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SOMMAIRE
Mots clés : connectivité, corridor écologique, développement durable, fragmentation, herpétofaune,
parcelle d’habitat
L’objectif de cet essai est d’analyser le potentiel de connectivité pour l’herpétofaune entre le parc
national du Mont-Mégantic et le futur parc régional du marécage des Scots. Le futur parc régional est
constitué d’une multitude d’habitats pour l’herpétofaune et aucune mesure de conservation sur le
terrain n’est prévue à ce jour. La connectivité des parcelles d’habitats entre les deux parcs adjacents
géographiquement est une action prioritaire pour permettre un maintien des populations de
l’herpétofaune à long terme. La problématique repose sur la fragmentation du territoire des deux parcs
nuisant à la préservation des espèces de l’herpétofaune à statut ou susceptibles de l’être. Les éléments
diminuant la qualité d’habitat pour ces dernières doivent être identifiés pour permettre, dans un cadre
de développement durable, une coexistence entre les activités anthropiques et le milieu naturel.
La fragmentation dans les parcs peut être limitée et réduite grâce à des mesures de conservation dans
des endroits ciblés intégrant les composantes de l’herpétofaune. Un corridor écologique entre les deux
parcs est proposé pour permettre la dispersion à long terme des individus de l’ensemble des espèces de
l’herpétofaune présente dans le parc national du Mont-Mégantic. Des données supplémentaires peuvent
optimiser la zone à conserver. Dans ce même corridor, le chemin de Franceville doit permettre la
traversée sécuritaire des espèces et un aménagement des ponceaux est nécessaire pour respecter des
conditions environnementales représentatives du milieu environnant. Les terrains publics et privés des
parcs et de leur périphérie doivent en partie conserver le milieu naturel pour limiter la densité des
milieux anthropiques comme les routes et les surfaces déboisées pour maintenir un habitat soutenable
pour l’herpétofaune. Mais encore, l’exploitation des ressources doit être favorisée et une restauration
du milieu naturel altéré devrait être une obligation pour ne pas compromettre d’autres activités
économiques durables comme le tourisme.
La conclusion principale est qu’il demeure toujours une importante superficie du milieu naturel peu
altéré dans les deux parcs et que les opportunités d’actions pour protéger le patrimoine naturel sont
ainsi nombreuses. Toutefois, pour préserver un habitat suffisant pour l’herpétofaune et d’autres
espèces, la densité du milieu anthropiques doit subir des restrictions ou les espèces à statut ou
susceptibles de l’être de l’herpétofaune risquent par leur sensibilité de voir s’éteindre les populations
existantes.