Introduction générale
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Au cours des vingt dernières années, les investisseurs institutionnels sont devenus des
acteurs majeurs de l’économie mondiale par l’importance de leurs opérations sur les marchés
financiers et le financement des entreprises, contribuant ainsi à la financiarisation de
l’économie, souvent appelée « la nouvelle économie »
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Cette nouvelle économie a été la cause principale de la crise boursière des années 2000
qui a modifié et réorganisé l’approche de nombreux investisseurs vis-à-vis des PME
innovantes. Un des principaux acteurs affectés par ces évolutions fut l’investisseur en capital
investissement ou « le capital investisseur », le grand artisan de l’explosion Internet de par
son financement externe. En effet, le capital investissement se rapporte à l’investissement
minoritaire en fonds propres dans des entreprises non cotées. Il concerne des entreprises
jeunes dont il finance pour partie les investissements afin de soutenir leur croissance. Ce
financement s’accompagne d’un suivi actif de l’entreprise financée au regard de l’absence de
toute forme de garantie.
Donc
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cette montée en puissance des capital investisseurs traduit l’une des évolutions
les plus importantes de
la pratique économique et financière à travers le monde, répondant à
des exigences et à des besoins de plus en plus grandissants. Une telle évolution ne saurait
s’opérer sans toucher au reste du monde qui tente de combler le vide créé par les pays en
avance.
Cette distorsion est d’autant plus amplifiée par un effet de mondialisation qui passe
outre les frontières physiques, touchant les pays en récession en plein dans leurs économies,
grâce à l’imposition d’un principe de concurrence libre placé sous l’égide de l’économie de
marché.
Aussi, l’Algérie, dans le cadre de son éventuelle adhésion à l’Organisation Mondiale
du Commerce et son désir de s’imprégner du tissu économique international, a conscience du
retard qu’elle accuse et de l’énorme effort qu’elle se doit de fournir afin de se mettre au
niveau de ses concurrents potentiels.
Ainsi, dans une perspective de mondialisation et de concurrence, l’Algérie se doit de
revitaliser son propre tissu économique, en œuvrant en faveur d’une dynamisation de ce
dernier. Aussi, les efforts des pouvoirs publics algériens doivent déboucher sur des résultats
probants, assurant la compétitivité des PME algériennes et leurs aptitudes concurrentielles
qualité/prix, à l’échelle internationale.
La réalisation de cette dynamisation économique est, en soit, un objectif à atteindre
pour toute entité économique de production, en particulier les PME trouvant une grande
difficulté à accéder au financement traditionnel devenu de plus en plus sélectif surtout quand
il s’agit de PME développant des projets de haute technologie ou du renforcement de leurs
situations financières. D’où la nécessité d’innover dans le domaine financier, et diversifier les
moyens de financement.
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La nouvelle économie fait référence à un ensemble d’évolutions et de mécanismes : apparition de nouvelles
technologies, de nouveaux biens et services liés à ces nouvelles technologies, incorporation de ces nouvelles
technologies dans les processus de production de l’ensemble des biens et services, y compris ceux de la vieille
économie, réorganisation des entreprises autour de formes plus flexibles, modification de la nature des
rémunérations, hausse des bourses (Artus. P, 2001).