
Cours Économie de l’Éducation 4e année
économique de ces dernières années. Ce que Bowman a qualifié de « révolution dans
la pensée économique de l’investissement dans l’homme »
Selon la théorie traditionnelle du capital humain, c’est par le biais de
l’amélioration de la productivité des travailleurs que l’éducation contribue à la
croissance économique. Cette relation selon Beker (1964), résulte de ce que la
formation, qu’elle soit générale ou spécifique à une tâche, affecte positivement la
productivité des individus en améliorant leurs compétences et connaissance
générales, en leur procurant des qualifications directement ou potentiellement
applicables au processus de production.
En améliorant la qualification et la dextérité des travailleurs, l’éducation
crée un ensemble de facteurs au processus de production. Elle permet notamment à
l’économie, selon Gravot (1993), de disposer de main d’œuvre qualifiée surtout dans
le domaine scientifique et technique.
L’Etat, par ses investissements éducatifs doit pouvoir en tirer les avantages
à moins au moyen terme du fait de la capacité productive des citoyens qui s’en
trouve ainsi renforcée. Il augmente de cette manière toutes ses possibilités de
retrouver le chemin d’une croissance soutenue, condition nécessaire au
développement. Les expériences dans ce domaine ne manquent pas. L’histoire de la
pensée économique a montré que ce sont les pays qui ont le plus investi dans le
capital humain qui ont connu le degré de développement économique le plus élevé.
Lorsqu’on regarde les faits et les chiffres, on constate que le Japon, la
Corée, la Suisse… doivent leur extraordinaire développement à la qualité de leurs
ressources humaines. Les nouveaux pays industrialisés ont investi au moins 10 % de
leur PNB dans la recherche et développement. Les études consacrées aux « tigres »
de l’Asie du Sud-Est sont unanimes pour reconnaître que ce sont les énormes
investissements consentis dans le domaine de l’éducation, à la fin des années 1950
et au cours des années 1960, qui sont à la base de la croissance rapide enregistrée
par ces pays ces dernières années.
Il ressort de ces quelques observations empiriques, que l’éducation est un
facteur moteur et déterminant de la croissance économique et qu’à ce titre, son
implication dans les politiques de développement ne doit souffrir d’aucune légèreté.
Selon Augustine Oyowe (Le courrier septembre, octobre 1996) « tout ce dont un
pays a besoin pour réussir sur la plan économique est une main d’œuvre relativement
qualifiée et une certaine quantité de capital physique ou de ressources naturelles.
Or, l’Afrique subsaharienne dispose de ressources naturelles suffisantes. C’est
l’autre élément de l’équation, à savoir une main d’œuvre relativement formée qui lui
fait cruellement défaut ».
On voit que, l’éducation est un facteur d’efficacité qui élève la productivité
des travailleurs et contribue de cette manière à augmenter la production.
L’éducation est ainsi associée aux autres facteurs traditionnels (capital et travail)