NPO60 BD web - Centre Communautaire de Neuilly-sur

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N°60
MARS 2017
PESSA’H 5777
PUBLI-RÉDACTIONNEL
Nouveau Monde DDB Toulouse © DR - Pixteur.com - Visiolab - Photos non contractuelles.
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d e
v o u s .
Neuilly Paris Ouest
Sommaire
Message du Président............................................................................ 4
Mot de la rédaction....................................................................... 6
10
Message du Rabbin. ................................................................................ 8
Vie juive
Avec une main puissante, par David Saada................................................. 10
Latifa ibn Ziaten, un combat pour la paix et la tolérance,
par Richard Prasquier............................................................................... 12
Aimer Jérusalem, Paris et Neuilly, par le Docteur Roland Behar...................... 13
PRESCRIPTIONS PESSA’H.......................................................................... 14
David Saada
POUVOIR DE VENTE.................................................................................. 16
Dates et horaires à retenir................................................................ 17
12
Centre Communautaire..................................................................... 20
Actualités
Marché de ‘Hanouka................................................................................
Chorale Robert et Suzanne Meyers.............................................................
Rencontre avec les jeunes de l’O.P.E.J., par Lise Leszczynski..........................
B.P.Y. : la jeunesse fait la différence !, par Daniel Lumbroso...........................
Association MORIAL, par Serge Dahan.......................................................
Action Sociale Ancelle : célébration de la Bat Mitsva, par Caroline Atlani
et Georges Amaraggi...............................................................................
GAN Neuilly Ancelle, par Myriam Pizzo.....................................................
28
28
30
31
32
34
36
Richard Prasquier,
Président d’Honneur
du Crif, Président
du Keren Hayessod France
Le Coin de la HALAKHA
Le judaïsme face au don d’organes post mortem : « Tu choisiras la vie ! »,
par le Rabbin Michaël Azoulay.................................................................. 38
Tribune libre
46
Crise ou fin de régime ?, par Philippe Meyer............................................... 40
Jeunesse
Népal, Berceau d’un pèlerinage humanitaire, par Rudy Atlani....................... 42
Coin Lecture
à la découverte de « Romain Gary s’en va-t-en guerre »
et « Les Sœurs Weiss », par Lise Leszczynski................................................ 44
Carnet..................................................................................................... 45
Bernard Brajzblat
Hommage
Succession à l’office de Min’ha hivernal, par Bernard Brajzblat..................... 46
Paris
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Ouest
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Le magazine de la Communauté juive de Neuilly/Seine
12, rue Ancelle - 92200 Neuilly/Seine
Tèl : 01 47 47 78 76
Directeur de la Publication : Philippe Besnainou
Rédacteur en Chef : Pascal Karsenti
Secrétaire de rédaction : Emmanuelle Allouche
Edition Régie publicitaire : SAB Print
Tél. : 01 30 25 25 57
Conception graphique / Impression : SAB Print
N°60 • Mars 2017
3
Neuilly Paris Ouest
Message du Président
Philippe Besnainou
Président de la communauté
ACIP Neuilly-Ancelle
S
emaine après semaine, notre communauté de Neuilly ne cesse de se développer. Outre le programme culturel et éducatif toujours plus riche proposé
par le Centre communautaire, outre les cours de grande qualité dispensés
dans le cadre de la Maison d’Etudes Juives de Neuilly (AMEN), outre les nombreuses célébrations de tous les moments clé de la vie juive qui se déroulent
dans notre synagogue, outre les activités que nous proposons à notre jeunesse,
et notamment le Talmud Tora et le Gan qui connaissent un succès important, nos
offices accueillent Chabbat après Chabbat de plus en plus de fidèles, attirés par la
chaleur, la vitalité et la diversité de notre communauté.
Cette diversité est une richesse inestimable. Elle a toujours constitué l’ADN de
notre communauté, et construit aujourd’hui notre avenir et celui de nos enfants.
Elle explique pourquoi chacun d’entre nous se sent aussi bien dans notre communauté en pouvant y vivre pleinement notre judaïsme, fidèle à nos origines, notre
histoire et nos traditions.
CONTACTS
Pour contacter la synagogue :
Secrétariat au 01 47 47 78 76, ouvert de 9h à
16h lundi, mardi, jeudi, de 9h à 12h le mercredi
et de 9h à 12h30 le vendredi.
Le Rabbin Michaël AZOULAY reçoit sur rendez-vous.
• Par
mail : [email protected]
• Site
de la synagogue :
http://www.synaneuilly.com
• Adresse
: 12, rue Ancelle 92200 Neuilly-sur-Seine
Pour contacter le Centre Communautaire :
• Adresse
: 44 rue Jacques Dulud
92200 Neuilly-sur-Seine
• Par
tél : 06 43 72 64 25/09 54 38 37 92
• Par
mail : [email protected]
http://www.ccjc-neuilly.com
Si vous souhaitez recevoir notre newsletter
et la lettre du rabbin, n’hésitez pas à nous
envoyer votre adresse mail.
Pour contacter le Gan de Neuilly
rue Jacques Dulud
92200 Neuilly-sur-Seine
• Par
tél : 09 53 22 65 90 Myriam Pizzo,
directrice
• Par
mail : [email protected]
• Adresse
: 44
Consistoire : 17, rue Saint-Georges 75009 Paris
Tél : 01 40 82 26 26
site : http://www.consistoire.org
Site des Eclaireurs Israélites de France :
http://www.njcmania.com
Mail groupe local : g [email protected]
[email protected]
4
N°60 • Mars 2017
Nous sommes tous attachés à faire vivre et à accompagner cette diversité en
garantissant tous les moyens pour lui permettre de s’exprimer le mieux possible.
La coexistence de tous nos différents offices du Chabbat en est le plus bel exemple.
A côté de l’office à la synagogue qui fédère de plus en plus de fidèles, l’office hebdomadaire au centre communautaire ne cesse de se développer, et je tiens en
mon nom personnel et au nom de toute la communauté à souhaiter la bienvenue
au nouveau ‘hazan Michaël Dahan qui nous a rejoints et en assure désormais la
conduite pour notre plus grand plaisir. Et il faut également citer ici le très bel office
achkenaze qui se déroule tous les mois, qui attire de plus en plus de monde, qui fait
vivre une prière qui s’inscrit dans l’histoire et les racines mêmes de notre communauté, et qui mérite d’être soutenu et de se tenir encore plus souvent. Enfin, comment ne pas nous réjouir du succès des offices pour les jeunes organisés régulièrement pour les tout petits et pour les plus grands, et qui permet tout simplement
de construire l’avenir de notre communauté. C’est la fierté et l’honneur de notre
communauté de pouvoir proposer à nos fidèles ces différents offices qui en sont
l’âme et le cœur, grâce au travail inlassable de notre rabbin, de nos permanents
et de nos bénévoles.
Comme l’indiquait récemment le Président du Consistoire, Joël Mergui, qui passait un Chabbat avec nous, c’est cette diversité du judaïsme, dans le respect de
chacun, dans l’unité et dans la solidarité, qui fait la force de notre communauté
de Neuilly et plus globalement du peuple juif. Dans une société qui doute, à l’approche d’échéances électorales majeures pour notre pays et à hauts risques pour
nous tous, citoyens français juifs, cette diversité constitue notre meilleure réponse.
C’est fort de ce judaïsme riche de ses racines diverses que nous devons dire non
aux extrémistes de droite comme de gauche qui sont aux antipodes de ce que nous
sommes, de notre éthique, notre morale et notre histoire. à tous ces fomenteurs
de haine qui menacent notre avenir, nous rappelons que nous sommes fiers d’être
juifs et des valeurs que le judaïsme véhicule, fiers de porter ce judaïsme hérité de
nos parents, venu des âges lointains et plus vivant que jamais, fiers de le transmettre à nos enfants pour qu’il continue de vivre et de contribuer à une société
apaisée.
‘Hag Pessa’h Cacher Vésamea’h.
Neuilly Paris Ouest
Mot de la rédaction
Pascal Karsenti
Administrateur de la communauté ACIP Neuilly Ancelle
N
ous voilà déjà arrivés aux fêtes de
Pessa’h. Dans ce numéro, le Rabbin
M. Azoulay nous explique comment le
rite de Pessa’h passe par la transmission visuelle,
à travers les aliments symboliques de la soirée
pascale, et plus généralement que l’éducation
juive est beaucoup plus visuelle que verbale.
Pourquoi a-t-il fallu dix plaies administrées avec
« une main puissante » étalées sur une année et
non pas neuf ou onze ou simplement une seule,
c’est ce que nous enseigne le texte de M. David
Saada. En effet, il fallait faire sortir les enfants
d’Israël d’Egypte, mais aussi faire sortir les traces
de l’Egypte du dedans des enfants d’Israël.
M. Richard Prasquier, Président du Keren
Hayessod France, nous retrace le parcours de
Mme Latifa ibn Ziaten, que notre communauté
a reçue le chabbat 24 février dernier.
Mme Latifa ibn Ziaten est devenue une icône de
la République, consacrant sa vie à l’éducation et
la citoyenneté des jeunes des cités, suite à l’assassinat de son fils Imad, maréchal des logis chef
lors de la tragédie de Montauban.
Toujours dans la rubrique « Vie Juive », avec
notre fidèle, le Docteur Roland Béhar, vous
découvrirez à travers son poème intitulé, Jérusalem, Paris, Neuilly, ce bouquet d’étincelles qui
scintille dans le ciel.
Vous retrouverez bien sûr tous les renseignements concernant les fêtes de Pessa’h 5777, avec
les prescriptions concernant le ‘hamets, et le
pouvoir de vente de votre ‘hamets.
Dans la rubrique dates et horaires à retenir,
figurent les différentes célébrations de fin avril à
fin mai avec notamment les 50 ans de la réunification de Jérusalem, lors de laquelle notre communauté organise un voyage à Jérusalem, afin
de participer aux nombreuses festivités organisées sur place, du mardi 23 au dimanche 28 mai
2017. Des renseignements plus précis sont disponibles auprès du secrétariat.
N’oubliez pas de réserver vos places, pour le
concert exceptionnel de Gilbert Montagné au
profit de notre GAN Neuilly Ancelle, l’école
Maternelle Marianne Picard, le lundi 15 mai 2017.
Dans le cadre de la campagne annuelle
de cadeaux de ‘Hanouka pour les enfants
6
N°60 • Mars 2017
défavorisés, cette année, le CCJC, sous l’impulsion de sa directrice Laurence Faibis Jakubowicz
et du BPY, s’est tourné vers les adolescents
de l’OPEJ de Rueil Malmaison, à l’origine une
Maison prenant en charge les enfants orphelins
juifs de parents déportés.
La sauvegarde et la transmission de l’histoire
du peuple juif et plus précisément des Juifs
d’Algérie se fait à travers MORIAL, une association aujourd’hui présidée par notre fidèle
M. Serge Dahan, qui vous fait partager l’envie de
mieux connaître la mémoire des Juifs d’Algérie.
Notre très cher rabbin, Michaël Azoulay, nous
éclaire sur la question du don d’organes du point
de vue du judaïsme. Vous verrez qu’il existe deux
visions des choses, mais comment accepter de
recevoir un organe de son vivant et selon certaines autorités religieuses ne pas être autorisé à
faire don de ses organes après sa mort.
Vous pourrez voyager au sein d’un pays les plus
pauvres du monde, le Népal, et vous apercevoir
qu’à Katmandou, il y a un centre ‘Habad qui peut
vous accueillir, comme vous le raconte notre
jeune fidèle Rudy Atlani, à travers son périple de
3 jours.
Dans la vie de notre communauté, nous rendons
hommage à M. Bernard Brajzblat qui a rendu
possible avec d’autres fidèles, la mise en place
de l’office de min’ha de 13h30 pendant les 5 mois
d’hiver, et cela depuis 1993. Nous lui souhaitons
que des bonnes choses dans sa nouvelle vie,
puisqu’il fait son aliya.
Dans la rubrique Tribune Libre, M. Philippe
Meyer, nous fait part de son point de vue sur les
enjeux de l’élection présidentielle du 7 mai prochain, alors crise ou fin de régime ?
Pour ce numéro de Pessa’h, Mme Lise Leszczynski, nous conseille deux livres, l’un écrit par
Laurent Seksik, « Romain Gary s’en va-t-en
guerre », qui retrace l’enfance et l’environnement
familial d’un certain Roman Kacew, petit garçon
juif né à Wilno (Vilnius).
Dans le second ouvrage, Naomi Ragen, nous
dépeint la vie des femmes ‘Haredi dans son nouveau roman « Les sœurs Weiss ».
Bonne lecture et bon Pessa’h à tous.
Neuilly Paris Ouest
Message du RABBIN
Rabbin Michaël Azoulay
«
Et lorsque vos enfants vous diront :
« Que signifie pour vous ce rite ? »
(Exode 12, 26).
L’auteur de la Haggadah de Pessa’h a vu dans
ce verset la question posée par le méchant »,
l’un des quatre enfants y figurant, car il s’est
exclu lui-même de la collectivité. La réponse
lui est donnée dans le verset suivant :
« Tu donneras alors cette explication à ton
fils : « C’est dans cette vue que l’Eternel a agi
en ma faveur, quand je sortis de l’Egypte. »
(Exode 13, 8).
Commentaire de Rachi (Rabbi Chlomo Yits’haki,
1040-1105) :
« On nous indique une réponse à donner au
fils « méchant », en lui disant : L’Eternel a fait
POUR MOI, et non pour toi. Si tu y avais été, tu
n’aurais pas été digne d’être délivré. »
Curieusement, l’auteur de la Haggadah opte
pour une réponse à l’enfant qui ne sait pas
questionner, qui est identique à celle faite à
l’impie : « … c’est dans cette vue que l’Eternel
a agi en ma faveur, quand je sortis d’Egypte. »
Le rabbin Samuel Jacob Rubinstein (18881964) s’interroge à la fois sur cette forme de
stigmatisation de ce pauvre enfant privé de
toute éducation juive au point d’être même
incapable de poser la question vague du tam
(« simple »), « qu’est ceci ? », et sur la possibilité même qu’un tel enfant existe au sein
du peuple juif, peuple du questionnement par
excellence.
Rubinstein, s’exprimant dans le contexte de
la célébration des bar mitsvah à une époque
où, dans le Paris de l’après-guerre, l’ignorance
du judaïsme était largement répandue, estime
que ce n’est pas l’enfant qui est ici incriminé,
mais ses parents qui ne mènent pas une vie
juive susceptible d’imprégner leur enfant. A
cette époque, Rubinstein déplore que la bar
mitsvah ne soit que synonyme de fête, le sens
religieux et moral de l’événement étant totalement absent des préoccupations parentales.
Fort heureusement, nous n’en sommes plus là
de nos jours, mais son analyse sur la fréquente
inadéquation entre l’événement et le vécu juif
à la maison ne demeure-t-elle pas pertinente ?
Il illustre son propos par l’exemple des tefillin
(« Phylactères »), ce commandement d’une si
grande importance, dont l’une des occurrences
suit le verset qui évoque l’enfant « qui ne sait
que poser une question vague » (Rachi sur
Exode 13, 14). Comment un fils qui ne voit pas
son père l’accomplir régulièrement pourrait-il
être incité à l’accomplir lui-même ?
On ne répétera jamais assez que l’éducation
juive est beaucoup plus visuelle que verbale.
Ce que l’on voit marque plus que ce que l’on
dit. La soirée pascale, moment idéal de transmission, n’en offre-t-elle pas la preuve, si riche
d’éléments et d’aliments symboliques pour
piquer la curiosité des plus jeunes comme des
moins jeunes ?
On pourrait ajouter que de nombreux bar
mitsvah désertent la synagogue, voire plus largement la communauté, après la célébration
de leur accession à l’âge de l’accomplissement
des commandements. Mais peut-on les en blâmer si leurs parents ne les y ont pas habitués
avant et après le dit événement, qui ne devrait
pas constituer une fin en soi mais un début ?
Et notre rabbin de s’émerveiller que l’un de
ses discours ait pu sensibiliser le père d’un bar
mitsvah, au point qu’il s’engage à ce que son
fils continue à poser chaque jour ses tefillin,
à venir avec son fils à la synagogue certains
jours de chabbat, et que son fils assiste à des
cours de Torah.
En un mot, le rêve de tout rabbin qui ose se
l’avouer…
Bonnes fêtes de Pessa’h !
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N°60 • Mars 2017
Neuilly Paris Ouest
Vie juive
Avec une main puissante
Par David Saada
L
a question qui
s’impose pour le
soir du seder propice aux interrogations est 
: pourquoi
a-t-il fallu dix plaies
administrées selon
l’expression de la
Torah « avec une main puissante » ?
Dieu aurait pu tout aussi bien châtier
le Pharaon par une seule frappe ou par
tout autre moyen ! Le Midrach nous
enseigne que les plaies ont été administrées sur une année entière. Il s’écoulait
donc un temps assez long entre chacune. On peut penser que la multiplication des frappes et leur étalement dans
le temps avait un but « pédagogique ».
Le Rav de Satmar a fait remarquer
dans un de ses ouvrages1 que l’expression courante « Yetsiath Mitsraïm », ne
signifiait pas en toute rigueur grammaticale « Sortie d’Egypte », mais Sortie de
l’Egypte ! Comme si c’était l’Egypte qui
devait sortir de quelque part !! La formule correcte aurait dû être Yetsiah mi
Mitsraïm. On comprend ainsi que le but
de Dieu (YHVH) était non seulement de
faire sortir les enfants d’Israël d’Egypte,
mais aussi de faire sortir l’Egypte du
dedans des enfants d’Israël. Deux cent
dix ans d’exil, d’oppression, d’esclavage,
avaient laissé des traces profondes dans
la psyché des Hébreux. Les plaies étaient
destinées certes à venir à bout de l’obstination de Pharaon. Mais il fallait surtout
que les enfants d’Israël apprennent à se
distancier de leurs maîtres, à ne plus en
avoir peur, à se rendre compte enfin que
leur toute-puissance n’était qu’illusoire.
Cette prise de conscience ne pouvait
bien évidemment se produire de manière
immédiate. Il fallait, pour la susciter,
faire preuve de pédagogie, et inscrire la
démarche dans le temps. C’est la prise
de conscience progressive des enfants
d’Israël de leur spécificité par rapport à
la civilisation égyptienne qui a fait d’eux
un peuple apte à la liberté. Cette explication est sans doute satisfaisante, mais
elle ne nous permet pas de comprendre
10 N°60 • Mars 2017
la nécessité de procéder en dix étapes.
Pourquoi pas neuf ou onze ?
Le Sfat Emet2 répond à la question de
manière lapidaire, en nous livrant une
des fulgurances dont regorgent ses commentaires de la Torah :
« Car la sortie d’Egypte était la réparation (tikoun) de l’œuvre du commencement, et tout ce qu’on trouve dans
les dix plaies répare les dix paroles
(maamaroth), et après cela devient
les dix paroles (dibroth). »
Le Sfat Emet met en relation les dix
plaies avec d’une part les dix Paroles
divines par lesquelles le monde a été
créé, et d’autre part avec les dix Commandements du Sinaï. De manière a
priori surprenante, il nous indique que
les dix Paroles créatrices devaient être
« réparées ». Il faut s’interroger sur ce
que cette affirmation signifie. Puis,
poursuit le Sfat Emet, cette réparation
conduit aux dix Commandements du
Sinaï. La concision de cet enseignement
le rend particulièrement obscur. Nous
allons tenter de le comprendre.
Rétrécissement spirituel
Ce que la Tradition appelle les dix
maamaroth sont les énoncés qui commencent par l’expression « VaYomer
Elokim », « Dieu dit », et se poursuivent
par l’appel divin à la mise en place un
nouvel élément de la Création. Il y a ainsi
neuf fois « Dieu dit » dans le texte consacré à l’œuvre du commencement, mais
il faut y ajouter le premier mot, Beréchith, qui est aussi considérée comme
une parole créatrice. Les dix maamaroth
constituent ensemble l’infrastructure
spirituelle du monde, qui supporte le
monde matériel et influe en permanence
sur lui. L’Homme, créé par la dernière des
dix Paroles, est la résultante de toutes
les étapes qui l’ont précédé. Il inclut en
lui tous les mondes, et a donc le pouvoir
d’exercer sur eux une influence positive
ou négative.
Les six jours de la Création étaient la
réparation de l’état de tohou vavohou
dans lequel se trouvait la terre au début
de la Création. La Bible du Rabbinat traduit le terme tohou vavohou par solitude
et chaos. « Au commencement, Dieu créa
le ciel et la terre, la terre était solitude et
chaos etc. »3 Le tohou est caractérisé par
un éloignement maximal de la Présence
divine. C’est un monde où le niveau de
conscience de l’unité divine est quasiment inexistant, un monde éclaté en
individualités qui n’aspirent qu’à persister dans leur être. C’est, pourrait-on dire,
le monde où l’égo est la valeur première.
L’enfermement dans l’égo, la « solitude », conduit à un monde fait d’antagonismes, le « chaos ». L’être se constitue
comme un écran opaque, fermé à la Présence divine. L’apparition d’Adam devait
marquer l’achèvement de la réparation
du tohou initial. Adam se caractérise en
effet par une conscience de soi ouverte
de manière optimale à la conscience du
Nom. Sa faute a eu malheureusement
pour effet d’enclencher un processus de
fermeture de l’être à la Présence divine
et de régression de la Création vers l’état
archaïque du tohou. Le récit des générations du Déluge et de Babel est une allusion à ce processus. L’Egypte, haut lieu de
l’idolâtrie, du rejet du Nom, de la magie,
était l’endroit du monde où la régression spirituelle avait atteint un point
extrême. Son nom, Mitsraïm – littéralement « étroitesses » - est une allusion à
ce rétrécissement de la stature spirituelle
de l’Homme. En dépit de manifestations
extérieurement brillantes, l’Egypte idolâtre était le cul de sac de l’Humanité, où
les opacités du tohou, étaient particulièrement épaisses.
Une dynamique d’élargissement
spirituel
Les plaies, en visant l’anéantissement de
l’égo du Pharaon, cherchaient à briser les
opacités qui, séparant l’Homme de Dieu
(YHVH), avaient ainsi affaibli la vitalité
dont étaient porteuses les dix Paroles
créatrices. Dix plaies, dix frappes « avec
une main puissante », pour libérer de leur
occultation les dix Paroles du commencement. Nous avons ainsi la réponse à
la question posée : pourquoi dix plaies ?
Mais l’enseignement du Sfat Emet va
beaucoup plus loin. Il nous apprend que
la sortie d’Egypte n’est pas seulement le
moment historique de la naissance du
peuple d’Israël. C’est aussi un événement
de portée universelle. Le monde détérioré
des dix maamaroth a été engagé dès ce
moment dans un processus de renouvellement, de libération de la vitalité de la
Création toute entière.
Mais ce renouvellement ne suffit pas. Il
faut le préserver, le protéger contre les
régressions éventuelles. Il faut que la
vitalité libérée par l’effondrement des
opacités de l’Egypte puisse garder sa
force. La sauvegarde des acquis de la sortie d’Egypte c’est la Torah, contenue dans
les dix Enoncés du Sinaï.4 C’est pourquoi
le Sfat Emet évoque les dix Commandements dans le prolongement des dix
plaies. Les commandements de la Torah
relient en effet en permanence l’Homme
à la Présence divine, et empêchent les
opacités de reprendre une vigueur excessive. La Torah permet de poursuivre
l’élévation de la stature spirituelle de
l’Homme. Sans la Torah et les mitsvoth,
l’être se ferme à la Présence divine. On
voit ainsi la complémentarité entre les
dix plaies et les dix Commandements.
Alors que les plaies libèrent des forces
régressives du tohou par leur destruction, la Torah parachève la libération par
le développement des forces de progrès
moral et spirituel, jusqu’à la réalisation
ultime du Projet divin.
ment ultime du projet du Nom, c’est-àdire l’aboutissement messianique de la
Création. Le chemin sera certes long et
difficile, mais la dynamique positive est
engagée.
En reliant les dix plaies d’Egypte d’une
part à l’origine du monde et d’autre part
à sa finalité, le Sfat Emet fait de cette
révélation du Nom avec une « main
puissante » que furent les plaies, le pivot
de l’Histoire. La libération de l’Egypte
n’est pas seulement celle du peuple
d’Israël, elle préfigure la libération de
toute l’Humanité.
De la Création du monde à l’Egypte pharaonique, le monde a subi un processus
de rétrécissement spirituel. A partir de
la sortie d’Egypte et du don de la Torah,
qui est sa suite nécessaire, la Création
connaît une dynamique « d’élargissement » irréversible vers l’accomplisse-
1. Rav Yoel Teitebaum VaYoel Moché
2. Sfat Emet Paracha Vaera 5636
3. Genèse 1, 2-3
4. Cf. l’aphorisme des Pirké Avoth : « Ne lis pas
[que l’écriture divine était] gravée (harouth)
sur les tables de pierre, mais [que cette écriture
était porteuse de] liberté (hérout). »
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N°60 • Mars 2017 11
Neuilly Paris Ouest
VIE Juive
Latifa ibn Ziaten, un combat
pour la paix et la tolérance
Par Richard Prasquier, Président d’Honneur du Crif, Président du Keren Hayessod France
J
’ai rencontré Latifa ibn Ziaten en
mars 2012 quand son fils Imad,
première victime de Mohamed
Merah, recevait l’hommage du premier régiment du train parachutiste
où il était maréchal des logis chef. Six
semaines après l’assassinat d’Imad,
sa mère créait l’Association Imadibn-Ziaten pour la jeunesse et pour la
paix. On aurait pu penser qu’une telle
initiative ferait long feu, lancée qu’elle
était par une femme isolée, sans relais
politico-médiatique, simple hôtesse
d’accueil au Musée des Beaux-Arts à
Rouen. Il n’en fut rien : chevalier de
la Légion d’Honneur, récipiendaire de
multiples Prix des Droits de l’Homme,
en France ou aux Etats Unis, dont plusieurs par des organisations juives,
auteur de deux livres, Mort pour la
France (en mémoire de son fils, 2014)
et Dis-nous, Latifa, c’est quoi, la tolérance ? (2016), sujet d’un film qui sera
présenté le 7 mars à France 2 à 22H55
(Jarmila Zburzkova), Latifa ibn Ziaten
est aujourd’hui une icône républicaine,
mais c’est avant tout un modèle d’énergie et de volonté de ne pas céder.
Refus de céder au destin prévisible
d’une jeune femme venue à 18 ans de
son Maroc natal pour suivre son mari
en France, sans profession, sans scolarité, sans connaissance de la langue
française mais portée par une volonté
farouche de devenir une citoyenne à
part entière de son pays d’accueil, sans
renier ni ses racines marocaines, ni sa
religion musulmane. Refus de céder au
12 N°60 • Mars 2017
désespoir après la mort d’un fils adoré
qui avait défié son assassin jusqu’au
bout et était mort debout en n’acceptant pas de se coucher. Refus de céder
à la colère et au ressentiment quant au
commissariat de Toulouse après l’assassinat d’Imad certains agents suggèrent que puisqu’il était musulman,
c’était forcément une question de trafic
qui avait mal tourné. Refus de se décourager lorsque, rencontrant des « jeunes
des cités » elle entend que Merah est
un héros, et que de toute façon, les
vrais auteurs des crimes ce sont le
Mossad et la CIA. Refus de se laisser
instrumentaliser quand un représentant du Comité contre l’Islamophobie
essaie de récupérer au profit de cette
association une cérémonie d’hommage
à Imad ibn Ziaten (j’ai assisté à la scène
et à la réponse sans ménagements de
Latifa…). Refus de plier quand certains
la sifflent au prétexte qu’elle porte le
voile en public.
Refus enfin d’utiliser des stéréotypes
populaires et d’attaquer Israël pour
renforcer sa légitimité auprès de jeunes
qui sont sous l’emprise de discours
antisémites prétendument et scandaleusement antisionistes : Latifa ibn
Ziaten a visité plusieurs fois Israël et
c’est d’Israël que vient le groupe de
jeunes qu’elle a fait venir ces jours-ci
en France sur la base du volontariat.
C’est cette trentaine de jeunes qui ont
été reçus dans la synagogue de la rue
Ancelle pour l’office du vendredi soir
24 février ainsi que pour le diner puis le
déjeuner de Chabbat. Parmi eux, dans
une ambiance chaleureuse et respectueuse, des juifs, des arabes israéliens,
musulmans ou chrétiens et même une
palestinienne de Bethlehem. Des jeunes
de groupes qui ne se rencontrent jamais
et vivent dans une profonde méfiance
réciproque, mais qui, une fois que la
glace des deux premières journées a
été rompue, ont pu échanger, plaisanter, applaudir et chahuter en commun.
Ils ont vu Paris, la Grande mosquée,
Notre Dame, la synagogue de la rue
Ancelle, dont ils ont suivi l’office du
vendredi soir, le Mémorial de la Shoah
et le MAHJ. Ils ont visité le Sénat et ont
rencontré le Président de la République
française… Ils ont surtout, on l’espère,
développé des amitiés improbables et
indélébiles et ouvert leur esprit à la
nuance et à la pluralité.
Car aujourd’hui, la jeunesse, responsable de la quasi totalité des actes de
violence dans le monde est le danger,
mais c’est aussi l’espoir. Latifa ibn
Ziaten consacre désormais sa vie, sans
condescendance et sans complaisance,
à l’éducation à la citoyenneté de cette
jeunesse. Elle est aujourd’hui dans
notre pays une des seules à pouvoir le
faire avec un tel charisme…
Poème : Aimer jérusalem, Paris et Neuilly
Comme Israël, Neuilly, et la France,
Nos belles terres d’espérance,
Alors, d’où vient notre joie ?
Les aimer, toutes les trois !
Paris, Neuilly, Jérusalem,
Tous ensemble, nous emmènent,
En plein cœur, de nous-mêmes,
Ils éclairent, à l’entrée,
De nos jardins secrets,
Les larmes, et les victoires,
Et l’élan de l’espoir,
La souffrance des blessures,
Et l’élan du futur,
Et le jour, comme la nuit,
Ils reflètent l’harmonie.
Cent mille générations,
Depuis la Création
Hier, aujourd’hui, demain,
Au fond de notre âme, vibre,
Ce splendide triple lien,
Proclamant : nous sommes libres
Et fiers de notre destin.
Nous rêvons de l’union,
De l’ensemble des nations,
Et de toutes religions,
C’est pour D-ieu un cantique,
Ce désir authentique,
Et ce lien fraternel,
C’est l’emblème d’Israël,
Une promesse d’espérance,
La devise de la France,
Un bel hymne à la vie,
Un message de Neuilly,
Un bouquet d’étincelles,
Qui scintille dans le ciel.
C’est du bonheur, la source,
Israël, la France, et Neuilly,
Et le temps, dans sa course,
En passant par Paris,
Vers le cœur de Neuilly,
Dans l’écho d’un je t’aime,
Pour s’unir à la vie,
Rejoint Jérusalem,
JDB1610_083 ANNONCE PRESSE A4 PORTRAIT.pdf
photos non contractuelles - RCS XXXXXXX - SIRET XXXXXXXXXXXXXX
N
ous sommes nés de l’espoir,
Et nourris de l’histoire,
Et chaque souffle de vie,
C’est aussi notre patrie.
1
Qu’il couronne d’un diadème
D’étoiles et de lumière,
D’amour et de prières,
De la paix messagères
Qui subliment l’univers.
Docteur Roland Behar
19/10/2016
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N°60 • Mars 2017 13
Client : JEFF DE BRUGES • Date : 14 octobre 2016 • Format : 210x297mm
Neuilly Paris Ouest
PRESCRIPTIONS de PESSAH’ 5777
Le H’amets
Qu’est-ce que le h’amets ?
On range sous cette appellation tout produit composé d’une
des 5 espèces des céréales suivantes : blé, orge, avoine,
épeautre, seigle qui, sous l’action de ferments, de la chaleur,
ou de l’humidité, subissent le processus de la fermentation.
Tout aliment contenant du h’amets est interdit.
L’interdiction du h’amets
La Tora interdit à Pessah’ de consommer du h’amets, même en
infime quantité, de voir du h’amets nous appartenant ou d’en
posséder, ou d’en tirer tout profit.
Conséquences de l’interdiction du h’amets
L’interdiction de consommer du h’amets pendant Pessah’
entraîne la nécessité d’utiliser pour Pessah’ une vaisselle spéciale ou de procéder à la cachérisation des ustensiles « cachérisables ».
L’interdiction de posséder et de voir du h’amets pendant Pessah’ entraîne l’obligation de le faire disparaître avant la fête
partout où il peut s’en trouver : maison, voiture, résidence
secondaire, bureau…
1 - La bédikat h’amets ou recherche du h’amets
Elle a lieu le 13 Nissan au soir à la tombée de la nuit, correspondant cette année au dimanche 9 avril 2017 à partir de
21h20. La bédika se pratique de la manière suivante :
• Allumer une bougie
• Réciter la bénédiction d’usage (dans les hagadot de Pessah’). On évite de parler au moins le temps de trouver
le premier morceau de pain et si possible durant tout le
temps de la recherche.
• Vérifier à l’aide de la bougie les recoins de chaque pièce en
recherchant les éventuelles miettes de h’amets.
• Pour ne pas revenir « bredouille » de cette recherche, on
a l’usage avant de commencer la bédika de déposer dans
chacune des pièces un ou deux morceaux de pain que l’on
recherchera.
• Ces morceaux de pain seront mis de côté dans une boite
ou un chiffon pour être détruits le lendemain.
• La recherche est conclue par une déclaration d’annulation
pour tout le h’amets que l’on aurait pu oublier quelque
part chez soi, ou qui n’aurait pas été vendu. L’annulation
doit être dite dans un langage que l’on comprend. Si l’on
ne comprend pas l’araméen qui est la langue sémitique
choisie par les Sages du Talmud pour l’annulation, il faut
lire sa traduction en langue française. (voir la Haggada
de Pessah’)
• Le h’amets nécessaire au repas du soir et du lendemain matin
est soigneusement gardé pour éviter qu’il ne s’éparpille.
2 - La destruction du h’amets : biour h’amets
Elle a lieu le lundi 10 avril 2017 au matin et doit être achevée
avant 12h02. Le h’amets doit être détruit selon un des 3 procédés suivants : de préférence le brûler jusqu’à ce qu’il devienne
charbon, sinon l’émietter et le jeter au vent, ou l’émietter et
14 N°60 • Mars 2017
le jeter à la mer ou dans un fleuve. Après cette destruction,
une deuxième formule d’annulation est répétée (voir hagada).
Dès cet instant, il ne doit plus se trouver en notre possession
de trace de h’amets. La vaisselle h’amets, soigneusement nettoyée, doit être rangée dans un placard fermé. Les produits
contenant du h’amets impropre à la consommation (cirage,
encaustique, colle,…) peuvent être gardés et même utilisés
pendant Pessah’.
3 - Le jeûne des premiers-nés.
Lorsque la dixième plaie « Makat Béh’orot » frappa les premiers-nés égyptiens, elle épargna les premiers-nés d’Israël. En
témoignage de reconnaissance, les premiers-nés juifs jeûnent
le jour du 14 Nissan. Cette année, le jeûne tombe le lundi
10 avril 2017 (Début du jeûne à 5h28 – Fin à 21h16). Si le premier-né a moins de 13 ans, son père jeûnera à sa place. L’usage
est que les filles aînées ne jeûnent pas.
• Dispense de jeûne : la participation à une séoudat mitsva
(repas en l’honneur d’une cérémonie religieuse) dispense
du jeûne. Le Rabbin Azoulay organise lundi 10 avril 2017,
après l’office du matin (vers 7h45), un siyoum masseh’ta
(achèvement public de l’étude d’un traité du Talmud).
4 - Vente du h’amets
La défense de consommer du h’amets entre en vigueur le
14 Nissan au matin à la fin du premier tiers de la journée : cette
année le 10 avril 2017 à 10h43. A partir de 12h02, tout h’amets
devient inutilisable. Si on ne pas consommer ou se débarrasser
de tout le h’amets avant Pessah’, on peut recourir au procédé
de la vente du h’amets à un non-juif. Cette transaction se pratique au moyen d’un contrat de vente, rédigé dans les formes
légales prescrites par le Talmud, qui lui donnent un caractère
réel. En général on remet, à cet effet, pleins pouvoirs au rabbin
qui agit au nom de tous ceux qui s’adressent à lui. (Pouvoir de
vente dans ce bulletin)
Cachérisation des ustensiles
Il est d’usage d’employer, dans la mesure du possible, durant
Pessah’ une vaisselle et une batterie de cuisine réservées exclusivement à cette fête.
Toutefois en cas de nécessité, on peut rendre utilisables pour
Pessah’ certains ustensiles dont on se sert toute l’année.
Il existe deux procédés de cachérisation :
• Le liboun, action du feu. Le liboun se pratique en portant
l’ustensile à cachériser au rouge, à l’aide d’un chalumeau
ou de charbon de bois. La température à atteindre est telle
que des étincelles en jaillissent en le frottant. Le liboun
s’applique obligatoirement :
- Aux ustensiles qui ont absorbé du h’amets sous l’action directe du feu : broches, grils, etc…
- Aux plaques, moules de pâtisserie, poêles et autres
ustensiles utilisés à sec.
• La hagala, action de l’eau bouillante. La hagala s’applique aux ustensiles en métal, matière plastique dure,
duralex n’entrant pas dans la catégorie « liboun ». Les
ustensiles en terre, en faïence, en porcelaine, en émail,
ainsi que les poêles Téfal ne peuvent être cachérisés.
Règles à observer pour la hagala :
- L’ustensile à cachériser doit être nettoyé soigneusement puis
inutilisé pendant 24 heures.
- Faire bouillir de l’eau dans un ustensile cacher pour Pessah’
et la maintenir en ébullition.
- Plonger l’ustensile à cachériser dans cette eau (bien veiller
à ce qu’elle reste en ébullition même pendant l’immersion).
- Retirer l’ustensile à cachériser de l’eau, puis le rincer à l’eau
froide – les récipients trop grands, pour pouvoir être plongés
dans un autre, sont remplis d’eau à ras bord, jusqu’à ébullition, puis on fait en sorte que cette eau déborde.
- La hagala ainsi que le liboun devront se terminer impérativement le lundi 10 avril 2017 à 12h02.
Comment cachériser ?
• L’évier : s’il est en inox ou en résine de synthèse, ne pas l’utiliser à chaud pendant 24 heures puis arroser d’eau bouillante
et rincer à froid (Irouï).
S’il est en faïence émaillée, il n’est pas cachérisable. Pour
pouvoir l’utiliser, il faut en recouvrir les parois après le Irouï
avec du papier aluminium.
• La cuisinière à gaz : Nettoyer les brûleurs, les laisser allumés
à plein feu ½ heure au moins.
Changer les grilles supportant les casseroles OU les cachériser par le Liboun OU les recouvrir de grillages ou plaques
métalliques.
• La cuisinière électrique : Faire chauffer les plaques de cuisson pendant ½ heure à la température maximum. Recouvrir
de papier d’aluminium la surface confinée entre les plaques.
• La cuisinière avec plaque de cuisson en vitrocéramique : Bien
nettoyer la plaque, puis la faire chauffer pendant ¼ d’heure
à la température maximale. Recouvrir de papier aluminium
toute la surface qui n’est pas directement superposée à la
source de chaleur.
• L a cuisinière avec plaque à induction : Bien nettoyer, attendre
24 heures, arroser d’eau bouillante, recouvrir la plaque avec
une feuille multicuisson ou un disque relais en aluminium et
inox, afin qu’il y ait toujours un écran entre la plaque et la casserole. NOTA : L’usage d’une plaque à induction le jour même
de Yom Tov n’est possible qu’en maintenant la plaque allumée
constamment au moyen d’un disque relais en aluminium et
inox qui devra rester sur la plaque jusqu’à la fin de Yom Tov.
• Le four à gaz : Porter les parois du four au rouge (chalumeau)
et faire chauffer durant une heure à température maximum.
Si les parois du four sont en émail, le four n’est pas cachérisable.
• Le four électrique : Pyroliser le four. La catalyse ne constitue
pas un procédé de cachérisation.
• Le four à micro-ondes (sans la fonction grill) : Bien nettoyer,
faire chauffer une casserole cacher le Pessah’ remplie d’eau.
Couvrir systématiquement chaque plat que l’on y introduit
pendant Pessah’.
• La plaque de chabbat : Nettoyer la plaque, laisser chauffer
pendant 2 heures, recouvrir de papier d’aluminium.
• Le réfrigérateur : Il doit être bien nettoyé. Il n’est pas nécessaire de recourir à la cachérisation. Recouvrir les clayettes
de papier aluminium.
• La table de cuisine : Bien nettoyer le bois ou le stratifié, arroser d’eau bouillante. Il est recommandé de recouvrir d’une
toile cirée.
• La table de salle à manger : Nettoyer méticuleusement.
Recouvrir d’une nappe ou d’une toile cirée.
• La cocotte-minute : Dévisser les poignées. Bien nettoyer et
faire la Hagala. Pour le couvercle, le changer ou consulter
un rabbin. Les ustensiles qui ne sont pas d’une seule pièce
(couteaux, casseroles à rivets, etc.) posent un problème de
cachérisation, consulter un rabbin.
• Le lave-vaisselle : Le processus de cachérisation des
lave-vaisselle étant particulièrement complexe, il est recommandé de s’abstenir d’utiliser à Pessah’ ceux qui ont déjà
servi durant l’année.
• Les ustensiles de verre : Il existe 2 usages. Usage des séfaradim : laver les ustensiles de verre et les rincer. Usage des
achkénazim : les verres à alcool ou utilisés à chaud ne sont
pas cachérisables. Les autres seront cachérisés en les immergeant dans l’eau froide pendant 3 jours, l’eau étant renouvelée toutes les 24 heures.
Les sédarim auront lieu lundi soir 10 et mardi soir 11 avril
2017 à la tombée de la nuit (à partir de 21h23). Chaque séder
se déroule en 15 étapes (cf. Hagadah de Pessah’) durant lesquelles il ne faudra pas oublier de consommer au minimum
30 grammes de Matsa Chemoura (spécialement surveillée)
conformément à l’obligation biblique et de boire les 4 coupes
de vin. La matsa et le vin seront consommés accoudé sur le
côté gauche. Les repas des mardi et mercredi midi sont prévus.
Les commandements de Pessah’ concernent aussi bien les
hommes que les femmes.
Sans oublier :
• Les personnes qui ne passent pas les fêtes de Pessah’ chez
elles et qui quittent leur domicile avant la date de la bédikat
h’amets (lundi 10 avril 2017) doivent effectuer la recherche
du h’amets la veille de leur départ, à la nuit tombée, sans
réciter la bénédiction « al bi’our h’amets » ou déléguer une
personne qui procèdera à cette recherche le dimanche soir,
dans leur domicile.
• Les séfaradim ne mettent pas les téphilin du jeudi 13 au
dimanche 16 avril 2017 inclus. Certains achkénazim les
mettent durant h’ol hamoed du jeudi 13 au dimanche
16 avril 2017.
• On évite de monter au cimetière durant tout le mois de Nissan.
• On ne dit pas les supplications (Tah’anounim) durant tout le
mois de Nissan.
• La Birkat ilanot (bénédiction des arbres) peut être dite durant
tout le mois de Nissan mais il est recommandé de la réciter
dès le 1er Nissan, c’est-à-dire le mardi 28 mars 2017. Cette
bérakha se trouve à la page 384 du livre de prières Patah’
Eliyahou.
Le h’amets reste interdit
jusqu’au mardi 18 avril 2017 à 21h38.
N°60 • Mars 2017 15
POUVOIRDEVENTE
Sivousdésirezquelaventeprenneeffetavantl’heuredelaBédikaousivouspassezPessa’h
dansunpaysoùlafêtedébuteplustôtqu’enFrance,cochezici
LepouvoirdevraêtreremisauBethDindeParis,17rueSaint-Georges75009Paris
auplustardleVENDREDI7AVRIL2017à11h
Jesoussigné(e)
Nom…………………………………………………………………………………Prénom………………………………………………………
Donneparlaprésente,mandatàMonsieurleGrandRabbinMichelGUGENHEIM,pourvendreen
monnometdemanièreàexclurepourmoitoutdroitdepropriétésurcettematière,toutlevain
(‘hamets)quisetrouvedansmonappartementet/oudansmacaveet/oudansmachambrefaisant
partied’unimmeublesisà:
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Ainsiquedans
1
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Etenmêmetempsdeloueràlapersonnequiserendraacquéreurdu‘hametsdeslieux2oùsetrouve
entreposéle‘hametset/oun’importequellesubstance.
1
autreslocauxsisàuneadressedifférente(box,voiture,bureau,résidencesecondaire…)
2
sivousnelouezpasl’ensembledeslocauxci-dessusmentionnés,afind’enconserverl’usageà
Pessa’h,cochezlacaseci-contreetindiquezsurpapierlibrelesprincipauxendroitsoùseraregroupé
le‘hamets.
Je donne à Monsieur le Grand Rabbin Michel GUGENHEIM tout pouvoir d’agir pour moi au mieux
comme il le jugera à propos et je déclare sur l’honneur, nul et non avenu, tout acte de nature à
annulercemandatetenoutre,m’engageàneluifaireaucuneoppositionpourquelquecauseetde
quelquemanièrequecesoit.JecèdeàMonsieurleGrandRabbinMichelGUGENHEIMleproduitde
lalocationdeslocauxetdelaventedu‘hamets.
Fait à Paris le
Signat ure
Ce pouvoir peut êt re f axé dè s m aint e nant e t au plus t ard le 7 av ril av ant
1 1 he ure s au numéro suivant : 0 1 4 0 8 2 2 6 0 0 .
S’assurer par un bullet in de récept ion de la bonne t ransmission ( ne pas t éléphoner) . Ce numéro de f ax ne peut êt re
en aucun cas ut ilisé en dehors de cet t e période.
V ous pouv e z é gale m e nt v e ndre v ot re ‘ ham e t s e n ligne sur
www.consist oire.org
NOT A Ce pouvoir peut êt re remis sans aucun inconvénient plusie urs se m aine s avant la prise d' ef f et
de la vent e et avant m ê m e que le ‘ ham e t s soit e nt re posé dans les locaux ci-dessus désignés.
Ainsi le ‘hamet s pourra encore êt re ent reposé dans les locaux à louer, après remise du pouvoir, jusqu’au
vendredi 7 avril 2 0 1 7 à 1 1 h0 0 . À moins que vous ayez coché le pouvoir ci-dessus, auquel cas l’heure
limit e pour l’ent repôt du ‘hamet s sera Jeudi 6 avril à 1 6 h.
Horaires DE PESSA’H 5777
Recherche du ‘hamets
à partir de 21h20
Dimanche 9 avril au soir
Lundi 10 avril (veille de fête)
(Jeûne des premiers-nés
de 5h28 à 21h16)
Office du matin à 7h00, suivi
d’un Siyoum, clôture d’une
étude talmudique dispensant
du jeûne des premiers nés.
Interdiction de consommer du ‘hamets à partir de 10h43
Destruction du ‘hamets avant 12h02
Office du 1er soir de fête à 19h00
1er séder à partir de 21h15
matin
soir
Mardi 11 avril
(1er jour de fête)
9h00
prière du Tal
19h15
2e séder à partir de
21h17
Mercredi 12 avril
(2e jour de fête)
9h00
20h15
Arvit à 21h28
à la synagogue de Neuilly
matin
soir
Jeudi 13 avril
(‘hol hamoèd)
7h00
19h30
Vendredi 14 avril
(‘hol hamoèd)
7h00
19h15
Samedi 15 avril
(chabbat ‘hol
hamoèd)
9h00
20h00
Dimanche 16 avril
(‘hol hamoèd,
veille de fête)
8h00
19h15
Lundi 17 avril
(7e jour de fête)
9h00
19h30
Mardi 18 avril
(8e jour de fête)
9h00
yizkor
20h00
Séoudat Machia’h
IMPORTANT : Le ‘hamets reste interdit jusqu’à 21h38
Dates et horaires à retenir
Théâtre : « L’amour dans tous ses états »
mise en scène de Ruth Uscalovsky
L
e printemps arrive et c’est le moment de vous présenter la création 2017 de
la troupe « Coté Jardin » dirigée par Ruth Uscalovsky.
« L’amour dans tout ses états » vous invite à voyager librement à travers
les scènes d’amour de différents auteurs contemporains, qui nous ont inspirés.
Le spectateur va suivre les bonheurs et déceptions d’une vingtaine des personnages parfois loufoques, souvent drôles ou décalés.
Le spectacle est conçu comme une succession des scènes indépendantes, qui
se répondent les unes aux autres, pour nous parler de l’amour dans toutes ses
manifestations. L’amour insaisissable, invisible, passionnel, nourri de malentendus, de séparations et de retrouvailles.
Venez partager un moment théâtral plein d’humour avec une troupe dynamique et passionnée. Des comédiens qui se forment et répètent au Centre Culturel Jérôme Cahen à Neuilly-sur-Seine.
Le
MARDI 25 AVRIL 2017
à 20H30 au Théâtre de Neuilly,
167, avenue Charles de Gaulle à Neuilly-sur-Seine
Parcours futurs bar-bat mitsva
Prochaines activités :
• 30 avril 2017 : Déjeuner-débat au restaurant « Darjeeling » sur
le thème :
« Pourquoi célébrer sa Bar ou Bat Mitsva ? »
• 28 mai 2017 : Rencontre avec un Soffer (scribe) : Comment
écrit-on des tefilline ? Pour quelles raisons ? Suivi d’un atelier
d’écriture sur parchemin.
• 18 juin 2017 : Visite du Mémorial de la Shoah et témoignage
d’une enfant cachée sous l’occupation.
Pour participer à ces activités, veuillez contacter Moché Haïm Braun : 06 03 15 46 39, ou le secrétariat : 01 47 47 78 76 poste 6, ou par mail : [email protected]
N°60 • Mars 2017 17
Neuilly Paris Ouest
DATES ET HORAIRES à RETENIR
Yom HaChoah
24 avril 2017 : Yom HaChoah, chaque année, en Israël et partout dans le monde,
un hommage est rendu lors de Yom HaChoah aux 6 millions de Juifs morts
durant la Seconde Guerre mondiale, victimes des nazis et de leurs collaborateurs. En France, 76 000 Juifs - dont 11 400 enfants - ont été déportés vers les
camps de la mort. Seuls 2 600 d’entre eux survécurent.
Yom Hazikaron
1er mai 2017 : Yom Hazikaron, c’est le jour consacré à commémorer le souvenir
de tous ceux qui sont tombés dans la lutte pour la création et la défense de l’Etat
d’Israël. Il se déroule durant les 24 heures qui précèdent le Yom Haatsmaout, jour
de l’Indépendance d’Israël. A ce moment, la nation toute entière exprime son impérissable gratitude à ses fils et ses filles qui ont donné leurs vies pour l’indépendance
et l’existence de l’Etat d’Israël.
Yom Haatsmaout
2 mai 2017 : Yom Haatsmaout, jour anniversaire de la déclaration
d’Indépendance de l’Etat d’Israël le 5 Iyar 5708, 14 mai 1948.
Lag BaOmer
14 mai 2017 : Lag BaOmer, est un jour de fête dans le calendrier juif
qui célèbre l’anniversaire du décès de Rabbi Chimon bar Yo’haï, auteur
du Zohar. Il commémore également un autre événement : dans les sept
semaines du Omer, allant de Pessa’h à Chavouot, une épidémie frappa
les disciples du grand sage Rabbi Akiva. Le jour de Lag BaOmer,(33e jour
du Omer) l’épidémie cessa.
Yom Yérouchalayim
24 mai 2017 : Yom Yérouchalayim, célèbre la réunification de Jérusalem après la conquête de Jérusalem-Est par Tsahal, au cours de la
guerre des Six Jours en 1967.
18 N°60 • Mars 2017
Action Sociale Ancelle
Le Grand Rabbin de France
Haïm Korsia
Sera l’invité de notre Communauté de Neuilly-sur-Seine
Le Dimanche 21 Mai de 10h à 13h pour un brunch conférence
sur le thème :
« Du rêve dans le judaïsme »
La conférence se tiendra au CCJC
Les profits seront versés
à l’Action Sociale Ancelle A.S.A.
au profit de l’opération :
«Desvacancesd’étépourchaqueenfant»
« Aidez-le à réaliser son rêve »
Notreobjectifestd’aiderdesenfantsjuifsàpartirencoloniedevacances.
Cetteactionferalajoiedesenfants,etramèneralesourireauxmamans.
Noussavonsqu’aumomentdelarentréedesclasses,il
estdouloureuxden’avoirrienàraconteràsescamarades.
Avecnotrepartenaire,leCASIP,nousrécoltonsdesdons
quipermettrontàdesenfantsdepartirencoloniede
vacancesjuivescetété.Pourbeaucoupd’entreeuxce
seraunpremiercontactaveclaviejuive,lechabbat,...
Libellezvosdons:ACIP-Neuilly/ASA(reçuCERFA)
Inscrivez-vousausecrétariatauprèsdeMmeEmmanuelleAllouche:0147477876
PAFpourlebrunch:25€
CarolineATLANI GeorgesAMARAGGI
CC J C
Centre Jérôme Cahen
ns (date, horaire, prix
Programme susceptible de modificatio
).Merci de vous connecter au site ccjc
-neuilly.com
Programme
Avril
LUNDI 10 et MARDI 11
SEDARIM COMMUNAUTAIRES.
Inscriptions au secrétariat de la synagogue : 01 47 47 78 76 poste 4.
JEUDI 20 / 20h00
- Entrée libre
CONFÉRENCE > le Judaïsme face au don d'organes.
“ Dons d’organes du vivant et dons post mortem ”. Avec l’Association
LAURETTE FUGAIN.
MARDI 25 / 20H00
THÉÂTRE > “ L'Amour dans tous ses états ”.
Représentation théâtrale par la troupe « COTÉ JARDIN » dirigée par Ruth
Uscalovsky. Au théâtre 167 avenue Charles de Gaulle. PAF 15€ , jeunes 8€.
DIMANCHE 30 / 14h00
HALLA KIDS > Atelier cuisine pour ENFANTS.
Apprendre à confectionner des ‘haloth, réservation par SMS au 06 64 35 58 64
Mai
MARDI 2 / 20H00
FÊTE DE YOM HAATSMAOUT.
MARDI 9 / 20H00
- Entrée libre
CONFÉRENCE.
Le Bnai Brith France reçoit Frère Louis Marie en charge des relations
judéo-chrétiennes.
DIMANCHE 14 / 16H00
LAG BAOMER > Fête des enfants.
LUNDI 15
GALA du GAN - Ecole Marianne Picard.
avec GILBERT MONTAGNÉ en concert. Renseignements 09 53 22 65 90.
MARDI 16 / 20H00
CONFÉRENCE MUSICALE.
Hommage à LÉONARD COHEN. PAF 8€ membres et 12€ non-membres.
DIMANCHE 21 / 10h30
ASA / BRUNCH en présence du Grand Rabbin de France Haïm Korsia
sur le thème : “ Le rêve dans le judaïsme ”. PAF 25€.
20
- 201
7
C1 C J C
S
AVRIL - JUIN 2017
07
0 AN
MARDI 23 / 20h00
SPECTACLE JERUSALEM.
Fête des 50 ans de la réunification de Jérusalem au théâtre 167 avenue
Charles de Gaulle.
MARDI 23 à DIMANCHE 28
VOYAGE COMMUNAUTAIRE > Participez aux festivités des 50 ans de la réunification de Jérusalem. Renseignement et inscription au 01 47 47 78 76.
LUNDI 29
CAFÉ TRICOT > Apprenez le tricot.
Laine, modèles et matériel fournis.Tous niveaux. PAF 15€ membres
et 20€ non-membres.
MERCREDI 31 au JEUDI 1er juin
CHAVOUOT.
Fête des enfants à 11h00. Lecture des Dix Commandements.
Repas communautaire.
Juin
MARDI 13 / 20h00
FÊTE DE L’OULPAN et découverte du PROJET BEER SHEVA / Expo photo,
conférence et messiba.
MARDI 15 / 20h00
- Entrée libre
CONFÉRENCE > L’investissement immobilier en Israël.
Décryptages, perspectives et solutions.
LUNDI 26 à VENDREDI 30
CLUB ADOS NJC.
Pour tous ceux qui ne passent aucune épreuve et qui souhaitent
se retrouver entre copains pour des activités tops avec des animateurs
confirmés : laser game, accro branche, rallye, ciné….
De 10h30 à 17h30. PAF 210€ la semaine.
LUNDI 26 / 15h00
LE CERCLE DE LECTURE : Rachel à Paris pour un Tea Time.
MARDI 27 / 10h30 - 17h30
Grande journée champêtre. PIQUE-NIQUE à Giverny et découverte
des jardins et maison de Claude Monet. PAF 35€.
CCJC, 44 rue Jacques Dulud 92200 Neuilly-sur-Seine / www.ccjc-neuilly.com
tél : 09 54 38 37 92 et 06 43 72 64 25 / [email protected]
secrétariat de la synagogue : 01 47 47 78 76 poste 6
Une action sociale qui sauve…
Ce qu’on appelle « action sociale » est si vaste que
beaucoup de donateurs ont de la peine à imaginer précisément ce que cela recouvre. Un peu d’argent donné à
un quémandeur ? un geste de solidarité pour témoigner
de son attention aux plus démunis ? une participation
symbolique ou importante à une institution sociale ? un
peu de réconfort à des personnes âgées ou en situation
de handicap ?
Tout cela en fait certes partie, mais, comme en médecine, il y a des gestes qui réconfortent et d’autres qui
sauvent. De même que le médecin prescrira des aspirines pour soulager les maux de tête, le travailleur social
soutiendra la mère de famille débordée par ses obligations et lui suggérera des
solutions pratiques, lui redonnant courage.
Mais il y a des situations plus dramatiques, nécessitant une action d’urgence.
L’aspirine n’est pas toujours suffisante, il faut parfois agir vite et efficacement,
opérer et soigner en profondeur.
L’action sociale, c’est aussi aider des personnes déprimées en risque de suicide,
ce qu’il faut diagnostiquer avec précision pour apporter les soins nécessaires.
C’est aussi aider des personnes âgées, isolées et malades, qui renoncent à la
vie, faute d’une personne qui les prenne en charge.
C’est aussi aider un enfant souffrant d’une pathologie à haut risque et dont la
famille ne sait comment faire face.
C’est aussi aider un malade, un cancéreux qui recherchent le soutien de leur
communauté.
C’est aussi aider des femmes, des enfants victimes de violences familiales. L’on
ne sait pas assez qu’en France, tous les trois jours, une femme meurt sous les
coups de son mari.
Ce ne sont que quelques exemples d’une action sociale qui redonne la vie –
ou qui empêche la mort ! Cette lourde responsabilité repose sur la Fondation
Casip-Cojasor, sur ses travailleurs sociaux, ses psychologues, ses soignants,
son personnel d’accompagnement dans les établissements d’accueil.
Alors au-delà de la solidarité, du sentiment d’apporter un peu de réconfort,
ayez conscience que votre générosité contribue à sauver des vies.
Karêne FREDJ
Directrice générale
‫חיים‬
‫צדקה‬
‫בארח‬
«
1809
F O N D A T I O N
CASIP-COJASOR
Sur le chemin de la Tsedaka
se trouve la vie »(Prov. 12,28)
LA TSEDAKA
DONNE LA VIE
Donnez vie
à 20 000
personnes
en difficulté
sociale
Donnez
votre ISF
à la Fondation
Casip-Cojasor
• Par internet : www.casip.fr site sécurisé (Caisse d’épargne)
• Vous recevez votre reçu cerfa par e-mail en retour en quelques minutes
• Toutes cartes de crédit
(débit différé pour ceux que cela concerne)
• Par chèque adressé 8, rue de Pali-Kao 75020 Paris (reçu par poste ; par e-mail sur demande)
• En apportant votre chèque ou votre carte de crédit,
durant nos heures de bureau de 9h à 18h (vendredi 14h)
Vos dons sont déductibles des impôts (ISF et revenus) jusqu’à 75% de leur montant
Tél. 01 44 62 13 10 • www.casip.fr
25 avril à 13h30
EXPO et VISITE COMMENTÉE
« Bandes dessinées et Shoah »
Au Mémorial de la Shoah.
PAF 12€.
Lundi
au CCJC
15 mai à 14h30
20
S
0 AN
avril - juin 2017
Mardi
ce programme est susceptible de modifications
SORTIE
C1 C J C
SORTIE
13 juin à 13h30
EXPO et VISITE COMMENTÉE
« 21 rue de la Boétie »
Au musée Maillol.
Expo dédiée à Paul Rosenberg,
marchand d’art et grand-père
d’Anne Sinclair. Retrouvez les
chefs d’œuvre de Picasso,
Matisse, Bracque , Léger…
PAF 22€.
Mardi
SORTIE
27 juin à 10h30
Grande journée champêtre
Places limitées. Réservation obligatoire
au 01 47 47 78 76 poste 6
ou par e-mail à [email protected]
à Giverny de 10h30 à 17h30, avec
visite de la maison et des jardins
de Claude Monet. PAF 35€.
-neu
0 Neuilly - Métro Sablons - www.ccjc
CCJC - 44, rue Jacques Dulud - 9220
.com
mail
n@g
cahe
01 47 47 78 76 poste 6 - centrejerome
illy.com
CE RC LE DE LE CT UR E
au CCJC
Centre Jérôme Cahen
C1 C J C
0 AN
avril - juin 2017
LUNDI 24 AVRIL
à 15h00
Révoltes et révolutions.
LUNDI 22 MAI
à 15h00
Mystères, secrets et sciences occultes.
LUNDI 12 JUIN
CC J C
- 201
7
C E RC L E D E L EC T U R E
07
S
Rendez-vous à 13h30 métro Les Sablons
105 av. Charles de Gaulle en face de La Civette
20
CC J C
Centre Jérôme Cahen
ATELIER CHOCOLAT
Participez à un atelier chocolat
et confectionnez vos propres truffes,
mendiants, rochers et autres délices.
PAF 28€.
à 15h00
Expéditions, épopées et grands voyages.
LUNDI 26 JUIN
à 15h00
Rachel à Paris pour un Tea Time.
-neuilly.com
0 Neuilly - Métro Sablons - www.ccjc
CCJC - 44, rue Jacques Dulud - 9220
.com
mail
n@g
cahe
ome
rejer
01 47 47 78 76 poste 6 - cent
ce programme est susceptible de modifications
LE CLUB
Mardi
- 201
7
LE CLUB temps libre
07
Sous l’égide de la Fondation
du Judaïsme Français
Nous sommes tous
les enfants de l’OSE !
Aujourd’hui comme hier l’OSE prend en charge les enfants en grande souffrance,
les personnes âgées isolées ou atteintes de la maladie d’Alzheimer, les
personnes handicapées, et depuis janvier 2015 les victimes d’attentats.
Votre don à la Fondation OSE MES est indispensable aujourd’hui pour
permettre à l’OSE d’être présente pour nous tous, demain.
BULLETIN DE SOUTIEN
❑ OUI, je souhaite soutenir la Fondation OSE MES
dans sa mission, je fais un don de* :
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*Votre don est déductible de l’ISF, un don de 100 € ne vous
revient qu’à 25 €.
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Je renvoie ce bulletin avec un chèque à l’ordre de
FJF - Fondation OSE MES à l’adresse suivante :
117 rue du Faubourg du Temple - 75010 Paris
Mes coordonnées :
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Nom :
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❑ Mlle
......................................................................................................................................
Prénom :
..............................................................................................................................
Adresse : ..............................................................................................................................
Ville : ........................................................................................................................................
Code postal : e
Je renvoie ce bulletin avec un chèque à l’ordre de
FJF - Fondation OSE MES à l’adresse suivante :
FONDATION OSE-MES - 117 rue du Faubourg du Temple - 75010 Paris
AP 210x285 OSE_BAT_NEW.indd 1
E-mail :
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Conformément à la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978, vous disposez d’un
droit d’accès et de rectification des données personnelles vous concernant en vous
adressant à notre association.
©onoky
www.don.fondationjudaisme.org/file/fondation/ose.php
13/04/2016 16:58
Neuilly Paris Ouest
Actualités
Marché de ‘Hanouka, l’évènement
incontournable qui réjouit tout le monde.
F
aire plaisir à la famille, aux amis, ou
bien à soi-même, c ‘est l’ambition
de ce dimanche qui se veut aussi
être aussi un moment de partage et de
rencontres de toute la communauté.
Durant près d’une journée, défilent grands
et petits pour acquérir des jeux et éducatifs, des livres, des accessoires de mode
et des vêtements, des bijoux, des objets
déco, de la vaisselle, des
produits cosmétiques, des
mets sucrés et salés et des
spécialités culinaires, des
œuvres d’art ou des articles
cadeaux high tech…
Cette année, nous avons
eu le plaisir de recevoir le
Grand Rabbin de France
Haïm Korsia.
Pendant que certains
étaient à la recherche du
cadeau rare et déambulaient de stand
en stand, d’autres profitaient du coin
Lounge conçu généreusement par Lydie
Créations qui offrait à chacun de s’attabler autour d’une boisson chaude, de
beignets et de petits gâteaux. Des ateliers créatifs étaient
aussi proposés comme la
caricature ou la confection
de bijoux à l’initiative de
deux jeunes de notre communauté Sacha Fohlen
Weill et Benjamin Riveline
qui ont su insuffler une
réelle dynamique autour
de cet évènement en s’impliquant dès l’origine et que
nous remercions vivement.
Et comme chaque année
nous avons pu compter sur le soutien
actif des EI de Neuilly Jérôme Cahen
pour le coup de pouce très utile tout au
long de la journée et l’emballage des
cadeaux à destination des opérations de
Tsédaka pour les plus jeunes.
Chorale Robert et Suzanne
Meyers, 10 ans dejà !
C
e fut un joyeux anniversaire que
célébra la Chorale Robert et
Suzanne Meyers, le 7 décembre
dernier sur la scène du Théâtre de
Neuilly, placé sous le thème de la
‘Houpa, symbole d’union et d’amour.
28 N°60 • Mars 2017
Et telle est bien la philosophie de cette
chorale, unir et réunir musicalement
et amicalement tous ceux qui veulent
découvrir et partager le très riche répertoire des musiques juives.
Cette soirée de gala donnée au profit de
l’association Tsedek était présidée par
Madame Marcel Meyers, belle-fille du
rabbin Robert Meyers et de son épouse
morts en déportation.
La chorale dirigée par Rosy Farhat
Morali évoqua les émotions liées au
mariage, émotions universelles car par-
tagées et traduites en toutes langues. La
chorale était accompagnée par Laurent
Sultan, clarinettiste de grand renom,
et Maria Santana Morales au piano. Le
concert se termina en une joyeuse fête
menée par le Kif Orchestra.
La réussite de cette soirée fut totale
et cela grâce à l’habituel et efficace
dévouement de la Présidente de la Chorale, Denise Bauer.
Retrouvez-nous au CCJC
tous les mercredis soir à 19h30 !
Neuilly Paris Ouest
Actualités
Rencontre avec les jeunes de l’O.P.E.J.
Par Lise Leszczynski, Administratrice de la Synagogue de Neuilly, en charge du Centre communautaire
C
haque année nous faisons
une campagne de cadeaux de
‘Hanouka pour les enfants défavorisés de différentes associations surtout à destination des plus jeunes.
Notre nouvelle directrice du Centre,
Laurence Faibis Jakubowicz, a eu l’idée
de récolter de l’argent pour les adolescents pour lesquels il était difficile de
cibler et d’offrir des jouets soit neufs
soit recyclés par nos bénévoles. Dès lors
l’idée des bons cadeaux s’est imposée.
Elle est donc allée les acheter dans une
grande enseigne de prêt-à-porter que les
jeunes privilégient afin que ces adolescents puissent eux aussi s’offrir quelque
chose pour les fêtes - un vêtement ou
un accessoire, qui sans cette opération
n’auraient pas été à leur portée.
Après un contact avec l’O.P.E.J. (organisation créée en 1944 pour prendre en
charge les enfants orphelins juifs de
parents déportés). Nous avons décidé
d’offrir ces bons à près de 60 jeunes, qui
vivent dans une maison de l’O.P.E.J. à
Rueil Malmaison.
Laurence avait recueilli les fonds nécessaires (donateurs privés, Tsédaka de la
Synagogue Ancelle et surtout groupe
des jeunes de Ben Porat Yossef que nous
hébergeons ponctuellement au CCJC,
pour leurs activités et qui chaque année
nous aident pour cette campagne de
cadeaux).
Nous nous sommes donc rendus en janvier (Laurence, Daniel Lumbroso - responsable des jeunes BPY- et moi-même)
visiter la maison de Rueil et remettre les
cadeaux de la part de notre communauté.
30 N°60 • Mars 2017
établissements scolaires de la région ou
des associations, afin de trouver un peu
d’argent pour apporter des cadeaux aux
enfants sénégalais qu’ils vont aider.
Nous proposons donc que des adolescents de notre communauté viennent
participer à ces rencontres sportives et
caritatives pour mener à bien ce beau
projet.
Nous avons été très émus par l’accueil
qui nous a été réservé par le directeur de
cette maison, Johan Zittoun et sa famille,
Virginie en charge de la Communication
au siège de la Fondation, les 43 adultes
qui y travaillent (de la psychologue aux
éducateurs), et les jeunes hébergés dans
ce grand domaine qui jouxte un magnifique parc. Nous avons été reçus avec
chaleur à l’occasion d’une fête organisée
pour le nouvel an chinois autour d’un
buffet cacher asiatique…
Un des jeunes de 15 ans est venu nous
parler d’un projet déjà en route, 7 d’entre
eux partiront au Sénégal au Printemps
afin de construire de leurs mains une
école maternelle dans un village où il
n’y en a pas.
Dans l’attente, ils organisent également
des actions comme un tournoi de football en petites équipes de 6/7 avec les
Nous avons eu l’occasion de parler avec
les moins réservés de ces enfants, et ils
nous ont montré qu’ils étaient heureux
de voir notre communauté leur montrer
de l’intérêt et de l’attention.
Les jeunes placés à l’O.P.E.J. sont fragiles, défavorisés, éloignés de leurs
familles provisoirement ou pour certains, pour de longues années mais
leur passage par ces maisons d’enfance
les renforcent et les aident à grandir
comme les autres enfants.
Nous avons été très touchés par l’harmonie qui règne dans cette maison et le
respect des enfants les uns vis-à-vis des
autres quelles que soient leurs origines.
Ils vivent dans un cadre exceptionnel
avec une équipe pédagogique d’un haut
niveau toujours à l’écoute.
Nous souhaitons continuer à nous intéresser à eux et à une autre maison de
l’O.P.E.J. et à renforcer nos liens.
Un peu d’histoire…
l’O.P.E.J.-Baron Edmond de Rothschild n’est pas seulement le sigle de l’Œuvre
de Protection des Enfants Juifs. C ‘est une Histoire qui commence avec l’aide
apportée par la résistance à des enfants juifs cachés pendant la guerre puis récupérés dans des maisons dédiées aux orphelins de parents déportés. Aujourd’hui
la Fondation a évolué, elle a été reconnue d’intérêt public par le Conseil d’Etat
(publication au journal officiel le 27 septembre 2012). Son fonctionnement est
entièrement pris en charge par l’Etat, les enfants qui y résident sont confiés à
l’O.P.E.J. soit par l’aide sociale à l’enfance, soit par la justice (juge des enfants
ou tribunaux). Il est fait en sorte que tous soient scolarisés dans les meilleures
conditions, ils reçoivent une éducation et sont encadrés avec beaucoup d’attention. Des milliers d’enfants et de jeunes ont trouvé à l’O.P.E.J. le réconfort et le
suivi qui leur ont permis une véritable intégration dans la société.
B.P.Y. : la jeunesse fait la différence !
Par Daniel Lumbroso
C
réée dans notre communauté de
Neuilly il y a déjà quelques années,
par des jeunes comme Daniel
Lumbroso et Benjamin Klein, l’association
B.P.Y. (Benefice Project by the Youth), loi
1901, qui s’adresse aux 16-25 ans a désormais des antennes dans le monde entier,
notamment en Israël et aux USA et réalise
de nombreux projets de tsedaka tout à son
honneur, le plus souvent au profit d’enfants défavorisés.
B.P.Y. a pour mission principale d’aider les
jeunes de notre communauté à créer des
projets caritatifs ou bien simplement les
aider à participer en tant que bénévoles à
ces évènements de charités.
En 2014, alors que les plages de Tel-Aviv
furent désertées lors de l’opération « Bordure Protectrice » de Tsahal, une quarantaine de jeunes français et israéliens se
sont mobilisés pour apporter un soutien
moral et matériel aux soldats dispersés
à la frontière de Gaza. Tandis que certains à Paris ont mis en place une levée
de fonds leur permettant de collecter plus
de 15 000 euros, d’autres en Israël ont pu
dépenser ces fonds en constituant des sacs
de soutien aux soldats. C’est ainsi qu’avec
l’accord et la protection de l’armée, les
jeunes de B.P.Y. ont distribué des tee-shirts,
chaussettes, caleçons propres aux soldats
et aussi organisé des déjeuners barbecue
sur fond de tank militaire. Parce que cette
guerre a principalement touché psychologiquement les enfants du Sud d’Israël, une
autre équipe constituée de 10 étudiants (de
Neuilly et de Tel-Aviv) ont également mis
en place une après-midi pleine d’animations et de cadeaux destinée à redonner le
sourire à 150 de ces enfants.
En décembre dernier, ce fut 2 Hanouka
Party mémorables qui ont eu lieu à Paris
et New York avec magiciens et plus de
1 700 cadeaux distribués !
Plus récemment, le 24 
janvier dernier,
l’équipe de B.P.Y. Paris a aidé au financement de bons d’achats H&M de 40 euros
pour chaque enfant d’un des orphelinats
de l’OPEJ.
Dans le cadre de ses levées de fonds, les
tournois de belote de B.P.Y. organisés dans
nos locaux connaissent un franc succès avec
plus de 160 jeunes participants en moyenne.
On attend donc avec impatience les projets
qui seront financés avec ces gains !
Bravo à tous ces bénévoles, et n’en doutez
jamais, oui la jeunesse juive peut faire la
différence !
À la mémoire de Yossef Ben Yaacov Lumbroso et Gzala Bat aziza
26 au 30 JUIN
CLUB N-J-C
Club Neuilly Jérôme Cahen
du
de 10h30 à 18h30
CCJC
Centre Jerôme Cahen
N E U I L L Y -
J E R O M E
-
C A H E N
à partir de
11 ans
De 10h30 à 17h30
210 € par SEMAINE
Paiement possible par CB
laser game, accro-branche, rallye, ciné etc...
DES SORTIES
TOUS LES JOURS !
Inscriptions obligatoires : 01 47 47 78 76 poste 6
LUNDI, MARDI, JEUDI de 9 h00 à 16 h00, mercr edi de 9 h 00 à 12 h00
VENDREDI de 9h00 à 12 h30
N°60 • Mars 2017 31
CCJC / 44, rue Jacques Dulud 92200 Neuilly-sur-Seine / métro Sablons / www.ccjc-neuilly.com
Neuilly Paris Ouest
Actualités
Association MORIAL
Par Serge Dahan, Fidèle de la Communauté de Neuilly-sur-Seine, Président de Morial
S
erge Dahan,
fidèle de la
communauté
de Neuilly-sur-Seine,
Président du B’nai
B’rith France et Trésorier du Crif a été élu à
la Présidence de l’Association MORIAL,
Mémoire et traditions des juifs d’Algérie.
Morial, créée en 1995 pour la sauvegarde et transmission de l’histoire et de
la mémoire des juifs d’Algérie a pour mission de collecter, d’organiser et diffuser le
patrimoine constitué de l’histoire des Juifs
d’Algérie
Les animateurs de l’association MORIAL
mènent en permanence un travail de
recherche de témoignages, de documents,
de photos, de livres qui sont publiés sur le
site morial.fr pour sauvegarder et transmettre la vie quotidienne et les événements historiques vécus en Algérie par
cette communauté.
Les juifs d’Algérie formaient la plus importante communauté juive d’Afrique de Nord
dont l’installation remonte à l’Antiquité
Au 8e siècle une nouvelle vague d’immigrants juifs s’installent en Algérie suivie
32 N°60 • Mars 2017
au 15e siècle par les Juifs
d’Espagne qui se mêlent
à la population juive
autochtone et influencent
leurs traditions.
Au 18e siècle, d’autres
Juifs, les Granas de
Livourne, qui se réclament
des cultures hébraïques
et européennes, arrivent
en Algérie dans le but d’y
pratiquer des échanges
commerciaux entre l’Europe et l’Empire Ottoman. Les rangs de la
communauté juive d’Algérie se renforcent
encore par l’arrivée au 19e siècle de nombreux juifs Tétouanais.
Pendant toutes ces périodes, les Juifs
vivent en permanence sous la menace
de massacres comme celui de 1805
et dont témoigne le Consul de France
Dubois-Thainville qui sauve la vie de
200 Juifs en les abritant dans son consulat. En 1830, après l’annexion de l’Algérie
par la République Française, les juifs sont
libérés du statut de Dhimmi.
En 1865 le « Sénatus-consulte » permet
aux juifs de solliciter individuellement la
citoyenneté française ; le 24 octobre 1870
le décret d’Adolphe Crémieux permet une
naturalisation collective de tous les juifs
d’Algérie.
La mémoire de la communauté juive
d’Algérie est bien sûr habitée de la
Guerre d’Algérie et des drames qui l’ont
frappée, de l’assassinat à Constantine de Raymond Leirys, virtuose de la
musique judéo-andalouse, aux attentats contre des synagogues et des lieux
culturels juifs d’Algérie. Cette mémoire
s’est, depuis, enrichie de la contribution
de cette communauté au judaïsme français. De 1961 à août 1962 l’essentiel des
150 000 juifs d’Algérie, associés à l’exode
des « pieds-noirs », ont quitté l’Algérie
pour la France.
Morial c’est aussi l’organisation de
manifestations culturelles pour commémorer des dates importantes ou les
moments marquants de l’Histoire des
Juifs en Algérie : en 2012 Morial organise un colloque « 2000 ans d’histoire
juive en Algérie » ; en 2013 Morial publie
sur son site un travail importants sur
« l’abolition du Décret Crémieux pendant
la Seconde Guerre Mondiale » ; 2015, colloque « Jaques LAZARUS » ; 2016, soirée
« Patouette » suivie du colloque « André
CHOURAQUI » organisé en partenariat
avec le Collège des Bernardins ; 2017
sera pour Morial l’année du colloque
« Camus ».
Nous nous éloignons des événements qui
ont marqué des siècles d’histoire juive en
Algérie et sommes conscients de notre
responsabilité dans ce devoir sacré de
mémoire et dans ce devoir de transmission pour que les nouvelles générations
portent cette mémoire. C’est ce travail de
mémoire qui est réalisé par une équipe
Morial de bénévoles pour « que cette
parenthèse historique au goût de miel et
de sirocco, persiste et soit transmise à nos
jeunes. »
« 
La vraie générosité envers l’avenir
consiste à tout donner au présent » disait
Albert Camus dans L’Homme révolté
alors, vous qui avez vécu en Algérie ;
enfants et petits enfants de juifs d’Algérie,
rejoignez notre Association et contribuez à
ce devoir de mémoire.
Pour nous contacter :
- Par email [email protected]
- Sur notre site www.morial.fr
Joyeuse fête de Pessa’h à vous et à toute
votre famille.
Neuilly Paris Ouest
Actualités
Action Sociale Ancelle :
célébration de la Bat Mitsva
Par Caroline Atlani et Georges Amaraggi
C
e dimanche 5 février 2017 fut
une journée unique dans notre
Communauté.
Nous avons eu l’honneur et la joie de
célébrer la Bat Mitsva de cinq jeunes
filles : Odélia, Rebecca, Tsipora, et nos
deux Shirel.
Gracieuses et élégantes, elles ont été
brillantes et enjouées à la fois. Nous
souhaitions participer à une belle fête,
elles ont su la rendre inoubliable.
Nous avons été très heureux de préparer et réaliser cet évènement d’importance. Les bénévoles de l’action sociale
de Neuilly (A.S.A.), les permanents, et de nombreux fidèles
de la communauté de Neuilly,
ont œuvré à la réalisation de
cet évènement. Avec générosité, et bienveillance, de nombreuses personnes de notre
communauté ont ainsi uni
leurs efforts pour contribuer à
ce que ce jour soit unique dans
la vie de ces jeunes filles.
parée et dirigée par Dane Abourmad à
la synagogue, un chaleureux discours,
la remise de diplômes par le rabbin
Michaël Azoulay et la bénédiction par
le Grand rabbin Blum, la journée continua avec un grand buffet, dans les
salons du centre communautaire, puis
DJ, danses et chants israéliens et autres
pour une fête qui a comblé toutes les
participantes et leurs familles.
Un grand merci à Sophie, Anne-Marie,
Patricia, Laurence, Vanessa, Laure, Alain,
José, Laurence, Annie, Yvonne, Sophie B,
Fériel, Manu,… sans oublier le concours
efficace de Moché, l’engagement de
notre rabbin Michaël Azoulay et du
Grand rabbin Alexis Blum.
Nos remerciements vont également à
M. et Mme Hercot (Edelweiss) pour les
belles tenues des jeunes filles, Genèse
Traiteur pour le buffet, Rachel pour le
chant et Pierre Lumbroso pour
l’accompagnement musical à
la synagogue, Judith pour la
décoration florale (ELO) de
la synagogue et de la salle,
Pierre Allouche (photos,
vidéo), et les jolis cadeaux aux
jeunes filles offerts par Henri
Ohana, Patricia Levy, Sophie,
Dane…
Un bel exemple d’esprit
communautaire !
« 
Le peuple juif est UN 
»
quelle joie de le proclamer et
de le vivre ensemble.
Après une cérémonie empreinte
de solennité et d’émotion pré-
Ce dimanche 5 février fut une
belle journée…
La rédaction remercie tous les annonceurs qui permettent à notre bulletin de s’autofinancer.
Nous demandons à nos lecteurs de les privilégier dans leurs achats.
Pour figurer comme annonceur, il suffit de prendre contact avec notre régie publicitaire :
S.A.B Print Régie Publicitaire :
23, rue d’Anjou, 75008 Paris
Tél. : 01 30 25 25 57 • [email protected] • Fax : 01 34 10 48 85
34 N°60 • Mars 2017
Au cœur de Bagatelle,
L’herbe et la rose vous
invite à découvrir son écrin
floral enchateur…
. bouquets, compositions,
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entreprises
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de marque
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Nos bouquets vous
racontent une histoire…
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« Bonne fête de PESSA’H 5777 » à tous
L’herbe et la rose
10 rue Ernest Deloison - 92200 Neuilly-sur-Seine
Du Mardi au Samedi de 9h à 20h
Dimanche de 9h30 à 13h30
fermé le lundi sauf les jours de fêtes
Neuilly Paris Ouest
Brèves
GAN Neuilly Ancelle
E
ncore beaucoup d’émotion pendant
l’office du vendredi soir 3 février,
lorsque les élèves de moyenne et de
grande section de notre école maternelle
ont participé à la téfila devant tous les
fidèles de la synagogue !
Ils n’avaient pas l’air impressionné de
chanter devant une telle assemblée, tous
joyeux et plein d’aisance, guidés avec
bienveillance par notre rabbin Michaël
Azoulay. Lekha dodi, Chéma Israël, Raou
banim, Vechamerou, Yom hachichi, Osse
chalom, Sim chalom, Chalom alekhem,
ils nous ont épatés...
Puis quatre d’entre eux ont pris la parole
individuellement pour nous raconter la
paracha Bo, avec leurs mots d’enfants,
si justes et attendrissants : les 3 dernières
plaies, la sortie d’Egypte, la fête de Pessa’h… ils ont repris tous ensemble la chanson des plaies, en mimant chacune d’elles.
Et pour clore en beauté cet office, Noham
et Andy ont récité le kiddouch à la place
du ‘hazan Abraham Kohen.
Bravo donc à Julian, Noham, Thalie,
Yaron, Léa, Joseph, Andy, Naomi, Lital,
Elie, Marcos, Aaron, Rafaëlle, Gabriel,
Eilah, Abigail, Ella, David et Shirel pour
cette belle chorale.
Et un grand MERCI aux maîtresses qui leur
ont appris les prières et la paracha avec
beaucoup de tendresse et de patience :
Yona, Aimée, Nathalie et Estrella. Et à
Simon de les protéger 7 jours sur 7…
L’école maternelle d’Ancelle, « 
Ecole
Marianne Picard » est gérée par un Comité
de 4 parents bénévoles qui donnent beaucoup de leur temps et de leur énergie :
Linda Bensoussan, Raphaël Mergui, Maryline Keller et Leslie Benbaron.
L’école d’Ancelle existe grâce à la place
de choix qui lui est faite dans le Centre
communautaire et dans la synagogue.
Nous tenons donc à remercier sincèrement
Moché Taïeb, notre Rabbin Michaël Azoulay et notre président Philippe Besnainou,
ainsi que tous les administrateurs de la
synagogue, de nous héberger grâcieusement et de permettre ainsi à 100 enfants
de 2 à 5 ans d’être privilégiés !
En effet, ils reçoivent un enseignement de
qualité, ils suivent à la lettre le programme
de l’éducation Nationale, de la toute petite
section à la grande section, tout en s’initiant à l’hébreu et au kodech, dans une
ambiance familiale et joyeuse.
Quand ils intègrent les écoles primaires
des environs, ils ont un très bon niveau !
Pour finir, nous remercions tous nos
parents d’élèves :
MERCI de nous faire confiance. MERCI
d’avoir fait le choix de l’école juive malgré la
distance, le coût ou les soucis de sécurité…
Ce choix est un CADEAU que vous faîtes
à vos enfants, car leurs années de maternelle dans le cocon du Gan d’Ancelle
restent inoubliables…
Très bonne fête de Pessa’h à toutes et à
tous !
Myriam Pizzo
Directrice
AGENA
44, rue Jacques Dulud
92 200 Neuilly-sur-Seine
Tél : 09.53.22.65.90
Fax : 09.58.22.65.90
[email protected]
CONSIGNES DE SéCURITé
SYNAGOGUE DE NEUILLY ANCELLE - CCJC
Chers amis,
L’Etat d’urgence est prolongé jusqu’au 15 juillet 2017.
Les protecteurs, la police, les militaires ne sont pas efficaces si vous ne prenez pas conscience du danger et si vous ne changez
pas vos habitudes.
• P as d’attroupement en dehors des bâtiments à la fin de chaque office (si vous devez attendre quelqu’un attendez-le à l’intérieur
du bâtiment).
• Ne stagnez pas sur la chaussée. La rue n’est pas piétonne.
• Ne laissez pas vos enfants sans surveillance à l’extérieur des bâtiments.
•Y
compris à l’intérieur du bâtiment (en cas d’évacuation vous serez en panique si vous ne trouvez pas vos enfants, ce qui nous
rendra la tâche encore plus difficile).
• Signalez tous comportements suspects aux protecteurs.
• En cas de problèmes écoutez-les consignes de sécurité des protecteurs.
Vous n’avez plus le choix que d’écouter et appliquer ces consignes de sécurité primordiales.
Le monde est en guerre contre le terrorisme, il faudra beaucoup d’années avant d’acquérir un niveau proche du contre terrorisme
comme Israël.
Je vous souhaite de bonnes fêtes à tous.
Jean-Luc Darmon
Administrateur de la Commission Administrative
LA SéCURITé C’EST SIMPLE SI TOUT LE MONDE Y PARTICIPE
LA SYNAGOGUE EST VOTRE MAISON, PROTéGEZ-LA !
36 N°60 • Mars 2017
Neuilly Paris Ouest
Le coin de la HalaKha
Le judaïsme face au don d’organes
post mortem : « Tu choisiras la vie ! »
(Deutéronome 30, 19).
Par le Rabbin Michaël Azoulay, en charge des affaires sociétales auprès du Grand rabbin de France,
ancien membre du Comité Consultatif National d’Ethique.
L
’entrée en vigueur, au 1er janvier 2017,
d’une loi de 2016 modifiant les modalités
de refus de prélèvement, a suscité l’émoi
au sein de la communauté juive de France.
Renforçant le principe du consentement
présumé de chaque citoyen qui n’a pas fait
connaître de son vivant son refus de donner
ses organes, cette évolution législative a le
mérite d’inciter chaque citoyen à prendre
position sur un sujet encore largement
tabou, mais néanmoins vital, au plein sens
du terme.
Soulignons d’emblée qu’une lecture attentive de la loi fait pièce aux rumeurs selon
lesquelles les proches n’auraient désormais
plus la possibilité d’exciper du refus de la personne décédée, si celle-ci ne leur a pas confié
de son vivant un document écrit dans lequel
elle manifeste ce refus. La loi prévoit en effet
qu’un proche peut attester par écrit du refus
de prélèvement de ce dernier, en « mentionnant précisément le contexte et les circonstances de son expression ».
Une remarque préalable s’impose :
Si tous les juifs français ne se déterminent
pas forcément en se référant aux textes religieux du judaïsme traitant du don d’organes,
préférant se fier à leur conscience et à leurs
convictions, il n’en demeure pas moins que
la religion est souvent invoquée pour exprimer un refus. Et ce, trop souvent en méconnaissance des textes qui deviennent ainsi des
prétextes.
D’où l’intérêt de s’informer réellement quant
à ce que préconise la Halakha (« Loi juive »)
en matière de don d’organes ?
Les dons du vivant sont autorisés, et même
considérés comme un devoir religieux par
la quasi-totalité des décisionnaires, en vertu
des versets bibliques « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ! » (Lévitique 19, 18)
et « Ne reste pas indifférent devant le sang
(c’est-à-dire, le risque de mort) de ton prochain ! » (Lévitique, 19, 16).
38 N°60 • Mars 2017
La préservation de la vie étant une valeur
cardinale du judaïsme, le don posthume
devrait être unanimement encouragé par
les décisionnaires. Certes, la dégradation du
corps consécutive au prélèvement1 ainsi que
l’inhumation différée qu’il implique constituent des transgressions, mais celles-ci sont
moralement et religieusement justifiées par
le sauvetage d’une ou de plusieurs vies. « Qui
sauve une seule vie, sauve le monde entier »,
dit le Talmud.
Toutefois, si la vie du receveur est ici en jeu,
la vie du donneur l’est aussi au regard de la
question complexe de la détermination du
moment de la mort.
Or, les opinions savantes divergent quant à
la question de savoir quel organe ou quelle
fonction, lorsqu’il ou elle s’arrête, détermine le
moment de la mort d’un point de vue religieux.
Deux opinions, fondées chacune sur une
étude approfondie et contradictoire des
textes religieux, dominent le débat. L’une
soutient que ce sont l’arrêt cardiaque et l’arrêt respiratoire (le cœur apportant, via la
circulation sanguine, l’énergie aux muscles
respiratoires) qui déterminent le trépas, tandis que l’autre opte pour la mort cérébrale et
l’arrêt irréversible de la fonction respiratoire
(contrôlée par le tronc cérébral), définition
légale de la mort en France depuis 1968, et
en Israël depuis 1986, pour le grand rabbinat
d’Israël2. Un diagnostic de mort cérébrale
doit de ce fait être établi, après des examens
cliniques (de différents réflexes, dont la respiration) et d’imagerie (électro-encéphalogramme ou angio-scanner, afin de vérifier
qu’il n’y a plus de sang qui circule dans le
cerveau).
Ce débat n’avait pas de raison d’être avant
l’apparition de la respiration artificielle,
puisque l’arrêt cardiaque et la mort cérébrale étaient alors quasi concomitants. Avec
la ventilation artificielle, le cœur continue de
battre tandis que le cerveau n’a plus d’activité.
Pour les tenants de l’arrêt cardiaque, le prélèvement d’organes sur un patient en état de
mort cérébrale dont le cœur bat, est assimilé
à un meurtre que ne saurait justifier le sauvetage de la vie du receveur. Au contraire, les
décisionnaires qui ont tranché pour la mort
cérébrale considèrent que le cœur battant
n’est pas un critère de vie, seul le cerveau (qui
ne contrôle pas le cœur mais commande
tout le reste) étant le siège de la vie.
Récemment, certaines autorités rabbiniques
ont préconisé de s’inscrire sur le registre des
refus, en estimant que du fait de cette controverse entre les décisionnaires, un doute persiste quant à la juste définition de la mort, et
que l’on ne pouvait se prononcer en faveur
d’un don, réalisé au prix d’un homicide et
d’un suicide.
Ces mêmes autorités religieuses concèdent
toutefois que si le don pose problème, il en
va tout autrement du fait de recevoir un
organe…
Il revient donc à chaque citoyen juif de décider, en son âme et conscience, d’être donneur d’organes vitaux ou de s’y refuser, après
avoir opté pour l’une ou l’autre des orientations religieuses précitées.
Merci au Docteur Stan Kandelman, praticien
hospitalier en anesthésie-réanimation, dont
les précieux conseils ont permis la rédaction
de cet article « en connaissance de cause ».
Cet article a été publié dans Actualité Juive
du 2 février 2O17.
1. La loi prescrit la meilleure restauration
possible du corps.
2. D’anciens grands rabbins d’Israël, tels que
Ovadia Yosef ou Shlomo Amar, se sont prononcés dans ce sens. Ce n’est qu’en 2008 que
la Knesset (le parlement israélien) a voté une
loi sur le don d’organes conforme aux
exigences du grand rabbinat israélien,
relatives notamment au diagnostic de mort
cérébrale.
Toute l’équipe du journal
Neuilly Paris-Ouest,
de la Régie publicitaire
SAB Print
et les annonceurs
vous souhaitent
de très bonnes fêtes de
CC J C
Centre Jérôme Cahen
CONFÉRENCE
Entrée libre - Inscription obligatoire
JEUDI 20 AVRIL
à 20H00
Judaïsme et Don d'organes :
"tu choisiras la vie" (Deutéronome)
Dons de vie (sang, plaquette. . . )
et Dons d'organes post-mortem.
Face aux récentes législations et face aux interrogations de
beaucoup, nous vous proposons un éclairage halakhique,
médical et de précieux témoignages sur un sujet qui passionne la communauté juive.
Avec la participation de :
Rebecca Ruimy
de l'association
Laurette Fugain
Dr. Stanislas Kandelman
Anesthésiste-réanimateur
et praticien hospitalier
à l’hôpital Beaujon-APHP
Michaël Azoulay
Rabbin de la communauté de Neuilly Ancelle,
en charge des affaires sociétales
auprès du Grand rabbin de France.
-neuilly.com
0 Neuilly - Métro Sablons - www.ccjc gmail.com
CCJC - 44, rue Jacques Dulud - 9220
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20
Pessa’h 5777
0 AN
Neuilly Paris Ouest
Tribune libre
Crise ou fin de régime ?
Par Philippe Meyer, Vice-Président de la commission administrative
de Neuilly-Ancelle et administrateur du Consistoire de Paris
P
our la première fois dans la 5e république, les grands
partis traditionnels de gouvernement pourraient être
absents du second tour de l’élection présidentielle du
7 mai prochain et la menace extrémiste apparaît plus forte
que jamais.
Notre régime politique, né en 1958, dure depuis près de soixante
ans. Il est l’un des plus longs et les plus paisibles que nous
ayons connu depuis la révolution française. La première république avait duré douze ans, de 1792 à 1804. S’en est suivie une
phase de tentatives éphémères et instables de changements
de régimes. La seconde république, née en 1848 était morte au
bout de quatre ans seulement. La troisième, de 1870 à 1940, a
certes duré mais s’est achevée dans le sang et dans la honte.
La quatrième, née aux lendemains de la guerre en 1946 s’est
effondrée douze ans plus tard seulement.
Notre régime actuel a duré dans la stabilité, mais semble
aujourd’hui remis en cause, contesté, usé.
Face à un monde qui a tant changé ces dernières décennies,
face aux effets de la globalisation et des progrès technologiques inouïs, face à une crise économique qui s’installe, face
aux menaces mondiales de toutes sortes – sécuritaires, démographiques ou financières – face aux nombreuses alternances
politiques qui n’ont pas convaincu depuis plus de trente ans,
une volonté de changement en profondeur monte en puissance. Changement d’hommes et de femmes, de génération,
de discours, de méthode.
Cette volonté de « renverser la table », d’une façon ou d’une
autre, fruit d’une société fracturée et d’un modèle politique et
social à bout de souffle, se répend dans l’inconscient collectif
de notre société comme une traînée de poudre. Elle explique
la folle campagne électorale que l’on vit depuis plusieurs
semaines. Les repères changent. Les barrières tombent. Tout
va très vite. Le monde nous observe, mais une telle évolution
est visible partout depuis quelques mois. Aux Etats-Unis, en
Europe ou ailleurs, les partis traditionnels et ce qu’ils représentent sont contestés, voire rejetés, et avec eux leurs dirigeants et leurs idées. Et ce supposé réveil des peuples constaté
ici ou là, avec toutes les conséquences qui en découlent, ne
reflète pas uniquement la recherche d’hommes neufs, mais
40 N°60 • Mars 2017
aussi la volonté d’essayer un système nouveau. Il n’en faut
pas davantage pour que ne tentent de s’engouffrer dans la
brèche les populistes, les démagogues, et les extrémistes de
tous bords.
Nous n’en sommes pas encore là, mais de seulement envisager que de tels scénarios vus ou testés ailleurs pourraient un
jour ou l’autre se concrétiser chez nous est déjà inédit en soi, et
non sans risques pour notre avenir. On sait ce qui est rejeté ; on
ignore encore, ou on craint, ce qui pourrait le remplacer. Car
la véritable question est de savoir quelle alternative pourrait
succéder à ce régime politique qui est aujourd’hui le nôtre, et
qui, malgré tout, a permis depuis des décennies notre développement dans la paix et la stabilité. La réalité est qu’à ce jour,
il n’y en a certainement pas d’autre de crédible et de solide. Le
changer ouvrirait la porte à une aventure imprévisible et dangereuse dont l’histoire nous a appris à nous méfier. Le modifier
apparaît comme le seul moyen de continuer à bénéficier de
ses atouts indéniables, tout en en soignant ses faiblesses et
son usure.
Les défenseurs démocratiques et républicains de notre modèle
de société, de sa cohésion, de ses valeurs ont plus que jamais
la lourde responsabilité de se mobiliser pour le sauvegarder
et de proposer très rapidement les remèdes pour le pérenniser.
Avant qu’il ne soit trop tard. Et le temps presse. Il est minuit
moins une. Il n’y a plus cinq minutes à perdre. Aujourd’hui,
chacun d’entre nous avons à faire un choix en conscience. Barrer la route aux extrêmes quels qu’ils soient est nécessaire pour
pouvoir poursuivre la nôtre.
Alors certes, dans un contexte aussi mouvant, l’opinion
publique se montre instable et versatile, rendant les sondages
si impuissants à en mesurer l’évolution réelle, et le scénario
d’un tel bouleversement ne sera peut-être pas pour tout de
suite. Mais si ce n’est pas pour cette fois, combien de temps
encore cette vague pourra-t-elle être contenue ?
Crise ou fin de régime ? C’est tout le débat et tout l’enjeu de
cette élection qui approche, et de ses lendemains. Quel qu’en
soit le résultat, rien ne s’arrêtera le 7 mai prochain.
F O N DAT I O N
FRANCE-ISRAEL
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Neuilly Paris Ouest
Jeunesse
Népal, Berceau d’un pèlerinage humanitaire
Par Rudy Atlani
J
e pensais connaître l’Asie mais je me
trompais. L’Asie ne se résume pas aux
contrées reculées de Chine, aux quartiers d’affaires coréens ou japonais, aux
paysages bucoliques de Thaïlande. Non,
derrière le portrait d’une Asie vigoureuse,
se cache aussi une multitude de brèches et
de fissures dans des pays en marge de la
mondialisation.
Le Népal fait partie de ces pays oubliés
parmi les grandes puissances du continent. Situé entre l’Inde et le Tibet (Chine),
il subit le revers d’un monde en mutation,
inexorablement responsable de la profonde décadence économique, qui grandit
au rythme des avancées des pays plus
développés.
Le Népal compte parmi les 10 pays les
plus pauvres du monde. Katmandou, sa
capitale, préside le pays avec dynamisme,
audace et courage.
Une mission humanitaire nous aspirait, ma
mère et moi, dans cette aventure inédite.
A peine décidé à partir, j’entendis déjà la
voix du commandant de bord nous informant d’un atterrissage imminent, dans
une langue proche du Yiddich, dont naturellement, je ne saisissais pas le moindre
mot. Déjà, j’apercevais par le hublot, de
vastes terres arides et desséchées par un
soleil aux rayons alourdis par la pollution.
A l’atterrissage, le désordre général ne
trahit pas l’image d’un pays sans artifices
décrit dans le « Guide du routard ».
L’allumage des bougies de Chabbat approchait mais l’insurmontable trafic nous
retenait en captivité. Toutefois, c’était l’occasion de contempler scrupuleusement les
mille et une échoppes qui arboraient les
étroites rues sinueuses de la vallée.
sommeille la plus grande chaîne de montagnes du monde, l’Himalaya, qui attire
chaque année les Juifs les plus téméraires.
à Pessa’h, fête de la liberté, le ‘habad organise des festivités qui réunissent des Juifs
qui viennent chaque année des quatre
coins du monde pour écouter le récit de la
sortie d’Egypte au pied de l’Everest.
La force de notre peuple est que même
dans des contrées si lointaines, il y a toujours un ‘habad pour nous accueillir et
nous permettre de passer un chabbat d’exception. Celui-ci est situé dans le quartier
du Thamel, le sanctuaire touristique du
pays. à en croire la légende, le Rabbin du
Népal aurait adopté un petit enfant Népalais perdu et laissé pour mort dans une
ruelle non loin du centre-ville, qu’il élève
désormais comme son propre fils. Un
engagement d’une profonde humilité qui,
nécessairement, force l’admiration.
Un enseignement fort de sens qui, pour ma
part, résonne comme un message d’espoir
et conforte ma conception du Juif comme
un véritable modèle aux yeux des nations.
Un Juif ne doit se suffire à résorber exclusivement les besoins de sa communauté,
sa conduite édifiante doit le pousser à s’accommoder de la misère du monde.
à notre grande déception, la famille du
Rabbin s’était absentée pour le mois. Un
ba’hour (jeune homme) assurait le maintien du centre.
Des clichés laissés par les derniers voyageurs ornent les murs feutrés du ‘habad.
à quelques encablures de la capitale,
Notre passage au ‘habad est l’occasion de
partager des us et coutumes, notamment
culinaires.
C’est dans une perplexité générale, que nous
faisions goûter les saveurs de la boutargue,
notre potion magique à nous, aux quelques
irréductibles Juifs venus raconter leur histoire à cette table conviviale du chabbat.
Parmi les visiteurs, certains venaient
apporter leur aide à des populations
démunies ou décimées, nourrir l’espoir de
sortir des décombres l’ancienne cité royale
dévastée depuis les tremblements de terre
survenus récemment dans la vallée, tandis que d’autres avouaient simplement
avoir succombé au charme du Népal.
Nous avons passé la journée de dimanche
au sein de l’Association de nos amis
qui, depuis 10 ans, prennent en charge
des enfants orphelins ou coupés de leur
famille, pour leur apporter une éducation,
du bien-être, et répondre à leurs besoins
quotidiens en matière d’hygiène, de nutrition, de vêtements, de soins médicaux
et récréatifs. Ce sont ainsi 180 enfants
et jeunes adultes qui sont parrainés et
accompagnés dans leur apprentissage et
leur autonomie.
Le retour en France nous replonge dans nos
vies, mais j’emporte dans mon cœur, le sourire de ces enfants, leur joie de nous accueillir, la gravité dans le regard de certains et
l’insupportable écho de leur chagrin.
C’est en ayant découvert avec clairvoyance les bienfaits du don que je
relate mon aventure, en espérant qu’elle
résonne, sensibilise et réveille définitivement les consciences.
Prochain Objectif : la Lune, pour suivre
les traces de Tintin, en gardant en tête la
certitude d’y trouver un ‘habad !
42 N°60 • Mars 2017
Neuilly Paris Ouest
COIn lecture
Deux ouvrages à découvrir : « Romain Gary
s’en va-t-en guerre » de Laurent Seksik
et « Les Sœurs Weiss » de Naomi Ragen
Par Lise Leszczynski, Administratrice de la Synagogue de Neuilly, en charge du Centre communautaire
L
aurent
Seksik,
que vous avez
peut-être rencontré au Centre Communautaire Jérôme
Cahen lors d’une
conférence ou d’une participation à notre salon du livre,
publie un nouveau roman
chez Flammarion.
Son titre : « Romain Gary s’en
va-t-en guerre », laisse deviner
le fil conducteur de ce livre…
C’est un ouvrage intéressant
à plusieurs titres : d’abord
comme les précédentes œuvres
de Laurent Seksik, on se trouve
devant une belle histoire, bien construite,
d’une grande qualité littéraire et accessible à tous.
Le sujet même est passionnant, l’enfance
d’un certain Roman Kacew, petit garçon
né à Wilno (Vilnius) dans une famille
décomposée, et qui plus tard se fera
connaître sous le nom de Romain Gary.
Laurent Seksik réinvente les premières
années de ce génie atypique, et pourtant
ce qui semble être une fiction nous rapproche de la véritable histoire de Gary. Le
lecteur est guidé dans la vie quotidienne
de cet enfant, la vraie, pas celle que l’auteur de « La promesse de l’aube » s’est
inventée comme dans un rêve éveillé, où
son père le fourreur Arieh Kacew, parti
fonder une nouvelle famille, devient le
grand acteur russe Mosjoukine, que sa
mère n’a probablement jamais rencontré.
Laurent Seksik montre le vide occasionné
par le départ du père et la souffrance du
petit Roman, qui expliquerait le besoin de
Gary de se cacher dans des mensonges
sur cette enfance, et son besoin d’écrire
caché sous des pseudos plus ou moins
célèbres, comme Emile Ajar ou Fosco
Sinibaldi.
Nous partons aussi à la découverte des
personnages les plus importants qui
44 N°60 • Mars 2017
entourent le petit garçon, comme Mina,
sa mère très juive, trop aimante et trop
anxieuse, et la famille de son père, les
Kacew, grands-parents, oncles, cousins à
l’observance stricte des lois juives, de son
oncle, sioniste des années 1920, qui ne
rêve que de quitter la Pologne
pour la Palestine. On voit aussi
se profiler la montée de l’antisémitisme et sa cohorte de
dangers. Après avoir décrypté
les vies de Stefan Zweig, et
d’Eduard Einstein, Seksik s’attaque à celle de Romain Gary,
j’espère que vous aimerez
ce livre que vous soyez des
« fans » de Romain Gary ou
pas, je vous souhaite une bonne lecture
jusqu’à notre prochaine édition.
N
aomi Ragen,
un écrivain
incontournable et populaire,
nous dépeint la vie des
femmes haredi dans
son nouveau roman : « Les Sœurs Weiss ».
Ce roman est disponible dans sa version
française depuis décembre 2016 dans une
traduction de Véronique PerlMoralis aux éditions Yodéa.
Naomi Ragen est née en 1949
à Brooklyn (New York - USA)
dans une famille orthodoxe.
Elle étudie la littérature à
l’université et rencontre en
1968 son mari, d’un milieu
pratiquant comme elle. Le
jeune couple décide de s’installer à Jérusalem. Mère de famille, journaliste, Naomi Ragen publie son premier
roman « La Fille de Jephté » en 1989 puis
un second « Sotah » en 1992 qui lui vaudra la reconnaissance du grand public
et une notoriété jamais démentie. Nous
avons eu la chance de recevoir Naomi
Ragen deux fois au centre communautaire Jérôme Cahen, la première, pour
une conférence sur le guet (le divorce religieux) et la seconde à l’occasion de notre
dernier salon du livre, le 5 mars dernier.
Son nouveau roman : « Les Sœurs Weiss »
débute à Brooklyn dans les années 50.
L’auteur décrit la vie de deux sœurs,
Rose et Pearl Weiss, seules filles d’une
nombreuse famille juive orthodoxe. Une
observation précise et détaillée de la vie
quotidienne de cette famille très pieuse
nous permet de pénétrer au cœur de cette
vie strictement réglementée par la loi religieuse qui domine largement ; au détriment parfois de la vie affective de cette
famille. Naomi Ragen décrit soigneusement chaque détail qu’elle connaît à la
perfection puisqu’elle est elle-même issue
de ce milieu. Après de très nombreux
rebondissements qui mettent en scène
la lutte entre le milieu religieux et les lois
très strictes que doivent suivre les femmes
et le désir de quelques-unes de s’émanciper, un peu ou beaucoup, de trouver une
forme de liberté leur permettant d’ouvrir
leur horizon à travers la science, le travail, la culture, et les rencontres avec des
personnes de pratique différente. Les derniers chapitres
nous emmènent en 2007, les
sœurs Weiss ne se sont pas
revues pendant 40 ans et
leurs vies de croisent à nouveau… au lecteur de découvrir pourquoi… Pour conclure,
nous pouvons dire que Naomi
Ragen, à travers l’histoire de
ces deux sœurs, reprend le
thème de la vie religieuse des femmes
mais pas seulement. Elle aborde de
nombreux points qui méritent réflexion :
le pardon, la trahison, la famille. Elle
consacre aussi un chapitre aux femmes
écrivains juives de la Haskala. A vous le
plaisir de la découverte de ce livre.
Neuilly Paris Ouest
Carnet
Naissances
• Noah chez Dan et Shirane
BERDAH
• David Haïm chez Célia et
Olivier Levy, petit-fils de
Sonia et Julien ITZCOVITZ
et de Nadine et Francis
LEVY
• Liav Avraham chez M. et
Mme Michaël ABITBOL
• Ava chez M. et Mme
ESPOSITO
• Elia chez M. et Mme
Franck KELLER
• Mila Léa chez M. et Mme
Michaël SZAMES
• Liv Myriam chez M.
et Mme Lior ROTH,
petite-fille de M. et Mme
Gabriel ZAQUINE
•R
efael chez M. et Mme
Rudy SZWED
Nous souhaitons un grand
Mazel Tov à tous ces
nouveaux-né(e)s et à leurs
parents.
Bar Mitsva
26 12 2016
• Yohan DANQUIGNY
Julian ABENSOUR
29 12 2016
• Adam HOBA
2 01 2017
• Bryan BITTON
5 01 2017
• Elie ZIBI
• Raphaël UZAN
7 01 2017
• Ethan WAINBERG
9 01 2017
• Emmanuel ZITOUN
12 01 2017
• Ethan et Lenny HARROCH
• Gad BITON
16 01 2017
• Elie NATAF
• Nil BARRUCHEL
19 01 2017
• Paul ERLIGMANN
Ruben MARCIANO
23 01 2017
• Ruben KOSKAS
26 01 2017
• Simon GRINAL
30 01 2017
• Nathan GUEZ
2 02 2017
• Ruben MARCIANO
9 02 2017
• Sacha NIZARD
18 02 2017
• Elie KRIEF
19 02 2017
• Jarod BENAMRAN
20 02 2017
• Samuel GARNIER
• Jonathan TAIEB
23 02 2017
• Zacharie COHEN SCALI
• Julian ABENSOUR
26 02 2017
• Joshua ESANU
2 03 2017
• Zackarie BOISNEAULT
• Ilan SINGIERMAN
6 03 2017
• Ethan TOLEDANO
Bat Mitsva
Thali BENSIMHON
Anouk ABITBOL
Sarah RAFAMANTANANTSOA
Audrey Arock
N°60 • Mars 2017 45
Neuilly Paris Ouest
Carnet
15 01 2017
• Sophie BELLAICHE
Thali BENSIMHON
22 01 2017
• Anouk ABITBOL
5 02 2017
• Tsiporah BARON
• Shirel LEVY
• Shirel OUAKI
• Rébecca SEBAG
Mariages
• Odélia SENOUF
12 02 2017
• Salomé WENCEL
5 03 2017
• Sarah RAFAMANTANANTSOA
• Audrey AROCK
• Eva BENSOUSSAN
Tous nos vœux de Mazel
Tov pour leur entrée
dans la Communauté.
Décès
28 08 2016
• Alexandre SULTAN
•P
auline SEBBAH à Bormes
les Mimosas
18 01 2017
•D
avid BEN ZAKI
• Ilana MAAREK à l’Hôtel
d’Evreux
22 12 2016
•S
acha REBBOUH, fils de
M. Eryck REBBOUH, ancien
Président de la Communauté
et Mme
• Joyce ATHOUEL
en Israël
15 01 2017
• David CHRIQUI
•A
udrey DEL BOURGO
15 02 2017
• Arié CRESPINE
•Y
ona BENHAMOU en Israël
La Communauté adresse
ses vœux de bonheur
aux jeunes mariés.
Nous apprenons avec tristesse la disparition de :
Yvette JAIS, Viviane AIDANE, Yvette CORNET-KAHN,
Gaëlle ABERGEL, Rachel ZBILI, William KHIAT, Edmond
ROTTEMBERG, Huguette NAPARSTEK, Liane VARNIER,
Juliette LABOS, Roland BENBARON, Jacques NAJBERG,
Freddy HAZAN, Louise HAZAN, Lucien MOATTI, Maurice
TIBOUL, Président de la Communauté égyptienne de
la Synagogue de la Victoire, Georges BENITAH, Dominique
BOUKRIS, Elie BENATTAR, Yolande SECNAZI, Nathan
ZERGDHOUN, Eliane CHELLI, Jean-Pierre BANET, Yaël
LOUFRANI-TROQUES, Roger BENSIMON, Ilona MARUANI,
Daniel BOCCARA.
La Communauté adresse ses plus sincères condoléances
aux familles.
Hommage
Succession à l’office de Min’ha hivernal
Par Bernard Brajzblat
E
n 1993, sous l’instigation de Claude
Mamane, nous avons créé l’office
de Min’ha hivernal. Nous étions en
effet plusieurs, travaillant dans le quartier à rechercher un tel office.
Pourquoi un office de Min’ha hivernal ?
Pendant les cinq mois pendant lesquels
nous sommes à l’heure d’hiver, il n’est
pas possible de faire l’office de Min’ha
après une certaine heure qui, en fonction
de la période, va approximativement de 16h à 18h, et par conséquent il n’est pas possible de réunir les offices de Min’ha et de
Maariv à 19h30 comme c’est le cas en été, rue Ancelle. Comme
il est également très difficile pour des gens qui travaillent de se
libérer en plein milieu de l’après-midi, nous avons mis en place
cet office à 13h30 pendant la pause déjeuner.
Cet office a donc été mis en place par Claude Mamane et j’y ai
participé dès le début avec deux de mes collègues de la Société
Geismar dont les locaux sont à quelques centaines de mètres
de la synagogue. à la retraite de Claude Mamane, une dizaine
46 N°60 • Mars 2017
d’années plus tard, j’ai naturellement repris la responsabilité de
cet office qui fonctionne donc depuis 24 ans.
Nous avons pu pendant toutes ces années, assurer la plupart du
temps un minian, parfois difficilement. Nous avons eu, les premières années, la présence régulière du Grand Rabbin de France,
Yossef Haïm Sitruk za’’l, puis, bien entendu, des Rabbins Blum et
Azoulay. Nous avons vu passer beaucoup de monde, en particulier des endeuillés cherchant un minian pour réciter le Kaddich. Certains nous ont quittés pour cause de déménagement,
d’aliya ou malheureusement pour aller vers le monde de vérité.
Nous avons instauré des repas réguliers, grâce à Moshe Taïeb,
pour permettre aux gens de se rencontrer et de se connaître.
C’est désormais, à mon tour, de quitter cet office pour faire mon
aliya. Je connais la communauté de Neuilly depuis plus de
40 ans puisque j’y suis arrivé à la suite du Rabbin Jérôme Cahen
za‘’l que j’avais connu à Nancy. J’y ai célébré des offices de Kippour d’abord avec Michel Abib, puis avec Maurice Abourmad.
Je sais que Maurice Sellem et Raphaël Zerbib, fidèles de cet
office depuis plusieurs années, en assureront la pérennité. Je
leur souhaite bonne chance ainsi qu’à toute la communauté.
Le luxe en toute simplicité
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ÉTAGE
4
1
2
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