
représentent toutefois 60% du budget global du mécénat en France, qui était de 3,5 milliards en 2016.
Mais le soutien des entreprises aux projets portés par des structures d’intérêt général ne s’arrête pas au
financier. Il peut s’agir d’un soutien « en nature », par exemple par le don de matériel ou de nourriture, et « en
compétences », par exemple avec la mise à disposition de salariés de l’entreprise au sein d’une association
Association Définition . En 2016, 77% des entreprises mécènes étaient engagées financièrement, 29% en nature
et 11% en compétences : ces trois moyens peuvent être complémentaires.
Mécénat : pour qui et pour quels domaines d’activité ?
Aujourd’hui, le mécénat ne concerne pas que la culture et le patrimoine : selon le baromètre du mécénat
d’entreprise de l’Admical, les domaines qui perçoivent les parts du mécénat les plus importantes sont le social
(17%), puis la culture (15%), l’éducation (14%) et le sport (12%). Suivent : la santé, la solidarité internationale, la
recherche, l’environnement, l’accompagnement de l’entrepreneuriat social Entrepreneuriat social Définition . A
titre d’exemple : 1% pour la planète œuvre en faveur du mécénat d’entreprise dans le domaine environnemental
et la fondation Rte soutient les projets d’intérêt général dans les contextes ruraux.
Il est à noter que les mécènes sont de plus en plus enclins à accorder leurs soutiens à des projets intégrant deux
domaines (ou plus) : c’est ce que qu’on appelle le « mécénat croisé », en développement en particulier dans le
soutien à la culture et au patrimoine, qui intègrent ainsi également des enjeux sociaux et solidaires, comme le
rappelle cet article de Carenews.
Le mécénat, qu’il soit financier, en nature ou en compétences, s’adresse aux projets relevant de l’intérêt général.
Les articles 200 et 238 bis du code général des impôts régissent ces conditions d’éligibilité, qui permettent aux
structures concernées d’émettre des reçus fiscaux : « les œuvres ou organismes ayant un caractère
philanthropique, éducatif, scientifique, social, hu¬manitaire, sportif, familial, culturel ou concourant à la mise en
valeur du patrimoine artistique, à la défense de l’environnement naturel ou à la diffu¬sion de la culture, de la
langue et des connais¬sances scientifiques françaises ».
En pratique, cela signifie que les structures éligibles au mécénat doivent avoir un caractère non lucratif : les
associations sont ainsi concernées pour une large part – sauf si elles n’entrent pas dans les critères de gestion
désintéressée ou de non-concurrence aux entreprises du secteur lucratif (dans des conditions de similarité à
celles-ci) ou encore si elles ne profitent qu’à un cercle restreint de bénéficiaires. Les structures publiques, comme
les musées ou les théâtres publics, sont également concernées et représentent en 2016 21% du budget global du
mécénat en France. La définition de l’intérêt général est toutefois relativement problématique : se pose ainsi la
question de l’éligibilité au mécénat de structures privées non-associatives dont l’objet serait en phase avec ces