www.toulouse.cc i . f r les nouvelles des entreprises | n°14 - janvier 2015 .14 STRATÉGIE Consommation des ménages, l’affaire est-elle toujours dans le sac ? .18 PROSPECTIVE 2015, l’année de toutes les questions actualité agenda • Ouverture d’un stage « 5 jours pour entreprendre » à la CCI de Toulouse. LE FIL / 26/01 05/02 • Forum « Mastèr(e)s & Perspectives Métiers » de TBS. 24/02 • Atelier marketing commerce sur l’aménagement du point de vente à Muret. 06/03 • Ouverture du salon du tourisme Mahana Toulouse au Parc des expositions. .17 février . 24 mars Publication de la treizième enquête annuelle de conjoncture réalisée par la CCI de Toulouse en partenariat avec la direction régionale de la Banque de France : bilan 2014 et perspectives 2015 de l’économie de la Haute-Garonne. Cette enquête est réalisée avec la participation de 1 600 chefs d’entreprises du département. .11 mars La CCI de Toulouse organise sa 4e Nuit de l’orientation avec un format étendu : c’est dès 14h et jusqu’à 22h que les jeunes (ainsi que leurs parents) seront accueillis au Palais consulaire. Collégiens, lycéens et étudiants pourront gratuitement cerner leurs aptitudes, s’informer sur les parcours de formation, mieux connaître les métiers qui les tentent, définir un projet professionnel, construire un projet d’avenir et « rêver le monde de l’entreprise ». Fin des soldes d’hiver engagés le 7 janvier. Désormais, les soldes saisonniers durent six semaines, contre cinq auparavant – mais les deux semaines de soldes « flottants » ont été supprimées. Les soldes d’été, en Haute-Garonne comme dans la plupart des départements métropolitains, sont programmés du mercredi 24 juin au mardi 4 août. .13 mars Date limite d’inscription aux Trophées du commerce 2015. En plus des 3 catégories habituelles (création, rénovation et dynamisme commercial), du grand prix et du coup de cœur du jury, il y aura cette année un prix e-commerce et un prix du grand public. .4/13 avril .4 juin 4e édition du Forum de l’industrie organisé par la CCI de Toulouse à Entiore (QuintFonsegrives). 83e Foire internationale de Toulouse. L’an dernier, la Foire avait attiré au Parc des expositions plus de 114 000 visiteurs, soit une fréquentation en hausse de 4,7 %. .15/21 juin 51e édition du Salon international de l’aéronautique et de l’espace, au Bourget : le « rendez-vous sur terre des professionnels du ciel ». 3 · janvier 2015 - diccit .sommaire .14 STRATÉGIE Consommation des ménages, l’affaire est-elle toujours dans le sac ? .22 .28 Sur le terrain : la CCI de Toulouse à Saint-Gaudens Interview : Jean-Marc Gardin, Telespazio France .26 .30 Les portraits de diccit Produits, services et entreprises à suivre Malgré quelques rebonds ponctuels, la consommation des ménages fléchit depuis 2012. Mais toute période de crise est toujours une période d’opportunités. Pour l’économiste Marc Touati, le commerce doit revenir aux fondamentaux (proximité, accueil, conseil, service) tout en innovant dans la communication. .18 PROSPECTIVE 2015, l’année de toutes les questions Avec Patrick Artus (Natixis) et Eric Heyer (OFCE). diccit - janvier 2015 · 4 .édito .numéro 14 - janvier 2015 .38 .33 .40 © David Bécus Les victoires du Napoléon commingeois Le carnet de diccit Les clubs d’entreprises ont la parole Alain Di Crescenzo, .35 Sacéo : accompagner la croissance Et si notre destin national commun s’inspirait du livre de Léonidas Kalogeropoulos « Liberté, Egalité, Fraternité et Esprit d’entreprise ». Alors que 88 % des français considèrent que l’esprit d’entreprise représente une valeur positive qu’il faut encourager, quelle autre valeur pourrait prôner un tel score d’opinions favorables ? A l’heure où les chefs d’entreprise se mobilisent pour s’affirmer en descendant dans la rue et exprimer l’urgence à libérer l’entreprise de l’accumulation de ses charges et de ses contraintes, il est grand temps de faire comprendre pourquoi les chefs d’entreprise sont à bout. Nous sommes aujourd’hui dans l’incapacité de résoudre l’équation « des 3 – pour les 3 + » : - de coût sur le travail, - de fiscalité, et – de formalité pour + de confiance, + de croissance et + de compétitivité. C’est pourquoi nous devons expliciter la réalité du terrain pour parvenir à très vite libérer l’Entreprise et retrouver les voies de la croissance et de l’emploi. Je parle d’Entreprise car il n’y en a qu’une seule et avec la même problématique. Donc soyons unis, fédérons les énergies et les envies, et croyons ensemble à ce quatuor républicain « Liberté, Egalité, Fraternité et Esprit d’entreprise » qui aurait au moins le mérite de remettre l’Entreprise au cœur de nos fondamentaux. © Bruno Charoy président de la CCI de Toulouse .42 Parole d’expert : Hélène Risser Trimestriel économique et d’information édité par la CCI de Toulouse - 2, rue d’Alsace-Lorraine - BP 10202 - 31 002 Toulouse Cedex 6 - Tél. : 05 61 33 65 60 Directeur de la publication : Alain Di Crescenzo - Secrétaire générale de publication : Carole Shiff - Rédacteur en chef : Christian Guillard, [email protected] Conception graphique et Direction artistique : L’Astronef - Réalisation : Studio Urbain - Impression : Imprimerie Delort - Ont collaboré à ce numéro : Josiane Gasquet, Bertrand Lamarque, Anne Pujol - ISSN : 2119-260X - Commission paritaire : XXXX B 07176 - Dépôt légal : Janvier 2015 - Diffusion : 45 000 exemplaires. La rédaction de ce numéro a été achevée le 18 novembre 2014 - Publicité : Régie RCM - Contact : Caroline Angibault, [email protected] - Tél. : 05 61 11 19 96. Pour les abonnés, ce numéro inclut un flyer TBS campagne taxe d’apprentissage 2015. 5 · janvier 2015 - diccit actualité on en parle TEXTOS > Le restaurateur toulousain Nicolas Brousse (« Monsieur Marius », rue des Filatiers) a été retenu parmi les jeunes talents du Gault & Millau 2015. > Le Prix de l’entrepreneur de l’année pour la région Sud-Ouest, organisé par EY et L’Express, a notamment récompensé René Chelle, président d’AB7 Industries (prix de l’innovation) et Michaël de Lagarde, Président de Delair Tech (prix de l’entreprise d’avenir). > Les Trophées de la Com’ Sud-Ouest ont notamment récompensé les agences toulousaines Happy (ex-Pure Artmony) et Verywell. > HandiPro 31 a obtenu la certification ISO 9001 pour l’ensemble de ses activités en faveur de l’emploi des personnes handicapées. > Les Laboratoires Biocos (cosmétique, Revel) ont reçu un Grès d’or pour leur collaboration avec l’enseigne Intermarché autour de leur gamme solaire Lovea. > PSI (dépollution de sites industriels, Lannemezan) a implanté une antenne commerciale à Toulouse pour poursuivre son développement régional. > Dalkia installera avant l’été son siège régional à Toulouse-Borderouge avec 2 800 m² de bureaux développés par le constructeur toulousain GA. > Regimbeau (conseil en propriété industrielle) a choisi Toulouse pour implanter sa sixième agence régionale. > Sigfox (Labège) va lancer un internet des objets en Espagne, dans le domaine de la sécurité, avec Securitas Direct et Abertis Telecom. > Eurécia (éditeur de logiciels SaaS, Castanet) a réalisé un CA 2013-2014 de 1,3 M€ (+ 54 % !) et vise le cap des 5 M€ d’ici 3 ans. > Joël Frugier a été promu DG d’Airbus Corporate Jet Centre. > La librairie toulousaine Bédéciné a fêté ses 20 ans de passion et d’indépendance en rénovant ses 160 m² de la rue Romiguières, à deux pas du Capitole. Sur www.toulouse.cci.fr : les Actes du 4e Forum économique de Toulouse La CCI de Toulouse a organisé la quatrième édition de son Forum économique de Toulouse le 16 septembre sur le thème « Économie du futur : quelles mises à jour pour notre territoire ? ». Plus de 900 participants ont suivi les débats dont on peut retrouver l’intégralité sur le site de la CCI de Toulouse. Trois tables rondes ont successivement abordé le commerce de demain (« Comment le numérique va servir la proximité ? »), le principe de précaution (« Stop ou encore ? ») et l’Usine du futur. « Tous les secteurs Le rapprochement de la recherche et de l’entreprise est une réalité trop méconnue. Si on expliquait plus souvent aux Français ce qui change et prépare l’avenir, peut-être retrouveraient-ils l’espoir. Martin Malvy, président du Conseil régional Midi-Pyrénées, à l’inauguration de l’Espace Clément Ader le 2 octobre. Un Small Business Act « à la toulousaine » a été lancé par la ville de Toulouse, la communauté urbaine et Tisséo. « Je souhaite faire de Toulouse Métropole une collectivité amie de l’entreprise », déclare Jean-Luc Moudenc ; « la charte que nous avons élaborée avec les acteurs économiques locaux (fédérations, groupements, pôles de compétitivité, chambres consulaires, etc.) sera un accélérateur de croissance et un levier de développement économique des entreprises pour le plus grand bénéfice de l’emploi local ». diccit - janvier 2015 · 6 de l’économie vont connaître dans les prochaines années des transformations majeures de leurs activités et de leurs marchés », rappelle Alain Di Crescenzo. « À la CCI de Toulouse, nous voulons voir ces évolutions comme autant d’opportunités à saisir pour notre territoire. Nous partageons avec nos entrepreneurs le goût du challenge et l’envie d’aller de l’avant. Nous savons la nécessité d’anticiper les mises à jour nécessaires de notre écosystème pour aider nos entreprises à s’intégrer avec succès dans cette économie du futur ». L’édition 2015 du Forum économique de Toulouse aura lieu le jeudi 17 septembre à Entiore. French Tech : une reconnaissance pour demain « Une reconnaissance de nos atouts et une véritable carte à jouer dans la course aux marchés de demain » : c’est en ces termes qu’Alain Di Crescenzo a salué le label French Tech décerné à Toulouse par la secrétaire d’État au numérique Axelle Lemaire. Pour le président de la CCI de Toulouse, « cette labellisation conforte le positionnement de notre écosystème TIC : notre territoire est une des premières destinations pour les jeunes entreprises innovantes, hautement technologiques et hautement ambitieuses. Dans un monde de plus en plus concurrentiel, globalisé et connecté, il y a dans le numérique une véritable carte à jouer pour nous démarquer et pour faire valoir nos talents tant sur le plan national qu’à l’international. La CCI de Toulouse a participé à la dynamique d’élaboration du dossier de candidature de Toulouse French Tech. La labellisation est une victoire collective qui doit nous donner envie d’aller encore plus loin. » actualité on en parle « Airbus présente ce paradoxe d’être un acteur à la fois international, européen et régional. » C’est ainsi que Fabrice Brégier, le Président Directeur Général d’Airbus, a ouvert son intervention devant l’assemblée générale de la CCI de Toulouse le 31 octobre dernier : « International car notre seul marché est le marché mondial – nous serions d’ailleurs en moins bonne position si nous ne dépendions que de la seule croissance européenne ! Européen car nous sommes une entreprise totalement intégrée : il n’y a plus d’Airbus France ni d’Airbus Allemagne. Nous avons conclu une « paix des braves » pour renforcer notre compétitivité. Enfin, nous sommes un acteur régional et même le seul acteur de cette taille, avec Michelin, à ne pas avoir son siège à Paris. Sur un marché en forte croissance principalement grâce à l’Asie, avec des avions toujours plus économes et performants et avec une forte capacité de réaction et d’innovation, Fabrice Brégier estime que sa première responsabilité est de maintenir et développer la compétitivité et les parts de marché d’Airbus face à Boeing et aux nouveaux © David Bécus Fabrice Brégier : la responsabilité sociétale d’Airbus en Midi-Pyrénées entrants : « Il faut être et rester humble et vigilant, ne pas faire comme Boeing lors de notre émergence dans les années 90. Les grands enjeux d’aujourd’hui pour assurer notre performance sur la durée et maîtriser notre développement sont multiples. Il nous faut à la fois réussir la montée en cadence de l’A350XWB et de l’A320neo, continuer à améliorer nos familles d’avions par des développements incrémentaux et garantir La confiance d’easyJet à Toulouse-Blagnac la performance de toute notre chaîne de fournisseurs. Sur un marché mondial et face à un concurrent mondial, notre supply chain est forcément mondiale. Mais nous sommes pleinement conscients de notre responsabilité sociétale spécifique en MidiPyrénées car je rappelle que si nous avons 73 000 employés dans le monde, en comptant nos filiales, 25 000 sont installés en France dont la majeure partie à Toulouse ». Notre pays a vraiment besoin d’un moment © Airbus / Fixion-GWLNSOD. d’optimisme et de communion nationale. Avec sa flotte tout-Airbus de 220 avions, easyJet est la première compagnie européenne en termes de réseau : 725 routes entre 135 aéroports dont 19 en France. À Toulouse-Blagnac, la low-cost est présente depuis 2003 et elle est devenue au fil des ans le deuxième opérateur en prenant 23 % de parts de marché. « Sur 2015, nous allons consolider une croissance à 2 chiffres et franchir le cap des 2 millions de passagers », annonce François Bacchetta, le DG France d’easyJet. Un troisième avion orange va être basé à Blagnac (un A319 de 156 sièges) avec ses 6 équipages de 6 personnes. 5 nouvelles lignes seront ouvertes au printemps (Agadir, Amsterdam, Figari, Palma de Majorque et Séville). D’autres lignes seront renforcées, en particulier Lille, Nantes, Rome et Porto. « Le trafic low-cost en France n’est encore qu’à la moitié de ce qu’il représente en Europe », poursuit François Bacchetta. « À Toulouse, nous allons consolider nos opérations pour contribuer au développement pérenne de l’aéroport et de l’économie régionale. » L’Euro 2016 de football pourra être ce moment. Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, le 11 septembre à l’Élysée. 33 M€ Le Conseil régional va consacrer 33 M€ sur trois ans à son plan Usine du futur : accompagnement d’une centaine d’entreprises, innovations collaboratives entre entreprises et laboratoires, formations et démarches collectives pour faire émerger une « culture robotique ». 7 · janvier 2015 - diccit actualité on en parle De Montaudran à l’Oncopole : Toulouse bâtit le futur électrique, matériaux multifonctionnels à haute performance, systèmes embarqués… Sur le site de l’Oncopole, l’Institut universitaire du cancer et le Centre de recherche du cancer ont été inaugurés le 10 octobre par le premier ministre Manuel Valls. L’objectif de l’Oncopole est d’accélérer l’innovation médicale en favorisant la recherche et le développement économique. Pour contribuer au développement, à l’attractivité et à la renommée de l’Oncopole, la Fondation Toulouse Cancer Santé a lancé une levée de © David Bécus L’Espace Clément Ader a été inauguré le 2 octobre à Toulouse-Montaudran Aerospace. Ce bâtiment réunit plusieurs plateformes techniques de recherches et d’expérimentation, dont l’Institut Clément Ader et le CRITT Mécanique & Composites, ainsi qu’une plateforme de calcul intensif comprenant le supercalculateur de Météo-France. L’Espace Clément Ader est le premier équipement installé sur le pôle Montaudran Aerospace, voué à être un campus universitaire international et une des composantes majeures du pôle de compétitivité Aerospace Valley. Il accueillera par exemple l’IRT Antoine de Saint-Exupéry, dont la première pierre a été posée le 14 octobre, à l’extrémité sud de la piste mythique de l’Aéropostale. L’IRT, que préside Gilbert Casamatta, est actuellement installé sur le campus de Rangueil où ses premières plateformes sont maintenant opérationnelles avec une quinzaine de projets de recherche technologique : avion plus fonds : l’objectif est de réunir 20 millions d’euros sur 5 ans. Les premiers « ambassadeurs » de cette campagne sont Didier Quillot (Coyote System), Marie-France Baylet (La Fondation La Dépêche), Hubert Chevallier (BNP Paribas), Olivier Sadran (Newrest) et l’architecte Jean-Paul Viguier. La Fondation Toulouse Cancer Santé a également obtenu le parrainage de Stéphanie Fugain, Michel Sarran, René Bouscatel, Jérôme Fernandez... © Inserm Le professeur André Syrota a été élu président de l’IUCT (Institut universitaire du cancer de Toulouse), constitué sous forme de groupement d’intérêt public. Docteur en médecine et chercheur spécialiste de l’imagerie nucléaire, André Syrota a été directeur général puis PDG de l’Inserm, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. diccit - janvier 2015 · 8 TEXTOS -Poissons et crustacés : la renaissance du Clapotis La célèbre enseigne toulousaine Le Clapotis a repris vie sous la forme d’un nouveau concept de poissons et crustacés. Situé en bord de Garonne, l’établissement de Xavier Robert et Julie Viala propose une formule unique avec notamment des fruits de mer à volonté. Dès le printemps, Le Clapotis offrira une terrasse de 70 couverts. Les 150 ans de la maison Habiague En 1864, c’était une quincaillerie. Aujourd’hui, c’est un spécialiste des articles de cuisine haut-de-gamme. Mais c’est toujours la même maison : Habiague, l’une des institutions toulousaines de la rue d’AlsaceLorraine. Cinq générations s’y sont succédées, trois s’y côtoient quotidiennement et la plateforme de vente en ligne développe l’activité d’Habiague partout en France et jusqu’au Canada et aux États-Unis. La capacité d’adaptation est bien un gage de longévité ! Abaques : 10 ans de passion audiovisuelle Abaques a fêté sa première décennie en franchissant le cap des 5 M€ de chiffre d’affaires. Basée à Toulouse (Saint-Jean) et présente également à Paris et Bordeaux, l’entreprise de Stéphane Gambier et Frédéric André développe ses solutions audiovisuelles globales dans deux métiers : l’ingénierieconseil et l’évènementiel. actualité on en parle Safran va gagner en visibilité © Wilmotte & Associés, architectes Dans un an tout juste, quelque 1 400 collaborateurs de Safran seront réunis au sein du nouveau site Safran Toulouse à Blagnac, sur la zone Andromède, à proximité immédiate de la zone aéronautique et de l’aéroport Toulouse-Blagnac. Il s’agit d’un ensemble de 3 bâtiments reliés par un socle de services partagés, offrant 25 000 m² de bureaux sur 5 étages et se caractérisant par une architecture sobre et de très hautes performances environnementales Le projet a été conçu par l’architecte Jean-Michel Wilmotte, réalisé par Altarea Cogedim et acquis par Crédit Agricole Assurances. Objectif défini par Marc Ventre, directeur général délégué Opérations de Safran : « conforter la visibilité du groupe, renforcer les synergies, notamment sur l’avion « plus électrique », offrir un confort optimal et gagner en efficacité tout en réduisant les coûts ». Safran est le deuxième employeur aéronautique de MidiPyrénées avec plus de 3 200 collaborateurs sur une douzaine d’implantations. Dans le monde, le groupe totalise 66 300 personnes pour un CA 2013 de 14,7 milliards d’euros dans l’aéronautique, l’espace, la défense et la sécurité. 9 · janvier 2015 - diccit actualité on en parle diccit - janvier 2015 · 10 synergies sur le terrain Les commissions en action La commission Commerce de la CCI de Toulouse a pu dresser un bilan très positif de la deuxième édition de la Grande braderie de Toulouse, organisée les vendredi 5 et samedi 6 septembre avec la mairie de Toulouse et la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Haute-Garonne. « Cette opération a bénéficié d’un budget de 65 000 €, avec un effort significatif de la CCI de Toulouse », rappelle Christine Le Galo, présidente de la commission Commerce, qui a visité la Grande braderie en compagnie du maire Jean-Luc Moudenc, de son adjoint Jean-Jacques Bolzan et du président de la CMA 31, Louis Besnier (notre photo). Le nombre de participants a progressé de 16 % par rapport à la première édition, avec quelque © David Bécus La CCI de Toulouse est partenaire de Save & Garonne pour une nouvelle opération de modernisation du pôle commercial et artisanal de cette communauté de communes. Save & Garonne réunit 13 communes : Bretx, Daux, Grenade, Larra, Launac, Le Burgaud, Menville, Merville, Montaigut, Ondes, Saint-Cézert, Saint-Paul et Thil. L’OMPCA vise 4 objectifs : soutenir financièrement la modernisation des commerces ; développer des outils de dynamisation ; améliorer la communication entre les commerçants et les artisans en partenariat avec l’association Atouts Save & Garonne ; accroître l’attractivité du territoire et son autonomie. 700 commerçants mobilisés (soit 58 % des commerçants de l’hypercentre). La campagne de communication en amont de la manifestation et l’animation musicale des deux journées de braderie ont porté leurs fruits – en plus des déballages, de l’ouverture jusqu’à 20h et des efforts marketing des commerçants eux-mêmes. Les consommateurs ont pu profiter de prix attractifs sur les articles de fin de saison mais aussi sur les nouveautés des collections Automne-Hiver. Résultat : une très forte fréquentation et même « une affluence presque comparable à un mercredi de début de soldes », pour reprendre le constat des commerçants les plus dynamiques. Le président Alain Di Crescenzo a personnellement félicité la commission Commerce de la Chambre en soulignant la satisfaction des commerçants et l’évolution très positive de l’événement par rapport à sa première édition. À Toulouse-Empalot, pour rapprocher demandeurs d’emploi et entreprises locales, la CCI de Toulouse s’est associée à la Plateforme Emploi Entreprises (PEE) créée dans le cadre de la politique de la ville. Le président Alain Di Crescenzo a signé une convention de partenariat avec le préfet Mailhos le 8 octobre dernier. La Chambre intervient principalement sur deux thématiques : la détection et l’accompagnement des porteurs de projet en création ou reprise d’entreprise, et l’accueil et l’orientation des personnes souhaitant intégrer un parcours de formation en alternance. Au sein de la CCI de Toulouse, cette action est animée par la commission Transmission – Création d’Entreprise – CFE et la commission RHCA (Ressources humaines – Compétences – Apprentissage), que président respectivement Pascal Galliau et Michel Fayet. TEXTOS > La commission Développement durable et RSE, que préside Jean-François Rezeau, s’est pleinement impliquée dans la deuxième édition des Rencontres de l’économie circulaire, le 9 octobre à Revel, aux côtés de Thierry Dumas, premier vice-président de la Chambre et président de l’Ardiac. > Le Club Stratégies Achat a profité du Siane 2014 pour organiser une conférence-débat autour de son enquête sur le thème « Comment améliorer les relations client – fournisseur ? ». > La commission Industrie, que préside Pascal Lannette, a mis l’accent sur l’usine du futur à l’occasion du salon Siane, en proposant une véritable immersion au cœur des briques technologiques de demain. > À l’initiative de la commission Commerce, la CCI de Toulouse a accordé une subvention à Bienvenidos pour soutenir plusieurs actions de la fédération des associations de commerçants du Comminges (jeu de fin d’année, lancement du Chèque Cadeau Comminges…). 11 · janvier 2015 - diccit actualité tbs et aéroport www.tbs-education.fr Toulouse Business School Think and Create www.toulouse.aeroport.fr TBS News Aéroport News Aéroport Toulouse-Blagnac Depuis toujours un ciel d’avance 4,3 millions TBS a obtenu l’accréditation Equis pour la 3e fois consécutive, ce qui confirme sa place dans l’élite des écoles de management. + 18 % Le programme Automne-Hiver de Toulouse-Blagnac affiche 35 compagnies aériennes, 23 tour-opérateurs, 43 liaisons en vols réguliers et 11 destinations charters pour un total de 4,3 millions de sièges, en progression de 2 % par rapport à l’hiver précédent. Le low-cost représente 22 % de l’offre hors charter et des liaisons régulières sont proposées sur 15 hubs internationaux. BioMedical Alliance, l’association des entreprises Bio-Santé de Midi-Pyrénées, a fait appel à TBS pour proposer à ses adhérents un programme de formation : 2 jours et demi de diagnostic et stratégies de développement, et 4 jours et demi de déploiement de stratégie marketing et commercial. diccit - janvier 2015 · 12 © David Bécus Pierre Hurstel est le nouveau président de TBS Alumni, l’association des anciens élèves de Toulouse Business School. Pierre Hurstel (ESC 80) est aussi administrateur de la Fondation TBS. Il a fait carrière chez Ernst & Young avant de fonder Matière à réflexion, son cabinet de conseil en management, en juillet 2012. © Pierrard Architecte. Le concours d’entrée au programme Bachelor de TBS a réuni 833 candidats contre 702 en 2013. À noter également une forte progression du recrutement international : deux sessions « full english » ont été ouvertes aux étudiants qui se partageront entre les campus de Toulouse et de Barcelone. Avant l’arrivée du tramway en avril, l’aéroport ToulouseBlagnac a engagé la rénovation de son niveau Arrivées (rez-de-chaussée) : nouvelle ambiance, nouveaux services et circulation simplifiée entre les halls et entre les deux étages de l’aérogare. Il s’agit de s’adapter à l’évolution des flux des usagers et d’offrir davantage de confort. Le Maroc est toujours mieux relié au départ de Toulouse, notamment avec Jetairfly : en plus de ses vols sur Agadir et Marrakech, Jetairfly dessert Oujda et le nord marocain chaque mardi en Boeing 737-800 de 189 sièges. La ligne Toulouse-Genève est désormais assurée au quotidien par Darwin Airline pour le compte d’Etihad Regional. enjeux stratégie Consommation des ménages l’affaire est-elle toujours dans le sac ? Malgré quelques rebonds ponctuels, la consommation des ménages fléchit depuis 2012. Seules les dépenses d’alimentation et d’équipement de la maison résistent à la hausse des impôts et du chômage, à la baisse de moral et de pouvoir d’achat. Mais toute période de crise est une période d’opportunités, et cela vaut aussi pour le commerce, quand il sait proposer des produits de qualité au juste prix, et innover dans le marketing tout en valorisant les fondamentaux que sont toujours la proximité, l’accueil, le conseil et le sens du service. C’est dès 2012 que l’économiste Marc Touati a souligné le fléchissement de la consommation des ménages. Un phénomène qui n’a pas cessé depuis, à quelques rebonds ponctuels près. Pire encore : au début de la crise, les Français ont accentué leur épargne de précaution. Aujourd’hui, non seulement les ménages ne peuvent plus épargner mais ils doivent même puiser dans leur épargne pour faire face à leurs besoins. Hausse des impôts et chute de croissance « La France a perdu son moteur indéfectible de croissance : la consommation des ménages », insiste le président-fondateur du cabinet ACDEFI, « et la raison est simple : les impôts ont beaucoup trop augmenté, les ménages ont été attaqués fiscalement de tous côtés, avec pour conséquence mécanique la réduction du pouvoir d’achat, donc la cassure de la croissance, donc davantage de chômage, et ainsi de suite. » Faut-il – et peut-on ? – soutenir la consommation des ménages comme on redonne de la compétitivité aux entreprises ? « Les efforts en faveur des entreprises relèvent plus du marketing politique que de la réalité. » Il y a bien le CICE et le pacte de responsabilité mais comme d’autres impôts augmentent, le gain net pour les entreprises n’est pas si élevé ! Il faudrait baisser les impôts sur les entreprises, notamment l’IS, et baisser dans le même temps les impôts des ménages, surtout la CSG, cet impôt « temporaire » qui dure depuis 1991. Mais la baisse des recettes suppose une baisse des dépenses publiques, et ça, on n’y arrive toujours pas ! » Quant à augmenter les recettes fiscales par une DICCIT diccit - janvier - février 2015 2013 · 14· 20 enjeux stratégie La France peut s’en sortir par le haut, si elle sait rompre avec la gabegie de la dépense publique. hausse de la TVA, ce serait pour Marc Touati une mesure catastrophique : « C’est le type même de fausse bonne idée ! Ou alors, il faudrait instaurer une TVA sociale, transférer une partie des charges salariales sur la TVA mais sans en augmenter le taux, d’autant que la TVA est tout de même l’impôt le plus inégalitaire qui soit. Donc on en revient toujours à notre niveau de dépenses publiques : 57,1 % du PIB. Sur 189 pays recensés par le FMI, seuls 6 pays font plus que nous. Mais notre taux est un record inégalé au sein des grandes nations. Depuis plus de 20 ans, à chaque fois qu’il y a un problème, les politiques ne trouvent qu’une seule solution : augmenter les impôts. Sans comprendre que cela ne fait qu’empirer la situation. Il faut sortir de ce carcan idéologique et de la gabegie de la dépense publique, aussi coûteuse qu’inefficace. On ne retrouvera pas Entre 2009 et 2014, la dépense commercialisable a progressé de 12 % en Haute-Garonne. Ce pourcentage correspond exactement à l’augmentation du nombre de ménages. La dépense commercialisable est donc restée stable alors qu’elle a régressé de 1 % au niveau national. de croissance sans baisse de la dépense publique ! Nous sommes dans une situation plus que difficile, il faut dire la vérité, mais il faut dire aussi que des solutions existent pour s’en sortir par le haut : ne pas s’endormir sur ses lauriers mais « guérir la France par une thérapie de choc », pour reprendre le titre de mon prochain livre. » S’adapter, encore et toujours, et faire savoir son savoir-faire « Nous avons besoin de retrouver de la cohésion et de l’horizon », poursuit Marc Touati. « De la cohésion face à la dangereuse montée des extrémismes de tous bords, et de l’horizon, de la perspective, de l’espoir. Je comprends que les ménages comme les chefs d’entreprises puissent être pessimistes mais il ne faut jamais oublier que toute période de crise est toujours une période d’opportunités, et cela vaut aussi pour le commerce. Les entreprises qui ne peuvent pas, ne savent pas s’adapter, disparaissent mais d’autres peuvent rafler la mise grâce à des stratégies offensives : les marchés de niche, l’innovation et la R&D, l’export… Il faut aussi miser beaucoup plus sur la communication. Faire savoir son savoir-faire, c’est déterminant en période crise ! Il faut abandonner le vieux réflexe qui consiste, en cas de difficulté, à couper en premier les budgets communication. C’est tout le contraire qu’il faut faire. © William Dupuy L’économiste Marc Touati a été directeur de la recherche économique et financière des groupes Banque Populaire et Natexis avant de fonder, en 2007, son cabinet indépendant ACDEFI (conseil économique et financier aux entreprises, professionnels et particuliers - www.acdefi.com). Son dernier livre : « Le Dictionnaire terrifiant de la dette » (édition actualisée et augmentée en 2014). À paraître fin janvier, toujours aux Éditions du moment : « Guérir la France – La thérapie de choc ». 15 · janvier 2015 - diccit enjeux stratégie Le poids de l’alimentaire 46 % Alimentaire 25 % Équipement de la maison 14 % Équipement de la personne 8% 7% Culture Loisirs Hygiène Beauté Selon l’étude réalisée par AID Observatoire pour les CCI de Midi-Pyrénées, la dépense commercialisable des ménages est estimée à 8,2 milliards d’euros en Haute-Garonne. Et saisir les nouvelles attentes des consommateurs. Aujourd’hui, on recherche moins le prix le plus bas que le prix le plus juste, avec un souci croissant de qualité et, en dehors des dépenses en produits technologiques, il y a un recentrage manifeste sur l’alimentaire et l’équipement de la maison, sur l’assiette et le chez soi. Les industriels français peuvent profiter de ce courant. » gner sur internet et acheter en magasin car il a besoin d’un contact humain pour une consommation réfléchie, apaisée. De même, on voit le retour vers le commerce de proximité qui offre accueil, conseil, service, service-après-vente, et des écarts de prix qui se sont sensiblement réduits par rapport à la grande distribution. » L’assiette et le chez soi sont en tout cas deux valeurs sûres que l’on l’augmentation des prix », fait remarquer Patrice Billa, d’AID Observatoire, un cabinet conseil spécialisé dans le développement économique et commercial des territoires. « À l’inverse, l’équipement de la personne a été marqué par une forte baisse des prix : la consommation a augmenté en volume mais, avec cette baisse des prix, elle a au final diminué en valeur. Quant au poste Culture – Loisirs, il a connu une baisse en volume et en valeur. Enfin, le poste Hygiène – Beauté a progressé de 24 % mais c’est un effet d’optique : cette croissance est largement liée à l’augmentation en volume des ventes de… lunettes. » Plus globalement, poursuit Patrice Billa, « l’évolution du commerce en Midi-Pyrénées est dans la norme nationale, avec tout de même une particularité : la progression démographique compense finalement la décroissance du pouvoir d’achat. Le phénomène de périurbanisation, liée au coût de l’habitat à Toulouse, s’étend à la première, à la deuxième et maintenant à la troisième couronne. Les frais de transports sont amortis par les économies sur le logement. Votre département se caractérise aussi par un moindre poids des hypermarchés dans l’alimentaire : 35 % de part de marché contre 40 % en moyenne nationale. Mais ce n’est pas © David Bécus Face à une mondialisation ressentie de façon très anxiogène, le consommateur se tourne vers le commerce local et les produits locaux pour se rassurer. Ce phénomène va durer tout en évoluant : on va passer de la peur de la mondialisation à la compréhension qu’en achetant local, on développe son territoire. À nous, commerçants, de nous inscrire dans ce mouvement. Et de jouer « local » en utilisant les outils du « global ». Par exemple la vente multicanal, thème sur lequel la CCI de Toulouse entend bien sensibiliser et accompagner les commerçants. Michel Roux, vice-président Commerce de la CCI de Toulouse Consommation réfléchie et commerce de proximité Et les commerçants ? Doivent-ils opérer une « nouvelle révolution commerciale » basée sur le numérique et les réseaux sociaux, ou sur un retour aux fondamentaux ? Pour Marc Touati, « les deux voies ne sont pas antinomiques mais compatibles et même complémentaires. Tout comme le consommateur a un double comportement : il peut se rensei- diccit - janvier 2015 · 16 retrouve en Haute-Garonne : ces deux postes totalisent 71 % de la dépense commercialisable des ménages, avec des progressions de respectivement 16 et 9 % sur les 5 dernières années. C’est ce qui ressort de l’Observatoire du commerce et de la consommation de MidiPyrénées, à travers une enquête réalisée par AID Observatoire auprès de 10 000 ménages de notre région. « La progression des produits alimentaires s’explique en partie par au profit du « petit commerce » traditionnel, qui perd des points, y compris les non-sédentaires. Les supermarchés sont également à la peine. À l’inverse, on voit l’attractivité des nouveaux formats de proximité des grandes enseignes. On peut aussi noter le succès des enseignes spécialisées en fruits et légumes ou autres. Quant aux drives, ils sont certes en forte croissance mais ne captent encore que 2 % du marché de l’alimentation. » enjeux prospective 2015, l’année de toutes les questions Les prévisions de croissance ne cessent d’être revues à la baisse depuis déjà trois ans. En témoignent l’OMC, qui a abaissé de 5,3 à 4 % sa prévision de croissance du commerce mondial en 2015, ou les dernières perspectives du Fonds monétaire international, avec ces explications d’Olivier Blanchard, conseiller économique du FMI : « L’économie mondiale est en plein exercice d’équilibrage. Les séquelles de la crise financière, qui vont du surendettement au chômage élevé, s’avèrent plus difficiles à éliminer que prévu. D’autre part, l’avenir est trouble, avec des risques de dégradation manifestes et des risques géopolitiques accentués. Enfin, la détérioration des perspectives pèse elle-même sur la confiance, la demande et la croissance. » Alors l’année 2015 sera-t-elle meilleure que 2014 pour la France ? Non, répond clairement Patrick Artus, de Natixis, tandis qu’à l’Observatoire français des conjonctures économiques, Eric Heyer, mise sur une croissance légèrement supérieure à 1 % (« et dans le contexte actuel, honnêtement, c’est plutôt bien ! »), tout en reconnaissant La mondialisation efface les frontières, tout devient « made in world » que les prévisions de l’OFCE sont un peu plus optimistes que celles des autres instituts. S’agissant de Midi-Pyrénées, notre région continuera-t-elle à se distinguer, notamment par la création d’emplois industriels ? Laurent de Calbiac, directeur régional de Bpifrance, constate un léger repli des investissements et des craintes sur un nouvel effritement des marges des entreprises : diccit - janvier 2015 · 18 « Les chefs d’entreprises sont hésitants : le manque de visibilité sur les carnets de commande hors aéro s’ajoute à l’instabilité fiscale et règlementaire. » La moitié de l’économie mondiale va mal Il n’y a pas si longtemps, la sortie de crise faisait consensus avec une vision positive de 2015. Mais aujourd’hui, force est de constater que l’économie mondiale ne repart pas, ou très mollement. « On est durablement installé dans une croissance très modeste », observe Patrick Artus. « Certes, les États-Unis vont bien : une reprise solide, une croissance durable basée sur une ré-industrialisation impressionnante. Les Américains acceptent des décennies de stagnation du pouvoir d’achat et une énorme augmentation des inégalités. Ils profitent de deux grands facteurs de compétitivité : les coûts salariaux et le prix de l’énergie. Dans des secteurs comme l’automobile, l’aéronautique ou la chimie, leur reprise se fait au détriment de l’Europe et même de la Chine où les salaires ont tellement augmenté qu’il n’y a plus de grand écart avec les États-Unis. Autre problème pour les dirigeants chinois : l’augmentation des salaires ne profite pas à © David Bécus enjeux prospective Patrick Artus, chef économiste et membre du comité exécutif de Natixis, est professeur d’économie à Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre du Conseil d’analyse économique (CAE) auprès du Premier ministre. Son dernier livre, avec Marie-Paule Virard : « Les apprentis sorciers – 40 ans d’échec de la politique économique française (Fayard). Les problèmes ne sont pas conjoncturels mais structurels. Patrick Artus la consommation mais à l’épargne, notamment en raison des prix extravagants de l’immobilier. Résultat : une compétitivité dégradée, une croissance ralentie. La Chine n’est plus le moteur de l’économie mondiale. Les autres pays des Brics ne vont pas mieux : Brésil, Russie, Inde, Afrique du Sud. Le Japon, qui a de tout autres atouts que les grands émergents, reste enfoncé dans la crise pour une seule raison : l’incompétence de ses gouvernements. Quant à l’Europe, sa croissance reste faible. Au total, l’économie mondiale a progressé de 5 % en moyenne entre 2002 et 2007. Ce rythme est tombé à 3 % aujourd’hui. Et sans doute pour longtemps. Les problèmes ne sont pas conjoncturels, ils sont structurels. » La nouvelle fracture au sein de la zone euro Au sein de la zone euro, Patrick Artus voit toujours deux camps bien distincts, mais pas les mêmes qu’en 2011-2012 : « la séparation n’est plus entre le Nord et le Sud mais entre les pays qui vont bien ou qui vont mieux, l’Allemagne et l’Espagne, et ceux qui ne vont pas bien du tout : la France et l’Italie. Nous avons le même problème que l’Italie : la perte de compétitivité de notre industrie et des services associés. » Pour le chef économiste de Natixis, les salaires augmentent plus vite que la productivité dans l’industrie française, les coûts de production progressent sans pouvoir être répercutés sur les prix, et les marges se dégradent avec toujours le même cercle vicieux : moins de › 19 · janvier 2015 - diccit enjeux prospective Les coûts de production à travers le monde (Base 100 = États-Unis) Amérique Europe Asie Océanie 109 100 123 96 101 121 91 124 123 109 États-Unis Mexique Russie Chine Inde 125 102 87 91 83 123 Brésil Espagne France Thaïlande Corée du Sud 111 99 130 Royaume-Uni Belgique Allemagne Japon Indonésie Australie Suisse Italie Pologne Source : Rapport « The Shifting Economics of Global Manufacturing » du Boston Consulting Group (BCG), avril 2014. marge donc moins d’investissement, donc moins de compétitivité, etc. Et Patrick Artus de faire ce calcul : le rendement du capital investi dans l’industrie est de l’ordre de 7 % en France et en Italie, contre 13 % dans le reste de l’Europe. En France, sureffectifs et salaires trop élevés À cette progression des salaires dénoncée par Patrick Artus, Eric Heyer ajoute le constat des sureffectifs : « les entreprises françaises ont détruit moins d’emplois que la crise le réclamait, moins d’emplois que les entreprises espagnoles, où le taux de chômage est passé de 9 à 25 % ! Mais faciliter les licenciements, ce serait à coup sûr entrai- ner une nouvelle dégradation économique à court terme. » La réforme du marché du travail apparaît pourtant essentielle aux yeux de Patrick Artus : « Nos grands corps sociaux se préoccupent des salariés protégés, pas des salariés fragiles ou éloignés de l’emploi. En Italie, le premier ministre Matteo Renzi veut rapprocher CDD et CDI. En France, quand Dominique de Villepin a parlé du contrat de travail unique, il a perdu sa place. On refuse de s’attaquer au vrai problème, celui du marché du travail. LE CICE, le pacte de responsabilité, c’est mieux que ne rien faire, mais ce n’est traiter le problème fondamental de notre pays. Certes, François Hollande est le premier président à avoir lancé une politique de l’offre et non © David Bécus Préparer demain en maîtrisant aujourd’hui, il y va de notre pérennité et de notre dynamique économique. L’action de la CCI de Toulouse s’inscrit dans une démarche continue de collecte et d’analyse des données du territoire afin de permettre aux entrepreneurs de s’appuyer sur des éléments itératifs fondamentaux à la prise de décision de développement et d’investissement. L’intelligence économique est un atout stratégique de conquête ! Anouk Déqué, présidente de la commission Intelligence économique et Données stratégiques de la CCI de Toulouse. DICCIT diccit - janvier - février 2015 2013 · 20· 20 une politique de la demande. Une politique maladroite mais affirmée. Le pacte de responsabilité aura peut-être un effet positif, mais on ne le verra pas avant 2018. Une politique de l’offre, c’est toujours du sang et des larmes pendant plusieurs années. En Allemagne, Gerhard Schröder avait fait une politique courageuse, des réformes excellentes. Son parti a ensuite perdu toutes les élections… » Le rebond de 2010 cassé par la consolidation budgétaire « Nous avons tout de même retrouvé un niveau de production légèrement supérieur à celui de 2008, quand l’Espagne est encore 6 points en-dessous », souligne Eric Heyer. « Et n’oublions pas que nous avions enregistré un rebond conséquent en 2010 et 2011 : + 1,9 et + 2,1 %. Mais cette reprise a été tuée dans l’œuf quand l’Europe a mis le cap sur la consolidation budgétaire : l’austérité a été trop brutale, trop rapide, trop généralisée, malgré la mise en garde du FMI dès janvier 2013. À ce choc budgétaire se sont ajoutés simultanément un choc de compétitivité avec l’appréciation de l’euro et la désinflation salariale de l’Europe du Sud, et un choc de financement avec des conditions de crédit alourdies et des taux peu favorables par rapport à l’inflation. Sans ces 3 chocs, notre croissance aurait été chaque année de 2,3 ou 2,4 %. Mais avec une poli- tique budgétaire absurde, on a cassé la demande intérieure et on a accentué la concurrence intra-européenne à l’export. » La baisse de l’euro : une bouffée d’oxygène Pour 2015, l’OFCE a construit ses prévisions sur la baisse de l’euro à 1,20 $ au premier trimestre. « C’est une bouffée d’oxygène qui entrainera mécaniquement 0,6 point de croissance » selon Eric Heyer. « Mais la consommation des ménages, traditionnel moteur de l’économie française, est en pleine décélération. On a fait une politique de l’offre au détriment de la demande intérieure et alors qu’il y a un vrai tassement de la demande extérieure. L’Europe est à la croisée des chemins. Soit on reste dans le rééquilibrage des finances publiques et on va tout droit vers 20 ans de stagnation, de déflation, de récession. Soit on comprend enfin que la sortie de crise se fera par une politique coopérative, bien coordonnée, dans la confiance et dans la mutualisation entre les pays qui doivent faire des efforts et ceux qui peuvent les soutenir. Réduire les déficits, c’est réduire la croissance, ce n’est pas réduire l’endettement. L’Allemagne me semble aujourd’hui davantage à l’écoute de ce raisonnement. » De son côté, la Banque centrale européenne a déjà fait un revirement spectaculaire : la politique monétaire de Mario Draghi n’a rien à voir avec celle de Jean-Claude Trichet, comme l’observe Patrick Artus. « La BCE a emboité le pas des États-Unis puis du Japon dans une incroyable création de masse monétaire. La production mondiale progresse de 5 % l’an quand la masse monétaire s’accroit de 12 % ! Cette montagne de cash ne fait pas augmenter les prix, elle a fait monter la valeur des actifs : immobilier, actions, obligations… La politique de la BCE a sauvé l’euro mais elle n’a pas relancé l’économie. Ce n’est pas en créant de la monnaie qu’on peut régler des problèmes structurels. » En Midi-Pyrénées, l’industrie tire l’économie vers le haut Dans ce contexte déprimé, notre région Midi-Pyrénées va-t-elle poursuivre sa réussite largement portée par les succès d’Airbus ? À la direction régionale de Bpifrance, Laurent de Calbiac voit son activité augmenter fortement. Mais, tempère-t-il, « cette progression s’explique surtout par la montée en puissance de nos dispositifs, dont le préfinancement du CICE, et par le lancement de nouveaux prêts dans le numérique, la robotique, les économies d’énergie... Sur le seul premier semestre 2014, nous avons soutenu 2 281 entreprises à hauteur de 359 M€ : financement, garantie de prêts bancaires, tré- © David Bécus La sortie de crise est possible ! Eric Heyer Éric Heyer, économiste, est directeur adjoint du département Analyse et Prévision du centre de recherche en économie de Sciences Po : l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Dernier ouvrage paru sous sa direction : « L’économie française 2015 » (La Découverte, collection Repères). © David Bécus enjeux prospective Laurent de Calbiac, diplômé de l’ESC Toulouse (aujourd’hui TBS), a commencé sa carrière à BNP Paribas en 1993. Deux ans plus tard, il rejoignait la CEPME, devenue successivement BDPME, Oséo et Bpifrance. sorerie ; et nous avons investi en direct dans quatre entreprises supplémentaires, portant nos participations en fonds propres à 64 M€ dans 24 entreprises. Mais au-delà de nos propres résultats, force est de constater que la conjoncture régionale reste assez atone. Les chefs d’entreprises que nous accompagnons sont assez hésitants, manquent de confiance en l’avenir : ils voient une timide reprise en 2015, pas assez significative pour avoir un impact sensible sur l’emploi, et ils nous font part de nouvelles craintes sur leur trésorerie et sur leur rentabilité. L’investissement est en léger repli : hors aéronautique, les entreprises manquent de visibilité sur leurs carnets de commande. Elles dénoncent aussi l’instabilité fiscale et règlementaire. » Laurent de Calbiac précise que, bien évidemment, la situation varie fortement d’un secteur à l’autre. « Disons pour simplifier que les activités « amont », le BtoB, se portent nettement mieux que les activités « aval », et que les TPE souffrent davantage que les PME. Une entreprise de moins de 10 salariés a une grande force : sa souplesse. Mais elle est aussi très vulnérable : elle n’a pas la trésorerie nécessaire pour traverser un cap difficile. Un autre constat s’impose, géographique cette fois : c’est la concentration toujours plus forte des activités sur la métropole toulousaine. Le positif, c’est que l’industrie continue de tirer l’économie régionale vers le haut, une industrie beaucoup plus diversifiée que ce que l’on dit en général et qui conserve un fort potentiel de croissance en conjuguant innovation, diversification et exportation ! » 21 · janvier 2015 - diccit synergies sur le terrain La présence commingeoise de la CCI de Toulouse Pour accompagner au mieux les entreprises, la CCI de Toulouse a quatre mots d’ordre : plus d’efficacité, plus de lisibilité, plus d’influence et aussi plus de présence. Cette stratégie d’hyper-proximité passe, par exemple, par les Rencontres Entreprises et Territoire. Les éditions 2014 ont eu lieu à Montesquieu-Volvestre, Béles- Objectif : mieux faire connaître les services de la CCI de Toulouse, mieux écouter les attentes et les besoins des entreprises, et rapprocher des chefs d’entreprises qui, même s’ils sont déjà très proches géographiquement, ont tout intérêt à échanger et à travailler davantage ensemble. À SaintGaudens, la manifestation s’est tenue dans ta-en-Lauragais, Fronton, Saint-Gaudens et Muret. À chaque fois, il s’agit de réunir les chefs d’entreprises du territoire, leurs les locaux de l’entreprise ASC (Atelier Soustraitance du Comminges), « une entreprise qui témoigne bien des savoir-faire uniques que l’on trouve ici », commente Alain Di Crescenzo. « Le territoire commingeois représente un véritable poids économique en Haute-Garonne, avec ses 100 000 habitants, ses 3 600 entreprises, ses 11 000 salariés. C’est un territoire qui se bat pour résister à la crise, même s’il ne profite pas assez de la dynamique de la métropole toulousaine. C’est pourquoi, au sein de la CCI, L’hyper-proximité est un véritable levier d’efficacité pour la CCI de Toulouse. clubs et réseaux, des élus de la Chambre et ses spécialistes de l’appui aux entreprises. diccit - janvier 2015 · 22 synergies sur le terrain Le Sésame des Ateliers de Sous-traitance du Comminges Cofondés en 1983 par Sylvain Basso et Jean Caujolle, et repris en 2013 par Charles Bilhère, les Ateliers de Sous-traitance du Comminges sont spécialisés dans le câblage filaire et les activités associées : connectique, injection plastique, contrôle et test. ASC réalise un CA de 6 M€, principalement dans la recherche pétrolière, l’automobile et l’aéronautique, et totalise près de 90 salariés, sans compter l’intérim lié à la volatilité du plan de charge. « Notre valeur ajoutée, notre compétitivité passent d’abord par notre main d’œuvre et notre flexibilité », résume Charles Bilhère. Pour s’ouvrir de nouveaux clients et de nouveaux marchés, il a eu recours à un projet Sésame de TBS. Pendant deux semaines, une quarantaine d’étudiants a planché gratuitement sur l’entreprise, avec déjà un impact sur l’organisation et la stratégie Qualité d’ASC. nous allons actualiser l’inventaire que nous avions fait des savoirfaire du Comminges et faciliter les contacts avec les grands acheteurs et donneurs d’ordre régionaux de notre Club Stratégies Achat. Nous avons de belles entreprises sur notre territoire, faisons-les connaître, faisons-les travailler ! » « La CCI de Toulouse entretient des liens étroits avec le Comminges à travers son antenne locale et son équipe dédiées au développement du Sud haut-garonnais », poursuit Alain Di Crescenzo, qui rappelle la présence de la Chambre aux côtés des entreprises dans les bons comme dans les mauvais moments (par exemple après les inondations du 18 juin 2013) et aux côtés des clubs et réseaux comme le Club Comminges Entreprises et la fédération Bienvenidos. www.toulouse.cci.fr Zoom sur les délégations de la CCI de Toulouse Les Rencontres Entreprises et Territoires, comme celle du 6 octobre à Saint-Gaudens, marquent la stratégie d’hyper-proximité de notre compagnie consulaire et permettent de rappeler que la CCI de Toulouse est la CCI de toute la Haute-Garonne et des entreprises de tous les secteurs d’activité. La composition du bureau de la Chambre en témoigne avec à sa tête un président de Colomiers (Alain Di Crescenzo, du secteur des services), un premier vice-président de Revel (Thierry Dumas, de l’industrie et du bâtiment) et un second vice-président de Cazères (Michel Roux, du commerce). Cette représentation des territoires, des métiers et de toutes les tailles d’entreprise se retrouve à travers l’ensemble des membres élus, membres associés et conseillers techniques qui siègent à l’assemblée générale de la Chambre. Elle se retrouve aussi chez les délégués consulaires, élus pour désigner les juges du tribunal de commerce. Pour renforcer encore son ancrage à travers tout le département, la CCI de Toulouse est en train d’installer des délégués territoriaux : des chefs d’entreprise particulièrement engagés dans la vie de leurs territoires (clubs d’entreprises, associations de commerçants et autres réseaux économiques). Avec un désir complémentaire : assurer une meilleure représentation féminine. 23 · janvier 2015 - diccit synergies reporting LES MISSIONS Accompagner l’entreprise au quotidien soit avec des expertises individuelles, soit avec des actions collectives. Les commissions au service de cet accompagnement : A ménagement et Développement du Territoire Commerce Création, Transmission-Reprise d’Entreprises, CFE Ressources Humaines, Compétences, Apprentissage Industrie Innovation, Recherche, Enseignement Supérieur, Relations Pôles de Compétitivité Intelligence Économique et Données Stratégiques Développement Durable et RSE Services Tourisme Représenter les entreprises CCI de Toulouse : son action en chiffres La CCI de Toulouse agit au quotidien au service des entreprises et du développement économique de notre territoire. Cette rubrique «Reporting» vous donne rendez-vous dans chaque numéro pour, à travers quelques indicateurs de notre action, vous permettre de cerner au mieux certaines tendances de conjoncture. Tableau de bord de ce 3e trimestre 2014. 1 1 35 Visites 1784 646 Contrats d’entreprises 7 303 aux responsabilités et aux métiers évolutifs de l’entreprise (groupe Toulouse Business School). d’apprentissage enregistrés 536 Porteurs Formalités de projets effectuées reçus auprès des collectivités locales et défendre leurs intérêts généraux afin qu’elles se développent au sein du territoire. Former les hommes et les femmes Entreprises accompagnées des destinations des formalités à l’international TOP3 270 158 136 Proche et Moyen Orient Asie Afrique des questions les plus posées au service des Formalités à l’International › J e me rends à un salon à l’étranger, quels documents dois-je présenter à la Douane ? (Co)gérer des infrastructures › J e pars en Arabie Saoudite, j’ai entendu dire que essentielles au développement économique du territoire (Aéroport Toulouse-Blagnac, Francazal). ›Q uand puis-je obtenir un RV pour réaliser mes diccit - janvier 2015 · 24 vous deviez viser un document, de quoi s’agit-il ? formalités à l’international ? synergies portraits d’entrepreneurs La nouvelle énergie du Groupe HBF © David Bécus Basé à Auterive, le Groupe HBF est spécialisé dans le matériel électrique, de domotique et d’éclairage : il assure la conception, la qualification et le sourcing de ses produits, avec une filiale en Chine. Ses sociétés Inotech, Otio et Elexity totalisent quelque 5 000 références et sont présentes dans l’ensemble des réseaux de référence : Brico Dépôt, Castorama, Leroy Merlin, Carrefour, Auchan, Mr Bricolage, Bricomarché, Bricorama, BHV… « 80 % de nos produits sont développés spécifiquement avec nos clients. Cette proximité commerciale est largement à la base de notre position leader en France. Nous misons aussi beaucoup sur l’innovation et sur le service pour remplir notre engagement : garantir à nos clients et au consommateur final la qualité au meilleur prix », explique le dirigeant, Jean-Pierre Ferraud. L’histoire du Groupe HBF a commencé en 1996 quand Henri Forest et Jean-Pierre Fichepain ont créé Inotech. Dix ans plus tard, pour consolider leur croissance et se développer à l’international, ils se sont alliés au groupe espagnol Cablerias, ce qui a donné naissance à HBF. Enfin, au printemps dernier, une opération de MBO a permis au Imprimés immobiliers : La Phim passe au numérique Implantée à deux pas du Capitole, la société La Phim se présente comme le premier éditeur de France en matière d’imprimés immobiliers. L’entreprise d’Arnaud Quehen s’adresse à la fois aux professionnels (7 000 clients !) et aux particuliers (en direct ou via les librairiespapeteries). Ses produits les plus vendus : les quittances de loyer avec souche, les contrats de location, les engagements de location meublée saisonnière, les formulaires d’état des lieux, les actes de caution solidaire, les mandats de vente… Créée en 1963 et spécialisée dans les imprimés immobiliers dès 1970, La Phim a profité de la loi Alur pour prendre le virage du numérique. Elle propose désormais ses imprimés en téléchargement avec une offre inédite sur le site dédié aux professionnels (www.edit-immo.com) : des documents en ligne personnalisés, mis à jour gratuitement, en illimité et sans engagement à partir de 29 € HT par mois. www.edit-immo.com www.la-phim.fr diccit - janvier 2015 · 26 directeur général Jean-Pierre Ferraud et à une quinzaine de cadres de l’entreprise de reprendre le groupe avec le soutien de trois partenaires : iXo Private Equity, Isatis Capital et Multicroissance (Banque Populaire Occitane). « Nous pouvons désormais accélérer notre croissance avec deux axes majeurs : miser sur les produits à forte valeur ajoutée, en particulier en domotique et dans les solutions d’économie d’énergie, et mobiliser nos filiales étrangères pour accompagner nos clients à l’export. ». Actuellement, le Groupe HBF réalise la quasi-totalité de son chiffre d’affaires en France (43 M€ pour l’exercice 2013-2014). Mais il vise les 10 % à l’export d’ici trois ans et il s’est aussi lancé dans le e-commerce, avec des produits plus haut-de-gamme que ceux réservés à la grande distribution. Deux autres chantiers sont en cours : la diversification des approvisionnements, pour ne pas dépendre que des usines chinoises, et l’amélioration de l’organisation interne et de la logistique pour servir encore plus vite les clients. Au final, Jean-Pierre Ferraud vise un CA consolidé France de 80 à 90 M€ à moyen terme. www.groupehbf.com Les 20 ans d’Exotypie Jean-Louis Guth et Dominique Gain ont fêté les 20 ans de leur agence de communication Exotypie : une société toulousaine, indépendante et spécialisée dans la communication éditoriale (magazines et autres supports, dont le « journal en temps réel »). En 20 ans, l’équipe d’Exotypie a créé 40 journaux, réalisé 647 numéros, animé 180 comités de rédaction, mené 2 500 interviews, relu et corrigé 65 millions de signes ! L’agence a fidélisé de prestigieux grands comptes régionaux. Elle s’est aussi distinguée, dès le début, par une éthique certaine et une stratégie RSE bien avant la naissance du concept… www.exotypie.com synergies portraits d’entrepreneurs Midi 2i vise le milliard dès cette année Pas d’ambition démesurée mais une constance dans la croissance. en termes de confort et de respect de l’environnement. Nous nous engageons sur l’ensemble du cycle penser – créer – financer – faire vivre, qu’il s’agisse d’immeubles de bureaux ou de commerces, tant dans le neuf que dans l’existant. Au fil des ans, nous créons de nouvelles foncières, nous étendons notre gamme d’investisseurs, nous élargissons notre zone d’intervention : Languedoc-Roussillon, Aquitaine, Rhône- © David Bécus C’est avec 18 mois d’avance sur ses prévisions que Midi 2i atteindra, dès la fin de cette année 2015, le milliard d’euros de capacité d’investissement. « Pour symbolique qu’il soit, ce montant n’est qu’une étape dans notre croissance », prévient Pierre Cabrol, le président de la filiale de la Caisse d’Épargne MidiPyrénées, créée en 2006 à l’initiative de Pierre Carli. Le patron de la Caisse d’Épargne régionale souhaitait alors réduire les placements sur les marchés financiers en structurant et en développant les investissements immobiliers dans le tertiaire. Il a donc voulu une société spécialisée dans la gestion et l’ingénierie immobilière. Quant à Pierre Cabrol, cela faisait déjà 20 ans qu’il était directeur financier de la Caisse d’Épargne MidiPyrénées. Il n’a pas hésité une seconde à se porter candidat pour diriger Midi 2i ! « Notre mission est de créer de la valeur ajoutée, d’optimiser la performance de notre patrimoine, en recherchant la qualité et même l’excellence, y compris Alpes, région parisienne, Bretagne… Tout cela sans ambition démesurée mais avec constance dans la croissance. Midi 2i réunit aujourd’hui 16 collaborateurs, nous serons une vingtaine à la fin de l’année et, là encore, nous prenons le temps de grandir, d’intégrer. Car Midi 2i, c’est aussi une aventure humaine, avec des valeurs qui sont essentielles pour la réussite sur le long terme. » www.midi2i.fr © David Bécus Au fil des ans, Tome 19 prend du volume Rien ne prédestinait Christine Jankowski à tenir une librairie à Revel : ni racines lauragaises, ni grande passion pour la lecture – du moins jusqu’à l’âge de 20 ans. C’est ensuite qu’elle n’a cessé de développer son amour du livre, jusqu’à devenir bibliothécaire ! Et après des expatriations en Chine et en Pologne, elle s’est laissé séduire par notre Sud-Ouest, jusqu’à s’installer à Revel et reprendre la librairie L’Ile de Robinson en 2008, à deux pas du beffroi. Renommée Tome 19, l’entreprise a doublé son chiffre d’affaires en 6 ans : « Ma librairie ne fait que 30 m², dont la moitié dédiée à la jeunesse, mais mes clients sont des lecteurs fidèles, soucieux de contribuer à la vie économique locale. » Ces clients apprécient le professionnalisme de Christine Jankowski, sa connaissance des livres, sa capacité d’écoute et de conseil. Autres raisons du succès de Tome 19 : l’appartenance à un réseau mutualiste en ligne (Lalibrairie.com), le soutien de la commande publique, l’organisation de lectures et de signatures, la participation à la vie culturelle et artistique locale. Tome 19 est une librairie indépendante qui y croit et, à son échelle, une vraie « success story ». www.lalibrairie.com/Tome-19 27 · janvier 2015 - diccit Jean-Marc Gardin Président-directeur général adjoint du Groupe Telespazio Président-directeur général de Telespazio France synergies interview Les 100 M€ de CA dans le radar de Telespazio France Diplômé de l’École nationale supérieure des télécommunications, Jean-Marc Gardin a débuté en 1987 chez Thomson-CSF avant de poursuivre sa carrière au sein du groupe Thales. C’est en 2010 qu’il a été nommé à Telespazio France. Président-directeur général adjoint du groupe, en charge de la coordination des pays, ce radariste de formation est aussi à la tête de Telespazio France. Basée à Toulouse avec des bureaux à Paris, Bordeaux et Kourou, Telespazio France est une filiale du groupe Telespazio, pionnier et leader des services satellitaires, qui associe Finnmeccanica (67 %) et Thales (33 %). Telespazio France emploie 370 salariés pour un CA de 80 M€. www.telespazio.fr Que représente la filiale française dans le groupe Telespazio ? C’est la plus forte croissance du Groupe avec 20 % l’an depuis 2010 et un CA qui dépassera les 100 M€ d’ici 2016 (à ce jour, 15 % du chiffre du Groupe). Plusieurs éléments expliquent ces résultats : l’importance de notre marché national, la révolution des usages liée au tout numérique, des capacités à l’export encore renforcées par les synergies de groupe et, enfin, l’image du spatial français. Un point qui concerne chacun de nos quatre métiers : le secteur des opérations pour les centres spatiaux, les services de télécommunications (notre activité « historique »), le développement logiciel (traitement de l’image, simulation et visualisation 3D) et, pour terminer, l’observation de la terre. Sur cette dernière activité, nous sommes, en quatre ans, passés de 2 personnes à plus de 40 collaborateurs. Illustration de cette dynamique avec le déploiement de notre programme EarthLab, 1er cluster mondial de surveillance opérationnelle de l’environnement, initié avec l’Aquitaine et déjà exporté au Gabon et, en 2015, en Europe du Nord et en Asie. À lui seul, ce programme résume notre stratégie : mettre le satellite au service du plus grand nombre grâce à une approche « 100 % customer oriented » et à la dissémination des données spatiales au plus près des utilisateurs. Une stratégie qui va bien au-delà des usages traditionnels du spatial ? Cette capacité à réinventer en permanence notre métier en partant des besoins et en anticipant les usages explique, elle aussi, notre réussite. Pour cela, nous nous appuyons sur notre capacité à architecturer des solutions en toute indépendance technologique. À la clé, des coûts très éloignés de l’idée que l’on se fait du spatial, comme l’a démontré notre mise en réseau des 3 500 magasins Intermarché. Cela passe par une grande ouverture ? Autour de nos plateformes EarthLab et Mobil’in City, il y a une infinité d’usages à explorer, y compris sur des marchés de niche à imaginer. Nous misons donc beaucoup sur les partenariats avec les PME en mutualisant risques, investissements, brevets, profits… Sans rien oublier bien sûr de notre ancrage spatial, de notre partenariat avec Thalès Alenia Space à travers la Space Alliance et de notre environnement toulousain et européen, qu’il soit privé ou public. 29 · janvier 2015 - diccit synergies à suivre Le snacking devient bio avec Proxidelice © David Bécus Serge Atia est un homme de convictions : esprit d’entreprise, conscience RSE, fierté d’appartenir à notre territoire. Ancien président du CJD 31, il s’était lancé dans la distribution de produits bio pour les cantines scolaires dès 2001 en créant Biofinesse, société cédée en 2008 au groupe Pomona. Et c’est sur le marché du snacking, mais toujours dans le bio et dans les produits sous signes officiels de qualité, qu’il a lancé Proxidelice en 2013. L’entreprise toulousaine, qui dispose également d’une plateforme logistique en région parisienne, emploie déjà une douzaine de personnes et fait travailler quelque 200 fournisseurs, agriculteurs et producteurs agroalimentaires, dont pratiquement la moitié du SudOuest. Proxidelice propose une autre approche du snacking avec des circuits courts privilégiant le bio, le bon, le frais, le sain. Le concept : permettre au consommateur de manger vite et bien, et de se faire plaisir tout en soutenant les agriculteurs, artisans et producteurs de nos terroirs. Proxidelice Toulouse Village place l’humain au cœur de la relocation Placer l’humain au cœur des services de mobilité professionnelle : c’est le concept développé par Marion Claudel Jourdan et Gemma Sera Villa avec Toulouse Village. La juriste toulousaine et l’architecte catalane se sont associées pour offrir aux salariés arrivant à Toulouse (et à leurs DRH) une gamme complète de prestations personnalisées : recherche de logement, formalités administratives et d’immigration, inscriptions scolaires, coordination du déménagement, mais aussi apprentissage du français, services en tous genres pour les enfants, idées week-end pour découvrir la région, bons plans et bonnes adresses, ou encore consultations patrimoniales et fiscales. www.toulousevillage.com diccit - janvier 2015 · 30 s’adresse aussi à la restauration collective, aux traiteurs et à l’hôtellerie de luxe avec une gamme spécifique de produits : bio, Sud-Ouest et Ile-de-France. Cette activité représente 30 % du CA, contre 60 % pour le snacking et 10 % à l’export, avec une très large couverture : Asie, pays russophones, Moyen-Orient, États-Unis et Canada. « En rythme de croisière, l’international représentera la moitié de notre chiffre d’affaires », prévoit Serge Atia : « Il faut aller chercher la croissance là où elle est ! En France, il est parfois difficile de vendre de la qualité à certains clients qui ne recherchent que du prix. Nous visons donc les pays en forte croissance, où une classe moyenne se développe et où nous pouvons nous appuyer sur l’image de la France et de la gastronomie du Sud-Ouest, sur la demande de bio voire de bio sans gluten. Ce sont parfois des marchés d’accès difficile, mais quand on a franchi la barrière d’entrée, on y trouve moins de concurrents… » www.proxidelice.fr Arborati tisse l’art dans la mode Diplômée d’Arts et Métiers ParisTech, titulaire d’un MBA de Toulouse Business School, Olivia Lans-Hebrard a commencé sa carrière chez Safran et Air France avant de céder à sa passion de l’art. Mais plutôt que d’ouvrir une galerie, elle a choisi le prêt-à-porter et les accessoires de mode et décoration made in France pour diffuser, en édition limitée, les œuvres d’artistes contemporains. C’est avec le soutien d’Olivier Mathiot (Priceminister) et de Daniel Luciani (Icom) qu’elle a créé Arborati, en 2012. L’an dernier, la start-up toulousaine a levé 300 000 € notamment auprès de Capitole Angels, en plus du soutien du fonds EADS et de l’Incubateur Midi-Pyrénées. Arbortati peut ainsi participer à des salons de référence, comme Maison et Objet, pour développer sa présence en boutique dans toute la France, en plus de la vente en ligne. Olivia Lans-Hebrard a pu également transformer son site internet en véritable plateforme collaborative pour tisser le lien entre ses artistes et la communauté Arborati. Une communauté qui s’identifie autour du message « You are, be art ! ». www.arborati.com synergies à suivre Vin Vigne Voyages est une nouvelle agence de voyages toulousaine, mais une agence réceptive spécialisée dans les régions viticoles : « Nous proposons à nos clients de découvrir des domaines, des vins et des viticulteurs, et mieux connaître l’histoire, la géographie, les traditions, l’artisanat, la culture, le patrimoine de chaque région viticole du Sud-Ouest », expliquent Florence, Lola et Ludivine, les trois associées de Vin Vigne Voyages. Ces 3 jeunes femmes partagent la même passion du vin à travers des formations et des expériences professionnelles très complémentaires, de la viticulture au métier de caviste en passant par la formation, la communication, le tourisme et l’international. Elles ont le même souci éthique d’une agricul- ture respectueuse de l’homme et du terroir. L’offre de VVV va de la demi-journée au circuit d’une semaine et s’adresse aussi bien aux amateurs locaux et à la clientèle Entreprise qu’aux touristes russes, chinois ou américains : la jeune agence toulousaine a déjà signé des contrats avec plusieurs tour-opérateurs internationaux. « Notre ambition est de valoriser la place de Toulouse comme capitale des vins du © David Bécus Le tourisme œnologique avec Vin Vigne Voyages Sud-Ouest. Quant aux bienfaits de l’œnotourisme pour les viticultures et la valorisation des appellations, ils ne sont plus à démontrer ! » www.vinvignevoyages.com © David Bécus Inside Group en pleine croissance Beaux, forts, sympas. C’est avec cette signature plutôt décontractée que Denis Lavelle et Jérôme Falgayrat ont lancé Inside Group fin 2012. Mais ne nous y trompons pas : la jeune SSII toulousaine emploie déjà près de 120 personnes et la croissance du chiffre d’affaires est éloquente : 4 M€ pour le premier exercice, plus de 6 M€ l’an dernier et sans doute 8 M€ cette année. « Nous concilions esprit start-up et professionnalisme dans nos métiers d’entreprise de services du numérique : les infrastructures systèmes et réseaux, les applications et les solutions de travail collaboratif ». Les grands comptes du spatial, de l’aéronautique, de la banque et des services ont déjà manifesté leur confiance à Inside Groupe et à ses deux fondateurs (des anciens du groupe Capgemini). Pour couvrir le territoire national sans perdre la relation de proximité avec les clients, Inside Group a déjà ouvert des agences à Paris et à Bordeaux-Mérignac. Cet ancrage multirégional sera optimisé par le lancement de solutions innovantes autour de la mobilité « Nous sommes sur un marché très concurrentiel et dans un secteur à fort turn-over. Face aux autres sociétés de services informatiques, nous avons choisi de nous démarquer non seulement par la qualité de nos prestations mais aussi par une politique d’entreprise basée sur l’humain, l’engagement et l’innovation. Nous misons autant sur le bien-être que sur le profil à haute valeur ajoutée de nos collaborateurs. » www.insidegroup.fr 31 · janvier 2015 - diccit synergies produit d’entreprise Les Fromagers du Mont-Royal ont franchi le cap des 6 M€ de CA avec une croissance 2014 de 25 %. Basée à Montréjeau, l’entreprise de Dominique Bouchait emploie plus de 30 personnes et ses 14 camions sillonnent chaque semaine une quarantaine de marchés. Fromager-affineur, Meilleur Ouvrier de France, Dominique Bouchait est aussi le concepteur du Napoléon Commingeois. Les victoires du Napoléon Commingeois Avec une grand-mère épicière à Montréjeau et des parents épiciers-fromagers sur les marchés du Comminges, Dominique Bouchait pouvait difficilement se consacrer à sa passion de l’ornithologie. Son fils vient à son tour de rejoindre l’entreprise familiale. « Une chance pour moi, une drôle d’histoire pour lui ? », fait semblant de s’interroger Dominique Bouchait. En réalité, l’entreprise est en pleine croissance, elle a eu la vedette à la télévision (« Des racines et des ailes »), elle exporte jusqu’au bout du monde, et elle a toujours autant de projets de développement. Fromager-affineur, Dominique Bouchait propose à ses clients quelque 300 fromages de terroir. Des terroirs français ou étrangers, peu importe : « Ce qui compte, c’est la qualité. C’est la qualité d’un fromage qui permet de raconter quelque chose d’authentique. Pur brebis 4 à 5 litres de lait Artisanal Arômes du lait de brebis, parfums fleuris par kilo de fromage C’est la qualité de l’offre qui compte avant tout. C’est la qualité qui a toujours dicté ma conduite, pas la recherche d’une meilleure marge sur un fromage à moindre prix ! ». Il y a dix ans, Dominique Bouchait a voulu créer sa propre marque, créer un fromage comme il les aime, affiné dans ses propres caves, fait avec le lait des brebis des Pyrénées, et conçu à partir des traditions que lui avait contées une « mamie » de Bagnères-de-Luchon. Il l’a nommé Napoléon Commingeois, en référence à une montagne toute proche (le Nez de Napoléon) et il en produit plus de 100 tonnes par an grâce à une soixantaine d’éleveurs de brebis des Pyrénées. Le Napoléon Commingeois représente 30 % de ses ventes de fromage sur les marchés locaux et s’exporte aussi bien en Europe qu’en Asie, en Australie… Mais pas question d’augmenter la production. Ce serait certainement prendre un risque au détriment de la qualité. www.fromagers-mont-royal.fr Souplesse Une pâte tendre sous une croûte bosselée Affinage 6 mois de soins au minimum, à la main, à l’ancienne Chiffre d’affaires HT en millions d’euros. 3,9 M€ 2010 4,5 M€ 2011 4,8 M€ 2013 6,1 M€ 2014 Prévisionnel 7 M€ 2015 Objectif 33 · janvier 2015 - diccit synergies témoignages Lymo : le crowdfunding gagne l’immobilier ACCOMPAGNEMENT Pour bénéficier d’un suivi trimestriel avec aide à la décision, Lymo se fait accompagner par le service Innovation – R&D – Financement de la CCI de Toulouse. www.toulouse.cci.fr Le financement participatif est désormais bien présent aux côtés des autres modes de financement et Toulouse peut afficher une image leader avec des plateformes comme Wiseed pour les entreprises innovantes à fort potentiel et Lymo dans l’immobilier. N° 1 français du secteur, Lymo a été créé début 2013 par Gilles Roucher, président de la SAS, Damien Truchard, DG en charge des finances (et diplômé de l’ESC Toulouse), et Jean-Baptiste Vayleux, DG en charge du marketing. Jean-Baptiste Vayleux précise d’ailleurs que le défi de Lymo est plus de trouver des terrains de qualité que de réunir du financement sur internet ! « Notre objectif 2015 est de lancer un projet par mois, en propre ou en partenariat mais toujours avec la même philosophie : petites résidences, coûts maîtrisés (pas d’intermédiaires) et logements innovants (pour le confort de vie au quotidien). Les acquéreurs sont autant des accédants que des investisseurs particuliers. » 40–40–20 Lymo finance ses petites résidences immobilières en associant financements classiques (40 %), apport des acquéreurs au fur et à mesure de l’avancement des travaux (40%) et crowdfunding (20 %). diccit - janvier 2015 · 34 Lymo est un véritable promoteur immobilier, spécialisé dans les petites copropriétés de qualité (10 logements au maximum, et donc de faibles charges) implantées dans des zones urbaines très recherchées sur Toulouse, Bordeaux, Paris… Le crowdfunding représente 20 % du financement. « Nous partageons pleinement les risques de nos investisseurs », souligne Jean-Baptiste Vayleux, « et nous offrons une rentabilité de 10 % l’an avec un remboursement en seulement 12 à 18 mois. » © David Bécus Avec le suivi trimestriel et le regard extérieur que nous apporte la CCI de Toulouse, nous aimons nous challenger sur nos prises de décision. La CCI de Toulouse accompagne Lymo depuis sa création. Que ce soit, au départ, pour valider son dossier d’éligibilité afin d’intégrer une pépinière de Toulouse Métropole (en l’occurrence celle de Montaudran) ou, chaque trimestre, pour bénéficier d’un suivi personnalisé, d’un soutien et d’une aide à la décision sur de multiples axes : commercial, juridique, financier, fiscal, RH, organisation… « La Chambre nous apporte un regard extérieur souvent indispensable. » www.lymo.fr synergies témoignages Sacéo accélère dans la pièce auto d’occasion Ils étaient encore étudiants en ingénierie informatique quand ils ont obtenu le prix du développement durable au forum Créactiv’ 2010 avec leur idée de vente en ligne de pièces auto d’occasion. Johan Branca et Laurent Assis-Arantes sont vite passés du projet à la réalité, après avoir validé leur modèle économique avec le service Création – Reprise d’entreprises de la CCI de Toulouse : étude de marché, prévisionnel financier, choix du statut juridique… « Nous avons cherché informations et conseils auprès de nos proches, de nos amis. Avec la CCI de Toulouse, nous avons pu faire un panorama complet et finaliser notre business plan. Les résultats sont conformes et même supérieurs aux prévisions : nous avons pratiquement deux ans d’avance dans notre développement. » Leur société Saceo a lancé opisto.fr en juillet 2012 et opisto.pro en septembre 2014. Aujourd’hui, particuliers et professionnels peuvent y trouver en permanence plus de 250 000 pièces auto d’occasion grâce aux professionnels du recyclage automobile : « Nous avons développé pour eux un logiciel qui leur permet de véritablement industrialiser leur métier, de réduire leurs coûts et d’optimiser leur marge – tout en payant un abonnement mensuel récurrent. Et une fois informatisés, ils utilisent nos plateformes opisto.fr et opisto.pro pour distribuer leurs pièces. Nous avons ainsi deux marchés en un. » L’été dernier, Sacéo a quitté la pépinière TPE de Toulouse-Bordelongue pour prendre ses aises à Montaudran avec ses 7 collaborateurs. Ils seront 8 ou 9 d’ici la fin de l’année. www.saceo.fr www.opisto.fr Service Création-Reprise d’entreprise : CCI l’accompagnement à la carte par la CCI de Toulouse Vous avez un projet de création ou de reprise d’entreprise dans le commerce, les services ou l’industrie ? 1 Vous souhaitez : . appréhender les éléments de décision pour valider votre idée ; . anticiper les problématiques liées au statut juridique ; . approfondir les notions essentielles pour mettre en place votre projet ; . valider les principales étapes et structurer vos démarches. www.toulouse.cci.fr 2 Nous vous proposons : . l’atelier « Créateur-repreneur, prêts à vous lancer ? » (un mardi sur deux, gratuit, sur inscription) ; . la réunion d’information « Entreprendre en Solo » (un mardi sur deux, gratuit, sur inscription) ; . le stage « 5 Jours pour Entreprendre » (tous les deux mois, 150 € TTC, sur inscription) ; . le dispositif Entreprendre en France – Haute-Garonne : rendez-vous individuels gratuits avec un conseiller de la CCI, complétés par les prestations de professionnels du conseil dans le cadre du Passeport Entreprendre® et des services de la CCI de Toulouse. 0 810 36 37 38 (N° Azur) Direction Création – Transmission d’entreprise 35 · janvier 2015 - diccit magazine pratique Service CCI Un accompagnement pour maîtriser vos consommations énergétiques Dans le cadre d’une opération associant les CCI de Midi-Pyrénées, l’Ademe et le Conseil régional, la CCI de Toulouse propose aux PME-PMI de la Haute-Garonne un accompagnement sur le thème de la maîtrise des consommations énergétiques. Après un premier état des lieux (gratuit), l’entreprise peut bénéficier de trois actions subventionnées à 50 % : un diagnostic énergétique, un accompagnement à la mise en œuvre des préconisations issues du diagnostic (ou à la mise en place d’un système de management de l’énergie), un bilan carbone pour quantifier et diminuer les émissions de gaz à effet de serre. N° Azur 0810 36 37 38 Service Un nouvel atelier de la CCI : construisez un projet convaincant La CCI de Toulouse a conçu un nouvel atelier pour les porteurs de projet de création ou de reprise d’entreprise : « Construisez un projet convaincant ». Proposé gratuitement tous les quinze jours, cet atelier d’une demi-journée permet de cartographier les éléments clés d’un projet pour les organiser en un tout cohérent et pertinent, afin de construire son business model, de se démarquer des concurrents et de se « vendre » à ses partenaires (banquiers, fournisseurs, etc.). www.toulouse.cci.fr En ligne : nouvelle édition des Chiffres clés Haute-Garonne La CCI de Toulouse a publié en septembre une nouvelle édition de ses « Chiffres clés Haute-Garonne » : population, conditions de vie, formation, apprentissage, emploi, tissu d’entreprises, artisanat, agriculture construction, transport, commerce extérieur, tourisme… Ce document peut être téléchargé gratuitement sur le site internet de la CCI de Toulouse. www.toulouse.cci.fr CCI Vos formalités internationales à la CCI de Toulouse Le service des formalités à l’international de la CCI de Toulouse est à la disposition de tous les chefs d’entreprises pour les informer sur les règlementations et les accompagner dans leurs formalités indispensables aux activités export : certificat d’origine, légalisation et visa de signature, carnet ATA. Soulignons que la procédure de demande des carnets ATA est désormais dématérialisée et qu’elle se fait obligatoirement via la plateforme de gestion électronique des formalités internationales (Gefi). Cette plateforme a été mise en œuvre par les chambres de commerce et d’industrie pour simplifier les formalités liées aux carnets ATA, certificats d’origine et visas de documents export. N° Azur 0810 36 37 38 37 · janvier 2015 - diccit magazine carnet TEXTOS > Pierre-Yves Couilleau est le nouveau procureur de la République près le tribunal de grande instance de Toulouse. Il était précédemment en poste à Metz. > Claude Gaits a succédé à Bernard Raynaud au poste de vice-président du Conseil régional en charge du développement économique. > Sylvie Rouillon-Valdiguié, adjointe au maire de Toulouse chargée du tourisme, est la nouvelle PDG de So Toulouse. Le poste de DG était occupé depuis 2009 par Jean-François Renac. > Hubert Ferry-Wilczek a succédé à André Crocherie à la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Midi-Pyrénées. Il était précédemment en poste dans la région Pays-de-la-Loire. > Francis Causse est le nouveau président régional des services de santé au travail. Il a succédé à Bernard Cau qui reste président du Samsi toulousain. > Janine Redon, administratrice de biens à Toulouse, a été réélue présidente de l’Union des syndicats de l’immobilier. > Carnet noir : Bernard Raynaud nous a quittés en octobre dernier à l’âge de 69 ans. Vice-président PRG du Conseil régional, Bernard Raynaud était chargé du volet emploi-innovation-développement économique et d’International Midi-Pyrénées. Les élus consulaires et la classe politique unanime ont salué la mémoire de cet humaniste reconnu pour ses compétences et son engagement, sa disponibilité et son dévouement. Christian Jouve nouveau DG de la CCI de Toulouse Jean-Jacques Bolzan aux marchés de gros Adjoint au maire de Toulouse pour le commerce, l’artisanat et la démocratie locale, Jean-Jacques Bolzan a été élu président national de la Fédération des marchés de gros. Jean-Jacques Bolzan est lui-même à la tête du Marché de Toulouse Métropole. Amorcée en 2010, la réforme du réseau régional des CCI vient de franchir un nouveau cap : rationalisation de l’organisation territoriale, optimisation des budgets, mise en synergie des ressources, stimulation des compétences et de la mobilité. Ainsi, tout en restant directeur général de la CCI Midi-Pyrénées, Christian Jouve assure également depuis le 1er novembre la direction générale de la CCI de Toulouse. Son prédécesseur, Nicolas Girod, a quitté Toulouse pour prendre la tête de la CCI de Bordeaux. « Une CCI et un territoire amis », a commenté Alain Di Crescenzo, président de la CCI de Toulouse, en rappelant l’investissement et l’engagement de Nicolas Girod à ses côtés. Autres mutualisations dans la gouvernance du réseau consulaire de Midi-Pyrénées : Pascale Darré, DG de la CCI du Gers, est aussi directrice générale adjointe de la CCI de Toulouse pour l’appui aux entreprises et Daniel Astruc, DG de la CCI du Tarn, assure désormais la coordination RH des CCI au niveau régional. Pour Alain Di Crescenzo, président de la CCI de Toulouse, « cette organisation innovante est fidèle à l’esprit de mon mandat, conforme aux engagements pris avec le président régional Didier Gardinal et comparable à ce que qui se fait dans nos entreprises. C’est une réponse à la fois à la baisse de ressources financières que nous impose l’État et à la demande croissante de soutien qu’expriment nos ressortissants. L’entreprise est plus que jamais au centre des actions et des préoccupations des CCI de Midi-Pyrénées. » diccit - janvier 2015 · 38 © ATR © David Bécus Laurence Rigolini à ATR Laurence Rigolini est la nouvelle secrétaire générale d’ATR. Également membre du comité de direction, elle a en charge les relations institutionnelles, la communication, les moyens généraux et l’environnement, et rapporte directement au président exécutif Patrick de Castelbajac. Précédemment, Laurence Rigolini a occupé différents postes chez Airbus Helicopters, à la direction commerciale puis à la communication, avant d’être nommée présidente de la filiale russe Eurocopter Vostok. magazine carnet Jean Tirole : un Nobel pour Toulouse Bertrand Monthubert président de l’UPS Co-fondateur du mouvement « Sauvons la recherche » et ancien secrétaire national du PS à l’enseignement et à la recherche, le mathématicien Bertrand Monthubert préside l’Université Toulouse III – Paul Sabatier depuis mai 2012. « Une université ancrée dans son territoire, ouverte sur l’international et résolument tournée vers l’avenir », souligne-t-il en citant le rôle de l’UPS dans la recherche et l’innovation, ses relations avec les entreprises, sa présence auprès des pôles de compétitivité, son implication dans les investissements d’avenir. L’UPS compte 32 000 étudiants et délivre chaque année 12 000 diplômes. Elle se distingue par la priorité qu’elle accorde à l’alternance et à la formation tout au long de la vie. « Notre université est au service d’une ambition universitaire et professionnelle à la mesure de tous les talents ». C’est d’ailleurs pour renforcer la dynamique de coopération entre monde académique et monde économique que Bertrand Monthubert a noué un partenariat avec la CCI de Toulouse. La convention signée fin septembre avec le président Alain Di Crescenzo comprend deux volets : les innovations pédagogiques pour adapter les parcours de formation, notamment pour les filières et métiers en tension, et la diffusion de la culture d’innovation dans les entreprises, et plus particulièrement auprès des PME. Le nouveau mandat d’Agnès Paillard à la tête d’Aerospace Valley « Contribuer le plus activement possible à la mise en place d’un terreau favorable pour ancrer solidement la production dans notre territoire » : c’est ainsi qu’Agnès Pailard a rappelé la mission d’Aerospace Valley. Réélue présidente du pôle de compétitivité Aéronautique – Espace – Systèmes embarqués, elle a rappelé l’excellence de notre industrie sans cacher les faiblesses de notre écosystème : « notre tissu reste les modes de production. Cela doit faire partir de notre univers dès maintenant. La poursuite de nos activités d’innovation et de performance industrielle, le travail que nous menons pour accompagner notre filière et tout particulièrement nos PME vers les marchés est plus que jamais un enjeu considérable pour notre territoire ». Au sein du bureau d’Aerospace Valley, Agnès Paillard (Airbus D&S) est entourée fragile, émietté ; nous avons le devoir de le rendre compréhensible, rassemblé et efficace ; certaines entreprises sont insuffisamment préparées aux évolutions du marché, certaines demeurent monoclients donc vulnérables. L’innovation n’est pas le seul facteur de succès de la pérennisation de nos emplois mais nous entrons dans un monde de rupture, sur les modes de communication comme sur d’Antoine Jouin (Continental Automotive France), Marc Pircher (Cnes), Eric Papon (CNRS – Université de Bordeaux), Christian Bec (Nexeya Systems) et François Cansell (INPB). Deux élus de la CCI de Toulouse siègent au conseil d’administration : Alain Di Crescenzo (représentant la CCI Midi-Pyrénées) au sein du collège Collectivités et Agences, et Benoît Moulas (Agora Industries) au sein du collège PME. © David Bécus © David Bécus C’est avec « surprise, émotion et fierté » que Jean Tirole a appris, le 13 octobre, qu’il était le lauréat 2014 du prix Nobel de sciences économiques. Polytechnicien et ingénieur général des Ponts et Chaussées, Jean Tirole a fait son doctorat d’économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Cambridge avant de revenir en France. Chercheur en économie à l’université Toulouse 1 Capitole et membre de l’Académie des sciences morales et politiques, Jean Tirole est le président de TSE – Toulouse School of Economics (« où j’ai la chance de mener mes recherches dans un environnement exceptionnel depuis 1991 ») et le directeur scientifique de l’IDEI, l’Institut d’économie industrielle créé par Jean-Jacques Laffont (« un mentor, un exemple et surtout un ami disparu prématurément ». Jean Tirole est reconnu comme l’un des économistes les plus influents de notre temps. Le prix Nobel a récompensé ses travaux sur la théorie de la régulation des marchés. 39 · janvier 2015 - diccit magazine tribune « Développer notre territoire autour de la Garonne et des canaux » © David Bécus Le club « Toulouse au fil de l’Ô » regroupe les acteurs économiques de la vie fluviale toulousaine : les commerçants, artisans, indépendants, TPE et PME qui vivent au plus près de la Garonne, des canaux et des quelques 80 voies d’eau et plans d’eau qui irriguent notre métropole. La présidente du club est Valérie Piganiol, directrice de l’hôtel Riquet : « Notre club est un lieu de réflexion et d’échanges entre les entreprises de toutes tailles et de multiples secteurs, qu’elles aient une activité liée à l’eau ou qu’elles soient simplement riveraines. Notre objectif est de d’animer une dynamique de réseau pour renforcer le développement économique, social et culturel de notre territoire, dans le respect du patrimoine fluvial, de ses ouvrages, de ses abords et de sa biodiversité. Enfin, nous recherchons le bon équilibre entre l’action publique et l’initiative privée autour des voies d’eau, ainsi que la bonne complémentarité entre la navigation existante et celle qui va se développer. » [email protected] TEXTOS Philippe Guyard est le nouveau président du Club des affiliés du Laas-CNRS. Phlippe Guyard, qui est le directeur de la stratégie d’Actia Group, a succédé à Calixte Champetier (IRT Saint-Exupéry, Airbus Defence and Space). Le club compte 80 membres. Il a été créé dès 1990 à l’initiative d’Alain Costes (membre élu de la CCI de Toulouse). Le Cercle d’Oc, que préside Christian Desmoulins, a décerné son prix 2014 à Fabrice Brégier, PDG d’Airbus. Les clubs d’entreprises ont la parole « Miser sur le collaboratif entre entreprises et avec la recherche » « Considérer les valeurs de l’homme avant l’entreprise » Marie-Armelle Bories est la nouvelle présidente du Gipi. Co-gérante de Dralam Technologies (systèmes « contrôle-commande » d’équipements, Saint-Sauveur), elle a succédé à Benoît Moulas à la tête du club dont elle était la trésorière. « Le Gipi a toujours été un créateur de liens, de synergies, de partenariats entre le monde de l’industrie et le monde de la recherche et de l’enseignement, pour stimuler l’innovation et favoriser le développement économique. Dans le contexte actuel, les entreprises ont plus que jamais besoin de convivialité, de confiance, d’entraide, de travail collaboratif. La mode est à l’économie du partage, la mise en réseau n’a jamais été aussi facile technologiquement, inscrivons-nous dans cette dynamique. » www.gipi.org Le CEC, club d’entreprises de l’Ouest toulousain, vient de fêter ses 20 ans. Son président Gilles Nakache rappelle que « l’objectif du club, sa raison d’être, c’est de considérer les valeurs de l’homme avant l’entreprise. Dans la période difficile que nous traversons, notre club doit être d’abord un espace de rencontre entre dirigeants, de travail avec les collectivités et d’ouverture à l’environnement social, culturel et sportif à travers le monde de l’enseignement et le milieu associatif. Nos actions portent sur de nombreux domaines, dont évidemment l’emploi. Enfin, nous nous attachons à développer les échanges avec les autres clubs d’entreprises. Autant d’initiatives que faciliteront prochainement l’ouverture du « Club House » du CEC. » www.club-ec.fr diccit - janvier 2015 · 40 LE CEC a décerné ses Défis d’entreprises le 16 octobre au hall Comminges de Colomiers, devant plus de 500 personnes. Les lauréats : Jean-Jacques Blois (Nanolike) dans la catégorie Innovation, Laurent Latorse (Airod) pour le Développement durable, Benjamin Benharrosh (Delair Tech) et Philippe Bornert (Agilea) pour l’Emploi. Le trophée Coup de cœur a été remis à Louis Germain. Le Ceres, Club des entrepreneurs responsables du Sicoval, compte maintenant plus de 40 adhérents, tous signataires d’une charte d’engagement sur le développement durable. Parmi les nouveaux adhérents : Diagora-Labège et Energénial (amélioration énergétique de l’habitat, Auzeville-Tolosane). Le Club d’entreprises du Muretain a remporté l’un des trophées Écomobilité de Tisséo pour son plan de déplacement inter-entreprises (PDIE). Aleva, le club des entreprises de la vallée de l’Ariège autour d’Auterive, fêtera ses 5 ans au mois de mai. © David Bécus © David Bécus 1 2 1 - Le Forum économique de Toulouse a réuni plus de 900 participants pour sa 4e édition consacrée à l’économie du futur, le 16 septembre en ouverture de l’ICS au Parc des expositions de Toulouse. • 2 - Le Palais consulaire a attiré plus de 2 800 visiteurs les samedi 20 et dimanche 21 septembre pour les Jourfaitement réussi sa première édition fin septembre, avec le soutien de la CCI de Toulouse et de la mairie. Pour Jean-Luc Moudenc, « ce festival a tous les atouts pour devenir LE rendez-vous touristique iden- © David Bécus nées du patrimoine. • 3 - Toulouse à Table ! a par- 3 titaire de Toulouse ». • 4 - La 4e cérémonie des Tribune Women’s Awards Objectif News s’est déroulée le 24 septembre au Palais consulaire sous le parrainage de la secrétaire d’État Carole Delga et d’Anne Lauvergeon, présidente de la société toulousaine Sigfox. • 5 - Les Rencontres régionales de l’économie circulaire ont connu leur deuxième édition le 9 à Toulouse dans le cadre de la Semaine de l’emploi de Pôle emploi Midi-Pyrénées. La CCI de Toulouse y a mis en avant l’alternance et la création-reprise d’entreprise. • 7 - La dixième édition du Siane (plus de 7 600 visiteurs du 21 au 23 octobre) a mis le cap sur la robotique et l’usine du futur à l’initiative de la © David Bécus CCI de Toulouse. 4 5 © David Bécus ments a attiré plus de 12 000 visiteurs le 16 octobre évènements 6 © David Bécus Maud Fontenoy. • 6 - Le forum Rencontres & Recrute- © David Bécus octobre à Revel avec la participation de la navigatrice 7 41 · janvier 2015 - diccit synergies parole d’expert © Olivier Mesnage / Public Sénat Principe de précaution et principe de frisson Hélène Risser, diplômée en finance à Paris-Dauphine, a commencé comme journaliste économique avant de rejoindre l’équipe d’ « Arrêt sur images » sur France 5. Depuis 2007, sur LCP-Public Sénat, elle anime « Déshabillons-les », magazine de décryptage du discours politique. Hélène Risser est l’auteur de plusieurs essais sur la politique et les médias. Elle vient aussi de publier son second roman chez Lattès : « Les amants spéculatifs ». Adeptes des gaz de schistes contre militants de l’environnement, promoteurs des biotechnologies contre opposants aux OGM, depuis quelques temps, le débat fait rage entre les partisans du principe de précaution et ceux qui veulent imposer un principe d’innovation : « Oui, il faut prendre des risques, sinon, on ne crée plus rien » répondent-ils en substance à ceux qu’ils jugent « timorés ». Sous cette forme, leur objectif peut ressembler à la version liftée d’un autre, plus trivial, celui de la mutualisation des risques et de la privatisation des profits. Mais ce n’est pas le cas quand on transpose Dans un monde où chacun doit inventer sa vie, libéré de certaines normes, la réussite impose des arbitrages subtils. le débat à la sphère individuelle, celle où chacun se retrouve seul, tiraillé entre deux désirs contradictoires : celui de se protéger des émotions trop fortes (principe de précaution) et celui de se sentir vivre, quitte à risquer de souffrir (principe d’innovation). « Les amants spéculatifs » mettent en scène, dans une forme très originale, une journaliste chargée de rédiger l’autobiographie (!) d’une banquière renommée. Banquière qui, sous ses yeux ébahis, décide de tenter l’expérience du « trading sentimental » et de transposer les lois de la finance dans le domaine sentimental… Mais peut-on investir sans risques dans quelque domaine que ce soit ? diccit - janvier 2015 · 42 A quel âge « faire » des enfants sans nuire à sa carrière ? Avec quel pacte de couple ? Jusqu’à quel sacrifice ? Et, plus tard, quand on pense à la séparation, à quel moment juger que l’histoire est finie ? N’y a-t-il pas plus à perdre à partir qu’à rester ? Et peuton inventer de nouveaux compromis après quelques années et quelques trahisons ? Pour répondre à ces questions, j’ai imaginé une banquière tentant une expérience : appliquer à sa vie sentimentale les règles de la finance pour maîtriser le risque et, donc, oser en prendre, avec l’espoir de cerner ce qu’elle désire vraiment. Certes, cette trans- Il est amusant de constater que même les détracteurs de la logique mercantile dans la sphère économique « gèrent » souvent leur sphère intime selon le même principe : celui de l’optimisation. Dans un monde où chacun doit inventer sa vie, libéré de certaines normes, la réussite impose des arbitrages subtils. position a un côté baroque, avec un « amant réel » et un « amant de couverture » pour limiter le risque de trop aimer le premier, avec une obsession de ne pas trop s’investir pour ne pas tomber de trop haut quand la bulle (amoureuse) explosera, ou avec la volonté de se rendre imprévisible aux autres et à soi-même afin de rester libre. Reste que cet exercice permettra à cette femme de rebattre les cartes de sa vie et à nous de savoir, au moins de façon virtuelle, où nous plaçons le curseur entre le principe de précaution et le principe de frisson. magazine after hour