2012 - Suiveur Solaire

publicité
2012
Università di Roma - Sapienza
Laboratorio di sistemi
[SUIVEUR SOLAIRE]
DUVAL Alexis & HASHEMI Keyvan
Sommaire
I.
Présentation
p 2-3
II.
Principe du suiveur solaire
p4
III. Conception de la maquette
p 5-7
IV. Matériel et expérience
p 8-9
V. Réalisation
p 9-13
VI. Résultats en images
p 14-16
VII. Conclusion
p 16
1
I. Présentation
Contexte
L’énergie solaire, parce qu’elle est inépuisable , constitue une ressource à exploiter,
non seulement pour éviter un épuisement trop rapide des énergies fossiles mais
aussi pour satisfaire les besoins mondiaux toujours plus croissants en électricité. Il
est en effet possible, à partir du soleil, de produire de l’énergie électrique au moyen
de panneaux photovoltaïques .
En France, un foyer consomme
annuellement pas moins de 2500kWh et
l’installation de 25m2 de panneau
solaire sur le toit de sa maison suffit
pour générer autant d’électricité que le
foyer
consomme.
Sur
20
ans,
l’installation de 25m2 sur son toit
permet un gain annuel pouvant
atteindre les 2500€, soit environ 10 ans
pour amortir l’achat et l’installation du
panneau solaire .
En outre, pour accroitre le rendement de son système photovoltaïque, il est possible
d’utiliser une autre gamme de panneau solaire capable de suivre le soleil, ce qui
permet de récupérer constamment le maximum d’énergie lumineuse. Suivre le
soleil permet une amélioration de rendement de l’ordre de 40% par rapport à un
système fixe.
2
Panneau solaire suiveur
Le panneau solaire mobile doit, après avoir détecté la position du soleil, se
pointer vers celui-ci de telle sorte à ce que les rayons lumineux arrivent en
incidence normale (rayons perpendiculaires au panneau ) sur le module
solaire. Le système permettant de faire pivoter le panneau est en outre
alimenté directement par le système photovoltaïque.
L’un des objectifs du panneau est de suivre la trajectoire du Soleil. Ce dernier
peut être repéré grâce à un système de coordonnées qui lui est spécifique et
qui utilise deux angles :
L’Azimut, d’une part, est l’angle
mesuré par rapport au sud dans un plan
horizontal.
L’Elevation, d’autre part, est l’angle
mesuré par rapport à l’horizontale
dans un plan vertical.
La plupart des panneaux mobiles contiennent 2 capteurs : l’un sert à moduler
l’azimut, et l’autre l’élévation.
3
II. Principe du suiveur solaire
Objectifs
Nous devons donc concevoir une installation capable de suivre le soleil comme le
ferait un panneau solaire mobile. Pour ce faire, notre idée est la suivante : Nous
allons mettre au point un montage constitué de 4 photodiodes ; deux de celles-ci
serviront à régler l’azimut et les deux autres à régler l’élévation et ce, en jouant sur
la différence des intensités lumineuses reçues par chaque photodiodes .
Système du suiveur solaire
Notre idée est d’utiliser une
plaquette sur laquelle nous mettrons 2
paires de photodiodes. Considérons par
exemple la paire de photodiodes sensée
commander l’azimut, la commande de
l’élévation fonctionnant sur le même
principe.
Figure 1
Les deux photodiodes sont disposées de part et d’autre de la plaque et sont sensées
renvoyer en sortie deux valeurs de tensions fonction de l’intensité lumineuse
qu’elles reçoivent. Ensuite, ces deux tensions seront comparées à l’aide d’un
amplificateur opérationnel. Deux cas se présenteront alors : si le potentiel d’une
photodiode est supérieur au potentiel de l’autre photodiode, un petit moteur
tournera dans un sens et sinon, il tournera dans l’autre sens. Une fois l’égalité des
potentiels atteinte, le moteur s’arrêtera de tourner et la plaque sera alors au bon
« azimut ».
4
III. Conception de la maquette
Les étapes de conception du circuit
Nous devons donc réaliser un suiveur solaire sur 2 axes capable d’optimiser
l’énergie lumineuse reçue en se positionnant de telle sorte que les rayons solaires
arrivent en incidence normale. La conception de notre système se décompose en
plusieurs étapes :
Etape 1
On place 2 paires de photodiodes comme indiqué figure 1 (page précédente). Dans
tout ce qui suit, nous indiquerons que la démarche concernant les photodiodes
destinées à l’azimut, la démarche pour les photodiodes commandant l’élévation
étant la même. Un amplificateur opérationnel bouclé avec une résistance sur sa
patte – (et la patte + allant à la masse) en série avec la photodiode, permettra
d’amplifier le signal dans une plage de tension plus observable (montage cidessous).
Nous prendrons une résistance de
4.7MΩ, ce qui signifie que le signal
d’entrée sera multiplié par 470000 en
sortie.
Etape 2
A partir de deux photorésistances, on mesure et observe la tension en sortie du
montage qui est différente selon la luminosité. Comme nous allons faire notre
expérience dans le laboratoire, il faut que les photodiodes ne reçoivent que la
lumière du néon dont la fréquence vaut 50Hz. Nous introduirons donc un filtre
passe-bas du 1er ordre en sortie du montage précédent. La fréquence de coupure
devra de l’ordre de 50Hz donc f0=1/(2πRC)=50Hz. Compte tenu du lot de
résistances et condensateurs à disposition, nous prendrons des condensateurs de
47µF et des résistances de 68Ω.
5
Etape 3
Désormais, les tensions renvoyées par les photodiodes doivent être
soustraites l’une à l’autre pour comparer cette différence à la valeur 0 afin de
savoir quelle photodiode reçoit la plus grande intensité lumineuse.
Pour ce faire, nous
allons placer un montage
soustracteur qui nous
fournira la différence
entre l’entrée E1 (Tension
renvoyée
par
une
photodiode) et l’entrée E2
(Tension renvoyée par
l’autre photodiode).
Nous utiliserons des résistances de 12kΩ partout.
Une fois la différence E2-E1 obtenue, nous plaçons un comparateur avec la
patte – directement connectée à la masse afin de connaitre le signe de cette
différence et donc de savoir quelle photodiode a la plus grande intensité
lumineuse.
Etape 4
Maintenant que nous connaissons quelle photodiode reçoit le plus de
lumière, il nous reste à insérer un système permettant d’avoir la même
intensité reçue par les deux photodiodes couplées. Pour cela, nous allons
introduire 2 moteurs : l’un pour les photodiodes destinées à l’azimut et un
autre pour celles destinées à l’élévation. Ces moteurs, placés à la sortie des
comparateurs, traduiront le signe de la différence de E2 par E1 : si ce signe est
positif, le moteur tournera dans un sens et vice versa. Dans le cas où les
potentiels E1 et E2 sont égaux, le moteur ne tournera pas.
6
Etape 5
Pour que les moteurs puissent faire tourner la plaque modélisant le panneau
solaire, il faut trouver un système entrainant le tout.
Dans l’idéal, notre
idée
serait
de
mettre sous le
panneau une sorte
de boule percée en
bas et à droite
reliée à deux tiges
(modifiant
l’azimut
et l’élévation) entrainées chacune par un moteur. Bien que l’idée semble
simple, la fabrication et la réalisation d’un tel mécanisme pourrait s’avérer
être assez complexe compte tenu du matériel à disposition (et de nos
compétences en bricolage). Nous réfléchissons donc à un autre dispositif en
cas d’impossibilité de réaliser le précédent.
Schéma du circuit complet
Tel est le schéma du circuit complet pour
la partie commandant l’azimut (la
partie commandant l’élévation est
exactement la même).
7
IV. Matériel et expérience
Principal matériel utilisé
Pour mener à bien notre expérience nous avons besoin de pièces spécifiques.
Tout d’abord, nous avons besoin de 4 photodiodes.
Ces composants sont des semiconducteurs capable de transformer
l’énergie
optique
en
énergie
électrique. La photodiode émet un
courant continu proportionnel à
l'intensité lumineuse qu'elle reçoit.
Ce courant est ensuite converti en
tension via un amplificateur de
mesure.
Nous avons ensuite besoin de 8 amplificateurs opérationnels.
Nous avons opté pour des TL084
(Texas Instruments©) car c’est un
composant que nous avions déjà
utilisé lors de nos études et que nous
connaissons ses caractéristiques
par conséquent.
A l’heure actuelle, nous ne savons pas quels moteurs vont nous être fournis
par le laboratoire. Cependant, dans l’idéal, il nous faudrait utiliser des
moteurs 15V. En effet, nos amplificateurs opérationnels sont saturés à 15V. Il
nous faut par ailleurs trouver des tiges métalliques sur lesquelles seront fixés
les moteurs afin de faire tourner l’ensemble.
8
Expérience
Après avoir branché le tout et alimenté la plaque, nous devrions utiliser une
source lumineuse que nous pointerons vers une partie spécifique de la
plaquette. Celle-ci devra alors se placer dans l’axe vers lequel pointe la
lumière, à la manière d’un panneau solaire mobile.
V. Réalisation
Mise en route et familiarisation avec le matériel
Avant
de
commencer
toute
expérience, il nous a fallu un certain temps
pour nous habituer et composer avec le
matériel
à
notre
disposition.
Les
alimentations symétriques (-15V +15V)
étant introuvables, nous avons dû pour
alimenter nos amplificateurs opérationnels
utiliser 2 générateurs comme celui de la
photo ci-contre en prenant soin de vérifier
la tension envoyée à l’aide d’un
oscilloscope et en inversant les fils « + » et
« - » de telle sorte à obtenir une tension de – 15V, nécessaire au
fonctionnement des AO.
Cette étape étant faite, nous avons ensuite testé le bon fonctionnement de nos
photodiodes. Celles-ci comportant 3 pattes, il nous a fallu trouver quelles
étaient les pattes à brancher, et dans quel sens. Pour ce faire, nous avons à
l’aide d’une sonde reliant l’oscilloscope de la photodiode regardé comment
variait la tension en fonction de l’intensité lumineuse que la photodiode
recevait. Lorsque la tension augmentait et que nous rapprochions la
photodiode de la lumière, cela signifiait qu’elle était dans le bon sens.
9
Amplification
Maintenant que nous savons que nos photodiodes fonctionnent, il nous faut
amplifier la tension en sortie pour que celle-ci soit mieux observable. En effet,
lorsque nous l’approchons au plus près de la lampe, la tension observée ne
dépasse à peine les 400mV et nous voudrions dans l’idéal observer quelques
V.
Pour ce faire, nous avons apposé en sortie
des photodiodes le montage amplificateur
ci-contre. La valeur de la tension en sortie
vaut alors quelques Volts et peut aller
jusqu’à 13.8V, valeur de la saturation de
l’amplificateur opérationnel utilisé. Nous
avons en outre observé que la tension en
sortie du montage était négative. C’était
prévisible car le montage amplificateur a pour fonction de transfert
=-R
avec R la valeur de la résistance utilisée (pour nous 4.7MΩ).
Nous avons ensuite essayé le montage amplificateur avec une autre
photodiode en plaçant celle-ci sur le coté opposé de la plaquette et il s’est
avéré que le montage ne fonctionnait pas. Nous avons donc placé la
photodiode juste à coté de la précédente et le montage s’est mis à marcher.
Nous avons donc tester la plaquette entière pour nous assurer qu’elle
fonctionnait bien partout et c’était le cas. En refaisant le montage, celui-ci à
finalement marché et nous avons conclu que nous avions mal enfoncé les fils
dans la plaquette, ces derniers étant assez difficiles à faire rentrer dans les
trous.
10
Soustracteur/Comparateur
Par soucis de place sur notre plaquette (72cm2), nous avons dans un premier
temps décidé de ne pas mettre les montages passe-bas destinés à ne laisser
passer que la lumière émise par la lampe .Ceci étant, les signaux de sortie
étaient peu bruyants, donc les résultats s’avèrent corrects.
Nous passons donc directement aux montages soustracteur et comparateur.
Ces derniers n’ont
globalement
pas
posé de problèmes
majeurs si ce n’est
qu’il était assez
difficile de faire les
branchements pour
des questions
d’espace et de proximité entre les ports de l’AO.
En sortie du montage, la tension est soit positive, soit négative selon la
photodiode qui reçoit le plus d’intensité lumineuse.
Difficultés
A ce stade, nous avons donc réussi à faire fonctionner le montage comparant
la tension renvoyée par chacune des photodiodes, et donnant en sortie celle
qui reçoit le plus de lumière. En voulant faire ce montage pour le 2 e couple de
photodiodes, nous nous sommes rendus compte qu’une photodiode ne
marchait plus : une de ses pattes s’était cassée à force de
branchements/débranchements et torsions à répétition. Nous avons alors
chercher dans tous les tiroirs du laboratoire et nous avons finalement trouvé
quelques photodiodes qui marchaient très bien. Nous les avons donc utilisé
pour la 2e partie du montage qui, lui aussi fonctionnait bien.
11
Alors que les montages fonctionnaient bien, nous avons décidé d’intercaler
les filtres passe-bas afin que les photodiodes ne reçoivent que la lumière issue
des néons de fréquence de 50 Hz. Cependant, nous nous sommes vite rendu
compte qu’il n’y avait pas assez de place pour insérer, en plus du montage
précédent, 4 filtres passe-bas. Après avoir enlevé les filtres et remis tout le
montage comme précédemment, nous nous sommes rendu compte qu’il ne
marchait plus. Après avoir longuement cherché d’où venait l’erreur, nous
avons décidé de refaire entièrement le montage.
Cette fois-ci, pour gagner en lisibilité,
nous avons choisi – compte tenu du
nombre de couleurs de fil – d’adapter
un code couleur en prenant par exemple
tous les fils destinés au montage
amplificateur en jaune, tous ceux destinés
au comparateur en vert etc…
De plus, comme nous avions déjà fait
plusieurs fois les montages et que nous savions la place qu’il nous fallait,
nous avons essayé de placer les éléments plus intelligemment de sorte que le
montage paraisse plus compact et plus clair, à la fois pour nous et pour que
quelqu’un d’autre qui découvre notre montage puisse s’y retrouver.
Le montage fonctionne à nouveau et nous pouvons désormais nous intéresser
au dispositif suivant.
Montage à LEDs
Nous avions initialement prévu d’installer un mécanisme à deux moteurs
relier à deux tiges permettant de faire pivoter la plaquette et à placer celle-ci
en face de la source lumineuse. Mais compte tenu du manque de matériel à
notre disposition, nous avons dans un premier temps opté pour un système
lumineux qui informerait l’utilisateur de quelle photodiode est la plus
éclairée.
12
Ainsi, nous décidons d’effectuer une petite installation à l’aide de LEDs
lumineuses, l’une s’allumant lorsque la tension en sortie est positive et l’autre
lorsque la tension est négative.
Les LEDs fonctionnant avec un courant de 20mA, une tension de 2V et étant
alimentées par 15V, un calcul élémentaire nous permet de conclure qu’il nous
faudrait une résistance de 650Ω pour que celles-ci émettent une lumière bien
visible. N’ayant pas à disposition de cette valeur de résistance, nous en avons
prises de 1kΩ. Ce montage fonctionne bien : lorsque la lumière est éteinte,
toutes les LEDs sont allumées car elles reçoivent la même intensité lumineuse
et lorsque l’on éclaire une photodiode en particulier, c’est la LED qui y est
associée qui s’allume.
Moteurs
Nous n’avons à notre disposition, qu’un seul moteur qui fonctionne et qui
pourrait être inséré à notre montage. Après l’avoir testé indépendamment sur
une alimentation continue, nous l’avons inséré en sortie du montage et avons
constaté qu’il tournait dans un sens ou dans un autre selon si une photodiode
recevait plus de lumière que l’autre ; cela est dû au fait qu’après le
comparateur, la tension en sortie peut être positive ou négative (ou nulle
mais dans ce cas, le moteur ne tourne pas). Si la tension est positive, le
moteur tourne dans un sens, et sinon, il tourne dans l’autre sens.
13
VI. Résultats en images
Tout d’abord, voici la maquette dans sa version finale :
Les 4 photodiodes sont numérotées et associées à la LED qui porte le même numéro. Ici, la plaque n’est pas encore
alimentée.
Nous alimentons ensuite le circuit tout en laissant une lumière éteinte, c'est-àdire que les 4 photodiodes devraient recevoir la même intensité lumineuse :
Les 4 LEDs sont
toutes allumées, ce
qui va de pair avec
ce que nous venons
de dire.
14
Désormais, nous allumons la lampe en la pointant vers deux photodiodes en
particulier :
Ici, ce sont les
photodiodes 2 et 3
qui sont les plus
éclairées comme on
peut le voir. Par
conséquent, ce sont
les LEDs 2 et 3 qui
s’allument,
les
autres
restant
éteintes.
Pointons désormais la lampe dans d’autres directions :
Les photodiodes 1 et 3
étant les plus éclairées, ce
sont les LEDs 1 et 3 qui
s’allument uniquement.
Les photodiodes 1 et 4 sont les
plus éclairées…
15
Et
enfin,
les
photodiodes 2 et 4
sont
les
plus
éclairées…
VII. Conclusion
Ce projet a été particulièrement intéressant en cela qu’il nous a permis de
travailler avec des outils différents de ceux dont nous disposons à l’ENSEA
(Voltmètres, alimentations, fils, oscilloscope…) et aussi de bien nous rendre
compte qu’il fallait, en plus d’être patient et minutieux, procéder étape par
étape, bloc par bloc et qu’il fallait régulièrement faire des mesures pour
vérifier que le montage fonctionne à chaque étape.
Nous tenons à remercier Giacomo Napoli pour son aide précieuse ainsi que
Salvatore Monaco pour nous avoir permis de mener à bien ce projet.
16
Téléchargement