Héritiers de l’italien Pétrarque, les humanistes redécouvrent les auteurs antiques. « Faire ses humanités », étudier le
grec et le latin, est l’ingrédient essentiel d’un bon humaniste. Par le prisme de l’Homme, des relations humaines ou des
relations entre l’Homme et la Nature, le réseau humaniste s’étend partout en Europe. La Renaissance sert de cadre à
ce vaste courant culturel qui touche l’art, la littérature, les sciences, la politique et la société. La Vendée et Maillezais
en particulier, n’échappent pas à ce courant. Le Bas-Poitou est même un véritable creuset humaniste.
Cette expression de François Rabelais pourrait définir le groupe d’humanistes qu’il côtoie à Fontenay-le-Comte alors
qu’il y est moine. Ses amis, membres de ce Cénacle de Fontenay, sont juristes, mathématiciens, théologiens,
philologues (linguistes historiques), historiens ou encore médecins. François Ier définit lui-même Fontenay-le-Comte
comme la « Fontaine et source jaillissante des beaux Esprits ». Très régulièrement, ces érudits d’un genre nouveau
correspondent avec le notaire et secrétaire de François Ier, Guillaume Budé, avec le chantre de l’humanisme, Didier
Erasme et ou encore avec le défenseur de l’orthodoxie chrétienne et Lord Chancelier d’Angleterre, Thomas More. Les
grands noms du Cénacle fontenaisien sont André Tiraqueau, Pierre Amy, Nicolas Rapin, François Viète ou encore
Barnabé Brisson.
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Evêque
André Tiraqueau
(1488-1558)
Galerie de portraits
François Viète
(1540-1603)
Nicolas Rapin
(1535-1608)
Barnabé Brisson
(1531-1591)
Véritable « puits de science », Monseigneur d’Estissac, l’évêque de Maillezais, recueille Rabelais
et le protège durant quatre années. Acquis à l’Humanisme et proche du Cénacle de Fontenay,
Geoffroy d’Estissac profite de ses 25 années d’épiscopat (1518-1543) pour faire de son abbaye de
Maillezais un phare humaniste. Il accueille ou entretient des relations épistolaires avec des
scientifiques, des architectes ou des poètes. Sous son épiscopat, l’abbaye adopte l’architecture
Renaissance. A sa mort, la cathédrale dispose d’un chœur nouveau et du premier jubé* de France
de style Renaissance.
« Humanitatis studia »,
les études humaines
« Humanitatis studia : les études humaines » - Les idées lumineuses et humanistes de la Renaissance
Printemps de l’Histoire 2012 – Abbaye de Maillezais
1 - « Science sans conscience n’est que ruine de l’Ame » Le Cénacle de Fontenay
2 - « Un abîme de Science » Monseigneur d’Estissac, Evêque-Baron de Maillezais
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Contacts
Conseil Général de la Vendée
Ecole Départementale des Arts et du Patrimoine
Historial de la Vendée 85170 - Les Lucs sur Boulogne
Tél : 02 51 47 61 40 - Fax : 02 51 47 61 42
Site Internet : www.edap.vendee.fr
Fiche ressource « Humanitatis studia»
Jubé : Tribune transversale en forme de galerie, placée entre la nef et le chœur dans certaines églises.
Fiche ressource « L’humanisme dans la littérature »
Alexandrin : Vers français de douze syllabes. Du XVIe au XIXe siècles, les poètes français recourent beaucoup à ce
procédé.
Cénacle : Petit cercle de personnes aux idées communes. Les échanges tournent autour de la littérature, de la politique,
de la justice, de la philosophie et de l’histoire, voire même de la théologie
.
Humanisme : Mouvement intellectuel européen du XVIe siècle fondé sur les sources gréco-romaines valorisant et relevant
la dignité de l’esprit humain.
Plaidoyer : Défense passionnée d’une idée, d’une langue, voire d’une affaire publique.
Sonnet : Poème de quatorze vers en deux quatrains (strophe de quatre vers) sur deux rimes (embrassées) et deux tercets
(strophes en trois verts).
Fiche ressource « La guerre au XVIe siècle »
Arquebuse : Terme provenant de l’allemand signifiant « canon à crochet ». Cette arme à feu portée est particulièrement
utilisée aux XVIe-XVIIe siècles. L’arme prend appui sur un chevalet planté en terre pour le tir. Cette arme à feu fonctionne
à partir d’une mèche ou d’un rouet.
Fiches ressources « La guerre au XVIe siècle » et « Léonard de Vinci, l’Homme de la Renaissance »
Poliorcétique : Terme provenant du grec se rapportant la prise des places fortes. Par extension, cet art de la guerre
s’étend à la défense et à l’attaque des villes. En effet, les « généraux » effectuent un blocus (ou siège) en vue d’affaiblir la
place, la coupant de renforts et obtenant ainsi sa reddition.
Fiche ressource « L’astronomie au XVIe siècle »
Géocentrisme : Théorie de Ptolémée faisant de la Terre le centre de l’Univers.
Héliocentrisme : Théorie de Copernic, reprise par Galilée prescrivant la rotation de la Terre par rapport au Soleil.
Télescope : Instrument d’optique astronomique utilisant un ou plusieurs miroirs permettant l’observation des astres
éloignés.
Lexique des fiches ressources
« Humanitatis studia : les études humaines » - Les idées lumineuses et humanistes de la Renaissance
Printemps de l’Histoire 2012 – Abbaye de Maillezais
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