La naturalité du monde

CONFÉRENCE PHILOSOPHIQUE
“Plus l’être humain sera éclairé, plus il sera libre.”
Voltaire
LA NATURALITÉ DU MONDE
Les illusions du surnaturel
CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
Le Château des Pyrénées, Magritte (1961).
Association ALDÉRAN Toulouse
pour la promotion de la Philosophie
MAISON DE LA PHILOSOPHIE
29 rue de la digue, 31300 Toulouse
Tél : 05.61.42.14.40
Email : [email protected]
Site : www.alderan-philo.org
conférence N°1600-108
LA NATURALITÉ DU COSMOS
pour en finir avec les illusions du surnaturel
conférence d’Éric Lowen donnée le 06/11/2010
à la Maison de la philosophie à Toulouse
Les conceptions traditionnelles du monde reposent sur la croyance dans le surnaturel. Mais
le surnaturel est-il autre chose que le résultat de l’ignorance et de la peur ? Grâce à l’effort
patient de l'aventure de la connaissance rationnelle depuis près de 26 siècles, nous
comprenons aujourd’hui l’entière naturalité du cosmos et de tous les phénomènes. Mais la
plupart des gens préfèrent se raccrocher à une conception surnaturaliste du monde. D’où les
conceptions surnaturalistes proviennent-elles ? Quelles sont les conséquences des
croyances dans le surnaturel par rapport à une vision naturelle du monde ? Quels sont les
éléments qui permettent d’aboutir à la naturalité du monde et à la sortie de la “caverne” que
sont les croyances surnaturalistes ?
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LA NATURALITÉ DU COSMOS
Les illusions du surnaturel, fruits de l’ignorance et de la peur
PLAN DE LA CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
La naissance de la philosophie est apparue avec la naissance d’une pensée
positive excluant toute forme de surnaturel et rejetant l’assimilation établie
par le mythe entre phénomènes physiques et agents divins.
Jean-Pierre Vernant (1914-2007)
Mythe et pensée chez les Grecs, 1965
I
LE SURNATUREL, LA MANIÈRE TRADITIONNELLE D’EXPLIQUER LE MONDE
1 - Les interrogations fondamentales de l’homme face au monde
2 - La nécessité existentielle pour l’homme d’expliquer le monde
3 - La réponse surnaturaliste, la manière la plus simple et intuitive pour expliquer le monde
4 - La manière la plus commune d’expliquer le monde pendant des millénaires
5 - La permanence de ces interrogations, mais l’évolution des moyens de réponse
6 - Pourtant, aujourd’hui nous sommes devant le constat de l’inexistence du surnaturel
II
LE PRINCIPE DU SURNATUREL, DE LA PENSÉE SURNATURALISTE
1 - Pour expliquer le monde, l’appel au surnaturel, à des forces invisibles supérieures
2 - Un mode d’explication nécessaire et incontournable pendant des millénaires
3 - Les pensées surnaturelles avant la notion même de surnaturalité
4 - Le surnaturalisme actuel comme réaction au naturalisme rationaliste et scientifique
5 - Une nature inférieure passive et un monde supérieur actif
6 - Une conception dualiste, métaphysicienne et magique du monde (pas de lois naturelles)
7 - Le naturel : tout ce qu’on pouvait expliquer par notre expérience humaine habituelle
8 - Le surnaturel : tout ce qu’on ne pouvait pas expliquer par l’expérience humaine
9 - Le surnaturel est le domaine de l’effroi, de la peur, de l’ignorance
10 - L’origine primordiale de la religion
III
LA DÉCOUVERTE DE LA NATURALITÉ DU MONDE
1 - La découverte progressive de la naturalité du Cosmos à partir des philosophes présocratiques
2 - L’apparition des premiers courants philosophiques naturalistes
3 - La double révolution scientifique, épistémologique et réalistique
4 - Le recul constant du surnaturel devant les progrès de la connaissance objective
5 - Une double remise en cause des anciens postulats surnaturalistes
6 - Tout d’abord, la remise en cause de l’existence des phénomènes dits “surnaturels”
7 - La tentative de déplacer le surnaturel dans les lacunes momentanées de nos connaissances
8 - Puis ensuite, la remise en cause du principe même de la surnaturalité
9 - La naturalité du monde n’est plus une position philosophique (naturalisme), mais un constat
10 - Le progrès des sciences humaines explique l’origine psychologique du surnaturalisme
11 - Le concept de surnaturalité est une illusion à l’égard la nature du réel
12 - Le surnaturel, fruit de notre ignorance et de notre peur
13 - Les conséquences négatives dans la croyance dans le surnaturel
14 - La croyance dans le surnaturel entraîne une disharmonie avec l’univers
15 - Le surnaturel, un mode de pensée primaire anthropologique et non une période historique
IV
LA NATURALITÉ DU COSMOS
1 - La naturalité du Cosmos, une grande découverte de l’aventure de l’esprit humain
2 - La naturalité implique rationalité et connaissabilité du Cosmos
3 - La naturalité du monde signifie l’obsolescence de la métaphysique et des religions
4 - La naturalisation du réel entraîne un changement radical dans la manière de penser le Cosmos
et l’homme
5 - La naturalité du monde oblige à l’objectivisation et à la rationalisation de soi
6 - Un travail permanent en soi pour refuser la tentation surnaturaliste
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V
CONCLUSION
1 - Toutes les conceptions surnaturalistes sont aujourd’hui dépassées et obscurantistes
2 - La naturalité, base du rapport moderne et positif de l’homme avec le Cosmos
ORA ET LABORA
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Document 1 : La manière traditionnelle d’expliquer le monde, telle qu’elle se présente (avec plus ou moins
de subtilité et de variantes) dans toutes les religions (animistes, polythéistes, monothéistes, théistes, etc.)
qui n’ont pas intégré la naturalité et la rationalité du monde (judaïsme, christianisme, islam, hindouisme,
bouddhisme, etc.).
Surnature
- invisible
- Dieu(x)
- surnaturel
- pouvoirs
ordonnateurs
- forces agissantes
et façonnantes
- sources des lois
naturelles
- domaine supérieur,
de la qualité et de
la pérennité
Nature
- Cosmos
- Visible
- Humanité
- naturalité
- matière façonnée,
passive
- domaine inférieur
du monde, du
négatif
-
Document 2 : La disparition du surnaturel replace le cosmos au centre de l’idée d’Être, il n’y a pas d’autre
réalité ontologique que celle du cosmos.
Nature
- universalité des lois
- les lois naturelles découlent
des propriétés de la nature
- unité, ordre et harmonie
immanentes au monde
- réconciliation du visible
et de l’invisible
- la vie, la conscience et la
pensée découlent de la
matière
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Document 3 : Le processus de “désurnaturalisation” du monde est intervenu avec la première école
présocratique, celle des physiciens ioniens représentée par Thalès de Milet, Anaximandre, Anaximène et
Héraclite d’Éphèse. En philosophie, ce courant donnera naissance au courant naturaliste qui sera
principalement représenté par les atomistes (Démocrite), les épicuriens et l’aristotélicisme. Le texte suivant
de Lucrèce illustre ce principe.
Notre raison peut désormais expliquer sans peine pourquoi le feu de la foudre est bien
plus pénétrant que celui qui émane de nos torches terrestres. Oui, tu peux dire que le feu
céleste de la foudre, subtil composé de plus petites figures, traverse les pores où ne
sauraient passer les flammes qui naissent chez nous du bois ou de la torche. La lumière
traverse la corne, mais la pluie rebondit. Pourquoi ? Parce que les corps de la lumière
sont plus petits que ceux de l'eau nourricière. Et nous voyons que le vin est très vite
filtré ; au contraire, paresseuse, l'huile s'attarde, car ses éléments sont assurément plus
grands ou plus hérissés et donc plus enchevêtrés, si bien qu'ils ne peuvent se séparer
assez vite pour passer un à un par les différents pores. Ajoute que le lait et le miel
procurent une agréable sensation à notre langue ; mais la répugnante absinthe, la
centaurée féroce par leur saveur infecte nous font grimacer. Tu peux donc en conclure
aisément ce qui suit : quand elles peuvent toucher agréablement nos sens, les choses
sont formées d'atomes ronds et lisses, mais quand elles nous semblent âpres et amères
elles sont formées d'un tissu d'atomes plus hérissés ; voilà pourquoi elles déchirent les
voies sensorielles et pénètrent dans notre corps en le violant. Enfin, bonnes ou
mauvaises, les sensations contraires résultent de la différence des figures. Ne t'y trompe
pas : le son aigre et irritant d'une scie stridente ne vient pas d'atomes lisses comme ceux
des mélodies que sur la lyre éveillent et figurent les doigts agiles des musiciens.
Ne t'imagine point que des atomes de même forme entrent dans nos narines quand
brûlent de fétides cadavres ou quand la scène est fraîchement aspergée de safran et que
l'autel voisin exhale des parfums d'Arabie. N'attribue pas non plus même composition
atomique aux bonnes couleurs qui peuvent repaître les yeux et à celles qui les blessent,
les forcent à pleurer ou que leur laideur rend exécrables et infâmes. Car jamais figure qui
flatte les sens ne fut créée sans quelque poli élémentaire, mais rien non plus ne les
blesse ni ne les rudoie sans quelque aspérité de sa matière première. Certains atomes
ne sont probablement ni lisses ni tout à fait pointus et crochus, ils auraient plutôt de petits
angles peu saillants plus aptes à titiller les sens qu'à les blesser, tels justement le
vinaigre, la savoureuse aimée. Enfin, le feu brûlant et la gelée glaciale piquent nos sens
d'une dent différente, comme l'indique le toucher de l'un et de l'autre.
Le toucher, ô sainte puissance des dieux, le toucher est le sens suprême du corps, soit
qu'une chose s'y glisse de l'extérieur, soit qu'un élément interne le blesse ou le réjouisse
en sortant par l'acte fécond de Vénus, soit qu'après un choc, troublés dans le corps
même, les atomes se heurtent et confondent les sensations, comme tu peux en faire toimême l'expérience en frappant de ta main une partie du corps. Il faut donc des atomes
aux formes bien différentes pour ainsi produire la variété des sensations. Les corps,
enfin, qui nous semblent durs et massifs doivent être formés d'atomes plus hérissés, dont
les rameaux les tiennent profondément serrés.
À cette classe appartiennent d'abord les diamants, toujours en première ligne pour braver
les coups, puis les valeureux silex, le fer rigide et fort, le bronze qui résiste et crie sous
les gonds. Ce sont au contraire des atomes plus lisses et plus ronds qui doivent former
les liquides au Corps fluide ; ainsi les graines de pavot s'avalent comme l'eau car leurs
sphères ne se maintiennent pas ensemble ; ainsi, au moindre choc, elles roulent suivant
la pente. Quant aux corps que tu vois se dissiper en un instant, fumée, nuages et
flammes, s'ils ne sont entièrement faits d'atomes polis et ronds, du moins leur faut-il ne
pas s'enchevêtrer en des formes compliquées, de manière à pouvoir piquer le corps,
pénétrer les pierres et n'être pas très liés ; ainsi peux-tu comprendre que toute sensation
que nous voyons s'apaiser provient d'atomes aigus mais non pas compliqués. Mais
lorsque tu vois des corps amers et fluides comme la sueur de la mer, ne t'en étonne pas ;
car leur fluidité vient d'atomes lisses et ronds, auxquels se mêlent les rugueux atomes de
douleur qui ne se tiennent pas forcément accrochés sans doute sont-ils rugueux mais
pourtant sphériques ; ils peuvent rouler, mais aussi blesser nos sens. Et pour mieux
comprendre qu'un mélange d'atomes âpres et lisses forme le corps amer de Neptune, il
existe un moyen de voir la différence : quand il a été filtré plusieurs fois par la terre, eau
douce dans la fosse il s'écoule apprivoisé ; il laisse en effet les principes de son
amertume à la surface de la terre où leur aspérité peut se fixer.
Lucrèce (-99, -55 av. J.-C.)
La Nature des choses, traduction de Chantai Labre,
Éditions Arléa, 1995
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Document 4 : Pendant longtemps, les origines de la vie (ou biogenèse) furent considérées comme relevant
du surnaturel, donc ne relevant pas de la rationalité mécanique qui était réservée uniquement au monde
physique. La citation suivante de Kant en atteste. Il faudra attendre le 20ème siècle pour que cette barrière
épistémologique et mentale soit franchie.
On peut soutenir hardiment qu’il est absurde d’espérer que quelque nouveau Newton
viendra un jour expliquer la production d’un brin d’herbe par des lois naturelles
auxquelles aucun dessein n’a présidé, car c’est là une vue qu’il faut absolument refuser
aux hommes.
Emmanuel Kant (1724-1804))
Critique du jugement, paragr. 74, 1790
Document 5 : Dans le domaine des origines humaines (anthropogenèse), les découvertes de Darwin (photo
de 1854) ont fait s’écrouler le surnaturel créationniste et rentrer les origines humaines dans un processus
naturel d’évolution et de mutations imperceptibles d’une génération à l’autre, mais qui s’accumulant,
amenaient à la différenciation des espèces.
Quiconque admet le principe général de l’évolution doit reconnaître que, chez les
animaux supérieurs, les facultés mentales, quoique si différentes par le degré, sont
néanmoins de même nature que celles de l’espèce humaine et susceptibles de
développement.
Charles Darwin (1809-1882)
La descendance de l’homme
Document 6 : Un exemple de recul des croyances surnaturalistes, la découverte du processus d’évolution
des espèces par la sélection naturelle.
Ces deux idées d’évolution et de sélection naturelle choquèrent et choquent encore
beaucoup de monde. La beauté de la vie et la parfaite adaptation des structures
organiques à leurs fonctions paraissent à nos ancêtres autant de preuves de l’existence
d’un créateur. Le plus simple des organismes unicellulaires est une machine beaucoup
plus complexe que la plus parfaite des montres de poche. Et les montres ne se fabriquent
pas toutes seules. Pas plus qu’elles n’ont évolué petit à petit à partir, par exemple, des
horloges de nos grands-pères. Qui dit montre dit horloger. Il semblait impossible que les
atomes et les molécules se soient spontanément assemblés pour créer des organismes
d’une complexité si surprenante et d’un fonctionnement si subtil qu’ils peupleraient un
jour la Terre entière de tant de beauté. Que toutes les formes de vie aient été conçues
une à une et qu’aucune évolution n’ait pu faire qu’une espèce ne se soit transformée en
une autre, voilà des idées qui entraient parfaitement dans la logique de nos ancêtres,
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dont les connaissances historiques et biologiques restaient limitées. Penser que chaque
organisme avait été méticuleusement fabriqué par un créateur permettait de comprendre
la Nature et d’y établir un ordre donnant à l’homme un prépondérance à laquelle il aspire
toujours. La notion de créateur éclaire le monde biologique d’une lumière à la fois
naturelle, émouvante et humaine. Mais Darwin et Wallace nous ont montré qu’une autre
explication, toute aussi humaine et émouvante, s’imposait : celle de la sélection naturelle,
qui rend la musique de la vie de plus en plus belle au fur et à mesure que passent les
millénaires.
Carl Sagan (1934-1996)
Cosmos, 1980
Document 7 : Loin d’avoir désenchanté le monde, la fin du surnaturel nous permet de saisir la véritable
beauté du monde.
Les peuples anciens contemplaient certains phénomènes naturels avec des sentiments
de crainte mêlés d’admiration. Ils avaient divinisé les planètes qu’ils invoquaient et
honoraient avec ferveur. Les progrès de la science moderne ont dépoétisé ces émotions
naïves et ont permis de dissiper des peurs occultes et des craintes ancestrales mais ils
ont à peine atténué, dans l’âme de l’homme, les sensations esthétiques que génèrent
certains phénomènes lumineux observés dans l’atmosphère terrestre. L’infinie richesse
du jeu des couleurs, les nuances subtiles, qui ne peuvent laisser indifférent, et la réalité
souvent impalpable et immatérielle de ces spectacles féeriques offerts à nos regards
engendrent des émotions peu différentes sans doute de celles qui ont dû émouvoir
autrefois nos ancêtres.
Émile Biémont
Météores et effets lumineux dans l’atmosphère terrestre, PUF, 1997
Document 8 : À propos du surnaturel.
Quel que soit le but de la prière d’un homme, il demande un miracle. Chaque prière se
résume en ceci : “Grand Dieu, faites que deux fois deux ne fassent pas quatre”.
Ivan Tourgeniev (1818-1883)
Assez de gens ont toujours dans la tête un faux merveilleux enveloppé d’une obscurité
qu’ils respectent. Ils n’admirent la nature, que parce qu’ils la croient une espèce de magie
où l’on n’entend rien ; et il est sûr qu’une chose est déshonorée auprès d’eux, dès qu’elle
peut être conçue.
Fontenelle (1657-1757)
Entretiens sur la pluralité des mondes, 1686
Deux périls pour l’esprit : mésestimer les complexités de la nature, ou s’en laisser
décourager au point qu’on se rabatte sur le surnaturel.
Jean Rostand (1894-1977)
Ce que je crois, 1953
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Document 9 : De nos jours, les appels au surnaturel, à l’irrationnel ou au merveilleux sont principalement le
fait des exploiteurs de la crédulité, de l’ignorance, des peurs, de la misère et de la détresse. C’est ce que
met en scène l’album “Le devin” d’Astérix. C’est le terrain de prédilection des sectes et des charlatans du
spirituel (Paco Rabanne, Paulo Coelho, etc.).
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POUR APPROFONDIR CE SUJET, NOUS VOUS CONSEILLONS
- Les cours et conférences sans nom d’auteurs sont d’Éric Lowen -
Revue de philosophie “ALDÉRAN”
- N°14 : Dossier spécial éclipse : “Des peurs à la magnificence du monde”
- N°18 : Superstitions et pensées magiques dans les religions chrétiennes
- N°28 : Le réenchantement du monde, par William Ruthenford
- N°29 : La seconde mort de dieu, par William Ruthenford
Conférences sur l’histoire des révolutions scientifiques ayant menées à la découverte
de la naturalité du monde et à la dissipation de l’illusion surnaturaliste
- Les grandes révolutions scientifiques
- L’invention de la science et des sciences, le début de la conquête des savoirs
- La révolution euclidienne, la découverte de la nature mathématique du monde
- La révolution hérodotienne, l’invention de l’Histoire
- La révolution astronomique, la découverte de la nature ordonnée du cosmos
- Les grandes découvertes maritimes, révolutions géographiques et humaines
- La révolution copernicienne, le début du décentrage du monde
- La révolution galiléenne, l’explosion des limites du cosmos
- La révolution newtonienne, la découverte des forces naturelles
- La révolution naturaliste : Linné, Buffon, Cuvier et les autres
- La révolution chimique, la découverte de la puissance interne de la matière
- La révolution biologique, le début de l’exploration des mécanismes de la vie
- La révolution de la thermodynamique, le début de la physique de l’énergie
- La révolution électromagnétique, la découverte des pouvoirs de l’électricité et du magnétisme
- La révolution géologique, la découverte de l’extraordinaire ancienneté de la terre
- La révolution préhistorique, la découverte d'une humanité avant l'humanité
- La révolution darwinienne, la découverte des origines animales de l'humanité
- La révolution archéologique, la découverte de l’immensité du passé culturel de l’humanité
- La révolution sociologique, l’invention des sciences sociales
- La révolution psychologique, la découverte du psychisme humain et de son origine immanente
- La révolution freudienne, la découverte de l’inconscient et de l’origine contingente du sujet
- La révolution atomiste, la découverte de la puissance intérieure de la matière
- La révolution einsteinienne, la naissance de la cosmologie moderne
- La révolution quantique, les surprises de la physique quantique
- La révolution ethnologique
- La révolution cosmologique, la découverte du big bang et des premiers instants de l’univers
- La révolution génétique, l’accès aux mécanismes intimes de la vie
- La révolution des neurosciences, l’exploration de la matière pensante, le cerveau humain
1600-287
1000-071
1000-219
1000-233
1000-119
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1000-052
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1000-209
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1000-083
Conférences sur la nature du Cosmos
- La nouvelle réalité du cosmos
- Éloge du cosmos, introduction à une ontologie positive
- La réalité du cosmos, la réalité de la réalité, la défaite de Platon
- La naturalité du cosmos, pour en finir avec les illusions du surnaturel
- La matière triomphante, la victoire de Démocrite
- L’unité du cosmos, l’unité derrière la pluralité des apparences du réel
- Les lois de la nature existent-elles ?
- La rationalité du monde, de la nature rationnelle du cosmos
- La connaissabilité du monde, l'étonnante connaissabilité du cosmos
- L’éloge de l’impermanence, la fin du mythe de la permanence
- La temporalisation du réel, la revanche de chronos
- De la nécessité et du hasard, le jeu créateur du hasard et de la nécessité dans le cosmos
- Le déterminisme innovationniste, la prévisible imprévisibilité du déterminisme
- Ordre et chaos dans le cosmos
- L’évolution créatrice, l’autocréation constante du monde
- Principe de complexité et propriétés émergentes dans le cosmos
- La nécessité du hasard, le chaos créateur
1600-290
1600-289
1600-004
1600-108
1600-178
1600-073
1600-106
1600-291
1600-156
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Association ALDÉRAN © - Conférence 1600-108 : “La naturalité du cosmos, les illusions du surnaturel” - 11/03/2000 - page 11
- L’effet papillon, la prévisibilité de l’imprévisibilité
- Cosmodiversité et biodiversité, l’expansion de la diversification du réel
- L’infinité des champs du réel, les possibilités infinies du devenir ouvert du monde
- L’être humain et le cosmos, vers une nouvelle alliance
- L’illusion du principe anthropique, le retour déguisé d’un finalisme anthropologique
- Le réenchantement du monde, introduction au réenchantement naturaliste et matérialiste
- La magnificence du cosmos
- La symphonie du monde
- La transcendance horizontale du cosmos
-Le miracle du monde
1600-081
1600-086
1600-135
1600-125
1600-181
1600-126
1600-094
1600-122
1600-113
1600-116
Conférences sur des étapes clefs de la fabrication naturelle du monde
- La fabrication du monde
- Le Big bang et les premiers instants de l’univers
- La création du système solaire
- La naissance de la terre
- L’apparition de la vie sur la Terre
- L’histoire de la vie sur notre planète
- Les origines préhistoriques de l’Être Humain
1600-302
1000-032
1000-055
1000-275
1000-077
1000-276
1000-031
Conférences sur les fondements des notions surnaturalistes
- La pensée magique, pensée primaire de l’Être Humain
- Le dépassement de l’anthropocentrisme et de l'anthropomorphisme
- L’origine de la religion, l’étonnant résultat de l’ignorance, de la peur et d’illusions
- L’obsolescence de dieu
- Les religions sont-elles les ennemies de la vérité ?
1600-023
1600-101
1600-044
1600-015
1600-087
Conférences sur des éléments du dépassement des notions surnaturalistes
- Les voies de la connaissance
- Éloge de la raison
- Connaissance et liberté, ignorance et servitude
- Objectivité et subjectivité : la voie de l’objectivisation de soi
- Qu’est-ce que la zététique ?
1600-066
1600-152
1600-166
1600-084
1600-050
Conférences sur des conséquences du dépassement des notions surnaturalistes
- Sagesses d’hier, sagesses d’aujourd’hui
- Pour en finir avec la métaphysique
- Philosophie et connaissance
- Pour une éthique sans dieu(x), introduction aux éthiques post-théiste
1600-045
1600-107
1600-157
1600-099
Conférences sur les conséquences actuelles des convictions surnaturalistes
- Croyance, superstition, obscurantisme
- L’obscurantisme, les idéologies de l’ignorance
- Les croyances apocalyptiques, des mythes aux superstitions dangereuses
1600-165
1600-151
1600-039
Conférences sur l’histoire de la philosophie en relation
avec des notions évoquées dans cette conférence
- Platon et le platonicisme
- Épicure et l’épicurisme
- Teilhard de Chardin et l’évolution
4303-08
4303-11
1000-067
Cycles de cours sur l’histoire de la philosophie
- 4302 - Les philosophes présocratiques, de Thalès de Milet à Socrate : tous les cours
Association ALDÉRAN © - Conférence 1600-108 : “La naturalité du cosmos, les illusions du surnaturel” - 11/03/2000 - page 12
Quelques livres sur le sujet
- Hans Jonas, habiter le monde, Robert Theis, Michalon Éds, 2008
- Entretiens sur la multitude du monde, Jean-Claude Carrière et Thibault Damour, Odile Jacob, 2002
- Atome et nécessité, Démocrite, Épicure, Lucrèce, Pierre-Marie Morel, PUF, 2000
- Enfants du soleil, histoire de nos origines, André Brahic, Odile Jacob, 2000
- La nature, France Farago, Armand Colin, 2000
- Le paranormal, Henri Broch, Seuil, 1985
- La nouvelle alliance, Prigogine et Stengers (1978), Folio, 1986
- Le macrocosme, vers une vision globale, Joël de Rosnay, Seuil, 1977
- Logique du Sens, Gilles Deleuze, Minuit, 1969
- Les origines de la pensée grecque, Jean-Pierre Vernant (1962), PUF, 1983
- Science et religion, Bertrand Russell (1935), Folio, 1990
- Le Surnaturel et la nature dans la mentalité primitive, Lévy-Bruhl (1931), PUF, 1963
- Candide, Voltaire (1758), Livre de Poche, 1983
- Enquête sur l’entendement humain, David Hume (1748), GF, 2006
- La Nature des choses, Lucrèce, traduction de Chantai Labre, Éditions Arléa, 1995
- La Métaphysique, Aristote (4ème siècle av. JC), Presses Pocket, 1992
- Les présocratiques, Gérard Legrand, Bordas, 1987
Association ALDÉRAN © - Conférence 1600-108 : “La naturalité du cosmos, les illusions du surnaturel” - 11/03/2000 - page 13