Le 3ème séminaire de haut
niveau sur la paix et la sécurité
en Afrique qui se tient depuis
hier dans la capitale de l'Ouest
du pays était une occasion pour
le chef de la diplomatie algérien-
ne d'alerter sur les menaces
sécuritaires qui pèsent sur la
région du Sahel notamment le
risque d'incursion des groupes
terroristes.
N° 1483 - LUNDI 21 DÉCEMBRE 2015 - PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM
Trafic de drogue et
paiement de rançon
Page 3
D'importantes mesures recadrant
le commerce extérieur algérien
auront été prises par le gouver-
nement durant 2015, l'introduc-
tion du dispositif de licences d'importation et
d'exportation ayant constitué l'une des dispo-
sitions phares de l'année qui s'achève.
Ce recours aux licences, rendu nécessaire
par le manque de maîtrise des flux importants
d'importations, a été officialisé l'été dernier
lorsque le Parlement avait adopté la nouvelle
loi sur le commerce extérieur, une loi qui avait
alors suscité d'intenses débats. "Ce dispositif
va permettre aux autorités publiques de mieux
maîtriser les importations", avait expliqué le
Premier ministre Abdelmalek Sellal à l'occa-
sion de la tenue, en mars, d'une grande confé-
rence nationale sur le commerce extérieur
venue appuyer la démarche de "rationaliser"
les importations et encourager les exporta-
tions hors hydrocarbures. L'entrée en vigueur
effective du dispositif est prévue début janvier
avec la délivrance des premières licences, au
niveau bilatéral, pour les contingents origi-
naires de l'Union européenne, avant de l'élar-
gir, dans une autre étape, à d'autres produits
au niveau multilatéral. D'autres mesures
jugées importantes pour l'assainissement du
commerce extérieur ont marqué l'année 2015,
parmi lesquelles l'annonce de la réactivation
des brigades mixtes entre les trois piliers de
contrôle (commerce, douanes et impôts) et la
séparation entre les activités de l'importation
et celle de l'exportation qui totalisent plus de
42.000 opérateurs. C'est ainsi que, dans le
cadre de la réactivation de ces brigades, le
ministère du Commerce et les Directions
générales des douanes et des impôts ont
signé, en novembre, des accords pour la
consolidation de leur relation autour de la pro-
tection de l'économie nationale, la répression
des fraudes et les échanges d'informations
relatives au commerce extérieur. Page 6
Lamamra appelle à
une lutte "implacable"
ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national,
oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.
Pension de retraite
Votre quotidien national
Les DEBATS
Selon un classement des Nations Unies
Les travailleurs non-salariés peuvent
racheter des années d'assurance
Page 2 Page 2
Echec scolaire
Commerce extérieur
Le développement humain
"élevé" en Algérie
Bien qu'il loue les " réalisa-
tions de la police algérienne
qui méritent d'être encoura-
gées", le ministre de
l'Intérieur et des
Collectivités locales,
Noureddine Bedoui, deman-
de toutefois " davantage
d'efforts " et de " sacrifices "
pour assurer la sécurité du
pays et répondre aux
attentes des citoyens.
Page 3
La cote d'alerte est atteinte
Bédoui loue les réalisations de
la police algérienne et affirme :
" Nous devons
faire plus d'efforts"
Huit morts dans un
accident de circulation
Page 24
Djelfa
L'introduction des licences,
mesure phare de l'année 2015
S'il est aujourd'hui en Algérie un phénomène inquiétant, c'est bien celui de l'échec
scolaire. Ces dernières années, sur 1 000 élèves qui rentrent à l'école primaire la même
année, 41 seulement obtiennent leur baccalauréat, le restant est l'objet de redoublement,
d'abandon ou d'échec scolaire. Page 2
2
Les DEBATS N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
EVENEMENT
Par Louiza Ait Ramdane
Ce constat n'est pas fait par
des représentants des
parents d'élèves ou des syn-
dicats d'enseignants, mais
par la ministre de l'Education, Nouria
Benghebrit.
La série noire aux examens officiels
n'est pas la seule forme sous laquelle
l'échec scolaire se manifeste. Il y a aussi
le taux élevé de redoublement, d'aban-
don ou d'échec scolaire. Leur niveau
est relativement élevé avec un chiffre
médian qui révèle que sur 1 000 élèves
qui rentrent à l'école primaire la même
année, 41 seulement obtiennent leur
baccalauréat, soit environ 4%. Les plus
de 950 élèves restants (sur les 1 000)
sont l'objet notamment de redouble-
ment, d'abandon ou d'échec scolaire, a
expliqué la ministre, ajoutant que cette
situation inquiète énormément les pou-
voirs publics et les parents. S'exprimant
sur les ondes de la radio nationale,
Benghabrit a relevé également, citant
une enquête réalisée en 2013 par son
secteur, que sur 1.000 élèves de la
même promotion au primaire, 657
élèves arrivent en cinquième année pri-
maire, 550 en première année d'ensei-
gnement moyen, 397 en quatrième
année d'enseignement moyen, 150 en
première année secondaire et 41
élèves, seulement, décrochent leur bac
sans redoublement. La ministre a préci-
sé que " cela pose et de manière essen-
tielle, le problème de l'efficacité du sys-
tème d'évaluation ", sachant que l'Etat
consacre des budgets importants au
secteur de l'éducation. La ministre de
l'Education impute cet échec au systè-
me d'évaluation, tel que mis en oeuvre
actuellement, qui est " un système de
notation et de contrôle. Selon elle, une
évaluation efficace consiste à mesurer
la progression durant les différentes
étapes de l'apprentissage de l'élève.
Par ailleurs, Benghebrit a fait savoir que
des efforts étaient consentis pour mettre
en place un système d'évaluation " per-
tinent ", qui tient en compte des capaci-
tés d'apprentissage des élèves et les
mène tous vers la réussite. Ce système
d'évaluation, est appuyé par des
séances de rattrapage des cours ciblant
les élèves n'ayant pas obtenu la moyen-
ne dans certaines matières enseignées,
est en train d'être introduit progressive-
ment à l'effet de réduire le taux de
redoublements et de déperdition scolai-
re, dont les chiffres sont effarants. Selon
la ministre, les dernières assises de
l'Education nationale avaient accordé
une grande importance à la question de
l'évaluation, ainsi qu'aux voies et
moyens permettant à un maximum
d'élèves d'arriver en terminale et de
réussir leur bac. Parmi d'autres
mesures, le ministère compte dès cette
année procéder à la diminution du
nombre de devoirs à la maison. Cette
mesure concerne particulièrement le
cycle primaire, où "nous avons constaté
que le nombre de devoirs à la maison
était tellement important, qu'on arrivait
en fait à obtenir des résultats inverses",
a regretté la ministre.Les conditions
lamentables de scolarisation dans cer-
taines régions, la formation des ensei-
gnants qui fait défaut et la grogne per-
manente des enseignants sont proba-
blement, l'origine des résultats catas-
trophiques de scolarité des enfants.
Mais les élèves et leurs parents ont
aussi une part de responsabilité dans
l'expansion du phénomène. Dans de
nombreuses familles, il n'y a aucun suivi
des enfants. Dès qu'ils sortent de l'école
et rentrent chez eux, nombre d'élèves
sont abandonnés à eux-mêmes ; ils ne
révisent pas leurs leçons et passent des
heures devant la télé, y compris avec
leurs parents. En clair, les élèves n'étu-
dient plus suffisamment. Ainsi, la res-
ponsabilité de l'échec scolaire est parta-
gés entre pouvoirs publics, enseignants,
parents et élèves. Tous portent une part
de responsabilité dans ces résultats
médiocres.
L.A.R.
L
es non-salariés exerçant
pour leur propre compte,
n'ayant pas réuni la période
minimum de travail requise pour
bénéficier d'une pension de retraite,
peuvent racheter des années d'as-
surance, en vertu d'un nouveau
décret exécutif, a indiqué dimanche,
un responsable au ministère du
Travail, de l'emploi et de la sécurité
sociale.
Le décret exécutif n°15-289 du
14 novembre 2015 relatif à la sécu-
rité sociale des personnes non sala-
riées exerçant une activité pour leur
propre compte, ''prévoit des disposi-
tions permettant, notamment, le
rachat d'années d'assurance au
titre de la retraite, à concurrence de
5 années" aux non-salariés ne
réunissant pas le nombre minimum
d'années de travail pour avoir une
pension de retraite à l'âge de 65
ans, a précisé à l'APS, le directeur
général de la sécurité sociale au
ministère, Djaouad Bourkaib.
Publié récemment au Journal
officiel, le nouveau texte prévoit, par
ailleurs, des dispositions inhérentes
aux prestations en nature, à l'assu-
rance invalidité, à l'assurance
décès et enfin à la cotisation.
Ces dispositions préconisent,
dans leur ensemble, l'amélioration
de l'accessibilité aux prestations et
l'adaptation du système de cotisa-
tions et de déclarations.
Concernant le chapitre finance-
ment, le décret prévoit un nouveau
plafond de l'assiette annuelle de
cotisation par le non-salarié tra-
vaillant pour son propre compte, qui
passera de 8 fois le SNMG à 20
fois, de sorte que les cotisants "au
plafond" pourront donner une retrai-
te égale à 15 fois le SNMG, a-t-il fait
savoir.
En outre, les professionnels du
secteur agricole bénéficieront d'une
prorogation de la période de paie-
ment de la cotisation jusqu'au 30
septembre de l'année, pour tenir
compte des périodes de récoltes et
donc de la perception de leurs reve-
nus pour le règlement de la cotisa-
tion sociale, selon le même respon-
sable.
Ce décret stipule également la
possibilité d'accorder un échéancier
de paiement de la cotisation annuel-
le pour les non-salariés de certaines
branches ou secteurs d'activités qui
seront fixés par arrêté du ministre
chargé de la sécurité sociale.
Il prévoit par ailleurs, une modifi-
cation des conditions d'ouverture de
droit aux prestations en nature des
assurances maladie et maternité et
à la pension d'invalidité, dont l'ob-
jectif est l'amélioration et la facilita-
tion de l'accessibilité à ces presta-
tions par les personnes exerçant
une activité non salariée.
Ainsi, les travailleurs non-sala-
riés pourront conserver leurs droits
aux prestations en nature (droit à la
prise en charge des soins de santé)
en cas de cessation d'activité avant
la fin de l'année durant laquelle la
cotisation a été versée, a-t-il rassu-
ré.
M. Bourkaib a également révélé
que pour les travailleurs non-sala-
riés, débiteurs de cotisations anté-
rieures, il leur suffira de souscrire à
un échéancier de paiement de leurs
cotisations pour ouvrir droit aux
prestations en nature.
Les dispositions du décret abro-
gé (décret n° 85-35) ne permet-
taient pas l'obtention de ces droits
qu'à la seule condition de paiement
intégral des cotisations, y compris
les majorations et pénalités de
retard, a-t-il rappelé.
Concernant les conditions d'ou-
verture du droit à la pension d'inva-
lidité, le nouveau décret prévoit
pour la personne non salariée la
condition d'incapacité absolue à
exercer "sa profession" au lieu de
l'incapacité absolue à exercer "une
activité quelconque", comme le pré-
voyait le décret 85-35 abrogé et qui
s'est avérée être une condition "très
restrictive pour l'acquisition du droit
à la pension d'invalidité", a-t-il dit.
En matière d'assurance décès,
le décret de 2015 introduit de nou-
velles dispositions en faveur des
ayant droits d'un titulaire d'une pen-
sion de retraite ayant continué son
activité après son admission à la
retraite, puisqu'ils pourront désor-
mais bénéficier de l'avantage "le
plus favorable" en termes d'assiette
de calcul du capital décès en comp-
tabilisant toutes les années de coti-
sation, selon M. Bourkaib.
Le nouveau décret exécutif rela-
tif à la sécurité sociale des non-
salariés ne prévoit aucune modifica-
tion de l'âge de la retraire de cette
catégorie de travailleurs.
R. N.
Echec
scolaire
S'il est aujourd'hui en Algérie un phénomène inquiétant, c'est bien celui de
l'échec scolaire. Ces dernières années, sur 1 000 élèves qui rentrent à l'école
primaire la même année, 41 seulement obtiennent leur baccalauréat, le res-
tant est l'objet de redoublement, d'abandon ou d'échec scolaire.
La cote d'alerte est atteinte
Selon
un
classement
des
Nations
Unies
Le développement humain
"élevé" en Algérie
Le classement mondial de l'Algérie dans le dévelop-
pement humain s'est amélioré en se hissant au
83ème rang en 2014 contre la 93ème place en 2013
sur 188 pays, soit un gain de dix (10) places, indique
le rapport mondial 2015 du Programme des Nations
Unies pour le développement (PNUD). Avec un Indice
de développement humain (IDH) évalué à 0,736 (la
note parfaite étant de 1), l'Algérie est classée par
cette agence de l'ONU parmi les 56 pays ayant un
développement humain "élevé". Selon l'indice IDH,
les pays sont classés par le PNUD en quatre (4) caté-
gories: les pays à développement "très élevé" (49
pays dans le rapport 2015), "élevé" (56 pays),
"moyen" (39 pays) et "faible" (44 pays). Au niveau
maghrébin, la Tunisie est classée à la 96ème place
(IDH élevé), le Maroc à la 126ème (IDH moyen), la
Libye à la 94ème (IDH élevé) et la Mauritanie à la
156ème (IDH faible). Le calcul de l'IDH est axé sur
trois critères fondamentaux du développement
humain: l'espérance de vie et la santé, la capacité à
acquérir des connaissances (mesurée par la durée
moyenne de scolarisation et la durée attendue de
scolarisation) et la capacité à atteindre un niveau de
vie décent (mesurée par le revenu national brut par
habitant). Pour mieux mesurer le développement
humain, le Pnud prend également en considération
d'autres paramètres tels l'indice de développement
du genre entre les hommes et les femmes, l'autono-
misation des femmes et les aspects de la pauvreté.
Dans ce classement mondial, les dix premiers pays
ayant le meilleur IDH au monde (indices allant de
0,944 à 0,913) sont la Norvège, Australie, Suisse,
Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Irlande, Etats-Unis,
Canada et Nouvelle-Zélande. Les dix derniers pays
dans ce classement sont tous africains. Il s'agit du
Mali, Mozambique, Sierra Leone, Guinée, Burkina
Faso, Burundi, Tchad, Erythrée, République centra-
fricaine et Niger. Par ailleurs, cette agence onusien-
ne indique que le nombre de personnes vivant dans
un cadre peu propice au développement humain a
diminué, passant de 3 milliards d'individus en 1990 à
un peu plus d'un (1) milliard en 2014 sur
7,3 milliards
d'habitants. Elle recommande d'articuler les
actions de renforcement du développement
humain autour, notamment, de la création de nou-
veaux débouchés pour élargir les choix de travail
et la garantie du bien-être des travailleurs pour ren-
forcer un lien positif entre travail et développement
humain. Aussi, elle préconise un programme d'ac-
tions pour accélérer le changement selon une
approche à trois piliers: un nouveau contrat social,
un pacte mondial et l'Agenda pour le travail décent.
Le PNUD définit le développement humain comme
étant "l'élargissement des choix offerts à chacune
et à chacun en se préoccupant aussi de la riches-
se de la vie humaine et non pas simplement de la
richesse des pays".
R. N.
Pension
de
retraite
Les travailleurs non-salariés peuvent racheter des
années d'assurance
EVENEMENT
3
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 Les DEBATS
Par Nacera Bechar
Le ministre d'Etat, ministre
des Affaires étrangères et
de la Coopération interna-
tionale, Ramtane
Lamamra, a plaidé hier à Oran pour
une lutte "implacable" contre le tra-
fic de drogue et pour l'universalisa-
tion de l'interdiction du paiement
des rançons afin de combattre le
terrorisme. "A travers les res-
sources financières rendues pos-
sibles par le trafic de drogue et les
rançons obtenues suite à des prises
d'otages, les terroristes ont renforcé
leurs capacités et étendu leurs
sphères d'action", a souligné le
ministre .
Dans une allocution qu'il a pro-
noncé à l'ouverture de 3ème sémi-
naire de haut niveau sur la paix et la
sécurité en Afrique, le MAE algérien
a indiqué qu'il demeure indispen-
sable d'
assécher les sources de finan-
cements du terrorisme à travers une
lutte implacable contre les réseaux
de crime". Il est à noter que l'Algérie
tente depuis des années de finir
avec les réseaux de trafic de
drogue qui tentent d'introduire de
quantités importantes du haschich
marocain sur le sol algérien.
Lamamra a soutenu que la per-
sistance de foyers de tension ou
d'instabilité en Afrique particulière-
ment en Libye et dans le Sahel,
affecte " notre sécurité et crée les
conditions propices pour l'incursion
des groupes terroristes " a-t-il aler-
té. Il faut dire que l'alerte de MAE
algérien intervient dans un contexte
de grandes perturbations que
connaît la région avec la montée de
l'activité terroriste la circulation
d'armes.
Selon Lamamra, le renforce-
ment de la coopération que sa soit
au niveau bilatéral, régional ou
international qui doit œuvrer selon
lui à éliminer les conditions et les
facteurs qui, " s'ils ne créent pas le
terrorisme, contribuent amplement
à sa propagation et à son renforce-
ment", a-t-il dit. Comme premier
élément à prendre en charge selon
Lamamra, il y a la nécessité de la
prévention et du règlement des
conflits "quelles que soient leur ori-
gine ou leur justification", a-t-il préci-
sé.
Pour Lamamra, la stabilité des
Etats et des sociétés apaisées et
une gouvernance efficiente sont les
meilleurs remparts contre la radica-
lisation d'une jeunesse " souvent
désoeuvrée qui alimente les
troupes des groupes terroristes ". Il
a souligné aussi l'importance de
lancement de programmes de sen-
sibilisation et d'éducation dans l'éli-
mination du discours radical de nos
écoles de nos lieux religieux et de
l'espace public de manière généra-
le. En outre, il a estimé que la mise
en place d'une politique de dévelop-
pement économique favorisant la
promotion sociale des jeunes en
fera des acteurs du changement et
ne manquera pas de les immuniser
contre le discours radical et toutes
les formes de l'extrémisme " violent
". Par ailleurs, le ministre a appelé
à une plus grande implication de
l'Afrique dans la gestion de l'agenda
de paix et de sécurité au sein du
Conseil de sécurité de l'ONU. Il a
également appelé à une coordina-
tion de toutes les instances, entre
les membres du Groupe africain du
Conseil de sécurité, le groupe A3,
au service des intérêts stratégiques
de l'Afrique. Enfin, il a rappelé que
la problématique du renforcement
de l'influence et du rôle de l'Afrique
au sein du Conseil de sécurité
retient pleinement l'attention des
chefs d'Etat et de Gouvernement
africains.
Dans ce cadre, il a souligné que
le président Bouteflika, a eu l'occa-
sion, au cours de l'année 2015, de
s'entretenir avec une vingtaine de
chefs d'Etat et de Gouvernements
africains de différents aspects de
cette problématique. N.B.
Trafic
de
drogue
et
paiement
de
rançon
Le 3ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui se tient
depuis hier dans la capitale de l'Ouest du pays était une occasion pour le chef de la
diplomatie algérienne d'alerter sur les menaces sécuritaires qui pèsent sur la région du
Sahel notamment le risque d'incursion des groupes terroristes.
Lamamra appelle à une lutte
"implacable"
Par Sofiane Aït Mohamed
Bien qu'il loue les " réalisa-
tions de la police algérienne
qui méritent d'être encoura-
gées", le ministre de l'Intérieur et
des Collectivités locales,
Noureddine Bedoui, demande tou-
tefois " davantage d'efforts " et de "
sacrifices " pour assurer la sécurité
du pays et répondre aux attentes
des citoyens
"Les réalisations de la police
algérienne méritent d'être encoura-
gées mais elles nous mettent face à
des défis beaucoup plus impor-
tants", a soutenu M. Bedoui dans
son allocution samedi, à l'occasion
de la journée de la police arabe
soulignant que les attentes de nos
concitoyens en cette conjoncture
nous interpellent à l'effet de
consentir davantage d'efforts". Le
ministre de l'intérieur insistera sur-
tout sur " les menaces qui pèsent
sur notre pays ", lesquelles, dit-il, "
nous interpellent à faire des sacri-
fices et à redoubler d'efforts dans
l'accomplissement de nos mis-
sions", il n'omettra pas de rappeler
à cet effet que "l'Etat poursuivra son
appui au développement de la poli-
ce algérienne afin de la hisser aux
plus hauts niveaux pour la sécurité
de l'Algérie". Revenant sur l'organi-
sation à Alger, la semaine écoulée,
de la réunion des chefs de police
africains (Afripol) Bedoui estime
que la rencontre dénote, la "convic-
tion de l'Algérie quant à la nécessai-
re conjugaison des efforts aux plans
africain et arabe face aux risques
qui menacent le monde". Il a rappe-
lé, à cet égard, que le terrorisme
constituait "la plus grande menace
qui pèse sur la sécurité mondiale et
contre laquelle notre pays n'a eu de
cesse mettre en garde depuis des
années". La célébration de la jour-
née de la police arabe vient cristal-
liser la détermination constante de
l'Algérie à consolider les contours
de la coordination policière et sécu-
ritaire entre les Etats arabes appe-
lés à "mobiliser leurs énergies dans
le cadre d'une coopération efficien-
te face aux menaces grandis-
santes". La "recrudescence de l'ac-
tivité criminelle dans la région arabe
et la prolifération des groupes terro-
ristes exigent des polices arabes
d'atteindre des niveaux élevés de
coordination notamment en matière
d'échange d'expériences et d'infor-
mations sécuritaires", a-t-il encore
considéré. Pour sa part, le Directeur
général de la sûreté nationale
(DGSN), le Général-major
Abdelghani Hamel a indiqué dans
son allocution à l'occasion de la
même journée que "l'investisse-
ment dans la ressource humaine a
permis à la police algérienne de
s'octroyer une place de choix du
classement international". M.
Hamel a mis en avant le rôle effi-
cient de la ressource humaine dans
l'amélioration de la performance de
la police pour garantir la sécurité du
citoyen dans le cadre du respect
total des droits de l'Homme.
Pour le DGSN, une bonne gou-
vernance en matière de gestion de
la ressource humaine et une feuille
de route sécuritaire constamment
actualisée sont la clé de la réussite
dans la mise en œuvre de la straté-
gie élaborée pour faire face à la cri-
minalité transnationale qui établit
des liens entre les réseaux crimi-
nels et terroristes. "C'est seulement
grâce à une formation, sur des
bases scientifiques et technolo-
giques, de la ressource humaine
que la Police algérienne a pu rele-
ver les défis induits de la mondiali-
sation" a encore fait valoir le DGSN
qui à à l'occasion présidé une céré-
monie de remise des grades à plu-
sieurs cadres de la sûreté nationale
et de distinction de plusieurs fonc-
tionnaires de ce corps à la retraite.
S.A.M.
"Nous devons faire plus d'efforts"
Bédoui
loue
les
réalisations
de
la
police
algérienne
et
affirme
:
Neutralisé
par
l'armée
à
Jijel
Un chef d'un groupe
terroriste éliminé,
identifié
Un "dangereux criminel", chef
d'un groupe terroriste qui a com-
mis plusieurs "actes odieux", éli-
miné lors d'une opération de qua-
lité menée vendredi par un déta-
chement de l'ANP, a été identifié
après examens scientifiques, a
indiqué dimanche un communi-
qué du ministère de la Défense
nationale (MDN).
"Dans le cadre de la lutte antiter-
roriste, il a été procédé, après
examens scientifiques, à l'identi-
fication du terroriste éliminé lors
d'une opération de qualité menée
par un détachement de l'ANP
relevant du secteur opérationnel
de Jijel/5ème région militaire, le
18 décembre 2015, près de Ras
Amahrane à El Milia", a précisé la
même source.
Le MDN a ajouté qu'il "s'agit en
l'occurrence d'un dangereux cri-
minel notoire dénommé L.
Abdelkader, dit Essoudeur, chef
d'un groupe terroriste qui a com-
mis plusieurs actes odieux dans
la région. Ledit terroriste était
l'un des premiers criminels ayant
rejoint les groupes terroristes en
1994".
Dans le même contexte, quatre
éléments (04) de soutien au terro-
risme ont été arrêtés et trois (03)
caches ont été découvertes et
détruites, a relevé le MDN.
"Par ailleurs et dans le cadre de
la lutte contre l'émigration clan-
destine et la criminalité organi-
sée, des éléments des Gardes-
côtes d'Annaba/5ème RM ont
déjoué lors de deux interven-
tions, le 19 décembre 2015, des
tentatives d'émigration clandesti-
ne de vingt cinq (25) personnes,
à bord de deux embarcations au
Nord de Ras El-Hamra à Annaba.
Ces interventions se sont dérou-
lées dans de bonnes conditions",
selon le MDN.
D'autres part et au niveau de la
6ème RM, un détachement rele-
vant du secteur opérationnel d'In
Guezzam a arrêté neuf (09)
contrebandiers et saisi deux (02)
véhicules tout-terrain et dix (10)
détecteurs de métaux.
A Tlemcen/2ème RM, des élé-
ments des Gardes-frontières ont
déjoué une tentative de colporta-
ge de 41 kilogrammes de kif trai-
té.
R. N.
4
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
Les DEBATS
ACTUEL
"N
ous devons adopter une
feuille de route rationnelle
s'agissant de l'utilisation des
enveloppes financières gla-
nées par l'Etat en faveur du mouvement asso-
ciatif porteur de projets viables et profitant au
citoyen, tout en préservant l'environnement de
celui-ci", a souligné la ministre à l'ouverture de
la rencontre nationale avec le mouvement
associatif à caractère social et humanitaire.
Rappelant l'existence d'une crise financière
mondiale induite par les fluctuations du marché
pétrolier, Mme Meslem a qualifié l'économie
dans les dépenses d'"attitude honnête" à
l'égard de la nation et pouvant donner lieu à
des expériences "réussies à moindre coût", les-
quelles doivent être "généralisées". Elle a esti-
mé, à ce propos, que la préservation des
deniers publics devrait être un élément essen-
tiel de la "future feuille de route" du secteur,
assurant que l'Algérie a la capacité de faire
face à la conjoncture économique actuelle.
Cette feuille de route intègre le critère de l'éga-
lité des chances qui doit être appliqué à l'échel-
le nationale pour ne plus être un concept
"creux", a précisé la ministre, notant que l'in-
vestissement sur le citoyen constitue la "véri-
table ressource". Mme Meslem a, en outre,
salué le rôle des associations qui ont contribué,
a-t-elle dit, à "l'édification de l'Etat et à la pré-
servation de la République", les qualifiant de
"partenaires sociaux d'excellence et privilégiés"
des pouvoirs publics. "Les associations sont
en contact direct avec la société civile et consti-
tuent le trait d'union avec les autorités", a
observé Mme Meslem, relevant la "pertinence"
des propositions et des initiatives émanant de
ces associations, s'agissant de la mise en
£uvre des programmes de développement
locaux et nationaux. La ministre a passé en
revue l'évolution du cadre juridique régissant le
mouvement associatif depuis 1990, se félicitant
de la "maturité" contenue dans le texte régle-
mentaire de 2012 ayant contribué à "renforcer
la place de la famille et consacré le statut cen-
tral de la femme". Mme Meslem a, par ailleurs,
insisté sur la nécessité d'une approche "partici-
pative", à même de permettre l'élaboration de
projets d'utilité publique, réaffirmant la "convic-
tion" du gouvernement quant à l'apport des
associations à caractère social et humanitaire
dans la réussite des programmes de dévelop-
pement.
En plus de participer au développement du
pays, le mouvement associatif est convié à
œuvrer à la préservation de la cohésion socia-
le et à la stabilité nationale, a conclu la ministre,
considérant que "le destin de la nation est inti-
mement lié à celui de ses citoyens". H. G.
En
raison
de
la
crise
économique
Meslem veut rationaliser les
budgets destinés aux associations
La crise économique engendrée par la chute des cours du pétrole impose une rationali-
sation des budgets destinés au mouvement associatif, a indiqué dimanche à Alger la
ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme,
Mounia Meslem, appelant à investir dans la ressource humaine.
Visa
et
Immigration
au
Canada
" Pas nécessaire de recourir à des intermédiaires "
Par Rachid Chihab
I
l n'est pas nécessaire de
recourir aux services d'une
agence ou d'un représentant
pour les demandes de visa et
immigration au Canada, indique
l'ambassade du Canada en
Algérie dans une note d'informa-
tion postée hier, sur sa page
facebook. Passer par agence ou
d'un représentant pour les
demandes de visa ne favorise en
aucun cas le traitement ou l'ap-
probation d'une demande de visa
ou d'immigration, précise la
même source.
Les représentants peuvent
être : des consultants en citoyen-
neté ou en immigration, des avo-
cats ou d'autres représentants.
Ils fournissent des conseils en
matière d'immigration ou de
citoyenneté et de l'aide aux
demandeurs de visa, habituelle-
ment contre rémunération. "
Vous n'êtes pas tenu de retenir
les services d'un représentant, le
choix vous revient. Votre deman-
de ne fera pas l'objet d'une atten-
tion particulière et ne sera pas
automatiquement approuvée
parce que vous avez eu recours
aux services d'un représentant ",
affirme la note.
Elle rappelle, par ailleurs, que
tous les formulaires et les rensei-
gnements dont on besoin des
demandeurs de visas ou de la
citoyenneté, quel qu'il soit, sont
offerts gratuitement sur ce site
Web. En suivant les directives
qui se trouvent dans le guide de
demande, " vous serez en mesu-
re de remplir les formulaires et de
présenter votre demande par
vous-même ", informe la même
source. Elle ajoute : " Toute per-
sonne vous offrant des conseils
rémunérés avant que vous
n'ayez rempli une demande ou
que vous n'ayez entamé une pro-
cédure doit être autorisée. Les
personnes non autorisées doi-
vent obtenir une autorisation ou
encore vous orienter vers un
représentant autorisé. Si vous
payez un représentant, ce der-
nier doit être autorisé pour pou-
voir vous représenter lors d'une
procédure en matière d'immigra-
tion ou de citoyenneté en parlant
en votre nom; vous aider à choi-
sir le volet d'immigration le plus
approprié; remplir des formu-
laires ". R.C.
Retraités
malades
chro-
niques
Gratuité des ana-
lyses et de l'imagerie
médicales dès 2016
Les retraités souffrant de mala-
dies chroniques bénéficieront de la
gratuité des analyses et de l'image-
rie médicale dans le cadre du systè-
me tiers payant, à partir de l'année
2016, a indiqué dimanche un res-
ponsable au ministère du Travail,
de l'Emploi, et de la sécurité socia-
le. "A partir de 2016, la convention
entre la Caisse nationale des assu-
rances sociales (CNAS) et les prati-
ciens médicaux sera actualisée
pour améliorer l'accessibilité aux
soins, pour les retraités malades
chroniques, notamment ceux à
faible revenu en leur permettant de
bénéficier gratuitement des consul-
tations et des actes médicaux
essentiels pour le suivi de leur
maladie", a précisé à l'APS, le direc-
teur général de la sécurité sociale
au ministère, Djaouad Bourkaib. Il
s'agit notamment, d'élargir la
convention aux laboratoires d'ana-
lyses médicales et aux centres
d'imagerie médicale dans le cadre
de la prise en charge du protocole
annuel de soins établi par le méde-
cin traitant au profit de cette caté-
gorie de retraités, a-t-il dit. Ce pro-
tocole devra définir les modalités
de suivi du patient au cours de l'an-
née, avec la précision de la périodi-
cité des consultations et des exa-
mens complémentaires à effectuer
(actes médicaux, radiologiques et
biologiques). Par ailleurs, la révi-
sion de cette convention vise à
garantir "une plus grande proximité
entre la sécurité sociale et les prati-
ciens médicaux conventionnés
pour l'amélioration de la qualité des
soins, une meilleure maîtrise des
dépenses de santé et la lutte contre
les abus multiformes en matière de
soins de santé", selon le même res-
ponsable.
M. Bourkaib a fait savoir que
l'actualisation de cette convention
se fera en concertation avec les
représentants des organisations
professionnelles et l'ordre des
médecins en tenant compte des
équilibres financiers des orga-
nismes de la sécurité sociale.
R. N.
Annaba
25 harraga interceptés
Deux tentatives d'émigration
clandestine ont été déjouées sur le
littoral de la wilaya d'Annaba et 25
personnes interpelées la nuit de
vendredi à samedi, apprend-on du
Service d'assistance médicale d'ur-
gence (SAMU) qui s'est déplacé
pour examiner l'état de santé des
mis en cause.
Le SAMU s'est déplacé pour
l'examen du premier groupe ven-
dredi vers 23h00, puis le second
samedi vers 5h00, selon la même
source qui a précisé que tous les
auteurs de ces tentatives d'émigra-
tion clandestine par mer sont origi-
naires de la wilaya d'Annaba et sont
âgés entre 19 et 38 ans.
Depuis début 2015, pas moins
de 344 candidats à l'émigration
clandestine ont été arrêtés dont 152
depuis le début du seul mois de
décembre. La majorité des tenta-
tives d'émigration partent des côtes
de Sidi Salem dans la commune
d'El Bouni et d'Oued Boukrat à
Seraïdi au Nord-est du Cap rouge
d'Annaba.
R. A.
5
SOCIETE
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 Les DEBATS
O
rganisé pour la première fois par
le Hca, cette tournée culturelle
prendra son point de départ du
Palais de la Culture Moufdi
Zakaria à Alger, avant de faire escale à Tizi
Ouzou, Mila, Guelma, Bouira, Bejaia, Oran,
Bordj Bou Arréridj, Sétif, Ghilizane, Ain Defla,
Sidi Bel Abbés, Tlemcen et Jijel.
Ces caravanes devront contribuer à l'ef-
fort de "sensibilisation" et à la "préparation à
la généralisation progressive" de Tamazight
au reste des régions d'Algérie, a expliqué à
l'APS Si El Hachemi Assad qui rappelle que
cette langue ancestrale est déjà enseignée
dans 23 wilayas sur les 48 que compte
l'Algérie.
Selon le Hca, 251797 élèves ont été
recensés en classe de Tamazight durant
l'année scolaire 2014-2015, sans compter
ceux des nouvelles wilayas ayant adopté le
programme d'apprentissage de cette langue,
comme El Bayedh, Illizi, Tipaza, Saïda,
Ghardaïa ou encore Bechar.
Pour cette année, un programme péda-
gogique sera organisée le 12 janvier en par-
tenariat avec les ministères de l'Education
nationale et de la Culture et concernera 28
mille établissements scolaires à travers toute
l'Algérie, a indiqué le SG du Hca.
Il estime que ces caravanes culturelles
sont une opportunité pour exprimer la déter-
mination du Hca à donner à ces festivités un
"caractère national", de même qu'elles tra-
duisent l' "intérêt des institutions de l'Etat"
porté à Tamazight.
La célébration du nouvel an amazigh, a-t-
il dit, est aussi l'occasion de rappeler la
nécessité de "réhabiliter" cette pratique
ancestrale et de lui donner la "place légitime"
qui lui revient en la célébrant dans l'espace
public. Lancée par le Hca en collaboration
avec l'Office national d'alphabétisation et
d'enseignement des adultes Onaea et l'asso-
ciation Iqra, les cinq caravanes culturelles
feront la tournée des centres d'alphabétisa-
tions des villes où elles sont attendues.
Selon M. Assad, 352 élèves inscrits dans
ces villes (Alger, Boumerdès, Tizi Ouzou,
Oran, Oum El Bouaghi, Bouira, Bejaïa et
Setif) bénéficieront du programme d'appren-
tissage de Tamazight.
Des inspecteurs de Tamazight, des
représentants de l'Onaea, ainsi que des
poètes et hommes de lettres accompagne-
ront les cinq caravanes pour sensibiliser les
habitants de ces régions à la pratique de
Tamazight et permettre la généralisation pro-
gressive. Les adultes amazighophones, pre-
miers concernés par l'apprentissage de
Tamazight, seront invités à s'inscrire aux pro-
grammes d'alphabétisation, également
ouverts aux non amazighophones.
le Hca, qui organise depuis 1999 la célé-
bration de Yennayer, avait lancé en janvier
2015 une seule caravane, partie d'Alger à
destination de plusieurs villes.
R. N.
Yennayer
2966
Cinq caravanes culturelles sillonneront 14
villes d'Algérie
Le nouvel an amazigh 2966 sera célébré à travers cinq caravanes culturelles qui sillonneront à partir d'Alger 14
autres villes d'Algérie du 10 au 13 janvier, a annoncé le secrétaire général du Haut commissariat à l'Amazighité
(Hca), Si El Hachemi Assad.
Édité
par
la
Fédération
équestre
algérienne
Sortie officielle du Livre d'Art "Fantasia, une mémoire, un art"
L
e Livre d'Art "Fantasia, une
mémoire, un art", signé Leila
Boutammine Ould Ali, édité
par la Fédération équestre algé-
rienne (FEA) et préfacé par le pré-
sident de la République Abdelaziz
Bouteflika, a été dévoilé samedi à
Oran lors d'une cérémonie mar-
quant le lancement officiel de son
édition.
"Cette publication qui donne
ses lettres de noblesse à la fanta-
sia à travers un regard et une
plume authentiquement algériens
se veut une contribution à l'enri-
chissement de la bibliographie uni-
verselle sur le cheval barbe et la
fantasia", a indiqué le président de
la FEA, M'hamed Zoubir Metidji
lors de la cérémonie tenue au
Centre des conventions Mohamed
Benahmed (CCO).
"L'édition de cet ouvrage,
auquel nous souhaitons assurer
une diffusion nationale et interna-
tionale aussi large que possible,
est un hommage et une reconnais-
sance à tous ceux et celles qui ont
contribué à maintenir vivant ce
patrimoine", a souligné M. Metidji.
"La préface faite par le prési-
dent de la République illustre tout
son intérêt pour la protection et la
promotion des riches patrimoines
de notre pays, et sa passion pour le
cheval et l'équitation", a-t-il relevé.
"Cette préface rehausse bien
évidemment le prestige et la portée
de cet ouvrage et lui donne une
résonance et une aura exception-
nelles", a-t-il déclaré, ajoutant que
"la FEA accorde une importance
primordiale à l'équitation tradition-
nelle, sans occulter l'équitation
moderne".
Dans une déclaration à l'APS,
M. Metidji a également fait part d'un
projet porté par sa fédération en
vue de l'accueil, en 2018 en
Algérie, du Championnat du monde
d'endurance.
"Le projet est à la phase étude,
et, une fois achevée, le dossier de
candidature afférent sera déposé
au niveau de la Fédération
équestre internationale (FEI)", a-t-il
précisé tout en signalant que
l'Algérie abritera en 2016 cinq com-
pétitions équestres de dimension
internationale.
La richesse du patrimoine
équestre et les différentes sortes
de fantasias organisées aux quatre
coins du pays sont mises en relief
dans le Beau-Livre "Fantasia, une
mémoire, un art", lequel réunit,
selon l'auteure, tous les critères de
classification en catégorie "Livre
d'Art".
Disponible à la Libraire des Arts
et des lettres basée à Alger, cet
ouvrage conçu en format tabloïd,
pèse près de 4 kilogrammes et
comporte 230 pages riches en
textes et photos également signées
Leila Boutammine.
La présentation de l'ouvrage a
été appuyée par une exposition de
près de 40 grands panneaux pho-
tographiques reproduisant une par-
tie du contenu du Livre d'Art pour
convier les visiteurs à la découver-
te de la culture et des traditions
ancestrales portées par la pratique
de la fantasia dans différentes
contrées du pays.
La cérémonie de présentation
de son nouvel ouvrage s'est tenue
en présence de plusieurs person-
nalités à l'instar du wali d'Oran, M.
Abdelghani Zaalaane et de repré-
sentants du corps diplomatique
accrédité en Algérie. Agée de 40
ans, Leila Boutammine a vu sa
vocation artistique s'épanouir au
début de son parcours profession-
nel dans le domaine de la décora-
tion et de l'aménagement intérieur.
Elle a à son actif plusieurs exposi-
tions de peintures et de photogra-
phies dans différents espaces cul-
turels du pays comme la galerie
"Mohamed Racim" d'Alger et le
musée national "Ahmed Zabana"
d'Oran. R. N.
Un programme varié pour célébrer le nouvel an amazigh
Un programme varié dédié à la célébration du nouvel an
amazigh, Yennayer 2966, prévu du 9 au 12 janvier, débutera
au Palais de la Culture Moufdi Zakaria à Alger avant de se
poursuivre dans plusieurs villes d'Algérie, a indiqué le Haut
commissariat à l'Amazighité (Hca).
Les festivités qui marquent symboliquement l'année ama-
zighe, célébrée le 12 janvier, seront coordonnées par le Hca
en collaboration, cette année, avec les ministères de la
Culture et de L'Education nationale. Au volet didactique, plu-
sieurs ateliers sont prévus. Il concernent notamment la tra-
duction en Tamazight des messages d'accueil à l'attention
des usagers des transport public, la calligraphie et écritures
amazighes ainsi que la méthodologie dans l'élaboration d'une
anthologie de la littérature algérienne en langue amazighe.
Outre les spectacles folkloriques et les prestations musi-
cales, les organisateurs prévoient une représentation théâtra-
le, produite par le Théâtre régional de Batna, et un récital poé-
tique suivi de lectures croisées dans toutes les variantes ama-
zighes.
Le programme comporte également l'organisation de
tables rondes animées par des universitaires et chercheurs à
l'instar d'Arezki Ferrad, Mohamed Djellaoui et Abdelkader
Bendamache, sur les procédés pour "promouvoir le patrimoi-
ne immatériel" et l' "Evolution et (les) acquis de l'Amazighité
en Algérie". Dans plusieurs régions d'Algérie, les centres cul-
turels devront accueillir les cinq caravanes culturelles qui
prendront le départ d'Alger pour sillonner 14 autres villes. Un
programme pédagogique, encadré par les organisateurs, est
aussi prévu en direction des établissements scolaires.
Yennayer marque le début de l'année agricole chez les
amazighs d'Afrique du Nord. Cette fête célèbre les traditions
qui symbolisent la fertilité, la solidarité et la joie du vivre
ensemble à travers des rites propres à chaque région de cet
immense territoire.
R. F.
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