D
OSSIER
P
ÉDAGOGIQUE
ALICE
AU
PAYS
DES
MERVEILLES
DE
LEWIS
CARROLL
Du 22 au 25 novembre 2012
Séances scolaires le jeudi 22 et vendredi 23 novembre à 14h30
Au Cirque-Théâtre d’Elbeuf – Grande salle
Contacts au Cirque-Théâtre d’Elbeuf
Actions culturelles et programmation jeune public : Anne Flore de Guyenro
Éducation artistique et relations avec les publics scolaires : Julia Suzzi
Contacts au Festival Automne en Normandie
Relations avec le secteur éducatif : Anaïs Fabrègue
Sommaire
La charte du jeune public
Le projet : note d’intention
La communication : des entrées multiples pour l’approche
d’un spectacle
La Fiche technique : une autre entrée possible
En savoir plus… des origines au nouveau cirque
Le langage du cirque
Alice : une œuvre majeure de la littérature
Bibliographie
LA CHARTE DU JEUNE PUBLIC
Un petit mot à vos élèves avant le spectacle
Parce qu’il permet à chacun de vivre des émotions,
Parce qu’il aiguise les perceptions et nourrit l’imaginaire,
Parce qu’il aide à élaborer un jugement personnel,
Parce qu’il rassemble et suscite l’échange,
Parce qu’il est un moment de plaisir et de partage,
Parce qu’il nous offre un regard décalé sur le monde et sur nous-mêmes,
Parce qu’il est à la fois voyage individuel et vécu collectif.
Pour que les jeunes spectateurs profitent un maximum de la représentation, il est important de leur
apprendre à se conduire en spectateurs avertis, en respectant les règles d’une salle de théâtre.
Voici quelques conseils pour mieux en profiter.
Avant la représentation :
Je prépare mon plaisir en pensant au titre du spectacle, au lieu de la représentation qui n’est pas un
lieu comme les autres.
En arrivant devant la salle, je reste calme et j’écoute attentivement les indications des adultes qui
m’accompagnent et qui m’accueillent.
Pendant la représentation :
Lorsque la lumière s’éteint, je reste silencieux et prêt à accueillir le spectacle qui va être joué.
Je ne parle pas avec mes voisins et ne fais pas de bruit avec mon fauteuil pendant le spectacle. Ce
que j’ai envie de dire, je le garde dans ma tête pour le dire après le spectacle à mes amis, mon
enseignant ou aux comédiens lorsqu’ils m’invitent à parler.
Je n’oublie pas d’applaudir les artistes à la fin de la représentation, pour les remercier du spectacle
qu’ils viennent de nous offrir.
Après la représentation :
Je pense à tout ce que j’ai vu, entendu, compris et ressentis,
Je peux en parler avec mes camarades et mon enseignant
Je peux garder une trace de ce moment en particulier en écrivant ou dessinant.
Le projet : note d’intention
En 2012, nous fêterons les 150 ans de la genèse d’Alice au pays des Merveilles. En effet, le 4 juillet
1862, l’écrivain anglais Lewis Carroll, de son vrai nom Charles Dogson, propose aux trois sœurs Liddell une
promenade en barque sur la rivière. Lewis Carroll est fasciné par la petite Alice alors âgée de sept ans, pour
laquelle il va improviser une histoire au fil de l’eau. Dans la fable imaginée par Lewis Carroll, Alice tombe
dans le sommeil, symbolisé par le terrier du Lapin blanc, qui la conduit jusqu’au centre de la terre. Le
voyage d’Alice est donc un rêve et un parcours initiatique. La fable est composée en épisodes. Lewis Carroll
a raconté son histoire avant de l’écrire, à la demande d’Alice Liddell. Il s’agit donc d’épisodes de rêves qui
se succèdent, et grâce auxquels Alice, entrée dans le rêve en enfant, va en sortir en adolescente. Il ne s’agit
pas de raconter l’histoire, mais de composer un poème visuel sur l’Alice de Lewis Carroll. Ici, le cirque doit
nous parler d’imagination, avec la plus grande liber qui soit : celle qui nous est accordée par les rêves.
Alice au pays des merveilles suscite souvent chez les metteurs en scène de théâtre le désir d’une
adaptation scénique. Davantage que la fable d’Alice au fond décousue, morcelée, née au fil de l’eau du
récit à voix haute de Lewis Carroll à la petite Alice Liddell, lors de promenades en barque ce sont sans
doute ses personnages, les relations qu’ils entretiennent, et le langage qui fonde ces relations qui
intéressent le théâtre. Ici, chaque personnage est un monde en soi. Ici, la langue est un spectacle, avec ses
mystères, ses labyrinthes où petits et grands ont plaisir à se perdre, emportés par la polysémie des
propositions carrolliennes.
Tout le monde connaît Alice. Tout le monde possède ses propres clichés d’Alice. Tout le monde en a au
moins une représentation, une « idée». Alice existe en nous comme un conte, complexe, impossible à
résumer, impossible à raconter. Chacun a une impression d’Alice. Une empreinte. C’est à partir de ces
impressions, ces empreintes, que nous souhaitons élaborer notre projet. Moins raconter l’histoire d’Alice
que donner à voir l’Alice que nous partageons, au temps présent, presque hors du livre. Alice, aujourd’hui.
Alice, en Chine, aujourd’hui. Alice, dans une ville chinoise, aujourd’hui.
Qui serait-elle, cette petite fille chinoise qu’on nomme Alice ?
Qui serait le Lapin blanc dans une ville chinoise aujourd’hui ?
Que représenterait cet animal mondain, vissé à sa montre,
toujours pressé, qui cherche la prochaine soirée où faire le
beau ?
Qui seraient le Lièvre de Mars, le Loir, le Chapelier fou, ces trois
clochards célestes qui se tiennent chaud dans la boisson ?
Qui serait la Reine de Coeur, qui veut trancher la tête du premier
venu ?
Et comment le cirque peut-il traduire en corps et en
mouvements, dans la grâce, la magie circassienne de leur
rencontre, le langage de Carroll ?
Qu’est-ce que cette Alice muette, qui ne parle qu’en prenant
l’espace, pour y inventer une autre poétique ?
C’est une Alice urbaine, contemporaine, une Alice des grandes villes chinoises, qui nous intéresse.
Car la ville est devenue le centre de la terre, nombril du monde, lieu de tous les possibles. Alors oui
à ses grands murs, si nombreux qu’on les dirait mobiles ; Dans la scénographie que nous avons imaginée,
ils le seront, multipliant les rues et les impasses, réduisant les espaces ou les agrandissant. Oui aux
enseignes, aux néons (stylisées), base de lumière, empreintes du livre, traces écrites en idéogrammes et
mots en anglais pourront s’y mêler (pour indiquer la direc8on du Lièvre de Mars, de la maison du Lapin, les
noms de certains personnages, une ou deux répliques emblématiques). Oui aux espaces étranges,
indéfinis, qui deviennent bar de nuit, discothèque ou casino. Oui aux valets qui jonglent avec de la peinture
et taguent les murs. Ainsi espérons-nous nous éloigner de l’imagerie carrollienne, u s é e p a r l e s r e p r é
s e n t a ti o n s t h é â t r a l e s e t cinématographiques existantes, comme d’une forme de folklore chinois,
qui nous intéressent moins que la capacité du cirque à concentrer le flux littéraire en images ; Nous
sommes convaincus que le talent des acrobates chinois doit leur permettre de raconter, à travers Alice,
quelque chose de chacun dans la Chine d’aujourd’hui.
Le thé…
ALICE AU PAYS DES MERVEILLES
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