Georges Sand - Association ALDERAN

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CONFÉRENCE DU FORUM DES SAVOIRS
“Plus l’être humain sera éclairé, plus il sera libre.”
Voltaire
GEORGE SAND
Entre littérature et philosophie
CONFÉRENCE PAR LÉNA MONERO
Association ALDÉRAN Toulouse
pour la promotion de la Philosophie
MAISON DE LA PHILOSOPHIE
29 rue de la digue, 31300 Toulouse
Tél : 05.61.42.14.40
Email : [email protected]
Site : www.alderan-philo.org
conférence N°1000-110
GEORGES SAND, ENTRE LITTÉRATURE ET PHILOSOPHIE
conférence de Léna Monnerot donnée le 20/11/2004
à la Maison de la philosophie à Toulouse
C’est le bicentenaire de la naissance de George Sand, madame Jourdain de la philosophie,
qui essayera, sa vie durant, d’être vraie, et prônera l’authenticité comme vertu première.
Aristocrate par l’intelligence, démocrate par le cœur, universelle par le génie, à la fois
littéraire et comportemental, elle a été une des grandes consciences de son siècle. Une
immersion dans ses écrits politiques et sa correspondance éclairera cet aspect méconnu de
son oeuvre et certaines grandes questions d’actualité.
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2004, ANNÉE GEORGE SAND (1804 - 1876)
Par ses choix, son engagement, sa capacité à dépasser les conventions, grâce à la puissance de son
écriture et de sa réflexion, George Sand est non seulement l'écho de son siècle, mais également une voix
qui nous parvient aujourd'hui éclatante de modernité;
L'année 2004 a été déclarée année George Sand par le Ministère de la Culture. À cette occasion, le Comité
du bicentenaire vous propose de découvrir la femme passionnée au sein de son univers d'inspiration, le
pays de Nohant. Rencontres littéraires, balades contées, soirées romanesques sont au rendez-vous pour
commémorer la femme autant que l'écrivain.
"Si j’ai accepté la présidence du Comité du Bicentenaire, c’est d’abord parce que George
Sand est ma voisine : elle habitait le sud du Berry, j’habite le nord du Limousin. Depuis
l’enfance, je croise et recroise sans cesse les chemins qui furent les siens, dans sa
« Vallée Noire » du Boischaut, dans nos vallées de la Gartempe, de la Gargilesse, de la
Creuse. Des paysages qu’elle évoque, pas un qui ne me soit familier ; quant à la maison
de Nohant, je l’ai si souvent visitée que j’ai l’impression, parfois, de m’y trouver chez
moi…
Grâce à cette proximité de « payse », j’ai connu la personne avant de découvrir le
personnage, et fréquenté la femme avant d’être en âge de lire l’écrivain. Il en résulte que
George Sand ne m’a jamais intimidée. Au contraire, dans le milieu peu littéraire qui était
le mien, son exemple a probablement nourri ma vocation d’écrivain : habituée à mettre,
jour après jour, mes pas dans les siens, comment n’aurais-je pas éprouvé l’envie de
« marcher sur ses traces » ?
Voilà pour les lieux. Mais il faut aussi parler de l’époque. Pour les femmes de ma
génération, les petites filles du « Baby Boom », George Sand fut un idéal, le modèle de
l’être accompli dans toutes ses dimensions : capable d’exercer son métier et de conduire
sa vie aussi fermement qu’un homme, sans pour autant renoncer à être une mère, une
amante, une maîtresse de la maison.
Certains prétendent qu’elle a mis plus de génie dans sa vie que dans son œuvre. Quand
cela serait, mon admiration pour elle ne s’en trouverait pas diminuée ; dans l’histoire des
femmes, George Sand est bien mieux qu’un grand écrivain : un rêve en marche… "
Françoise Chandernagor de l’Académie Goncourt
présidente d'honneur du Comité du Bicentenaire
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Document 1 : Vision globale sur la vie de George Sand.
GEORGE SAND (1804-1876)
I
PRISE DE VUE
Renan écrivait au lendemain des obsèques de George Sand , morte à Nohant: «Une
corde est brisée dans la lyre du siècle [...]. Mme Sand traversa tous les rêves; elle sourit
à tous, crut un moment à tous; son jugement pratique put parfois s’égarer, mais, comme
artiste, elle ne s’est jamais trompée. Ses œuvres sont vraiment l’écho de notre siècle.» Et
pourtant la fortune posthume de Sand a été aussi perturbée que sa vie. Une partie de
l’œuvre demeura longtemps dans un purgatoire immérité. Mais, depuis la publication de
la Correspondance, on assiste à un vif regain d’intérêt et les rééditions se succèdent.
II
UNE ENFANT FRUSTRÉE
L’enfant Aurore Dupin qui voit le jour à Paris sera pendant toute sa jeunesse en porte à
faux. Le lieutenant Maurice Dupin, descendant (de la main gauche) de Maurice de Saxe,
lui-même bâtard de roi, vient tout juste d’épouser en cachette de sa mère, Sophie
Delaborde, fille du peuple, rencontrée à l’armée d’Italie où elle suivait un adjudantgénéral. À peine née, Aurore est au centre d’un conflit sans fin, qu’aggravera la mort
accidentelle de l’officier, en 1808. La grand-mère paternelle, qui détient la fortune, élèvera
l’enfant, mais exige que Sophie se tienne à l’écart. Frustration déchirante, qui inspirera à
Aurore ses premières rébellions. Elle aura pour compensation dix années d’enfance
campagnarde, à Nohant, au fond du Berry dont elle s’imprègne et qu’elle décrira si
poétiquement plus tard. Pensionnaire de 1818 à 1820 dans un couvent parisien, elle y
traverse une crise de mysticisme. Revenue à Nohant avec sa grand-mère dont la santé
et l’esprit déclinent, Aurore, presque livrée à elle-même, complète son instruction par la
lecture, en particulier se prend de passion pour J.-J. Rousseau. Mue par son aversion
pour sa belle-fille, Mme Dupin de Francueil révèle à l’adolescente bouleversée la vie peu
édifiante de Sophie: ce choc brutal aura de profondes répercussions.
Sa grand-mère meurt à la fin de 1821, et Aurore reste peu de temps sous la coupe de sa
mère: elle se marie en septembre 1822 avec Casimir Dudevant, bâtard (reconnu) d’un
colonel. Deux enfants naissent: Maurice, puis Solange. Mais la mésintelligence n’a pas
tardé. Où sont les torts? Des deux côtés, pour être juste. Si Casimir est chasseur, buveur,
coureur, d’esprit lourd, Aurore n’est pas irréprochable. On peut inscrire à son passif
plusieurs amoureux platoniques, dont Aurélien de Sèze, et deux amants indéniables:
Stéphane Ajasson de Grandsagne et Jules Sandeau.
À ce mariage succède une demi-rupture, par consentement mutuel: Mme Dudevant,
dûment autorisée, va passer une partie de l’année à Paris. Elle y mène une vie assez
libre, s’essaie au journalisme à Figaro (Le Canard enchaîné de l’époque) et à la
littérature.
III
NAISSANCE DE GEORGE SAND
Premier roman en collaboration avec son amant Jules Sandeau: Rose et Blanche,
maladroit mais intéressant début. Les suivants, elle les signera seule, du pseudonyme
George Sand: c’est Indiana (1832), qu’une rumeur admirative accueille, Valentine (1832),
dont les descriptions enchantent Chateaubriand. George Sand fait bien froncer quelques
sourcils, car elle se pose en défenseur de la femme, plaide pour le droit à la passion,
attaque le mariage et la société opprimante. Mais, dans l’ensemble, la critique est très
favorable, vantant le style, le don d’observation, l’analyse psychologique. Sainte-Beuve
remarque le premier un souci de réalisme qui place les personnages dans «un monde
vrai, vivant, nôtre». Ainsi commence une carrière féconde de romancière.
Dans le cadre beaucoup trop restreint qui nous est imposé, il n’est possible, ni de donner
un résumé autre que squelettique d’une vie très remplie, ni de faire le tour d’une
production gigantesque (soixante-dix romans, cinquante volumes d’œuvres diverses).
Nous devons nous contenter de pointer quelques sommets de la biographie et de
l’œuvre. L’année 1833 marque à la fois l’apparition de Lélia, qui s’attache pour toujours
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au nom de l’auteur, œuvre étrange, lyrique à la fois et philosophique, roman-poème, «la
pensée du siècle sur lui-même, la plainte d’une société à l’agonie» (G. Planche), qui
déchaîne l’admiration des uns, l’invective des autres; l’entrée de Sand à la Revue des
Deux Mondes, à laquelle elle va collaborer assidûment; la liaison mouvementée avec
Musset, leur départ pour le très fameux voyage de Venise, tant de fois romancé, raconté,
commenté, qui fera date dans l’histoire du romantisme, et d’où Sand ramène trois romans
et les plus belles Lettres d’un voyageur, et Musset un cœur en écharpe.
L’heureux rival du poète, Pagello, n’a été qu’un intermède. Son successeur, le fougueux
avocat républicain Michel de Bourges, voit déjà son règne s’achever lorsque paraît en
1837, année féconde, Maupat, roman d’amour, d’action et d’atmosphère, histoire d’une
famille de hobereaux-bandits dont le plus jeune est sauvé par un grand amour.
1838-1839: George , qui est devenue la maîtresse de Chopin, entreprend avec lui et ses
enfants le voyage de Majorque, qui fera autant de bruit que celui de Venise. À
Valldemosa, elle termine le curieux roman de Spiridion, qui, inspiré par les idées de
Lamennais et de Pierre Leroux, agite les graves questions de la foi et du doute, et
influencera fortement Renan.
IV
L’ENGAGEMENT POLITIQUE
Buloz prétendant limiter sa liberté d’expression, Sand se brouille avec lui, fonde La
Revue indépendante, prend une position de plus en plus engagée, affiche des opinions
ardemment démocratiques, va jusqu’à se dire «communiste». Elle publie Horace (1841),
le grand cycle de Consuelo (1842-1844), fresque immense et foisonnante, et ses romans
dits socialistes, qui posent au siècle des questions qu’il n’a pas résolues sur la propriété,
les rapports du capital et du travail, les associations de travailleurs. La grande idée du
progrès moral de l’humanité domine son œuvre. Elle est liée avec la plupart des têtes
pensantes de la démocratie (Leroux, Barbès, Blanc, Lamennais, Cavaignac), avec des
révolutionnaires étrangers (Mazzini, Bakounine). Elle patronne les écrivains prolétaires
de qui elle attend un renouvellement et un enrichissement de la littérature. Aussi
accueille-t-elle les journées de février 1848 avec enthousiasme. Elle se lance dans
l’action, fonde un journal, rédige de nombreux écrits de propagande, conseille LedruRollin dans la coulisse. Mais les journées de Juin vont casser les ailes à son beau rêve
de république «dure et pure».
Profondément désabusée, elle se réfugie à Nohant. La réaction ayant le dessus, la
presse est muselée. Sand reprend la plume pour une série de romans dans un genre
déjà abordé avec La Mare au diable (1846), qu’on groupe sous le nom de romans
champêtres, ses «Géorgiques», et poursuit la rédaction de ses Mémoires (Histoire de ma
vie, qui paraîtra en 1854-1855). Après le coup d’État, elle ne se rallie pas à l’Empire,
comme on l’a écrit un peu légèrement, mais s’emploie avec courage et obstination à
arracher des victimes à la persécution antirépublicaine. Une grande fièvre de créations
théâtrales marquera sa maturité (vingt-cinq pièces créées sur des scènes parisiennes).
Réconciliée avec Buloz, elle est revenue à la Revue des Deux Mondes, où, jusqu’au
terme d’une vie d’incessant labeur, elle donnera des romans qu’on a tort d’englober sous
l’étiquette banale de romans romanesques, car certains, comme La Daniella (1857) et
Mademoiselle la Quintinie (1863), sont assez explosifs.
Georges Lubin
in Encyclopédie Universalis 7.0
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Document 2 : Aperçu biographique détaillé.
5 juin 1804 : Mariage à Paris de Maurice Dupin et de Sophie Delaborde. Le 1er juillet
naissance d’Amantine, Aurore, Lucile Dupin, leur fille, qui deviendra George Sand. Sa
famille paternelle appartient à la grande bourgeoisie cultivée, et par sa grand-mère elle
descend du maréchal Maurice de Saxe, allié par sa nièce Marie Josèphe, dauphine de
France, à la famille royale. Sa famille maternelle au contraire appartient au petit peuple
de Paris mais George Sand ne reniera jamais aucune de ses origines, où elle puise une
expérience multiple et originale.
1808 : Maurice Dupin, lieutenant-colonel aide de camp du prince Murat, accompagne son
chef en Espagne. Au mois d’avril, sa femme et sa fille le rejoignent. Le 12 juin, naissance
d’Auguste Dupin à Madrid. Fin juillet, toute la famille arrive à Nohant, chez la mère de
Maurice Dupin. Le 8 septembre, mort d’Auguste. Le 16 septembre, Maurice Dupin se tue
en tombant de cheval. Après bien des discussions, Sophie Dupin abandonne la garde de
sa fille (28 janvier 1809). L’enfant fera quelques séjours à Paris pour voir sa mère mais
elle est élevée principalement à Nohant, ce qui lui apporte aussi l’expérience directe de la
vie à la campagne, autant celle des paysans que des châtelains ; pour faciliter ses
déplacements et économiser ses robes, son précepteur la fait habiller en garçon.
18 janvier 1818 : Aurore entre comme pensionnaire au couvent des Augustines
anglaises, à Paris. Premiers essais littéraires pour ses camarades. Elle en reviendra le
12 avril 1820 après avoir connu une véritable crise mystique ; adulte, Sand continuera à
se rattacher à une foi globalement chrétienne, mais s’éloignant de la pratique religieuse
et devenant de plus en plus anticléricale.
26 décembre 1821 : mort de sa grand-mère.
1822 : Au printemps, Aurore séjourne chez des amis de son père, les Roëttiers du
Plessis, près de Melun. Elle y rencontre François Casimir-Dudevant qu’elle épouse le 17
septembre. Malgré la naissance de leur fils, Maurice, le 30 juin 1823, le mariage est un
échec, à un tel point que l’on peut penser que Solange Dudevant, née le 13 octobre
1828, serait plutôt la fille de Stéphane Ajasson de Grandsagne, un jeune noble des
environs de Nohant, amant d’Aurore pendant quelques mois.
30 juillet 1830 : Aurore fait la connaissance, chez ses amis Duvernet, de Jules Sandeau,
qui devient son amant. Après avoir découvert en novembre un testament fait par son mari
et particulièrement injurieux pour elle, elle obtient de partager son temps entre Nohant et
Paris, où elle part le 4 janvier 1831. Elle y retrouve Jules Sandeau et parvient à placer
quelques articles au Figaro, journal du Berrichon de Latouche. Après avoir écrit ensemble
Le Commissionnaire sous le nom d’Alphonse Signol, un romancier décédé, Jules
Sandeau et Aurore Dudevant rédigent Rose et Blanche, paru en décembre sous le
pseudonyme commun de J. Sand. Elle reprend le costume masculin qui lui permet de se
déplacer en toute tranquillité.
1832 : Aurore écrit et publie seule Indiana (18 mai). Elle choisit alors de signer George
Sand. En novembre, parution de Valentine, premier roman berrichon.
Eté 1833 – 6 mars 1835 : Liaison tourmentée avec Alfred de Musset. Ils partent
ensemble à Venise : séjour gâché par des maladies et des tromperies réciproques.
Musset rentre en France le 29 mars, laissant George Sand en compagnie du médecin
vénitien Pagello. Ce séjour inspirera à George Sand des contes vénitiens et les
premières Lettres d’un voyageur. Le 18 juillet 1833, parution de Lélia, roman du
désenchantement, et de la mélancolie romantique.
16 février 1836 : Séparation des époux Dudevant. En septembre, voyage en Suisse
avec ses enfants en compagnie de Franz Liszt et Marie d’Agoult. Sous l’influence de
Liszt, Sand s’intéresse aux idées de Lamennais qui prône un christianisme social.
Juin 1838 : Liaison avec Frédéric Chopin ; à partir d’octobre, séjour aux Baléares, avec
son compagnon et ses enfants (retour le 1er juin 1839)
Dans l’hiver 1839-1840, Sand se lie d’amitié avec Pauline Viardot, cantatrice de premier
plan, qui lui inspire de nombreux aspects de l’important roman Consuelo, et sa suite La
Comtesse de Rudolstadt, qui paraîtront en 1842 – 1844. Le 29 avril, Sand s’essaie au
théâtre avec Cosima, qui est un échec. Chopin et George Sand organisent leur vie, l’hiver
à Paris et l’été à Nohant : Chopin composera pendant ces années de vie commune la
majeure partie de son œuvre.
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1844 – 1848 : Sans négliger d’autres thèmes, Sand écrit la plupart de ses romans
d’inspiration rustique (Jeanne, Le meunier d’Angibault, La Mare au Diable, Le Péché de
Monsieur Antoine, La Petite Fadette, François le Champi). L’influence du penseur
socialiste Pierre Leroux est déterminante dans l’évolution de son engagement politique
autant que dans sa création romanesque.
1847 : Année difficile sur le plan personnel ; sa fille Solange, juste fiancée avec
Ferdinand de Preaulx, rencontre en février le sculpteur Clésinger qui doit faire le buste de
G. Sand ; le 16 avril, Clésinger vient à Nohant ; Solange rompt ses fiançailles et l’épouse
le 19 mai. Chopin n’approuve pas ce mariage ; fin juillet, lettre de rupture de George
Sand à Chopin. Brouille avec les Clésinger. Pour distraire sa mère, Maurice invente le
théâtre des marionnettes, qui atteindra par la suite un perfectionnement extraordinaire et
comptera jusqu’à trois cents personnages, pris dans toutes les couches de la société et
toutes les traditions littéraires et théâtrales.
22 février 1848 : Début des mouvements révolutionnaires qui mèneront à la proclamation
de la deuxième République. Influence réelle de George Sand sur la vie politique ; sur
demande du ministre de l’Intérieur elle participe à la rédaction des Bulletins de la
République. Choquée par la répression de juin, elle rentre à Nohant et quitte la scène
politique. Publication de pamphlets : Aux riches, Histoire de France écrite sous la dictée
de Blaise Bonnin, Paroles de Blaise Bonnin aux bons citoyens. Le 28 février, sa fille
Solange a mis au monde une fille qui n’a pas vécu.
10 mai 1849 : Naissance de la seconde fille de Solange, Jeanne (Nini). En novembre, on
inaugure le petit théâtre de Nohant, où Sand pourra expérimenter grandeur nature ses
recherches dramatiques.
En 1850 : Début de la liaison avec le graveur Alexandre Manceau, un ami de son fils,
venu passer quelques semaines à Nohant.
En 1851 : George Sand se consacre au théâtre : Claudie et Le Mariage de Victorine sont
des succès. Son opposition au coup d’Etat et à la proclamation de l’Empire se manifeste
par l’aide qu’elle apporte aux Républicains poursuivis et exilés, pour qui elle demande à
l’Empereur et à son entourage indulgence et remises de peine.
En 1853 : Parmi une importante production romanesque, paraissent Les Maîtres
Sonneurs, dernier des romans dits « champêtres », même si le Berry ne disparaît pas
complètement de l’œuvre de George Sand.
1854 : Sand commence à faire paraître ses mémoires, Histoire de ma Vie. Graves
problèmes dans le ménage Clésinger, qui se sépare officiellement le 16 décembre.
George Sand obtient la garde de sa petite-fille.
13 janvier 1855 : Mort de Jeanne Clésinger. George Sand, sur les conseils de son fils et
de son compagnon, part en Italie pour combattre son chagrin (28 février – 17 mai).
Malgré sa douleur elle écrit Sur la mort de Jeanne Clésinger : elle y raconte une sorte de
rêve où elle dit avoir vu l’âme de sa petite-fille, ce qui lui permet d’affirmer sa foi en une
immortalité de l’âme et une vie éternelle, détachées cependant de l’orthodoxie
catholique. Fin de la parution d’Histoire de ma Vie.
Après s’être surtout consacrée au théâtre en 1856, George Sand fait paraître en 1857 La
Daniella, roman inspiré de ses souvenirs d’Italie, qui déclenche une polémique francoitalienne : Sand y décrivait avec vigueur une Italie bigote et corrompue. Au cours du
printemps, elle redécouvre Gargilesse, et s’y plaît tant que Manceau y achète une petite
maison.
1858 et 1859 : Voient naître une importante production romanesque, et ses séjours à
Gargilesse lui inspirent Promenades autour d’un Village.
Un voyage en Auvergne en juin 1859 lui inspire plusieurs romans situés dans les lieux de
ses villégiatures (La Ville Noire, Le Marquis de Villemer, Jean de la Roche) : c’est un
procédé créatif fréquent chez elle. D’ailleurs, après une sérieuse maladie en oct-nov.
1860, George Sand fait un séjour près de Toulon (à Tamaris, de la mi-février à la fin mai)
d’où elle rapportera le cadre des romans Tamaris et La Confession d’une Jeune Fille.
17 mai 1862 : Mariage de son fils Maurice.
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1863 : Naissance de son petit-fils Marc-Antoine ; publication de Mademoiselle La
Quintinie, roman dont les prises de position fortement anticléricales susciteront de vives
réactions. On n’utilise plus le grand théâtre de Nohant mais Maurice construit le castelet
des marionnettes sous sa forme définitive, d’une grande ingéniosité technique et qui
constitue encore un ensemble unique en Europe.
1864 : Année difficile : à la suite de brouilles entre Maurice et Manceau, George Sand et
son compagnon s’installent à Palaiseau. Le petit Marc-Antoine meurt au mois de juillet.
George Sand présente l’adaptation théâtrale du Marquis de Villemer, tirée du roman, qui
obtient un grand succès dû davantage à la récente polémique à propos de Mlle La
Quintinie qu’à la qualité de la pièce, simplement honorable.
21 août 1865 : Mort de son compagnon Alexandre Manceau.
10 janvier 1866 : Naissance de sa petite-fille Aurore ; retour à Nohant près de ses
enfants. Voyages à Croisset chez Flaubert, devenu un ami fidèle ; leur correspondance
est extrêmement intéressante.
1868 : Naissance de sa deuxième petite-fille, Gabrielle. Par réaction contre l’église
catholique, les enfants de Maurice sont baptisés selon le rite protestant.
George Sand suit depuis le Berry les évènements de 1870-1871 ; elle se désole de
l’occupation et ne comprend pas la violence de la Commune.
À partir de 1873, les romans se font plus rares. George Sand s’occupe surtout de ses
petites-filles et écrit pour elles les Contes d’une grand-mère, dont la première série paraît
le 15 novembre.
8 juin 1876 : Mort de George Sand à Nohant ; elle est inhumée dans le cimetière familial.
Quelques jours après sa mort paraissent ses derniers romans : La Tour de Percemont et
Marianne, et quelques mois plus tard la seconde série des Contes d’une grand-mère.
(Nous n’avons mentionné dans cette esquisse biographique que les œuvres
qui marquaient des étapes importantes de la carrière littéraire de Sand ou qui
accompagnaient des évènements marquants. Pour les autres œuvres, nous
vous renvoyons à sa bibliographie). Texte Marielle Caors - Vandekerkhove
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Document 3 : Quelques extraits de la correspondance et des écrits de George Sand.
Toute la logique humaine est annulée quand, au lieu de s’élever au dessus des intérêts
matériels, l’homme fait de ces intérêts le mobile absolu de sa conduite.
George Sand
Journal d’un voyageur pendant la guerre, 1870
L’art n’est pas une étude de la réalité positive : c’est une recherche de la vérité idéale.
(…) Tout ce que l’artiste peut espérer de mieux, c’est d’engager ceux qui ont des yeux à
regarder aussi.
George Sand
La Mare au Diable, 1846
Ne peut-on aimer sans risquer de perdre ?
George Sand
Correspondance, Lettre à Aurélien de Sèze, 12 novembre 1825
La société ne doit rien exiger de celui qui n’attend rien d’elle.
George Sand
Indiana, 1832, conclusion
Il y a un trésor dans la terre. Il n’est à personne ; il est à tout le monde.
Tant qu’un chacun le cherchera pour le prendre et pour le garder à lui tout seul, aucun ne
le trouvera. Ceux qui voudront le partager entre tout le monde, ceux-là le trouveront…
George Sand
Jeanne, 1844
Citoyens,
Ouvriers des villes et des manufactures, généreux enfants de la République, c’est vous
qui formez la majorité des électeurs dans les vastes et nombreux foyers de l’industrie. Il
importe que vous vous rendiez compte de vos souffrances, de vos droits et de vos justes
prétentions. Faites-les connaître, parlez à vos candidats, parlez à la France ce langage
éloquent et simple de la vérité que la France n’a jamais entendu encore d’une manière
officielle.
George Sand
Bulletin de la République n°8, Paris, 28 mars 1848
La République est la plus belle et la meilleure forme des sociétés modernes. (…)
La République que nous inaugurons n’aura que des hommes libres, égaux en droits. Elle
vivra ; elle est à la hauteur du temps où nous sommes.
Qu’aucun de nous ne soit au-dessous d’elle. Condamner l’idée de République, c’est se
condamner soi-même. Dire qu’elle est impraticable, c’est se reconnaître indigne de la
grandeur et de la noblesse qu’elle confère à l’homme.
George Sand
Un mot à la classe moyenne, 3 mars 1848
Je relis tout cela par hasard. J’étais amoureuse de ce livre, je voulais y écrire de belles
choses. Je n’y ai écrit que des bêtises. Tout cela me semble emphatique aujourd’hui. Je
croyais pourtant bien être de bonne foi. Je m’imaginais me résumer. Est-ce qu’on peut se
résumer ? Est-ce qu’on peut se connaître ? Est-ce qu’on est jamais quelqu’un ? Je n’en
sais plus rien. Il me semble qu’on change de jour en jour et qu’au bout de quelques
années on est un être nouveau. J’ai beau chercher en moi, je n’y retrouve plus rien de
cette personne anxieuse, agitée, mécontente d’elle-même, irritée contre les autres.
J’avais sans doute la chimère de la grandeur.
George Sand
Journal intime, Septembre 1868
J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois mais j’ai aimé.
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George Sand
Correspondance, Lettre à Musset, 12 mai 1834
Le peuple sage et moral n’a pas le temps, ou le moyen ou l’envie d’aller au spectacle. Et
puis les théâtres sont arrangés de façon à ce que les gros sous des basses places ne les
fassent pas vivre. Il leur faut les écus de la bourgeoisie. Et tout est arrangé ainsi dans la
société, c’est pourquoi les révolutions où la bourgeoisie se renferme et serre ses écus,
paralysent la vie sociale, artistique, commerçante, populaire, et amènent d’inévitables
réactions auxquelles le peuple ouvre les bras par dégoût de ses privations et
dominations.
George Sand
Correspondance, Lettre à Pierre Bocage, février 1851
La peine de mort, le régime cellulaire pour les criminels, sont aussi coupables, aussi
absurdes que l’épouvante, la séquestration et le désespoir auquel on a longtemps
abandonné les fous ; et auxquels on les abandonne encore hors de France dans des
contrées qui se disent civilisées.
George Sand
Correspondance, Lettre à David Richard, 29 août 1842
C’est dans le peuple et dans la classe ouvrière surtout qu’est l’avenir du peuple. (…)
Quand le peuple donnera l’exemple de la fusion de ses intérêts individuels en un seul
intérêt, exemple admirable qu’il a déjà donné sur plusieurs points de la France, croyezmoi, le peuple sera bien fort et bien grand. C’est lui qui sera le maître du monde,
l’initiateur à la civilisation, le nouveau messie. Il donnera un victorieux démenti aux
déclarations antisociales qui nous inondent et un terrible soufflet à la fausse science, et à
la vaine sagesse de nos économistes et de nos législateurs, les scribes et les pharisiens
du temps présent.
George Sand
Correspondance, Lettre à Agricol Perdiguier, 20 août 1840
Moi, je crois que dans cinquante ans je serai parfaitement oubliée et peut-être durement
méconnue. C’est la loi des choses qui ne sont pas de premier ordre et je ne me suis
jamais crue de 1er ordre. Mon idée a été plutôt d’agir sur mes contemporains, ne fût-ce
que sur quelques uns, et de leur faire partager mon idéal de douceur et de poésie.
George Sand
Correspondance, Lettre à Gustave Flaubert, 8 décembre 1872
Comme femme, je suis toujours forcée de reculer devant la crainte d’insultes pires que
des coups, devant ces sales invectives que les braves de la bourgeoisie ne se font pas
faute d’adresser au plus faible, à la femme de préférence à l’homme.
George Sand
Correspondance, Lettre à Armand Barbès, 10 juin 1848
On demande où sera le principe d’autorité nécessaire à l’existence de la famille si cette
autorité est partagée également entre le père et la mère. Nous disons que l’autorité ne
sera pas immobilisée dans les mains de celui qui peut impunément avoir toujours tort,
mais qu’elle se transportera de l’un à l’autre, suivant l’arbitrage du sentiment ou de la
raison, et lorsqu’il s’agira de l’intérêt des enfants, je ne vois pas pourquoi l’on se méfierait
de la sollicitude de la mère puisqu’on reconnaît que c’est elle qui a l’amour le plus vif et le
plus soutenu de la progéniture (…).
George Sand
Lettre au Comité Central de la gauche, mi-avril 1848
Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-110 : “ George Sand“ - 20/11/2003 - page 10
Il y a deux sortes de propriétés comme il y a deux sortes de vies. Il y a la propriété
particulière et individuelle, comme il y a la vie particulière et individuelle. Il y a la propriété
commune et publique, comme il y a la vie publique et commune ; (…) la richesse de tous
est devenue l’enjeu d’une classe privilégiée…
George Sand
Correspondance, Lettre à Charles Poncy, août 1848
Un roman n’est pas autre chose que le résumé plus ou moins réussi de ce que nous
observons au-dehors et de ce que nous bâtissons en nous-mêmes.
George Sand
Correspondance, Lettre à M., 4 septembre 1855
Tu ne veux pas être l’homme de la nature. Tant pis pour toi, tu attaches dès lors trop
d’importance au détail des choses humaines et tu ne te dis pas qu’il y a en toi-même une
force naturelle qui défie les si et les mais du bavardage humain. Nous sommes de la
nature, dans la nature, par la nature et pour la nature. Le talent, la volonté, le génie sont
des phénomènes naturels comme le lac, le volcan, la montagne, le vent, l’astre, le nuage.
Ce que l’homme tripote est gentil ou laid, ingénieux ou bête ; ce qu’il reçoit de la nature
est bon ou mauvais mais cela est. Cela existe et subsiste.
George Sand
Correspondance, Lettre à Gustave Flaubert, juillet 1875
Eh quoi, tu veux que je cesse d’aimer ? Tu veux que je dise que je me suis trompée toute
ma vie, que l’humanité est méprisable, haïssable, qu’elle a toujours été, qu’elle sera
toujours ainsi ? Et tu me reproches ma douleur comme une faiblesse, comme le puéril
regret d’une illusion perdue ? Tu affirmes que le peuple a toujours été féroce, le prêtre
toujours hypocrite, le bourgeois toujours lâche, le soldat toujours brigand, le paysan
toujours stupide ? Tu dis que je savais tout cela dès ta jeunesse et tu te réjouis de n’en
avoir jamais douté parce que l’âge mûr ne t’a apporté aucune déception : tu n’as donc
pas été jeune ? Ah ! nous différons bien, car je n’ai pas cessé de l’être si c’est d’être
jeune que d’aimer toujours ! (…) Me trouveras-tu un refuge dans la vieillesse qui
rapproche de la mort ? Et que m’importe à présent la mort ou la vie pour moi-même ? Je
suppose qu’on meure tout entier, ou que l’amour ne nous suive pas dans l’autre vie, estce que, jusqu’au dernier souffle, on n’est pas tourmenté du désir, du besoin impérieux
d’assurer à ceux qu’on laisse toute la somme du bonheur possible ? Est-ce qu’on peut
s’endormir paisiblement quand on sent la terre ébranlée prête à engloutir tous ceux pour
qui on a vécu ? (…) Non, non, on ne s’isole pas, on ne rompt pas avec les liens du sang,
on ne maudit pas, on ne méprise pas son espèce. L’humanité n’est pas un vain mot.
Notre vie est faite d’amour, et ne plus aimer c’est ne plus vivre.
George Sand
Correspondance, Lettre à Gustave Flaubert, 14 septembre 1871
Je sais ou je prévois tous les dangers de mes hardiesses ; mais j’ose toujours : je puise
mon courage à une source inépuisable, ma loyauté. Le monde ne m’en tient pas
compte ; mais je marche toujours, et j’arriverai peut-être à le convaincre. Un jour il me
connaîtra sans doute, et si ce jour n’arrive pas, peu importe, j’aurai ouvert la voie à
d’autres femmes. D’autres femmes réussiront, d’autres femmes oseront être franches ; et
sans dépouiller la douceur de leur sexe, elles prendront peut-être la fermeté du vôtre.
Elles oseront se confier à leur propre force, fouler aux pieds l’hypocrite prudence, ce
rempart du vice, et dire à leur amant : « Celui-ci n’est que mon ami », sans que l’amant
les soupçonne ou les épie…
George Sand
Le Secrétaire intime, 1834
Quand la jeunesse ne peut manifester ce qu’elle a de grand et courageux dans le cœur
que par des attentats à la société, il faut que la société soit bien mauvaise.
George Sand
Horace, 1841
Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-110 : “ George Sand“ - 20/11/2003 - page 11
Document 4 : Bibliographie.
Premiers essais romanesques connus
1829 :
1830 :
1831 :
La Marraine (roman détruit)
Histoire du Rêveur (inachevé) / Aimée (roman détruit)
Jehan Cauvin
Collaboration avec Jules Sandeau
1831 :
Le Commissionnaire (signé A. Signol) / Rose et Blanche / La Prima Donna / La
Fille d’Albano (signés J. Sand)
Signé George Sand
1832 :
1833 :
1834 :
1835 :
1836 :
1837 :
1838 :
1839 :
1840 :
1841 :
1842 :
1843 :
1844 :
1845 :
1846 :
1847 :
1848 :
1849 :
1850 :
1851 :
1852 :
1853 :
1854 :
1855 :
1856 :
1857 :
1858 :
1859 :
1860 :
1861 :
1862 :
1863 :
1864 :
1865 :
1866 :
Indiana / Valentine / La Marquise / Melchior / l’Île des Fleurs / La reine Mab / Le
Toast
Lélia / Cora / Metella / Lavinia
Garnier / Aldo le Rimeur / Jacques / Le Secrétaire Intime / Lettres d’un
Voyageur (parution en revue)
André / Leone Leoni / Mattea / Le Poème de Myrza
Simon
Lettres d’un Voyageur (publication en volume) / Mauprat / Lettres à Marcie
La Dernière Aldini / Les Maîtres Mosaïstes / L’Orco (parution en feuilleton)
L’Uscoque / Spiridion / Lélia (deuxième version) / Essai sur le drame fantastique
Gabriel / Les Sept Cordes de la Lyre / Le Compagnon du Tour de France / Les
Mississipiens / Pauline Garcia / Georges Guérin / Cosima (premier essai au
théâtre)
Pauline / Mouny-Robin
Un Hiver à Majorque / Horace / Consuelo (t.I et II)
Consuelo (suite) / Fanchette / La Comtesse de Rudolstadt / Carl / Kourrouglou /
Jean Ziska
Jeanne / Procope le Grand / La Politique et le socialisme
Le Meunier d’Angibault
Isidora / Teverino / La Mare au Diable / La Vallée Noire
Le Pêché de Monsieur Antoine / Lucrezia Floriani / Le Piccinino
Le 15 février, le ministre de l’Intérieur demande à George Sand des articles
pour Le Bulletin de la République
Aux Riches / Histoire de France écrite sous la dictée de Blaise Bonnin / Lettre
au Peuple / Paroles de Blaise Bonnin aux bons citoyens / Le Roi attend
La Petite Fadette / François le Champi (adaptation théâtrale)
François le Champi / Histoire du véritable Gribouille
Claudie / Le Mariage de Victorine / Molière / Le Château des Désertes /
Monsieur Rousset / (Mœurs et coutumes du Berry) / Les Visions de La Nuit
dans la campagne
Les Vacances de Pandolphe / Le Démon du foyer
Mont-Revêche / Les Maîtres Sonneurs / La Filleule / Le Pressoir / Mauprat
(adaptation théâtrale)
Adriani / Histoire de ma Vie, t. I à IV (mémoires) / Flaminio
Maître Favilla / Histoire de ma Vie, suite
Lucie / Françoise / Comme il vous plaira / Evenor et Leucippe
La Daniella / Le Diable aux Champs
Les Beaux Messieurs de Bois-Doré / Les Légendes Rustiques
Narcisse / Marguerite de Sainte-Gemme / Elle et Lui / L’Homme de Neige / La
Guerre / Garibaldi / Les Dames vertes / Promenades autour d’un Village
Flavie / Jean de la Roche / Constance Verrier
La Ville Noire / Le Marquis de Villemer / Valvèdre / La Famille de Germandre
Autour de la Table / Le Pavé / Les Beaux Messieurs de Bois-Doré (adaptation
théâtrale) / Souvenirs et impressions littéraires / Tamaris
Mademoiselle la Quintinie / Pourquoi les femmes à l’Académie
Le Marquis de Villemer (adaptation théâtrale) / Le Drac
La Confession d’une Jeune Fille / Laura / La Coupe
Monsieur Sylvestre / Les Don Juan de Village / Le Lis du Japon
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1867 :
1868 :
1870 :
1871 :
1872 :
1873 :
1874 :
1875 :
1876 :
Le Dernier Amour
Cadio / Mademoiselle de Merquem / Cadio (adaptation théâtrale)
L’Autre (dernière pièce) / Pierre qui roule / Le Beau Laurence / Malgrétout
Césarine Dietrich / Journal d’un voyageur pendant la Guerre
Francia / Nanon
Impressions et souvenirs / Contes d’une grand-mère (1ère série)
Ma Sœur Jeanne
Flamarande / Les Deux frères
La Tour de Percemont / Marianne / Contes d’une grand-mère (2ème série)
Sand commence un dernier roman, Albine, qu’elle n’achèvera pas.
(source principale : Chronologie établie par Georges Lubin,
Œuvres Autobiographiques, t. I, nrf-gallimard 1970).
Bibliographie de Marielle Caors - Vandekerkhove
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