AIH – Bactéries gram positif
09/03/2016
PELLAT Andréanne L2
CR : PAYRASTRE Clémentine
AIH
Pr. B. La Scola
12 pages
Bactéries gram positif
A. Cocci Gram positif – aérobies
I. Genre staphylococcus
C'est un genre très important dans lequel on va trouver environ 50 espèces différentes.
La classification des différentes espèces est peu importante, on distingue schématiquement deux groupes :
les S aureus ou staphylocoques dorés, appelés ainsi du fait de la présence d'un pigment un peu jaune lors
de leur culture. CR : ils sont coagulase positive
les S coagulase négative ou staphylocoques blancs, ne possédant pas de coagulase, appelés ainsi du fait
de l'absence de pigment lors de leur culture.
a. S. aureus, staphylocoque doré
Ce sont les plus importants ainsi que les plus fréquemment isolés en laboratoire.
Habitat :
On les retrouve surtout au niveau de la peau ou des muqueuses des animaux à sang chaud : l'Homme en
fait donc partie. Chez l'Homme on les retrouve essentiellement au niveau des fosses nasales et du périnée qui
sont leur lieu de prédilection, à partir du périnée on va pouvoir en retrouver aussi au niveau du plis inguinal et
sous les aisselles.
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Plan :
A. Cocci Gram positif – aérobies
I. Genre staphylococcus
II. Genre streptococcuset apparentés
B. Bacilles Gram positif – aérobies
I. Listeria monocytogènes
II. Corynebacterium sp
III. Bacillus anthracis
IV. Bacillus cereus
V. Nocardia sp
VI.Actinomyces sp
VII. Mycoplasma pneumoniae « gram positif » qui n'ont pas de paroi
C. Bacilles Gram positif – anaérobies sporulés
I. Clostridium sp
D. Bactéries Gram positif – anaérobies non sporulés
I. Propionibacterium sp
II. Lactobacillus sp
III. Bifidobacterium sp
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Ils sont présents chez 30% de la population (très fréquent) mais sans être considérés comme pathogènes.
Cependant leur présence a pour conséquence une difficulté à les décoloniser. On traitera en priorité les fosses
nasales par des antibiotiques afin d'essayer de les éradiquer au niveau de leur point de départ.
Equipement enzymatique – Toxine :
C'est une vrai bactérie pathogène possédant un équipement enzymatique assez riche pouvant donner des
infections, notamment les bactéries possédant des enzymes capables de lyser l'acide hyaluronique. Ces
bactéries, une fois qu'elles sont sur la peau, vont pouvoir lyser les cellules et pénétrer dans les tissus afin de
créer un abcès grâce à une coagualase (qui va coaguler le sang et former des caillots). Au niveau de l'abcès on
aura alors du sang qui sera coagulé. Elles possèdent également une fibrino-lysine qui va à l'inverse fragmenter
les caillots en petits morceaux. Ces deux enzymes vont permettre d'expliquer la physiopathologie naturelle.
Ensuite, il peut y avoir également la présence d'une toxine qui est la toxine de Panton-Valentine, les
souches possédant cette toxine sont encore plus invasives que les autres. Leur découverte a été tardive et à été
réalisé chez des nouveaux nés. Elles entraînent la même pathologie mais en beaucoup plus grave.
Il existe d'autres toxines telles que : l'entéro-toxine et la toxine du choc toxique du staphylococcique.
Physiopathologie des infections :
A partir d'une porte d'entrée généralement cutanée on va avoir la formation de petit abcès possédant un
peu de pus avec autour du sang coagugrâce à la coagulase. La fibrino-lysine va ensuite casser ces caillots en
petits fragments qui vont rejoindre la circulation générale afin de coloniser l'organisme (dans le cerveau, les os,
les poumons...) pour former des abcès à distance, responsables de la maladie.
3 éléments à retenir sur ce type de maladie : c'est une maladie qui produit du pus, qui forme des abcès et qui en
forme à distance.
Pouvoir pathogène :
Pathologie suppurative superficielle :
Ce sont des pathologies simples, les plus fréquentes, au niveau de la peau :
→ Surinfection de l'eczéma
→ Le panaris : abcès de la pulpe du doigt, fréquent lorsque l'on se pique le doigt permettant l'entrée du
staphylocoque présent sur la peau à l'intérieur, le panaris peut parfois atteindre l'ongle (ongle incarné).
CR : cela forme un périonyxis lorsqu'il y a atteinte de l'ongle
Le furoncle : abcès à la base d'un poil très fréquent au niveau des zones du corps il y a beaucoup
de macération, ils peuvent se rassembler et former des anthrax. A partir d'un simple furoncle on peut
avoir des pathologies beaucoup plus graves : le staphylocoque peut passer dans la circulation et donner
une infection du cerveau ou encore un infection du cœur ce qui est relativement fréquent.
Pathologie suppurative profonde :
Ce sont les infections à distance d'origine superficielle pouvant passer inaperçue dans un premier temps.
→ L'endocardite : pathologie importante et très grave, c'est une infection des valves cardiaques
→ L'ostéite (enfants ++ CR : car leur cartilage est très irrigué)
→ L'ethmoidite (enfants ++)
→ Les abcès divers et variés : poumons, foie, rate, cerveau.
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! Important ! le staphylocoque doré est également un agent d'infections hospitalières. Deux facteurs sont
responsables de sa forte contagiosité en milieu hospitalier :
sa résistance aux anti-biotiques
Un héxopolymère, molécule présente à la surface de la bactérie, qui va permettre aux staphylocoques
d'adhérer, d'être collant à la couche de kératine de notre peau. Cette colle naturelle va permettre
d'expliquer pourquoi des lors que l'on utilise du matériel à l'hôpital on va y retrouver du staphylocoque.
Le staphylocoque est à l'origine d'infection sur cathéter ou sur matériel prothétique. Lorsque le matériel
prothétique est infecté il faut le changer ou le désinfecter ce qui est très difficile notamment lorsqu'il
s'agit des prothèses cardiaques, le traitement est très difficile à réaliser, on observe de faibles réussites
pour les prothèses de hanche avec un traitement de 6mois d'antibiotiques. CR : la très faible irrigation
des prothèses explique la difficulté des anti-biotiques à être efficaces sur elles. Certains patients étant
inopérables, ils resteront sous antibiotiques à vie.
pathologie toxinique :
L'entérotoxine : c'est une toxine thermostable, responsable d'une diarrhée liquidienne, aqueuse et très
violente avec des sueurs qui ne dure pas très longtemps (uniquement le temps d'évacuer la toxine). Cela
peut avoir des conséquences très graves comme chez les personnes âgées.
Ce n'est pas le fait de manger le staphylocoque doré qui est problématique mais c'est le fait de manger la
toxine sécrétée par le staphylocoque dans l'aliment où il s'est multiplié.
Les aliments les plus concernés sont ceux qui ont été mal conservés, où la chaîne du froid à été brisée.
L'origine peut venir de la personne qui cuisine (le pâtissier qui a un panaris...), les sauces conservées
trop longtemps... La plupart du temps tout se passe bien mais cela peut entraîner la mort dans certain cas
(cas du décès à cause de l'hamburger du Quick).
Le choc toxique staphylococcique : cela se voit quasiment que dans une seule situation : lors
d'utilisation de tampons hygiénique par les femmes durant une durée beaucoup trop importante. Les
souches vont proliférer en situation d'aérobie et sous l'influence du sang, elle vont sécréter des toxines
entraînant un choc (baisse de la tension brutal) pouvant aller jusqu'au décès accompagné d'une éruption
cutanée et d'une desquamation de la peau.
Identification :
Facile à identifier par culture pour les cas plus compliqué (prothèse de hanche) on utilise la biologie
moléculaire.
Sensibilité aux antibiotiques :
Au départ la bactérie était naturellement sensible aux antibiotiques, puis une résistance est apparue.
1er antibiotiques : La pénicilline par Fleming (1er patient traité avait une endocardite) cependant maintenant
mois de 10% des souches sont sensibles à la pénicilline.
2eme antibiotique : Les pénicillines M, la méthicilline, très utilisée durant de nombreuses années jusqu'à
l'apparition de résistance : un jour une souche résistante est apparue et s'est répandu dans le monde entier. On
observe depuis alors une résistance d'environ 20-30% en fonction des pays mais ceci à tendance à baisser ces
dernières années.
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b. S. coagulase négative
Habitat :
On les retrouve sur la peau.
Physiopathologie des infections :
Ce sont des bactéries nosocomiales qui vivent très bien sur notre peau et qui ne nous attaquent pas, elles
incapables de traverser la peau, de former des abcès, cependant elles possèdent toujours cette capacité à se
coller (grâce à l'héxopolymérase) sur le matériel médical.
Les infections aux staphylocoques coagulases négatives ne sont possibles que sur du matériel.
La plus fréquente des espèces est S. epidermidis.
CR : ces infections entraînent de la fièvre mais pas d'abcès diffus dans le corps. C'est une infection
extrêmement fréquente, il suffit d'enlever le cathéter infecté et le patient guérit.
Pouvoir pathogène :
pathologie spécifique :
S. Lugdumensis, un peu particulier, qui donne le plus fréquemment des endocardites, c'est le seul S.
coagulase négative pouvant donner des endocardites sur des valves saines, les autres sont toujours sur
des valves prothétiques.
S. Saprophyticus : celui ci n'a rien a voir avec les autres, on le retrouve dans le tube digestif, on s'est
aperçu en étudiant son génome qu'à un moment donné, E. Coli lui avait donné des gènes permettant de
former les petits pillis qui permettent de s'attacher sur l'urothélium. Il va donc être à l'origine
d'infections urinaires chez les femmes, le plus généralement, jeunes.
pathologie liée au soins :
L'infection des cathéters par les S. coagulase négative est quelque chose d’extrêmement fréquent.
particularité endocardite :
L'infection des sondes de pacemakers (relativement rare) va entraîner le passage de la sonde au niveau
de la valve cardiaque, la valve va alors s'abimer en tapant et former des caillots aboutissant à une
endocardite.
Identification :
Facile à identifier, se présente sous la forme d'amas.
Sensibilité aux antibiotiques :
Relativement sensible aux antibiotiques, mais généralement résistants.
II. Genre streptococcus et apparentés
Ce sont des bactéries relativement fréquentes au laboratoire.
Le genre streptococcuccis stricto sensu, on distingue deux groupes :
les pyogènes qui font du pus qui sont béta-hémolytiques (vont hémolyser le sang du milieu de culture)
les oraux que l'on retrouve au niveau de la bouche essentiellement, c'est un grand groupe dont le plus
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important est le S. pneumoniae.
On trouve également des genres apparentés tel que :
le genre Enterococcus
les genres rares
Ils sont généralement arrangés sous forme de chaînette aussi bien longue que très courte.
a. Les streptocoques pyogènes
i. Le streptococcus agalactiae ou streptocoque B
Habitat :
Il vit dans le tube digestif de l'Homme, à partir du tube digestif il colonise la cavité vaginale chez 20 à
30% des femmes, tout en n'étant pas considéré comme étant pathogène.
Pouvoir pathogène :
pathologie obstétricale-néonatale :
La présence de streptocoques peut poser problème lors d'une grossesse compliquée (prématuré, fissure
de la poche des os) avec un risque d'infection du nouveau entraînant l'apparition de la pathologie
chez celui-ci (septicémie et méningite) soit par la fissure soit lors de la descente.
En conséquence, on recherche toujours chez une femme enceinte la présence de streptocoques.
pathologie urologique :
Il est à l'origine d'infections urinaires principalement masculines (peu chez la femme).
Autre
Identification :
Très facile CR : par spectrométrie de masse
Sensibilité aux antibiotiques :
Bactérie très sensible et qui le reste au cours du temps.
ii. le streptococcus pyogenes ou streptocoque A
Habitat :
Il vit sur la peau.
Pouvoir pathogène :
Il est essentiellement cutané :
infections non invasives :
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Illustration 1: Surinfection
des lésions eczémateuses
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