D - Les Débats

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Les DEBATS
Votre quotidien national
Djelfa
Huit morts dans un
accident de circulation
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ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national,
oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.
Echec scolaire
La cote d'alerte est atteinte
S'il est aujourd'hui en Algérie un phénomène inquiétant, c'est bien celui de l'échec
scolaire. Ces dernières années, sur 1 000 élèves qui rentrent à l'école primaire la même
année, 41 seulement obtiennent leur baccalauréat, le restant est l'objet de redoublement,
d'abandon ou d'échec scolaire.
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Trafic de drogue et
paiement de rançon
Lamamra appelle à
une lut e "implacable"
Le 3ème séminaire de haut
niveau sur la paix et la sécurité
en Afrique qui se tient depuis
hier dans la capitale de l'Ouest
du pays était une occasion pour
le chef de la diplomatie algérienne d'alerter sur les menaces
sécuritaires qui pèsent sur la
région du Sahel notamment le
risque d'incursion des groupes
terroristes.
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Pension de retraite
Le développement humain Les travail eurs non-salariés peuvent
"élevé" en Algérie racheter des années d'assurance
Selon un classement des Nations Unies
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Commerce extérieur
L'introduction des licences,
mesure phare de l'année 2015
D'
importantes mesures recadrant
le commerce extérieur algérien
auront été prises par le gouvernement durant 2015, l'introduction du dispositif de licences d'importation et
d'exportation ayant constitué l'une des dispositions phares de l'année qui s'achève.
Ce recours aux licences, rendu nécessaire
par le manque de maîtrise des flux importants
d'importations, a été officialisé l'été dernier
lorsque le Parlement avait adopté la nouvelle
loi sur le commerce extérieur, une loi qui avait
alors suscité d'intenses débats. "Ce dispositif
va permettre aux autorités publiques de mieux
maîtriser les importations", avait expliqué le
Premier ministre Abdelmalek Sellal à l'occasion de la tenue, en mars, d'une grande conférence nationale sur le commerce extérieur
venue appuyer la démarche de "rationaliser"
les importations et encourager les exportations hors hydrocarbures. L'entrée en vigueur
effective du dispositif est prévue début janvier
avec la délivrance des premières licences, au
niveau bilatéral, pour les contingents originaires de l'Union européenne, avant de l'élargir, dans une autre étape, à d'autres produits
au niveau multilatéral. D'autres mesures
jugées importantes pour l'assainissement du
commerce extérieur ont marqué l'année 2015,
N° 1483 - LUNDI 21 DÉCEMBRE 2015
parmi lesquelles l'annonce de la réactivation
des brigades mixtes entre les trois piliers de
contrôle (commerce, douanes et impôts) et la
séparation entre les activités de l'importation
et celle de l'exportation qui totalisent plus de
42.000 opérateurs. C'est ainsi que, dans le
cadre de la réactivation de ces brigades, le
ministère du Commerce et les Directions
générales des douanes et des impôts ont
signé, en novembre, des accords pour la
consolidation de leur relation autour de la protection de l'économie nationale, la répression
des fraudes et les échanges d'informations
relatives au commerce extérieur.
Page 6
Bédoui loue les réalisations de
la police algérienne et affirme :
" Nous devons
faire plus d'efforts"
Bien qu'il loue les " réalisations de la police algérienne
qui méritent d'être encouragées",
le ministre de
l'Intérieur et des
Collectivités locales,
Noureddine Bedoui, demande toutefois " davantage
d'efforts " et de " sacrifices "
pour assurer la sécurité du
pays et répondre aux
attentes des citoyens. Page 3
- P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M
2 Les DEBATS
EVENEMENT
Echec scolaire
Selon un classement des Nations Unies
La cote d'alerte est atteinte
Le développement humain
"élevé" en Algérie
S'il est aujourd'hui en Algérie un phénomène inquiétant, c'est bien celui de
l'échec scolaire. Ces dernières années, sur 1 000 élèves qui rentrent à l'école
primaire la même année, 41 seulement obtiennent leur baccalauréat, le restant est l'objet de redoublement, d'abandon ou d'échec scolaire.
Par Louiza Ait Ramdane
C
e constat n'est pas fait par
des
représentants
des
parents d'élèves ou des syndicats d'enseignants, mais
par la ministre de l'Education, Nouria
Benghebrit.
La série noire aux examens officiels
n'est pas la seule forme sous laquelle
l'échec scolaire se manifeste. Il y a aussi
le taux élevé de redoublement, d'abandon ou d'échec scolaire. Leur niveau
est relativement élevé avec un chiffre
médian qui révèle que sur 1 000 élèves
qui rentrent à l'école primaire la même
année, 41 seulement obtiennent leur
baccalauréat, soit environ 4%. Les plus
de 950 élèves restants (sur les 1 000)
sont l'objet notamment de redoublement, d'abandon ou d'échec scolaire, a
expliqué la ministre, ajoutant que cette
situation inquiète énormément les pou-
voirs publics et les parents. S'exprimant
sur les ondes de la radio nationale,
Benghabrit a relevé également, citant
une enquête réalisée en 2013 par son
secteur, que sur 1.000 élèves de la
même promotion au primaire, 657
élèves arrivent en cinquième année primaire, 550 en première année d'enseignement moyen, 397 en quatrième
année d'enseignement moyen, 150 en
première année secondaire et 41
élèves, seulement, décrochent leur bac
sans redoublement. La ministre a précisé que " cela pose et de manière essentielle, le problème de l'efficacité du système d'évaluation ", sachant que l'Etat
consacre des budgets importants au
secteur de l'éducation. La ministre de
l'Education impute cet échec au système d'évaluation, tel que mis en oeuvre
actuellement, qui est " un système de
notation et de contrôle. Selon elle, une
évaluation efficace consiste à mesurer
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
la progression durant les différentes
étapes de l'apprentissage de l'élève.
Par ailleurs, Benghebrit a fait savoir que
des efforts étaient consentis pour mettre
en place un système d'évaluation " pertinent ", qui tient en compte des capacités d'apprentissage des élèves et les
mène tous vers la réussite. Ce système
d'évaluation, est appuyé par des
séances de rattrapage des cours ciblant
les élèves n'ayant pas obtenu la moyenne dans certaines matières enseignées,
est en train d'être introduit progressivement à l'effet de réduire le taux de
redoublements et de déperdition scolaire, dont les chiffres sont effarants. Selon
la ministre, les dernières assises de
l'Education nationale avaient accordé
une grande importance à la question de
l'évaluation, ainsi qu'aux voies et
moyens permettant à un maximum
d'élèves d'arriver en terminale et de
réussir leur bac.
Parmi
d'autres
mesures, le ministère compte dès cette
année procéder à la diminution du
nombre de devoirs à la maison. Cette
mesure concerne particulièrement le
cycle primaire, où "nous avons constaté
que le nombre de devoirs à la maison
était tellement important, qu'on arrivait
en fait à obtenir des résultats inverses",
a regretté la ministre.Les conditions
lamentables de scolarisation dans certaines régions, la formation des enseignants qui fait défaut et la grogne permanente des enseignants sont probablement, l'origine des résultats catastrophiques de scolarité des enfants.
Mais les élèves et leurs parents ont
aussi une part de responsabilité dans
l'expansion du phénomène. Dans de
nombreuses familles, il n'y a aucun suivi
des enfants. Dès qu'ils sortent de l'école
et rentrent chez eux, nombre d'élèves
sont abandonnés à eux-mêmes ; ils ne
révisent pas leurs leçons et passent des
heures devant la télé, y compris avec
leurs parents. En clair, les élèves n'étudient plus suffisamment. Ainsi, la responsabilité de l'échec scolaire est partagés entre pouvoirs publics, enseignants,
parents et élèves. Tous portent une part
de responsabilité dans ces résultats
médiocres.
L.A.R.
Le classement mondial de l'Algérie dans le développement humain s'est amélioré en se hissant au
83ème rang en 2014 contre la 93ème place en 2013
sur 188 pays, soit un gain de dix (10) places, indique
le rapport mondial 2015 du Programme des Nations
Unies pour le développement (PNUD). Avec un Indice
de développement humain (IDH) évalué à 0,736 (la
note parfaite étant de 1), l'Algérie est classée par
cette agence de l'ONU parmi les 56 pays ayant un
développement humain "élevé". Selon l'indice IDH,
les pays sont classés par le PNUD en quatre (4) catégories: les pays à développement "très élevé" (49
pays dans le rapport 2015), "élevé" (56 pays),
"moyen" (39 pays) et "faible" (44 pays). Au niveau
maghrébin, la Tunisie est classée à la 96ème place
(IDH élevé), le Maroc à la 126ème (IDH moyen), la
Libye à la 94ème (IDH élevé) et la Mauritanie à la
156ème (IDH faible). Le calcul de l'IDH est axé sur
trois critères fondamentaux du développement
humain: l'espérance de vie et la santé, la capacité à
acquérir des connaissances (mesurée par la durée
moyenne de scolarisation et la durée attendue de
scolarisation) et la capacité à atteindre un niveau de
vie décent (mesurée par le revenu national brut par
habitant). Pour mieux mesurer le développement
humain, le Pnud prend également en considération
d'autres paramètres tels l'indice de développement
du genre entre les hommes et les femmes, l'autonomisation des femmes et les aspects de la pauvreté.
Dans ce classement mondial, les dix premiers pays
ayant le meilleur IDH au monde (indices allant de
0,944 à 0,913) sont la Norvège, Australie, Suisse,
Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Irlande, Etats-Unis,
Canada et Nouvelle-Zélande. Les dix derniers pays
dans ce classement sont tous africains. Il s'agit du
Mali, Mozambique, Sierra Leone, Guinée, Burkina
Faso, Burundi, Tchad, Erythrée, République centrafricaine et Niger. Par ailleurs, cette agence onusienne indique que le nombre de personnes vivant dans
un cadre peu propice au développement humain a
diminué, passant de 3 milliards d'individus en 1990 à
un peu plus d'un (1) milliard en 2014 sur 7,3 milliards
d'habitants. Elle recommande d'articuler les
actions de renforcement du développement
humain autour, notamment, de la création de nouveaux débouchés pour élargir les choix de travail
et la garantie du bien-être des travailleurs pour renforcer un lien positif entre travail et développement
humain. Aussi, elle préconise un programme d'actions pour accélérer le changement selon une
approche à trois piliers: un nouveau contrat social,
un pacte mondial et l'Agenda pour le travail décent.
Le PNUD définit le développement humain comme
étant "l'élargissement des choix offerts à chacune
et à chacun en se préoccupant aussi de la richesse de la vie humaine et non pas simplement de la
richesse des pays".
R. N.
Pension de retraite
Les travailleurs non-salariés peuvent racheter des
années d'assurance
L
es non-salariés exerçant
pour leur propre compte,
n'ayant pas réuni la période
minimum de travail requise pour
bénéficier d'une pension de retraite,
peuvent racheter des années d'assurance, en vertu d'un nouveau
décret exécutif, a indiqué dimanche,
un responsable au ministère du
Travail, de l'emploi et de la sécurité
sociale.
Le décret exécutif n°15-289 du
14 novembre 2015 relatif à la sécurité sociale des personnes non salariées exerçant une activité pour leur
propre compte, ''prévoit des dispositions permettant, notamment, le
rachat d'années d'assurance au
titre de la retraite, à concurrence de
5 années" aux non-salariés ne
réunissant pas le nombre minimum
d'années de travail pour avoir une
pension de retraite à l'âge de 65
ans, a précisé à l'APS, le directeur
général de la sécurité sociale au
ministère, Djaouad Bourkaib.
Publié récemment au Journal
officiel, le nouveau texte prévoit, par
ailleurs, des dispositions inhérentes
aux prestations en nature, à l'assurance invalidité, à l'assurance
décès et enfin à la cotisation.
Ces dispositions préconisent,
dans leur ensemble, l'amélioration
de l'accessibilité aux prestations et
l'adaptation du système de cotisations et de déclarations.
Concernant le chapitre financement, le décret prévoit un nouveau
plafond de l'assiette annuelle de
cotisation par le non-salarié travaillant pour son propre compte, qui
passera de 8 fois le SNMG à 20
fois, de sorte que les cotisants "au
plafond" pourront donner une retraite égale à 15 fois le SNMG, a-t-il fait
savoir.
En outre, les professionnels du
secteur agricole bénéficieront d'une
prorogation de la période de paie-
ment de la cotisation jusqu'au 30
septembre de l'année, pour tenir
compte des périodes de récoltes et
donc de la perception de leurs revenus pour le règlement de la cotisation sociale, selon le même responsable.
Ce décret stipule également la
possibilité d'accorder un échéancier
de paiement de la cotisation annuelle pour les non-salariés de certaines
branches ou secteurs d'activités qui
seront fixés par arrêté du ministre
chargé de la sécurité sociale.
Il prévoit par ailleurs, une modification des conditions d'ouverture de
droit aux prestations en nature des
assurances maladie et maternité et
à la pension d'invalidité, dont l'objectif est l'amélioration et la facilitation de l'accessibilité à ces prestations par les personnes exerçant
une activité non salariée.
Ainsi, les travailleurs non-salariés pourront conserver leurs droits
aux prestations en nature (droit à la
prise en charge des soins de santé)
en cas de cessation d'activité avant
la fin de l'année durant laquelle la
cotisation a été versée, a-t-il rassuré.
M. Bourkaib a également révélé
que pour les travailleurs non-salariés, débiteurs de cotisations antérieures, il leur suffira de souscrire à
un échéancier de paiement de leurs
cotisations pour ouvrir droit aux
prestations en nature.
Les dispositions du décret abrogé (décret n° 85-35) ne permettaient pas l'obtention de ces droits
qu'à la seule condition de paiement
intégral des cotisations, y compris
les majorations et pénalités de
retard, a-t-il rappelé.
Concernant les conditions d'ouverture du droit à la pension d'invalidité, le nouveau décret prévoit
pour la personne non salariée la
condition d'incapacité absolue à
exercer "sa profession" au lieu de
l'incapacité absolue à exercer "une
activité quelconque", comme le prévoyait le décret 85-35 abrogé et qui
s'est avérée être une condition "très
restrictive pour l'acquisition du droit
à la pension d'invalidité", a-t-il dit.
En matière d'assurance décès,
le décret de 2015 introduit de nouvelles dispositions en faveur des
ayant droits d'un titulaire d'une pension de retraite ayant continué son
activité après son admission à la
retraite, puisqu'ils pourront désormais bénéficier de l'avantage "le
plus favorable" en termes d'assiette
de calcul du capital décès en comptabilisant toutes les années de cotisation, selon M. Bourkaib.
Le nouveau décret exécutif relatif à la sécurité sociale des nonsalariés ne prévoit aucune modification de l'âge de la retraire de cette
catégorie de travailleurs.
R. N.
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
EVENEMENT
Trafic de drogue et paiement de rançon
Lamamra appelle à une lutte
"implacable"
Le 3ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui se tient
depuis hier dans la capitale de l'Ouest du pays était une occasion pour le chef de la
diplomatie algérienne d'alerter sur les menaces sécuritaires qui pèsent sur la région du
Sahel notamment le risque d'incursion des groupes terroristes.
Par Nacera Bechar
L
e ministre d'Etat, ministre
des Affaires étrangères et
de la Coopération internationale,
Ramtane
Lamamra, a plaidé hier à Oran pour
une lutte "implacable" contre le trafic de drogue et pour l'universalisation de l'interdiction du paiement
des rançons afin de combattre le
terrorisme. "A travers les ressources financières rendues possibles par le trafic de drogue et les
rançons obtenues suite à des prises
d'otages, les terroristes ont renforcé
leurs capacités et étendu leurs
sphères d'action", a souligné le
ministre .
Dans une allocution qu'il a prononcé à l'ouverture de 3ème séminaire de haut niveau sur la paix et la
sécurité en Afrique, le MAE algérien
a indiqué qu'il demeure indispensable d'
assécher les sources de financements du terrorisme à travers une
lutte implacable contre les réseaux
de crime". Il est à noter que l'Algérie
tente depuis des années de finir
avec les réseaux de trafic de
drogue qui tentent d'introduire de
quantités importantes du haschich
marocain sur le sol algérien.
Lamamra a soutenu que la persistance de foyers de tension ou
d'instabilité en Afrique particulièrement en Libye et dans le Sahel,
affecte " notre sécurité et crée les
conditions propices pour l'incursion
des groupes terroristes " a-t-il alerté.
Il faut dire que l'alerte de MAE
algérien intervient dans un contexte
de grandes perturbations que
connaît la région avec la montée de
l'activité terroriste la circulation
d'armes.
Selon Lamamra, le renforcement de la coopération que sa soit
au niveau bilatéral, régional ou
international qui doit œuvrer selon
lui à éliminer les conditions et les
facteurs qui, " s'ils ne créent pas le
terrorisme, contribuent amplement
à sa propagation et à son renforce-
ment", a-t-il dit. Comme premier
élément à prendre en charge selon
Lamamra, il y a la nécessité de la
prévention et du règlement des
conflits "quelles que soient leur origine ou leur justification", a-t-il précisé.
Pour Lamamra, la stabilité des
Etats et des sociétés apaisées et
une gouvernance efficiente sont les
meilleurs remparts contre la radicalisation d'une jeunesse " souvent
désoeuvrée qui alimente les
troupes des groupes terroristes ". Il
a souligné aussi l'importance de
lancement de programmes de sensibilisation et d'éducation dans l'élimination du discours radical de nos
écoles de nos lieux religieux et de
l'espace public de manière générale.
En outre, il a estimé que la mise
en place d'une politique de développement économique favorisant la
promotion sociale des jeunes en
fera des acteurs du changement et
ne manquera pas de les immuniser
contre le discours radical et toutes
les formes de l'extrémisme " violent
".
Par ailleurs, le ministre a appelé
à une plus grande implication de
l'Afrique dans la gestion de l'agenda
de paix et de sécurité au sein du
Conseil de sécurité de l'ONU. Il a
également appelé à une coordination de toutes les instances, entre
les membres du Groupe africain du
Conseil de sécurité, le groupe A3,
au service des intérêts stratégiques
de l'Afrique. Enfin, il a rappelé que
la problématique du renforcement
de l'influence et du rôle de l'Afrique
au sein du Conseil de sécurité
retient pleinement l'attention des
chefs d'Etat et de Gouvernement
africains.
Dans ce cadre, il a souligné que
le président Bouteflika, a eu l'occasion, au cours de l'année 2015, de
s'entretenir avec une vingtaine de
chefs d'Etat et de Gouvernements
africains de différents aspects de
cette problématique.
N.B.
Les DEBATS
3
Neutralisé par l'armée à
Jijel
Un chef d'un groupe
terroriste éliminé,
identifié
Un "dangereux criminel", chef
d'un groupe terroriste qui a commis plusieurs "actes odieux", éliminé lors d'une opération de qualité menée vendredi par un détachement de l'ANP, a été identifié
après examens scientifiques, a
indiqué dimanche un communiqué du ministère de la Défense
nationale (MDN).
"Dans le cadre de la lutte antiterroriste, il a été procédé, après
examens scientifiques, à l'identification du terroriste éliminé lors
d'une opération de qualité menée
par un détachement de l'ANP
relevant du secteur opérationnel
de Jijel/5ème région militaire, le
18 décembre 2015, près de Ras
Amahrane à El Milia", a précisé la
même source.
Le MDN a ajouté qu'il "s'agit en
l'occurrence d'un dangereux criminel notoire dénommé L.
Abdelkader, dit Essoudeur, chef
d'un groupe terroriste qui a commis plusieurs actes odieux dans
la région. Ledit terroriste était
l'un des premiers criminels ayant
rejoint les groupes terroristes en
1994".
Dans le même contexte, quatre
éléments (04) de soutien au terrorisme ont été arrêtés et trois (03)
caches ont été découvertes et
détruites, a relevé le MDN.
"Par ailleurs et dans le cadre de
la lutte contre l'émigration clandestine et la criminalité organisée, des éléments des Gardescôtes d'Annaba/5ème RM ont
déjoué lors de deux interventions, le 19 décembre 2015, des
tentatives d'émigration clandestine de vingt cinq (25) personnes,
à bord de deux embarcations au
Nord de Ras El-Hamra à Annaba.
Ces interventions se sont déroulées dans de bonnes conditions",
selon le MDN.
D'autres part et au niveau de la
6ème RM, un détachement relevant du secteur opérationnel d'In
Guezzam a arrêté neuf (09)
contrebandiers et saisi deux (02)
véhicules tout-terrain et dix (10)
détecteurs de métaux.
A Tlemcen/2ème RM, des éléments des Gardes-frontières ont
déjoué une tentative de colportage de 41 kilogrammes de kif traité.
R. N.
Bédoui loue les réalisations de la police algérienne et affirme :
"Nous devons faire plus d'efforts"
Par Sofiane Aït Mohamed
B
ien qu'il loue les " réalisations de la police algérienne
qui méritent d'être encouragées", le ministre de l'Intérieur et
des
Collectivités
locales,
Noureddine Bedoui, demande toutefois " davantage d'efforts " et de "
sacrifices " pour assurer la sécurité
du pays et répondre aux attentes
des citoyens
"Les réalisations de la police
algérienne méritent d'être encouragées mais elles nous mettent face à
des défis beaucoup plus importants", a soutenu M. Bedoui dans
son allocution samedi, à l'occasion
de la journée de la police arabe
soulignant que les attentes de nos
concitoyens en cette conjoncture
nous interpellent à l'effet de
consentir davantage d'efforts". Le
ministre de l'intérieur insistera surtout sur " les menaces qui pèsent
sur notre pays ", lesquelles, dit-il, "
nous interpellent à faire des sacrifices et à redoubler d'efforts dans
l'accomplissement de nos missions", il n'omettra pas de rappeler
à cet effet que "l'Etat poursuivra son
appui au développement de la police algérienne afin de la hisser aux
plus hauts niveaux pour la sécurité
de l'Algérie". Revenant sur l'organisation à Alger, la semaine écoulée,
de la réunion des chefs de police
africains (Afripol) Bedoui estime
que la rencontre dénote, la "conviction de l'Algérie quant à la nécessaire conjugaison des efforts aux plans
africain et arabe face aux risques
qui menacent le monde". Il a rappelé, à cet égard, que le terrorisme
constituait "la plus grande menace
qui pèse sur la sécurité mondiale et
contre laquelle notre pays n'a eu de
cesse mettre en garde depuis des
années". La célébration de la journée de la police arabe vient cristalliser la détermination constante de
l'Algérie à consolider les contours
de la coordination policière et sécuritaire entre les Etats arabes appelés à "mobiliser leurs énergies dans
le cadre d'une coopération efficiente face aux menaces grandissantes". La "recrudescence de l'activité criminelle dans la région arabe
et la prolifération des groupes terroristes exigent des polices arabes
d'atteindre des niveaux élevés de
coordination notamment en matière
d'échange d'expériences et d'informations sécuritaires", a-t-il encore
considéré. Pour sa part, le Directeur
général de la sûreté nationale
(DGSN),
le
Général-major
Abdelghani Hamel a indiqué dans
son allocution à l'occasion de la
même journée que "l'investissement dans la ressource humaine a
permis à la police algérienne de
s'octroyer une place de choix du
classement
international".
M.
Hamel a mis en avant le rôle efficient de la ressource humaine dans
l'amélioration de la performance de
la police pour garantir la sécurité du
citoyen dans le cadre du respect
total des droits de l'Homme.
Pour le DGSN, une bonne gouvernance en matière de gestion de
la ressource humaine et une feuille
de route sécuritaire constamment
actualisée sont la clé de la réussite
dans la mise en œuvre de la stratégie élaborée pour faire face à la criminalité transnationale qui établit
des liens entre les réseaux criminels et terroristes. "C'est seulement
grâce à une formation, sur des
bases scientifiques et technologiques, de la ressource humaine
que la Police algérienne a pu relever les défis induits de la mondialisation" a encore fait valoir le DGSN
qui à à l'occasion présidé une cérémonie de remise des grades à plusieurs cadres de la sûreté nationale
et de distinction de plusieurs fonctionnaires de ce corps à la retraite.
S.A.M.
ACTUEL
4 Les DEBATS
En raison de la crise économique
Meslem veut rationaliser les
budgets destinés aux associations
La crise économique engendrée par la chute des cours du pétrole impose une rationalisation des budgets destinés au mouvement associatif, a indiqué dimanche à Alger la
ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme,
Mounia Meslem, appelant à investir dans la ressource humaine.
"N
ous devons adopter une
feuille de route rationnelle
s'agissant de l'utilisation des
enveloppes financières glanées par l'Etat en faveur du mouvement associatif porteur de projets viables et profitant au
citoyen, tout en préservant l'environnement de
celui-ci", a souligné la ministre à l'ouverture de
la rencontre nationale avec le mouvement
associatif à caractère social et humanitaire.
Rappelant l'existence d'une crise financière
mondiale induite par les fluctuations du marché
pétrolier, Mme Meslem a qualifié l'économie
dans les dépenses d'"attitude honnête" à
l'égard de la nation et pouvant donner lieu à
des expériences "réussies à moindre coût", lesquelles doivent être "généralisées". Elle a estimé, à ce propos, que la préservation des
deniers publics devrait être un élément essentiel de la "future feuille de route" du secteur,
assurant que l'Algérie a la capacité de faire
face à la conjoncture économique actuelle.
Cette feuille de route intègre le critère de l'égalité des chances qui doit être appliqué à l'échelle nationale pour ne plus être un concept
"creux", a précisé la ministre, notant que l'investissement sur le citoyen constitue la "véritable ressource". Mme Meslem a, en outre,
salué le rôle des associations qui ont contribué,
a-t-elle dit, à "l'édification de l'Etat et à la préservation de la République", les qualifiant de
"partenaires sociaux d'excellence et privilégiés"
des pouvoirs publics. "Les associations sont
en contact direct avec la société civile et constituent le trait d'union avec les autorités", a
observé Mme Meslem, relevant la "pertinence"
des propositions et des initiatives émanant de
ces associations, s'agissant de la mise en
£uvre des programmes de développement
locaux et nationaux. La ministre a passé en
revue l'évolution du cadre juridique régissant le
mouvement associatif depuis 1990, se félicitant
de la "maturité" contenue dans le texte réglementaire de 2012 ayant contribué à "renforcer
la place de la famille et consacré le statut central de la femme". Mme Meslem a, par ailleurs,
insisté sur la nécessité d'une approche "participative", à même de permettre l'élaboration de
projets d'utilité publique, réaffirmant la "conviction" du gouvernement quant à l'apport des
associations à caractère social et humanitaire
dans la réussite des programmes de développement.
En plus de participer au développement du
pays, le mouvement associatif est convié à
œuvrer à la préservation de la cohésion sociale et à la stabilité nationale, a conclu la ministre,
considérant que "le destin de la nation est intimement lié à celui de ses citoyens".
H. G.
I
l n'est pas nécessaire de
recourir aux services d'une
agence ou d'un représentant
pour les demandes de visa et
immigration au Canada, indique
l'ambassade du Canada en
Algérie dans une note d'information postée hier, sur sa page
facebook. Passer par agence ou
d'un représentant pour les
demandes de visa ne favorise en
aucun cas le traitement ou l'approbation d'une demande de visa
ou d'immigration, précise la
même source.
Les représentants peuvent
être : des consultants en citoyenneté ou en immigration, des avocats ou d'autres représentants.
Ils fournissent des conseils en
matière d'immigration ou de
citoyenneté et de l'aide aux
demandeurs de visa, habituellement contre rémunération. "
Gratuité des analyses et de l'imagerie
médicales dès 2016
Les retraités souffrant de maladies chroniques bénéficieront de la
gratuité des analyses et de l'imagerie médicale dans le cadre du système tiers payant, à partir de l'année
2016, a indiqué dimanche un responsable au ministère du Travail,
de l'Emploi, et de la sécurité sociale. "A partir de 2016, la convention
entre la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) et les praticiens médicaux sera actualisée
pour améliorer l'accessibilité aux
soins, pour les retraités malades
chroniques, notamment ceux à
faible revenu en leur permettant de
bénéficier gratuitement des consultations et des actes médicaux
essentiels pour le suivi de leur
maladie", a précisé à l'APS, le directeur général de la sécurité sociale
au ministère, Djaouad Bourkaib. Il
s'agit notamment, d'élargir la
convention aux laboratoires d'analyses médicales et aux centres
d'imagerie médicale dans le cadre
de la prise en charge du protocole
annuel de soins établi par le médecin traitant au profit de cette catégorie de retraités, a-t-il dit. Ce protocole devra définir les modalités
de suivi du patient au cours de l'année, avec la précision de la périodicité des consultations et des examens complémentaires à effectuer
(actes médicaux, radiologiques et
biologiques). Par ailleurs, la révision de cette convention vise à
garantir "une plus grande proximité
entre la sécurité sociale et les praticiens médicaux conventionnés
pour l'amélioration de la qualité des
soins, une meilleure maîtrise des
dépenses de santé et la lutte contre
les abus multiformes en matière de
soins de santé", selon le même responsable.
M. Bourkaib a fait savoir que
l'actualisation de cette convention
se fera en concertation avec les
représentants des organisations
professionnelles et l'ordre des
médecins en tenant compte des
équilibres financiers des organismes de la sécurité sociale.
R. N.
25 harraga interceptés
" Pas nécessaire de recourir à des intermédiaires "
Vous n'êtes pas tenu de retenir
les services d'un représentant, le
choix vous revient. Votre demande ne fera pas l'objet d'une attention particulière et ne sera pas
automatiquement
approuvée
parce que vous avez eu recours
aux services d'un représentant ",
affirme la note.
Elle rappelle, par ailleurs, que
tous les formulaires et les renseignements dont on besoin des
demandeurs de visas ou de la
citoyenneté, quel qu'il soit, sont
offerts gratuitement sur ce site
Web. En suivant les directives
qui se trouvent dans le guide de
demande, " vous serez en mesure de remplir les formulaires et de
présenter votre demande par
vous-même ", informe la même
source. Elle ajoute : " Toute personne vous offrant des conseils
rémunérés avant que vous
n'ayez rempli une demande ou
que vous n'ayez entamé une pro-
Retraités malades chroniques
Annaba
Visa et Immigration au Canada
Par Rachid Chihab
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
cédure doit être autorisée. Les
personnes non autorisées doivent obtenir une autorisation ou
encore vous orienter vers un
représentant autorisé. Si vous
payez un représentant, ce dernier doit être autorisé pour pou-
voir vous représenter lors d'une
procédure en matière d'immigration ou de citoyenneté en parlant
en votre nom; vous aider à choisir le volet d'immigration le plus
approprié; remplir des formulaires ".
R.C.
Deux tentatives d'émigration
clandestine ont été déjouées sur le
littoral de la wilaya d'Annaba et 25
personnes interpelées la nuit de
vendredi à samedi, apprend-on du
Service d'assistance médicale d'urgence (SAMU) qui s'est déplacé
pour examiner l'état de santé des
mis en cause.
Le SAMU s'est déplacé pour
l'examen du premier groupe vendredi vers 23h00, puis le second
samedi vers 5h00, selon la même
source qui a précisé que tous les
auteurs de ces tentatives d'émigration clandestine par mer sont originaires de la wilaya d'Annaba et sont
âgés entre 19 et 38 ans.
Depuis début 2015, pas moins
de 344 candidats à l'émigration
clandestine ont été arrêtés dont 152
depuis le début du seul mois de
décembre. La majorité des tentatives d'émigration partent des côtes
de Sidi Salem dans la commune
d'El Bouni et d'Oued Boukrat à
Seraïdi au Nord-est du Cap rouge
d'Annaba.
R. A.
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
SOCIETE
Les DEBATS
5
Yennayer 2966
Cinq caravanes culturelles sillonneront 14
villes d'Algérie
Le nouvel an amazigh 2966 sera célébré à travers cinq caravanes culturelles qui sillonneront à partir d'Alger 14
autres villes d'Algérie du 10 au 13 janvier, a annoncé le secrétaire général du Haut commissariat à l'Amazighité
(Hca), Si El Hachemi Assad.
O
rganisé pour la première fois par
le Hca, cette tournée culturelle
prendra son point de départ du
Palais de la Culture Moufdi
Zakaria à Alger, avant de faire escale à Tizi
Ouzou, Mila, Guelma, Bouira, Bejaia, Oran,
Bordj Bou Arréridj, Sétif, Ghilizane, Ain Defla,
Sidi Bel Abbés, Tlemcen et Jijel.
Ces caravanes devront contribuer à l'effort de "sensibilisation" et à la "préparation à
la généralisation progressive" de Tamazight
au reste des régions d'Algérie, a expliqué à
l'APS Si El Hachemi Assad qui rappelle que
cette langue ancestrale est déjà enseignée
dans 23 wilayas sur les 48 que compte
l'Algérie.
Selon le Hca, 251797 élèves ont été
recensés en classe de Tamazight durant
l'année scolaire 2014-2015, sans compter
ceux des nouvelles wilayas ayant adopté le
programme d'apprentissage de cette langue,
comme El Bayedh, Illizi, Tipaza, Saïda,
Ghardaïa ou encore Bechar.
Pour cette année, un programme péda-
gogique sera organisée le 12 janvier en partenariat avec les ministères de l'Education
nationale et de la Culture et concernera 28
mille établissements scolaires à travers toute
l'Algérie, a indiqué le SG du Hca.
Il estime que ces caravanes culturelles
sont une opportunité pour exprimer la détermination du Hca à donner à ces festivités un
"caractère national", de même qu'elles traduisent l' "intérêt des institutions de l'Etat"
porté à Tamazight.
La célébration du nouvel an amazigh, a-til dit, est aussi l'occasion de rappeler la
nécessité de "réhabiliter" cette pratique
ancestrale et de lui donner la "place légitime"
qui lui revient en la célébrant dans l'espace
public. Lancée par le Hca en collaboration
avec l'Office national d'alphabétisation et
d'enseignement des adultes Onaea et l'association Iqra, les cinq caravanes culturelles
feront la tournée des centres d'alphabétisations des villes où elles sont attendues.
Selon M. Assad, 352 élèves inscrits dans
ces villes (Alger, Boumerdès, Tizi Ouzou,
Oran, Oum El Bouaghi, Bouira, Bejaïa et
Setif) bénéficieront du programme d'apprentissage de Tamazight.
Des inspecteurs de Tamazight, des
représentants de l'Onaea, ainsi que des
poètes et hommes de lettres accompagneront les cinq caravanes pour sensibiliser les
habitants de ces régions à la pratique de
Tamazight et permettre la généralisation progressive. Les adultes amazighophones, premiers concernés par l'apprentissage de
Tamazight, seront invités à s'inscrire aux programmes d'alphabétisation, également
ouverts aux non amazighophones.
le Hca, qui organise depuis 1999 la célébration de Yennayer, avait lancé en janvier
2015 une seule caravane, partie d'Alger à
destination de plusieurs villes.
R. N.
Un programme varié pour célébrer le nouvel an amazigh
Un programme varié dédié à la célébration du nouvel an
amazigh, Yennayer 2966, prévu du 9 au 12 janvier, débutera
au Palais de la Culture Moufdi Zakaria à Alger avant de se
poursuivre dans plusieurs villes d'Algérie, a indiqué le Haut
commissariat à l'Amazighité (Hca).
Les festivités qui marquent symboliquement l'année amazighe, célébrée le 12 janvier, seront coordonnées par le Hca
en collaboration, cette année, avec les ministères de la
Culture et de L'Education nationale. Au volet didactique, plusieurs ateliers sont prévus. Il concernent notamment la traduction en Tamazight des messages d'accueil à l'attention
des usagers des transport public, la calligraphie et écritures
amazighes ainsi que la méthodologie dans l'élaboration d'une
anthologie de la littérature algérienne en langue amazighe.
Outre les spectacles folkloriques et les prestations musicales, les organisateurs prévoient une représentation théâtrale, produite par le Théâtre régional de Batna, et un récital poétique suivi de lectures croisées dans toutes les variantes amazighes.
Le programme comporte également l'organisation de
tables rondes animées par des universitaires et chercheurs à
l'instar d'Arezki Ferrad, Mohamed Djellaoui et Abdelkader
Bendamache, sur les procédés pour "promouvoir le patrimoine immatériel" et l' "Evolution et (les) acquis de l'Amazighité
en Algérie". Dans plusieurs régions d'Algérie, les centres culturels devront accueillir les cinq caravanes culturelles qui
prendront le départ d'Alger pour sillonner 14 autres villes. Un
programme pédagogique, encadré par les organisateurs, est
aussi prévu en direction des établissements scolaires.
Yennayer marque le début de l'année agricole chez les
amazighs d'Afrique du Nord. Cette fête célèbre les traditions
qui symbolisent la fertilité, la solidarité et la joie du vivre
ensemble à travers des rites propres à chaque région de cet
immense territoire.
R. F.
Édité par la Fédération équestre algérienne
Sortie officielle du Livre d'Art "Fantasia, une mémoire, un art"
L
e Livre d'Art "Fantasia, une
mémoire, un art", signé Leila
Boutammine Ould Ali, édité
par la Fédération équestre algérienne (FEA) et préfacé par le président de la République Abdelaziz
Bouteflika, a été dévoilé samedi à
Oran lors d'une cérémonie marquant le lancement officiel de son
édition.
"Cette publication qui donne
ses lettres de noblesse à la fantasia à travers un regard et une
plume authentiquement algériens
se veut une contribution à l'enrichissement de la bibliographie universelle sur le cheval barbe et la
fantasia", a indiqué le président de
la FEA, M'hamed Zoubir Metidji
lors de la cérémonie tenue au
Centre des conventions Mohamed
Benahmed (CCO).
"L'édition de cet ouvrage,
auquel nous souhaitons assurer
une diffusion nationale et internationale aussi large que possible,
est un hommage et une reconnaissance à tous ceux et celles qui ont
contribué à maintenir vivant ce
patrimoine", a souligné M. Metidji.
"La préface faite par le président de la République illustre tout
son intérêt pour la protection et la
promotion des riches patrimoines
de notre pays, et sa passion pour le
cheval et l'équitation", a-t-il relevé.
"Cette préface rehausse bien
évidemment le prestige et la portée
de cet ouvrage et lui donne une
résonance et une aura exceptionnelles", a-t-il déclaré, ajoutant que
"la FEA accorde une importance
primordiale à l'équitation traditionnelle, sans occulter l'équitation
moderne".
Dans une déclaration à l'APS,
M. Metidji a également fait part d'un
projet porté par sa fédération en
vue de l'accueil, en 2018 en
Algérie, du Championnat du monde
d'endurance.
"Le projet est à la phase étude,
et, une fois achevée, le dossier de
candidature afférent sera déposé
au niveau de la Fédération
équestre internationale (FEI)", a-t-il
précisé tout en signalant que
l'Algérie abritera en 2016 cinq compétitions équestres de dimension
internationale.
La richesse du patrimoine
équestre et les différentes sortes
de fantasias organisées aux quatre
coins du pays sont mises en relief
dans le Beau-Livre "Fantasia, une
mémoire, un art", lequel réunit,
selon l'auteure, tous les critères de
classification en catégorie "Livre
d'Art".
Disponible à la Libraire des Arts
et des lettres basée à Alger, cet
ouvrage conçu en format tabloïd,
pèse près de 4 kilogrammes et
comporte 230 pages riches en
textes et photos également signées
Leila Boutammine.
La présentation de l'ouvrage a
été appuyée par une exposition de
près de 40 grands panneaux photographiques reproduisant une partie du contenu du Livre d'Art pour
convier les visiteurs à la découverte de la culture et des traditions
ancestrales portées par la pratique
de la fantasia dans différentes
contrées du pays.
La cérémonie de présentation
de son nouvel ouvrage s'est tenue
en présence de plusieurs personnalités à l'instar du wali d'Oran, M.
Abdelghani Zaalaane et de représentants du corps diplomatique
accrédité en Algérie. Agée de 40
ans, Leila Boutammine a vu sa
vocation artistique s'épanouir au
début de son parcours professionnel dans le domaine de la décoration et de l'aménagement intérieur.
Elle a à son actif plusieurs expositions de peintures et de photographies dans différents espaces culturels du pays comme la galerie
"Mohamed Racim" d'Alger et le
musée national "Ahmed Zabana"
d'Oran.
R. N.
6 Les DEBATS
ÉCONOMIE
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
Commerce extérieur
L'introduction des licences, mesure phare
de l'année 2015
D'importantes mesures recadrant le commerce extérieur algérien auront été prises par le gouvernement durant
2015, l'introduction du dispositif de licences d'importation et d'exportation ayant constitué l'une des dispositions
phares de l'année qui s'achève.
C
e recours aux licences, rendu
nécessaire par le manque de maîtrise des flux importants d'importations, a été officialisé l'été dernier
lorsque le Parlement avait adopté la nouvelle
loi sur le commerce extérieur, une loi qui avait
alors suscité d'intenses débats.
"Ce dispositif va permettre aux autorités
publiques de mieux maîtriser les importations", avait expliqué le Premier ministre
Abdelmalek Sellal à l'occasion de la tenue, en
mars, d'une grande conférence nationale sur
le commerce extérieur venue appuyer la
démarche de "rationaliser" les importations et
encourager les exportations hors hydrocarbures.
L'entrée en vigueur effective du dispositif
est prévue début janvier avec la délivrance
des premières licences, au niveau bilatéral,
pour les contingents originaires de l'Union
européenne, avant de l'élargir, dans une autre
étape, à d'autres produits au niveau multilatéral.
D'autres mesures jugées importantes pour
l'assainissement du commerce extérieur ont
marqué l'année 2015, parmi lesquelles l'annonce de la réactivation des brigades mixtes
entre les trois piliers de contrôle (commerce,
douanes et impôts) et la séparation entre les
activités de l'importation et celle de l'exportation qui totalisent plus de 42.000 opérateurs.
C'est ainsi que, dans le cadre de la réactivation de ces brigades, le ministère du
Commerce et les Directions générales des
douanes et des impôts ont signé, en
novembre, des accords pour la consolidation
de leur relation autour de la protection de
l'économie nationale, la répression des
fraudes et les échanges d'informations relatives au commerce extérieur.
Une démarche considérée par Bakhti
Belaïb, successeur d'Amara Benyounès à la
tête d'un département qu'il connaît bien
puisque il était déjà ministre du Commerce
entre 1996 et 1998, comme une " initiative
visant à concrétiser les actions opérationnelles déjà engagées au titre de l'assainissement du commerce extérieur".
Des initiatives pour encourager
la production nationale
Deux initiatives dont l'objectif commun est
d'encourager la production et la consommation nationales: la réintroduction du crédit à la
consommation
et
la
campagne
"Consommons algérien" sont au nombre des
actions ayant marqué l'année sur le plan
interne au moment où l'Algérie, confrontée à
une baisse brutale et drastique de ses reve-
nus extérieurs, a besoin plus que par le
passé, de diversifier son économie.
Gelé depuis 2009 pour ralentir les importations et limiter le niveau d'endettement des
ménages, le crédit à la consommation a été
ainsi réintroduit par la loi de finances 2015 en
vue d'encourager la consommation du produit
national et créer de la croissance.
En l'absence d'une liste des produits éligibles, tel qu'exigé par les banques, cette formule de crédit, destinée exclusivement aux
produits fabriqués ou assemblés localement,
n'a cependant pas pu voir le jour en 2015.
Son lancement effectif est attendu pour 2016.
Baptisée "Consommons algérien", la campagne nationale d'encouragement à la
consommation de la production locale a été
l'autre initiative du ministère du Commerce
lancée en 2015 pour inciter le consommateur
à orienter ses choix vers les produits fabriqués localement.
En plus des rencontres, manifestations et
foires organisées à cette occasion, des
conventions inter-entreprises pour la consommation des produits nationaux ont dominé
cette campagne.
Fidèle à son principe d'entreprise citoyenne, Sonatrach, à titre d'exemple, a choisi de
s'engager dans cette campagne par l'acquisition de 70 véhicules de type Renault Symbol
fabriqués dans l'usine de Tiaret.
D'autres entreprises du secteur de l'hydraulique notamment ont, de leur côté, signé
des conventions avec des entreprises nationales de fabrication de produits électroménagers et électroniques. Sur un autre plan et afin
de contenir la flambée des prix de produits
agricoles et offrir plus de transparence sur la
traçabilité de ces aliments frais, le ministère
du commerce a décidé d'introduire des bons
de transactions commerciales dans leurs
commercialisation. Agriculteurs, éleveurs,
pêcheurs et artisans seront, ainsi, dans le
cadre d'une disposition qui devrait entrer en
vigueur en 2016, tenus d'utiliser ce bon tenant
lieu de facture. 2016 se présente, en conséquence, comme l'année de la mise en oeuvre
effective de tous ces dispositifs législatifs et
réglementaires visant à réduire les nombreux
dysfonctionnements qui freinent depuis toujours l'expansion du secteur commercial dans
le pays.
R. E.
Selon le président de Jil FCE
L'Algérie a besoin de créer un million de
PME/TPE en plus
L'
Algérie a besoin de créer un (1) million de TPE/PME en plus pour
atteindre les normes régionales en
matière de création de ce genre d'entreprises a
indiqué, samedi à Alger, le président du Jil FCE
(le Forum des chefs d'entreprise pour les
jeunes), Toufik Lerari.
"En Algérie, il manque 1 million d'entreprises, car nous avons actuellement une
moyenne de 20 entreprises par mille habitants,
alors qu'on devrait atteindre 50 entreprises par
mille habitant pour être dans la norme régionale", a-t-il indiqué en marge de la première édition du forum du jeune entrepreneur.
L'Algérie compte actuellement environ
900.000 PME, selon des données récentes du
ministère de l'Industrie et des mines.
Cette rencontre qui a réuni près de 300
jeunes avec des chefs d'entreprises, a été
organisée par l'Association Sidra en partenariat
avec Jil FCE dans le but de promouvoir l'entrepreneuriat chez les jeunes notamment les étudiants.
M. Lerari a souligné, dans ce même sillage,
que le forum est en train de "militer" pour
rendre plus facile l'acte d'entreprendre pour les
jeunes car, a-t-il dit, c'est le seul moyen de permettre à notre économie "d'avancer et de créer
de la croissance et d'emplois".
"Il faut soutenir les jeunes pour créer des
entreprises, d'abord à travers des initiatives
permettant de nouer des liens entre les jeunes
et les chefs d'entreprises puis alléger toutes les
procédures de création d'entreprises et accompagner leurs promoteurs sur le terrain", a-t-il
préconisé.
Pour sa part, le président de l'association
Sidra, Nassim Fillali, a précisé que l'idée d'organiser ce forum avait pour but de "créer une
passerelle entre les jeunes désireux entreprendre et les chefs d'entreprises pour le partage d'expérience".
Créée en 2009, Sidra vise à "promouvoir la
citoyenneté active des jeunes à travers des
projets de service communautaire et encourager la participation des jeunes dans le dévelop-
pement local", a-t-on souligné.
Durant ce forum, plusieurs chefs d'entreprises ont présenté leurs expériences dans le
domaine des affaires et de l'investissement
devant les futurs porteurs de projets. Les intervenants ont également mis en avant les différentes opportunités d'investissement et de
création d'activité offertes en Algérie.
Ainsi, le secteur des services où l'Algérie
accuse "un retard énorme" a été fortement
conseillé aux jeunes, d'abord pour "répondre à
une demande croissante dans les métiers de
services", mais aussi par ce qu'il est "peu coûteux mais très rentable", selon des intervenants. Par ailleurs, un exposé sur les actions
du programme Young Algerian Leaders
Academy, un projet initié par l'Organisation des
Nations unis pour l'éducation, la science et la
culture (UNESCO), en partenariat avec l'association Sidra, visant à favoriser l'émergence
des futurs leaders de la société, a été également présenté par les organisateurs du forum.
H. E.
Algérie-C
Corée du nord
Le développement de
la coopération
évoqué à Alger
Le développement de la coopération algéro-coréenne dans le
domaine de la communication
a été évoqué dimanche à Alger,
a indiqué le ministère de la
Communication dans un communiqué. Lors d'une audience
accordée par le ministre de la
Communication, Hamid Grine,
à
l'ambassadeur
de
la
République populaire démocratique de Corée du Nord,
Hyok Chol Choe, les deux parties ont évoqué "les voies et
moyens de développer et de
renforcer la coopération en
matière de communication",
entre les deux pays.
Les deux parties se sont félicitées, à cette occasion, de
l'"excellence" des relations
liant l'Algérie et la Corée du
Nord, a précisé la même source.
R. N.
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
ECONOMIE
Les DEBATS
7
Produits alimentaires
Baisse quasi-générale des prix à l'importation
Les prix moyens des produits alimentaires importés ont, pour la plupart, reculé durant les 10 premiers mois de 2015
par rapport à la même période de 2014, indique une note d'analyse du ministère du Commerce sur les importations.
L
es prix à l'importation ont fortement
baissé pour les poudres de lait (43,5%), suivis des sucres roux et
blanc (-18,7%), des viandes (17,57%), des différentes huiles (entre -2% et
-21%), des céréales, semoule et farine (6,4%).
Ainsi, le prix moyen à l'importation de la
poudre de lait a baissé à 2.834 dollars/tonne
sur les 10 premiers mois, contre près de
5.000 dollars sur la même période de l'année 2014.
Le prix d'achat du blé tendre a reculé à
245 dollars/tonne (contre près de 300 dollars/t), tandis que le maïs a baissé à 200 dollars/t (contre 244 dollars).
Par contre, le prix à l'importation du blé
dur a augmenté puisqu'il a été importé à 452
dollars/t contre 393 dollars/t entre les deux
périodes de comparaison.
Le prix d'achat moyen du sucre roux est
passé à 358 dollars/t (contre 430 dollars/t),
alors que le sucre blanc a diminué à 506 dollars/t (contre 622 dollars).
Les prix de cinq variétés d'huiles brutes
ont également enregistré des baisses: l'huile
de palme a diminué à 731 dollars/t (contre
929 dollars), l'huile de soja à 760 dollars/t
(contre 921 dollars), l'huile de tournesol à
850 dollars/t (contre 900 dollars) et l'huile de
coco à 1.291 dollars/t (contre 1.321 dollars).
Les prix d'autres huiles alimentaires
brutes ont cependant augmenté de 66% à
4.310 dollars/t (contre près de 2.600 dollars).
Outre le blé dur et certaines catégories
d'huiles brutes, les autres produits alimentaires qui ont aussi connu une hausse des
prix à l'importation sont essentiellement les
amandes (+45%), les lentilles (+32%), le
double concentré de tomate (+28%), le café
torréfié (+19%), l'ail (+16%), les crustacés
congelés (+15%), les viandes bovines
congelées (+10%), le thé (+6%) et les pâtes
alimentaires (+5%).
L'analyse des prix élaborée par le ministère du Commerce aborde également les
prix à l'importation du ciment.
Il est constaté que le prix moyen de ce
matériau de construction a enregistré des
baisses allant de -1% à -23% selon les catégories de ciment.
Par ailleurs, cette même étude porte
aussi sur la répartition détaillée des importations par opérateur économique pour les
produits alimentaires de large consommation et le ciment. De janvier à octobre 2015,
les deux offices de régulation, l'Office national interprofessionnel de lait (Onil) et l'Office
algérien interprofessionnel des céréales
(Oaic), ont dominé les importations de
poudre de lait et des blés respectivement.
Ainsi, l'Onil a importé 178.500 tonnes de
poudre de lait entre janvier et octobre (55%
des quantités globales importées), tandis
que les 45% restants sont répartis entre 13
principaux importateurs privés.
Les pays fournisseurs de l'Algérie en
poudre de lait sont au nombre de 19 dont les
5 premiers sont la Nouvelle-Zélande (42%
des importations), la France (18%), la
Belgique (10%), la Pologne (7%) et
l'Uruguay (6%). Pour les blés dur et tendre,
l'Oaic a réalisé la quasi totalité des quantités
importées avec l'achat de près de 6,5 millions de tonnes (94,6% du volume global
importé).
Quant aux importations du maïs, elles
ont été effectuées principalement par 9
sociétés privées à hauteur de 89% du total
importé, tandis que l'Office national de régulation (Onab) est intervenu sur le marché du
maïs avec 2% seulement des importations
globales.
En matière d'importation de sucre, sur les
11 principaux importateurs privés, une
même société est demeurée dominante à la
fois pour le sucre roux en assurant 90,8% du
total importé pour une quantité de plus de
1,2 million de tonnes (444,7 millions de dollars sur 10 mois), ainsi que pour le sucre
blanc en couvrant 48% des importations
pour une quantité de 100.310 tonnes (50
millions de dollars). Concernant le café non
torréfié, les principaux importateurs sont au
nombre de sept (7) avec 52% du total importé qui est de 110.850 tonnes pour une facture de près de 255 millions de dollars.
Six (6) autres principaux importateurs ont
couvert 38% des importations de café torréfié estimées à 361 tonnes pour plus de 4 millions de dollars. Pour ce qui concerne les
Accord Algérie-U
UE sur la pêche
Lancement du programme "DIVECO 2"
U
n programme d'appui à la diversification de l'économie nationale
consacré au secteur de la pêche
"DIVECO 2" a été lancé dimanche à Ain
Temouchent, retenue comme wilaya pilote
pour la région Ouest
du pays, a annoncé le directeur national
de ce programme.
"Après Sétif pour la région Est, nous lançons, aujourd'hui (ndlr dimanche), ce programme à partir du siège de la direction de
la pêche et des ressources halieutiques de
la wilaya d'Ain Temouchent", a déclaré
Reghis Mustapha, représentant du ministère de l'Agriculture, du Développement rural
et de la Pêche en rappelant que trois
wilayas pilotes ont été retenues : Sétif, Ain
Temouchent et Skikda.
Lors d'une rencontre qui a réuni des
experts permanents de l'UE, les responsables du secteur et ceux de la corporation
locale, ainsi que des représentants du mouvement associatif versé dans ce domaine,
le directeur national de DIVECO 2 a souligné que ce programme, qui succède à
DIVECO 1 consacré à l'agriculture, au tourisme et à l'agroalimentaire, "vise à accompagner et appuyer le secteur de la pêche en
vue de diversifier l'économie nationale hors
hydrocarbures".
Une
unité
permanente
d'appui
(UAP/DIVECO 2) constituée d'experts pluridisciplinaires a été mise en place pour
concrétiser cet objectif, a-t-il indiqué, affirmant que "le choix d'Ain Temouchent n'est
pas fortuit au vu de ses potentialités dans
ce domaine, notamment pour ce qui est de
l'aquaculture et de sa zone d'activités aquacoles prioritaire de Sbiâat".
Abondant dans ce sens, le chef d'équipe
"UAP", Jean Weigl, a expliqué qu'il s'agit
d'une assistance technique au programme
de financement de l'UE qui servira à l'élaboration d'un devis-programme devant déterminer le fonds à débloquer à partir de ce
diagnostic. "Nous sommes en phase de
préparation du terrain pour le lancement du
programme", a-t-il fait savoir, annonçant
qu'une seconde visite d'experts européens
est prévue entre le 15 janvier et le 15 février
prochains.
M.Weigl a souligné que les fiches techniques qui seront élaborées, à cette occasion, détermineront les engagements financiers ainsi que les procédures de passation
de marché.
Lors des débats et en réponse à des
préoccupations de professionnels, M.
Reghis a rassuré que les Chambres de la
pêche et le mouvement associatif du secteur ne sont pas exclus de ce programme,
invitant ceux-ci à adhérer au réseau national de la pêche artisanale constitué au
niveau du ministère.
Il a signalé que l'action de cette unité
d'appui a été fixée à 27 mois.
M.Reghis a aussi annoncé qu'une opération est en cours au Ministère, portant sur
l'élaboration d'un plan d'aménagement de
la pêche en Algérie et devant déterminer,
entre autres, les quotas de pêche.
Le programme de cette visite de travail
de trois jours faisant suite à la convention
passée entre l'Algérie et l'UE prévoit, selon
le directeur de la pêche et des ressources
halieutiques de la wilaya, Boukabrine
Sahnoune, une visite dimanche du port de
pêche de Beni Saf, d'unités de production
de glace et de réparation navale et de l'antenne du CNRDPA qui fait l'objet de travaux
d'aménagement.
Les journées du lundi et mardi seront
consacrées au secteur de l'aquaculture à
S'biâat, à la présentation des différents projets d'investissement à M'said et au chantier
de l'abri de pêche de Madagh et au port de
Bouzedjar.
G. H.
importations du ciment, établies à près de
5,2 millions de tonnes pour un montant de
376,6 millions de dollars durant les 10 premiers mois 2015, elles ont été réalisées à
hauteur de 39% par 12 opérateurs privés.
Par ailleurs, sur les dix premiers mois de
l'année 2015, l'Algérie a importé près 11,4
millions de dollars de légumes frais dont
11,3 millions de dollars d'ail et 41.000 dollars
d'oignons.
En ce qui concerne les importations de
fruits frais, constituées essentiellement de 4
produits, elles se sont chiffrées à plus de
230 millions de dollars sur la même période,
avec une facture de 141 millions de dollars
pour les bananes, de 85 millions de dollars
pour les pommes, de 1,8 million de dollars
pour le raisin frais et de 1,6 million de dollars
pour le citron. Sur la même période, la facture des fruits secs a été de plus 126 millions
de dollars composés de 53,1 millions de dollars d'arachides, de 34,6 millions de dollars
d'amendes, de 22,2 millions de dollars de
raisins secs, de 10,2 millions de dollars de
pruneaux secs et de 6,1 millions de dollars
d'abricots secs.
R. N.
Le projet en préparation
à Mostaganem
Du lait et des viandes
rouges en partenariat
avec les Américains
Un projet d'un pôle agricole de production de lait et de viandes rouges
dans la commune de Hassiane
(Mostaganem), dans le cadre d'un partenariat algéro-américain, fait l'objet
de préparation, a-t-on appris samedi
auprès des services de la wilaya.
Ce projet, qui prévoit la création
d'un bassin de production du lait avec
des techniques modernes en plus de
la production de viandes rouges, sera
concrétisé par une entreprise algérienne privée et des sociétés américaines au niveau du parc industriel de
Bordjia dans cette collectivité. Les travaux d'aménagement de ce parc
seront lancés en début 2016, a-t-on
indiqué.
Le
wali
de
Mostaganem,
Abdelwahid Temmar a souligné, -lors
de son accueil le week end dernier
des responsables de l'entreprise algérienne et des sociétés américaines-,
que cet investissement visant à valoriser le secteur agricole dans la wilaya
sera le plus grand projet algéro-américain en matière de production laitière
et de viandes rouges permettant de
générer des emplois aux jeunes de la
région et des activités secondaires, at-on ajouté.
Une étude de faisabilité de ce projet prévoyant l'apport de 30.000
vaches laitières pour une production
de 300 millions de litres/an de lait, tire
à sa fin, a-t-on fait savoir.
Les promoteurs du projet comptent, à moyen terme, produire du lait
en poudre en vue de réduire la facture
d'importation de ce produit, a-t-on
précisé.
Le parc industriel de Bordjia de
Hassiane est habilité à devenir à l'avenir un pôle régional socio-économique par excellence après son
extension à 671 hectares, selon la
même source qui a annoncé que cette
région abritera trois zones d'activités
totalisant une superficie de 100 ha
pour la création d'unités industrielles
et de petites et moyennes entreprises
(PME).
H. E.
8 Les DEBATS
RÉGIONS
Tissemsilt
Les souscripteurs à AADL 2
protestent
Quelque 120 souscripteurs au programme d'habitat location-vente "AADL 2" de la
commune de Tissemsilt ont organisé samedi un sit-in devant le siège de la wilaya pour
réclamer une "accélération" dans la réalisation de leurs logements, a-t-on constaté.
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
Tipasa
Net recul dans les
revenus de l’impôt
sur l’activité
professionnelle
Les revenus de l’impôt sur l’activité professionnelle à Tipasa ont enregistré cette
année un recul de 35 millions DA comparativement à 2014, selon un constat de la commission financière et économique de
l’Assemblée populaire de la wilaya (APW).
Ce recul est à l’origine d’une baisse dans le
budget initial de l’exercice 2015 de la wilaya,
qui est passé de 1.166 milliards de DA en
2014 à 1.131 milliards de DA, en 2015, soit
une différence de plus de 35 millions de DA,
indique un rapport présenté, dernièrement, par
cette commission. Le même rapport fait,
néanmoins, cas d’un «équilibre» dans ce budget 2015, car enregistrant une «égalité» entre
les volets recettes et dépenses, estimés, chacun , à 1.131 milliards DA. Le budget affecté
à la gestion est de 896,83 Da, un montant bien
supérieur à celui consacré a l’équipement( 235
millions Da) représentant un taux de 31,75 %
du budget global, avec une proposition de réalisation de huit (8) nouveaux projets au profit
de la wilaya, dont un club équestre pour une
enveloppe de 20 millions Da.
Le budget consacré à l’investissement a
été réduit de 55,163 millions Da, comparativement à celui de 2014, est-il encore relevé
dans ce rapport, adopté, dernièrement, par
l’APW. La direction de l’administration locale de la wilaya a, pour sa part, fait le constat
d’une situation financière «confortable» au
niveau d’une dizaine de communes sur les
28 que compte la wilaya.
Une dizaine de communes vivent une
situation financière «confortable», au
moment ou 18 vivent une situation «modeste» et cinq(5) accusent une situation
«faible», dont Beni Milek, Aghbal et Sidi
Semiane à l’Ouest de Tipasa, est-il souligné
dans le même rapport.
Ghani I.
Oran
L
es contestataires ont appelé les
autorités de wilaya à intervenir
en «urgence «pour accélérer les
procédures
administratives
(choix du terrain et d’entreprises) pour
lancer la réalisation de 800 logements
au titre du programme AADL2 dont a
bénéficié le chef-lieu de wilaya.
Ils ont indiqué à l’APS qu’ils ont déjà
versé la première tranche de leur apport
financier au début de l’année en cours
alors que ce projet «n’a pas encore été
lancé en dépit des engagements pris
par les autorités locales», selon eux.
La wilaya de Tissemsilt a bénéficié
de 2.000 logements au titre du programme AADL 2 alors que le nombre de
souscripteurs de la première tranche
dépasse le nombre de logements, a-ton signalé.
Le wali de Tissemsilt, Abdelhamid
Ghazi, a reçu des représentants des
protestataires leur affirmant que le dossier des bénéficiaires de AADL 2 fait
l’objet d’un «suivi personnel» et a instruit les responsables du secteur de
l’habitat d’accélérer les procédures de
réalisation d’un lot de 100 logements au
chef-lieu de wilaya, selon la cellule de
communication de la wilaya.
Des contacts sont en cours avec le
ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et
de la Ville pour accélérer les mesures et
faire bénéficier la wilaya de 3.000
autres logements AADL, a-t-on ajouté.
G. H.
Bechar
Finalisation d'études pour la réalisation
de nouvelles retenues collinaires
D
es études techniques pour la réalisation de six (06) nouvelles retenue collinaires d’une capacité de stockage de plus
de trois millions de mètres cubes d’eau ont
été finalisées, a-t-on appris auprès de la
direction locale des Ressources en eau.
Inscrites au titre du programme sectoriel, ces nouvelles retenues collinaires
seront consacrées à l’irrigation agricole
dans les zones de Ben-Zireg, Youssoufia,
Jdida, Gharassa et Hamdat Belghanami,
dans la commune de Bechar, a-t-on précisé.
Un montant de plus de 40 millions DA a
été réservé par le secteur à la concrétisation de ces études inscrites au titre des projets du programme de développement sectoriel de 2014, a signalé la source.
Douze (12) autres études similaires
sont en cours pour le lancement, au cours
de l’année 2016, de leur travaux de réalisation à travers les communes de Beni-Ounif,
Tamtert, Kerzaz, Mrija, Igli, Kenadza,
Tabelbella et Ksabi et dans la wilaya déléguée de Béni-Abbès, selon la même source.
En parallèle, trois (3) autres retenues
d’une capacité de stockage de plus d’un
million de M3 sont en voie de réalisation
sur les lits des oueds Lahdeb-Lakehal,
Tighiliine et Ben-Zireg (commune de
Bechar) avec une enveloppe de plus de
300 millions DA, a-t-on signalé.
Ces projets, en plus de leur apport à
l’amélioration des écosystèmes de la
région, auront un impact «important» sur le
développement de l’agriculture saharienne
et renforceront les infrastructures hydrauliques de la wilaya.
Celle-ci compte actuellement onze (11)
retenues collinaires en exploitation et
offrant une capacité de stockage de plus
de 4 millions M3, selon la direction locale
du secteur.
Le secteur réceptionnera également, au
premier semestre 2016, six (6) nouveaux
châteaux d’eau d’une capacité globale de
9.400 M3, pour l’augmentation de l’approvisionnement en eau potable dans les
communes de Bechar, Erg-Farradj, Igli, ElOuata, Ouled-Khodeir et la localité de
Ouled-Rafaa (commune de OuledKhodeir), a-t-on aussi fait savoir.
Ghani I.
Une cité
bénéficiera d’un
éclairage en LED
Une opération d’éclairage public en LED
est en préparation dans une cité d’Oran pour
être lancée durant le premier semestre de
l’année 2006, a-t-on appris du chef de
bureau de l’ONG bureau R20 Méditerranée,
installée à Oran. Dans une déclaration à
l’APS, Rachid Bessaoud a indiqué que cette
opération est en cours de préparation dans
un quartier où s’effectue le tri sélectif des
déchets. «Le choix du site n’a pas été définitivement retenu», a-t-il ajouté.
«Nous espérons pouvoir entamer cette
opération le plus rapidement possible avec
nos partenaires, comme l’entreprise chargée
de la maintenance de l’éclairage public de la
ville d’Oran (ERMESO), l’APC de Bir El Djir
et la société +Philips Maghreb+», a-t-il précisé. Les pouvoirs publics de la wilaya d’Oran
ont pris la décision de rénover l’éclairage
public de plusieurs sites de la ville d’Oran en
utilisant des luminaires LED.
Le jardin citadin, récemment inauguré au
niveau de la frange maritime
d’Oran Est, a été doté en partie d’un
éclairage de type LED, a-t-on noté.
Les nouvelles technologies des luminaires à LED en éclairage public sont jugées
prometteuses. Elles permettent de disposer
d’une puissance lumineuse et d’une durée
de vie 5 à 10 fois supérieure à celle des
autres lampes. Elles sont également de
faible consommation d’énergie.
L’éclairage public en LED garantit une
grande économie d’énergie et exerce moins
de tension sur le réseau électrique surtout en
période de surcharge, a-t-on expliqué.
G. O.
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
CONFLITS
Les DEBATS
9
Syrie
Samir Kantar, figure du Hezbollah, tué dans
un raid israélien
Une figure du Hezbollah libanais, Samir Kantar, a été tué dans un raid aérien israélien près de Damas, a annoncé
dimanche la formation chiite.
Le Hezbollah combat en Syrie aux côtés
des forces du régime de Bachar al-Assad
contre les rebelles et les groupes jihadistes.
Samir Kantar et quatre autres Libanais
avaient été libérés dans un échange de prisonniers et de dépouilles entre le Hezbollah
et l'Etat hébreu en 2008. Kantar avait été
condamné en 1980 à cinq peines de prison et
47 ans additionnels pour avoir tué un policier,
pris un otage un civil israélien qu'il avait abattu puis avait tué la fille de ce dernier, selon la
justice israélienne. Un homme clé des opérations militaires du Hezbollah, Imad
Moughnieh, avait lui aussi été tué dans une
opération ciblée en 2008 à Damas. Le
Hezbollah avait pointé du doigt Israël qui a
démenti.
AFP
Turquie
102 morts en cinq jours
dans une opération
anti-PKK
"L
e doyen des prisonniers libanais a été tué samedi soir
lorsque des avions de l'ennemi sioniste ont bombardé un
bâtiment résidentiel à Jaramana", une ville de
la banlieue de Damas, a dit le Hezbollah dans
un communiqué en référence à Samir Kantar.
Ce dernier avait purgé une peine de prison à
perpétuité en Israëlavant d'être libéré en 2008
dans un échange entre le Hezbollah et l'Etat
hébreu. L'Observatoire syrien des droits de
l'homme (OSDH) qui dispose d'un vaste
réseau de sources à travers la Syrie a confirmé la mort de Samir Kantar qu'il a présenté
comme le "chef de la résistance syrienne pour
la libération du Golan", un groupe créé depuis
deux ans par le Hezbollah pour lancer des
opérations dans cette région, selon cette
ONG.
Le ministère israélien des Affaires étrangères n'a pas commenté ces informations.
Les loyalistes s'approchent de Sanaa
Combats meurtriers au Yémen
L
es forces loyalistes se sont rapprochées samedi de la capitale du
Yémen et de violents combats ont
fait au moins 68 morts dans le nord-ouest
du pays à la veille de la fin de négociations
de paix enSuisse.
Alors que le cessez-le-feu instauré
mardi et censé favoriser ces pourparlers
interyéménites sous l'égide de l'ONU a
encore volé en éclats, les deux parties
rivales ont décidé samedi en Suisse d'"un
comité militaire neutre" chargé de sa surveillance, a indiqué à l'AFP une source
proche de la délégation gouvernementale.
L'ONU a de son côté évoqué la création
d'un "comité de désescalade (...) pour renforcer l'adhésion à la cessation des hostilités".
Le cinquième jours de discussions s'est
achevé samedi à Bienne (nord-ouest de la
Suisse) sans grande avancée sur d'autres
points de négociations, d'après des sources
proches des deux délégations.
Aucun accord n'a ainsi pu être trouvé sur
le cadre général de la suite des pourparlers
de paix, sur l'ouverture de corridors humanitaires ou sur la poursuite des échanges de
prisonniers.
Une conférence de presse de l'émissaire spécial de l'ONU pour le Yémen est prévue dimanche à Berne (16H00 GMT) en
clôture des négociations.
Sur le terrain, le conflit n'a connu aucun
répit et s'est même intensifié samedi dans
le nord du pays.
Au moins 68 combattants ont été tués
lors de violents combats entre des soldats
yéménites et des rebelles chiites près de la
ville de Haradh (nord-ouest) et de la frontière saoudienne. Au moins 28 soldats ont péri
selon des sources militaires et au moins 40
rebelles selon des sources tribales. Haradh
a été reconquise jeudi par des forces gouvernementales entraînées en Arabie saoudite, qui avaient franchi la frontière pour lancer un assaut et s'en emparer. Les loyalistes tentent maintenant d'avancer vers la
ville portuaire de Midi, sur la mer Rouge,
située à une dizaine de kilomètres de
Haradh, mais ils se heurtent aux rebelles
qui ont fait acheminer des renforts dans la
zone, selon des sources tribales.
- A 40 km de Sanaa Sur un autre front, les troupes fidèles au
président Abd Rabbo Mansour Hadi se trouvaient samedi à 40 km de la capitale Sanaa,
contrôlée par les rebelles depuis plus d'un
an, après des gains territoriaux significatifs
dans la province de Marib, à l'est de la capitale. Selon des sources militaires loyalistes,
les forces pro-Hadi aidées de membres de
tribus font le siège d'une base militaire
contrôlée par les rebelles à Nihm, à 40 km
au nord-est de Sanaa. La zone qui les sépare le plus directement de la capitale est toutefois hérissée de hautes montagnes. Plus
au nord, dans la province de Jawf, dont
elles ont repris vendredi le chef-lieu Hazm,
les loyalistes ont reconquis deux districts,
Al-Ghayl et Al-Maton, d'après un chef local
de la "Résistance populaire", qui rassemble
des combattants progouvernementaux. Des
forces progouvernementales, soutenues
militairement par une coalition menée par
l'Arabie saoudite qui accuse d'être liés à
l'Iran, le grand rival de Ryad dans la région,
font maintenant mouvement vers les provinces d'Amran et de Saada (nord), le fief
des rebelles chiites Houthis. Après la reprise vendredi par les loyalistes de deux villes
du nord du Yémen, dont Hazm, et le tir par
des rebelles de deux missiles vers l'Arabie
saoudite, dont un était tombé en territoire
saoudien, l'émissaire de l'ONU s'était dit
"très inquiet".
Ismaïl Ould Cheikh Ahmed avait appelé
"toutes les parties à respecter l'accord" et
permettre un accès à tout le territoire pour
les humanitaires. Vendredi également, le
président américain Barack Obama avait
jugé "urgent" que la trêve soit respectée afin
de permettre une "désescalade significative" du conflit, qui a fait quelque 6.000
morts, dont de nombreux civils, depuis le
mois de mars selon l'ONU.
Partis en juillet 2014 de Saada, leur fief
dans le nord, les Houthis ont pris la capitale
et conquis de vastes territoires. L'Arabie
saoudite et ses alliés arabes sunnites interviennent depuis fin mars en soutien des
forces progouvernementales qui ont réussi
à l'été à stopper la progression des rebelles
chiites dans le sud du pays et tentent depuis
de reprendre le terrain perdu dans le nord et
l'est.
AFP
Cent deux rebelles présumés du
Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK) ont été tués lors d'une vaste
offensive militaire en cours depuis
cinq jours dans le sud-est à majorité
kurde de la Turquie, selon un nouveau
bilan annoncé dimanche par une
source de sécurité locale.
Au moins deux soldats et cinq
civils ont perdu la vie dans les heurts,
a-t-on précisé en outre de même source. L'armée a lancé mercredi dernier
conjointement avec les forces spéciales de la police une opération
d?envergure avec pour objectif de
déloger les militants du mouvement
rebelle des centres urbains.
Au total, 10.000 hommes appuyés
par des chars ont été mobilisés pour
cette offensive d?une ampleur inédite
qui se concentre sur deux villes près
de la frontière syrienne et irakienne,
Cizre et Silopi (province de Sirnak).
Les deux localités sont toutes deux
sous couvre-feu. Un précédent bilan
fourni par l'armée samedi était de 70
militants tués. Le chef des forces
armées, le général Hulusi Akar, a
rendu une visite à ses troupes samedi
dans la région et a été informé de
l'avancée de l'opération.
Après plus de deux ans de cessezle-feu, des combats meurtriers ont
repris l'été dernier entre les forces de
l'ordre turques et le PKK, faisant voler
en éclats les pourparlers de paix
engagés en 2012 pour mettre un terme
à un conflit qui perdure depuis 1984.
Les militants du PKK, surtout les
jeunes, ont profité de deux ans d'accalmie pour s'implanter dans les
villes, creusant des tranchées et érigeant des barricades pour empêcher
l'entrée des forces de sécurité. Une
stratégie qui a paralysé ces villes, forçant des dizaines de milliers d'habitants à fuir les combats.
Fort de la victoire de son parti aux
élections
législatives
du
1er
novembre, le président islamoconservateur Recep Tayyip Erdogan a
réaffirmé sa volonté d'"éradiquer" le
PKK.
Ces opérations ont suscité l'indignation de nombreux opposants politiques et d'une partie de la société
civile.
AFP
10 Les DEBATS
FRICAINES
Niger
Neuf militaires arrêtés après
un coup d'Etat déjoué
Neuf officiers de l'armée nigérienne ont été arrêtés en début de semaine après un
coup d'Etat déjoué, a annoncé samedi le ministre de l'Intérieur, Hassoumi
Massaoudou.
"N
euf
officiers
identifiés
comme étant responsables
du coup de force projeté,
sont aux arrêts", et "seront
traduits devant un tribunal militaire", a affirmé M. Massaoudou lors d'une conférence
de presse à Niamey.
Ces militaires ont "projeté de faire leur
action le vendredi 18 décembre au retour" à
Niamey du président Mahamadou Issoufou
des festivités du 57e anniversaire de la
République, qui se sont déroulées à Maradi
dans le centre du pays, a expliqué M.
Massaoudou.
"L'enquête vient de commencer et est
confiée à la gendarmerie dans le cadre
d'une procédure devant le tribunal militaire
et le procès aura lieu", a-t-il martelé.
Selon le ministre, les putschistes présumés étaient "suivis depuis près d'un mois"
et le coup de force a été "conjuré grâce à la
loyauté" de certains militaires "qui rendaient
régulièrement compte de la progression du
projet".
"Nous avons suffisamment de preuves",
notamment des "échanges de SMS et de
correspondances entre eux", a précisé le
ministre, qui "ne note" pour "le moment
aucune complicité" ou "implication de civils"
dans le projet.
Parmi les personnes arrêtées, il a cité le
général Souleymane Salou, 62 ans, ancien
chef d'état-major, le colonel Idi Abdou Dan
Haoua, commandant de la base aérienne
de Niamey, et le commandant Naré
Maidoka, chef du 1er Bataillon d'Artillerie
de Tillabéri, une ville située à une centaine
de kilomètres à l'ouest du pays et proche de
la frontière avec le Mali.
Parmi les officiers arrêtés figurent égale-
ment Issoufou Oumarou, le commandant
d'une force spéciale de lutte antiterroriste
logée à la présidence, et le capitaine
Amadou Chékaraou, autre responsable
d'une unité d'élite antiterroriste basée au
nord de la capitale.
Par ailleurs, un sous-lieutenant, "en
fuite... s'est rendu de lui-même aux gendarmes", a ajouté M. Massaoudou.
Les réseaux sociaux et la presse locale
avaient évoqué lundi des arrestations de
militaires. "On a les plus grandes réserves",
le président "ne nous a donné aucune
preuve. Nous sommes dans l'incertitude", a
affirmé à l'AFP l'opposant et candidat à la
présidentielle de février, Amadou Boubacar
Cissé. Une élection présidentielle est prévue le 21 février. Elu en 2011, M. Issoufou
brigue un second mandat.
AFP
Somalie
Quatre morts dans une fusillade et l'explosion
d'une voiture piégée
A
u moins quatre personnes ont été tuées
et neuf blessées samedi dans une
fusillade entre des hommes armés et les
gardes du corps d’un responsable gouvernemental, suivie quelques minutes plus
tard de l’explosion d’une voiture piégée, à
Mogadiscio, la capitale somalienne, selon
la police et des témoins.
«Quatre civils sont morts dans l’explosion
et neuf autres sont blessés», a déclaré un
responsable de la police, Mohamed Liban,
précisant que l’endroit était bondé de
monde. «L’un des civils tués travaillait dans
un magasin proche. La zone a été dévastée
et plusieurs véhicules garés à côté ont aussi
été endommagés», a indiqué un témoin,
Mumin Hassan. «Il y a eu des tirs venus
d’une voiture» sur la route Maka AlMukarama, très fréquentée, qui mène au
palais présidentiel, et quand la police est
arrivée sur place «une voiture bourrée d’explosifs» a sauté, a décrit Ahmed Abdiweli, un
autre responsable de la police. Des hommes
armés arrivés en voiture ont ouvert le feu sur
un responsable du gouvernement somalien,
déclenchant une riposte nourrie des gardes
du corps de cet officiel, qui aurait été blessé
dans l’attaque, selon des témoins.
«Au moins dix minutes plus tard, il y a
eu une énorme explosion dans la même
zone et j’ai vu plusieurs personnes grièvement blessées», a indiqué un autre témoin,
Abdi Mudey. L’attaque n’a pas été immédiatement revendiquée, mais les islamistes
somaliens shebab, affiliés à Al-Qaïda,
mènent régulièrement ce genre d’opérations à Mogadiscio.
Les shebab, chassés depuis mi-2011 de
Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somaliens, contrôlent toujours de larges zones rurales, d’où
ils mènent des opérations de guérilla et des
attentats-suicides - parfois jusque dans la
capitale somalienne - contre les symboles
du fragile gouvernement somalien ou
contre la force militaire de l’Union africaine
en Somalie (Amisom) qui le soutient.
AFP
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
Boko Haram
Plus de 90.000
déplacés depuis
février dans le
sud-est du Niger
Quelque 94.000 habitants ont fui leurs
villages du sud-est du Niger depuis février,
en raison des attaques de Boko Haram,
dans la région de Diffa proche du Nigeria
d’où viennent les islamistes, soit le double
du décompte annoncé il y a un mois par
l’ONU.
«Le nombre de déplacés s’accroît. Les
attaques menées par Boko Haram au Niger
ont causé le déplacement d’environ 94.000
personnes», a indiqué samedi le Bureau de
la coordination des affaires humanitaires
(Ocha) dans son bulletin mensuel transmis
à l’AFP, qui cite les autorités locales.
Début novembre, l’ONU estimait à
quelque 47.000, le nombre des déplacés à
l’intérieur même du pays dans la région de
Diffa. L’évacuation en mai par les autorités
des villages et îles du Lac Tchad «pour des
raisons sécuritaires», a fait «gonfler les
chiffres de ces déplacé», note l’ONU.
Ces déplacés s’installent dans les
centres urbains et «le long» des routes
principales sous des «abris de fortune précaires», souligne l’ONU. Le gouvernement
et les organisations humanitaires ont fourni
de la nourriture à plus de 37.500 déplacés,
mais cette aide «doit être accélérée» pour
les abris, l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement, a-t-elle précisé.
L’ONU prévient qu’avec l’installation du
froid (en raison du vent de l’harmattan), les
enfants, qui constitue la majorité des déplacés, «sont exposés aux infections respiratoires aiguës».
Depuis février, Boko Haram poursuit
des attaques meurtrières dans la zone de
Diffa, alors que l’armée peine à contenir les
incursions du groupe nigérian notamment
dans le bassin du lac Tchad.
Selon un nouveau décompte onusien,
depuis 2013, la région abrite 166.000 réfugiés ayant fui les violences au Nigeria,
parmi lesquels des Nigérians qui y vivaient
depuis des décennies.
L’afflux de réfugiés «continue de saper
la résilience» des quelque 500.000 habitants de Diffa, une région déjà fragilisée par
des sécheresses répétées et des inondations, déplore l’ONU.
AFP
Paix et sécurité en Afrique
Ouverture à Oran
du 3 séminaire
de haut niveau
ème
Le 3ème séminaire de haut niveau sur
la paix et la sécurité en Afrique s’est ouvert
hier à Oran, en présence du ministre d’Etat,
ministre des Affaires étrangères et de la
Coopération internationale, Ramtane
Lamamra et du Haut représentant de l’UA
pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya.
Cette rencontre de trois jours est marquée par la participation des ministres des
Affaires étrangères africains, à savoir ceux
de l’Angola, de l’Egypte, du Nigéria, du
Rwanda, du Tchad, du Sénégal et du
Burundi ainsi que d’experts et de représentants d’Organisations africaines et onusiennes.
Ce rendez-vous a pour objectif de traiter
un ensemble de questions et des thèmes
liées à la sécurité et la paix dans le continent. Il permettra également d’évaluer les
actions menées dans ce cadre.
Le précédent séminaire, rappelle-t-on,
s’est tenu à Oran, du 9 au 11 décembre
2014. Ses travaux ont été marqués par
l’adoption de plusieurs recommandations,
comme la nécessité de résoudre les problèmes africains avec des solutions africaines, l’intensification du dialogue, la
concertation et la coopération régionale et
continentale autour des questions majeurs
de la paix et la sécurité en Afrique.
R. A.
12 Les DEBATS
EN DEBAT
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
La Russie débat d'une alternative
financière orthodoxe non orthodoxe
Un important débat est
en cours en Russie
depuis l'imposition des
sanctions financières
occidentales aux
banques et aux sociétés
russes en 2014.
Par F. William Engdahl
I
l fait suite à une proposition présentée
par le Patriarcat de Moscou de l’Église
orthodoxe. La proposition, qui ressemble à bien des égards aux modèles
bancaires islamiques sans intérêts, a
été dévoilée la première fois en
décembre 2014, face à la profondeur
de la crise du rouble et au prix du
pétrole en chute libre. Depuis août, l’idée a
reçu un énorme coup de pouce avec l’approbation de la Chambre de commerce et d’industrie de Russie. Elle pourrait changer l’histoire pour le meilleur selon ce qui en sera fait
et où elle conduit.
Il y a vingt ans, pendant l’ère Eltsine, dans
le chaos de l’hyperinflation en Russie suite à la
thérapie de choc du FMI, l’Église orthodoxe
russe a présenté une proposition alternative
pour des services bancaires sans intérêts.
Pendant cette période, une tripotée d’économistes russes libéraux, adeptes du marché
libre, dans l’entourage de Eltsine, comme
Yegor Gaider, ont prévalu. Ils ont livré les actifs
de l’État russe au pillage par les banques occidentales, les hedge funds et les corporations.
Lors de ma première visite en Russie, en mai
1994, pour donner une conférence dans un institut économique russe sur la thérapie de choc
du FMI, j’ai vu de première main la mafia sans
foi ni loi, la mafia Russkaya, fonçant à travers la
rue Tverskaya presque vide, près de la Place
Rouge dans la nouvelle limousine Mercedes
600 dernier modèle, sans plaques d’immatriculation. Ce fut un temps dévastateur pour la
Russie, et Washington et les technocrates du
FMI savaient exactement ce qu’ils faisaient en
favorisant le chaos.
Les sanctions américaines concentrent l’attention
En 2014, beaucoup de choses ont changé
en Russie. Plus important encore, l’engouement
qui existait il y a deux décennies pour tout ce qui
venait de l’Amérique a naturellement disparu.
Les sanctions financières du Trésor américain
ont été lancées par étapes en 2014 contre des
individus spécifiques autour du président
Poutine, puis des banques et des sociétés
ciblées dépendant du crédit étranger. Elles ont
eu pour effet de forcer un réexamen critique de
la part des intellectuels, des représentants du
gouvernement russe et du Kremlin lui-même.
Les attaques de Washington, actes de guerre
contre une nation souveraine légalement parlant, ont été lancées par le Bureau du Trésor
américain sur le terrorisme et le renseignement
financier, la seule agence de finances publiques
dans le monde ayant son propre service de renseignements. Le Bureau a été créé sous le prétexte d’identifier et de geler les avoirs et les
comptes bancaires des cartels de la drogue et
des terroristes. C’est une chose pour laquelle
cette agence semble étrangement inapte si l’on
juge la minceur de leur dossier concernant des
groupes comme ISIS ou al-Qaïda en Irak. Elle
semble beaucoup mieux s’en sortir concernant
des pays indésirables comme l’Iran et la
Russie. Elle possède des bureaux dans le
monde entier, y compris à Islamabad et à Abu
Dhabi.
Ces sanctions financières guerrières du
Trésor américain et la perspective d’autres bien
pire à venir, ont suscité un profond débat en
Russie sur la façon de défendre la nation contre
de nouvelles attaques. La vulnérabilité de leur
système bancaire aux sanctions occidentales a
conduit la Russie, comme la Chine, à développer une version russe interne de paiements
interbancaires pour remplacer SWIFT.
Maintenant, la nature même de l’argent et son
contrôle sont au cœur du débat.
Proposition orthodoxe non-orthodoxe
En janvier 2015, au plus profond de la crise
financière, avec un rouble valant la moitié de ce
qu’il valait quelques mois plus tôt et des prix du
pétrole en chute libre à la suite de l’accord de
septembre 2014 entre John Kerry et le Roi
Abdallah, le Patriarcat de Moscou a réitéré son
idée. Dmitri Lubomudrov, le conseiller juridique
de l’Église orthodoxe, a déclaré aux médias à
l’époque: «Nous avons réalisé que nous ne
pouvions pas rester dépendants du système
financier occidental, mais nous devons développer notre propre système. Comme avec le
système islamique, celui, orthodoxe, sera basé
non seulement sur la législation, mais aussi sur
la moralité orthodoxe, et sera une invitation aux
hommes d’affaires en quête de sécurité dans
un moment de crise.» Parmi ses caractéristiques, il y aurait l’émission de crédit sans intérêt et l’interdiction des investissements dans
les casinos ou dans des activités allant à l’encontre des valeurs morales de l’Église. Puis au
début août de cette année, le plan orthodoxe
pour la création d’argent sans intérêt a gagné
un soutien supplémentaire majeur. Sergei
Katyrin, à la tête de la Chambre de commerce
et d’industrie russe, après une rencontre avec
Vsevolod Chaplin, un haut clerc orthodoxe
supervisant le projet, a annoncé: «La Chambre
de commerce et d’industrie soutient la création
du système financier orthodoxe […] et elle est
prête à fournir sa plate-forme pour une discussion approfondie et professionnelle de ces
questions avec les commissions compétentes
de la chambre.» La proposition vise à réduire
la dépendance de la Russie au système bancaire occidental, une exigence essentielle de
sécurité économique nationale.
Tout comme les modèles bancaires islamiques ont interdit l’usure, le système financier
orthodoxe ne permettrait pas d’intérêts sur ces
prêts. Les participants a ces systèmes partagent
les risques, les profits et les pertes. Tout comportement spéculatif est interdit, ainsi que les
investissements dans le jeu, la drogue et
d’autres entreprises qui ne respectent pas les
valeurs chrétiennes orthodoxes. Il y aurait une
nouvelle banque ou organisme de crédit à faible
risque qui contrôle toutes les transactions des
fonds d’investissement ou des sociétés qui
investissent à la source et organisent la médiation lors du financement du projet. Cela permettrait d’éviter explicitement des opérations présentant des risques financiers. «La priorité
serait d’assurer le financement du secteur réel
de l’économie» a déclaré son porte-parole.
Fait intéressant, la plus grand république autonome islamique de la Russie, le Tatarstan, a
récemment introduit la banque islamique en
Russie pour la première fois et cela a été soutenu positivement par German Gref, PDG de l’entreprise publique Sperbank, la plus grande
banque de Russie. En mai dernier, M. Gref a
qualifié cela d’instrument très important au vu
des problèmes actuels de collecte de fonds sur
les marchés internationaux. En juillet, la
Sberbank et la République du Tatarstan ont
signé un accord sur la coopération dans le
domaine de la finance islamique.
Sous le tsar Alexandre III et son ministre des
Finances Nicolas Bunge, la Russie a créé la
Banque foncière des paysans au début des
années 1880 pour accorder des prêts sans intérêts aux paysans qui avaient été libérés du servage en 1861 par son père, Alexandre II, et à qui
on avait donné de la terre. La Land Bank a
investi dans la modernisation de l’agriculture
russe, les agriculteurs ne payant qu’un petit
supplément pour la gestion des crédits. Le
résultat a été une augmentation spectaculaire
de la production du blé russe, et d’autres
céréales. La Russie est devenue le grenier à blé
du monde jusqu’au déclenchement de la
Première Guerre mondiale, dépassant la production combinée des États-Unis, de l’Argentine
et du Canada de quelque 25%.
Les propositions de Glaziev
La nouvelle importance du modèle monétaire orthodoxe dans les discussions russes vient
à un moment où l’un des conseillers économiques de Vladimir Poutine, Sergueï Glayzev, la
personne conseillant le président sur l’Ukraine
ainsi que sur les relations avec les autres
membres de l’Union économique eurasienne, a
présenté un plan pour renforcer la sécurité économique et financière nationale de la Russie.
Cela dans l’hypothèse tout à fait raisonnable
que les sanctions financières et maintenant des
pressions militaires de la part de Washington et
de l’Otan ne soient pas un accident fortuit, mais
une stratégie profonde pour affaiblir et détruire
économiquement l’une des deux nations qui se
dressent sur le chemin d’un Nouvel Ordre
Mondial américain globaliste.
En mai 2014, quelques semaines après que
l’administration Obama a imposé une série
sélectives de sanctions sur des individus russes
importants, des banques et des sociétés d’énergie, frappant au cœur de l’économie, Glazyev a
donné une interview au journal financier russe
Vedomosti dans laquelle il a proposé un certain
nombre de mesures défensives prudentes.
Parmi celles-ci, il s’en trouvait plusieurs qui sont
maintenant la politique officielle. Cela incluait un
échange de crédit et de devises avec la Chine
pour financer les importations indispensables ;
un changement de règlement sur les devises
nationales, le rouble et le renmimbi ; la création
d’un système russe d’échange d’informations
interbancaires analogue à SWIFT pour les paiements et les règlements au sein de l’Union économique eurasienne et d’autres pays partenaires. Une proposition stratégique de Glazyev
pour que l’État impose un moratoire sur toutes
les exportations d’or, de métaux précieux et de
terres rares, et exige que la Banque centrale
achète l’or sur les marché internationaux pour
renforcer les réserves de ce métal. Cette dernière proposition a malheureusement été refusée par le Gouverneur de la Banque centrale,
Elvira Nabiullina, qui a dit à la Douma: «Nous ne
croyons pas qu’un moratoire soit nécessaire sur
les exportations d’or. Nous sommes en mesure
d’acheter assez d’or pour diversifier nos
réserves d’or et de devises.»
Nabiullina a été critiquée par les membres
de la Douma pour d’être beaucoup trop lente
dans l’accumulation de réserves d’or pour
conforter le rouble. La Russie est aujourd’hui le
deuxième plus grand producteur d’or au monde,
après la Chine, et la Chine a accumulé au cours
des dernières années, via la Banque populaire
de Chine, des réserves d’or à un rythme effréné.
Les banques centrales occidentales, menées
par la Réserve fédérale, depuis que le soutien
de l’or pour le dollar a été abandonné en août
1971, ont tout fait, y compris des manipulations
de marché, pour décourager dans le monde
entier la constitution de réserves d’or en vue d’y
adosser des devises.
Plus récemment, le 15 septembre, Glazyev
a présenté une nouvelle série de propositions
économiques au Conseil de sécurité présidentiel russe pour, comme il le dit lui-même, réduire
la vulnérabilité aux sanctions occidentales au
cours des cinq prochaines années et préparer
les fondations pour une croissance à long terme
et la souveraineté économique. Parmi ses propositions, il y avait la création d’un Comité d’État
sur la planification stratégique auprès du
Président de la Fédération de Russie, et un
Comité d’État pour la science et le développement technologique, calqué sur un système
créé en Iran dans les années 1990 suite à l’introduction des sanctions occidentales. La première mesure, la création d’un Comité sur la planification stratégique, fait écho au très réussi
modèle français de planification nationale introduit sous la présidence de Charles de Gaulle,
qui a été crédité de la transformation de la
France, d’une économie largement paysanne
stagnante en une nation industrielle avancée
moderne et innovante au début des années
1970.
Dans les années 1960, la France a eu un
Commissariat général au Plan qui a analysé
l’ensemble de l’économie pour identifier les faiblesses critiques nécessitant une attention particulière pour un développement national global.
Il devait fixer des objectifs pour les cinq prochaines années. Les membres de la
Commission générale étaient des hauts fonctionnaires, des chefs d’entreprise, des syndicats et d’autres groupes représentatifs. Chaque
plan proposé était ensuite envoyé au parlement
national pour un vote d’approbation ou des
amendements.
La différence cruciale entre la planification
quinquennale de la France et le modèle soviétique de planification centrale, lui aussi quinquennal, était que le français était indicatif et
non impératif comme le fut le plan quinquennal
soviétique. Les entreprises privées ou étatiques
pouvaient décider librement de se concentrer
sur un secteur tel que le développement des
chemins de fer, sachant que l’État encouragerait
l’investissement avec des incitations fiscales ou
des subventions à faible risque pour le rendre
attrayant. Cela a été une grande réussite jusqu’au milieu des années 1970, lorsque que,
suite aux chocs pétroliers massifs et à l’augmentation des directives réglementaire supranationales de Bruxelles, il était devenu de plus
en plus difficile à mettre en œuvre. Il y a d’autres
points dans la proposition détaillée de Glazyev.
Parmi les plus intéressants, il propose d’utiliser
les ressources de la Banque centrale pour fournir des prêts ciblés pour les entreprises et les
industries en leur fournissant de faibles taux
d’intérêt, entre 1% et 4%, rendus possible par
un assouplissement quantitatif [planche à
billets, NdT] à hauteur de 20 milliards de
roubles sur une période de cinq ans. Le programme suggère également que l’État supporte
les entreprises privées au travers de la création
d’obligations réciproques pour l’achat de produits et de services à des prix convenus. La
Russie est dans un processus fascinant qui
repense chaque aspect de sa survie économique nationale, du fait de la réalité des
attaques occidentales. Cela pourrait conduire à
une transformation très saine, loin des défauts
mortels du modèle financier de libre marché
anglo-américain.
F. William Engdahl
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
Les DEBATS
13
Première hausse de taux en neuf ans
La Réserve fédérale américaine commence
un "resserrement accommodant"
Comme l'on s'y attendait, la
Réserve fédérale américaine
a annoncé mercredi une
hausse d'un quart de pourcent
du taux d'intérêt des fonds
fédéraux, le taux d'intérêt que
les banques font payer l'une à
l'autre pour les prêts à un
jour des réserves conservées
à la banque centrale.
C’
était la première augmentation de la Fed depuis juin
2006, le taux directeur est
passé d’une fourchette de
zéro à 0,25 pour cent, où il
était resté depuis le pic de la
crise financière en décembre
2008, à une fourchette allant
de 0,25 pour cent à 0,50 pour cent. Le
Federal Open Market Committee (Comité du
marché ouvert fédéral – FOMC), qui décide
de la politique de la Fed, et sa présidente,
Janet Yellen, ont pris grand soin de qualifier
l’augmentation de petite et insistent sur le fait
que les augmentations suivantes seront graduelles, et que la Fed maintiendra des taux
inférieurs à la normale pour une durée indéterminée et continuera à mener une politique
monétaire « accommodante ».
Que ce fut ce que les marchés financiers
voulaient entendre était évident dans la
réponse des indices boursiers américains. Le
passage annoncé depuis longtemps à ce qui
est appelé un « resserrement accommodant
» [dovish tightening], avec l’accent sur «
accommodant », a déclenché une remontée
des prix sur les trois principaux indices.
Le Dow Jones Industrial Average, qui
avait augmenté de 76 points avant que le
FOMC n’ait publié sa déclaration à 14
heures, est monté en flèche et a continué à
monter au cours de la conférence de presse
de Yellen, avec à la clôture de la journée
boursière un gain de 224 points (1,28 pour
cent). L’indice 500 de Standard & Poor et le
Nasdaq ont eu des trajectoires similaires, terminant la journée avec des gains de 29
points (1,45 pour cent) et 75 points (1,52
pour cent), respectivement.
Depuis que le président précédent de la
Fed, Ben Bernanke, avait signalé son intention d’avancer une normalisation de la politique monétaire en faisant allusion en
décembre 2013 à la possibilité que la banque
centrale commence à « diminuer » son programme d’achat d’obligations et de recours à
la planche à billets, dit « assouplissement
quantitatif », les banques et les fonds spéculatifs avaient exercé des pressions contre
toute augmentation des taux d’intérêt.
Qu’ils aient été généralement prêts, après
deux ans, à accepter des hausses faibles et
progressives est lié à des signes montants
que le régime du crédit pratiquement gratuit,
qui avait généré des bénéfices exceptionnels
et un autre mouvement de la richesse du bas
vers le haut, avait produit une nouvelle crise
de la dette et de crédit qui menaçait une fois
de plus de faire tomber le système financier.
Depuis le 16 décembre, 2008, lorsque la
Fed a réduit le taux des fonds fédéraux à
près de zéro, le Dow Jones a augmenté de
96 pour cent, le S & P 500 de 124 pour cent,
et le Nasdaq de 214 pour cent. Pendant cette
période, la Fed a injecté 3500 milliards de
dollars dans le système bancaire. La richesse des 400 Américains les plus riches a doublé. Pendant ce temps, la destruction des
emplois bien rémunérés et les réductions des
salaires dans toute l’économie ont décimé le
niveau de vie de la classe ouvrière.
Mais le ralentissement continu de l’économie réelle à l’échelle mondiale, comme en
témoigne l’effondrement des prix du pétrole,
du gaz, des métaux et d’autres produits de
base, le déclin des échanges et la baisse de
la demande pour les produits manufacturés
est en train de déstabiliser le marché obligataire américain et menace de faire écrouler le
château de cartes financier qui a été construit
par les politiques de la Fed, du gouvernement Obama et des banques centrales ainsi
que des gouvernements d’Europe et d’Asie.
Au cours de la semaine écoulée, une
crise croissante du marché américain à haut
risque et à haut rendement des obligations
pourries [junk bonds] est devenue critique
avec la fermeture de trois fonds d’obligations
pourries basées sur l’énergie. Leur effondrement a été déclenché par la baisse des prix
du pétrole bien au-dessous de 40 dollars le
baril et une vague de directives de rachat de
la part de clients que les entreprises fortement endettées n’ont pas pu satisfaire.
Les fonds gérés par Third Avenue,
Lucidus Capital Partners et Stone Lion
Capital ont bloqué des rachats, déclenchant
une vente massive sur le marché de 1300
milliards de dollars en obligations à haut
risque. Ce marché à haut risque, fondé sur
les obligations émises par des entreprises
dont la notation est faible et les niveaux de
dette élevés, s’est développé prodigieusement depuis que la Fed a abaissé les taux à
près de zéro et a pris d’autres mesures pour
compresser les taux d’intérêt à long terme.
Ces politiques, loin de limiter les activités
financières spéculatives et parasitaires, ont
subventionné leur expansion. Les fonds spéculatifs et les opérations financières similaires, tels les fonds indiciels cotés en bourse
qui suivent les marchés obligataires, à la
recherche de nouvelles façons de réaliser
des rendements élevés après l’effondrement
de la bulle des subprimes, se sont rabattus
sur les obligations pourries. Selon Dealogic,
l’émission des obligations à haut risque aux
États-Unis a atteint un record de 361 milliards de dollars en 2013, soit plus du double
du volume des années précédant la crise
financière.
La semaine dernière, les fonds d’obligations pourries ont subi des retraits de 3,5 milliards de dollars, les plus importants depuis
70 semaines. Et la crise se propage au-delà
des obligations à haut risque. Les prix des
obligations émises par les entreprises dans
les industries pharmaceutiques, les médias,
les télécommunications, les semi-conducteurs et la grande distribution ont chuté ces
derniers mois.
Le Financial Times mercredi a cité
Bonnie Baha, chef du service des crédits
pour les économies développées à
DoubleLine Capital qui disait : « Cela rappelle encore les souvenirs de 2008 et c’est nourri comme cela. Les défauts de paiements se
cumulent. Le secteur de l’énergie ouvre la
voie, mais cela commence à se propager à
d’autres secteurs. Ce n’est pas qu’une question de l’énergie ni des secteurs des métaux
ou de l’exploitation minière. »
Dans un rapport publié mardi, l’US Office
of Financial Research (le Bureau de
recherches financières américain) a découvert « des emprunts à risque élevé croissant
» parmi les sociétés non financières et les
emprunteurs émergents. L’agence a averti
qu’un choc important qui affecterait la qualité
des crédits « pourrait menacer la stabilité
financière des États-Unis ».
Que la crise grandissante des obligations
d’entreprises ait joué un rôle dans la décision
de la Fed (Banque centrale américaine),
après de multiples retards, de commencer la
hausse des taux, a été indiqué par la déclaration du FOMC. Parlant de futures hausses
de taux d’intérêts, la déclaration a cité des
facteurs tels « les développements financiers
et internationaux » que la Fed prendrait en
compte. La référence aux développements
financiers, en particulier, était un écart par
rapport aux déclarations précédentes du
FOMC.
Le communiqué du FOMC a donné une
évaluation généralement optimiste de l’économie américaine, et Yellen, dans sa conférence de presse, a été même encore plus
optimiste. Elle a commencé en déclarant que
le geste de commencer la hausse des taux
était un vote de confiance dans la force de
l’économie américaine et sa reprise après la
Grande Récession.
Yellen et le FOMC ont tout sauf ignoré le
net ralentissement dans le secteur manufacturier américain et la production industrielle
de ces derniers mois, qui a été exacerbée
par la hausse du taux de change du dollar
résultant des anticipations de resserrement
monétaire de la Fed. La hausse du dollar a
d’avantage fait baisser les exportations des
États-Unis. Le lancement effectif des
hausses de taux est susceptible de causer
une augmentation supplémentaire du dollar
et de renforcer l’impact sur les exportations
américaines.
Au début de ce mois-ci, l’Institute for
Supply Management a indiqué que le secteur manufacturier aux États-Unis s’est
contracté en novembre, tombant à son plus
bas niveau depuis juin 2009. La production
industrielle a diminué dans trois des six derniers mois, et les données publiées mardi ont
montré que la production des usines dans
l’état de New York a diminué pour le cinquième mois consécutif en décembre.
Yellen a été interrogée lors de sa conférence de presse à propos de la déroute des
obligations à haut risque et de la fermeture
de Third Avenue Focused Credit Fund jeudi
dernier. Elle a noté la pression sur les obligations à haut risque tout en balayant d’un
revers de main l’effondrement de Third
Avenue comme un événement ponctuel.
Un autre journaliste a contesté l’affirmation de la Fed, reprise dans la déclaration du
FOMC mercredi et les remarques de Yellen
devant la presse, que la chute drastique des
prix du pétrole et les taux d’inflation bas
étaient des phénomènes « transitoires » qui
allaient se dissiper dans les prochains mois,
ce qui portera le taux d’inflation proche de
l’objectif de la Fed de 2 pour cent. Le journaliste a noté que la Fed fait cette évaluation
depuis environ deux ans, et qu’elle ne s’est
jamais concrétisée. Yellen semblait énervée
et a largement éludé la question. Elle n’a pas
pu fournir une réponse convaincante car l’effondrement des prix du pétrole et des
matières premières et la persistance de l’inflation ultra basse expriment la réalité de la
crise économique et l’échec de la Fed et des
autres grandes banques centrales à concevoir une véritable reprise de l’économie réelle, en dépit des milliers de milliards de dollars
déversés dans le système bancaire. La
menace continue de déflation, plus de sept
ans après le krach de Wall Street, est une
expression de la crise systémique et de l’effondrement du système capitaliste lui-même,
quelque chose que Yellen ne peut ni traiter,
ni admettre.
Barry Grey
14
Les DEBATS
KIOSQUE
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
Pollution à New Delhi
Colère et inquiétude dans la capitale indienne
Douze heures par jour, installé à son étal de confiseries, Raju Misra inhale des fumées toxiques tout en pestant
contre l'inaction des politiques, au coeur de la zone la plus polluée de New Delhi.
L
a colère et l’inquiétude montent dans
la tentaculaire capitale indienne, classée capitale la plus polluée du monde
par l’Organisation mondiale de la
santé (OMS).
Et le danger est encore plus fort pour
Misra et pour une myriade d’autres vendeurs
de rue et de conducteurs de rickshaws postés
au coeur du terminal de bus d’Anand Vihar.
Cerné par d’énormes artères encombrées de
vieux camions, de chantiers de construction
empoussiérés et situé à proximité d’une centrale à charbon, le quartier affiche régulièrement des taux de particules fines bien pires
que dans le reste de la ville.
«Le matin, on voit le brouillard et la fumée
dus à la pollution», dit Misra, qui peine à se
faire entendre dans le vacarme des bus.
«Nous voulons que la circulation automobile soit réduite. La population et les politiques
doivent s’unir pour réduire la pollution à
Delhi», estime ce sexagénaire, installé derrière son comptoir.
Delhi est plongée depuis quelques
semaines dans un brouillard toxique réduisant
la visibilité et poussant le taux de microparticules pm 2,5 (particules dont la moitié a un
diamètre inférieur à 2,5 microns, selon la classification de l’OMS) à un niveau dix fois supérieur aux recommandations de l’OMS.
Ces particules fines, qui s’installent profondément dans les poumons et peuvent passer dans le système sanguin, sont responsables de taux plus élevés que la moyenne de
bronchites chroniques, cancers du poumon et
maladies cardiaques.
L’experte Anumita Roychowdhury souligne que les personnes âgées et les enfants
sont les plus vulnérables, en particulier les
familles pauvres vivant dans les quartiers les
plus exposés.
«Les enfants aspirent plus d’air que nous.
Et les études montrent que les dégâts infligés
aux poumons peuvent être irréversibles», dit
à l’AFP Mme Roychowdhury, qui travaille
pour le think-tank spécialisé dans les questions d’environnement Centre for Science and
Environment (CSE) basé à Delhi.
Dans les étroites et sombres allées derrière le terminal de bus, quartier composé de
petites maisons, les trois enfants de Janti
Devi restent chez eux après l’école plutôt que
de jouer dehors.
«Je n’envoie pas mes enfants jouer au
parc. Je ne veux pas qu’ils tombent malades,
qu’ils attrapent froid ou de la fièvre à cause de
la poussière», dit cette femme de 28 ans qui
vit à Anand Vihar depuis 15 ans.
Devi, dont le mari gagne 8.000 roupies par
mois (110 euros) comme ouvrier à l’usine,
explique qu’elle travaille dur pour préserver sa
maison de la poussière, mais se sent démunie une fois dehors avec ses enfants.
La justice indienne presse les autorités de
la capitale d’agir pour améliorer la situation.
Elle a décidé mercredi de suspendre les
ventes de véhicules diesel les plus gourmands.
«Pourquoi un riche peut-il se déplacer
avec une voiture diesel et polluer l’environnement?», a dit le premier juge de la Cour
suprême T.S. Thakur lors de l’audience.
La Cour a aussi interdit aux milliers de
camions diesel les plus anciens d’entrer dans
la capitale, comme ils le font chaque nuit pour
éviter les péages de contournement.
Les autorités de Delhi ont, de leur côté,
décidé d’expérimenter la circulation alternée à
compter du 1er janvier. Plus de 1.400 nouveaux véhicules viennent grossir chaque jour
la flotte de 8,5 millions de voitures roulant
dans les rues de la capitale indienne.
Les experts sont dubitatifs sur la faisabilité
de la circulation alternée, étant donné que la
police dépend du gouvernement indien, qui
entretient de mauvaises relations avec l’exécutif de la capitale.
Mais le ministre indien de l’Environnement
Prakash Javadekar a assuré qu’il n’y aurait
«aucune querelle» à propos de la lutte contre
la pollution à Delhi.
La directrice du CSE, Sunita Narain, estime que les politiques se retrouvent mis en
demeure par la justice d’agir, sur fond de
prise de conscience croissante de la société.
Cette prise de conscience ne concerne
«pas seulement la classe moyenne et ceux
qui peuvent fuir Delhi. Les gens qui peuvent
quitter Delhi le font ou achètent des purificateurs d’air», dit-elle.
«Je pense que l’inquiétude est forte à
Delhi aujourd’hui».
AFP
Primaire démocrate
Clinton et Sanders en leaders responsables lors du 3 débat
e
L
es candidats aux primaires démocrates
Hillary Clinton et Bernie Sanders ont joué
samedi les leaders responsables face à la
perspective d’un président Donald Trump,
dont ils ont dénoncé les déclarations incendiaires et superficielles sur les questions de
sécurité nationale et de diplomatie.
Hillary Clinton, le sénateur du Vermont
Bernie Sanders et l’ex-gouverneur du
Maryland Martin O’Malley se sont retrouvés à
Manchester, dans le New Hampshire, pour le
troisième débat de l’année, à 43 jours du
début des primaires.
Comme lors des deux joutes précédentes,
l’ex-secrétaire d’Etat n’a jamais paru en danger, jamais vraiment décontenancée par des
attaques auxquelles des années de politique
l’ont préparée.
Avec 56% des intentions de vote en
moyenne, la candidate a consolidé son avance depuis le mois charnière d’octobre, dont
elle est ressortie renforcée après d’excellentes prestations aux débats, une audition
antagoniste mais réussie au Congrès et le
renoncement du vice-président Joe Biden à
se présenter aux primaires. Bernie Sanders
Ait France
Atterrissage d’urgence d’un avion
après une alerte à la bombe
Un avion d’Air France, en provenance de l’île Maurice et à destination de l’aéroport de Roissy
Charles-de-Gaulle à Paris, a fait un atterrissage d’urgence dans la nuit de samedi à dimanche à
Mombasa, au Kenya, après la découverte d’un colis suspect dans les toilettes. Le vol AF 463, avec
459 personnes à bord et 14 membres d’équipage, avait quitté l’île Maurice à 21h00 locales et
devait arriver à Paris à 05h50 locales (04h50 GMT). Il a atterri à l’aéroport international Moi de
Mombasa, sur la côte est du Kenya, à 00h37 locales. «Il a demandé un atterrissage d’urgence,
après qu’un dispositif suspecté d’être une bombe a été découvert dans les toilettes. Un atterrissage d’urgence a été préparé, il a atterri sans problème et les passagers ont été évacués», a indiqué Charles Owino, un porte-parole de la police kényane. «Des experts en explosif de la Marine
et du Département d’investigations criminelles de la police (CID) ont été appelés, ont pris ce dispositif et le démontent pour voir s’il contenait de l’explosif», a-t-il ajouté. L’avion était encore à l’aéroport de Mombasa en début de matinée, selon la même source.
Libération
plafonne à environ 31%.
Dans la foulée de l’attentat de San
Bernardino, perpétré par un couple musulman
radicalisé, la moitié du débat a été consacrée
au terrorisme et à la stratégie de lutte contre
l’organisation Etat islamique (EI).
Trump «est en train de devenir le meilleur
recruteur de l’EI», a déclaré Hillary Clinton, en
affirmant que les jihadistes utilisaient les discours anti-musulmans du milliardaire dans
leurs vidéos de recrutement, une assertion
nouvelle. «Je suis inquiète que la rhétorique
des républicains, surtout de Donald Trump,
envoie le message aux musulmans aux EtatsUnis et dans le monde entier qu’il y a un choc
des civilisations, et qu’il y a une sorte de complot occidental ou de guerre contre l’islam», a
dit l’ex-secrétaire d’Etat.
Les candidats ont associé les outrances
du milliardaire à celles des autres candidats
républicains. «Même dans nos mauvais jours,
nous avons plus à offrir que nos adversaires
extrémistes de droite», a fait valoir Bernie
Sanders.
«Tout le monde devrait m’aimer»
Pour marquer le contraste avec la virulence des débats républicains, où les invectives
fusent, Hillary Clinton et Bernie Sanders ont
redoublé de civilité. Le sénateur l’a félicitée
pour son rôle de Première dame (1993-2001).
Bernie Sanders s’est même excusé pour
une querelle qui les opposait depuis deux
jours. Un collaborateur du sénateur, depuis
licencié, a profité d’une faille informatique
pour récupérer des données électorales confi-
dentielles de l’équipe Clinton.
«J’apprécie sincèrement ce commentaire,
Bernie», a répondu Hillary Clinton, semblant
déclarer l’affaire close.
Les deux candidats ont néanmoins affiché
des différences sur l’interventionnisme à
l’étranger, les armes à feu et la politique économique, même si elles portaient plutôt sur
des priorités que des divergences idéologiques. Sur la Syrie, Hillary Clinton défend
une zone d’interdiction aérienne et le départ
rapide de Bachar al-Assad.
«Bien sûr qu’Assad est un terrible dictateur», a dit Bernie Sanders. «Mais ce n’est
pas Assad qui attaque les Etats-Unis, c’est
l’Etat islamique». Il n’a pas non plus manqué
de rappeler aux téléspectateurs qu’Hillary
Clinton avait voté en 2002 pour autoriser
George W. Bush à envahir l’Irak. «Je ne suis
pas aussi fan qu’elle des politiques de changement de régime».
Et Bernie Sanders a continué à attaquer
Hillary Clinton sur ses liens avec Wall Street.
Est-ce que les grandes entreprises doivent
aimer Hillary Clinton ? a demandé le journaliste de la chaîne ABC. «Tout le monde devrait
m’aimer», a répondu Hillary Clinton, avec un
immense sourire. «Les patrons des grandes
multinationales aimeront peut-être Hillary. Ils
ne m’aimeront pas», a ensuite répliqué le
sénateur.
Rare contraste, Hillary Clinton fut la seule
à s’engager à ne pas augmenter les impôts
de la classe moyenne.
AFP
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
CULTURE
Festival international du cinéma d'Alger
Le documentaire "Fi rassi rond-point"
décroche le Grand prix
Le documentaire "Fi rassi rond-point" (Dans ma tête un rond-point) du réalisateur
algérien Hassen Ferhani a décroché le grand prix du 6e Festival international du cinéma d'Alger dédié au film engagé clôturé samedi soir à Alger.
L
e film Rams du réalisateur islandais
Grimur Hakonarson a, quant à lui,
décroché la même distinction dans la
catégorie fiction. Le documentaire
«Fi rassi rond-point», sorti en 2014, est une
virée dans le plus grand abattoir d’Alger où
travaillent et vivent à huis-clos des ouvriers
qui parlent de l’espoir, de l’amour et des soucis de la vie quotidienne.
Le film de fiction Rams (Béliers) relate
l’histoire de deux frères vivant séparés dans
une vallée isolée d’Islande et qui vont devoir
se parler après plus de quarante ans pour
sauver ce qu’ils ont de plus précieux leurs
béliers.
Les prix, non dotés d’enveloppe financière, ont été décernés lors de la cérémonie de
clôture organisée à la salle Mouggar et au
cours de laquelle les trophées ont été remis
7
èmes
aux lauréats.
Le Prix spécial jury dans la catégorie
documentaire est revenu à «Roshmia» du
réalisateur syrien Salim Abu Jabal alors que
la fiction « Les chansons que mes frères ont
apprises « du colombien Chloe Zhao s’est
vue décerner le même prix.
Le Prix du public est partagé par les documentaires «Le bouton de Nacre» du chilien
Patrico Guzman et «L’homme qui répare les
femmes» du belge Thiery Michel. Dans la
catégorie fiction «L’£il du cyclone s’est vu
attribuer la même distinction.
Le jury a, d’autre part, accordé des mentions spéciales aux documentaires «Ady
Gasy» du malgache Lova et « Les 18 fugitives» de Amer Shomali et Paul
Cowan ainsi qu’à la fiction «Dossier
Petrov « du bulgare Georgi Balabanov.
Auparavant, le documentaire «Fête de
l’espoir « a été projeté en hommage au
cinéaste bulgare et ami de l’Algérie Christo
Ganev, dans lequel ce dernier a exprimé sa
solidarité et son attachement à l’Algérie.
La commissaire du 6e FICA, Zehira Yahi
s’es félicitée du bon déroulement de cette
édition, illustrée, a-t-elle dit, par une affluence remarquable du public.
Le président du jury dans la catégorie fiction, Belkacem Hadjadj a soutenu que le 6e
FICA a vu la participation de films engagés
de bon niveau traitant de l’exclusion, des
conflits et de l’injustice à travers le monde.
Le 6e FICA (12-19 décembre) a mis en
compétition 16 films entre documentaires et
longs métrage de fiction projetés à la Salle El
Mouggar.
R. A.
journées nationales du luth à Bechar
Valorisation des potentialités musicales
et culturelles des musiciens
L
es 7èmes journées nationales du luth
prévues du 21 au 23 décembre à Bechar
seront une opportunité pour la valorisation
des potentialités musicales et culturelles des
musiciens joueurs de cet instrument séculaire, ont estimé samedi les organisateurs.
Cette manifestation artistique se veut un
évènement d’échange d’expériences entre
les 28 luthistes participants à ces journées
issus de plusieurs wilayas du pays, de même
qu’un rendez-vous permettant la découverte
de jeunes talents, ont précisé à l’APS des
responsables de la maison de la culture Kadi
Mohamed, structure organisatrice des journées artistiques depuis 2009.
Les journées musicales de Bechar per-
mettront aussi, dans leur volet compétition,
aux artistes participants de mettre en avant
leur dextérité et savoir faire musicale devant
un jury composé de musiciens et spécialistes
en lutherie et surtout devant un public avide
de ce genre d’événement artistique, ont-ils
souligné. Durant les trois jours de cette
7ème édition, le public et autres mélomanes
se délecteront à écouter la gamme qu’offriront ces musiciens virtuoses du luth des
régions dans l’est, l’ouest, centre et dans le
sud du pays, a-t-on ajouté. n Le luth qui
occupe une place centrale et identitaire au
sein des nombreuses familles trempées dans
les traditions musicales nationales et locales
autant savantes que populaires mérite une
telle manifestation qui s’inscrit dans le cadre
de la valorisation et la pérennisation de ce
prestigieux instrument musical, ont souligné
des musiciens et autres enseignants locaux
de musique.
En marge des représentations artistiques
prévues à la salle des concerts de la même
structure culturelle, des ateliers d’échange
entre musiciens participants, des conférences-débats sur la musique algérienne et
arabes, ainsi qu’une exposition sur les instruments de musique traditionnelle et populaire
figurent au programme de ce rendez-vous
artistique qui sera clôturé par la remise de
prix aux trois premiers lauréats.
R. C.
Les DEBATS
15
Caravane de lecture
à Ain Temouchent
Près de 9.000
titres proposés
aux lecteurs
Près de 9.000 titres de la bibliothèque mobile du ministère de la
Culture ont été mis samedi à la
disposition des lecteurs de la
wilaya d’Ain Temouchent dans le
cadre de la caravane de lecture
qui sillonne plusieurs wilayas du
pays.
Selon son responsable et
représentant
du
ministère,
Nouasria Omar, cette caravane,
décidée par la tutelle, compte
entre 8.000 et 9.000 titres que les
citoyens peuvent consulter sur
place. Pratiquement, toutes les
spécialités sont disponibles
(sciences, littérature, histoire,
livres pour enfants, ...).
Les livres d’histoire et de
lettres arabes prédominent, a-t-il
fait remarquer, soulignant que les
livres pour enfants ne représentent qu’environ 20% des titres
proposés.
En
provenance
de
Mostaganem, cette caravane a
déjà sillonné les wilayas de Sidi
Bel-Abbes et d’Oran et se rendra à
Tindouf. «Le temps imparti à
cette caravane ne nous permet
pas de rester plus d’une journée
par wilaya, d’où l’impossibilité de
prêter les livres aux citoyens. Ils
doivent les consulter sur place»,
a-t-il relevé.
Toutefois, un afflux important
de citoyens a été relevé par les
organisateurs de cette opération
qui vise à encourager la lecture.
R. B.
Un des plus grands
chefs
d’orchestre du monde
Décès de Kurt
Masur
Kurt Masur, l’un des plus
grands chefs d’orchestre du
monde, est mort samedi à l’âge de
88 ans, a annoncé le président du
New York Philharmonic, Matthew
VanBesien, dans un message.
«C’est avec une profonde tristesse que j’écris au nom de la
famille Masur et du New York
Philharmonic que Kurt Masur, qui
fut notre directeur musical de
1991 à 2002 et garde ce titre émérite, est décédé le 19 décembre
2015»,
a
déclaré
Matthew
VanBesien.
Kurt Masur avait annoncé en
2012 qu’il était atteint de la maladie de Parkinson.
Né en Silésie en 1927, Kurt
Masur a dirigé plusieurs des plus
grands orchestres du monde,
notamment le philharmonique de
New
York
(1991-2002),
l’Orchestre National de France
(ONF) à Paris et l’orchestre philharmonique de Londres.
C’est en tant que directeur
musical honoraire de l’ONF qu’il
avait chuté accidentellement du
podium où il dirigeait l’orchestre
au Théâtre des Champs Elysées
en avril 2012, se fracturant l’omoplate.
Kurt Masur était particulièrement passionné des compositeurs Bach,
Mendelssohn,
Brahms et Beethoven.
R. N.
FEMMES
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
«PAROLES DE FEMMES»
"On ne pourrait apprendre le courage et la patience
s'il n'existait que de la joie dans le monde." Helen
Keller
Actus-femmes Page animée par Tinhinan
LA JEUNE FEMME SUCCÈDE
À CAMILLE CERF
Les DEBATS
17
ILS ONT DIT :
"La patience est la plus héroïque des vertus, précisément
parce qu'elle n'a pas la moindre apparence d'héroïsme."
Giacomo Leopardi
I r i s M i t t e n a e r e é l u e M i s s Fr a n c e 2 0 1 6
Samedi au Zenith de Lille s'est
déroulé la 86e cérémonie des Miss
France au cours de laquelle a été
élue la nouvelle ambassadrice: Iris
Mittenaere, 22 ans.
Cette année encore présentée par Jean-Pierre
Foucault, la cérémonie des Miss France était un moment
plein de rêves, orchestré par le comité Miss France, sous
l'égide de Sylvie Tellier. Après des tableaux mis en scène
par Stéphane Jarny, où les reines de beauté sont mises
en valeur dans des tenues signées Jean-Paul Gaultier, les
télespectateurs ont pu voter pour élire leur candidate préférée parmi les 12 déjà présélectionnées par le jury. Au
terme de trois autres défilés, sur All by myself de Céline
Dion, en charmantes mères Noël, puis en adorables bonbons, c'est finalement Iris Mittenaere, 22 ans qui a été
élue Miss France 2016.
La jeune femme représentait la région Nord-pas-deCalais comme sa prédécesseuse. Etudiante en cinquième
année de chirurgie dentaire, la jeune miss est passionnée
de cinéma et de couture, et entretient son corps de rêve
grâce aux pilates et au fitness. Elle se définit elle même
comme étant naturelle, spontanée et déterminée.
C'est Camille Cerf, Miss France 2015, qui a remis la
couronne à la nouvelle reine de beauté originaire de
Steenvoorde. Peu avant, elle était revenue, tout sourire,
sur son "année de rêve" en tant qu'ambassadrice 2015.
Pour l'occasion, une petite surprise l'attendait: sa mère et
sa sœur jumelle avaient été interviewées pour évoquer
l'année si particulière de Camille. Un grand moment
d'émotion pour lequel l'ex Miss Pas-de-Calais n'a pu
contenir ses larmes. Une belle année qui s'achève pour
Camille Cerf, une belle année qui commence pour Iris
Mittenaere.
Cancer et nutrition
5 recommandations pour prévenir la maladie
L'alimentation joue un rôle indéniable dans
la prévention du cancer. Un groupe de chercheurs en oncologie vient de publier dans le
Journal of the Americain college of Nutrition,
ses recommandations nutritionnelles pour
réduire le risque de cancer.
LÂCHEZ-VOUS SUR LA CONSOMMATION
DE FRUITS ET LÉGUMES
Ce que disent les chercheurs : les fruits et
légumes, et tout particulièrement les légumes
à feuilles vertes, aide à réduire globalement le
risque de cancer. Certains choux comme les
brocolis, le kale ou le chou-vert réduiraient le
risque de cancer du côlon de 18% ainsi que
les risques de cancer du poumon ou de l'estomac. Les femmes qui consomment des
légumes riches en carotène (carottes, patates
douces) diminue leur risque de cancer du sein
de 19%. Quant à la consommation régulière
de tomates, elle a été associée à une diminution de risque de cancer de l'estomac de 27%.
LIMITEZ LA CONSOMMATION DE PRODUITS LAITIERS
Ce que disent les chercheurs : consommer
35 grammes de protéines issues de produits
laitiers chaque jour, soit l'équivalent d'un bol et
demi de fromage blanc, augmente le risque de
cancer de la prostate de 32%. Boire deux
verres de lait chaque jour augmente ce risque
de 60%. Certaines études laissent entendre
que c'est surtout le calcium contenu dans les
produits laitiers qui serait responsable de ce
risque. Un apport trop important en calcium
peut en effet modifier la production de vitamine D qui aurait un effet protecteur contre le
cancer de la prostate.
L'ALCOOL AUGMENTE LE RISQUE
Ce que disent les chercheurs : l'alcool,
même en petite quantité, augmente le risque
de cancer. Boire ne serait-ce qu'un verre d'alcool par semaine augmente le risque de cancer de la bouche, du pharynx et du larynx de
24%.
En boire deux ou trois par semaine augmente le risque de cancer colorectal de 21%.
Et boire deux verres de vin par jour augmente
le risque de cancer du sein de 51%. C'est l'al-
Bien-être
A
cool lui-même (et non les additifs) qui semble
être le seul responsable du cancer. Donc
toutes les boissons alcoolisées (bière, vins,
spiritueux) sont déconseillées.
RÉDUISEZ LA CONSOMMATION DE VIANDE ROUGE
Ce que disent les chercheurs : si vous
mangez chaque jour une portion de charcuterie (soit l'équivalent de deux tranches de
bacon ou d'une saucisse fumée), cela augmente le risque de cancer du côlon de 21%. Et
si vous ne pouvez vous passer de votre steak
de 120 g pour le déjeuner, cela augmente ce
risque de 28%.
AUGMENTEZ VOTRE CONSOMMATION
DE SOJA
Ce que disent les chercheurs : pour les
hommes, consommer du soja chaque jour
réduirait le risque de cancer de la prostate et
chez les femmes, consommer régulièrement
du soja protègerait de l'apparition du cancer
du sein. Cet effet protecteur est attribué à l'activation par les isoflavones d'un gène suppresseur de tumeurs. Celui-ci agirait comme un
gardien du génome. C'est ce qui expliquerait
pourquoi c'est en Asie que l'on observe la plus
faible mortalité par cancer du sein.
Pour être heureux, soyez optimiste !
dopter la positive attitude au quotidien
rend heureux et c'est scientifiquement
prouvé ! Voici tous nos conseils pour voir
la vie en rose même quand tout vous paraît
morose.
CROYEZ EN VOUS
Même face à une situation d'échec, il ne faut
pas vous laisser abattre. Des recherches scientifiques ont prouvé que ceux qui pensent qu'ils
peuvent tirer des leçons de leurs erreurs passées
ont des réactions cérébrales génératrices de
bien-être, contrairement à ceux qui abandonnent
après un échec.
RIEZ
42 muscles faciaux s'activent lorsque vous
souriez. Ce processus a le pouvoir de libérer ces
fameuses endorphines dans votre cerveau, à
savoir les hormones du bonheur. Le rire permet
de se libérer du stress et aide à relativiser. Quand
vous riez de bon cœur, vos vaisseaux se dilatent
et apportent plus d'oxygène au muscle cardiaque
ce qui permet de débloquer votre diaphragme et
d'enlever cette fameuse boule au ventre. Le Dr
Henri Rubinstein, neurologue, estime même
qu'une minute de rire équivaudrait à 45 minutes
de relaxation ! Pensez aussi à prendre de la distance sur vous-même et vos problèmes.
L'autodérision est un bon moyen de lutter contre
la sinistrose.
FAITES DES SÉANCES DE RIROTHÉRAPIE
Si vraiment vous n'arrivez pas à retrouver le
sourire, sachez qu'il existe des thérapies par le
rire ! Oui, oui des séances où vous apprenez à
rire en groupe. Et c'est très efficace si vous avez
la morosité tenace.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Consommer des produits laitiers à chaque
repas permet de perdre du poids. Et non, vous ne
rêvez pas, selon des chercheurs américains, le
calcium permet non seulement de ne pas
prendre du poids, mais surtout favorise la perte
de matière grasse.
• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •
Le fondateur
Quotidien national
d’information
Edité par la SARL
MAHMOUDI INFO
Abderrahmane Mahmoudi
•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected] •
Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43
18 Les DEBATS
N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015
SPORTS
Coupe d'Algérie (32es de finale)
La JSK et le MCO sortis
L
a berizina s’est poursuivie pour les clubs de la
Ligue I dans la Coupe
d’Alhérie de football, avec
l’élimination d’autres formations.
Ainsi, et après l’USMA et le CSC,
ce fût le tour avant-hier soir de
deux autres équipes de sortir
précocement de cette compétition populaire. C’est le cas de la
JSK qui s’est fait sortir par une
autre formation de l’élite, le RC
Relizane qui l’a battue sur le
score de (1/0). Une réalisation de
l’Ivoirien Manucho a été suffisante pour les gars de Relizane pour
décrocher le billet qualificatif pour
les 1/16e de finale. Plusieurs fois
détenteurs de ce trophée, la JSK
est sortie donc au premier tour ce
qui a soulevé le courroux de son
président, Moh Chérif Hannachi,
qui a affirmé qu’il ne pensait pas
du tout que son équipe allait sortir à ce tour, surtout que les
Canaris sont loin aussi dans la
course au titre du championnat
national, ce qui les mets carrément en vacances.
Le tenant du trophée, le MO
Bejaia grâce à un doublé de Yaya
a arraché une qualification à l’ultime minute de la partie contre le
MC Oran (2-1) alors que les deux
équipes semblaient se diriger
vers les prolongations. Les
Résultats complets :
Crabes ont montré qu’ils étaient la
bête noire de cette équipe hamraoui et qu’ils battent chez eux
dans leur antre du stade Ahmed
Zabana d’Oran pour la deuxième
année consécutive. Les poulains
d’Amrani, dont le match était particulier lui qui avait déjà coaché le
MCO, ont prouvé qu’il fallait
compter avec eux pour l’édition
de cette saison aussi après avoir
déjà remporté le trophée l’année
dernière.
L’USM El Harrach a souffert le
martyre avant de valider son billet
pour le prochain tour en battant
l’IRB Maghnia aux TAB après
une égalité parfaite 1-1 après 120
ESS-CRB et NAHDJSS en vedette
Deux chocs entre clubs de ligue 1 de
football, seront au programme des 16e de
finale de la Coupe d’Algérie de football prévus les 7, 8 et 9 janvier 2016. Il s’agit de ES
Sétif recordman de victoires (8 trophées)
en compagnie de l’USM Alger (éliminée
par le PAC) et du CR Belouizdzad (6) d’une
part, et du NAH Dey-JS Saoura d’autre
part. Deux cendrillons de l’épreuve feront
partie de ce tour à savoir, Oued Smar et R.
Ain-Defla (Régionale).
Programme des rencontres:
1- MC Alger - US Biskra
2- NAH-Dey - JS Saoura
3- SC Ain Defla - CRB Ouled Djellal
4- MC El-Eulma - CRB Ain Fekroun
5- RC Arbaa - USB Tissemsilt
6- SCM Oran - USM Bel-Abbès
7- HB Chelghoum Laïd - E.Collo
8- USM El Harrach - IRB El Kerma
9- MO Bejaia - JS Djijel
10- CR Béni-Thour - Paradou AC
11- US Tebessa - USM Blida
12- EC Oued Smar - DRB Tadjenanet
13- AS Ain Mlila - ASB Maghnia
14- ASM Oran - ARB Ghriss
15- ES Sétif - CR Belouizdad
16- ESB Dahmouni - RC Relizane
minutes de jeu. L’USM Blida a
peiné de son côté pour se débarrasser de l’OM Arzew (3-2) dans
un match à rebondissements. Le
RC Arbaâ, finaliste malheureux
de la précédente édition et lanterne rouge de Ligue 1, a dû
attendre les dernières minutes de
la partie pour renverser une
situation bien compromise face
ORBG Bousbaâ (2-1). En
revanche, l’ES Sétif, le NA
Hussein-dey, l’ASM Oran et la JS
Saoura sont passés sans problème au prochain tour.
Imad M.
USM Alger-Paradou AC
1-3
MC Alger-USM Oran
2-0
R. Ain Defla-JSM Tiaret
2-1
IRB El Kerma-ES Guelma
0-0(El Kerma qualifié aux Tab 8-7)
SCM Oran-NS Bouda
8-0
JSM Béjaia-EC Oued Smar
0-2
MC Debdaba-CRB Ouled Djellal
1-2
CR Belouizdad-ASO Chlef
4-1
MC El-Eulma-CS Constanine
1-0(après prolongations)
DRB Tadjenanet-MB Hassi Messaoud 4-0
E. Collo-IRB Ouled Yaich
1-0
HB Chelghoum Laid-AS Barika
1-0
ES Azzefoun-US Biskra
2-2(USB aux tab: 6-5)
AS Ain M’lila-USM Chéraga
0-0(ASAM aux tab 6-5)
CR Béni Thour-NRB EL Ogla
3-2(après.prolongations)
JS Azzaba-USM Bel-Abbès
1-1(USMBA aux tab:4-3)
USB Tissemsilt-IB Lakhdaria
1-0
CRB Ain Fekroun-NB Tougourt
2-0
ASM Oran-NR Dely Brahim
5-1
US Tébessa-NR Bouakal
1-0
USM Blida-OM Arzew
3-2(après.prolongations)
SC Ain Defla-ASB Maghnia
0-1
ARB Ghriss-NT Souf
3-1
RC Relizane-JS Kabylie
1-0
RC Arbaâ-ORBG Bousbaâ
2-1
CR Kais-JSD Jijel
2-2(JSD aux tab:3-2)
ESB Dahmouni-RC Kouba
2-1
USM Harrach-IRB Maghnia
1-1(USMH aux tab:(4-2)
NA Hussein Dey-NRB Bouchegouf 5-0
MC Oran-MO Béjaia
1-2
JS Saoura-IR Boumedfaâ
3-0
ES Sétif- WR M’sila
3-1
EN U 23
Hassani contacté par la FAF pour le rendez-vous de Rio
Le défenseur central algérien des Girondins de Bordeaux
(Ligue 1 française de football) Ilias Hassani a été contacté par la
fédération algérienne de football (FAF) en vue d’intégrer les rangs
de la sélection nationale des moins de 23 ans (U-23) en vue des
Jeux olympiques JO-2016 de Rio de Janeiro, rapporte samedi le
site spécialisé Foot Mercato. Hassani (20 ans) compte une seule
apparition cette saison avec l’équipe première, lors du déplacement
à Bastia (défaite 1-0) dans le cadre de la 16e journée du championnat au début du mois de décembre. La FAF devrait prochainement
envoyer une convocation pour Hassani afin d’être présent au prochain rassemblement des Olympiques, prévu en janvier, précise la
même source. Outre Hassani, arrivé cet été à Bordeaux en prove-
nance de Toulouse, d’autres joueurs «expatriés» pourraient endosser le maillot national à l’occasion du rendez-vous de Rio à l’image
du milieu du terrain du Sporting Gijon (Liga espagnole) Rachid Ait
Athmane. La sélection algérienne des U-23 a composté son billet
pour les JO-2016, après avoir atteint la finale de la dernière Coupe
d’Afrique des nations CAN-2015 disputée au Sénégal, qui a vu la
consécration du Nigeria après sa victoire face aux Verts (2-1).
L’Algérie va ainsi enregistrer son retour sur le plan olympique après
36 ans d’absence et sa dernière apparition remonte aux JO-1980 de
Moscou. Selon les règlements régissant le tournoi football des JO,
chaque sélection a le droit de faire appel à trois joueurs dont l’âge
dépasse les 23 ans.
Angleterre
Doublé de Riyad Mahrez
L’
international algérien de Leicester City
(Premier league de football), Riyad
Mahrez, auteur d’un doublé, a grandement
contribué à la victoire en déplacement de
son équipe contre Everton (2-3) samedi en
match de la 17e journée du championnat
d’Angleterre de football. Le deuxième
meilleur artilleur des Foxes derrière son
coéquipier Vardy a réussi son doublé sur
Taekwondo
Création de deux nouvelles ligues
de wilaya prochainement
Deux nouvelles ligues de Taekwondo seront créées avant la fin décembre en cours à Blida et à Tiaret,
a annoncé, samedi, le président de la Fédération algérienne de Taekwondo, Tiabi Abdelhak.
«Actuellement, le nombre de ligues existantes est de 26, et nous allons créer deux autres à Blida et à
Tiaret avant le 31 décembre en cours», a expliqué Tiabi , en marge du stage des arbitres nationaux
qu’abrite depuis vendredi le centre de loisir scientifique de Bouira. «Notre objectif est d’atteindre les 30
ligues de Taekwondo au niveau national», a-t-il dit, tout en saisissant cette occasion pour louer «les progrès que connaît depuis quelques années ce sport de combat en Algérie grâce aux efforts consentis par
les responsables du secteur et par l’Etat». La hausse du nombre de pratiquants licenciés de Taekwondo
ainsi que du nombre des arbitres nationaux et internationaux, et des arbitres constitue la preuve tangible
de ces avancées enregistrées dans la promotion de cette discipline sportive en Algérie, a souligné le
même responsable. «En 2013, nous n’avions que 200 pratiquants licenciés et 80 clubs de Taekwondo
alors qu’en 2015, la discipline a enregistré 7000 pratiquants et 140 clubs, et c’est déjà une évolution»,
s’est-il encore félicité, en appelant les parties concernées à faire plus d’efforts en vue de promouvoir
davantage cette discipline, qui,a-t-il dit, «commence à donner ses fruits».
deux penalties (27 s.p.,
65
s.p.).
L’ancien
havrais a ouvert la
marque sur penalty peu
avant la demi-heure de
jeu (0-1, 27’) avant que
les Toffees n’égalisent
par Lukaku dans la foulée (1-1). Au retour des
vestiaires,
Leicester
reprenait
l’avantage
grâce à un nouveau
penalty de Mahrez
(65’). Les hommes de
Ranieri
confortaient
même
cet
écart
quelques minutes plus
tard par un but de
Okazaki
(69).
La
réduction du score par
Mirallas (89) n’ y changeait rien. Avec ce
doublé, Mahrez porte
son capital buts à 13 réalisations dont 6
réalisations lors des trois derniers matchs,
plus sept passes décisives. Avec 13 buts,
Mahrez rejoint même Lukaku à la 2e place
du classement des buteurs derrière Vardy,
en tête avec 15 unités. Grâce à cette nouvelle victoire, Leicester conforte sa place
de leader avec 5 points d’avance sur
Arsenal qui affronte Manchester City lundi
en clôture de la 17e journée. Avec 20 buts
depuis son arrivée en Angleterre, Mahrez a
battu le record de buts inscrits par un
Algérien en Premier league que détenait
l’ancien international algérien Ali Benarbia
sous les couleurs de Manchester City (11
réalisations). Mahrez (24 ans) avait rejoint
les Foxes en janvier 2014 en provenance
du Havre pour un contrat de trois ans et
demi avant de le prolonger jusqu’en 2019.
Météo
Les DEBATS
Alger
Ensoleillé
Min 6 °C
Max 14 °C
Oran
Ensoleillé
Min 7 °C
Max 15 °C
Annaba
Ensoleillé
Min 5 °C
Max 12 °C
http://www.lesdebats.com
Congrès du Polisario
GHIR HAK
[email protected]
La consolidation de la
sécurité dans les territoires
libérés domine les travaux
La consolidation de la sécurité dans
les territoires sahraouis libérés et le
renforcement de l'armée ont dominé
les travaux des commissions désignées par le 14ème congrès du Front
Polisario, qui se tient à Dakhla
(Camps de réfugiés sahraouis), a indiqué samedi le porte-parole du
congrès, Omar Mansour Mohamed
Ambarek.
M. Omar Mansour, qui s'exprimait lors
d'un point de presse organisé en
marge des travaux des commissions
qui se poursuivaient au quatrième
jour du congrès, a affirmé que les participants, ½ dont la majorité est composée de jeunes militants qui représentent 52% des congressistes, ont
insisté sur le renforcement des capacités de l'armée pour un éventuel
retour à l'action armée pour imposer
les droits légitimes des Sahraouis à
l'autodétermination".
Il a ajouté, dans le même cadre, que
les débats au niveau de la commission du programme de l'action nationale ont ½ particulièrement " porté
sur la nécessite ½ d'assurer la sécurité dans les territoires sahraouis libérés ", afin de lutter contre le fléau de
la drogue, dont les autorités d'occupation marocaine veulent inonder la
région, et combattre le phénomène du
terrorisme qui cherche à s'y développer. Le porte-parole du congrès a
souligné, dans le même ordre d'idées,
que cette commission s'est penchée
sur la nécessité de fournir davantage
d'efforts pour développer les territoires libérés afin d'"améliorer les
conditions de vie de ses habitants".
A propos de la teneur des travaux de
la même commission, M. Omar
Mansour a fait savoir que les intervenants ont également ½ mis l'accent
sur l'urgence de donner tous les
moyens nécessaires à l'+Intifadha+
dans les territoires occupés pour
qu'elle puisse jouer un rôle plus dynamique ". La même commission s'est
penchée sur plusieurs sujets, dont
entre autres, le ½ renforcement " des
capacités organisationnelles du Front
Polisario, la promotion de la femme et
de la diaspora, selon le même responsable. Concernant les questions soulevées par la commission du statut
général, il a cité, notamment, le mode
d'élection du Secrétaire général et du
Secrétariat permanant du Front, la
question de la centralité ou non du
Département politique du Front, et le
renforcement du contrôle sur l'exécutif. Par ailleurs, les membres de la
troisième commission, chargée des
messages, des recommandations et
de la déclaration finale, ½ ont déjà
accompli une grande partie de leurs
tâches ", a-t-il indiqué, estimant que
les travaux de cette commission peuvent prendre fin dans la soirée du
samedi. S'agissant de la commission
des élections, le porte-parole du
congrès, a indiqué qu'elle sera formée, dès l'adoption des rapports des
trois commissions dont les travaux
ont été entamés au quatrième jour du
congrès. Les travaux des trois commissions, à savoir la commission du
statut général, la commission du programme d'action nationale et la commission des messages, des recommandations et de la déclaration finale,
se sont déroulés dans ½ le sérieux et
la responsabilité ", a-t-il dit. Le 14ème
congrès du Front Polisario, dont les
travaux se poursuivent jusqu'au 20 du
mois courant, avait débuté mercredi à
Dakhla, sous le slogan ½ Force, détermination et volonté pour imposer l'indépendance nationale et la souveraineté ". Il est possible que les travaux
du congrès soient prolongés d'une
journée en cas d'un éventuel retard
dans l'élection de la nouvelle direcR. N.
tion politique.
ACTU...
Le président Bouteflika
reçoit Lakhdar Brahimi
Le président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, a reçu hier à
Alger le diplomate algérien et
ancien ministre des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi.
Le dernier poste occupé par M.
Brahimi était celui d'envoyé des
Nations unies et de la Ligue arabe
pour la Syrie, duquel il avait démissionné le 31 mai 2014.
R. N.
La journée du jeudi
chômée et payée
Usage des produits pyrotechniques
Un "danger réel" selon le ministère de la Santé
L
e ministère de la
santé,
de
la
Population et de la
Réforme hospitalière
a rappelé dimanche que l'usage des produits pyrotechniques, tels que les pétards
notamment, représente un
"danger réel" et peuvent provoquer de "graves accidents
qui menacent l'intégrité physique" des citoyens.
Selon un communiqué du
ministère, "des produits pyrotechniques, tels que les
pétards, les feux d'artifice, les
fusées et les bombes représentent un danger réel et peuvent provoquer de graves
accidents qui menacent votre
intégrité physique celle de
votre familles, de vos amis et
de vos voisins".
Chaque année, durant la
fête du Mawlid Ennabaoui
Echarif (naissance du prophète Mohamed (QPSSL)), des
accidents surviennent "met-
tant en danger la vie des individus et la fête tourne au
drame pour beaucoup", a
ajouté la même source.
Les produits pyrotechniques sont responsables de
"risques d'incendies (fusées,
bougies), de pollution sonore
causée par la déflagration des
pétards et bombes d'impact
de leur bruits forts répétés sur
le bien-être physique des voisins, particulièrement les personnes âgées, les malades,
les femmes enceintes et les
enfants", a relevé la même
source. La puissance de certaines déflagrations endommage les oreilles en entraînant la détérioration de l'ouie,
a noté la même source, ajoutant que le bruit gène aussi et
peut faire souffrir. Les personnes qui les manipulent risquent des blessures (auto
traumatisme) et "des dégâts
peuvent être occasionnés aux
tiers". L'explosion d'un pétard
dans la main peut "entraîner la
perte de quelques doigts et sa
projection dans l'oeil peut
entraîner la cécité et on compromet ainsi son avenir, de ne
plus pouvoir exercer certains
métiers et de ne plus pouvoir
mener une vie normale", a mis
en garde le ministère.
Les produits pyrotechniques sont responsables de
"brûlures
extrêmement
graves, les plus communes
concernant les doigts, les
bras, les yeux et le visage
risque d'être défiguré".
"Votre vie ne sera plus la
même, avec des blessures
graves, voire irréversibles.
Les brûlures du 2ème et 3ème
degré laissent d'immenses
cicatrices ou déforment le
visage", a prévenu le ministère de la Santé.
La projection des pétards
dans les yeux provoque des
"traumatismes oculaires avec
des blessures sérieuses (érosion, ulcération, brûlures,
éclatement du globe oculaire)
entraînant ainsi des complications et des séquelles graves,
comme la cécité", a encore
indiqué la même source.
Les enfants et les adolescents sont "les plus touchés
par ce type d'accident et les
plus vulnérables, étant donné
qu'ils ne mesurent pas l'ampleur du danger qui les guettent". "Ils jouent avec le feu,
les aînés doivent faire attention aux plus jeunes", a préconisé le ministère de la Santé.
R. N.
Pour lutter contre le terrorisme
Vers la mise en place d'une
autre force dans le nord du Mali
L
e Haut Commissaire à la sécurité et à la
paix de l'Union africaine (UA), Smaïl
Chergui, a annoncé dimanche à Oran
que l'instance panafricaine entend mettre en
place "une autre force dans le nord du Mali
pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé". "L'Union africaine entend mettre en
place une autre force dans le nord du Mali pour
lutter contre le terrorisme et le crime organisé,
ces derniers pouvant mettre en péril l'Accord de
paix dans cette région", a-t-il indiqué, en marge
de la séance plénière du Séminaire de haut
niveau sur la paix et la sécurité en Afrique,
ouvert à Oran. L'UA a mis en place au début de
l'année 2013 une mission internationale de
soutien au Mali sous conduite africaine
(MISMA), transformée, le 1er juillet de la même
année, en mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au
Mali (MINUSMA). M. Chergui a également fait
savoir que l'Organisation panafricaine veut
aussi mobiliser une force contre le groupe Boko
Haram et mettre en place les financements
nécessaires des armées pour lutter contre les
groupuscules qui activent dans la zone dite du
Lac du Tchad. "L'UA avance à des pas sûrs,
car l'enjeu est grand et cet effort contre le terrorisme doit être l'effort de tous, un effort mondial", a-t-il souligné, ajoutant que l'Organisation
africaine dispose de mécanismes qu'elle utilise
pour lutter contre le terrorisme dans le
Continent. Dans ce cadre, il a cité la force luttant contre les groupes Shebabs en Somalie,
une force spéciale contre les groupes terroristes activant en Ouganda, ainsi qu'une force
commune UA-Nations Unies au Darfour.
G. H.
A l'occasion d'El Mawlid Ennabawi,
la journée du jeudi 24 décembre
2015 est chômée et payée pour l'ensemble des personnels des
Institutions et administrations
publiques, a indiqué dimanche la
direction générale de la Fonction
publique et de la réforme administrative. "A l'occasion d'El Mawlid
Ennabawi et conformément à la loi
n°63-278 du 26 juillet 1963 modifiée
et complétée fixant la liste des fêtes
légales, la journée du jeudi 12 rabie
El Aouel 1437 de l'hégire, correspondant au 24 décembre 2015, est
chômée et payée pour l'ensemble
des personnels des Institutions et
administrations publiques, y compris les personnels payés à l'heure
ou à la journée", a précisé la même
source. Toutefois, "les personnels
exerçant un travail posté sont tenus
d'assurer la continuité du service",
a ajouté le communiqué.
R. N.
Djelfa
Huit morts dans un
accident de circulation
Huit personnes sont décédées et une
autre a été grièvement blessée dans
un accident de circulation survenu tôt
dimanche à Djlefa, a-t-on appris
auprès de la Protection civile.
Ce énième drame de la route a eu lieu
lorsqu'un véhicule léger de transport en
commun des voyageurs est entré en
collision avec un camion semiremorque, au lieu-dit Djissr Benâam,
sur le tronçon de la route nationale RN
01 reliant les wilayas de Djelfa et
Laghouat, a-t-on ajouté de même source. Huit passagers, dont deux femmes,
ont péri sur le coup, alors qu'une autre
personne est grièvement blessée, a-tR. B.
on précisé.
Centre d'accueil de Tamanrasset
Transfert de 212
ressortissants nigériens
Au moins 212 ressortissants nigériens
ont été transférés samedi au centre
d'accueil de Tamanrasset dans le
cadre des opérations de rapatriement
engagées par les autorités algériennes sur demande du gouvernement nigérien, a-t-on appris auprès
des services de la wilaya.
Cette opération, pour laquelle cinq (5)
autobus ont été mobilisés, a permis le
transfert des ressortissants nigériens,
entrés clandestinement sur le sol
algérien, au centre d'accueil de
Tamanrasset avec prise en charge
complète jusqu'à leur rapatriement
dans leur patrie, a-t-on ajouté de
même source.
R. N.
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