Édito L’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône – Établissement Public de Coopération Culturelle Président, Sébastien Martin, Président du Grand Chalon, premier Vice-président du Conseil départemental de Saône-et-Loire Vice-présidente, Florence Plissonnier, Vice-présidente du Grand Chalon, Maire de Saint-Rémy L’Espace des Arts est subventionné par Le Grand Chalon Le Ministère de la Culture et de la Communication, Direction régionale des Affaires Culturelles de Bourgogne Le Conseil régional de Bourgogne Le Conseil départemental de Saône-et-Loire La culture ne doit pas être un luxe. Pourtant, pas de doute, à fréquenter certains établissements, certains spectacles, le raccourci est évident : ici ou là, cher est l’accès à la culture. Heureusement, le contraire est tout aussi vrai : les scènes nationales, notamment, avec des programmes de belle qualité, ont volontairement maintenu une politique de tarifs attractifs et touchent énormément de public. Dans une agglomération de 110 000 habitants, plus de 60 000 personnes fréquentent l’Espace des Arts chaque année. Et pourquoi parler d’argent ? Parce que l’argent bouscule tout ; à en perdre, dans telle ou telle ville le sens des choses : pourtant, c’est le ferment d’une cité, son identité. La culture, c’est du désir, la politique aussi, sûrement, et faire coïncider ces désirs est toujours à l’ordre du jour, c’est même un impératif si on pense à l’intérêt de la cité, de ceux qui y vivent. Comme on dit, on bâtit une pensée, on bâtit un théâtre, on façonne une ville. Mécènes L’Espace des Arts va faire l’objet d’une rénovation conséquente, financée par le Grand Chalon et l’État, Ministère de la Culture et de la Communication, avec le soutien de la Région. Au-delà des obligations de mises aux normes, nécessitant deux saisons de fermeture et d’activités hors les murs, c’est une vraie rénovation qui s’engage et qui rendra aux publics et aux artistes de meilleures conditions d’accueil et de travail, avec une ouverture attendue pour le lancement de la saison 2018-2019. Partenaires médias Toute la saison sur Le Grand Chalon 360° Retrouvez toute la programmation de l’Espace des Arts et de nombreuses surprises sur www.legrandchalon360.fr Le Grand Chalon 360°, c’est aussi l’agenda de toutes les sorties culture, sport, loisirs, jeune public et cinéma dans le Grand Chalon ! Site accessible également depuis votre smartphone. Directeur de publication Philippe Buquet / Coordination Aude Girod et Pauline Sallet assistées de Jeanne Authier (stagiaire), avec la participation de l’équipe de l’Espace des Arts / Rédacteurs Denis Bretin (textes théâtre, musique, cirque), Agnès Izrine (textes danse), L’arc - scène nationale Le Creusot (texte exposition Denis Monfleur), Astrid Handa-Gagnard, FRAC Bourgogne (texte exposition Claude Lévêque) / Conception graphique et visuel de couverture Éric de Berranger / Impression Est Imprim. Publié en mai 2015. C’est aujourd’hui le temps de la préparation du chantier, la culture comme un chantier permanent, souvent bouillonnant, signe nécessaire de vitalité. Associer les équipes du théâtre à tous les niveaux, faire partager l’expérience de ce chantier à d’autres, imaginer le chemin artistique proposé comme un nouvelle aventure, voilà qui motive. De sa fenêtre, regarder les trains passer, ce sera pour une autre fois. Philippe Buquet Directeur Sommaire Cirque Théâtre Sirènes / Pauline Bureau Bled Runner / Fellag Les Fourberies de Scapin / Molière – Laurent Brethome La Servitude d’Arlequin / Thierry Jolivet Les Époux / Anne-Laure Liégeois Revenez demain / Blandine Costaz – Laurent Fréchuret Fugue / Samuel Achache Novecento / Alessandro Baricco – André Dussollier Meursaults / Kamel Daoud – Philippe Berling La Ménagerie de verre / Tennessee Williams – Daniel Jeanneteau Julia / August Strindberg – Christiane Jatahy Corps diplomatique / Halory Goerger Ceux qui errent ne se trompent pas / Kevin Keiss – Maëlle Poésy La Fin du monde est pour dimanche / François Morel 8 14 26 27 36 40 48 50 60 64 66 74 76 78 Danse Pixel / Mourad Merzouki Stravinsky Motel / La BaZooKa Rouge / Mickaël Le Mer – Compagnie S’Poart Le Cantique des cantiques / Abou Lagraa Conceal | Reveal / Russell Maliphant Kaash / Akram Khan Company Jiří Kylián, trois chefs-d’œuvre / Jiří Kylián – Ballet de l’Opéra de Lyon 10 28 38 44 58 68 84 Festival Instances Clan / Herman Diephuis Tenir le temps / Rachid Ouramdane Mon élue noire / Olivier Dubois Guerrieri e Amorosi / Edmond Russo – Shlomi Tuizer Ten / Liv O’Donoghue Softer Swells / Aoife McAtamney FOCUS Mortuus est Philippus / Philip Connaughton IRLANDE Fulcrum / Dylan Quinn Bastard Amber / Liz Roche 19 20 21 21 22 23 23 24 25 2 6 46 82 Jeune public Asa Nisi Masa / José Montalvo Moby Dick / Herman Melville – Fabrice Melquiot – Matthieu Cruciani 32 70 Le Rendez-vous des Piccolis La Belle / La Vouivre – Bérangère Fournier – Samuel Faccioli Les Contes-dits-du-bout-des-doigts / Les Compagnons de Pierre Ménard Timide / Catherine Verlaguet – Bénédicte Guichardon Tête haute / Joël Jouanneau – Collectif MxM – Cyril Teste D’un seul souffle / Compagnie Caracol – Francine Vidal 53 54 55 56 57 Expositions Cinéma Productions / Coproductions / Résidences 90 Productions et tournées Compagnies en résidence / Coproductions 92 93 La Rotonde – Restaurant éphémère Pages pratiques 86 94 96 Programme susceptible de modifications Restez informé ! NEWSLETTER Chaque mois, recevez la lettre d’information de l’Espace des Arts pour suivre l’actualité de la programmation en images et en vidéos. Inscription sur www.espace-des-arts.com Musique Oum Carla Bley Trio Toumani et Sidiki Diabaté Dakhabrakha Orchestre national de Lyon Cécile McLorin Salvant Lisa Simone Erik Truffaz Quartet Orchestre des Pays de Savoie – Orchestre symphonique de Mulhouse Tempus fugit ? / Cirque Plume Blast / Cirque Farouche Zanzibar Klaxon / Compagnie AKOREACRO 4 12 16 30 34 42 62 72 80 FACEBOOK – TWITTER > Découvrez des informations inédites sur l’actualité de l’Espace des Arts, confrontez vos avis entre spectateurs, participez à des jeux pour gagner des places, échangez avec l’équipe de l’Espace des Arts… grâce à la page Facebook. www.facebook.com/espacedesartsscenenationale > L’Espace des Arts a aussi un compte Twitter pour relayer instantanément son actualité. @EspaceDesArtsSN 3 SEpTEmbrE ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE VENDREDI 18 À 20H DURÉE : 1H20 mUSIQUE Oum [EN PARTENARIAT AVEC LE CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON] Zarabi Chant Oum / contrebasse Damian Nueva / oud Yacir Rami / percussion Inor Sotolongo / trompette Yelfris Valdes © ????????? LAMIA LAHBABI © production Ginger Sounds 4 Oum est la nouvelle figure d’une scène musicale arabe en pleine effervescence, capable de revendiquer sans complexe la richesse culturelle de ses origines et la curiosité d’un regard qui voit par-delà les rives de la Méditerranée. Son dernier album, Soul of Morocco, révèle au grand public la voix profonde d’une chanteuse convoquant tout à la fois le dialecte arabe marocain (la darija), la soul et les rythmes gnaouas et hassanis. À l’Espace des Arts, Oum interprétera son nouvel album Zarabi (sortie en septembre 2015), inspiré par ses rencontres humaines et musicales au cours des précédentes tournées. Comme ces tisseuses de tapis à M’hamid El Ghizlane (Maroc) fabriquant leurs pièces à partir de vêtements usagés fournis par les commanditaires eux-mêmes. Dans l’acte créatif de ces femmes assembleuses de mémoire vestimentaire et d’émotions, Oum a trouvé un parallèle avec sa démarche artistique et en a puisé son inspiration. Pour ce disque, elle s’entoure d’un quartet de musiciens qui savent avec elle métisser rythmes et mélodies. Oud de l’excellent Yacir Rami, contrebasse du charismatique Damian Nueva, trompette de Yelfris Valdes dont le talent est reconnu dans le milieu world et latin jazz londonien et les célèbres percussions d’Inor Sotolongo, autant de couleurs auxquelles répondent les turbans colorés et les sarouels rehaussés de bijoux traditionnels arborés par cette étonnante diva. Zarabi est à la fois un témoin de la diversité des identités musicales et culturelles de Oum, mais surtout un entremêlement d’émotions, de souvenirs assemblés en un élixir musical puissant, intense et harmonieux. 5 SEpTEmbrE / OCTObrE ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE MARDI 29 À 20H MERCREDI 30 À 20H JEUDI 1ER À 20H VENDREDI 2 À 20H SAMEDI 3 À 20H DIMANCHE 4 À 15H DURÉE : 1H45 CIrQUE Tempus fugit ? une ballade sur le chemin perdu ! DÈS 6 ANS Écriture, mise en scène, scénographie et direction artistique Bernard Kudlak / avec Nicolas Boulet, Grégoire Gensse, Mick Holsbeke, Sandrine Juglair, Pierre Kudlak, Alain Mallet, Maxime Pythoud, Diane-Renée Rodriguez, Molly Saudek, Benoit Schick, Brigitte Sepaser, Laurent Tellier-Dell’ova, Margo Darbois Composition, arrangements et direction musicale Benoit Schick et un petit peu de Robert Miny / costumes Nadia Genez/ lumières Fabrice Crouzet / sonJean-François Monnier/ inventions et machinerie Yan Bernard/ coaching animal Cyril Casmèze © YVES PETIT Cirque plume La compagnie Cirque plume s’autofinance à hauteur de 85 % / Avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication (D.r.A.C. FrancheComté) / du Conseil régional de Franche-Comté / de la Ville de besançon / Aide à la production de ce spectacle ministère de la Culture et de la Communication (aide à la création – D.G.C.A.) / le Conseil général du Doubs / La Coursive, Scène nationale de La rochelle / merci aux 2 Scènes, Scène nationale de besançon / La rodia, Scène de musiques actuelles de besançon / au Colisée, Théâtre de roubaix / Ville de besançon pour leur soutien matériel Le 10e spectacle du Cirque Plume est bien là, drôle de music-hall dont la tournée est bouclée pour les trois ans à venir et qui laisse déjà derrière lui un sillage de rires, d’images inoubliables et d’applaudissements mêlés. Comme pour mieux se moquer du temps qui passe (Tempus fugit ?), le Cirque Plume s’est payé le luxe d’ajouter un point d’interrogation à ces deux mots de latin qui, depuis l’Antiquité, mesurent la fragilité de l’existence humaine et de toute aventure artistique. Il en faut du culot pour faire le jeune et rire de ses courbatures après trente années de chapiteaux à s’user les souliers de clowns et les plumes d’anges sur toutes les routes du monde. Il en faut de l’audace pour intégrer à une telle réussite tous ces jeunes artistes ultra-doués venus de Montréal, de Belgique et de France sans perdre la marque de fabrique de Plume : un arc-en-ciel unique de poésie, d’humour et de virtuosité du cœur, du sentiment et de l’émotion avant toute chose ! 6 L’occasion pour Bernard Kudlak, mentor et fondateur de la troupe de regarder, avec un rien de nostalgie, dans le rétroviseur du camion et de se souvenir de ce violoniste de Chagall qui n’a jamais quitté les cieux du chapiteau de Plume, ou de citer quelques moments d’anthologie du patrimoine circassien qui portent leur signature. Le « chemin perdu » dont il est ici question est un terme d’horlogerie qui désigne le moment minuscule qui se cache entre le tic et le tac de la montre, cette hésitation libre du temps qui emprunte à chaque seconde un sentier buissonnier pour affirmer sa liberté. Cette liberté, Plume en a fait sa devise, et parvient à nouveau à faire d’une heure quarante de cirque une éternité de bonheur. Une ballade inoubliable pour affirmer, encore et toujours, que le « cirque est un poème en acte ». 7 OCTObrE ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE JEUDI 8 À 20H VENDREDI 9 À 20H DURÉE : 2H THÉâTrE Sirènes Texte Pauline Bureau en collaboration avec Benoîte Bureau, Yann Burlot, Nicolas Chupin, Camille Garcia, Gaëlle Hausermann, Régis Laroche, Marie Nicolle, Anne Rotger, Catherine Vinatier / mise en scène Pauline Bureau Avec Rachel Arditi, Philippe Awat, Yann Burlot, Nicolas Chupin, Camille Garcia, Vincent Hulot, Marie Nicolle, Catherine Vinatier Dramaturgie Benoîte Bureau / scénographie Emmanuelle Roy / lumières et régie générale Jean-Luc Chanonat / composition musicale et sonore Vincent Hulot / collaboration artistique et vidéoGaëlle Hausermann/ costumesAlice Touvet production Compagnie La part des Anges / Coproduction Théâtre Dijon bourgogne – Centre dramatique national / Le Volcan, Scène nationale du Havre / CDNA – Centre dramatique national des Alpes, Grenoble / Scène nationale de petit-Quevilly mont-Saint-Aignan / Comédie de picardie, Scène conventionnée pour le développement de la création théâtrale en région / Théâtre Firmin Gémier / La piscine, pôle national des arts du cirque d’Antony et de Châtenay-malabry / Avec l’aide à la création du département de Seine-maritime / Avec le soutien du Fonds SACD Théâtre / Le texte Sirènes a reçu l’aide à la création du Centre national du théâtre / Le texte Sirènes est publié aux éditions Actes Sud-papiers / Compagnie dramatique conventionnée par la région Haute-Normandie / par le ministère de la Culture et de la Communication / Direction régionale des affaires culturelles de HauteNormandie / pauline bureau est artiste associée au Théâtre Dijon bourgogne – CDN / au Volcan, Scène nationale du Havre Pauline Bureau, jeune pousse du théâtre d’aujourd’hui ayant grandi à l’ombre des Wajdi Mouawad, Joël Pommerat et Robert Lepage, ouvre dans Sirènes la porte des secrets de famille. De ses grands aînés, elle a su garder cet art du puzzle capable de mêler, dans une même histoire, les destins croisés de générations qui croyaient pouvoir s’ignorer mais qui ne parviennent, au mieux, qu’à faire semblant de s’oublier. Alors, forcément ça revient à la surface, s’invitant soudainement dans la vie sans crier gare, silencieusement… mais à en perdre la voix. Quatre histoires, trois époques, deux continents… du port de Shangaï jusqu’aux pavés mouillés du Havre, entre vendeur d’électro-ménager et trader mélancolique, jeune rockeuse devenue muette ou femme de marin au long cours abandonnée par son époux, Sirènes raconte comment « les vies de ceux qui nous ont précédés nous traversent » et comment l’amour nous foudroie. 8 © PIERRE GROSBOIS pauline bureau « Les sirènes ont la vie dure mais ne sombrent jamais. Parce que l’amour les lie et qu’il y a toujours un prince quelque part pour leur redonner espoir […] une comédie humaine, profonde et touchante, puisant dans l’inconscient des contes marins. Ajoutez à cela une bonne dose de rock’n’roll, sur écran et en live… Le cocktail est forcément réjouissant. » (Les Échos) Électrique, musical et poignant, Sirènes est un théâtre qui libère, donne à la parole des femmes une place que le théâtre des hommes lui a trop rarement donné et fait entendre le grand concert des cœurs silencieux. 9 OCTObrE ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE MARDI 13 À 20H MERCREDI 14 À 20H DURÉE : 1H10 DANSE Pixel mourad merzouki / CCN de Créteil et du Val-de-marne / Compagnie Käfig Direction artistique et chorégraphie Mourad Merzouki / avec Rémi Autechaud dit RMS, Kader Belmoktar, Marc Brillant, Élodie Chan, Aurélien Chareyron, Yvener Guillaume, Amélie Jousseaume, Ludovic Lacroix, Xuan Le, Steven Valade, Médésséganvi Yetongnon dit Swing Concept Mourad Merzouki, Adrien M & Claire B / création numérique Adrien Mondot & Claire Bardainne / création musicale Armand Amar / assistante du chorégraphe Marjorie Hannoteaux / lumières Yoann Tivoli, assisté de Nicolas Faucheux / scénographie Benjamin Lebreton / costumes Pascale Robin, assistée de Marie Grammatico / peintures Camille Courier de Mèré, Benjamin Lebreton Dernière création de Mourad Merzouki, Pixel est sans doute son chefd’œuvre. Nous plongeant dans les délices d’une réalité augmentée de rêve, grâce aux effets spéciaux des artistes numériques Adrien M et Claire B, Pixel est une formidable machine à illusions. Mais avant de nous éblouir par ce bain technologique, c’est bien une humanité en marche, solidaire, qui s’avance, éclairée par les faibles lueurs de simples lumignons, et nous fait entrer dans un espace sacral. Et même quand la fumée de ces fragiles bougies, soudain, se pixellise, notre mémoire s’accroche aux fluidités des corps que soulignent ces irréelles volutes. Bientôt, ces points infinitésimaux vont sculpter un autre espace propice à un imaginaire chorégraphique sans limite. Tout en flux, en reflux, en vortex qui s’enroulent infiniment, le hiphop de Mourad Merzouki joue à chavirer les cœurs dans cet univers de métamorphoses sans fin et toujours surprenantes. La matière scénographique virtuelle se fait malléable, pliable comme un cosmos en expansion qui soutiendrait des danseurs plus légers que l’air, insensibles à notre gra- 10 © AGATHE POUPENEY production Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-marne – Compagnie Käfig / Coproduction maison des Arts de Créteil / Espace Albert Camus, bron / Avec le soutien de la Compagnie Adrien m / Claire b vité toute terrestre. Sur des sols mouvants, plastiques, ils se lancent dans des acrobaties inouïes où danse et cirque se rejoignent. Cet époustouflant trompe-l’œil chorégraphique qui ouvre des abîmes que seule la danse peut conjurer, nous parle pourtant avec poésie et pertinence de notre monde où le réel s’affronte aux éclats du songe. 11 OCTObrE ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE SAMEDI 17 À 20H DURÉE : 1H30 mUSIQUE Carla Bley Trio ATION CORVEÉCALELIS EN A ATOIRE CONSERV © UNA STADE © UNA STADE piano Carla Bley / basse Steve Swallow / saxophone Andy Sheppard 12 Jazz musiques productions Carla Bley en trio, accompagnée par Steve Swallow à la basse et Andy Sheppard au saxophone ! Une affiche de rêve pour qui a suivi la grande aventure du jazz américain. Dire de Carla Bley qu’elle abandonna à 14 ans l’église de Californie où son père la faisait chanter, qu’elle émigra à New York à dixsept pour vendre au célèbre club de Jazz, le Birdland, des cigarettes aussi blondes que ses cheveux de suédoise, qu’elle épousa Paul Bley – auquel Keith Jarrett doit tant –, devint pianiste, compositrice, arrangeuse et chef d’orchestre… ne réussira pas à dire quelle fantasque et incroyable figure se cache sous ce talent unique. Ainsi qu’aime à le dire Michel Contat dans un Télérama qui ne compte plus les FFF qu’il décerne à chaque nouveau disque de Carla Bley, « on ne connaît aucun disque raté de Carla Bley, et l’on ne ratera pas celui-ci ». Tout en délicatesse et en sensualité, ce dernier opus de la diva du clavier revient volontiers sur les grands thèmes qui ont jalonné ses compositions, reprend avec subtilité des morceaux qu’elle enregistra autrefois avec Gary Burton, fait entendre des accents monkiens dans une composition inspirée par la peinture d’Henri Matisse. L’accueillir à l’Espace des Arts est un honneur et la promesse d’un immense bonheur pour qui aime la musique. 13 NOVEmbrE ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE MARDI 3 À 20H DURÉE : 1H30 ENV. THÉâTrE Bled Runner marianne Épin / Fellag De et avec Fellag / mise en scène Marianne Épin Lumières Jacques Rouveyrollis / son Christophe Séchet / régie Frédéric Warnant / costumes Eymeric François © DENIS ROUVE Arts & Spectacles production / Avec le soutien de la Ville de Cournon d’Auvergne – La Coloc’ de la Culture / L’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône 14 Il n’y avait pas de dinosaures dans Djurdjurassique Bled (Prix de la révélation théâtrale 1995), il n’y aura pas de vaisseaux spatiaux et de « répliquants » dans Bled Runner. Mais Fellag est bien meilleur que Harrison Ford lorsqu’il s’agit de rire et beaucoup plus fort que Ridley Scott, s’il s’agit de parler de ce qui « nourrit ou pourrit l’imaginaire intranquille des relations entre la France et l’Algérie ». Fellag, c’est un cinéma à lui seul. Il était grand temps qu’il organise sa rétrospective. Une sorte de best of, donc, où ce comique délicat remet – autrement – ses pas dans les traces qu’il a laissées derrière lui au cours des vingt dernières années. Fellag en Kabylie, Fellag part en bateau pour l’Australie, Fellag monte à dos de chameau, Fellag fait de la mécanique, Fellag entrechoque les civilisations… Toute une collection de petits albums où les photos n’ont pas pris une ride et où l’inventivité de la langue de ce Raymond Devos de la Méditerranée s’est enrichie du passage du temps. Drôle toujours, grinçant souvent, maniant l’humour noir comme personne, Fellag réussit dans ses spectacles ce que les politiques échouent à réaliser depuis tant de décennies : réconcilier sans mensonges et par le rire des communautés que tant de choses rapprochent mais qui se sont empêtrées dans les malentendus et les préjugés. À sa façon, lucide et décomplexée, Fellag organise ces retrouvailles heureuses et réaffirme, citant Mark Twain, ce qui fonde son rapport au monde et au spectacle : « l’humour… c’est quand on rit quand même ». 15 NOVEmbrE ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE VENDREDI 6 À 20H DURÉE : 1H20 mUSIQUE © YOURI LENQUETTE Toumani & Sidiki Diabaté 16 Toumani Diabaté est sans conteste le joueur de kora le plus célèbre de la planète. Björk, Dee Dee Bridgewater ou Ry Cooder (le producteur de Buena Vista Social Club), Amadou et Mariam ou le regretté Ali Farka Touré ont régulièrement sollicité le talent inimitable du joueur de l’ancestrale « harpe-luth » et ses vingt-et-une cordes magiques. Inimitable ? Pas sûr… mais pour égaler le maître, il faut au moins être son fils, Sidiki, héritier en droite ligne de l’art des griots mandingues, une charge de haut rang qui depuis sept siècles et plus de soixante-dix générations, confèrent au Mali et au Sénégal une place essentielle à cette mémoire vivante et musicale de l’Afrique. Dans ce concert, on assiste à ce qu’il y a de plus beau. Et il ne s’agit pas que de la façon dont Toumani et Sidiki reprennent et commentent ce répertoire composé pour les rois et les dieux mais aussi de la transmission d’un père à son fils de ce qu’il a de plus précieux, l’alchimie d’un art que les turbulences politiques et religieuses fondamentalistes de l’Afrique pourraient faire disparaître si l’on n’y prêtait garde. Sidiki Diabaté, qui du haut de ses vingt ans a été sacré quatre fois « meilleur beat-maker du Mali », emplit déjà des stades de vingt mille spectateurs lorsqu’il se produit avec le chanteur de hip-hop Iba One. Mais ici, l’exercice est tout autre, et c’est au plus haut sommet qu’il faut se hisser, pour faire résonner ces vingt-et-une cordes : sept pour le passé, sept pour le présent et sept pour l’avenir. 17 INSTANCES DANSE ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE MARDI 17 NOVEMBRE À 19H DURÉE : 1H ENV. FESTIVAL DE DANSE INSTANCES DU 17 AU 20 NOVEmbrE 2015 19h Herman Diephuis / Clan [CRÉATION] EDA – Petit Espace 21h Rachid Ouramdane / Tenir le temps EDA – Grand Espace Olivier Dubois / Mon élue noire CRR – Auditorium Edmond Russo – Shlomi Tuizer / Guerrieri e Amorosi EDA – Petit Espace [1re EN FRANCE] EDA – Studio Noir Mercredi 18 19h novembre 20h 19h Jeudi 19 novembre Liv O’Donoghue / Ten FOCUS IRLANDE 19h30 Aoife McAtamney / Softer Swells 20h P. Connaughton / Mortuus… 19h Dylan Quinn / Fulcrum Vendredi 20 20h novembre 21h FOCUS IRLANDE FOCUS IRLANDE FOCUS IRLANDE [1re EN FRANCE] [1re EN FRANCE] Rencontre Liz Roche / Bastard Amber [CRÉATION] Herman Diephuis Conception et chorégraphie Herman Diephuis / en collaboration et avec Ousseni Dabare, Julien Gallée-Ferré, Mélanie Giffard, Nina Santes, Betty Tchomanga, Teilo Troncy / lumière Sylvie Mélis / son Séverine Krouch / conseil artistique Dalila Khatir production association ONNO / Coproduction (en cours) Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Centre national de la danse, pantin / Le Forum, Scène conventionnée de blanc-mesnil / Centre chorégraphique national de belfort Franche-Comté / Centre chorégraphique national d’Orléans dans le cadre de l’accueil studio / L’association ONNO est subventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication / DrAC Île-de-France au titre de l’aide à la compagnie chorégraphique / L’association ONNO est en résidence en 2015 au Théâtre Louis Aragon de Tremblay-en-France avec le soutien du département de la Seine-Saint-Denis EDA – Rotonde EDA – Studio Noir EDA – Petit Espace EDA – Rotonde FOCUS IRLANDE [1re EN FRANCE] EDA – Grand Espace EDA = Espace des Arts CRR = Conservatoire à Rayonnement Régional © ALAIN JULIEN Mardi 17 novembre Clan Tarifs Clan / Tenir le temps / Mon élue noire / Guerrieri e Amorosi / Ten / Mortuus est Philippus / Fulcrum / Bastard Amber Tarif plein : 15 € le premier spectacle et 10 € par spectacle supplémentaire du Festival (sauf Tenir le temps 15 €) Tarif réduit : Abonnés, C.E., Groupes à partir de 6 personnes (sauf Tenir le temps à 15 € qui peut être pris dans TEN © LUCA TRUFFARELLI l’abonnement ou dans la soirée complète du mardi) : 10 € Tarif exceptionnel : (titulaire Carte Déclic, jeunes – 25 ans, handicapés, demandeurs emploi, intermittents du spectacle) : 6 € [NOUVEAU !] Pass Soirée – 2 spectacles mardi 17, mercredi 18, vendredi 20 : 20€ Mortuus est Philippus / Ten Tarif unique : 6 € 18 Herman Diephuis s’attache, dans son écriture chorégraphique, à déchiffrer les images de notre patrimoine culturel et de notre imaginaire collectif. Ces images le nourrissent et l’inspirent pour créer du mouvement, de la présence, de la danse, de la narration et trouver du sens. Mais ce qui l’intéresse au plus haut point reste comment l’histoire de chacun se lit dans le corps. Dans la confiance donnée à ces images s’engage aussi un rapport au réel ; car la danse propose de redonner du sens à l’être. Chorégraphe du paradoxe, Herman Diephuis met l’homme face à sa condition et le spectateur face à lui-même pour questionner les stéréotypes. Clan, créé dans le cadre d’Instances, met en mouvement l’histoire d’un groupe qui s’acharne à vouloir exister dans un univers festif, sans percevoir sa fin imminente. Les rapports sociaux sont exposés comme dans une fin de fête, où l’absurde, le grotesque, le cynisme se côtoient, où l’ordre et le désordre sont indissociables. 19 INSTANCES DANSE ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE INSTANCES DANSE CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON | AUDITORIUM MARDI 17 NOVEMBRE À 21H DURÉE : 1H MERCREDI 18 NOVEMBRE À 19H DURÉE : 37 MIN [REMERCIEMENTS AU CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON] Tenir le temps Mon élue noire (Sacre #2) rachid Ouramdane ballet du Nord / Olivier Dubois Conception, chorégraphie Rachid Ouramdane / avec Fernando Carrion, Jacquelyn Elder, Annie Hanauer, Alexis Jestin, Lora Juodkaite, Arina Lannoo, Sébastien Ledig, Lucille Mansas, Yu Otagaki, Mayalen Otondo, Saïef Remmide, Alexandra Rogovska, Ruben Sanchez, Sandra Savin, Leandro Villavicencio, Aure Watcher / musique originale Jean-Baptiste Julien / lumière Stéphane Graillot / costumes La Bourette / construction décor Sylvain Giraudeau / assistante chorégraphique Agalie Vandamme Création Olivier Dubois / assistant à la création Cyril Accorsi / avec Germaine Acogny / musique Igor Stravinsky – Sacre du printemps / lumières Emmanuel Gary / direction technique Robert Peraira / costumes Chrystel Zingiro production ballet du Nord – Olivier Dubois, Centre chorégraphique national roubaix Nord-pas de Calais / Coproduction le CENQUATrE, paris / La bâtie, Festival de Genève / Fabrik, potsdam Le Sacre du printemps d’Igor Stravinsky est un chef-d’œuvre qui ne s’aborde pas facilement. C’est pourquoi Olivier Dubois, danseur, chorégraphe et directeur du Ballet du Nord depuis 2014, a choisi de s’y attaquer non pas avec une seule pièce, mais avec une collection de Sacre(s). Mon élue noire rencontre le mythe avec la personnalité de Germaine Acogny, interprète de cette nouvelle version. C’est à cette reine de soixante-dix ans, danseuse et chorégraphe, qu’Olivier Dubois offre ce nouveau Sacre avec, pour ligne de mire, l’histoire de l’esclavage et du colonialisme, qui « par son mépris de l’indigène, transforme l’homme en bête ». © FRANÇOIS STEMMER production L’A. / Coproduction Bonlieu, Scène nationale d’Annecy / Théâtre de la Ville, Paris / Festival montpellier Danse 2015 / mC2 : Grenoble / Centre national de danse contemporaine d’Angers (accueil studio 2015) / Centre chorégraphie national de Grenoble (accueil studio 2015) / Avec le soutien de La ménagerie de Verre dans le cadre de Studiolab / résidences montpellier Danse à l’Agora, Cité internationale de la danse / Avec le soutien de la Fondation bNp paribas / bonlieu, Scène nationale d’Annecy / Centre national de danse contemporaine d’Angers / Centre chorégraphique national de Grenoble / L’A. est subventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication / DrAC Île-de-France au titre de l’aide à la compagnie conventionnée / par la région Île-de-France au titre de la permanence artistique et culturelle / par l’Institut français pour ses projets à l’étranger / rachid Ouramdane est artiste associé au Théâtre de la Ville, paris / bonlieu, Scène nationale d’Annecy INSTANCES DANSE ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE MERCREDI 18 NOVEMBRE À 20H DURÉE : 1H Guerrieri e Amorosi Rachid Ouramdane, danseur et chorégraphe apparu à la fin des années 90 ouvre des gouffres qui forcent à réfléchir tant sur la valeur de ce qui est représenté que sur la place réelle de l’individu. Si ses pièces ont une esthétique forte, elles sont avant tout articulées autour d’événements historiques et politiques qui concernent la notion de citoyenneté. On se souvient de Sfumato, présenté à l’Espace des Arts en 2014, inspiré du sort des réfugiés climatiques. Tenir le temps creuse donc ce sillon, avec seize interprètes emportés par une mécanique qui les dépasse. Car le temps, sous la poussée du mouvement, se gonfle et se détend, avant de se dissoudre dans les influx et les précipitations, les voltes et les circonvolutions. Dans ce chaos atmosphérique, les corps sont aux prises avec cette matière impalpable et vibratoire, soutenus par la musique répétitive de Jean-Baptiste Julien qui en décuple l’écho sensible. Avec pour ligne de fuite cette question obsédante : « Qui garde le contrôle de quoi dans la vitesse des sociétés d’aujourd’hui ? » 20 Chorégraphie Edmond Russo, Shlomi Tuizer / avec Aurore Di Bianco, Yann Cardin / création musicale Jennifer Charles et Oren Bloedow (Elysian Fields) / création lumière Laurence Halloy / mise en son Jérôme Tuncer production Affari Esteri / Coproduction CDC Art Danse Dijon bourgogne / CCN de Grenoble / CNDC d’Angers / CCN malandrin ballet biarritz / CCN de Tours / Avec la participation du CDC paris réseau (Atelier de paris - Carolyn Carlson, l'Étoile du nord, Le regard du Cygne-AmD XXe, micadansesADDp) / La compagnie est soutenue au titre de l’aide à la compagnie par la DrAC bourgogne Guerrieri e Amorosi, de l’israélien Shlomi Tuizer et l’italien Edmond Russo, est un duo composé sur l’impossible séparation. Un duo en creux, car dissocié. Ce sont donc deux solos calqués sur la figure du double, travaillés à la pointe du geste, faits pour s’épouser par toutes les variations de la tangente, que le spectateur découvre. Avec sa gestuelle fine mais puissante, Guerrieri e Amorosi est un vrai travail d’orfèvre, que la musique du fameux groupe rock new yorkais Elysian Fields éclaire de lueurs chatoyantes. © AGATHE POUPENEY © L’A. Edmond russo / Shlomi Tuizer 21 INSTANCES DANSE INSTANCES DANSE FOCUS IRLANDE DURÉE : 25 MIN Chorégraphe et interprète Aoife McAtamney / création lumière Tim Feehily / production Eleanor Creighton Avec le soutien de Arts Council / Dance Ireland Softer Swells, que l’on pourrait traduire par « houles mœlleuses », propage une sorte d’ondulation mélodique du corps, indéfiniment soutenue et reprise. Avec une force toute en lenteurs et en précautions, la chorégraphe irlandaise Aoife McAtamney crée une tension de tous les instants. On ne peut se détacher de ses mouvements étranges, d’une énergie contenue, qui la ploient en tout sens, de ses accélérations foudroyantes, de sa vulnérabilité fascinante, qui laisse apparaître comme une innocente sexualité. Sur le plateau nu, avec le seul son de sa voix pour mélodie, sa gestuelle sinueuse nous envoûte comme les vrilles d’un chant irlandais. [1re EN FRANCE] INSTANCES DANSE Chorégraphe Liv O’Donoghue / avec Maria Nilsson Waller, Liv O’Donoghue / compositeur Tom Lane production Eleanor Creighton ESPACE DES ARTS | STUDIO NOIR FOCUS JEUDI 19 NOVEMBRE À 20H IRLANDE DURÉE : 35 MIN Mortuus est Philippus Avec le soutien de Arts Council / Dance Ireland philip Connaughton [1re EN FRANCE] Chorégraphe Philip Connaughton / avec Philip Connaughton, Cheryl Therrien Création lumière Eamon Fox / compositeur Michael Gallen / production Eleanor Creighton Originaire de Dublin, Philip Connaughton a fait ses classes à la Rambert School of Ballet & Contemporary Dance of London. Mortuus est Philippus est un solo inspiré par l’amour et la perte d’un père. Philip Connaughton nous entraîne dans un voyage très personnel, viscéral, où il explore les traces que cette mort a inscrites à même son corps. Comme si l’intensité du silence laissait surgir une ombre diaphane, qui écoute et attend. La partition pour piano, violon, chœurs et musique électronique de Michael Gallen nous immerge dans une infinie solitude d’où peut surgir quelque fantôme, ou quelque lumière venue on ne sait d’où. © LUCA TRUFFARELLI Avec le soutien de Arts Council / Dance Ireland © LUCA TRUFFARELLI Ten de Liv O’Donoghue est un duo délicat, interprété par la chorégraphe et par la danseuse Maria Nilsson Waller. D’une technique sophistiquée, Ten est épris du fugitif, de l’immatériel et de l’instantané. Traçant dans le sable de mystérieuses courbes, les mouvements qui s’entremêlent explorent toutes les possibilités du déploiement dans l’espace. À travers un vocabulaire ciselé, nuancé qui s’attache à mettre l’accent sur les connections entre elles, les deux interprètes se perdent et se retrouvent. Toutes deux libèrent un sentiment de calme, de flux, de flottement apaisant. La musique de Tom Lane est le troisième partenaire de ce duo, avec ses chuchotements, ses chants d’oiseaux et ses bruissements. Liv O’Donoghue est une des chorégraphes montantes de cette jeune danse irlandaise. Son originalité, profondément ancrée dans un féminin assumé, fait d’elle une artiste à part. [ENTRÉE LIBRE] Aoife mcAtamney © GIACOMA CORVAIA JEUDI 19 NOVEMBRE À 19H IRLANDE Liv O’Donoghue 22 DURÉE : 20 MIN ESPACE DES ARTS | STUDIO NOIR FOCUS Ten JEUDI 19 NOVEMBRE À 19H30 IRLANDE Softer Swells Cinq compagnies de l’île (République d’Irlande et Irlande du Nord) seront présentes sur les plateaux de l’Espace des Arts les 19 et 20 novembre 2015, entre représentants d’une génération émergente et compagnies confirmées. Née d’une invitation du Dublin Dance Festival et réalisée avec le soutien de Culture Ireland, cette présence irlandaise témoigne aussi de la place centrale des arts et de la culture dans la constitution d’une identité européenne plurielle et mêlée. Ce que ne démentira pas l’universalité du génie de Samuel Beckett et du poète William Butler Yeats, qui ont inspiré les créations de Dylan Quinn et Liz Roche. INSTANCES DANSE ESPACE DES ARTS | ROTONDE FOCUS 23 INSTANCES DANSE ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE INSTANCES DANSE ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE FOCUS VENDREDI 20 NOVEMBRE À 19H FOCUS VENDREDI 20 NOVEMBRE À 21H IRLANDE DURÉE : 45 MIN IRLANDE DURÉE : 1H Fulcrum Bastard Amber [1re EN FRANCE] [1re EN FRANCE] Dylan Quinn Liz roche Chorégraphe Dylan Quinn en collaboration avec Jenny Ecke / avec Dylan Quinn, Jenny Ecke / création sonore Andy Garbi / création lumière et régie générale Tim Feehily Conception, chorégraphie Liz Roche / mise en scène Paul Wills / avec Henry Montes, Hélène Cathala, Katherine O’Malley, Sarah Cerneaux, Marc Stevenson, Liv O’Donoghue, Alexandre Iseli, Liz Roche / musiciens Zœ Conway, John McIntyre, Bryan O’Connell, Ray Herman / création lumière Lee Curran / création musique Ray Harman / costumes Catherine Fay production Dylan Quinn Dance Theatre En 1982, Samuel Beckett écrit Catastrophe, pièce dédiée à Václav Havel, dramaturge et ancien homme d’État tchèque, traitant à la fois du théâtre contemporain et de la mise en scène politique dans les régimes totalitaires. Mise en abyme de la représentation et surtout de ce que l’on représente, la pièce de Beckett est un acte de résistance. Fulcrum qui s’en inspire, explore les complexités de la dépendance. Mais Fulcrum signifie aussi « point d’appui » et le duo formé par Dylan Quinn et Jenny Ecke donne une tournure très physique à cet assujettissement. En incorporant littéralement les mécanismes de contrôle, en déplaçant constamment les aplombs et les contrepoids, ils démontent, subtilement, les fragiles équilibres et la nature insidieuse du pouvoir, le tout avec une touche d’humour glaçant très beckettien, et une gestuelle aussi précise qu’acérée. La partition pour souffles, voix et textures d’Andy Garbi et les lumières de Tim Feehily renforcent habilement le propos, orchestrant finement la charge émotionnelle que le mouvement dispense. ESPACE DES ARTS | ROTONDE | 20H Rencontre [ENTRÉE LIBRE] avec les chorégraphes Liv O’Donoghue / Dylan Quinn / philip Connaughton / Aoife mcAtamney 24 © LUCA TRUFFARELLI © DR Coproduction The Abbey Theatre / Dublin Dance Festival / Liz roche Company / Une commande du The Abbey Theatre / Dublin Dance Festival / Kilkenny Arts Festival / Funded by the Arts Council of Ireland / Dublin City Council / Yeats 2015 / Soutenu par Culture Ireland / Dance Ireland / the O’reilly Theatre Byzance est le nom d’un Orient imaginaire, peuplé d’icônes et d’ors éteints, à la croisée de l’Histoire et d’une géographie qui unit pour toujours les arabesques de la lointaine Asie à une Europe moins solaire. S’inspirant des vers du célèbre poète irlandais William Butler Yeats, Sailing to Byzantium, et des peintures aux éclats dorés de Patrick Scott, la chorégraphe irlandaise Liz Roche se lance dans un voyage spirituel et méditatif où les corps s’emparent des mouvements de l’âme. « À ces formes que les orfèvres façonnent d’or battu ou couvrent de feuilles d’or » écrit William Butler Yeats dont le poème s’attache à traduire aussi les états du corps. Liz Roche nous plonge dans les méandres abstraits de cette forme poétique. Elle rejette les formes narratives pour se rapprocher des arts visuels. Bastard Amber, avec ses huit danseurs venus d’horizons divers et ses quatre musiciens qui créent sur le plateau une partition originale, promet un voyage poétique en grand format. 25 NOVEmbrE ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE MERCREDI 25 À 20H JEUDI 26 À 20H VENDREDI 27 À 20H DURÉE : 1H50 THÉâTrE ! DÈS 12 ANS Les Fourberies de Scapin mise en scène Laurent Brethome / avec Marion Pellissier, Florian Bardet, Cécile Bournay, Yann Garnier, Benoit Guibert, Thierry Jolivet, Antoine Herniotte, Anne-Lise Redais, Philippe Sire Assistanat à la mise en scène Anne-Lise Redais / dramaturgie Daniel Hanivel / regard bienveillant Catherine AilloudNicolas / scénographie et régie générale Gabriel Burnod / lumière David Debrinay / costumes Julie Lacaille / création musicale et interprétation musicale Jean-Baptiste Cognet / conseils chorégraphiques Éric Lafosse / conseils acrobaties Thomas Sénécaille / création maquillage Emma Fernandez / construction décors Les Constructeurs / remerciements à Jeanne et Georges Heynard © PHILIPPE BERTHEAU molière / Laurent brethome production Le menteur volontaire / Coproduction Scènes de pays dans les mauges (beaupréau), Scène conventionnée / Théâtre Jean Arp (Clamart), Scène conventionnée / Théâtre de bourg-en-bresse, Scène conventionnée / Le menteur volontaire est en convention avec le ministère de la Culture et de la Communication – DrAC pays de la Loire / la Ville de La roche-sur-Yon / le Conseil régional des pays de la Loire / Il reçoit également le soutien du Conseil général de Vendée « Si Molière était vivant, il me dirait que j’ai raison, que l’action de son Scapin ne peut plus se passer dans le port de Naples mais à Rotterdam ou Anvers. Là où se tiennent aujourd’hui les grands trafics et où l’argent circule. » Le ton est donné. Adieu, masque de commedia dell’arte et perruques poudrées, ce Scapin-là tape fort et manigance ses fourberies entre les containers industriels des quais mal famés. Scapin, c’est tout d’abord un rôle, celui du « valet des valets », le portrait d’une intelligence violente qui n’entend pas blanchir sous le harnais des servitudes sociales et n’a pas de bonheur plus grand que de rosser les puissants, préférant pour ce faire user de la batte de base-ball plutôt que du bâton de théâtre. Antoine Herniotte incarne avec génie ce bad boy qui sait tirer parti de tout ce qui passe entre ses mains aussi habiles que puissantes. Entre deux riffs de guitare rock’n’roll, il est celui qui mène la danse, prenant aux pères pour redonner aux fils, jouant les marieuses au grand cœur, seul en scène à connaître tous les sens du mot galère. Bouffon et sanglant, toujours juste, effrontément actuel, ce spectacle mis en scène par Laurent Brethome redonne à ce chef-d’œuvre de vivacité et de mordant, la dimension de théâtre populaire, festif et exigeant qu’il réclame. On y rit autant qu’on y tremble, on finira par y pleurer aussi, car le talent d’un Scapin, si éclatant soit-il, ne l’emportera jamais sur la puissance de ses maîtres. 26 HORS LES MURS | COLLÈGES ET LYCÉES ! La Servitude d’Arlequin DÈ12SANS Thierry Jolivet Proposée hors les murs pour une classe de collège et lycée, la vocation de cette petite forme mise en scène par Thierry Jolivet de la Cie Le menteur volontaire, est de faire prologue aux Fourberies de Scapin de Laurent Brethome. Présentée comme une bande annonce théâtrale, sans rien dévoiler de l’intrigue du spectacle, La Servitude d’Arlequin vient poser une question à laquelle les Fourberies tiendront lieu de réponse. Cet impromptu a pour but de produire du théâtre sans artifice et hors de tout format, c’est une manière de dire que la littérature, même lorsqu’elle est dite classique, n’est pas forcément hors d’atteinte et que le théâtre peut s’inviter au cœur même de la vie. La Servitude d’Arlequin est réservée aux classes qui assistent à une représentation des Fourberies de Scapin Du lundi 2 au vendredi 6 novembre / Durée 25 min + rencontre Renseignements et réservations : Nicole Perrin – 03 85 42 52 07 27 DÉCEmbrE ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE MARDI 1ER À 20H DURÉE : 1H DANSE Stravinsky Motel [version finale] La baZooKa Conception La BaZooKa (Étienne Cuppens et Sarah Crépin) / avec Sarah Crépin et Nicolas Chaigneau mise en scène et composition sonore Étienne Cuppens / chorégraphie Sarah Crépin en collaboration avec Claire Laureau et Nicolas Chaigneau / pianistes Domitille Bès et Marie-Anne Faupin / musiques Igor Stravinsky – Petrouchka et Le Sacre du Printemps © JULIEN PIFFAUT production La baZooKa / Coproduction Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Théâtre d’Orléans, Scène nationale d’Orléans / rive Gauche, Scène conventionnée pour la danse de Saint-Étienne-du-rouvray / Centre chorégraphique national Franche-Comté, belfort / La baZooKa est conventionnée avec la DrAC de Haute-Normandie dans le cadre de l’aide à la compagnie / région Haute-Normandie / Ville du Havre / La baZooKa bénéficie du soutien du Conseil général de Seine-maritime / Soutien logistique et moral du Théâtre des bains-Douches du Havre / du Conservatoire Honneger / de la Cie Akté pour Stravinsky Motel 28 De la rencontre avec Domitille Bès et Marie-Anne Faupin, deux jeunes pianistes qui voulaient faire entendre Petrouchka et Le Sacre du printemps de Stravinsky dans leurs versions originales, est née l’idée de ce Stravinsky Motel. Sarah Crépin et Étienne Cuppens, directeurs de La BaZooKa, ont alors cherché à créer sur cette musique tout en prenant de la distance avec ces « monuments » marqués par les Ballets russes. Inspirés par l’idée du double qu’entraîne inévitablement le jeu du piano à quatre mains, ils ont déployé en deux temps des visions différentes du couple. Ainsi, Petrouchka se réfère par sa narrativité riche et chaotique à Psychose, tandis que Le Sacre du printemps prend appui sur La Nuit du chasseur et ses deux enfants qui fuient le danger. Bien sûr, la pièce ne suit pas les films, mais adosse à leurs moments paroxystiques, des trouvailles gestuelles. Car, c’est bien du septième art que s’inspire La BaZooKa, pour construire sa rythmique particulière. Séquençage, ralentis, gros plans, parsèment la pièce de leurs équivalents chorégraphiques. Ainsi, Petrouchka s’attache à des mouvements pulsionnels qui rappellent l’atmosphère de Hitchcock, tandis que Le Sacre plonge dans l’exubérance des danses sportives et transmet une fébrilité des corps proche des ambiances de Charles Laughton. 29 DÉCEmbrE ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE VENDREDI 4 À 20H DURÉE : 1H20 mUSIQUE Dakhabrakha Chant, accordéon, percussions Marko Halanevych / chant, percussions Olena Tsybulska / chant, percussions, piano accordéon Iryna Kovalenko / chant, violoncelle, percussion Nina Garenetska © ZAKREVSKA OLGA run productions 30 Dakhabrakha. Leur nom sonne à lui seul comme une incantation magique. Elles, vêtues de longues robes, riches colliers et fourrures casaques, lui, fier et puissant dans sa tunique de prêtre orthodoxe ; ces quatre artistes venus d’Ukraine ont fait chavirer les cœurs et les repères des dernières TransMusicales de Rennes. Entre polyphonies slaves, chansons rituelles puisées dans la mémoire ancestrale des Balkans et rythmes volés aux tambours d’Afrique ou à la lumière de l’Arabie, Dakhabrakha marie le feu et la glace. Et l’on assiste émerveillé à la naissance d’un folklore dont la terre est encore à découvrir. Celle d’une Ukraine libre, fuyant le repli nationaliste pour aborder des rivages lointains et dire haut et fort le désir de liberté. L’énergie et l’inventivité musicale hors-norme du groupe vient sans doute de cette révolte et du désir forcené de résistance que la formation porte depuis sa création à Kiev. Les instruments sont à l’image de leurs maîtres et maîtresses, sauvages et enfiévrés, du violoncelle au djembé, du piano à l’accordéon ou au didgeridoo et disputent leurs sarabandes ou leurs songes mélancoliques à des voix qui déplacent les montagnes. Une performance unique, entre transe et rituel chamanique, lancinante comme une prière, belle comme une révolution heureuse. Du grand art ! 31 DÉCEmbrE ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE VENDREDI 11 À 20H SCOLAIrES : JEUDI 10 à 10H ET 14H30 VENDrEDI 11 à 14H30 DURÉE : 55 MIN DANSE Asa Nisi Masa ! DÈS 6 ANS José montalvo Chorégraphie, scénographie et conception vidéo José Montalvo /avec Fran Espinosa, Lazaro Cuervo, Jennifer Suire dit Pookie, Élodie Allary, Nathalie Fauquette, en alternance avecBlaise Kouakou, Jérémie Champagne, Abdelkader Benabdallah dit Abdallah, Natacha Balet, Élodie Allary Costumes José Montalvo en collaboration avec Carmelina Peritore et Émilie Kayser / réalisation costumes Atelier costumes du Théâtre national de Chaillot / musique Johann Sebastian Bach, Johannes Brahms, Kristjan Järvi, Felix Mendelssohn, Franz Peter Schubert / lumière Gilles Durand, Vincent Paoli / coordination artistique Mélinda MusetCissé / infographie Sylvain Decay, Clio Gavagni, Michel Jaen Montalvo / assistants à la chorégraphie Delphine Caron, Joëlle Iffrig / collaborateurs artistiques à la vidéo Pascal Minet, Sylvain Decay Asa Nisi Masa est la formule qui, dans le film de Federico Fellini Huit et demi, permet au héros de replonger dans son enfance. C’est la version moderne de l’éternel « Il était une fois ». Et en matière de contes, le chorégraphe José Montalvo sait mieux que personne composer des récits chorégraphiques merveilleux, dans lesquels tout est possible, tout est jeu. Notamment de rencontrer les animaux de notre enfance et créer avec eux des danses extravagantes. Et c’est bien dans cet univers onirique que nous propulse ce spectacle en forme de songe, qui, comme toujours, associe la danse aux projections d’un bestiaire poétique. Ce sont donc plusieurs petits récits chorégraphiques unissant cinq danseurs – qui excellent autant en hip-hop et en contemporain, qu’en classique ou en claquettes et même en flamenco – à des animaux virtuels capables de facéties en tout genre, ou à des peluches et des doudous, qui prennent vie grâce aux savants effets spéciaux de Pascal Minet et Sylvain Decay. C’est à la fois frais et profond, car ce que nous raconte José Montalvo touche autant à la préhistoire de l’art qu’aux espèces en voie d’extinction. Ce que suggère la belle image d’une arche de Noé en forme de kora qui embarque tous les animaux vers un pays imaginaire. Là, sur un rythme 32 © PATRICK BERGER production Théâtre national de Chaillot d’enfer qui mixe Bach ou Brahms aux musiques populaires, nous pouvons nous évader de notre quotidien et retrouver notre part d’innocence. Asa Nisi Masa créé pour des enfants, convient tout autant aux adultes qui veulent retrouver leurs premières émotions ou qui aiment les couleurs du monde. Car José Montalvo invente des chorégraphies métissées, à l’image de notre société riche de sa diversité. 33 DÉCEmbrE ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE DIMANCHE 13 À 17H DURÉE : 2H AVEC ENTRACTE mUSIQUE Orchestre national de Lyon EN ATION CORVEÉCALELIS A ATOIRE CONSERV Leonard Slatkin, direction Vilde Frang, violon Wolfgang Amadeus mozart / Gustav mahler © DAVID DUCHON-DORIS Direction Leonard Slatkin / violon Vilde Frang / avec l’Orchestre national de Lyon / musique Wolfgang Amadeus Mozart – Concerto pour violon nº 5, en la majeur, KV 261, « Turc » / Gustav Mahler – Symphonie nº 6, en la mineur 34 Après le concert triomphal donné à l’Espace des Arts en avril 2015, la prestigieuse formation revient, dirigée cette fois-ci par son chef attitré, l’américain Leonard Slatkin. Un événement donc, avant que l’orchestre ne reprenne la route de la Philharmonie de Paris et les grands chemins de ses tournées au Japon et en Chine – où il fut, en 1978, le premier orchestre symphonique occidental à être invité. Au programme, le Concerto pour violon nº 5 de Mozart, une œuvre où la fantaisie – époustouflant final où contrebassistes et violoncellistes frappent les cordes du dos de l’archet ! – et la virtuosité rappellent que si le jeune Wolfgang était un prodige du clavier, il était aussi violoniste solo de l’orchestre du prince-archevêque de Salzbourg alors qu’il n’avait que quinze ans. Composée à Vienne en 1903, achevée dans les Dolomites l’année suivante, la Symphonie nº 6 de Gustav Mahler, dite « tragique », est considérée comme l’une des plus abouties et des plus poignantes du compositeur. La puissance toute démiurgique qui s’y déploie « tutti fracassants, rafales tournoyantes, marches conquérantes mais aussi échos pittoresques des sonnailles de troupeaux », offrira à l’Orchestre national de Lyon et à son chef une nouvelle occasion de montrer, avec éclat, qu’il est actuellement l’un des meilleurs orchestres européens. 35 DÉCEmbrE ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE MARDI 15 À 20H MERCREDI 16 À 20H DURÉE : 1H30 THÉâTrE Les Époux David Lescot / Anne-Laure Liégeois Texte David Lescot / mise en scène et scénographie Anne-Laure Liégeois / avec Agnès Pontier et Olivier Dutilloy Images et vidéo Grégory Hiétin / lumières Dominique Borrini / sons François Leymarie / collaboration technique Antoine Gianforcaro / assistanat à la mise en scène Audrey Tarpinian © CHRISTOPHE RAYNAUD DE LAGE production Cie Le Festin / production déléguée et diffusion Le Volcan, Scène nationale du Havre / Coproduction Le Volcan, Scène nationale du Havre / Théâtre 71, Scène nationale de malakoff / Avec le soutien du Cratère, Scène nationale d’Alès 36 Le 25 décembre 1989, soir de Noël, l’histoire roumaine déposait sous un macabre sapin les cadavres hâtivement jugés de deux dictateurs parmi les plus brutaux de l’histoire du communisme : Nicolae et Elena Ceausescu, ensevelis dans un cercueil d’images télévisuelles diffusées en boucle et à jamais réunis sous le nom des « époux Ceausescu ». Anne-Laure Liégeois – qui s’y connait en matière de couples terribles pour avoir monté le Macbeth de Shakespeare – a demandé au dramaturge David Lescot de rouvrir ce catafalque. Un texte est né, tout empreint de la cire d’un Grévin imaginaire qui fond sous nos yeux pour redonner vie à l’Histoire, la grande, menée par le bout du nez par un couple aussi ridicule que sauvage, aussi mégalomaniaque que vicieux, aussi tragique que risible. En arrière-plan de ce qui pourrait ressembler à l’une de ces vieilles séances de dimanche pluvieux où un conférencier racontait ses expéditions dans les Carpates avec force diapositives, deux vies défilent, entremêlant les souvenirs de la reine du bal lors d’un pique-nique des jeunesses communistes de Roumanie, la venue de Richard Nixon, les petites cuillères en or rapportées de France et le couronnement du « Conducator », les discours du « Danube de la pensée » et la visite officielle de Charles de Gaulle. Une plongée théâtrale dans l’ivresse imbécile du pouvoir et la farce insoutenable de son exercice. Une façon de regarder hier pour mieux lire aujourd’hui. « Je crois qu’on rira dans la salle. J’ai ri en lisant, j’ai ri en rêvant la pièce sur la scène, nous avons ri en répétant. Il fallait que ça soit drôle pour être admissible. » Anne-Laure Liégeois 37 JANVIEr L’ARC – SCÈNE NATIONALE LE CREUSOT VENDREDI 8 À 20H30 DURÉE : 1H DANSE Rouge mickaël Le mer / Compagnie S’poart Directeur artistique et chorégraphie Mickaël Le Mer / avec Thomas Badreau, Aurélien Desobry, Dylan Gangnant, Giovanni Leocadie, Nicolas Sannier, Teddy Verardo, Dara You regard extérieur Laurent Brethome / création lumière Nicolas Tallec / spatialisation sonore Fabrice Tison / composition originale Julien Camarena / costumes Amandine Fonsin / scénographie Olivier Menanteau « Moon » Chacun sait que le rouge n’est pas une couleur comme les autres. Elle porte chance en Chine, est l’homonyme de beau en russe et signifie tout simplement « couleur » en grec ancien. Autrement dit, rouge est la couleur de la couleur. Mais de rouge, vous n’en verrez pas ! La couleur rouge est visuellement éclipsée, elle n’apparaît ni dans les éléments scénographiques, ni dans les costumes, ni dans les lumières… Elle est l’essence même de la chorégraphie, le moteur de chaque geste, l’origine de chaque sensation. Rouge, expérience sensorielle, anime des sentiments intenses et passionnels en totale contradiction. Car le chorégraphe Mickaël Le Mer aime les paradoxes. Il travaille à partir de l’écriture hip-hop, avec des danseurs virtuoses, mais dans le dédain de la prouesse. Les figures les plus brillantes s’immiscent dans une narration élégante, propageant un flux ondulatoire contrasté. La danse est subtile, d’une grande délicatesse, qui pose un hip-hop léger, aérien, intégrant parfaitement le contemporain ou la capoeira avec des moments de symbiose telle que les corps ne font plus la différence. Avec ses fulgurances et ses urgences la chorégraphie inaugure et assume une écriture exigeante qui prend appui sur l’expérience personnelle de sept danseurs d’exception. 38 © LE POULPE producteur Compagnie S’poart / Coproductions CCN de Créteil et du Val-de-marne – Cie Käfig (dans le cadre de l’accueil studio) / CCN de la rochelle – Cie Accrorap (dans le cadre de l’accueil studio) / CCN de rillieux-la-pape, Yuval pick (dans le cadre de l’accueil studio) / CNDC d’Angers – robert Swinston / Le Grand r, Scène nationale de La roche-sur-Yon / Soutien DrAC des pays de la Loire (aide à la compagnie chorégraphique) / région des pays de la Loire (aide à la création) / Ville de La roche-sur-Yon (aide à la création) / SpEDIDAm / ADAmI Artiste associé au Grand R, Scène nationale La Roche-sur-Yon dont il est originaire, Mickaël Le Mer et sa Compagnie S’Poart (prononcez Espoir) ont su mener une aventure humaine et collective qui les a fait accéder à une reconnaissance internationale. L’Espace des Arts vous emmène en bus à L’arc – scène nationale Le Creusot participation : 4 € par personne > renseignements et réservations auprès de la billetterie de l’Espace des Arts. 39 JANVIEr ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE MARDI 12 À 20H MERCREDI 13 À 20H JEUDI 14 À 20H VENDREDI 15 À 20H DURÉE : 1H15 ENV. THÉâTrE Revenez demain [CRÉATION] blandine Costaz / Laurent Fréchuret D’après Veilleuse (revenez demain) de Blandine Costaz / mise en scène Laurent Fréchuret / avec Marianne Basler et Gilles Cohen Scénographie Rudy Sabounghi / assistanat à la mise en scène Sandra Choquet / costumes Colombes Loriot Prévost / lumière David Debrinay / régie générale Éric Citony / technicien son Olivier Chambin © BENJAMIN CHELLY Production Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Coproduction Théâtre du rond-point, paris / Le texte est paru chez Kazalma éditions, 2013 40 Cet entretien d’embauche très particulier – s’agit-il de travail ou s’agit-il d’amour ? – risque d’être à haut risque, si « le couple est un champ de bataille, la vie un chantier, l’amour une entreprise de démolition et la fuite une forme d’inauguration ». Duo d’acteurs au sommet Marianne Basler et Gilles Cohen, tous deux brûlant les plateaux de théâtre et les écrans de cinéma, tentent de démêler ce qui ne pourra jamais l’être, plonger dans les abîmes vertigineux des relations qu’un homme entretient avec une femme et qu’une femme entretient avec un homme. Qu’il y ait deux hommes, celui qui vous a quitté et celui qui envisage de vous recruter (les deux rôles sont joués par Gilles Cohen) et le duel atteint une rare étrangeté. De jour en jour, comme dans un conte des Mille et Une Nuits des temps modernes, Valère s’entretient avec Lucie et lui demande, à chaque fin d’entretien, de « revenir demain ». Entre registre professionnel et intime, sur un chemin étroit qui reste à inventer entre les mots, une relation se cherche, trébuche, se tend la main ou se tend des pièges. « Deux hommes pour une femme, s’aimantent, se mentent, se séparent, se révèlent, s’affranchissent. » Rarement le mal de vivre n’aura été si près de devenir l’art de vivre. Et la liberté sera au bout du chemin. 41 JANVIEr ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE LUNDI 18 À 20H DURÉE : 1H15 ENV. mUSIQUE Cécile McLorin Salvant Chant Cécile McLorin Salvant / musiciens (en cours) © JOHN ABBOTT Anteprima production 42 « Élégance, soul, humour, sensualité, puissance, virtuosité, tessiture, perspicacité, intelligence et grâce », ce collier de louanges que peu de chanteuses de jazz ont eu le privilège de porter depuis Ella Fitzgerald, Billie Holiday ou Sarah Vaughan, c’est l’immense trompettiste Wynton Marsalis qui l’a offert à celle qui emporta haut la voix, en 2010, le prestigieux concours Thelonious Monk. Sans doute parce qu’il y a chez Cécile McLorin Salvant, cette étonnante chanteuse née à Miami d’un père haïtien et d’une mère française, une culture musicale et un apprentissage des classiques qui sait rendre hommage avant d’oser pousser l’aventure plus loin encore. Son dernier album Woman Child explore trois siècles de musique américaine et marie de façon très personnelle la grande tradition du blues à des ballades méconnues de John Henry, valsant lorsque le cœur lui en dit sur des poèmes haïtiens d’Ida Salomon. À vingt-six ans, Cécile McLorin Salvant a la maturité d’une grande chanteuse alors qu’elle n’en est qu’à ses débuts, sachant tout à la fois jouer de ses talents de comédienne pour faire entendre ses textes et du miel de sa voix pour en éclairer les mots. « Quand je trouve quelque chose de beau qui me touche, j’essaie de le serrer dans mes bras pour le partager avec le public. » Il faudrait être de glace et ne pas aimer le jazz pour résister à pareille déclaration d’amour… Cécile McLorin Salvant interprètera avec ses musiciens à l’Espace des Arts son dernier album For One To Love dont la sortie est prévue à l’automne 2015. 43 JANVIEr ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE MARDI 26 À 20H MERCREDI 27 À 20H DURÉE : 1H15 ENV. DANSE Le Cantique des cantiques Chorégraphe Abou Lagraa / metteur en scène Mikaël Serre / avec Pascal Beugré-Tellier, Ludovic Collura, Saül Dovin, Diane Fardoun, Charlotte Siepiora, Antonia Vitti (danseurs), Gaïa Saitta, Maya Vignando (comédiennes) Compositeur Olivier Innocenti / traduction Olivier Cadiot et Michel Berder – Édition bayard / créatrice lumières Fabiana Piccioli / costumes Virginie Azario / vidéaste Guiseppe Greco / scénographe LFA – Looking for architecture / directeur technique Antoine de Gantho © ÉRIC BOUDET Abou Lagraa / mikaël Serre production Cie La baraka / partenaires coproducteurs La maison de la Danse, Lyon – Abou Lagraa, artiste associé en 2015-2016 / Le Grand Théâtre de provence d’Aix-en-provence / Les Gémeaux, Scène nationale de Sceaux / Le Théâtre national de Chaillot / bonlieu, Scène nationale d’Annecy / Festival movimentos, Wolfsburg, Allemagne / Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-marne - Compagnie Käfig, direction mourad merzouki dans le cadre de l’accueil studio / résidence de création La maison de la Danse, Lyon / Théâtre des Cordeliers à Annonay – Agglo en scènes / Accueil studio Théâtre Suresnes – direction Olivier meyer / Centre chorégraphique national Créteil – Val-de-marne – Compagnie Käfig, direction mourad merzouki / Studio Lucien – Cie propos / première mondiale le 15 septembre 2015 / Tutelles et Soutiens de la Cie La baraka / DrAC – rhône-Alpes / Conseil régional rhône-Alpes / Ville de Lyon / Fondation bNp paribas depuis 2006 / ADAmI / SpEDIDAm Poème profane dans le texte le plus sacré de la culture occidentale, l’Ancien Testament, Le Cantique des cantiques est une ode sensuelle et passionnée. Écrit à plusieurs voix, ses métaphores et sa souplesse unissent le corps et le texte dans une fluctuation, avec ses syncopes, ses brisures, ses simultanéités qui tracent, pourrait-on imaginer, le mouvement amoureux. Explorer ce texte sur scène c’est renouer et rendre sensible une partie de notre genèse, ce fond poétique commun aux hommes qui fait – pour une fois – la part belle à la femme, à tel point que certains se demandent si quelque main féminine n’aurait pas contribué à ce manuscrit qui reste plein de mystères. C’est peut-être ce qui a attiré le chorégraphe Abou Lagraa dont on sait qu’il est passé maître pour exprimer ce trouble des corps – objet de désir, de sacralisation ou de rejet – et pour bouleverser les idées préconçues sur le féminin. Car, ne nous y trompons pas, Le Cantique des cantiques est aussi un texte subversif, un cri retenu de liberté et d’amour. 44 C’est la première fois que le chorégraphe travaille à partir d’une narration poétique préexistante au mouvement. Choisissant de démultiplier les voix du poème en une succession de duos ardents ou pulsatiles tout en exaltant la puissance du chant biblique, il veut « tenter de saisir ce qui constitue l’intimité d’un couple. Comme un kaléidoscope reflétant à l’infini les vertiges, les peurs et les jouissances liés au sentiment amoureux ». 45 FÉVrIEr ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE MERCREDI 3 À 20H JEUDI 4 À 20H VENDREDI 5 À 20H SAMEDI 6 À 20H DURÉE : 1H05 CIrQUE Blast ! DÈS 6 ANS Cirque Farouche Zanzibar Avec Jef Odet, Marion Verd, Chiara Sicoli, Simone Beneditti, Rafik Thlijani, Mohamed Dhiaa Gharbi, Fourat Gharbi, Ivan Do-Duc, Adrien Frettard, Yann Laforge, Pedro Gonçalves Guerra, Liz Braga Guimaraes, Anthony Weiss musiciens Damien Fleau, Maxime Fleau, Isabelle Sorling, Jean Rollet Gerard, Diogenes Baptisttella Techniciens Yoann Breton, Lilian Heroin, Kevin Loisel, Charlotte Forët © FRÉDÉRIC COURNOYER LESSARD production Cirque Farouche Zanzibar / Coréalisation Scènes du Jura, Scène nationale / Coproduction Théâtre Sorano-Jules-Julien / Théâtre de l’Olivier à Istres, Scène conventionnée / Avec le soutien de ministère de la Culture et de la Communication, DGCA / ministère des Affaires Étrangères, Institut français / Direction des Affaires Culturelles de la Ville de paris / Direction régionale des Affaires Culturelles midi-pyrénées 46 Jef Odet, fondateur du Cirque Farouche porte aussi bien la robe à crinoline que les songes d’un cirque différent. Dans Blast, le 4e spectacle de la compagnie, point de Monsieur Loyal faisant marcher son petit monde à la baguette, mais une déflagration anarchique et libre de talents collectionnés à tous les horizons d’un chapiteau plus grand que le monde et plus nomade que jamais. Une république indépendante, où l’on marie le saxophone et le vélo acrobatique, la batterie et le mât chinois, où les vocalises s’envolent aussi haut que les trapézistes. Blast est une langue. Ses acrobaties sont des mots, ses images surréalistes sont des phrases, et ses dix-huit artistes les chapitres d’un roman où la musique fait des sauts périlleux. Il y a là une grande dame forte comme un turc, sur ses épaules des danseurs défient l’équilibre. Des ombres chinoises et un petit bonhomme en costume trois pièces, un funambule sur câble mou et un clown acrobate, un batteur qui affole les métronomes et un quatuor de musiciens à chapeau. Cela se regarde comme un rêve éveillé, où le Cirque Plume – pour la poésie – et le Cirque du Soleil – pour le talent des acrobates – pointent leur nez, parfois rouge. De l’aube au coucher du soleil, en cinq tableaux où l’eau, l’air et la terre se redécouvrent pour donner naissance à un nouveau monde, le Farouche Zanzibar nous parle d’amour et de cirque. Allons, osez le vertige et laissezvous rêver ! 47 FÉVrIEr ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE MARDI 9 À 20H DURÉE : 1H15 ENV. THÉâTrE Fugue Samuel Achache / La Vie brève Spectacle musical mis en scène par Samuel Achache / collaboration Sarah Le Picard / avec Vladislav Galard, AnneLise Heimburger, Florent Hubert, Léo Antonin Lutinier, Thibault Perriard et Samuel Achache Arrangements musicaux collectifs / scénographie Lisa Navarro / scénographie et construction François GauthierLafaye / costumes Pauline Kieffer / lumière Viara Stefanova Au croisement des chemins du théâtre et de la musique, le metteur en scène Samuel Achache poursuit une aventure singulière débutée dans un précédent spectacle, Le Crocodile trompeur, que public et critique avaient unanimement salué et frénétiquement applaudi. Qui a eu la chance d’assister à un concert symphonique peut légitimement être admiratif de la capacité d’une communauté de musiciens, chacun jouant d’un instrument différent, à produire une œuvre, où chacun écoute l’autre pour faire entendre une « parole » commune. S’accorder… là est le maître-mot, parvenir à faire résonner – et raisonner – la diversité des points de vue d’une communauté d’humains, acteurs et musiciens réunis, souvent plus indisciplinée que celle des musiciens jouant « à la baguette ». Le plateau de théâtre se transforme ici en laboratoire chanté et parlé où s’expérimente furieusement la rencontre avec l’autre. Accorder les corps pour parvenir à jouer ensemble, s’entremêler et se superposer s’il le faut, en piochant dans le répertoire où la fugue et le contrepoint ont connu leur apogée, du grand précurseur Dietrich Buxtehude à l’immense JeanSebastien Bach. On se réserve même le droit de changer les paroles des 48 © DR production La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche / Coproduction La Vie brève / Festival d’Avignon / C.I.C.T Théâtre des bouffes du Nord / Théâtre Garonne / Avec le soutien de la Fondation royaumont / du Carreau du Temple / de pylones – créateur d’objets à paris cantates, de convoquer une bruyante tondeuse à gazon ou une collection de canoës pour orchestrer et encadrer des tableaux vivants qui ne manqueront ni d’humour ni de tempérament ! « Jeunesse glorieuse et jubilatoire de cette troupe qui sait tout faire, jeunesse insolente, intelligence et bravoure. La manière dont chacun tient sa partition délirante et profonde à la fois est rare. » (Libération) Qu’ajouter d’autre ? 49 FÉVrIEr ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE SAMEDI 27 À 20H DIMANCHE 28 À 17H DURÉE : 1H10 THÉâTrE Novecento Alessandro baricco / André Dussollier André Dussollier a obtenu le Molière du meilleur comédien dans un spectacle de théâtre public pour son rôle dans Novecento. Texte Alessandro Baricco / jeu et mise en scène André Dussollier / pianiste Elio di Tanna / trompette Sylvain Gontard ou Gilles Relisieux / batterie et percussions Michel Bocchi Adaptation française Gérald Sibleyras et André Dussollier avec la collaboration de Stéphane de Groodt / mise en scène, scénographie et images Pierre-François Limbosch / création et direction musicales Christophe Cravero / contrebasse Olivier Andrès / collaboration artistique Catherine d’At / lumières Laurent Castaingt / images Christophe Grelié Ce sera émouvant comme un film et touchant comme la confidence d’un ami cher. Vous et André Dussollier, yeux dans les yeux, dans l’intimité d’une voix et d’un visage qui habitent l’histoire du cinéma français, de François Truffaut à Éric Rohmer, de Claude Sautet à Alain Resnais. Pour cette fable, tirée d’un best-seller d’Alessandro Baricco (auquel on doit également Soie), André Dussollier, accompagné par un quatuor de jazz mélancolique et langoureux, prête sa voix et son talent au destin peu commun de Novecento, enfant abandonné au tournant du siècle sur le piano d’un pont de première classe, à bord d’un transatlantique où il grandira et qu’il finira par ne plus jamais quitter. Si Novecento ne va pas au monde, la musique du monde vient à lui, et c’est sur le piano qui l’a vu naître qu’il mêle le murmure du vent aux chansons de gitans volées dans les entreponts, les berceuses d’immigrés irlandais aux barcarolles de Chopin égrenées par les doigts d’un musicien de passage. La vie de Novecento, bientôt devenu pianiste génial, aurait pu se contenter de cette éternelle traversée maritime où la musique 50 © CHRISTIAN GANET production Les Visiteurs du Soir / Coproduction bonlieu, Scène nationale Annecy / Anthéa, antipolis Théâtre d’Antibes / CDDb-Théâtre de Lorient, Centre dramatique national / Célestins, Théâtre de Lyon / Théâtre du Gymnase, marseille / Théâtre de Namur, Centre dramatique / Le Théâtre du rond-point, paris / Scène nationale de Sète et du bassin de Thau / Théâtre Liberté de Toulon / Théâtres Sorano-Jules Julien, Toulouse / Théâtre Edwige Feuillère de Vesoul épouse le balancement des vagues, si un bien étrange passager n’était venu en déranger le charme envoûtant. Sur ce Titanic intime, l’iceberg aura pour nom Jerry Roll Morton, pianiste de jazz à la renommée internationale qui révèlera à Novecento que le monde et ses soutes sont plus profonds que les océans les plus vastes et que le cœur des hommes abrite des tempêtes qu’aucun paquebot ne pourra traverser. Un spectacle qu’on voit comme on tourne les pages d’un grand livre, entre la peur de le finir trop vite et le désir impatient d’en connaître la fin. 51 LE rENDEZ-VOUS DES PICCOLIS CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON | AUDITORIUM MARDI 1ER MARS À 19H SCOLAIrES : LUNDI 29 FÉVrIEr à 14H30 mArDI 1Er mArS à 14H30 mErCrEDI 2 mArS à 10H DANSE ET mUSIQUE DU 29 FÉVrIEr AU 11 mArS 2016 ! DURÉE : 50 MIN Théâtre / Danse / musique / Conte La Belle Un cycle cinéma consacré aux maternelles aura lieu pendant le Rendez-vous des Piccolis (voir p. 90) bérengère Fournier / Samuel Faccioli 14h30 14h30 La Belle Les Contes-dits-du-bout-des-doigts CRR – Auditorium Givry MAR 1ER 14h30 – 19h 14h30 – 19h La Belle Les Contes-dits-du-bout-des-doigts CRR – Auditorium Givry MER 2 10h 19h La Belle Les Contes-dits-du-bout-des-doigts CRR – Auditorium Gergy JEu 3 10h – 14h30 10h45 – 14h30 Les Contes-dits-du-bout-des-doigts Timide Gergy EDA – Petit Espace VEN 4 9h30 – 14h30 – 19h Timide EDA – Petit Espace LuN 7 14h30 Tête haute EDA – Grand Espace MAR 8 14h30 – 19h 10h – 14h30 Les Contes-dits-du-bout-des-doigts Tête haute Varennes-le-Grand EDA – Grand Espace MER 9 10h 18h30 9h30 – 16h – 18h 10h – 19h Les Contes-dits-du-bout-des-doigts Les Contes-dits-du-bout-des-doigts Timide Tête haute Varennes-le-Grand Saint-Marcel EDA – Petit Espace EDA – Grand Espace JEu 10 10h – 14h30 9h30 – 10h45 – 14h30 14h30 – 19h Les Contes-dits-du-bout-des-doigts Timide D’un seul souffle Saint-Marcel EDA – Petit Espace Théâtre Piccolo VEN 11 9h30 – 10h45 – 14h30 10h – 14h30 Timide D’un seul souffle EDA – Petit Espace Théâtre Piccolo EDA = Espace des Arts CRR = Conservatoire à Rayonnement Régional Conception et chorégraphie Bérengère Fournier, Samuel Faccioli / avec Bérengère Fournier, Samuel Faccioli, Joachim Maudet / musique Gabriel Fabing / lumières Gilles de Metz / vidéo Florian Martin / costumes, accessoires Nathalie Martella production La Vouivre / Coproductions La Comédie de Clermont-Ferrand, Scène nationale / Festival puy-de-mômes Cournon d’Auvergne / La rampe et La ponatière, Scène conventionnée Échirolles / Centre chorégraphique national de La rochelle – Compagnie Accrorap Kader Attou / L’Avant Scène de Cognac, Scène conventionnée danse / Avec le soutien du Conseil général du puy-de-Dôme / En accueil au Dancing – Cie beau Geste / à KLAp maison pour la Danse de marseille / au CND de Lyon / La compagnie est soutenue par le ministère de la Culture et de la Communication – DrAC Auvergne / le Conseil régional d’Auvergne au titre de la compagnie conventionnée En rouge : horaires des représentations scolaires 52 © TOM SCHAMP Lieux des représentations à Chalon-sur-Saône Espace des Arts | 5 bis, avenue Nicéphore Niépce Conservatoire du Grand Chalon | 1, rue Olivier messiaen Théâtre piccolo | 34, rue aux Fèvres Lieux des représentations en décentralisation Le réservoir, Saint-marcel | 16, rue Denis papin, Zone artisanale des gares Salle des fêtes, Givry | rue de Cluny Salle pierre Lapin, Gergy | place paul Château Salle Yvonne Sarcey, Varennes-le-Grand | rue du 8 mai 1945 [REMERCIEMENTS AU CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON] © MARINE DROUARD LuN 29 DÈS 9 ANS « Ce n’est pas dans la mort que la princesse tombera mais dans un profond sommeil de cent ans » racontent les Frères Grimm. À quoi rêve donc la Belle endormie ? À des forêts brumeuses et des images intenses, à des princes qui surgissent et disparaissent dans des rideaux de soie, à des eaux douces et vertes, aux lumières qui filtrent à travers les paupières ? Cette princesse aux cheveux longs de cent ans sort-elle vraiment de sa léthargie, ou s’y blottitelle pour oublier qu’elle grandit ? La Compagnie La Vouivre de Bérengère Fournier et Samuel Faccioli, excelle dans l’art de créer des images fascinantes inspirées de nos rêves les plus fous. Gabriel Fabing, magicien de la guitare et des sons les accompagne depuis toujours dans leur imaginaire tendre et poétique. Une allégorie envoûtante de la quête de soi. 53 LE rENDEZ-VOUS DES LE rENDEZ-VOUS DES GIVRY | SALLE DES FÊTES PICCOLIS ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE PICCOLIS MARDI 1ER MARS À 19H | SCOLAIrES : LUNDI 29 FÉVrIEr à 14H30 mArDI 1Er mArS à 14H30 VENDREDI 4 MARS À 19H MERCREDI 9 MARS À 16H ET 18H GERGY | SALLE PIERRE LAPIN SCOLAIrES : JEUDI 3 mArS à 10H45 ET 14H30 VENDrEDI 4 mArS à 9H30 ET 14H30 mErCrEDI 9 mArS à 9H30 JEUDI 10 mArS à 9H30, 10H45 ET 14H30 VENDrEDI 11 mArS à 9H30, 10H45 ET 14H30 MERCREDI 2 MARS À 19H | SCOLAIrES : JEUDI 3 mArS à 10H ET 14H30 THÉâTrE ET ObJETS VARENNES-LE-GRAND | SALLE YVONNE SARCEY MARDI 8 MARS À 19H | SCOLAIrES : mArDI 8 mArS à 14H30, mErCrEDI 9 mArS à 10H SAINT-MARCEL* | LE RÉSERVOIR Timide ! DÈS 3 ANS DURÉE : 35 MIN MERCREDI 9 MARS À 18H30 | SCOLAIrES : JEUDI 10 mArS à 10H ET 14H30 DURÉE : 40 MIN Catherine Verlaguet / bénédicte Guichardon CONTE / mImE / LANGUE DES SIGNES Les Contes-ditsdu-bout-des-doigts Texte de Catherine Verlaguet et Bénédicte Guichardon / mise en scène et interprétation Bénédicte Guichardon / scénographie Mathilde Meignan / création lumière Luc Degassart / costumes Louise Cariou / construction Flavien Queré / son Gaspard Guilbert / animation ombro-cinéma Mathias Delfau / dessins Raphaël Buzaud / regard extérieur Guillaume Servely / régie lumière Jimmy Boury ! production Compagnie Le bel après-minuit / remerciements Théâtre romain rolland, Villejuif / ECAm, Le Kremlin bicêtre / Théâtre Jacques Carat, Cachan / Service culturel d’Arcueil / Service culturel de Gentilly / La Grande Dimière, Théâtre de Fresnes / Anis Gras, Arcueil / Avec le soutien du Conseil général du Val-de-marne DÈS 6 ANS Les Compagnons de pierre ménard Séance tout public : Les Musiciens de la ville de Brême des Frères Grimm Séance scolaire : La Sorcière du placard aux balais de pierre Gripari mise en scène Nicolas Fagart / avec Nicolas Fagart, Isabelle Florido, Sylvain Guichard production Les Compagnons de pierre ménard / Soutien du Conseil général de la Gironde © DR © LUC DEGASSART Une vraie merveille que ce spectacle où la comédienne fait voir en langue des signes et en mime – et avec quel talent ! – les contes et histoires que ses complices font entendre, assis mais diablement espiègles, derrière leur petite table. De Grimm à Gripari, on reste bouche bée devant l’éloquence des dix doigts de ces mains très bavardes et tellement vivantes. On comprend qu’une telle magie l’emporte facilement sur la puissante Sorcière du placard aux balais ou sur Les Musiciens de la ville de Brême… * RÉSERVATION TOUT PUBLIC UNIQUEMENT AU RÉSERVOIR : 03 85 42 46 27 54 Il n’y a pas d’âge pour être timide. Lucas, du petit haut de ses quatre ans, cache au fond de sa poche son rêve de devenir accrocheur d’étoiles, de peur qu’on ne se moque de lui, de peur d’aller trop haut ou de parler trop fort… De jeux d’illusions en images animées, Bénédicte Guichardon dessine avec tendresse et drôlerie un chemin initiatique où la poésie des marionnettes, la fragilité des papiers découpés et l’amitié des rencontres aident à grandir. 55 LE rENDEZ-VOUS DES LE rENDEZ-VOUS DES ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE PICCOLIS THÉâTrE Tête haute THÉÂTRE PICCOLO PICCOLIS MERCREDI 9 MARS À 19H JEUDI 10 MARS À 19H SCOLAIrES : LUNDI 7 mArS à 14H30 mArDI 8 mArS à 10H ET 14H30 mErCrEDI 9 mArS à 10H SCOLAIrES : JEUDI 10 mArS à 14H30, VENDrEDI 11 mArS à 10H ET 14H30 ! DURÉE : 55 MIN THÉâTrE mUSICAL DURÉE : 50 MIN D’un seul souffle DÈS 6 ANS ! DÈS 8 ANS EN ATION CORVEÉCALELIS A ATOIRE CONSERV Joël Jouanneau / Collectif mxm / Cyril Teste Compagnie Caracol Texte Joël Jouanneau / mise en scène Cyril Teste / avec Murielle Martinelli, Valentine Alaqui, Delphine Cogniard (en alternance) et Gérald Weingand / collaboration dramaturgique Philippe Guyard / assistanat à la mise en scène Émilie Mousset et Sandy Boizard / voix de plume Mireille Mossé / scénographie MxM / création lumière Julien Boizard / musique originale Nihil Bordures / interprétation musique Nihil Bordures et Jérôme Castel (en alternance) / conception video Mehdi Toutain-Lopez, Patrick Laffont et Nicolas Doremus / costumes Marion Montel et Lise Pereira / objets programmés Christian Laroche / construction Omar Khalfoun et Jean-Baptiste Mazaud Textes et mise en scène Jean-Jacques Fdida / avec Francine Vidal / composition, piano et voix Jean-Marie Machado / scénographie et décor Nicolas Diaz et Nicolas Forge / création lumières et régie Sébastien Canet / production et diffusion Marion Villar et Alexandra Leroux Quatre contes menés tambour battant, par une « narrac’trice » qui sait aussi chanter, incarnant tour à tour poule, oie, lutin ou tailleur bossu. Au piano, donnant la réplique à cette acrobate de la tradition orale, un inventeur de sons qui sait aussi raconter, bruiter et donner de la voix. Une complicité ludique pour escalader en mots et en musique le jeu de construction coloré emprunté aux greniers de l’enfance et de l’adolescence. « Il était une dernière fois, un roi et une reine… » écrit Joël Jouanneau pour débuter ce conte des temps modernes et des rêves anciens. L’histoire d’une petite princesse, née avec un poing si fermé que nul ne pouvait l’ouvrir, abandonnée sur la lande par des parents qui voulaient un garçon, et qui devra s’enfoncer dans les profondes forêts du monde, monter dans des trains que nul chauffeur ne conduit pour aller, « tête haute », à la rencontre d’elle-même et de son fascinant destin. Entre théâtre d’ombre et film d’animation, projections et jeu d’acteurs, un spectacle magnifique qui donne à la vidéo ses lettres de poésie et à la poésie des ailes numériques. 56 © CIE CARACOL © CAROLINE BIGRET production Collectif mxm / Coproduction Théâtre Gérard philipe, Centre dramatique national de Saint-Denis / Scène nationale de Cavaillon / La Filature, Scène nationale de mulhouse / Nouveau Théâtre de montreuil, Centre dramatique national / Le Canal – Théâtre Intercommunal du pays de redon / Avec la participation du DICréAm / Aide à la production et à la diffusion Fonds SACD Théâtre / Le Collectif mxm est artiste associé au Lux, Scène nationale de Valence / au Canal, Théâtre Intercommunal du pays de redon / au CENTQUATrE, paris / Soutenu par la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication / la région Île-de-France / Tête haute de Joël Jouanneau, ill. Valérie Gutton, Actes Sud-papiers, coll. “Heyoka Jeunesse”, 2013 / www.collectifmxm.com production Compagnie Caracol / Coproduction Festival de musique sacrée de perpignan / Théâtre de Grasse / SpEDIDAm / Avec le soutien Le Sax, Achères & Théâtre des Sources, Fontenay-aux-roses 57 mArS ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE VENDREDI 11 À 20H DURÉE : 1H30 ENV. DANSE Conceal | Reveal russell maliphant Direction artistique et chorégraphie Russell Maliphant / avec Adam Kirkham, Carys Staton, Dana Fouras, Nathan Young, Yu Hsien Wu Création lumière Michael Hulls / création son Mukul, Barry Adamson / création costumes Stevie Stewart À ce jeu du caché dévoilé, le chorégraphe britannique Russell Maliphant, est passé maître, en partie grâce aux savants éclairages de Michael Hulls avec lequel il fête vingt ans d’étroite collaboration. Ils ont créé ensemble un langage à part où lumière et chorégraphie se fondent pour révéler et sublimer ce que la danse fait aux corps. Pour cette occasion, Russell Maliphant reprend le mythique Broken Fall, créé initialement pour Sylvie Guillem et son Ballet Boyz. Repris par la sublime Carys Staton, et quatre danseurs de sa compagnie, la pièce est ici revisitée. Avec ses mouvements ondulants et ses inflexions du corps, la chorégraphie fascine par sa puissance tout en retenue et ses clairs-obscurs qui caressent la chair. S’ajoutent à ce programme, deux créations. Celle d’un solo, conçu pour Dana Fouras – ex-soliste du Royal Ballet – ainsi qu’une pièce pour quatre danseurs. Russell Maliphant n’est pas un inconnu à l’Espace des Arts qui l’a toujours soutenu. C’est notamment grâce à une résidence à Chalon-sur-Saône, qu’il a pu produire le magnifique Cast and Shadows en 2007 avant de revenir récemment pour le sculptural Projet Rodin. 58 © DANAYIOTIS SINNOS production russell maliphant Company / Coproduction Sadler’s Wells (Londres) / Commandé par Dance East / The point / Eastleigh / The Lowry / Soutenu par Arts Council England Toujours à la recherche d’une harmonie subtile entre des forces telluriques et des équilibres éthérés, Russell Maliphant a su inventer un nouveau vocabulaire tout en modulations intérieures et en lignes dynamiques. Il mêle, dans ses ballets, toutes les techniques à sa disposition, de la danse classique au contact improvisation en passant par le yoga et la capoeira ou le tai-chi. C’est ce qui rend son style inimitable et ses danseurs si extraordinaires dans leurs mouvements hyperconnectés. 59 mArS ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE MARDI 15 À 20H MERCREDI 16 À 20H DURÉE : 1H20 ENV. THÉâTrE Meursaults Kamel Daoud / philippe berling D’après Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud / adaptation et mise en scène Philippe Berling / avec Ahmed Benaïssa et Anna Andreotti Scénographie et costumes Nathalie Prats / création lumières et vidéos Daniel Levy production Théâtre Liberté, Toulon / Coproduction Festival d’Avignon / Théâtre des bernardines, marseille / pôle Arts de la Scène – Friche belle de mai / Avec l’aide de la SpEDIDAm / Avec le soutien de l’Institut français d’Algérie © NATHALIE PRATS Kamel Daoud a obtenu le Prix Goncourt 2015 pour Meursault, contre-enquête. La dernière rentrée littéraire a déroulé le tapis rouge à Kamel Daoud pour Meursault, contre-enquête, et il s’en est fallu de peu que le Prix Goncourt ne lui soit attribué. Le pari du roman était pourtant à haut risque et il faut tout le talent de Kamel Daoud pour oser remettre ses mots et ses phrases dans l’ombre de ce chef-d’œuvre de la littérature qu’est L’Étranger d’Albert Camus. Chaque lycéen se souvient – ou croit se souvenir… – de Meursault, figure énigmatique et fascinante d’un assassin apparemment tout aussi indifférent à la mort de sa mère qu’aux cinq coups de feu qu’il a tirés sur un homme dont le roman tait le nom. C’est sur cette page blanche, sur l’absence du nom de la victime de Meursault que Kamel Daoud a écrit ses phrases. Une contreenquête en reflet, où le frère de la victime et sa mère endeuillée redonnent une existence sensible à cet absent, Moussa Ouled El-Assasse, que Albert Camus n’a fait qu’entrevoir. Philippe Berling, le metteur en scène, a vu dans ce texte la possibilité de « lancer une passerelle entre deux époques que soixante-dix ans séparent et deux pays, aux histoires inextricablement liées, qui se font face par-delà la Méditerranée ». 60 Dans la cour d’une maison abandonnée, près d’un citronnier que baigne l’ombre tourmentée de la nuit, une très vieille femme et le frère de la victime se souviennent... Une interrogation essentielle sur le deuil et la question de l’identité, sur l’apaisement de la colère et l’héritage colonial de la langue. Une réflexion fondamentale sur ce qu’être étranger aux autres veut dire, dès lors que l’on place l’exigence de vérité au centre de sa vie. 61 mArS ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE DIMANCHE 20 À 17H DURÉE : 1H30 mUSIQUE Lisa Simone Voix Lisa Simone / guitare Hervé Samb / basse Reggie Washington / batterie Sonny Troupé © FRANK LORIOU – AGENCE VU production Sound Surveyor 62 Ce n’est pas un secret : Lisa Simone est bien la fille de sa mère. Mais qu’elle ait dû attendre sa cinquante deuxième année pour sortir son premier album All is well (tout va bien) dit assez clairement que ce « bien » là n’allait pas de soi. Grandir à l’ombre d’une légende du jazz et parvenir à se faire un prénom est un sentier difficile dont chaque note chantée, chaque parole prononcée porte aujourd’hui la trace, comme autant de petits cailloux jetés sur le chemin pour ne pas perdre le fil des choses et mesurer l’aventure à venir. De l’activisme enflammé de sa mère – l’immense Nina Simone – pour la conquête des droits civiques, Lisa a surtout gardé les absences douloureuses et les voyages incessants, la bohème d’une vie brûlée par la musique, la célébrité et l’engagement. Le talent qu’elle révèle, cette voix puissante et magique, la sensualité extrême qu’elle dégage, c’est aujourd’hui à elle-même qu’elle le doit et à nulle autre. Tout va bien donc, et il suffit de la voir prendre possession de la scène, rire avec le public, raconter tel souvenir d’enfance ou reprendre, à sa façon, une chanson du répertoire maternel pour en être convaincu. « Mise en place, phrasé, voix, tout y est » écrivait dans Le Monde le critique de jazz Francis Marmande. Entourée d’un trio très jazz, très soul – guitare, contrebasse et batterie – Lisa enchaine funk félin, rhythm’n’blues inspiré, swing élégant et généreux. Le ciel de la musique afro-américaine est assez grand pour que deux étoiles puissent y naître sans se gêner. À chacune sa façon singulière de briller. 63 mArS ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE MARDI 22 À 20H MERCREDI 23 À 20H DURÉE : 2H ENV. THÉâTrE La Ménagerie de verre De Tennessee Williams Daniel Jeanneteau Traduction Isabelle Famchon De Tennessee Williams / nouvelle traduction de Isabelle Famchon / mise en scène et scénographie Daniel Jeanneteau / avec Solène Arbel, Pierric Plathier, Dominique Reymond, Olivier Werner Lumières Marie-Christine Soma et Pauline Guyonnet / costumes Olga Karpinsky / son Isabelle Surel / vidéo Mammar Benranou / collaboratrice à la scénographie Reiko Hikosaka / régie générale Jean-Marc Hennaut La fragilité de la pièce de Tennessee Williams tient dans l’évidence de son titre, dans la transparence insaisissable de ces petits animaux de verre que collectionne Laura, jeune fille solitaire et handicapée. Comme ces coupes cristallines que l’on ne sort qu’aux soirées d’exception de peur de les briser et qu’un doigt humide fait chanter ou pleurer, chacun des personnages réunis ce soir-là fera entendre une musique singulière. Amanda Wingfield, la mère abandonnée, protectrice et dictatoriale, obsédée par le bien de ses enfants mais qu’elle entrave de tous ses remords de vie manquée ; Tom, fils et frère, employé dans une usine de chaussure, poète rêvant de quitter l’étouffant deux pièces familial ; Jim O’Connor, jeune homme banal attendu ce soir dont Amanda Wingfield espère qu’il aura la bienveillance de tomber amoureux de sa fille ; Laura, traînant sa jambe infirme et sa neurasthénie, n’ayant pour tout horizon que le monde miniature et enfantin où elle a trouvé refuge. « La Ménagerie de verre présente la vie comme une expérience dépourvue de sens mais traversée par des moments d’intense beauté. D’une beauté dont on ne se remet pas. » 64 © DANIEL JEANNETEAU production maison de la Culture d’Amiens / Studio-Théâtre de Vitry / Coproduction La Colline, Théâtre national / Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Centre dramatique national besançon Franche-Comté / Shizuoka performing Arts Center (Japon) / Institut français / mCb bourges / L’Auteur est représenté dans les pays de langue française par l’Agence mCr, marie Cécile renauld, www.paris-mcr.fr, en accord avec Casarotto ramsay Ltd, London / La Traductrice est représentée dans le monde par l’Agence mCr / La Ménagerie de verre est présentée en vertu d’un accord exceptionnel avec «The University of the South, Sewanee, Tennessee» Daniel Jeanneteau, dont on connaît le goût immodéré pour les espaces où la lumière tient lieu de paysage, a présenté une première version du chefd’œuvre de Tennessee Williams avec des acteurs japonais lors d’une résidence effectuée à Tokyo. Il a souhaité reprendre ce travail avec un quatuor d’acteur français où l’immense actrice Dominique Reymond « incandescente et retenue, inquiète et lumineuse, évidente et complexe, forte et vacillante » tient le rôle de la mère. Olivier Werner, qui partage sa carrière entre son talent de comédien et son désir révélé de metteur en scène, sera ce fils dont la mémoire héberge la prémonition du désastre à venir. Daniel Jeanneteau sera le parrain des Lycéades 2016, rencontres des options théâtre du département de Saône-et-Loire. 65 mArS ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE MARDI 29 À 20H MERCREDI 30 À 20H DURÉE : 1H10 THÉâTrE Julia [SPECTACLE EN PORTUGAIS SURTITRÉ EN FRANÇAIS ] August Strindberg / Christiane Jatahy D’après Mademoiselle Julie (1888) d’August Strindberg / mise en scène et réalisation du film Christiane Jatahy / adaptation Christiane Jatahy / avec Julia Bernat, Rodrigo dos Santos / avec (dans le film) Tatiana Tiburcio Création décors Marcelo Lipiani et Christiane Jatahy / photographie David Pacheco / caméra live Paulo Camacho / création lumière Renato Machado et David Pacheco / direction technique et lumière Judicaël Montrobert / son Pedro Masculo / musique Rodrigo Marçal / costumes Angele Fróes / technicien vidéo Felipe Norkus / machiniste Thiago Katona / tour manager Henrique Mariano réalisation Cia Vertice de Teatro / production Axis produções Artisticas / Cia Vertice de Teatro – rJ / production du film Claudia marques / Avec le soutien de Fundaçao nacional de Artes FUNArTE (brazil)/ petrobrás Cultural / production-diffusion pour l’Europe Le CENTQUATrE, paris © MARCELLO LIPIANI Spectacle déconseillé aux moins de 16 ans De ce grand classique du théâtre qu’est le Mademoiselle Julie d’August Strindberg, l’adaptation, côté théâtre-cinéma, de la metteuse en scène brésilienne Christiane Jatahy a gardé le plus brûlant et le plus émouvant, portant ce tragique portrait de femme à un rare niveau d’intensité. Ici, le valet de Julie est devenu le jeune et désirable chauffeur métis qui la conduit là où ses caprices de grande bourgeoise la mènent. L’action se passe dans une luxueuse maison avec piscine du Rio de Janeiro des beaux quartiers. La tragédie y trouve pourtant son chemin avec la même aisance. La nuit brûlante où se déroule le drame se souvient des morsures du soleil sous lequel les différences et les rancunes sociales éclatent plus crûment encore que dans les brumes nordiques d’August Strindberg. L’histoire de cette fille blanche de bonne famille cédant à l’égarement d’une nuit d’amour avec son chauffeur se donne à voir au plus près des visages et des sentiments. Le dispositif cinématographique imaginé par la Christiane Jatahy – gros plans, interventions en direct du cameraman, simultanéité 66 des scènes, vues sur les coulisses du récit – rehausse avec virtuosité le jeu éclatant d’acteurs qui crèvent littéralement l’écran. La frontière entre la salle et le public se dissout, le trouble s’installe… Rarement l’ajout d’un dispositif technologique aura servi avec autant de virtuosité l’enjeu essentiel du théâtre : « faire passer la vérité au travers des larmes ». 67 AVrIL ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE SAMEDI 2 À 20H DURÉE : 55 MIN DANSE Kaash Akram Khan Company Direction artistique et chorégraphie Akram Khan / avec Kristina Alleyne, Sadé Alleyne, Sung Hoon Kim, Nicola Monaco, Sarah Cerneaux Composition musicale Nitin Sawhney / scénographie Anish Kapoor / conception lumière Aideen Malone / conception des costumes Kimie Nakano Akram Khan, chorégraphe anglais d’origine bangladaise revient à Chalonsur-Saône avec Kaash, créé en collaboration avec deux artistes indo-anglais renommés, le célèbre plasticien Anish Kapoor et l’un des compositeurs les plus recherchés aujourd’hui, Nitin Sawhney. Kaash, qui signifie « si seulement » en hindi, aborde les multiples récits de la création du monde dont Shiva, dieu de la métamorphose et de la réincarnation, est la figure centrale. Extrêmement concentré, Kaash est resserré dans une écriture très structurée, quasi géométrique. Mais au sein même de ces ensembles rigoureux, les bras ont des amortis de déesses indiennes, les bustes des torsions langoureuses, les jambes des pulsations puissantes soulignées par les frappes du talon, pour évoquer cette vigoureuse divinité masculine. Les cinq danseurs déploient une énergie fantastique et nous emportent dans des tours aux fulgurantes accélérations qui s’enroulent comme de vertigineuses galaxies, puis s’alentissent jusqu’à une immobilité quasi minérale. La gestuelle semble contrôlée jusque dans les plus infimes sections du corps, créant une sensation d’apesanteur ou d’éblouissement. 68 © JEAN-LOUIS FERNANDEZ reprise 2014 en résidence au Trinity Laban Conservatoire of music and Dance (Londres, royaume-Uni) / Akram Khan est artiste associé à Sadler’s Wells (Londres) / Akram Khan Company est soutenue par Arts Council England / Akram Khan Company est représentée en France par Sarah Ford – Quaternaire Si la composition musicale très rythmée dynamise encore le mouvement, viscéral, propulsé par des percussions ponctuées de quelques éclats de gongs, la scénographie exerce sa force visuelle autonome, attirant irrésistiblement le regard vers des profondeurs vibratiles. Synthèse extraordinaire entre la plus savante des danses indiennes et la plus contemporaine des danses occidentales, Kaash se place d’emblée dans le futur d’une société multiculturelle. 69 AVrIL ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE MERCREDI 6 À 19H SCOLAIrES : mErCrEDI 6 à 10H JEUDI 7 à 10H ET 14H30 DURÉE : 1H10 THÉâTrE Moby Dick ! DÈS 8 ANS D’après Herman melville / Fabrice melquiot / matthieu Cruciani / Cie The party Coproductions La Comédie de Saint-Étienne, Centre dramatique national / Théâtre de Sartrouville et des Yvelines, Centre dramatique national / Compagnie The party / Un spectacle Odyssées, biennale de création théâtrale en Yvelines conçue par le Théâtre de Sartrouville et des Yvelines, Centre dramatique national / En partenariat avec le Conseil général des Yvelines / L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté / remerciements à Colin Thomson pour nous avoir permis d’utiliser les images réalisées par bartlett H. Hayes Jr. et à Cécile Kretschmar Faire entrer la mer sur un plateau de théâtre, l’infini de ses horizons, la fureur de ses tempêtes était déjà une entreprise audacieuse… mais faire entrer dans la langue du théâtre ce monstre de la littérature qu’est la baleine blanche du Moby Dick de Herman Melville et l’ivresse de vengeance du capitaine Achab est un défi que seule l’audace de l’enfance autorise. Cette audace-là, ce désir d’accueillir les rêves d’aventure, Fabrice Melquiot et Matthieu Cruciani en ont fait leur île et y ont construit leur cabane. Avec des artifices simples du théâtre, ils convoquent sur la scène l’imagination toute puissante du spectateur et l’invitent à traverser avec eux les fumées et les embruns derrière lesquels passent de merveilleuses maquettes et où résonnent des chansons de marins. « Un théâtre d’images, de paysages naturels et humain… À mi-chemin entre aquarium géant et opéra miniature, une machine à songes et à signes naïfs. » Portrait d’une communauté et roman d’un équipage lancé dans une quête métaphysique qui toise les limites de l’homme, Moby Dick est un miroir du monde, de ses hiérarchies et de ses avidités, où la nature fait valoir ses droits et où l’animal finit par l’emporter sur celui qui le traque. 70 © JEAN-LOUIS FERNANDEZ De Fabrice Melquiot / d’après Herman Melville / mise en scène Matthieu Cruciani / avec Sharif Andoura, Arnaud Bichon, Émilie Capliez, Yann Métivier, Philippe Smith Assistante mise en scène, vidéo Tünde Deak / scénographie Marc Lainé / lumière Bruno Marsol / son Clément Vercelletto / costumes Claire Risterucci / régie générale Arnaud Olivier / décors et costumes Ateliers de La Comédie de Saint-Étienne Il est temps d’affûter les pointes des harpons et de signer son engagement pour embarquer à bord du célèbre Pequod. La chasse au grand cachalot blanc va commencer, déjà on lève l’ancre… Et il est trop tard pour avoir peur des fonds abyssaux qui bientôt vont s’ouvrir sous l’étrave du navire. Autour de Moby Dick Partenariat avec la Bibliothèque municipale de Chalon-sur-Saône Pour les classes qui souhaitent avoir un avant-goût de l’œuvre, la bibliothèque propose une présentation de contes et de mythes confrontant l’homme et la nature dans toute sa démesure. Accueil des classes de niveau élémentaire et collège à la Bibliothèque municipale de Chalon-sur-Saône En mars 2016 | Nombre de classes limité Renseignements et réservations : Bibliothèque jeunesse – Bernadette Nunes – 03 85 90 52 50 71 AVrIL ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE VENDREDI 8 À 20H DURÉE : 1H30 mUSIQUE Erik Truffaz Quartet EN A CORVEÉCALELIS TION ATOIRE CONSERV A Trompette Erik Truffaz / basse Marcello Giuliani / batterie Arthur Hnatek / claviers Benoît Corboz © NATHALIE PALLUD production Two Gentlemen / Anteprima 72 Vingt années déjà que le quartet d’Erik Truffaz enregistre sous le prestigieux label Blue Note et offre un jazz qui refuse de se laisser enfermer dans les canons étroits du genre. Mais qu’il s’agisse d’influences rock, folk ou drum’n’bass, la patte est bien là, née du travail et de la complicité d’une formation qui, en dehors du départ de Patrick Müller en 2010 et l’accueil aux claviers de Benoît Corboz, compte toujours les membres fondateurs. Le dernier opus du quartet s’intitule El Tiempo de la Revolución. Façon de dire que le groupe n’entend pas se satisfaire de ce qu’il a déjà internationalement obtenu et qu’il est toujours temps de bouleverser l’ordre et les harmonies trop bien établies. Pour dresser ses barricades, Erik Truffaz a choisi des couleurs venues d’ailleurs comme cet Istanbul Tango ramené de la Corne d’Or ou cet African Mist qui détache sa ligne de trompette sur la réverbération de l’orgue Hammond et la rythmique ample et sensuelle de la ligne de basse. Faire sa révolution, c’est sans doute cela, parler d’amour, de naissance et de mort, savoir accueillir les changements qui « actent notre vie comme un long poème que l’on écrit au fil du temps dans un espace où l’on est à la fois acteur et spectateur. Un combat pour un monde plus juste sous la seule bannière de l’art. La musique nous permettant de tisser un lien entre le ciel et la terre. » Erik Truffaz 73 AVrIL ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE MARDI 26 À 20H MERCREDI 27 À 20H DURÉE : 1H40 THÉâTrE Corps diplomatique Halory Goerger Conception et mise en scène Halory Goerger / en collaboration et avec Albane Aubry, Mélanie Bestel, Arnaud Boulogne, Dominique Gilliot, Halory Goerger régie générale Émilie Godreuil / développement informatique et conception des interfaces Antoine Villeret et Cyrille Henry / son et régie numérique Robin Mignot et Stéphane Lévêque / lumière Annie Leuridan / création costumes Aurélie Noble / musique additionnelle Martin Granger / regard extérieur Mylène Benoit / conception décor Halory Goerger – Théâtre Nanterre-Amandiers / administration de production Marion le Guerroué pour l’Amicale de Production Soit : – Une salle de théâtre installée dans une station orbitale dérivant dans l’espace 10 000 ans durant à la rencontre – hypothétique – de spectateurs d’un genre forcément nouveau. – Une équipe, ci-dessus nommée « Corps diplomatique », ambassadrice d’un projet fou et expérimental : concevoir un spectacle capable de résumer en une heure quarante les enjeux essentiels de notre humanité et les signes les plus pertinents de sa culture. – Un langage, nécessairement à inventer, où la technologie la plus pointue se marie à l’artisanat du théâtre le plus archaïque. Voilà le cadre posé… Charge au spectateur aventurier de découvrir ce qu’il peut advenir de cet échantillon d’humains, acteurs et chanteurs, se reproduisant en vase clos, sur des milliers de générations et répétant pour l’éternité un spectacle conçu à l’aube du XXIe siècle. 74 © ANNE ROGEAUX production L’Amicale de production / Coproduction Le phénix, Scène nationale de Valenciennes / Arsenic, Lausanne / bIT Teatergarasjen, bergen / bUDA Kunstencentrum, Courtrai / Dublin Theatre Festival / Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Espace malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie / Kunstencentrum Vooruit, Gand / Kunstenfestivaldesarts,bruxelles / Le CENTQUATrE, paris / Le manège de reims / Le phénix, Scène nationale de Valenciennes / Le Quartz, Scène nationale de brest / Noorderzon performing Arts Festival, Groningen / Théâtre Nanterre-Amandiers / Théâtre national de bordeaux en Aquitaine / Soutenu par Le beursschouwburg, bruxelles / Le Vivat, Scène conventionnée danse / Théâtre d’Armentières / Szene Salzburg (Autriche) / Avec la participation du DICréAm / NXTSTp (avec le soutien du programme Culture de l’Union Européenne) / ApAp Network / Ce projet bénéficie du soutien du ministère de la Culture et de la Communication (DrAC Nord-pas-deCalais) / Halory Goerger est artiste associé au CENTQUATrE, paris / au réseau ApAp/performing Europe (DGEAC – programme Culture) / Il est également associé, avec l’Amicale de production au phénix, Scène nationale de Valenciennes / au beursschouwburg-bruxelles / L’Amicale de production est en résidence au phénix, Scène nationale de Valenciennes À ce jour, que Halory Goerger et Antoine Defoort, plasticiens et performers, aient décidé de plonger les spectateurs dans une piscine à balle (Les thermes) ou de réinventer le monde à partir de quatre comédiens installés sur un plateau nu (Germinal), rires, émerveillements et succès ont été au rendezvous. Et la critique de s’interroger sur la capacité hors-norme des nouveaux venus à imaginer sur scène une telle succession intelligente et juste de gags, le tout enchainé à un tel rythme... Incorrigible, Halory Georger défie aujourd’hui la NASA sur son propre terrain ! Vous aviez toujours rêvé d’embarquer pour l’ailleurs, de faire du théâtre et de devenir spationaute ? Vous allez être servis ! 75 mAI THÉÂTRE PICCOLO MARDI 10 À 20H MERCREDI 11 À 20H JEUDI 12 À 20H DURÉE : 2H ENV. THÉâTrE Ceux qui errent ne se trompent pas [CRÉATION] Maëlle Poésy est artiste associée à l’Espace des Arts depuis janvier 2012 et pour 4 ans Création Compagnie Drôle de Bizarre mise en scène Maëlle Poésy / histoire Kevin Keiss et Maëlle Poésy / texte et dramaturgie Kevin Keiss / avec Caroline Arrouas, Marc Lamigeon, Roxane Palazzotto, Noémie Develay-Ressiguier, Cédric Simon, Grégoire Tachnakian Scénographie Hélène Jourdan / création lumière Jérémie Papin / création sonore Samuel Favart-Mikcha / costumes Camille Vallat / création vidéo Victor Egea / construction et régie générale Jordan Deloge / costumière Chantal Bachelier © DAVIS AYER Kevin Keiss / maëlle poésy Librement inspiré de La Lucidité de José Luis Saramago Production Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Coproduction Compagnie Drôle de bizarre / Théâtre du Gymnase, marseille / Théâtre Dijon bourgogne, Centre dramatique national / Le phénix, Scène nationale de Valenciennes / Scène nationale de Sénart / Centre Dramatique National de Sartrouville / le rive Gauche – Saint Étienne du rouvray / Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National / résidence à La Chartreuse – CNES de Villeneuve-lez-Avignon / à la Gare Franche, maison d’artistes, théâtre et curiosités / La compagnie Drôle de bizarre est conventionnée par la ville de Dijon Maëlle Poésy et la compagnie Drôle de Bizarre n’en sont pas à leur coup d’essai. Après un formidable Purgatoire à Ingolstadt et un truculent Candide, Si c’est ça le meilleur des mondes tous deux présentés à l’Espace des Arts, Maëlle Poésy et son équipe artistique soudés par l’intelligence et le talent, s’inspirent avec la même énergie et la même inventivité de l’une des fables nées sous la plume de José Luis Saramago, Prix Nobel de littérature, pour construire leur nouveau spectacle : Ceux qui errent ne se trompent pas. Par un matin que rien ne prédestinait à être différent des autres, la « peste blanche » s’abat sur un pays imaginaire… La « peste blanche » ? Le résultat surprenant des dernières élections nationales, où 83% de la population 76 concernée a décidé de voter blanc. Dans le pays, c’est la stupéfaction. Tant de blancheur aveugle et le mystère de ce résultat affole politiques et gouvernement… L’état d’urgence est bientôt décrété et le visage d’un autoritarisme jusque-là insoupçonné se révèle peu à peu. Il y a quelque chose du Rhinocéros d’Eugène Ionesco et du « Big Brother » de George Orwell dans cette fable politique qui interroge, à travers les yeux d’un commissaire chargé de l’enquête, les fragilités des systèmes démocratiques. Cette même indétermination d’époque et de lieu, ce même glissement dans l’absurde qui finit par tendre au réel un miroir qui révèle et souligne plus qu’il ne déforme. Menée tambour battant, cette fable politique et policière est un chemin vers la lucidité, une tragi-comédie où l’humour côtoie la peur et où la conscience et le libre-arbitre se heurtent aux manipulations et aux égarements d’un État tenté par le désir totalitaire de tout savoir et tout contrôler. 77 mAI ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE MARDI 17 À 20H MERCREDI 18 À 20H DURÉE : 1H20 THÉâTrE La Fin du monde est pour dimanche benjamin Guillard / François morel mise en scène Benjamin Guillard / texte et interprétation François Morel Scénographie, lumières et vidéo Thierry Vareille / effets vidéos et post-production Étienne Waldt / assistant à la lumière Alain Paradis / musique Antoine Sahler / son Mehdi Ahoudig / costumes Christine Patry / collaboration artistique Lionel Ménard / direction technique Denis Melchers / costumes réalisés par l’Atelier Les Vertugadins / régie son et vidéo Mehdi Ahoudig ou Thibault Vincent / poursuiteur Djibrill Thomas On aime tellement François Morel qu’on peut même lui pardonner de prédire la fin du monde. Rarement prophète n’aura été de si bon augure, et si l’on ressort de son spectacle en étant bien conscient que la semaine de la vie n’a que sept jours et que l’on n’échappera pas au fatal dimanche, on ira le cœur plus léger et le sourire aux lèvres. C’est tendre comme du Bourvil, joueur de mots comme du Raymond Devos, bonhomme comme du Jacques Tati. Toujours attentionné, humain, intelligent, jamais cynique. « Ça va tomber par où ça penche » dit François Morel avec une sagesse de normand, façon de dire qu’il est temps de regarder la brièveté de l’existence droit dans les yeux et sans loucher, pour mieux se rendre compte que le bonheur, c’est maintenant et tout de suite et que la vie, on y tient plus qu’à tout. De son quotidien enchanté, François Morel a tiré une collection de souvenirs rêvés où l’on entendra l’histoire d’amour qu’il confesse avoir eue avec une huître – fine de claire nº 3, François Morel est toujours précis –, 78 © MANUELLE TOUSSAINT production Les productions de l’Explorateur / La Coursive, Scène nationale de La rochelle / Le Théâtre de la pépinière, paris / Scène nationale d’Albi / Avec le soutien du pôle Culturel-Commune d’Ermont / du CADO d’Orléans le procès – forcément perdu – intenté à ce « salaud de bonheur », qui se cache toujours dans notre dos et ne se montre que lorsqu’on le perd de vue, un flirt de métro qui lui laissa croire, trop court instant, qu’il avait encore vingt ans. Et chacun de se sentir comme l’enfant, auquel il apprend au début du spectacle à regarder monter le soleil dans la brume du matin : émerveillé et curieux de vivre. Ce monde a besoin de François Morel. 79 mAI ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE DIMANCHE 22 À 16H30 DURÉE : 1H30 AVEC ENTRACTE EN ATION ATOIRE CONSERV A Orchestre des Pays de Savoie / Orchestre symphonique de Mulhouse © OSM mUSIQUE CORVEÉCALELIS Nicolas Chalvin et Patrick Davin, direction Grand format : béla bartók / Antonín Dvořák Direction Nicolas Chalvin et Patrick Davin avec l’Orchestre des Pays de Savoie et l’Orchestre symphonique de Mulhouse / musique Béla Bartók – Musique pour cordes, percussions et célesta (1936) / Antonín Dvořák – Symphonie nº 9 en mi mineur « Nouveau monde » opus 95 L’Orchestre des pays de Savoie est soutenu par l’Assemblée des pays de Savoie / le ministère de la Culture et de la Communication (DrAC rhôneAlpes) / la région rhône-Alpes / son club d’entreprises mécènes Amadeus / Une coproduction Orchestre des pays de Savoie et Orchestre symphonique de mulhouse Il fallait bien deux chefs – Nicolas Chalvin et Patrick Davin – et la réunion de deux formations – le Symphonique de Mulhouse et l’Orchestre des Pays de Savoie – pour faire entendre ces deux chefs-d’œuvres du répertoire des débuts du XXe siècle. Grand format – quatre-vingt musiciens sur scène – présente en ouverture une pièce majeure de Béla Bartók, pour cordes, percussions et célesta, composée en 1936, où la fugue le dispute aux « fureurs tziganes » et les pizzicati des cordes aux sanglots des mélodies populaires hongroises. L’occasion, aussi, d’entendre la sonorité si singulière du célesta, cet instrument à clavier dont les aigus semblent venir d’un monde féérique et où résonnent des tintements de cloches. Une étrangeté dont la musique a su se saisir avec bonheur, de Tchaïkovski à Mahler, et jusqu’à Tom Waits, 80 Émilie Simon ou John Williams (Star Wars, E.T. ...) qui en fait son instrument fétiche. Pour faire bonne mesure, le programme offrira un incontournable du répertoire : la Symphonie du Nouveau Monde, composée en 1893 par Antonín Dvořák alors directeur du conservatoire de New York. Si l’immensité des nouveaux paysages que le compositeur découvre – souffle épique et éblouissements – participe de la majestuosité de l’œuvre, la nostalgie de sa bohème natale y fait entendre les thèmes populaires puisés au folklore de son enfance. C’est par cet étroit et délicat chemin que les deux œuvres se rejoignent, sachant faire affleurer sous l’ampleur du son symphonique cette petite musique délicate qui se souvient des jours heureux et des mondes lointains. 81 mAI HORS LES MURS | LIEU À DÉFINIR | CHAPITEAU MERCREDI 25 À 20H JEUDI 26 À 20H VENDREDI 27 À 20H SAMEDI 28 À 20H DIMANCHE 29 À 17H DURÉE : 1H15 CIrQUE Klaxon ! DÈS 6 ANS Cie AKOrEACrO mise en piste Compagnie AKOREACRO, Alain Reynaud / avec Claire Aldaya, Basile Narcy, Romain Vigier, Maxime Solé, Antonio Segura-Lizan, Maxime La Sala (acrobates), Mathieu Santa-Cruz, Guillaume Thiollière, Guilhem Fontes, Boris Vassallucci, Vladimir Tserabun (musiciens) régie générale, chef monteur Hervé Holtz / création lumière Manu Jarousse / création sonore et régie son Tom d’Hérin / mise en jeu Alain Reynaud avec la complicité de Henzi Lorenzo / soutien aux techniques de cirque Fabrice Berthet / oreilles extérieures Étienne Roche / costumes Clarisse Baudinière / conception et réalisation piano Pierre Mougne – Cie La Rumeur Cinq musiciens et six acrobates… À moins que ce ne soit le contraire. De quoi être sûr ? Le propre des spectacles d’AKOREACRO est de vous mettre la tête à l’envers, de tirer le tapis sous les pieds de la réalité et de plonger les situations les plus ordinaires dans un chaos et un déséquilibre où seuls des voltigeurs hors pairs sont capables de retomber sur leurs pieds. « Tout est dans tout, et réciproquement » telle est la logique secrète de Klaxon. Écartez-vous, ça va swinguer ! Un micro se prend pour une massue, un chien lance un défi à une boîte à rythme, un jongleur slame avec ses balles, l’archet d’un violon se transforme en baguette magique, un violoncelle est une femme qui est un violoncelle qui est une arme, un chapeau valse avec un balai, un piano s’affole sur ses roulettes et le dresseur parvient tout juste à dompter le son qu’il fait claquer. Klaxon est un incessant poème où tout est rythme et musique, où l’énergie et l’inventivité règnent. Une grande pagaille généreuse que seule la maîtrise impressionnante et poétique des acrobates – certains formés à l’École de 82 © JEAN-LUC TANUTEAU production Association AKOrEACrO / Coproductions Le Volcan, Scène nationale Le Havre / Cirque Théâtre d’Elbeuf, pôle national des arts du cirque de Haute-Normandie / Circa, pôle national des arts du cirque, Auch, Gers – midi-pyrénées / Théâtre de Cusset, Scène conventionnée cirque – région Auvergne / La Strada, Graz (Autriche) / La Cascade, maison des Arts du clown et du cirque, bourg-Saint-Andéol / École nationale de cirque de Châtellerault (ENCC) / Festival des Élancées – Scènes et Cinés Ouest provence / Accueil en résidence Circa, pôle national des arts du cirque, Auch, Gers – midi-pyrénées / Théâtre de Cusset, Scène conventionnée cirque, région Auvergne / Le Volcan, Scène nationale Le Havre / Avec le soutien financier ministère de la Culture et de la Communication – DGCA, aide à la création pour les arts du cirque / DrAC Centre, aide à la production dramatique / Conseil régional Centre / Ville de Le blanc / Communauté de Commune brenne Val de Creuse Moscou – et la qualité d’instrumentistes qui marient les mélodies slaves avec les couleurs d’un film de Kusturica permet d’ordonner. Sous chapiteau cette fois-ci, AKOREACRO livre un cirque farfelu et spectaculaire, « toujours aux limites du réalisable, où chacun se hisse, sans filet, – au propre comme au figuré – à la hauteur de ses désirs ». Dans un tel embouteillage de talents, on comprend qu’il faille klaxonner pour se faire entendre ! 83 JUIN ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE VENDREDI 3 À 20H DURÉE : 2H10 AVEC ENTRACTE DANSE Jiří Kylián, trois chefs-d’œuvre ballet de l’Opéra de Lyon / Jiří Kylián Heart’s Labyrinth Chorégraphie, scénographie et costumes Jiří Kylián / musiques Arnold Schoenberg – Musique d’accompagnement pour une scène de film op. 34 / Anton Webern – Cinq pièces pour orchestre op. 10 / Arnold Schoenberg – Ein Stelldichein / Antonín Dvořák – Nocturne en si majeur pour orchestre à cordes op. 40 / lumières Jiří Kylián, réalisée par Joop Caboort 27’52’’ Chorégraphie et décors Jiří Kylián / musique Dirk Haubrich (création inspirée de la Symphonie nº 10 de Gustav Mahler) / costumes Joke Visser / lumières Kees Tjebbes Jiří Kylián est l’une des figures majeures de la chorégraphie internationale. Directeur, puis conseiller artistique du Nederlands Dans Theater de 1975 à 2009, il a inventé une nouvelle façon d’inscrire un mouvement fluide dans l’espace, sans fioritures ni concessions d’aucune sorte. Il a créé une centaine de ballets dont la plupart sont des chefs-d’œuvre. Bella Figura est l’un d’entre eux. Pour Jiří Kylián, danser c’est être « à la limite du rêve et de la réalité ». C’est dans cet espace onirique que se déploie Bella Figura, troublante illusion théâtrale qui fusionne irréel et vérité, et met en scène la complexité des relations amoureuses – d’où son titre (Faire bonne figure). Trois couples de danseurs jouent et déjouent les figures de l’amour, de l’attraction à la possession, de la domination au partage réconcilié. Leurs duos sont entrecoupés de splendides scènes d’ensemble, comme ce moment flamboyant où hommes et femmes apparaissent, laissant surgir leurs torses 84 © MICHEL CAVALCA Bella Figura Chorégraphie, scénographie et lumières Jiří Kylián / musiques Lukas Foss – Lento et andante, extraits de Solomon Rossi Suite / Giovanni Battista Pergolesi – Ouverture et Quando corpus, extraits du Stabat Mater / Alessandro Marcello – Adagio, extrait du Concerto pour hautbois et cordes en ré mineur / Antonio Vivaldi – Andante, extrait du Concerto pour deux mandolines et cordes RV 532 / Giuseppe Torelli – Grave, extrait du Concerto grosso nº 6 op. 8 / costumes Joke Visser nus de jupes écarlates au lourd drapé. C’est un choc pictural et émotionnel sans pareil, d’une bouleversante sensualité. Plus dramatique, Heart’s Labyrinth a été inspiré par le suicide, suite à une déception amoureuse, d’une danseuse du Nederlands Dans Theater. Cette pièce est un hommage et une façon de sublimer cette mort tragique. Jiří Kylián livre donc une danse toute en nostalgie où le chagrin devient un espace infini que seule peuple l’absence. Les danseurs glissent comme des ombres, s’étreignent et s’abandonnent sur les musiques de Schoenberg, Webern et Dvořák. Tandis que la lumière laisse planer l’espoir d’un au-delà. Créé en 2002 pour le 25e anniversaire du Nederlands Dans Teather II et repris pour la première fois par le Ballet de l’Opéra de Lyon, 27’52’’ semble une synthèse en 27 minutes et 52 secondes, d’où son titre, des deux précédents opus. Sur une partition spécialement composée par le musicien Dirk Haubrich, on retrouve les thèmes de prédilection du chorégraphe, résumés dans un magnifique pas de deux final. 85 Expositions L’Espace des Arts ouvre sa programmation depuis maintenant 5 ans au monde des arts plastiques. Qu’il s’agisse de sculpture, de peinture, de photographie ou d’installation, l’Espace des Arts propose trois grandes expositions par saison. Le choix des artistes se fait en lien avec des acteurs culturels régionaux. L’arc – scène nationale Le Creusot et l’École Média Art – Fructidor de Chalon-sur-Saône sont ainsi devenus de fidèles partenaires. En 2015-2016, l’Espace des Arts poursuit la collaboration initiée la saison dernière avec le FRAC Bourgogne. SEpTEmbrE > JANVIEr ESPACE DES ARTS | ESPACE D’EXPOSITION DU MERCREDI 30 SEPTEMBRE 2015 AU SAMEDI 23 JANVIER 2016 VERNISSAGE LE 30 SEPTEMBRE À 18H30 L’ARC | SCÈNE NATIONALE LE CREUSOT DU JEUDI 1ER OCTOBRE 2015 AU DIMANCHE 24 JANVIER 2016 VERNISSAGE LE 1ER OCTOBRE À 18H30 Denis Monfleur Sculptures granit et basalte Denis Monfleur s’attaque aux pierres les plus dures : le granit et le basalte. Il fait naître des figures énigmatiques, massives et pourtant si fragiles d’humanité. Avec des pièces de quelques kilos à six tonnes, l’Espace des Arts présente une sélection de ses œuvres dont deux sculptures monumentales en extérieur. L’art de Monfleur, guidé par l’altérité, se soustrait de la pesanteur, donne de la légèreté à la lourdeur, de la vie à l’inanimé dans un mouvement d’une puissante sensibilité. Les blocs de pierre sont tailladés, striés, teintés, poncés pour devenir des figures humaines érigées à la face du monde. Denis Monfleur est aujourd’hui reconnu comme l’un des précurseurs en France du retour à la taille directe sur la pierre dure. Plusieurs de ses sculptures monumentales ont été réalisées sur commande publique et son œuvre est aujourd’hui présente à Vancouver, Punta del Este, Naples, Tokyo, New York, Berlin… Une expérience forte de sensations à vivre pendant quatre mois à L’arc et à l’Espace des Arts. 86 © FRANCIS HAMMOND EXPOSITION PARTAGÉE [EN CORÉALISATION AVEC L’ARC – SCÈNE NATIONALE LE CREUSOT] > VISITES COMMENTÉES avec le concours de Florence Le Maux, médiatrice arts plastiques (sur temps scolaire pour les enseignants et leurs élèves, hors temps scolaire pour les groupes organisés et pour le tout public). > Entrée libre – renseignements et réservations des visites auprès de l’Espace des Arts. Visites tout public (sur inscription) Vendredi 6 novembre à 18h30 / Vendredi 27 novembre à 18h30 / Dimanche 13 décembre à 15h30 Visites scolaires (sur inscription) Vendredi 6 novembre / Vendredi 27 novembre 87 ESPACE DES ARTS | ESPACE D’EXPOSITION FRAC Bourgogne Donner à voir, Opus 2 Anniversaire I – Claude Lévêque © C. CLOS Le FRAC Bourgogne est une collection publique d’œuvres contemporaines. L’histoire de l’institution se confond avec celle de sa collection. Elle commence en 1984 avec l’acquisition d’œuvres de seize artistes français et internationaux, parmi lesquelles l’œuvre de Claude Lévêque intitulée Anniversaire I. Dans le lieu d’exposition de l’Espace des Arts, notre volonté est d’offrir une expérience sensible des œuvres et de créer les conditions de la rencontre entre l’œuvre et son regardeur. À la mobilité du public, répond le nomadisme de la collection qui se donne à voir dans des lieux marqués par leur activité et la mémoire de celle-ci. Ici, dans cette unité de lieu, c’est une œuvre de l’un des artistes majeurs de la scène artistique française et internationale qui se déploie. Unité de lieu et unité de point de vue pour cet environnement visuel et sonore, constitué de quatre fragments sculptés de paysages surmontés d’un prénom masculin écrit au néon bleu, qui se regarde de face comme sur une scène de théâtre. L’artiste traite du thème de l’anniversaire en choisissant un mode de narration mystérieux. Créateur d’environnements et d’ambiance, Claude Lévêque travaille avec l’efficacité sensorielle des formes, de la lumière et du son. Il est intéressé par la capacité des œuvres à produire des émotions sensibles. AVrIL > JUIN ESPACE DES ARTS | ESPACE D’EXPOSITION E|M|A|FRUCTIDOR L’École Média Art du Grand Chalon (EMA) est composée de trois ateliers de recherche au sein desquels professeurs et étudiants (tous niveaux confondus), officient autour de projets de recherche et d’invention. EMA est une école qui rend les corps interactifs à travers diverses bandes passantes (images, sons, textes, voix). Elle se soucie d’une forme d’écologie urbaine (interrogation sur la place, la fonction de l’art au sein de ce qu’on pourrait appeler le jardin planétaire fourni par la culture). Une collaboration s’est mise en place entre l’Espace des Arts et l’École Média Art depuis quatre ans. EMA investit les lieux d’exposition avec les objets inventés par les étudiants au sein des ateliers de recherche. La programmation 2016 s’inscrit dans la continuité de ce partenariat naturel. © LUCAS LÉGLISE FÉVrIEr > AVrIL CLAUDE LÉVÊQUE, « ANNIVERSAIRE I », 1983, FRAGMENTS DE PAYSAGES SUR SOCLES, PRÉNOMS EN NÉON BLEU ARGON, DIMENSIONS VARIABLES COLLECTION FRAC BOURGOGNE / COURTOISIE DE L’ARTISTE ET DE KAMEL MENNOUR, PARIS / COPYRIGHT : CLAUDE LÉVÊQUE, ADAGP, PARIS, 2015. 88 89 Le cinéma pour les petits Dédié aux enfants à partir de 2 ans, le cinéma à l’Espace des Arts se décline en 4 cycles organisés avant et pendant les vacances scolaires. Carte cinéma = 3€/séance Pour les écoles Destinées aux élèves des écoles maternelles, dès la petite section, et primaires, les séances scolaires sont proposées avant les vacances scolaires, sauf en février, où un cycle entièrement consacré aux maternelles se déroulera durant le Rendez-vous des Piccolis. La programmation est constituée de films à forte portée pédagogique et hors circuits commerciaux dominant. Des fiches pédagogiques sont mises à la disposition des enseignants (téléchargeables sur www.espace-desarts.com). Calendrier 2015-2016 des séances scolaires © EDA > Octobre : mercredi 14, jeudi 15 et vendredi 16 octobre 2015 > Décembre : mercredi 16, jeudi 17 et vendredi 18 décembre 2015 > Mars (cycle « spécial maternelles ») : jeudi 3 et vendredi 4 mars 2016 > Avril : lundi 4 et mardi 5 avril 2016 La programmation se compose de films connus et de découvertes, de longs et courts-métrages réalisés dans le monde entier, de sorties récentes ou de films du répertoire jeune public, qui offrent aux enfants un voyage dans l’imaginaire, la poésie et l’humour. Deux salles de projection – des tarifs attractifs Avec l’équipement numérique du Grand Espace dans le courant de l’année 2015, le cinéma de l’Espace des Arts dispose à nouveau de deux salles qui permettent d’accueillir le public dans d’excellentes conditions techniques et de confort. Avec des tarifs allant de 3,50 € pour les enfants à 5,50 € pour les adultes, le cinéma à l’Espace des Arts est accessible à tous. Pensez à la Carte 10 séances, qui vous donne droit à un tarif de 3 € par séance, pour les enfants comme les parents ! Calendrier 2015-2016 des séances tout public > Vacances de Toussaint : du samedi 17 au samedi 31 octobre 2015 > Vacances de Noël : du mercredi 16 au mardi 22 décembre 2015 > Vacances d’Hiver : du samedi 13 au samedi 27 février 2016 > Vacances de Pâques : du samedi 9 au samedi 23 avril 2016 PHOTOS : CYCLES CINÉMA 14/15 90 91 Productions Espace des Arts Créations et tournées 2015–2016 Artistes associés 2012 > 2016 © B. CHELLY Alexis Moati > Petites Sirènes Hans Christian Andersen – Céline Albin Faivre / THÉÂTRE (Création 2013) > Et le diable vint dans mon cœur / THÉÂTRE (Création 2015) Maëlle Poésy > Purgatoire à Ingolstadt Marieluise Fleisser / THÉÂTRE (Création 2012) > Candide, Si c’est ça le meilleur des mondes / THÉÂTRE (Création 2014) > Ceux qui errent ne se trompent pas Kevin Keiss / THÉÂTRE (Création 2016) THÉÂTRE Laurent Fréchuret Revenez demain / d’après Veilleuse (Revenez demain) de Blandine Costaz Création du 12 au 15 janvier 2016 à l’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône Tournée : • 27 janvier au 21 février 2016 : Théâtre du rond-point, paris Tatiana Julien © D. AYER > Ruines / DANSE (Création 2014) > Arioso / DANSE (Création 2016) Accueil en résidence THÉÂTRE ARTISCIÉTEE Maëlle Poésy / Kevin Keiss Ceux qui errent ne se trompent pas A S SO Création les 10, 11 et 12 mai 2016 à l’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône Tournée : • 21 > 23 mai 2016 : Théâtre Dijon bourgogne, Centre dramatique national – Festival Théâtre en mai > Disponible en tournée octobre 2016 > janvier 2017 Chaque saison, l’Espace des Arts accueille des artistes en résidence. Compagnonnage au long cours ou simple fidélité à un artiste, il s’agit dans tous les cas du désir partagé de créer du lien et d’instaurer avec le public de nouveaux espaces de dialogue. > Artistes accueillis en résidence dans le cadre de productions déléguées © J. PIFFAUT THÉÂTRE Laurent Fréchuret / Revenez demain THÉÂTRE Maëlle Poésy – Kevin Keiss / Ceux qui errent ne se trompent pas DANSE Tatiana Julien / Arioso > Artiste accueilli en résidence dans le cadre d’une coproduction DANSE Herman Diephuis / Clan > Artiste accueilli en résidence THÉÂTRE Fellag / Bled Runner THÉÂTRE ARTISTIÉE Alexis Moati Et le diable vint dans mon cœur… ASSOC Compagnie Vol Plané Spectacle (tout public dès 15 ans) créé du 27 au 30 janvier 2015 à l’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône Tournée : • 4 et 5 février 2016 : Théâtre national de Nice, Centre dramatique national Nice Côte-d’Azur • 8 et 9 mars 2016 : Théâtre d’Arles, Scène conventionnée pour les nouvelles écritures • 22 et 23 mars 2016 : Le merlan, Scène nationale à marseille > Disponible en tournée 92 Autres spectacles soutenus en coproduction DANSE Clan / Herman Diephuis DANSE Stravinsky Motel / La BaZooKa THÉÂTRE Corps diplomatique / Halory Goerger THÉÂTRE La Ménagerie de verre Tennesse Williams / Daniel Jeanneteau 93 LA ROTONDE RESTAURANT ÉPHÉMÈRE L’Espace des Arts s’ouvre à la gastronomie en invitant des chefs au fil de la saison. Après deux soirées appréciées par les convives et les cuisiniers au printemps 2015, l’Espace des Arts a décidé de décliner ce projet gourmand ponctuellement au cours de la saison 2015-2016. Ouverts aux spectateurs, ces dîners sont l’occasion de prolonger la soirée dans la convivialité, de découvrir un chef de la région qui cuisine un repas gastronomique sur place, ainsi que les vins d’un domaine viticole. > La réservation d’une table à La Rotonde peut s’effectuer dès réception d’un carton ou d’un email « Restaurant éphémère ». Les destinataires de cet envoi seront les spectateurs qui assisteront le soirmême au spectacle. Notre choix sera effectué au fil de la saison. t n e i t u o s e r u t l u c France ectacle vivant le sp 93.7 UR-SAÔNE À CHALON-S N SOUS LA CRÉATIOE CULTURE. E D É IT L A DE FRANC VEZ L’ACTU R, RETROU ANS LES ÉMISSIONS U JO E U Q A D CH S FORMES TOUTES SE LE MONDE BOUGE, TELERAMA EXPLORE CHAQUE SEMAINE TOUTES LES FACETTES DE LA CULTURE PHOTOS : PREMIER RESTAURANT ÉPHÉMÈRE AVEC LE CHEF HUBERT ANCEAU © JULIEN PIFFAUT 94 95 L’Espace des Arts Tarifs 15|16 L’Espace des Arts est un Établissement public de Coopération Culturelle Tarifs individuels L’équipe permanente Direction Relations publiques Philippe Buquet Directeur Nicolas Royer Administrateur 03 85 42 52 23 [email protected] Géraud Malard Secrétaire Général Conseil artistique danse 03 85 42 52 16 [email protected] Emmanuel Bretagnon Directeur technique 03 85 42 52 08 [email protected] Bernadette Ronge Secrétaire Générale adjointe Conseil artistique Jeune public 03 85 42 52 09 [email protected] Pascale Giroux Chargée des relations avec le public 03 85 42 52 19 [email protected] Miguel Fernandes Assistant de production Accueil compagnies 03 85 42 52 11 [email protected] Administration Corinne Dumont Secrétaire de Direction 03 85 42 52 02 [email protected] Sigrid Marlet Chargée d’administration 03 85 42 52 31 [email protected] Marine Moiraf Assistante administrative à la direction technique 03 85 42 52 21 [email protected] Gestion / Comptabilité Carole Briday Chef comptable 03 85 42 52 05 [email protected] Production Florent Sevestre Administrateur de production 03 85 42 52 04 [email protected] 96 Pauline Tuauden Attachée aux relations avec le public 03 85 42 52 26 [email protected] Laurent Bièvre Poulalier régisseur plateau Constructeur de décors [email protected] Cyril Aubret régisseur son [email protected] Michaël Devaux régisseur lumière [email protected] Chantal Bachelier Costumière, habilleuse [email protected] Communication Aude Girod responsable communication – presse 03 85 42 52 49 [email protected] Pauline Sallet Attachée à la communication 03 85 42 52 17 [email protected] Accueil / Billetterie Nicole Perrin responsable billetterie et régisseur des recettes réservations scolaires 03 85 42 52 07 [email protected] Magali Emont, Émilie Guénot Accueil billetterie 03 85 42 52 12 [email protected] Technique Georges Gomez Directeur technique adjoint 03 85 42 52 30 [email protected] Éric Citony régisseur général 03 85 42 52 30 [email protected] Daniel Bachelier Chef de plateau Constructeur de décors [email protected] Estelle Mangone Électricienne [email protected] Maintenance-Sécurité / Gardiennage Hervé Grandjean responsable du bâtiment 03 85 42 52 03 [email protected] Isabelle Malvoisin responsable du gardiennage Abdel Boureghda, Norbert Loctin Gardiens 03 85 42 52 18 [email protected] Et toute l’équipe des techniciens intermittents et des vacataires de salle. Les collaborateurs de la saison Sabine Arman bureau de presse 01 44 52 80 80 – 06 15 15 22 24 [email protected] Éric de Berranger Graphiste Denis Bretin rédacteur (textes théâtre, musique, cirque) Agnès Izrine rédactrice (textes danse) Sophie Lagrange Comme il vous plaira Diffusion des productions 01 43 43 55 58 – 06 60 06 55 58 [email protected] Delphine Loiseau Chargée de mission éducative Émeline Seghetto – Rey Coordinatrice du dispositif Lycéades Tarifs sous réserve de modifications Tarifs par représentation Plein tarif 23 €* Tarifs réduits -[C.E. partenaires, carte CEZAm, carte CNAS, – 25 ans hors Carte Déclic, handicapés, groupe à partir de 6 personnes ] 17 €* -[accompagnant d’un abonné, abonnés structures partenaires de la région] 18 €* Tarif exceptionnel [demandeurs d’emploi, intermittents du spectacle] sur justificatif (cf. bas de page) 9€ Tarif jeune – 16 ans 9€ Tarif famille [1 ou 2 adultes et au moins 1 jeune – 16 ans] Adulte : 17 €* jeune – 16 ans : 9 € Tarif Déclic [jeunes de – 25 ans adhérents à la Carte Déclic] 6€ Tarifs cinéma plein : 5,50 € réduit [- 25 ans et demandeurs d’emploi] : 3,50 € Carte Ciné (non nominative) 10 séances : 30 € Scolaire : 2 € * pour Tempus fugit ? / Orchestre national de Lyon / Novecento / Kaash / La Fin du monde est pour dimanche / Orchestre des pays de Savoie : Supplément 4 € par billet (sauf Tarif jeune, sorties scolaires, Carte Déclic et Tarif exceptionnel) Tarifs groupes Scolaires [maternelles, primaires, collèges et lycées en temps scolaire avec 1 accompagnateur gratuit pour 8 élèves] Scolaires [primaires, collèges et lycées hors temps scolaire avec 1 accompagnateur gratuit pour 10 élèves] Maisons de quartier et Centres socio-culturels du département [à partir de 6 personnes] 4,50 € 9€ 9€ Instances Clan / Tenir le temps / Mon élue noire / Guerrieri e Amorosi / Fulcrum / Bastard Amber Tarif plein 15 € le premier spectacle et 10 € par spectacle supplémentaire du Festival (sauf Tenir le temps 15 € qui peut être pris dans l’abonnement) Tarif réduit [abonnés, C.E. partenaires, groupe à partir de 6 personnes] 10 € (sauf Tenir le temps 15 € qui peut être pris dans l’abonnement) Tarif exceptionnel [Carte Déclic, jeunes – 25 ans, handicapés, demandeurs emploi, intermittents du spectacle] 6€ [NOUVEAU !] Pass Soirée – 2 spectacles mardi 17, mercredi 18, vendredi 20 novembre 20 € Mortuus est Philippus / Ten Tarif unique : 6 € Le Rendez-vous des Piccolis Tarif plein Tarif réduit [Carte Déclic, jeunes – 25 ans, handicapés, demandeurs emploi, intermittents du spectacle] 9€ 4,50 € • Si vous bénéficiez d’une réduction, joignez impérativement à votre règlement un justificatif de situation : copie de l’attestation pôle Emploi ou justicatif de rSA de moins de 6 mois, carte congés spectacles • Les chèques vacances, les Atouts Jeunes et les bulletins Euros J+ sont acceptés. • Nouveau : possibilité de régler votre abonnement en 2 ou 3 fois à partir de 150 €. modalités disponibles à l’accueil billetterie. • Vente à distance : possibilité de règlement par téléphone avec la carte bancaire sauf pour la souscription des abonnements. • Toutes les réservations hors abonnement y compris avec la Carte Déclic ne seront effectives qu’après réception de votre règlement qui devra nous parvenir dans un délai de 5 jours. passé ce délai, les réservations seront annulées. • Public scolaire et groupes : le règlement des places réservées devra impérativement nous parvenir 45 jours avant la date du spectacle. à défaut, la réservation sera annulée. 97 ABONNEZ-VOUS! nt en ligne Abonneme au 11 juillet 2015 Du 15 juin août 2015 et à partir du 24 Les avantages de l’abonnement : Des tarifs avantageux : de 22% à 39% de réduction selon la formule choisie. Des tarifs préférentiels : pour les spectacles supplémentaires que vous souhaitez ajouter à votre abonnement en cours de saison, le prix unitaire sera celui de votre formule d’abonnement (sauf abonnement groupe). Si une personne vous accompagne sur l’un des spectacles choisis en abonnement, celle-ci bénéficie du tarif réduit à 18 € (22 € sur un spectacle surtaxé), cette offre est valable dans la limite d’une place supplémentaire par spectacle de votre abonnement. Des tarifs négociés pour vous : sur présentation de votre carte d’abonné, vous bénéficiez d’un tarif préférentiel à L’arc – scène nationale Le Creusot, au Théâtre – Scène nationale de Mâcon, à l’ABC de Dijon, au TDB – Centre dramatique national de Dijon, au Théâtre de Beaune, à ART DANSE CDC Dijon Bourgogne, au Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand Chalon et à l’Arrosoir de Chalon-sur-Saône. Les formules d’abonnement : - 25 ANS : AYEZ LE DÉCLIC ! Si vous avez moins de 25 ans, en achetant la Carte Déclic (carte nominative) d’une valeur de 15 €, vous bénéficiez : • du tarif exceptionnel de 6 € pour chacun des spectacles de la saison • d’un spectacle offert (hors sorties scolaires) Joindre à votre règlement une photocopie de la carte d’identité et une photo d’identité (obligatoire). Une pièce d’identité pourra vous être demandée lors de l’entrée en salle. ABONNEMENT JEUNES – 25 ANS À partir de 3 spectacles Tarif par spectacle : 9 € ABONNEMENT INDIVIDUEL Abonnement 4 spectacles : 18 € la place Abonnement de 5 à 9 spectacles : 16 € la place Abonnement 10 spectacles et + : 14 € la place ABONNEMENT GROUPE INFORMATIONS PRATIQUES Les lieux Espace des Arts Théâtre Piccolo 5 bis, avenue Nicéphore Niépce BP 60022 | 71 102 Chalon-sur-Saône Cedex 34, rue aux Fèvres 71 100 Chalon-sur-Saône (ouvert uniquement les soirs de représentation) Accueil billetterie Contact 03 85 42 52 12 – [email protected] – www.espace-des-arts.com Horaires d’ouverture À partir du 21 septembre 2015 Du lundi au vendredi : 9h-12h / 14h-19h Le samedi : 17h-20h (uniquement les soirs de spectacle) Le dimanche ouverture 1 heure avant le spectacle En période de vacances scolaires, la billetterie ferme à 18h Du 15 juin au 19 septembre 2015 Du lundi au vendredi : 9h-12h30 / 14h-19h Le samedi : 10h-12h30 Fermetures annuelles de la billetterie Du 12 juillet au 23 août 2015 inclus Du 23 décembre 2015 au 3 janvier 2016 inclus Abonnements et billetterie Du 15 juin au 11 juillet 2015 : ouverture des abonnements (à l’Espace des Arts et en ligne) Du 29 juin au 11 juillet 2015 : toute la billetterie en ligne uniquement À partir du 24 août 2015 : toute la billetterie (à l’Espace des Arts et en ligne) Réservations scolaires À partir du 7 septembre 2015 Par Internet : formulaire de réservation en ligne Par téléphone : Nicole Perrin – 03 85 42 52 07 de 10h à 12h et de 15h à 17h Accueil du public Accès en salle À partir de 5 spectacles en commun Tarif par spectacle : 14 € Offre valable pour un groupe de 6 personnes au minimum, ayant choisi au moins 5 spectacles communs (dates et horaires identiques). En dehors de cet abonnement, le tarif individuel par place supplémentaire est de 16 €. Les billets pris dans cet abonnement ne sont ni repris, ni échangés. Après le début du spectacle, la numérotation des places n’est plus garantie et l’Espace des Arts se réserve le droit de refuser l’accès en salle des retardataires sur certaines représentations, pour des motifs artistiques. Spectacles Jeune public : pour des raisons de compréhension et de concentration, l’âge indiqué pour ces spectacles doit être respecté. Dépôt des abonnements Personnes en situation de handicap Espace des Arts – Service Billetterie 5 bis, avenue Nicéphore Niépce – BP 60022 – 71102 Chalon-sur-Saône Afin de vous accueillir dans les meilleures conditions, nous vous invitons à signaler votre handicap au moment de votre réservation. Accès aménagés au Grand Espace de l’Espace des Arts (entrée des personnes à mobilité réduite : rue du 11 novembre 1918) et au Théâtre Piccolo. AU GUICHET : Vestiaire Du 15 juin au 11 juillet 2015 et du 24 août au 19 septembre 2015 > Du lundi au vendredi : 9h-12h30 /14h-19h > Le samedi : 10h-12h30 À partir du 21 septembre 2015 > Du lundi au vendredi : 9h-12h / 14h-19h > Le samedi (uniquement les soirs de spectacle) : 17h-20h Un vestiaire surveillé et gratuit est ouvert à l’Espace des Arts les soirs de représentation. PAR COURRIER : 98 Bar - Restaurant Bar, petite restauration L’équipe du bar vous accueille dans la Rotonde de l’Espace des Arts, 1h avant et après chaque représentation. La Rotonde – Restaurant éphémère L’Espace des Arts s’ouvre à la gastronomie en invitant des chefs au fil de la saison. (cf. p 94). … X 10 € … X 18 € … X 15 € … X 15 € … X 15 € … X 15 € … X 15 € … X 23 € 06/11/15 17/11/15 17/11/15 18/11/15 18/11/15 19/11/15 19/11/15 20/11/15 20/11/15 Toumani­et­Sidiki­Diabaté Clan Tenir­le­temps Mon­élue­noire Guerrieri­e­Amorosi Ten Mortuus­est­Philippus Fulcrum Bastard­Amber … X 4,50 € …X9€ Timide … X 18 € … X 18 € … X 23 € … X 23 € La­Ménagerie­de­verre Julia … X 18 € … X 22 € … X 23 € … X 23 € … X 27 € Corps­diplomatique Ceux­qui­errent­ne­se­trompent­pas La­Fin­du­monde­est­pour­dimanche­(surtaxe) X4€ 03/06/16 ToTal places supplémeNTaires Nombre de spectacles surtaxés dans l’abonnement Jiří­Kylían,­trois­chefs-d’orchestre Klaxon 22/05/16 … X 18 € … X 23 € 08/04/16 Erik­Truffaz­Quartet Orchestre­des­Pays­de­Savoie­(surtaxe) … X 18 € … X 23 € 06/04/16 Moby­Dick … X 18 € … X 18 € … X 23 € … X 23 € … X 22 € … X 27 € … X 18 € … X 27 € 02/04/16 Kaash­(surtaxe) … X 22 € … X 18 € Lisa­Simone … X 23 € 20/03/16 … X 18 € … X 18 € … X 23 € 11/03/16 Conceal­|­Reveal … X 23 € …X9€ 10/03/16 D’un­seul­souffle­ Meursaults­ …X9€ 09/03/16 Tête­haute … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 21 € … X 9 € … X 6 € … X 21 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 21 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 4,50 € … X 4,50 € … X 4,50 € La­Belle … X 4,50 € … X 21 € … X 9 € … X 6 € …X9€ … X 22 € … X 27 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € …X9€ 01/03/16 … X 18 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € …X4€ … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 21 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € …X6€ …X6€ …X6€ …X6€ …X6€ …X6€ …X6€ …X6€ … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € … X 21 € … X 9 € … X 6 € … X 17 € … X 9 € … X 6 € -25 ANS, hANdICAPÉS -16 ANS, dEMANdEURS d’EMPLOI CARTE dÉCLIC * Les­Contes-dits-du-bout-des-doigts Novecento­(surtaxe) Fugue … X 23 € … X 18 € … X 23 € Blast 09/02/16 … X 18 € … X 18 € Cécile­McLorin­Salvant … X 23 € … X 18 € … X 23 € 18/01/16 … X 23 € …X4€ Le­Cantique­des­cantiques Revenez­demain Transport­en­bus­:­4­€­par­personne … X 18 € … X 23 € Rouge­/­L’arc­–­scène­nationale … X 18 € 08/01/16 … X 22 € 13/12/15 Orchestre­national­de­Lyon­(surtaxe) … X 18 € … X 23 € … X 23 € 11/12/15 Asa­Nisi­Masa … X 18 € … X 27 € … X 23 € 04/12/15 Dakhabrakha … X 18 € … X 10 € … X 10 € … X 10 € … X 10 € … X 10 € … X 18 € Les­Époux … X 23 € 01/12/15 Stravinsky­Motel Les­Fourberies­de­Scapin …X6€ … X 23 € … X 15 € …X6€ … X 23 € 03/11/15 Bled­Runner … X 18 € … X 23 € 17/10/15 Carla­Bley­Trio ……… … X 18 € … X 23 € Pixel ……… … X 18 € … X 23 € Sirènes … X 18 € … X 22 € PLEIN TARIf ACCOMPAGNANT ABONNÉ * … X 27 € dATE dE REPLI Tempus­fugit ?­(surtaxe) ­Oum 18/09/15 dATE ChOISIE … X 18 € NOMBRE d’ABONNEMENTS … X 16 € … X 16 € … X 20 € … X 20 € … X 16 € … X 16 € … X 16 € … X 16 € … X 20 € … X 16 € … X 16 € … X 16 € … X 16 € … X 16 € … X 20 € … X 16 € … X 16 € … X 16 € … X 16 € … X 16 € …X4€ … X 16 € … X 16 € … X 20 € … X 16 € … X 16 € … X 16 € … X 16 € … X 16 € … X 16 € … X 16 € … X 16 € … X 16 € … X 20 € … X 16 € ** ABONNÉ GROUPE uniquement PLACES SUPPLÉMENTAIRES (hORS ABONNEMENT ) … X 23 € SPECTACLES 15/16 * se reporter aux tarifs 15|16 (p. 97 ou verso de ce formulaire) ** place par spectacle supplémentaire dans le cadre d’un abonnement groupe uniquement Merci de compléter le tableau en tenant compte du nombre de places et des tarifs ABONNEMENT ET PLACES SUPPLÉMENTAIRES Choisissez vos spectacles ! Le rendez-vous des INSTANCES PICCOLIS ÉCRIRE EN LETTRES CAPITALES viLLe / e-mail / Prénom / + X 4 € surtaxe = = chèque (à l’ordrede l’espace des arts) Date : signature : envoi d’un reçu € € X4€= ToTal À réGler = € € € € € € € chèques Vacances espèces Traité le : reçu le : carte bancaire Les demandes seront traitées par ordre d’arrivée et dans la limite des places disponibles. Les billets vous parviendront par courrier dans les meilleurs délais. Nouveau : possibilité de régler votre abonnement en 2 ou 3 fois à partir de 150€. modalités disponibles à l’accueil billetterie modes de règlement : transport en bus (Rouge à L’arc) X 15 € )X 9€ + X 4 € surtaxe = = X ( ) X 14 € + X 4 € surtaxe = Adhésion carte Déclic X ( ) X 14 € + = X ( ) X 16 € X 4 € surtaxe = Total places supplémentaires hors abonnement X ( + Date de naissance : Nom, prénom : X 72 € Date de naissance : Nom, prénom : Abonnement 4 spectacles Abonnement 5 à 9 spectacles Abonnement 10 spectacles et plus Abonnement groupe Abonnement - 25 ans / 3 spectacles et plus Date de naissance : Nom, prénom : Vos enfants adhérents carte Déclic La personne relais fournira la liste des abonnés du groupe (formulaire téléchargeable sur le site www.espace-des-arts.com ou à disposition à l’accueil). Chaque abonné du groupe remplira un formulaire d’abonnement individuel en cochant les spectacles communs au groupe (dates et horaires identiques) et ses éventuels spectacles supplémentaires. abonnement groupe si vous êtes plusieurs et que vous avez le même nom, la même adresse et les mêmes choix de spectacles, n’utilisez qu’un 1 seul formulaire, sinon utilisez autant de formulaires que nécessaire. abonnement famille J’autorise l’espace des arts à utiliser cette adresse e-mail pour m’adresser ses informations (newsletter, invitation, modification liées à un spectacle…) J’autorise l’espace des arts à communiquer mes coordonnées postales et adresse mail à des partenaires culturels (structures et presse) téL. / Code PostAL / Adresse / nom / Merci de remplir lisiblement ce formulaire dans son intégralité, de calculer le total à régler et de le remettre au service billetterie accompagné de votre règlement Abonnement ou adhésion Carte déclic 15|16 espace Des arTs, scèNe NaTioNale – DirecTioN philippe BuqueT 5 bis, avenue Nicéphore Niépce • BP 60022 • 71102 Chalon-sur-Saône Cedex > BilleTTerie Tél : 03 85 42 52 12 – E-mail : [email protected] > aDmiNisTraTioN Tél : 03 85 42 52 00 – fax : 03 85 42 52 22 – E-mail : [email protected] www.espace-Des-arTs.com Restez informé en vous inscrivant à la newsletter et en suivant notre actualité sur les réseaux sociaux. (cf. p. 3)