Les DEBATS Votre quotidien national Djelfa Huit morts dans un accident de circulation Page 24 ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Echec scolaire La cote d'alerte est atteinte S'il est aujourd'hui en Algérie un phénomène inquiétant, c'est bien celui de l'échec scolaire. Ces dernières années, sur 1 000 élèves qui rentrent à l'école primaire la même année, 41 seulement obtiennent leur baccalauréat, le restant est l'objet de redoublement, d'abandon ou d'échec scolaire. Page 2 Trafic de drogue et paiement de rançon Lamamra appelle à une lut e "implacable" Le 3ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui se tient depuis hier dans la capitale de l'Ouest du pays était une occasion pour le chef de la diplomatie algérienne d'alerter sur les menaces sécuritaires qui pèsent sur la région du Sahel notamment le risque d'incursion des groupes terroristes. Page 3 Pension de retraite Le développement humain Les travail eurs non-salariés peuvent "élevé" en Algérie racheter des années d'assurance Selon un classement des Nations Unies Page 2 Page 2 Commerce extérieur L'introduction des licences, mesure phare de l'année 2015 D' importantes mesures recadrant le commerce extérieur algérien auront été prises par le gouvernement durant 2015, l'introduction du dispositif de licences d'importation et d'exportation ayant constitué l'une des dispositions phares de l'année qui s'achève. Ce recours aux licences, rendu nécessaire par le manque de maîtrise des flux importants d'importations, a été officialisé l'été dernier lorsque le Parlement avait adopté la nouvelle loi sur le commerce extérieur, une loi qui avait alors suscité d'intenses débats. "Ce dispositif va permettre aux autorités publiques de mieux maîtriser les importations", avait expliqué le Premier ministre Abdelmalek Sellal à l'occasion de la tenue, en mars, d'une grande conférence nationale sur le commerce extérieur venue appuyer la démarche de "rationaliser" les importations et encourager les exportations hors hydrocarbures. L'entrée en vigueur effective du dispositif est prévue début janvier avec la délivrance des premières licences, au niveau bilatéral, pour les contingents originaires de l'Union européenne, avant de l'élargir, dans une autre étape, à d'autres produits au niveau multilatéral. D'autres mesures jugées importantes pour l'assainissement du commerce extérieur ont marqué l'année 2015, N° 1483 - LUNDI 21 DÉCEMBRE 2015 parmi lesquelles l'annonce de la réactivation des brigades mixtes entre les trois piliers de contrôle (commerce, douanes et impôts) et la séparation entre les activités de l'importation et celle de l'exportation qui totalisent plus de 42.000 opérateurs. C'est ainsi que, dans le cadre de la réactivation de ces brigades, le ministère du Commerce et les Directions générales des douanes et des impôts ont signé, en novembre, des accords pour la consolidation de leur relation autour de la protection de l'économie nationale, la répression des fraudes et les échanges d'informations relatives au commerce extérieur. Page 6 Bédoui loue les réalisations de la police algérienne et affirme : " Nous devons faire plus d'efforts" Bien qu'il loue les " réalisations de la police algérienne qui méritent d'être encouragées", le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, demande toutefois " davantage d'efforts " et de " sacrifices " pour assurer la sécurité du pays et répondre aux attentes des citoyens. Page 3 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M 2 Les DEBATS EVENEMENT Echec scolaire Selon un classement des Nations Unies La cote d'alerte est atteinte Le développement humain "élevé" en Algérie S'il est aujourd'hui en Algérie un phénomène inquiétant, c'est bien celui de l'échec scolaire. Ces dernières années, sur 1 000 élèves qui rentrent à l'école primaire la même année, 41 seulement obtiennent leur baccalauréat, le restant est l'objet de redoublement, d'abandon ou d'échec scolaire. Par Louiza Ait Ramdane C e constat n'est pas fait par des représentants des parents d'élèves ou des syndicats d'enseignants, mais par la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit. La série noire aux examens officiels n'est pas la seule forme sous laquelle l'échec scolaire se manifeste. Il y a aussi le taux élevé de redoublement, d'abandon ou d'échec scolaire. Leur niveau est relativement élevé avec un chiffre médian qui révèle que sur 1 000 élèves qui rentrent à l'école primaire la même année, 41 seulement obtiennent leur baccalauréat, soit environ 4%. Les plus de 950 élèves restants (sur les 1 000) sont l'objet notamment de redoublement, d'abandon ou d'échec scolaire, a expliqué la ministre, ajoutant que cette situation inquiète énormément les pou- voirs publics et les parents. S'exprimant sur les ondes de la radio nationale, Benghabrit a relevé également, citant une enquête réalisée en 2013 par son secteur, que sur 1.000 élèves de la même promotion au primaire, 657 élèves arrivent en cinquième année primaire, 550 en première année d'enseignement moyen, 397 en quatrième année d'enseignement moyen, 150 en première année secondaire et 41 élèves, seulement, décrochent leur bac sans redoublement. La ministre a précisé que " cela pose et de manière essentielle, le problème de l'efficacité du système d'évaluation ", sachant que l'Etat consacre des budgets importants au secteur de l'éducation. La ministre de l'Education impute cet échec au système d'évaluation, tel que mis en oeuvre actuellement, qui est " un système de notation et de contrôle. Selon elle, une évaluation efficace consiste à mesurer N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 la progression durant les différentes étapes de l'apprentissage de l'élève. Par ailleurs, Benghebrit a fait savoir que des efforts étaient consentis pour mettre en place un système d'évaluation " pertinent ", qui tient en compte des capacités d'apprentissage des élèves et les mène tous vers la réussite. Ce système d'évaluation, est appuyé par des séances de rattrapage des cours ciblant les élèves n'ayant pas obtenu la moyenne dans certaines matières enseignées, est en train d'être introduit progressivement à l'effet de réduire le taux de redoublements et de déperdition scolaire, dont les chiffres sont effarants. Selon la ministre, les dernières assises de l'Education nationale avaient accordé une grande importance à la question de l'évaluation, ainsi qu'aux voies et moyens permettant à un maximum d'élèves d'arriver en terminale et de réussir leur bac. Parmi d'autres mesures, le ministère compte dès cette année procéder à la diminution du nombre de devoirs à la maison. Cette mesure concerne particulièrement le cycle primaire, où "nous avons constaté que le nombre de devoirs à la maison était tellement important, qu'on arrivait en fait à obtenir des résultats inverses", a regretté la ministre.Les conditions lamentables de scolarisation dans certaines régions, la formation des enseignants qui fait défaut et la grogne permanente des enseignants sont probablement, l'origine des résultats catastrophiques de scolarité des enfants. Mais les élèves et leurs parents ont aussi une part de responsabilité dans l'expansion du phénomène. Dans de nombreuses familles, il n'y a aucun suivi des enfants. Dès qu'ils sortent de l'école et rentrent chez eux, nombre d'élèves sont abandonnés à eux-mêmes ; ils ne révisent pas leurs leçons et passent des heures devant la télé, y compris avec leurs parents. En clair, les élèves n'étudient plus suffisamment. Ainsi, la responsabilité de l'échec scolaire est partagés entre pouvoirs publics, enseignants, parents et élèves. Tous portent une part de responsabilité dans ces résultats médiocres. L.A.R. Le classement mondial de l'Algérie dans le développement humain s'est amélioré en se hissant au 83ème rang en 2014 contre la 93ème place en 2013 sur 188 pays, soit un gain de dix (10) places, indique le rapport mondial 2015 du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Avec un Indice de développement humain (IDH) évalué à 0,736 (la note parfaite étant de 1), l'Algérie est classée par cette agence de l'ONU parmi les 56 pays ayant un développement humain "élevé". Selon l'indice IDH, les pays sont classés par le PNUD en quatre (4) catégories: les pays à développement "très élevé" (49 pays dans le rapport 2015), "élevé" (56 pays), "moyen" (39 pays) et "faible" (44 pays). Au niveau maghrébin, la Tunisie est classée à la 96ème place (IDH élevé), le Maroc à la 126ème (IDH moyen), la Libye à la 94ème (IDH élevé) et la Mauritanie à la 156ème (IDH faible). Le calcul de l'IDH est axé sur trois critères fondamentaux du développement humain: l'espérance de vie et la santé, la capacité à acquérir des connaissances (mesurée par la durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation) et la capacité à atteindre un niveau de vie décent (mesurée par le revenu national brut par habitant). Pour mieux mesurer le développement humain, le Pnud prend également en considération d'autres paramètres tels l'indice de développement du genre entre les hommes et les femmes, l'autonomisation des femmes et les aspects de la pauvreté. Dans ce classement mondial, les dix premiers pays ayant le meilleur IDH au monde (indices allant de 0,944 à 0,913) sont la Norvège, Australie, Suisse, Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Irlande, Etats-Unis, Canada et Nouvelle-Zélande. Les dix derniers pays dans ce classement sont tous africains. Il s'agit du Mali, Mozambique, Sierra Leone, Guinée, Burkina Faso, Burundi, Tchad, Erythrée, République centrafricaine et Niger. Par ailleurs, cette agence onusienne indique que le nombre de personnes vivant dans un cadre peu propice au développement humain a diminué, passant de 3 milliards d'individus en 1990 à un peu plus d'un (1) milliard en 2014 sur 7,3 milliards d'habitants. Elle recommande d'articuler les actions de renforcement du développement humain autour, notamment, de la création de nouveaux débouchés pour élargir les choix de travail et la garantie du bien-être des travailleurs pour renforcer un lien positif entre travail et développement humain. Aussi, elle préconise un programme d'actions pour accélérer le changement selon une approche à trois piliers: un nouveau contrat social, un pacte mondial et l'Agenda pour le travail décent. Le PNUD définit le développement humain comme étant "l'élargissement des choix offerts à chacune et à chacun en se préoccupant aussi de la richesse de la vie humaine et non pas simplement de la richesse des pays". R. N. Pension de retraite Les travailleurs non-salariés peuvent racheter des années d'assurance L es non-salariés exerçant pour leur propre compte, n'ayant pas réuni la période minimum de travail requise pour bénéficier d'une pension de retraite, peuvent racheter des années d'assurance, en vertu d'un nouveau décret exécutif, a indiqué dimanche, un responsable au ministère du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale. Le décret exécutif n°15-289 du 14 novembre 2015 relatif à la sécurité sociale des personnes non salariées exerçant une activité pour leur propre compte, ''prévoit des dispositions permettant, notamment, le rachat d'années d'assurance au titre de la retraite, à concurrence de 5 années" aux non-salariés ne réunissant pas le nombre minimum d'années de travail pour avoir une pension de retraite à l'âge de 65 ans, a précisé à l'APS, le directeur général de la sécurité sociale au ministère, Djaouad Bourkaib. Publié récemment au Journal officiel, le nouveau texte prévoit, par ailleurs, des dispositions inhérentes aux prestations en nature, à l'assurance invalidité, à l'assurance décès et enfin à la cotisation. Ces dispositions préconisent, dans leur ensemble, l'amélioration de l'accessibilité aux prestations et l'adaptation du système de cotisations et de déclarations. Concernant le chapitre financement, le décret prévoit un nouveau plafond de l'assiette annuelle de cotisation par le non-salarié travaillant pour son propre compte, qui passera de 8 fois le SNMG à 20 fois, de sorte que les cotisants "au plafond" pourront donner une retraite égale à 15 fois le SNMG, a-t-il fait savoir. En outre, les professionnels du secteur agricole bénéficieront d'une prorogation de la période de paie- ment de la cotisation jusqu'au 30 septembre de l'année, pour tenir compte des périodes de récoltes et donc de la perception de leurs revenus pour le règlement de la cotisation sociale, selon le même responsable. Ce décret stipule également la possibilité d'accorder un échéancier de paiement de la cotisation annuelle pour les non-salariés de certaines branches ou secteurs d'activités qui seront fixés par arrêté du ministre chargé de la sécurité sociale. Il prévoit par ailleurs, une modification des conditions d'ouverture de droit aux prestations en nature des assurances maladie et maternité et à la pension d'invalidité, dont l'objectif est l'amélioration et la facilitation de l'accessibilité à ces prestations par les personnes exerçant une activité non salariée. Ainsi, les travailleurs non-salariés pourront conserver leurs droits aux prestations en nature (droit à la prise en charge des soins de santé) en cas de cessation d'activité avant la fin de l'année durant laquelle la cotisation a été versée, a-t-il rassuré. M. Bourkaib a également révélé que pour les travailleurs non-salariés, débiteurs de cotisations antérieures, il leur suffira de souscrire à un échéancier de paiement de leurs cotisations pour ouvrir droit aux prestations en nature. Les dispositions du décret abrogé (décret n° 85-35) ne permettaient pas l'obtention de ces droits qu'à la seule condition de paiement intégral des cotisations, y compris les majorations et pénalités de retard, a-t-il rappelé. Concernant les conditions d'ouverture du droit à la pension d'invalidité, le nouveau décret prévoit pour la personne non salariée la condition d'incapacité absolue à exercer "sa profession" au lieu de l'incapacité absolue à exercer "une activité quelconque", comme le prévoyait le décret 85-35 abrogé et qui s'est avérée être une condition "très restrictive pour l'acquisition du droit à la pension d'invalidité", a-t-il dit. En matière d'assurance décès, le décret de 2015 introduit de nouvelles dispositions en faveur des ayant droits d'un titulaire d'une pension de retraite ayant continué son activité après son admission à la retraite, puisqu'ils pourront désormais bénéficier de l'avantage "le plus favorable" en termes d'assiette de calcul du capital décès en comptabilisant toutes les années de cotisation, selon M. Bourkaib. Le nouveau décret exécutif relatif à la sécurité sociale des nonsalariés ne prévoit aucune modification de l'âge de la retraire de cette catégorie de travailleurs. R. N. N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 EVENEMENT Trafic de drogue et paiement de rançon Lamamra appelle à une lutte "implacable" Le 3ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui se tient depuis hier dans la capitale de l'Ouest du pays était une occasion pour le chef de la diplomatie algérienne d'alerter sur les menaces sécuritaires qui pèsent sur la région du Sahel notamment le risque d'incursion des groupes terroristes. Par Nacera Bechar L e ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a plaidé hier à Oran pour une lutte "implacable" contre le trafic de drogue et pour l'universalisation de l'interdiction du paiement des rançons afin de combattre le terrorisme. "A travers les ressources financières rendues possibles par le trafic de drogue et les rançons obtenues suite à des prises d'otages, les terroristes ont renforcé leurs capacités et étendu leurs sphères d'action", a souligné le ministre . Dans une allocution qu'il a prononcé à l'ouverture de 3ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, le MAE algérien a indiqué qu'il demeure indispensable d' assécher les sources de financements du terrorisme à travers une lutte implacable contre les réseaux de crime". Il est à noter que l'Algérie tente depuis des années de finir avec les réseaux de trafic de drogue qui tentent d'introduire de quantités importantes du haschich marocain sur le sol algérien. Lamamra a soutenu que la persistance de foyers de tension ou d'instabilité en Afrique particulièrement en Libye et dans le Sahel, affecte " notre sécurité et crée les conditions propices pour l'incursion des groupes terroristes " a-t-il alerté. Il faut dire que l'alerte de MAE algérien intervient dans un contexte de grandes perturbations que connaît la région avec la montée de l'activité terroriste la circulation d'armes. Selon Lamamra, le renforcement de la coopération que sa soit au niveau bilatéral, régional ou international qui doit œuvrer selon lui à éliminer les conditions et les facteurs qui, " s'ils ne créent pas le terrorisme, contribuent amplement à sa propagation et à son renforce- ment", a-t-il dit. Comme premier élément à prendre en charge selon Lamamra, il y a la nécessité de la prévention et du règlement des conflits "quelles que soient leur origine ou leur justification", a-t-il précisé. Pour Lamamra, la stabilité des Etats et des sociétés apaisées et une gouvernance efficiente sont les meilleurs remparts contre la radicalisation d'une jeunesse " souvent désoeuvrée qui alimente les troupes des groupes terroristes ". Il a souligné aussi l'importance de lancement de programmes de sensibilisation et d'éducation dans l'élimination du discours radical de nos écoles de nos lieux religieux et de l'espace public de manière générale. En outre, il a estimé que la mise en place d'une politique de développement économique favorisant la promotion sociale des jeunes en fera des acteurs du changement et ne manquera pas de les immuniser contre le discours radical et toutes les formes de l'extrémisme " violent ". Par ailleurs, le ministre a appelé à une plus grande implication de l'Afrique dans la gestion de l'agenda de paix et de sécurité au sein du Conseil de sécurité de l'ONU. Il a également appelé à une coordination de toutes les instances, entre les membres du Groupe africain du Conseil de sécurité, le groupe A3, au service des intérêts stratégiques de l'Afrique. Enfin, il a rappelé que la problématique du renforcement de l'influence et du rôle de l'Afrique au sein du Conseil de sécurité retient pleinement l'attention des chefs d'Etat et de Gouvernement africains. Dans ce cadre, il a souligné que le président Bouteflika, a eu l'occasion, au cours de l'année 2015, de s'entretenir avec une vingtaine de chefs d'Etat et de Gouvernements africains de différents aspects de cette problématique. N.B. Les DEBATS 3 Neutralisé par l'armée à Jijel Un chef d'un groupe terroriste éliminé, identifié Un "dangereux criminel", chef d'un groupe terroriste qui a commis plusieurs "actes odieux", éliminé lors d'une opération de qualité menée vendredi par un détachement de l'ANP, a été identifié après examens scientifiques, a indiqué dimanche un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). "Dans le cadre de la lutte antiterroriste, il a été procédé, après examens scientifiques, à l'identification du terroriste éliminé lors d'une opération de qualité menée par un détachement de l'ANP relevant du secteur opérationnel de Jijel/5ème région militaire, le 18 décembre 2015, près de Ras Amahrane à El Milia", a précisé la même source. Le MDN a ajouté qu'il "s'agit en l'occurrence d'un dangereux criminel notoire dénommé L. Abdelkader, dit Essoudeur, chef d'un groupe terroriste qui a commis plusieurs actes odieux dans la région. Ledit terroriste était l'un des premiers criminels ayant rejoint les groupes terroristes en 1994". Dans le même contexte, quatre éléments (04) de soutien au terrorisme ont été arrêtés et trois (03) caches ont été découvertes et détruites, a relevé le MDN. "Par ailleurs et dans le cadre de la lutte contre l'émigration clandestine et la criminalité organisée, des éléments des Gardescôtes d'Annaba/5ème RM ont déjoué lors de deux interventions, le 19 décembre 2015, des tentatives d'émigration clandestine de vingt cinq (25) personnes, à bord de deux embarcations au Nord de Ras El-Hamra à Annaba. Ces interventions se sont déroulées dans de bonnes conditions", selon le MDN. D'autres part et au niveau de la 6ème RM, un détachement relevant du secteur opérationnel d'In Guezzam a arrêté neuf (09) contrebandiers et saisi deux (02) véhicules tout-terrain et dix (10) détecteurs de métaux. A Tlemcen/2ème RM, des éléments des Gardes-frontières ont déjoué une tentative de colportage de 41 kilogrammes de kif traité. R. N. Bédoui loue les réalisations de la police algérienne et affirme : "Nous devons faire plus d'efforts" Par Sofiane Aït Mohamed B ien qu'il loue les " réalisations de la police algérienne qui méritent d'être encouragées", le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, demande toutefois " davantage d'efforts " et de " sacrifices " pour assurer la sécurité du pays et répondre aux attentes des citoyens "Les réalisations de la police algérienne méritent d'être encouragées mais elles nous mettent face à des défis beaucoup plus importants", a soutenu M. Bedoui dans son allocution samedi, à l'occasion de la journée de la police arabe soulignant que les attentes de nos concitoyens en cette conjoncture nous interpellent à l'effet de consentir davantage d'efforts". Le ministre de l'intérieur insistera surtout sur " les menaces qui pèsent sur notre pays ", lesquelles, dit-il, " nous interpellent à faire des sacrifices et à redoubler d'efforts dans l'accomplissement de nos missions", il n'omettra pas de rappeler à cet effet que "l'Etat poursuivra son appui au développement de la police algérienne afin de la hisser aux plus hauts niveaux pour la sécurité de l'Algérie". Revenant sur l'organisation à Alger, la semaine écoulée, de la réunion des chefs de police africains (Afripol) Bedoui estime que la rencontre dénote, la "conviction de l'Algérie quant à la nécessaire conjugaison des efforts aux plans africain et arabe face aux risques qui menacent le monde". Il a rappelé, à cet égard, que le terrorisme constituait "la plus grande menace qui pèse sur la sécurité mondiale et contre laquelle notre pays n'a eu de cesse mettre en garde depuis des années". La célébration de la journée de la police arabe vient cristalliser la détermination constante de l'Algérie à consolider les contours de la coordination policière et sécuritaire entre les Etats arabes appelés à "mobiliser leurs énergies dans le cadre d'une coopération efficiente face aux menaces grandissantes". La "recrudescence de l'activité criminelle dans la région arabe et la prolifération des groupes terroristes exigent des polices arabes d'atteindre des niveaux élevés de coordination notamment en matière d'échange d'expériences et d'informations sécuritaires", a-t-il encore considéré. Pour sa part, le Directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le Général-major Abdelghani Hamel a indiqué dans son allocution à l'occasion de la même journée que "l'investissement dans la ressource humaine a permis à la police algérienne de s'octroyer une place de choix du classement international". M. Hamel a mis en avant le rôle efficient de la ressource humaine dans l'amélioration de la performance de la police pour garantir la sécurité du citoyen dans le cadre du respect total des droits de l'Homme. Pour le DGSN, une bonne gouvernance en matière de gestion de la ressource humaine et une feuille de route sécuritaire constamment actualisée sont la clé de la réussite dans la mise en œuvre de la stratégie élaborée pour faire face à la criminalité transnationale qui établit des liens entre les réseaux criminels et terroristes. "C'est seulement grâce à une formation, sur des bases scientifiques et technologiques, de la ressource humaine que la Police algérienne a pu relever les défis induits de la mondialisation" a encore fait valoir le DGSN qui à à l'occasion présidé une cérémonie de remise des grades à plusieurs cadres de la sûreté nationale et de distinction de plusieurs fonctionnaires de ce corps à la retraite. S.A.M. ACTUEL 4 Les DEBATS En raison de la crise économique Meslem veut rationaliser les budgets destinés aux associations La crise économique engendrée par la chute des cours du pétrole impose une rationalisation des budgets destinés au mouvement associatif, a indiqué dimanche à Alger la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, appelant à investir dans la ressource humaine. "N ous devons adopter une feuille de route rationnelle s'agissant de l'utilisation des enveloppes financières glanées par l'Etat en faveur du mouvement associatif porteur de projets viables et profitant au citoyen, tout en préservant l'environnement de celui-ci", a souligné la ministre à l'ouverture de la rencontre nationale avec le mouvement associatif à caractère social et humanitaire. Rappelant l'existence d'une crise financière mondiale induite par les fluctuations du marché pétrolier, Mme Meslem a qualifié l'économie dans les dépenses d'"attitude honnête" à l'égard de la nation et pouvant donner lieu à des expériences "réussies à moindre coût", lesquelles doivent être "généralisées". Elle a estimé, à ce propos, que la préservation des deniers publics devrait être un élément essentiel de la "future feuille de route" du secteur, assurant que l'Algérie a la capacité de faire face à la conjoncture économique actuelle. Cette feuille de route intègre le critère de l'égalité des chances qui doit être appliqué à l'échelle nationale pour ne plus être un concept "creux", a précisé la ministre, notant que l'investissement sur le citoyen constitue la "véritable ressource". Mme Meslem a, en outre, salué le rôle des associations qui ont contribué, a-t-elle dit, à "l'édification de l'Etat et à la préservation de la République", les qualifiant de "partenaires sociaux d'excellence et privilégiés" des pouvoirs publics. "Les associations sont en contact direct avec la société civile et constituent le trait d'union avec les autorités", a observé Mme Meslem, relevant la "pertinence" des propositions et des initiatives émanant de ces associations, s'agissant de la mise en £uvre des programmes de développement locaux et nationaux. La ministre a passé en revue l'évolution du cadre juridique régissant le mouvement associatif depuis 1990, se félicitant de la "maturité" contenue dans le texte réglementaire de 2012 ayant contribué à "renforcer la place de la famille et consacré le statut central de la femme". Mme Meslem a, par ailleurs, insisté sur la nécessité d'une approche "participative", à même de permettre l'élaboration de projets d'utilité publique, réaffirmant la "conviction" du gouvernement quant à l'apport des associations à caractère social et humanitaire dans la réussite des programmes de développement. En plus de participer au développement du pays, le mouvement associatif est convié à œuvrer à la préservation de la cohésion sociale et à la stabilité nationale, a conclu la ministre, considérant que "le destin de la nation est intimement lié à celui de ses citoyens". H. G. I l n'est pas nécessaire de recourir aux services d'une agence ou d'un représentant pour les demandes de visa et immigration au Canada, indique l'ambassade du Canada en Algérie dans une note d'information postée hier, sur sa page facebook. Passer par agence ou d'un représentant pour les demandes de visa ne favorise en aucun cas le traitement ou l'approbation d'une demande de visa ou d'immigration, précise la même source. Les représentants peuvent être : des consultants en citoyenneté ou en immigration, des avocats ou d'autres représentants. Ils fournissent des conseils en matière d'immigration ou de citoyenneté et de l'aide aux demandeurs de visa, habituellement contre rémunération. " Gratuité des analyses et de l'imagerie médicales dès 2016 Les retraités souffrant de maladies chroniques bénéficieront de la gratuité des analyses et de l'imagerie médicale dans le cadre du système tiers payant, à partir de l'année 2016, a indiqué dimanche un responsable au ministère du Travail, de l'Emploi, et de la sécurité sociale. "A partir de 2016, la convention entre la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) et les praticiens médicaux sera actualisée pour améliorer l'accessibilité aux soins, pour les retraités malades chroniques, notamment ceux à faible revenu en leur permettant de bénéficier gratuitement des consultations et des actes médicaux essentiels pour le suivi de leur maladie", a précisé à l'APS, le directeur général de la sécurité sociale au ministère, Djaouad Bourkaib. Il s'agit notamment, d'élargir la convention aux laboratoires d'analyses médicales et aux centres d'imagerie médicale dans le cadre de la prise en charge du protocole annuel de soins établi par le médecin traitant au profit de cette catégorie de retraités, a-t-il dit. Ce protocole devra définir les modalités de suivi du patient au cours de l'année, avec la précision de la périodicité des consultations et des examens complémentaires à effectuer (actes médicaux, radiologiques et biologiques). Par ailleurs, la révision de cette convention vise à garantir "une plus grande proximité entre la sécurité sociale et les praticiens médicaux conventionnés pour l'amélioration de la qualité des soins, une meilleure maîtrise des dépenses de santé et la lutte contre les abus multiformes en matière de soins de santé", selon le même responsable. M. Bourkaib a fait savoir que l'actualisation de cette convention se fera en concertation avec les représentants des organisations professionnelles et l'ordre des médecins en tenant compte des équilibres financiers des organismes de la sécurité sociale. R. N. 25 harraga interceptés " Pas nécessaire de recourir à des intermédiaires " Vous n'êtes pas tenu de retenir les services d'un représentant, le choix vous revient. Votre demande ne fera pas l'objet d'une attention particulière et ne sera pas automatiquement approuvée parce que vous avez eu recours aux services d'un représentant ", affirme la note. Elle rappelle, par ailleurs, que tous les formulaires et les renseignements dont on besoin des demandeurs de visas ou de la citoyenneté, quel qu'il soit, sont offerts gratuitement sur ce site Web. En suivant les directives qui se trouvent dans le guide de demande, " vous serez en mesure de remplir les formulaires et de présenter votre demande par vous-même ", informe la même source. Elle ajoute : " Toute personne vous offrant des conseils rémunérés avant que vous n'ayez rempli une demande ou que vous n'ayez entamé une pro- Retraités malades chroniques Annaba Visa et Immigration au Canada Par Rachid Chihab N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 cédure doit être autorisée. Les personnes non autorisées doivent obtenir une autorisation ou encore vous orienter vers un représentant autorisé. Si vous payez un représentant, ce dernier doit être autorisé pour pou- voir vous représenter lors d'une procédure en matière d'immigration ou de citoyenneté en parlant en votre nom; vous aider à choisir le volet d'immigration le plus approprié; remplir des formulaires ". R.C. Deux tentatives d'émigration clandestine ont été déjouées sur le littoral de la wilaya d'Annaba et 25 personnes interpelées la nuit de vendredi à samedi, apprend-on du Service d'assistance médicale d'urgence (SAMU) qui s'est déplacé pour examiner l'état de santé des mis en cause. Le SAMU s'est déplacé pour l'examen du premier groupe vendredi vers 23h00, puis le second samedi vers 5h00, selon la même source qui a précisé que tous les auteurs de ces tentatives d'émigration clandestine par mer sont originaires de la wilaya d'Annaba et sont âgés entre 19 et 38 ans. Depuis début 2015, pas moins de 344 candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés dont 152 depuis le début du seul mois de décembre. La majorité des tentatives d'émigration partent des côtes de Sidi Salem dans la commune d'El Bouni et d'Oued Boukrat à Seraïdi au Nord-est du Cap rouge d'Annaba. R. A. N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 SOCIETE Les DEBATS 5 Yennayer 2966 Cinq caravanes culturelles sillonneront 14 villes d'Algérie Le nouvel an amazigh 2966 sera célébré à travers cinq caravanes culturelles qui sillonneront à partir d'Alger 14 autres villes d'Algérie du 10 au 13 janvier, a annoncé le secrétaire général du Haut commissariat à l'Amazighité (Hca), Si El Hachemi Assad. O rganisé pour la première fois par le Hca, cette tournée culturelle prendra son point de départ du Palais de la Culture Moufdi Zakaria à Alger, avant de faire escale à Tizi Ouzou, Mila, Guelma, Bouira, Bejaia, Oran, Bordj Bou Arréridj, Sétif, Ghilizane, Ain Defla, Sidi Bel Abbés, Tlemcen et Jijel. Ces caravanes devront contribuer à l'effort de "sensibilisation" et à la "préparation à la généralisation progressive" de Tamazight au reste des régions d'Algérie, a expliqué à l'APS Si El Hachemi Assad qui rappelle que cette langue ancestrale est déjà enseignée dans 23 wilayas sur les 48 que compte l'Algérie. Selon le Hca, 251797 élèves ont été recensés en classe de Tamazight durant l'année scolaire 2014-2015, sans compter ceux des nouvelles wilayas ayant adopté le programme d'apprentissage de cette langue, comme El Bayedh, Illizi, Tipaza, Saïda, Ghardaïa ou encore Bechar. Pour cette année, un programme péda- gogique sera organisée le 12 janvier en partenariat avec les ministères de l'Education nationale et de la Culture et concernera 28 mille établissements scolaires à travers toute l'Algérie, a indiqué le SG du Hca. Il estime que ces caravanes culturelles sont une opportunité pour exprimer la détermination du Hca à donner à ces festivités un "caractère national", de même qu'elles traduisent l' "intérêt des institutions de l'Etat" porté à Tamazight. La célébration du nouvel an amazigh, a-til dit, est aussi l'occasion de rappeler la nécessité de "réhabiliter" cette pratique ancestrale et de lui donner la "place légitime" qui lui revient en la célébrant dans l'espace public. Lancée par le Hca en collaboration avec l'Office national d'alphabétisation et d'enseignement des adultes Onaea et l'association Iqra, les cinq caravanes culturelles feront la tournée des centres d'alphabétisations des villes où elles sont attendues. Selon M. Assad, 352 élèves inscrits dans ces villes (Alger, Boumerdès, Tizi Ouzou, Oran, Oum El Bouaghi, Bouira, Bejaïa et Setif) bénéficieront du programme d'apprentissage de Tamazight. Des inspecteurs de Tamazight, des représentants de l'Onaea, ainsi que des poètes et hommes de lettres accompagneront les cinq caravanes pour sensibiliser les habitants de ces régions à la pratique de Tamazight et permettre la généralisation progressive. Les adultes amazighophones, premiers concernés par l'apprentissage de Tamazight, seront invités à s'inscrire aux programmes d'alphabétisation, également ouverts aux non amazighophones. le Hca, qui organise depuis 1999 la célébration de Yennayer, avait lancé en janvier 2015 une seule caravane, partie d'Alger à destination de plusieurs villes. R. N. Un programme varié pour célébrer le nouvel an amazigh Un programme varié dédié à la célébration du nouvel an amazigh, Yennayer 2966, prévu du 9 au 12 janvier, débutera au Palais de la Culture Moufdi Zakaria à Alger avant de se poursuivre dans plusieurs villes d'Algérie, a indiqué le Haut commissariat à l'Amazighité (Hca). Les festivités qui marquent symboliquement l'année amazighe, célébrée le 12 janvier, seront coordonnées par le Hca en collaboration, cette année, avec les ministères de la Culture et de L'Education nationale. Au volet didactique, plusieurs ateliers sont prévus. Il concernent notamment la traduction en Tamazight des messages d'accueil à l'attention des usagers des transport public, la calligraphie et écritures amazighes ainsi que la méthodologie dans l'élaboration d'une anthologie de la littérature algérienne en langue amazighe. Outre les spectacles folkloriques et les prestations musicales, les organisateurs prévoient une représentation théâtrale, produite par le Théâtre régional de Batna, et un récital poétique suivi de lectures croisées dans toutes les variantes amazighes. Le programme comporte également l'organisation de tables rondes animées par des universitaires et chercheurs à l'instar d'Arezki Ferrad, Mohamed Djellaoui et Abdelkader Bendamache, sur les procédés pour "promouvoir le patrimoine immatériel" et l' "Evolution et (les) acquis de l'Amazighité en Algérie". Dans plusieurs régions d'Algérie, les centres culturels devront accueillir les cinq caravanes culturelles qui prendront le départ d'Alger pour sillonner 14 autres villes. Un programme pédagogique, encadré par les organisateurs, est aussi prévu en direction des établissements scolaires. Yennayer marque le début de l'année agricole chez les amazighs d'Afrique du Nord. Cette fête célèbre les traditions qui symbolisent la fertilité, la solidarité et la joie du vivre ensemble à travers des rites propres à chaque région de cet immense territoire. R. F. Édité par la Fédération équestre algérienne Sortie officielle du Livre d'Art "Fantasia, une mémoire, un art" L e Livre d'Art "Fantasia, une mémoire, un art", signé Leila Boutammine Ould Ali, édité par la Fédération équestre algérienne (FEA) et préfacé par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, a été dévoilé samedi à Oran lors d'une cérémonie marquant le lancement officiel de son édition. "Cette publication qui donne ses lettres de noblesse à la fantasia à travers un regard et une plume authentiquement algériens se veut une contribution à l'enrichissement de la bibliographie universelle sur le cheval barbe et la fantasia", a indiqué le président de la FEA, M'hamed Zoubir Metidji lors de la cérémonie tenue au Centre des conventions Mohamed Benahmed (CCO). "L'édition de cet ouvrage, auquel nous souhaitons assurer une diffusion nationale et internationale aussi large que possible, est un hommage et une reconnaissance à tous ceux et celles qui ont contribué à maintenir vivant ce patrimoine", a souligné M. Metidji. "La préface faite par le président de la République illustre tout son intérêt pour la protection et la promotion des riches patrimoines de notre pays, et sa passion pour le cheval et l'équitation", a-t-il relevé. "Cette préface rehausse bien évidemment le prestige et la portée de cet ouvrage et lui donne une résonance et une aura exceptionnelles", a-t-il déclaré, ajoutant que "la FEA accorde une importance primordiale à l'équitation traditionnelle, sans occulter l'équitation moderne". Dans une déclaration à l'APS, M. Metidji a également fait part d'un projet porté par sa fédération en vue de l'accueil, en 2018 en Algérie, du Championnat du monde d'endurance. "Le projet est à la phase étude, et, une fois achevée, le dossier de candidature afférent sera déposé au niveau de la Fédération équestre internationale (FEI)", a-t-il précisé tout en signalant que l'Algérie abritera en 2016 cinq compétitions équestres de dimension internationale. La richesse du patrimoine équestre et les différentes sortes de fantasias organisées aux quatre coins du pays sont mises en relief dans le Beau-Livre "Fantasia, une mémoire, un art", lequel réunit, selon l'auteure, tous les critères de classification en catégorie "Livre d'Art". Disponible à la Libraire des Arts et des lettres basée à Alger, cet ouvrage conçu en format tabloïd, pèse près de 4 kilogrammes et comporte 230 pages riches en textes et photos également signées Leila Boutammine. La présentation de l'ouvrage a été appuyée par une exposition de près de 40 grands panneaux photographiques reproduisant une partie du contenu du Livre d'Art pour convier les visiteurs à la découverte de la culture et des traditions ancestrales portées par la pratique de la fantasia dans différentes contrées du pays. La cérémonie de présentation de son nouvel ouvrage s'est tenue en présence de plusieurs personnalités à l'instar du wali d'Oran, M. Abdelghani Zaalaane et de représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie. Agée de 40 ans, Leila Boutammine a vu sa vocation artistique s'épanouir au début de son parcours professionnel dans le domaine de la décoration et de l'aménagement intérieur. Elle a à son actif plusieurs expositions de peintures et de photographies dans différents espaces culturels du pays comme la galerie "Mohamed Racim" d'Alger et le musée national "Ahmed Zabana" d'Oran. R. N. 6 Les DEBATS ÉCONOMIE N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 Commerce extérieur L'introduction des licences, mesure phare de l'année 2015 D'importantes mesures recadrant le commerce extérieur algérien auront été prises par le gouvernement durant 2015, l'introduction du dispositif de licences d'importation et d'exportation ayant constitué l'une des dispositions phares de l'année qui s'achève. C e recours aux licences, rendu nécessaire par le manque de maîtrise des flux importants d'importations, a été officialisé l'été dernier lorsque le Parlement avait adopté la nouvelle loi sur le commerce extérieur, une loi qui avait alors suscité d'intenses débats. "Ce dispositif va permettre aux autorités publiques de mieux maîtriser les importations", avait expliqué le Premier ministre Abdelmalek Sellal à l'occasion de la tenue, en mars, d'une grande conférence nationale sur le commerce extérieur venue appuyer la démarche de "rationaliser" les importations et encourager les exportations hors hydrocarbures. L'entrée en vigueur effective du dispositif est prévue début janvier avec la délivrance des premières licences, au niveau bilatéral, pour les contingents originaires de l'Union européenne, avant de l'élargir, dans une autre étape, à d'autres produits au niveau multilatéral. D'autres mesures jugées importantes pour l'assainissement du commerce extérieur ont marqué l'année 2015, parmi lesquelles l'annonce de la réactivation des brigades mixtes entre les trois piliers de contrôle (commerce, douanes et impôts) et la séparation entre les activités de l'importation et celle de l'exportation qui totalisent plus de 42.000 opérateurs. C'est ainsi que, dans le cadre de la réactivation de ces brigades, le ministère du Commerce et les Directions générales des douanes et des impôts ont signé, en novembre, des accords pour la consolidation de leur relation autour de la protection de l'économie nationale, la répression des fraudes et les échanges d'informations relatives au commerce extérieur. Une démarche considérée par Bakhti Belaïb, successeur d'Amara Benyounès à la tête d'un département qu'il connaît bien puisque il était déjà ministre du Commerce entre 1996 et 1998, comme une " initiative visant à concrétiser les actions opérationnelles déjà engagées au titre de l'assainissement du commerce extérieur". Des initiatives pour encourager la production nationale Deux initiatives dont l'objectif commun est d'encourager la production et la consommation nationales: la réintroduction du crédit à la consommation et la campagne "Consommons algérien" sont au nombre des actions ayant marqué l'année sur le plan interne au moment où l'Algérie, confrontée à une baisse brutale et drastique de ses reve- nus extérieurs, a besoin plus que par le passé, de diversifier son économie. Gelé depuis 2009 pour ralentir les importations et limiter le niveau d'endettement des ménages, le crédit à la consommation a été ainsi réintroduit par la loi de finances 2015 en vue d'encourager la consommation du produit national et créer de la croissance. En l'absence d'une liste des produits éligibles, tel qu'exigé par les banques, cette formule de crédit, destinée exclusivement aux produits fabriqués ou assemblés localement, n'a cependant pas pu voir le jour en 2015. Son lancement effectif est attendu pour 2016. Baptisée "Consommons algérien", la campagne nationale d'encouragement à la consommation de la production locale a été l'autre initiative du ministère du Commerce lancée en 2015 pour inciter le consommateur à orienter ses choix vers les produits fabriqués localement. En plus des rencontres, manifestations et foires organisées à cette occasion, des conventions inter-entreprises pour la consommation des produits nationaux ont dominé cette campagne. Fidèle à son principe d'entreprise citoyenne, Sonatrach, à titre d'exemple, a choisi de s'engager dans cette campagne par l'acquisition de 70 véhicules de type Renault Symbol fabriqués dans l'usine de Tiaret. D'autres entreprises du secteur de l'hydraulique notamment ont, de leur côté, signé des conventions avec des entreprises nationales de fabrication de produits électroménagers et électroniques. Sur un autre plan et afin de contenir la flambée des prix de produits agricoles et offrir plus de transparence sur la traçabilité de ces aliments frais, le ministère du commerce a décidé d'introduire des bons de transactions commerciales dans leurs commercialisation. Agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et artisans seront, ainsi, dans le cadre d'une disposition qui devrait entrer en vigueur en 2016, tenus d'utiliser ce bon tenant lieu de facture. 2016 se présente, en conséquence, comme l'année de la mise en oeuvre effective de tous ces dispositifs législatifs et réglementaires visant à réduire les nombreux dysfonctionnements qui freinent depuis toujours l'expansion du secteur commercial dans le pays. R. E. Selon le président de Jil FCE L'Algérie a besoin de créer un million de PME/TPE en plus L' Algérie a besoin de créer un (1) million de TPE/PME en plus pour atteindre les normes régionales en matière de création de ce genre d'entreprises a indiqué, samedi à Alger, le président du Jil FCE (le Forum des chefs d'entreprise pour les jeunes), Toufik Lerari. "En Algérie, il manque 1 million d'entreprises, car nous avons actuellement une moyenne de 20 entreprises par mille habitants, alors qu'on devrait atteindre 50 entreprises par mille habitant pour être dans la norme régionale", a-t-il indiqué en marge de la première édition du forum du jeune entrepreneur. L'Algérie compte actuellement environ 900.000 PME, selon des données récentes du ministère de l'Industrie et des mines. Cette rencontre qui a réuni près de 300 jeunes avec des chefs d'entreprises, a été organisée par l'Association Sidra en partenariat avec Jil FCE dans le but de promouvoir l'entrepreneuriat chez les jeunes notamment les étudiants. M. Lerari a souligné, dans ce même sillage, que le forum est en train de "militer" pour rendre plus facile l'acte d'entreprendre pour les jeunes car, a-t-il dit, c'est le seul moyen de permettre à notre économie "d'avancer et de créer de la croissance et d'emplois". "Il faut soutenir les jeunes pour créer des entreprises, d'abord à travers des initiatives permettant de nouer des liens entre les jeunes et les chefs d'entreprises puis alléger toutes les procédures de création d'entreprises et accompagner leurs promoteurs sur le terrain", a-t-il préconisé. Pour sa part, le président de l'association Sidra, Nassim Fillali, a précisé que l'idée d'organiser ce forum avait pour but de "créer une passerelle entre les jeunes désireux entreprendre et les chefs d'entreprises pour le partage d'expérience". Créée en 2009, Sidra vise à "promouvoir la citoyenneté active des jeunes à travers des projets de service communautaire et encourager la participation des jeunes dans le dévelop- pement local", a-t-on souligné. Durant ce forum, plusieurs chefs d'entreprises ont présenté leurs expériences dans le domaine des affaires et de l'investissement devant les futurs porteurs de projets. Les intervenants ont également mis en avant les différentes opportunités d'investissement et de création d'activité offertes en Algérie. Ainsi, le secteur des services où l'Algérie accuse "un retard énorme" a été fortement conseillé aux jeunes, d'abord pour "répondre à une demande croissante dans les métiers de services", mais aussi par ce qu'il est "peu coûteux mais très rentable", selon des intervenants. Par ailleurs, un exposé sur les actions du programme Young Algerian Leaders Academy, un projet initié par l'Organisation des Nations unis pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), en partenariat avec l'association Sidra, visant à favoriser l'émergence des futurs leaders de la société, a été également présenté par les organisateurs du forum. H. E. Algérie-C Corée du nord Le développement de la coopération évoqué à Alger Le développement de la coopération algéro-coréenne dans le domaine de la communication a été évoqué dimanche à Alger, a indiqué le ministère de la Communication dans un communiqué. Lors d'une audience accordée par le ministre de la Communication, Hamid Grine, à l'ambassadeur de la République populaire démocratique de Corée du Nord, Hyok Chol Choe, les deux parties ont évoqué "les voies et moyens de développer et de renforcer la coopération en matière de communication", entre les deux pays. Les deux parties se sont félicitées, à cette occasion, de l'"excellence" des relations liant l'Algérie et la Corée du Nord, a précisé la même source. R. N. N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 ECONOMIE Les DEBATS 7 Produits alimentaires Baisse quasi-générale des prix à l'importation Les prix moyens des produits alimentaires importés ont, pour la plupart, reculé durant les 10 premiers mois de 2015 par rapport à la même période de 2014, indique une note d'analyse du ministère du Commerce sur les importations. L es prix à l'importation ont fortement baissé pour les poudres de lait (43,5%), suivis des sucres roux et blanc (-18,7%), des viandes (17,57%), des différentes huiles (entre -2% et -21%), des céréales, semoule et farine (6,4%). Ainsi, le prix moyen à l'importation de la poudre de lait a baissé à 2.834 dollars/tonne sur les 10 premiers mois, contre près de 5.000 dollars sur la même période de l'année 2014. Le prix d'achat du blé tendre a reculé à 245 dollars/tonne (contre près de 300 dollars/t), tandis que le maïs a baissé à 200 dollars/t (contre 244 dollars). Par contre, le prix à l'importation du blé dur a augmenté puisqu'il a été importé à 452 dollars/t contre 393 dollars/t entre les deux périodes de comparaison. Le prix d'achat moyen du sucre roux est passé à 358 dollars/t (contre 430 dollars/t), alors que le sucre blanc a diminué à 506 dollars/t (contre 622 dollars). Les prix de cinq variétés d'huiles brutes ont également enregistré des baisses: l'huile de palme a diminué à 731 dollars/t (contre 929 dollars), l'huile de soja à 760 dollars/t (contre 921 dollars), l'huile de tournesol à 850 dollars/t (contre 900 dollars) et l'huile de coco à 1.291 dollars/t (contre 1.321 dollars). Les prix d'autres huiles alimentaires brutes ont cependant augmenté de 66% à 4.310 dollars/t (contre près de 2.600 dollars). Outre le blé dur et certaines catégories d'huiles brutes, les autres produits alimentaires qui ont aussi connu une hausse des prix à l'importation sont essentiellement les amandes (+45%), les lentilles (+32%), le double concentré de tomate (+28%), le café torréfié (+19%), l'ail (+16%), les crustacés congelés (+15%), les viandes bovines congelées (+10%), le thé (+6%) et les pâtes alimentaires (+5%). L'analyse des prix élaborée par le ministère du Commerce aborde également les prix à l'importation du ciment. Il est constaté que le prix moyen de ce matériau de construction a enregistré des baisses allant de -1% à -23% selon les catégories de ciment. Par ailleurs, cette même étude porte aussi sur la répartition détaillée des importations par opérateur économique pour les produits alimentaires de large consommation et le ciment. De janvier à octobre 2015, les deux offices de régulation, l'Office national interprofessionnel de lait (Onil) et l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), ont dominé les importations de poudre de lait et des blés respectivement. Ainsi, l'Onil a importé 178.500 tonnes de poudre de lait entre janvier et octobre (55% des quantités globales importées), tandis que les 45% restants sont répartis entre 13 principaux importateurs privés. Les pays fournisseurs de l'Algérie en poudre de lait sont au nombre de 19 dont les 5 premiers sont la Nouvelle-Zélande (42% des importations), la France (18%), la Belgique (10%), la Pologne (7%) et l'Uruguay (6%). Pour les blés dur et tendre, l'Oaic a réalisé la quasi totalité des quantités importées avec l'achat de près de 6,5 millions de tonnes (94,6% du volume global importé). Quant aux importations du maïs, elles ont été effectuées principalement par 9 sociétés privées à hauteur de 89% du total importé, tandis que l'Office national de régulation (Onab) est intervenu sur le marché du maïs avec 2% seulement des importations globales. En matière d'importation de sucre, sur les 11 principaux importateurs privés, une même société est demeurée dominante à la fois pour le sucre roux en assurant 90,8% du total importé pour une quantité de plus de 1,2 million de tonnes (444,7 millions de dollars sur 10 mois), ainsi que pour le sucre blanc en couvrant 48% des importations pour une quantité de 100.310 tonnes (50 millions de dollars). Concernant le café non torréfié, les principaux importateurs sont au nombre de sept (7) avec 52% du total importé qui est de 110.850 tonnes pour une facture de près de 255 millions de dollars. Six (6) autres principaux importateurs ont couvert 38% des importations de café torréfié estimées à 361 tonnes pour plus de 4 millions de dollars. Pour ce qui concerne les Accord Algérie-U UE sur la pêche Lancement du programme "DIVECO 2" U n programme d'appui à la diversification de l'économie nationale consacré au secteur de la pêche "DIVECO 2" a été lancé dimanche à Ain Temouchent, retenue comme wilaya pilote pour la région Ouest du pays, a annoncé le directeur national de ce programme. "Après Sétif pour la région Est, nous lançons, aujourd'hui (ndlr dimanche), ce programme à partir du siège de la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d'Ain Temouchent", a déclaré Reghis Mustapha, représentant du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche en rappelant que trois wilayas pilotes ont été retenues : Sétif, Ain Temouchent et Skikda. Lors d'une rencontre qui a réuni des experts permanents de l'UE, les responsables du secteur et ceux de la corporation locale, ainsi que des représentants du mouvement associatif versé dans ce domaine, le directeur national de DIVECO 2 a souligné que ce programme, qui succède à DIVECO 1 consacré à l'agriculture, au tourisme et à l'agroalimentaire, "vise à accompagner et appuyer le secteur de la pêche en vue de diversifier l'économie nationale hors hydrocarbures". Une unité permanente d'appui (UAP/DIVECO 2) constituée d'experts pluridisciplinaires a été mise en place pour concrétiser cet objectif, a-t-il indiqué, affirmant que "le choix d'Ain Temouchent n'est pas fortuit au vu de ses potentialités dans ce domaine, notamment pour ce qui est de l'aquaculture et de sa zone d'activités aquacoles prioritaire de Sbiâat". Abondant dans ce sens, le chef d'équipe "UAP", Jean Weigl, a expliqué qu'il s'agit d'une assistance technique au programme de financement de l'UE qui servira à l'élaboration d'un devis-programme devant déterminer le fonds à débloquer à partir de ce diagnostic. "Nous sommes en phase de préparation du terrain pour le lancement du programme", a-t-il fait savoir, annonçant qu'une seconde visite d'experts européens est prévue entre le 15 janvier et le 15 février prochains. M.Weigl a souligné que les fiches techniques qui seront élaborées, à cette occasion, détermineront les engagements financiers ainsi que les procédures de passation de marché. Lors des débats et en réponse à des préoccupations de professionnels, M. Reghis a rassuré que les Chambres de la pêche et le mouvement associatif du secteur ne sont pas exclus de ce programme, invitant ceux-ci à adhérer au réseau national de la pêche artisanale constitué au niveau du ministère. Il a signalé que l'action de cette unité d'appui a été fixée à 27 mois. M.Reghis a aussi annoncé qu'une opération est en cours au Ministère, portant sur l'élaboration d'un plan d'aménagement de la pêche en Algérie et devant déterminer, entre autres, les quotas de pêche. Le programme de cette visite de travail de trois jours faisant suite à la convention passée entre l'Algérie et l'UE prévoit, selon le directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya, Boukabrine Sahnoune, une visite dimanche du port de pêche de Beni Saf, d'unités de production de glace et de réparation navale et de l'antenne du CNRDPA qui fait l'objet de travaux d'aménagement. Les journées du lundi et mardi seront consacrées au secteur de l'aquaculture à S'biâat, à la présentation des différents projets d'investissement à M'said et au chantier de l'abri de pêche de Madagh et au port de Bouzedjar. G. H. importations du ciment, établies à près de 5,2 millions de tonnes pour un montant de 376,6 millions de dollars durant les 10 premiers mois 2015, elles ont été réalisées à hauteur de 39% par 12 opérateurs privés. Par ailleurs, sur les dix premiers mois de l'année 2015, l'Algérie a importé près 11,4 millions de dollars de légumes frais dont 11,3 millions de dollars d'ail et 41.000 dollars d'oignons. En ce qui concerne les importations de fruits frais, constituées essentiellement de 4 produits, elles se sont chiffrées à plus de 230 millions de dollars sur la même période, avec une facture de 141 millions de dollars pour les bananes, de 85 millions de dollars pour les pommes, de 1,8 million de dollars pour le raisin frais et de 1,6 million de dollars pour le citron. Sur la même période, la facture des fruits secs a été de plus 126 millions de dollars composés de 53,1 millions de dollars d'arachides, de 34,6 millions de dollars d'amendes, de 22,2 millions de dollars de raisins secs, de 10,2 millions de dollars de pruneaux secs et de 6,1 millions de dollars d'abricots secs. R. N. Le projet en préparation à Mostaganem Du lait et des viandes rouges en partenariat avec les Américains Un projet d'un pôle agricole de production de lait et de viandes rouges dans la commune de Hassiane (Mostaganem), dans le cadre d'un partenariat algéro-américain, fait l'objet de préparation, a-t-on appris samedi auprès des services de la wilaya. Ce projet, qui prévoit la création d'un bassin de production du lait avec des techniques modernes en plus de la production de viandes rouges, sera concrétisé par une entreprise algérienne privée et des sociétés américaines au niveau du parc industriel de Bordjia dans cette collectivité. Les travaux d'aménagement de ce parc seront lancés en début 2016, a-t-on indiqué. Le wali de Mostaganem, Abdelwahid Temmar a souligné, -lors de son accueil le week end dernier des responsables de l'entreprise algérienne et des sociétés américaines-, que cet investissement visant à valoriser le secteur agricole dans la wilaya sera le plus grand projet algéro-américain en matière de production laitière et de viandes rouges permettant de générer des emplois aux jeunes de la région et des activités secondaires, at-on ajouté. Une étude de faisabilité de ce projet prévoyant l'apport de 30.000 vaches laitières pour une production de 300 millions de litres/an de lait, tire à sa fin, a-t-on fait savoir. Les promoteurs du projet comptent, à moyen terme, produire du lait en poudre en vue de réduire la facture d'importation de ce produit, a-t-on précisé. Le parc industriel de Bordjia de Hassiane est habilité à devenir à l'avenir un pôle régional socio-économique par excellence après son extension à 671 hectares, selon la même source qui a annoncé que cette région abritera trois zones d'activités totalisant une superficie de 100 ha pour la création d'unités industrielles et de petites et moyennes entreprises (PME). H. E. 8 Les DEBATS RÉGIONS Tissemsilt Les souscripteurs à AADL 2 protestent Quelque 120 souscripteurs au programme d'habitat location-vente "AADL 2" de la commune de Tissemsilt ont organisé samedi un sit-in devant le siège de la wilaya pour réclamer une "accélération" dans la réalisation de leurs logements, a-t-on constaté. N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 Tipasa Net recul dans les revenus de l’impôt sur l’activité professionnelle Les revenus de l’impôt sur l’activité professionnelle à Tipasa ont enregistré cette année un recul de 35 millions DA comparativement à 2014, selon un constat de la commission financière et économique de l’Assemblée populaire de la wilaya (APW). Ce recul est à l’origine d’une baisse dans le budget initial de l’exercice 2015 de la wilaya, qui est passé de 1.166 milliards de DA en 2014 à 1.131 milliards de DA, en 2015, soit une différence de plus de 35 millions de DA, indique un rapport présenté, dernièrement, par cette commission. Le même rapport fait, néanmoins, cas d’un «équilibre» dans ce budget 2015, car enregistrant une «égalité» entre les volets recettes et dépenses, estimés, chacun , à 1.131 milliards DA. Le budget affecté à la gestion est de 896,83 Da, un montant bien supérieur à celui consacré a l’équipement( 235 millions Da) représentant un taux de 31,75 % du budget global, avec une proposition de réalisation de huit (8) nouveaux projets au profit de la wilaya, dont un club équestre pour une enveloppe de 20 millions Da. Le budget consacré à l’investissement a été réduit de 55,163 millions Da, comparativement à celui de 2014, est-il encore relevé dans ce rapport, adopté, dernièrement, par l’APW. La direction de l’administration locale de la wilaya a, pour sa part, fait le constat d’une situation financière «confortable» au niveau d’une dizaine de communes sur les 28 que compte la wilaya. Une dizaine de communes vivent une situation financière «confortable», au moment ou 18 vivent une situation «modeste» et cinq(5) accusent une situation «faible», dont Beni Milek, Aghbal et Sidi Semiane à l’Ouest de Tipasa, est-il souligné dans le même rapport. Ghani I. Oran L es contestataires ont appelé les autorités de wilaya à intervenir en «urgence «pour accélérer les procédures administratives (choix du terrain et d’entreprises) pour lancer la réalisation de 800 logements au titre du programme AADL2 dont a bénéficié le chef-lieu de wilaya. Ils ont indiqué à l’APS qu’ils ont déjà versé la première tranche de leur apport financier au début de l’année en cours alors que ce projet «n’a pas encore été lancé en dépit des engagements pris par les autorités locales», selon eux. La wilaya de Tissemsilt a bénéficié de 2.000 logements au titre du programme AADL 2 alors que le nombre de souscripteurs de la première tranche dépasse le nombre de logements, a-ton signalé. Le wali de Tissemsilt, Abdelhamid Ghazi, a reçu des représentants des protestataires leur affirmant que le dossier des bénéficiaires de AADL 2 fait l’objet d’un «suivi personnel» et a instruit les responsables du secteur de l’habitat d’accélérer les procédures de réalisation d’un lot de 100 logements au chef-lieu de wilaya, selon la cellule de communication de la wilaya. Des contacts sont en cours avec le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville pour accélérer les mesures et faire bénéficier la wilaya de 3.000 autres logements AADL, a-t-on ajouté. G. H. Bechar Finalisation d'études pour la réalisation de nouvelles retenues collinaires D es études techniques pour la réalisation de six (06) nouvelles retenue collinaires d’une capacité de stockage de plus de trois millions de mètres cubes d’eau ont été finalisées, a-t-on appris auprès de la direction locale des Ressources en eau. Inscrites au titre du programme sectoriel, ces nouvelles retenues collinaires seront consacrées à l’irrigation agricole dans les zones de Ben-Zireg, Youssoufia, Jdida, Gharassa et Hamdat Belghanami, dans la commune de Bechar, a-t-on précisé. Un montant de plus de 40 millions DA a été réservé par le secteur à la concrétisation de ces études inscrites au titre des projets du programme de développement sectoriel de 2014, a signalé la source. Douze (12) autres études similaires sont en cours pour le lancement, au cours de l’année 2016, de leur travaux de réalisation à travers les communes de Beni-Ounif, Tamtert, Kerzaz, Mrija, Igli, Kenadza, Tabelbella et Ksabi et dans la wilaya déléguée de Béni-Abbès, selon la même source. En parallèle, trois (3) autres retenues d’une capacité de stockage de plus d’un million de M3 sont en voie de réalisation sur les lits des oueds Lahdeb-Lakehal, Tighiliine et Ben-Zireg (commune de Bechar) avec une enveloppe de plus de 300 millions DA, a-t-on signalé. Ces projets, en plus de leur apport à l’amélioration des écosystèmes de la région, auront un impact «important» sur le développement de l’agriculture saharienne et renforceront les infrastructures hydrauliques de la wilaya. Celle-ci compte actuellement onze (11) retenues collinaires en exploitation et offrant une capacité de stockage de plus de 4 millions M3, selon la direction locale du secteur. Le secteur réceptionnera également, au premier semestre 2016, six (6) nouveaux châteaux d’eau d’une capacité globale de 9.400 M3, pour l’augmentation de l’approvisionnement en eau potable dans les communes de Bechar, Erg-Farradj, Igli, ElOuata, Ouled-Khodeir et la localité de Ouled-Rafaa (commune de OuledKhodeir), a-t-on aussi fait savoir. Ghani I. Une cité bénéficiera d’un éclairage en LED Une opération d’éclairage public en LED est en préparation dans une cité d’Oran pour être lancée durant le premier semestre de l’année 2006, a-t-on appris du chef de bureau de l’ONG bureau R20 Méditerranée, installée à Oran. Dans une déclaration à l’APS, Rachid Bessaoud a indiqué que cette opération est en cours de préparation dans un quartier où s’effectue le tri sélectif des déchets. «Le choix du site n’a pas été définitivement retenu», a-t-il ajouté. «Nous espérons pouvoir entamer cette opération le plus rapidement possible avec nos partenaires, comme l’entreprise chargée de la maintenance de l’éclairage public de la ville d’Oran (ERMESO), l’APC de Bir El Djir et la société +Philips Maghreb+», a-t-il précisé. Les pouvoirs publics de la wilaya d’Oran ont pris la décision de rénover l’éclairage public de plusieurs sites de la ville d’Oran en utilisant des luminaires LED. Le jardin citadin, récemment inauguré au niveau de la frange maritime d’Oran Est, a été doté en partie d’un éclairage de type LED, a-t-on noté. Les nouvelles technologies des luminaires à LED en éclairage public sont jugées prometteuses. Elles permettent de disposer d’une puissance lumineuse et d’une durée de vie 5 à 10 fois supérieure à celle des autres lampes. Elles sont également de faible consommation d’énergie. L’éclairage public en LED garantit une grande économie d’énergie et exerce moins de tension sur le réseau électrique surtout en période de surcharge, a-t-on expliqué. G. O. N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 CONFLITS Les DEBATS 9 Syrie Samir Kantar, figure du Hezbollah, tué dans un raid israélien Une figure du Hezbollah libanais, Samir Kantar, a été tué dans un raid aérien israélien près de Damas, a annoncé dimanche la formation chiite. Le Hezbollah combat en Syrie aux côtés des forces du régime de Bachar al-Assad contre les rebelles et les groupes jihadistes. Samir Kantar et quatre autres Libanais avaient été libérés dans un échange de prisonniers et de dépouilles entre le Hezbollah et l'Etat hébreu en 2008. Kantar avait été condamné en 1980 à cinq peines de prison et 47 ans additionnels pour avoir tué un policier, pris un otage un civil israélien qu'il avait abattu puis avait tué la fille de ce dernier, selon la justice israélienne. Un homme clé des opérations militaires du Hezbollah, Imad Moughnieh, avait lui aussi été tué dans une opération ciblée en 2008 à Damas. Le Hezbollah avait pointé du doigt Israël qui a démenti. AFP Turquie 102 morts en cinq jours dans une opération anti-PKK "L e doyen des prisonniers libanais a été tué samedi soir lorsque des avions de l'ennemi sioniste ont bombardé un bâtiment résidentiel à Jaramana", une ville de la banlieue de Damas, a dit le Hezbollah dans un communiqué en référence à Samir Kantar. Ce dernier avait purgé une peine de prison à perpétuité en Israëlavant d'être libéré en 2008 dans un échange entre le Hezbollah et l'Etat hébreu. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) qui dispose d'un vaste réseau de sources à travers la Syrie a confirmé la mort de Samir Kantar qu'il a présenté comme le "chef de la résistance syrienne pour la libération du Golan", un groupe créé depuis deux ans par le Hezbollah pour lancer des opérations dans cette région, selon cette ONG. Le ministère israélien des Affaires étrangères n'a pas commenté ces informations. Les loyalistes s'approchent de Sanaa Combats meurtriers au Yémen L es forces loyalistes se sont rapprochées samedi de la capitale du Yémen et de violents combats ont fait au moins 68 morts dans le nord-ouest du pays à la veille de la fin de négociations de paix enSuisse. Alors que le cessez-le-feu instauré mardi et censé favoriser ces pourparlers interyéménites sous l'égide de l'ONU a encore volé en éclats, les deux parties rivales ont décidé samedi en Suisse d'"un comité militaire neutre" chargé de sa surveillance, a indiqué à l'AFP une source proche de la délégation gouvernementale. L'ONU a de son côté évoqué la création d'un "comité de désescalade (...) pour renforcer l'adhésion à la cessation des hostilités". Le cinquième jours de discussions s'est achevé samedi à Bienne (nord-ouest de la Suisse) sans grande avancée sur d'autres points de négociations, d'après des sources proches des deux délégations. Aucun accord n'a ainsi pu être trouvé sur le cadre général de la suite des pourparlers de paix, sur l'ouverture de corridors humanitaires ou sur la poursuite des échanges de prisonniers. Une conférence de presse de l'émissaire spécial de l'ONU pour le Yémen est prévue dimanche à Berne (16H00 GMT) en clôture des négociations. Sur le terrain, le conflit n'a connu aucun répit et s'est même intensifié samedi dans le nord du pays. Au moins 68 combattants ont été tués lors de violents combats entre des soldats yéménites et des rebelles chiites près de la ville de Haradh (nord-ouest) et de la frontière saoudienne. Au moins 28 soldats ont péri selon des sources militaires et au moins 40 rebelles selon des sources tribales. Haradh a été reconquise jeudi par des forces gouvernementales entraînées en Arabie saoudite, qui avaient franchi la frontière pour lancer un assaut et s'en emparer. Les loyalistes tentent maintenant d'avancer vers la ville portuaire de Midi, sur la mer Rouge, située à une dizaine de kilomètres de Haradh, mais ils se heurtent aux rebelles qui ont fait acheminer des renforts dans la zone, selon des sources tribales. - A 40 km de Sanaa Sur un autre front, les troupes fidèles au président Abd Rabbo Mansour Hadi se trouvaient samedi à 40 km de la capitale Sanaa, contrôlée par les rebelles depuis plus d'un an, après des gains territoriaux significatifs dans la province de Marib, à l'est de la capitale. Selon des sources militaires loyalistes, les forces pro-Hadi aidées de membres de tribus font le siège d'une base militaire contrôlée par les rebelles à Nihm, à 40 km au nord-est de Sanaa. La zone qui les sépare le plus directement de la capitale est toutefois hérissée de hautes montagnes. Plus au nord, dans la province de Jawf, dont elles ont repris vendredi le chef-lieu Hazm, les loyalistes ont reconquis deux districts, Al-Ghayl et Al-Maton, d'après un chef local de la "Résistance populaire", qui rassemble des combattants progouvernementaux. Des forces progouvernementales, soutenues militairement par une coalition menée par l'Arabie saoudite qui accuse d'être liés à l'Iran, le grand rival de Ryad dans la région, font maintenant mouvement vers les provinces d'Amran et de Saada (nord), le fief des rebelles chiites Houthis. Après la reprise vendredi par les loyalistes de deux villes du nord du Yémen, dont Hazm, et le tir par des rebelles de deux missiles vers l'Arabie saoudite, dont un était tombé en territoire saoudien, l'émissaire de l'ONU s'était dit "très inquiet". Ismaïl Ould Cheikh Ahmed avait appelé "toutes les parties à respecter l'accord" et permettre un accès à tout le territoire pour les humanitaires. Vendredi également, le président américain Barack Obama avait jugé "urgent" que la trêve soit respectée afin de permettre une "désescalade significative" du conflit, qui a fait quelque 6.000 morts, dont de nombreux civils, depuis le mois de mars selon l'ONU. Partis en juillet 2014 de Saada, leur fief dans le nord, les Houthis ont pris la capitale et conquis de vastes territoires. L'Arabie saoudite et ses alliés arabes sunnites interviennent depuis fin mars en soutien des forces progouvernementales qui ont réussi à l'été à stopper la progression des rebelles chiites dans le sud du pays et tentent depuis de reprendre le terrain perdu dans le nord et l'est. AFP Cent deux rebelles présumés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués lors d'une vaste offensive militaire en cours depuis cinq jours dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, selon un nouveau bilan annoncé dimanche par une source de sécurité locale. Au moins deux soldats et cinq civils ont perdu la vie dans les heurts, a-t-on précisé en outre de même source. L'armée a lancé mercredi dernier conjointement avec les forces spéciales de la police une opération d?envergure avec pour objectif de déloger les militants du mouvement rebelle des centres urbains. Au total, 10.000 hommes appuyés par des chars ont été mobilisés pour cette offensive d?une ampleur inédite qui se concentre sur deux villes près de la frontière syrienne et irakienne, Cizre et Silopi (province de Sirnak). Les deux localités sont toutes deux sous couvre-feu. Un précédent bilan fourni par l'armée samedi était de 70 militants tués. Le chef des forces armées, le général Hulusi Akar, a rendu une visite à ses troupes samedi dans la région et a été informé de l'avancée de l'opération. Après plus de deux ans de cessezle-feu, des combats meurtriers ont repris l'été dernier entre les forces de l'ordre turques et le PKK, faisant voler en éclats les pourparlers de paix engagés en 2012 pour mettre un terme à un conflit qui perdure depuis 1984. Les militants du PKK, surtout les jeunes, ont profité de deux ans d'accalmie pour s'implanter dans les villes, creusant des tranchées et érigeant des barricades pour empêcher l'entrée des forces de sécurité. Une stratégie qui a paralysé ces villes, forçant des dizaines de milliers d'habitants à fuir les combats. Fort de la victoire de son parti aux élections législatives du 1er novembre, le président islamoconservateur Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé sa volonté d'"éradiquer" le PKK. Ces opérations ont suscité l'indignation de nombreux opposants politiques et d'une partie de la société civile. AFP 10 Les DEBATS FRICAINES Niger Neuf militaires arrêtés après un coup d'Etat déjoué Neuf officiers de l'armée nigérienne ont été arrêtés en début de semaine après un coup d'Etat déjoué, a annoncé samedi le ministre de l'Intérieur, Hassoumi Massaoudou. "N euf officiers identifiés comme étant responsables du coup de force projeté, sont aux arrêts", et "seront traduits devant un tribunal militaire", a affirmé M. Massaoudou lors d'une conférence de presse à Niamey. Ces militaires ont "projeté de faire leur action le vendredi 18 décembre au retour" à Niamey du président Mahamadou Issoufou des festivités du 57e anniversaire de la République, qui se sont déroulées à Maradi dans le centre du pays, a expliqué M. Massaoudou. "L'enquête vient de commencer et est confiée à la gendarmerie dans le cadre d'une procédure devant le tribunal militaire et le procès aura lieu", a-t-il martelé. Selon le ministre, les putschistes présumés étaient "suivis depuis près d'un mois" et le coup de force a été "conjuré grâce à la loyauté" de certains militaires "qui rendaient régulièrement compte de la progression du projet". "Nous avons suffisamment de preuves", notamment des "échanges de SMS et de correspondances entre eux", a précisé le ministre, qui "ne note" pour "le moment aucune complicité" ou "implication de civils" dans le projet. Parmi les personnes arrêtées, il a cité le général Souleymane Salou, 62 ans, ancien chef d'état-major, le colonel Idi Abdou Dan Haoua, commandant de la base aérienne de Niamey, et le commandant Naré Maidoka, chef du 1er Bataillon d'Artillerie de Tillabéri, une ville située à une centaine de kilomètres à l'ouest du pays et proche de la frontière avec le Mali. Parmi les officiers arrêtés figurent égale- ment Issoufou Oumarou, le commandant d'une force spéciale de lutte antiterroriste logée à la présidence, et le capitaine Amadou Chékaraou, autre responsable d'une unité d'élite antiterroriste basée au nord de la capitale. Par ailleurs, un sous-lieutenant, "en fuite... s'est rendu de lui-même aux gendarmes", a ajouté M. Massaoudou. Les réseaux sociaux et la presse locale avaient évoqué lundi des arrestations de militaires. "On a les plus grandes réserves", le président "ne nous a donné aucune preuve. Nous sommes dans l'incertitude", a affirmé à l'AFP l'opposant et candidat à la présidentielle de février, Amadou Boubacar Cissé. Une élection présidentielle est prévue le 21 février. Elu en 2011, M. Issoufou brigue un second mandat. AFP Somalie Quatre morts dans une fusillade et l'explosion d'une voiture piégée A u moins quatre personnes ont été tuées et neuf blessées samedi dans une fusillade entre des hommes armés et les gardes du corps d’un responsable gouvernemental, suivie quelques minutes plus tard de l’explosion d’une voiture piégée, à Mogadiscio, la capitale somalienne, selon la police et des témoins. «Quatre civils sont morts dans l’explosion et neuf autres sont blessés», a déclaré un responsable de la police, Mohamed Liban, précisant que l’endroit était bondé de monde. «L’un des civils tués travaillait dans un magasin proche. La zone a été dévastée et plusieurs véhicules garés à côté ont aussi été endommagés», a indiqué un témoin, Mumin Hassan. «Il y a eu des tirs venus d’une voiture» sur la route Maka AlMukarama, très fréquentée, qui mène au palais présidentiel, et quand la police est arrivée sur place «une voiture bourrée d’explosifs» a sauté, a décrit Ahmed Abdiweli, un autre responsable de la police. Des hommes armés arrivés en voiture ont ouvert le feu sur un responsable du gouvernement somalien, déclenchant une riposte nourrie des gardes du corps de cet officiel, qui aurait été blessé dans l’attaque, selon des témoins. «Au moins dix minutes plus tard, il y a eu une énorme explosion dans la même zone et j’ai vu plusieurs personnes grièvement blessées», a indiqué un autre témoin, Abdi Mudey. L’attaque n’a pas été immédiatement revendiquée, mais les islamistes somaliens shebab, affiliés à Al-Qaïda, mènent régulièrement ce genre d’opérations à Mogadiscio. Les shebab, chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somaliens, contrôlent toujours de larges zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides - parfois jusque dans la capitale somalienne - contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre la force militaire de l’Union africaine en Somalie (Amisom) qui le soutient. AFP N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 Boko Haram Plus de 90.000 déplacés depuis février dans le sud-est du Niger Quelque 94.000 habitants ont fui leurs villages du sud-est du Niger depuis février, en raison des attaques de Boko Haram, dans la région de Diffa proche du Nigeria d’où viennent les islamistes, soit le double du décompte annoncé il y a un mois par l’ONU. «Le nombre de déplacés s’accroît. Les attaques menées par Boko Haram au Niger ont causé le déplacement d’environ 94.000 personnes», a indiqué samedi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) dans son bulletin mensuel transmis à l’AFP, qui cite les autorités locales. Début novembre, l’ONU estimait à quelque 47.000, le nombre des déplacés à l’intérieur même du pays dans la région de Diffa. L’évacuation en mai par les autorités des villages et îles du Lac Tchad «pour des raisons sécuritaires», a fait «gonfler les chiffres de ces déplacé», note l’ONU. Ces déplacés s’installent dans les centres urbains et «le long» des routes principales sous des «abris de fortune précaires», souligne l’ONU. Le gouvernement et les organisations humanitaires ont fourni de la nourriture à plus de 37.500 déplacés, mais cette aide «doit être accélérée» pour les abris, l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement, a-t-elle précisé. L’ONU prévient qu’avec l’installation du froid (en raison du vent de l’harmattan), les enfants, qui constitue la majorité des déplacés, «sont exposés aux infections respiratoires aiguës». Depuis février, Boko Haram poursuit des attaques meurtrières dans la zone de Diffa, alors que l’armée peine à contenir les incursions du groupe nigérian notamment dans le bassin du lac Tchad. Selon un nouveau décompte onusien, depuis 2013, la région abrite 166.000 réfugiés ayant fui les violences au Nigeria, parmi lesquels des Nigérians qui y vivaient depuis des décennies. L’afflux de réfugiés «continue de saper la résilience» des quelque 500.000 habitants de Diffa, une région déjà fragilisée par des sécheresses répétées et des inondations, déplore l’ONU. AFP Paix et sécurité en Afrique Ouverture à Oran du 3 séminaire de haut niveau ème Le 3ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique s’est ouvert hier à Oran, en présence du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra et du Haut représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya. Cette rencontre de trois jours est marquée par la participation des ministres des Affaires étrangères africains, à savoir ceux de l’Angola, de l’Egypte, du Nigéria, du Rwanda, du Tchad, du Sénégal et du Burundi ainsi que d’experts et de représentants d’Organisations africaines et onusiennes. Ce rendez-vous a pour objectif de traiter un ensemble de questions et des thèmes liées à la sécurité et la paix dans le continent. Il permettra également d’évaluer les actions menées dans ce cadre. Le précédent séminaire, rappelle-t-on, s’est tenu à Oran, du 9 au 11 décembre 2014. Ses travaux ont été marqués par l’adoption de plusieurs recommandations, comme la nécessité de résoudre les problèmes africains avec des solutions africaines, l’intensification du dialogue, la concertation et la coopération régionale et continentale autour des questions majeurs de la paix et la sécurité en Afrique. R. A. 12 Les DEBATS EN DEBAT N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 La Russie débat d'une alternative financière orthodoxe non orthodoxe Un important débat est en cours en Russie depuis l'imposition des sanctions financières occidentales aux banques et aux sociétés russes en 2014. Par F. William Engdahl I l fait suite à une proposition présentée par le Patriarcat de Moscou de l’Église orthodoxe. La proposition, qui ressemble à bien des égards aux modèles bancaires islamiques sans intérêts, a été dévoilée la première fois en décembre 2014, face à la profondeur de la crise du rouble et au prix du pétrole en chute libre. Depuis août, l’idée a reçu un énorme coup de pouce avec l’approbation de la Chambre de commerce et d’industrie de Russie. Elle pourrait changer l’histoire pour le meilleur selon ce qui en sera fait et où elle conduit. Il y a vingt ans, pendant l’ère Eltsine, dans le chaos de l’hyperinflation en Russie suite à la thérapie de choc du FMI, l’Église orthodoxe russe a présenté une proposition alternative pour des services bancaires sans intérêts. Pendant cette période, une tripotée d’économistes russes libéraux, adeptes du marché libre, dans l’entourage de Eltsine, comme Yegor Gaider, ont prévalu. Ils ont livré les actifs de l’État russe au pillage par les banques occidentales, les hedge funds et les corporations. Lors de ma première visite en Russie, en mai 1994, pour donner une conférence dans un institut économique russe sur la thérapie de choc du FMI, j’ai vu de première main la mafia sans foi ni loi, la mafia Russkaya, fonçant à travers la rue Tverskaya presque vide, près de la Place Rouge dans la nouvelle limousine Mercedes 600 dernier modèle, sans plaques d’immatriculation. Ce fut un temps dévastateur pour la Russie, et Washington et les technocrates du FMI savaient exactement ce qu’ils faisaient en favorisant le chaos. Les sanctions américaines concentrent l’attention En 2014, beaucoup de choses ont changé en Russie. Plus important encore, l’engouement qui existait il y a deux décennies pour tout ce qui venait de l’Amérique a naturellement disparu. Les sanctions financières du Trésor américain ont été lancées par étapes en 2014 contre des individus spécifiques autour du président Poutine, puis des banques et des sociétés ciblées dépendant du crédit étranger. Elles ont eu pour effet de forcer un réexamen critique de la part des intellectuels, des représentants du gouvernement russe et du Kremlin lui-même. Les attaques de Washington, actes de guerre contre une nation souveraine légalement parlant, ont été lancées par le Bureau du Trésor américain sur le terrorisme et le renseignement financier, la seule agence de finances publiques dans le monde ayant son propre service de renseignements. Le Bureau a été créé sous le prétexte d’identifier et de geler les avoirs et les comptes bancaires des cartels de la drogue et des terroristes. C’est une chose pour laquelle cette agence semble étrangement inapte si l’on juge la minceur de leur dossier concernant des groupes comme ISIS ou al-Qaïda en Irak. Elle semble beaucoup mieux s’en sortir concernant des pays indésirables comme l’Iran et la Russie. Elle possède des bureaux dans le monde entier, y compris à Islamabad et à Abu Dhabi. Ces sanctions financières guerrières du Trésor américain et la perspective d’autres bien pire à venir, ont suscité un profond débat en Russie sur la façon de défendre la nation contre de nouvelles attaques. La vulnérabilité de leur système bancaire aux sanctions occidentales a conduit la Russie, comme la Chine, à développer une version russe interne de paiements interbancaires pour remplacer SWIFT. Maintenant, la nature même de l’argent et son contrôle sont au cœur du débat. Proposition orthodoxe non-orthodoxe En janvier 2015, au plus profond de la crise financière, avec un rouble valant la moitié de ce qu’il valait quelques mois plus tôt et des prix du pétrole en chute libre à la suite de l’accord de septembre 2014 entre John Kerry et le Roi Abdallah, le Patriarcat de Moscou a réitéré son idée. Dmitri Lubomudrov, le conseiller juridique de l’Église orthodoxe, a déclaré aux médias à l’époque: «Nous avons réalisé que nous ne pouvions pas rester dépendants du système financier occidental, mais nous devons développer notre propre système. Comme avec le système islamique, celui, orthodoxe, sera basé non seulement sur la législation, mais aussi sur la moralité orthodoxe, et sera une invitation aux hommes d’affaires en quête de sécurité dans un moment de crise.» Parmi ses caractéristiques, il y aurait l’émission de crédit sans intérêt et l’interdiction des investissements dans les casinos ou dans des activités allant à l’encontre des valeurs morales de l’Église. Puis au début août de cette année, le plan orthodoxe pour la création d’argent sans intérêt a gagné un soutien supplémentaire majeur. Sergei Katyrin, à la tête de la Chambre de commerce et d’industrie russe, après une rencontre avec Vsevolod Chaplin, un haut clerc orthodoxe supervisant le projet, a annoncé: «La Chambre de commerce et d’industrie soutient la création du système financier orthodoxe […] et elle est prête à fournir sa plate-forme pour une discussion approfondie et professionnelle de ces questions avec les commissions compétentes de la chambre.» La proposition vise à réduire la dépendance de la Russie au système bancaire occidental, une exigence essentielle de sécurité économique nationale. Tout comme les modèles bancaires islamiques ont interdit l’usure, le système financier orthodoxe ne permettrait pas d’intérêts sur ces prêts. Les participants a ces systèmes partagent les risques, les profits et les pertes. Tout comportement spéculatif est interdit, ainsi que les investissements dans le jeu, la drogue et d’autres entreprises qui ne respectent pas les valeurs chrétiennes orthodoxes. Il y aurait une nouvelle banque ou organisme de crédit à faible risque qui contrôle toutes les transactions des fonds d’investissement ou des sociétés qui investissent à la source et organisent la médiation lors du financement du projet. Cela permettrait d’éviter explicitement des opérations présentant des risques financiers. «La priorité serait d’assurer le financement du secteur réel de l’économie» a déclaré son porte-parole. Fait intéressant, la plus grand république autonome islamique de la Russie, le Tatarstan, a récemment introduit la banque islamique en Russie pour la première fois et cela a été soutenu positivement par German Gref, PDG de l’entreprise publique Sperbank, la plus grande banque de Russie. En mai dernier, M. Gref a qualifié cela d’instrument très important au vu des problèmes actuels de collecte de fonds sur les marchés internationaux. En juillet, la Sberbank et la République du Tatarstan ont signé un accord sur la coopération dans le domaine de la finance islamique. Sous le tsar Alexandre III et son ministre des Finances Nicolas Bunge, la Russie a créé la Banque foncière des paysans au début des années 1880 pour accorder des prêts sans intérêts aux paysans qui avaient été libérés du servage en 1861 par son père, Alexandre II, et à qui on avait donné de la terre. La Land Bank a investi dans la modernisation de l’agriculture russe, les agriculteurs ne payant qu’un petit supplément pour la gestion des crédits. Le résultat a été une augmentation spectaculaire de la production du blé russe, et d’autres céréales. La Russie est devenue le grenier à blé du monde jusqu’au déclenchement de la Première Guerre mondiale, dépassant la production combinée des États-Unis, de l’Argentine et du Canada de quelque 25%. Les propositions de Glaziev La nouvelle importance du modèle monétaire orthodoxe dans les discussions russes vient à un moment où l’un des conseillers économiques de Vladimir Poutine, Sergueï Glayzev, la personne conseillant le président sur l’Ukraine ainsi que sur les relations avec les autres membres de l’Union économique eurasienne, a présenté un plan pour renforcer la sécurité économique et financière nationale de la Russie. Cela dans l’hypothèse tout à fait raisonnable que les sanctions financières et maintenant des pressions militaires de la part de Washington et de l’Otan ne soient pas un accident fortuit, mais une stratégie profonde pour affaiblir et détruire économiquement l’une des deux nations qui se dressent sur le chemin d’un Nouvel Ordre Mondial américain globaliste. En mai 2014, quelques semaines après que l’administration Obama a imposé une série sélectives de sanctions sur des individus russes importants, des banques et des sociétés d’énergie, frappant au cœur de l’économie, Glazyev a donné une interview au journal financier russe Vedomosti dans laquelle il a proposé un certain nombre de mesures défensives prudentes. Parmi celles-ci, il s’en trouvait plusieurs qui sont maintenant la politique officielle. Cela incluait un échange de crédit et de devises avec la Chine pour financer les importations indispensables ; un changement de règlement sur les devises nationales, le rouble et le renmimbi ; la création d’un système russe d’échange d’informations interbancaires analogue à SWIFT pour les paiements et les règlements au sein de l’Union économique eurasienne et d’autres pays partenaires. Une proposition stratégique de Glazyev pour que l’État impose un moratoire sur toutes les exportations d’or, de métaux précieux et de terres rares, et exige que la Banque centrale achète l’or sur les marché internationaux pour renforcer les réserves de ce métal. Cette dernière proposition a malheureusement été refusée par le Gouverneur de la Banque centrale, Elvira Nabiullina, qui a dit à la Douma: «Nous ne croyons pas qu’un moratoire soit nécessaire sur les exportations d’or. Nous sommes en mesure d’acheter assez d’or pour diversifier nos réserves d’or et de devises.» Nabiullina a été critiquée par les membres de la Douma pour d’être beaucoup trop lente dans l’accumulation de réserves d’or pour conforter le rouble. La Russie est aujourd’hui le deuxième plus grand producteur d’or au monde, après la Chine, et la Chine a accumulé au cours des dernières années, via la Banque populaire de Chine, des réserves d’or à un rythme effréné. Les banques centrales occidentales, menées par la Réserve fédérale, depuis que le soutien de l’or pour le dollar a été abandonné en août 1971, ont tout fait, y compris des manipulations de marché, pour décourager dans le monde entier la constitution de réserves d’or en vue d’y adosser des devises. Plus récemment, le 15 septembre, Glazyev a présenté une nouvelle série de propositions économiques au Conseil de sécurité présidentiel russe pour, comme il le dit lui-même, réduire la vulnérabilité aux sanctions occidentales au cours des cinq prochaines années et préparer les fondations pour une croissance à long terme et la souveraineté économique. Parmi ses propositions, il y avait la création d’un Comité d’État sur la planification stratégique auprès du Président de la Fédération de Russie, et un Comité d’État pour la science et le développement technologique, calqué sur un système créé en Iran dans les années 1990 suite à l’introduction des sanctions occidentales. La première mesure, la création d’un Comité sur la planification stratégique, fait écho au très réussi modèle français de planification nationale introduit sous la présidence de Charles de Gaulle, qui a été crédité de la transformation de la France, d’une économie largement paysanne stagnante en une nation industrielle avancée moderne et innovante au début des années 1970. Dans les années 1960, la France a eu un Commissariat général au Plan qui a analysé l’ensemble de l’économie pour identifier les faiblesses critiques nécessitant une attention particulière pour un développement national global. Il devait fixer des objectifs pour les cinq prochaines années. Les membres de la Commission générale étaient des hauts fonctionnaires, des chefs d’entreprise, des syndicats et d’autres groupes représentatifs. Chaque plan proposé était ensuite envoyé au parlement national pour un vote d’approbation ou des amendements. La différence cruciale entre la planification quinquennale de la France et le modèle soviétique de planification centrale, lui aussi quinquennal, était que le français était indicatif et non impératif comme le fut le plan quinquennal soviétique. Les entreprises privées ou étatiques pouvaient décider librement de se concentrer sur un secteur tel que le développement des chemins de fer, sachant que l’État encouragerait l’investissement avec des incitations fiscales ou des subventions à faible risque pour le rendre attrayant. Cela a été une grande réussite jusqu’au milieu des années 1970, lorsque que, suite aux chocs pétroliers massifs et à l’augmentation des directives réglementaire supranationales de Bruxelles, il était devenu de plus en plus difficile à mettre en œuvre. Il y a d’autres points dans la proposition détaillée de Glazyev. Parmi les plus intéressants, il propose d’utiliser les ressources de la Banque centrale pour fournir des prêts ciblés pour les entreprises et les industries en leur fournissant de faibles taux d’intérêt, entre 1% et 4%, rendus possible par un assouplissement quantitatif [planche à billets, NdT] à hauteur de 20 milliards de roubles sur une période de cinq ans. Le programme suggère également que l’État supporte les entreprises privées au travers de la création d’obligations réciproques pour l’achat de produits et de services à des prix convenus. La Russie est dans un processus fascinant qui repense chaque aspect de sa survie économique nationale, du fait de la réalité des attaques occidentales. Cela pourrait conduire à une transformation très saine, loin des défauts mortels du modèle financier de libre marché anglo-américain. F. William Engdahl N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 Les DEBATS 13 Première hausse de taux en neuf ans La Réserve fédérale américaine commence un "resserrement accommodant" Comme l'on s'y attendait, la Réserve fédérale américaine a annoncé mercredi une hausse d'un quart de pourcent du taux d'intérêt des fonds fédéraux, le taux d'intérêt que les banques font payer l'une à l'autre pour les prêts à un jour des réserves conservées à la banque centrale. C’ était la première augmentation de la Fed depuis juin 2006, le taux directeur est passé d’une fourchette de zéro à 0,25 pour cent, où il était resté depuis le pic de la crise financière en décembre 2008, à une fourchette allant de 0,25 pour cent à 0,50 pour cent. Le Federal Open Market Committee (Comité du marché ouvert fédéral – FOMC), qui décide de la politique de la Fed, et sa présidente, Janet Yellen, ont pris grand soin de qualifier l’augmentation de petite et insistent sur le fait que les augmentations suivantes seront graduelles, et que la Fed maintiendra des taux inférieurs à la normale pour une durée indéterminée et continuera à mener une politique monétaire « accommodante ». Que ce fut ce que les marchés financiers voulaient entendre était évident dans la réponse des indices boursiers américains. Le passage annoncé depuis longtemps à ce qui est appelé un « resserrement accommodant » [dovish tightening], avec l’accent sur « accommodant », a déclenché une remontée des prix sur les trois principaux indices. Le Dow Jones Industrial Average, qui avait augmenté de 76 points avant que le FOMC n’ait publié sa déclaration à 14 heures, est monté en flèche et a continué à monter au cours de la conférence de presse de Yellen, avec à la clôture de la journée boursière un gain de 224 points (1,28 pour cent). L’indice 500 de Standard & Poor et le Nasdaq ont eu des trajectoires similaires, terminant la journée avec des gains de 29 points (1,45 pour cent) et 75 points (1,52 pour cent), respectivement. Depuis que le président précédent de la Fed, Ben Bernanke, avait signalé son intention d’avancer une normalisation de la politique monétaire en faisant allusion en décembre 2013 à la possibilité que la banque centrale commence à « diminuer » son programme d’achat d’obligations et de recours à la planche à billets, dit « assouplissement quantitatif », les banques et les fonds spéculatifs avaient exercé des pressions contre toute augmentation des taux d’intérêt. Qu’ils aient été généralement prêts, après deux ans, à accepter des hausses faibles et progressives est lié à des signes montants que le régime du crédit pratiquement gratuit, qui avait généré des bénéfices exceptionnels et un autre mouvement de la richesse du bas vers le haut, avait produit une nouvelle crise de la dette et de crédit qui menaçait une fois de plus de faire tomber le système financier. Depuis le 16 décembre, 2008, lorsque la Fed a réduit le taux des fonds fédéraux à près de zéro, le Dow Jones a augmenté de 96 pour cent, le S & P 500 de 124 pour cent, et le Nasdaq de 214 pour cent. Pendant cette période, la Fed a injecté 3500 milliards de dollars dans le système bancaire. La richesse des 400 Américains les plus riches a doublé. Pendant ce temps, la destruction des emplois bien rémunérés et les réductions des salaires dans toute l’économie ont décimé le niveau de vie de la classe ouvrière. Mais le ralentissement continu de l’économie réelle à l’échelle mondiale, comme en témoigne l’effondrement des prix du pétrole, du gaz, des métaux et d’autres produits de base, le déclin des échanges et la baisse de la demande pour les produits manufacturés est en train de déstabiliser le marché obligataire américain et menace de faire écrouler le château de cartes financier qui a été construit par les politiques de la Fed, du gouvernement Obama et des banques centrales ainsi que des gouvernements d’Europe et d’Asie. Au cours de la semaine écoulée, une crise croissante du marché américain à haut risque et à haut rendement des obligations pourries [junk bonds] est devenue critique avec la fermeture de trois fonds d’obligations pourries basées sur l’énergie. Leur effondrement a été déclenché par la baisse des prix du pétrole bien au-dessous de 40 dollars le baril et une vague de directives de rachat de la part de clients que les entreprises fortement endettées n’ont pas pu satisfaire. Les fonds gérés par Third Avenue, Lucidus Capital Partners et Stone Lion Capital ont bloqué des rachats, déclenchant une vente massive sur le marché de 1300 milliards de dollars en obligations à haut risque. Ce marché à haut risque, fondé sur les obligations émises par des entreprises dont la notation est faible et les niveaux de dette élevés, s’est développé prodigieusement depuis que la Fed a abaissé les taux à près de zéro et a pris d’autres mesures pour compresser les taux d’intérêt à long terme. Ces politiques, loin de limiter les activités financières spéculatives et parasitaires, ont subventionné leur expansion. Les fonds spéculatifs et les opérations financières similaires, tels les fonds indiciels cotés en bourse qui suivent les marchés obligataires, à la recherche de nouvelles façons de réaliser des rendements élevés après l’effondrement de la bulle des subprimes, se sont rabattus sur les obligations pourries. Selon Dealogic, l’émission des obligations à haut risque aux États-Unis a atteint un record de 361 milliards de dollars en 2013, soit plus du double du volume des années précédant la crise financière. La semaine dernière, les fonds d’obligations pourries ont subi des retraits de 3,5 milliards de dollars, les plus importants depuis 70 semaines. Et la crise se propage au-delà des obligations à haut risque. Les prix des obligations émises par les entreprises dans les industries pharmaceutiques, les médias, les télécommunications, les semi-conducteurs et la grande distribution ont chuté ces derniers mois. Le Financial Times mercredi a cité Bonnie Baha, chef du service des crédits pour les économies développées à DoubleLine Capital qui disait : « Cela rappelle encore les souvenirs de 2008 et c’est nourri comme cela. Les défauts de paiements se cumulent. Le secteur de l’énergie ouvre la voie, mais cela commence à se propager à d’autres secteurs. Ce n’est pas qu’une question de l’énergie ni des secteurs des métaux ou de l’exploitation minière. » Dans un rapport publié mardi, l’US Office of Financial Research (le Bureau de recherches financières américain) a découvert « des emprunts à risque élevé croissant » parmi les sociétés non financières et les emprunteurs émergents. L’agence a averti qu’un choc important qui affecterait la qualité des crédits « pourrait menacer la stabilité financière des États-Unis ». Que la crise grandissante des obligations d’entreprises ait joué un rôle dans la décision de la Fed (Banque centrale américaine), après de multiples retards, de commencer la hausse des taux, a été indiqué par la déclaration du FOMC. Parlant de futures hausses de taux d’intérêts, la déclaration a cité des facteurs tels « les développements financiers et internationaux » que la Fed prendrait en compte. La référence aux développements financiers, en particulier, était un écart par rapport aux déclarations précédentes du FOMC. Le communiqué du FOMC a donné une évaluation généralement optimiste de l’économie américaine, et Yellen, dans sa conférence de presse, a été même encore plus optimiste. Elle a commencé en déclarant que le geste de commencer la hausse des taux était un vote de confiance dans la force de l’économie américaine et sa reprise après la Grande Récession. Yellen et le FOMC ont tout sauf ignoré le net ralentissement dans le secteur manufacturier américain et la production industrielle de ces derniers mois, qui a été exacerbée par la hausse du taux de change du dollar résultant des anticipations de resserrement monétaire de la Fed. La hausse du dollar a d’avantage fait baisser les exportations des États-Unis. Le lancement effectif des hausses de taux est susceptible de causer une augmentation supplémentaire du dollar et de renforcer l’impact sur les exportations américaines. Au début de ce mois-ci, l’Institute for Supply Management a indiqué que le secteur manufacturier aux États-Unis s’est contracté en novembre, tombant à son plus bas niveau depuis juin 2009. La production industrielle a diminué dans trois des six derniers mois, et les données publiées mardi ont montré que la production des usines dans l’état de New York a diminué pour le cinquième mois consécutif en décembre. Yellen a été interrogée lors de sa conférence de presse à propos de la déroute des obligations à haut risque et de la fermeture de Third Avenue Focused Credit Fund jeudi dernier. Elle a noté la pression sur les obligations à haut risque tout en balayant d’un revers de main l’effondrement de Third Avenue comme un événement ponctuel. Un autre journaliste a contesté l’affirmation de la Fed, reprise dans la déclaration du FOMC mercredi et les remarques de Yellen devant la presse, que la chute drastique des prix du pétrole et les taux d’inflation bas étaient des phénomènes « transitoires » qui allaient se dissiper dans les prochains mois, ce qui portera le taux d’inflation proche de l’objectif de la Fed de 2 pour cent. Le journaliste a noté que la Fed fait cette évaluation depuis environ deux ans, et qu’elle ne s’est jamais concrétisée. Yellen semblait énervée et a largement éludé la question. Elle n’a pas pu fournir une réponse convaincante car l’effondrement des prix du pétrole et des matières premières et la persistance de l’inflation ultra basse expriment la réalité de la crise économique et l’échec de la Fed et des autres grandes banques centrales à concevoir une véritable reprise de l’économie réelle, en dépit des milliers de milliards de dollars déversés dans le système bancaire. La menace continue de déflation, plus de sept ans après le krach de Wall Street, est une expression de la crise systémique et de l’effondrement du système capitaliste lui-même, quelque chose que Yellen ne peut ni traiter, ni admettre. Barry Grey 14 Les DEBATS KIOSQUE N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 Pollution à New Delhi Colère et inquiétude dans la capitale indienne Douze heures par jour, installé à son étal de confiseries, Raju Misra inhale des fumées toxiques tout en pestant contre l'inaction des politiques, au coeur de la zone la plus polluée de New Delhi. L a colère et l’inquiétude montent dans la tentaculaire capitale indienne, classée capitale la plus polluée du monde par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et le danger est encore plus fort pour Misra et pour une myriade d’autres vendeurs de rue et de conducteurs de rickshaws postés au coeur du terminal de bus d’Anand Vihar. Cerné par d’énormes artères encombrées de vieux camions, de chantiers de construction empoussiérés et situé à proximité d’une centrale à charbon, le quartier affiche régulièrement des taux de particules fines bien pires que dans le reste de la ville. «Le matin, on voit le brouillard et la fumée dus à la pollution», dit Misra, qui peine à se faire entendre dans le vacarme des bus. «Nous voulons que la circulation automobile soit réduite. La population et les politiques doivent s’unir pour réduire la pollution à Delhi», estime ce sexagénaire, installé derrière son comptoir. Delhi est plongée depuis quelques semaines dans un brouillard toxique réduisant la visibilité et poussant le taux de microparticules pm 2,5 (particules dont la moitié a un diamètre inférieur à 2,5 microns, selon la classification de l’OMS) à un niveau dix fois supérieur aux recommandations de l’OMS. Ces particules fines, qui s’installent profondément dans les poumons et peuvent passer dans le système sanguin, sont responsables de taux plus élevés que la moyenne de bronchites chroniques, cancers du poumon et maladies cardiaques. L’experte Anumita Roychowdhury souligne que les personnes âgées et les enfants sont les plus vulnérables, en particulier les familles pauvres vivant dans les quartiers les plus exposés. «Les enfants aspirent plus d’air que nous. Et les études montrent que les dégâts infligés aux poumons peuvent être irréversibles», dit à l’AFP Mme Roychowdhury, qui travaille pour le think-tank spécialisé dans les questions d’environnement Centre for Science and Environment (CSE) basé à Delhi. Dans les étroites et sombres allées derrière le terminal de bus, quartier composé de petites maisons, les trois enfants de Janti Devi restent chez eux après l’école plutôt que de jouer dehors. «Je n’envoie pas mes enfants jouer au parc. Je ne veux pas qu’ils tombent malades, qu’ils attrapent froid ou de la fièvre à cause de la poussière», dit cette femme de 28 ans qui vit à Anand Vihar depuis 15 ans. Devi, dont le mari gagne 8.000 roupies par mois (110 euros) comme ouvrier à l’usine, explique qu’elle travaille dur pour préserver sa maison de la poussière, mais se sent démunie une fois dehors avec ses enfants. La justice indienne presse les autorités de la capitale d’agir pour améliorer la situation. Elle a décidé mercredi de suspendre les ventes de véhicules diesel les plus gourmands. «Pourquoi un riche peut-il se déplacer avec une voiture diesel et polluer l’environnement?», a dit le premier juge de la Cour suprême T.S. Thakur lors de l’audience. La Cour a aussi interdit aux milliers de camions diesel les plus anciens d’entrer dans la capitale, comme ils le font chaque nuit pour éviter les péages de contournement. Les autorités de Delhi ont, de leur côté, décidé d’expérimenter la circulation alternée à compter du 1er janvier. Plus de 1.400 nouveaux véhicules viennent grossir chaque jour la flotte de 8,5 millions de voitures roulant dans les rues de la capitale indienne. Les experts sont dubitatifs sur la faisabilité de la circulation alternée, étant donné que la police dépend du gouvernement indien, qui entretient de mauvaises relations avec l’exécutif de la capitale. Mais le ministre indien de l’Environnement Prakash Javadekar a assuré qu’il n’y aurait «aucune querelle» à propos de la lutte contre la pollution à Delhi. La directrice du CSE, Sunita Narain, estime que les politiques se retrouvent mis en demeure par la justice d’agir, sur fond de prise de conscience croissante de la société. Cette prise de conscience ne concerne «pas seulement la classe moyenne et ceux qui peuvent fuir Delhi. Les gens qui peuvent quitter Delhi le font ou achètent des purificateurs d’air», dit-elle. «Je pense que l’inquiétude est forte à Delhi aujourd’hui». AFP Primaire démocrate Clinton et Sanders en leaders responsables lors du 3 débat e L es candidats aux primaires démocrates Hillary Clinton et Bernie Sanders ont joué samedi les leaders responsables face à la perspective d’un président Donald Trump, dont ils ont dénoncé les déclarations incendiaires et superficielles sur les questions de sécurité nationale et de diplomatie. Hillary Clinton, le sénateur du Vermont Bernie Sanders et l’ex-gouverneur du Maryland Martin O’Malley se sont retrouvés à Manchester, dans le New Hampshire, pour le troisième débat de l’année, à 43 jours du début des primaires. Comme lors des deux joutes précédentes, l’ex-secrétaire d’Etat n’a jamais paru en danger, jamais vraiment décontenancée par des attaques auxquelles des années de politique l’ont préparée. Avec 56% des intentions de vote en moyenne, la candidate a consolidé son avance depuis le mois charnière d’octobre, dont elle est ressortie renforcée après d’excellentes prestations aux débats, une audition antagoniste mais réussie au Congrès et le renoncement du vice-président Joe Biden à se présenter aux primaires. Bernie Sanders Ait France Atterrissage d’urgence d’un avion après une alerte à la bombe Un avion d’Air France, en provenance de l’île Maurice et à destination de l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle à Paris, a fait un atterrissage d’urgence dans la nuit de samedi à dimanche à Mombasa, au Kenya, après la découverte d’un colis suspect dans les toilettes. Le vol AF 463, avec 459 personnes à bord et 14 membres d’équipage, avait quitté l’île Maurice à 21h00 locales et devait arriver à Paris à 05h50 locales (04h50 GMT). Il a atterri à l’aéroport international Moi de Mombasa, sur la côte est du Kenya, à 00h37 locales. «Il a demandé un atterrissage d’urgence, après qu’un dispositif suspecté d’être une bombe a été découvert dans les toilettes. Un atterrissage d’urgence a été préparé, il a atterri sans problème et les passagers ont été évacués», a indiqué Charles Owino, un porte-parole de la police kényane. «Des experts en explosif de la Marine et du Département d’investigations criminelles de la police (CID) ont été appelés, ont pris ce dispositif et le démontent pour voir s’il contenait de l’explosif», a-t-il ajouté. L’avion était encore à l’aéroport de Mombasa en début de matinée, selon la même source. Libération plafonne à environ 31%. Dans la foulée de l’attentat de San Bernardino, perpétré par un couple musulman radicalisé, la moitié du débat a été consacrée au terrorisme et à la stratégie de lutte contre l’organisation Etat islamique (EI). Trump «est en train de devenir le meilleur recruteur de l’EI», a déclaré Hillary Clinton, en affirmant que les jihadistes utilisaient les discours anti-musulmans du milliardaire dans leurs vidéos de recrutement, une assertion nouvelle. «Je suis inquiète que la rhétorique des républicains, surtout de Donald Trump, envoie le message aux musulmans aux EtatsUnis et dans le monde entier qu’il y a un choc des civilisations, et qu’il y a une sorte de complot occidental ou de guerre contre l’islam», a dit l’ex-secrétaire d’Etat. Les candidats ont associé les outrances du milliardaire à celles des autres candidats républicains. «Même dans nos mauvais jours, nous avons plus à offrir que nos adversaires extrémistes de droite», a fait valoir Bernie Sanders. «Tout le monde devrait m’aimer» Pour marquer le contraste avec la virulence des débats républicains, où les invectives fusent, Hillary Clinton et Bernie Sanders ont redoublé de civilité. Le sénateur l’a félicitée pour son rôle de Première dame (1993-2001). Bernie Sanders s’est même excusé pour une querelle qui les opposait depuis deux jours. Un collaborateur du sénateur, depuis licencié, a profité d’une faille informatique pour récupérer des données électorales confi- dentielles de l’équipe Clinton. «J’apprécie sincèrement ce commentaire, Bernie», a répondu Hillary Clinton, semblant déclarer l’affaire close. Les deux candidats ont néanmoins affiché des différences sur l’interventionnisme à l’étranger, les armes à feu et la politique économique, même si elles portaient plutôt sur des priorités que des divergences idéologiques. Sur la Syrie, Hillary Clinton défend une zone d’interdiction aérienne et le départ rapide de Bachar al-Assad. «Bien sûr qu’Assad est un terrible dictateur», a dit Bernie Sanders. «Mais ce n’est pas Assad qui attaque les Etats-Unis, c’est l’Etat islamique». Il n’a pas non plus manqué de rappeler aux téléspectateurs qu’Hillary Clinton avait voté en 2002 pour autoriser George W. Bush à envahir l’Irak. «Je ne suis pas aussi fan qu’elle des politiques de changement de régime». Et Bernie Sanders a continué à attaquer Hillary Clinton sur ses liens avec Wall Street. Est-ce que les grandes entreprises doivent aimer Hillary Clinton ? a demandé le journaliste de la chaîne ABC. «Tout le monde devrait m’aimer», a répondu Hillary Clinton, avec un immense sourire. «Les patrons des grandes multinationales aimeront peut-être Hillary. Ils ne m’aimeront pas», a ensuite répliqué le sénateur. Rare contraste, Hillary Clinton fut la seule à s’engager à ne pas augmenter les impôts de la classe moyenne. AFP N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 CULTURE Festival international du cinéma d'Alger Le documentaire "Fi rassi rond-point" décroche le Grand prix Le documentaire "Fi rassi rond-point" (Dans ma tête un rond-point) du réalisateur algérien Hassen Ferhani a décroché le grand prix du 6e Festival international du cinéma d'Alger dédié au film engagé clôturé samedi soir à Alger. L e film Rams du réalisateur islandais Grimur Hakonarson a, quant à lui, décroché la même distinction dans la catégorie fiction. Le documentaire «Fi rassi rond-point», sorti en 2014, est une virée dans le plus grand abattoir d’Alger où travaillent et vivent à huis-clos des ouvriers qui parlent de l’espoir, de l’amour et des soucis de la vie quotidienne. Le film de fiction Rams (Béliers) relate l’histoire de deux frères vivant séparés dans une vallée isolée d’Islande et qui vont devoir se parler après plus de quarante ans pour sauver ce qu’ils ont de plus précieux leurs béliers. Les prix, non dotés d’enveloppe financière, ont été décernés lors de la cérémonie de clôture organisée à la salle Mouggar et au cours de laquelle les trophées ont été remis 7 èmes aux lauréats. Le Prix spécial jury dans la catégorie documentaire est revenu à «Roshmia» du réalisateur syrien Salim Abu Jabal alors que la fiction « Les chansons que mes frères ont apprises « du colombien Chloe Zhao s’est vue décerner le même prix. Le Prix du public est partagé par les documentaires «Le bouton de Nacre» du chilien Patrico Guzman et «L’homme qui répare les femmes» du belge Thiery Michel. Dans la catégorie fiction «L’£il du cyclone s’est vu attribuer la même distinction. Le jury a, d’autre part, accordé des mentions spéciales aux documentaires «Ady Gasy» du malgache Lova et « Les 18 fugitives» de Amer Shomali et Paul Cowan ainsi qu’à la fiction «Dossier Petrov « du bulgare Georgi Balabanov. Auparavant, le documentaire «Fête de l’espoir « a été projeté en hommage au cinéaste bulgare et ami de l’Algérie Christo Ganev, dans lequel ce dernier a exprimé sa solidarité et son attachement à l’Algérie. La commissaire du 6e FICA, Zehira Yahi s’es félicitée du bon déroulement de cette édition, illustrée, a-t-elle dit, par une affluence remarquable du public. Le président du jury dans la catégorie fiction, Belkacem Hadjadj a soutenu que le 6e FICA a vu la participation de films engagés de bon niveau traitant de l’exclusion, des conflits et de l’injustice à travers le monde. Le 6e FICA (12-19 décembre) a mis en compétition 16 films entre documentaires et longs métrage de fiction projetés à la Salle El Mouggar. R. A. journées nationales du luth à Bechar Valorisation des potentialités musicales et culturelles des musiciens L es 7èmes journées nationales du luth prévues du 21 au 23 décembre à Bechar seront une opportunité pour la valorisation des potentialités musicales et culturelles des musiciens joueurs de cet instrument séculaire, ont estimé samedi les organisateurs. Cette manifestation artistique se veut un évènement d’échange d’expériences entre les 28 luthistes participants à ces journées issus de plusieurs wilayas du pays, de même qu’un rendez-vous permettant la découverte de jeunes talents, ont précisé à l’APS des responsables de la maison de la culture Kadi Mohamed, structure organisatrice des journées artistiques depuis 2009. Les journées musicales de Bechar per- mettront aussi, dans leur volet compétition, aux artistes participants de mettre en avant leur dextérité et savoir faire musicale devant un jury composé de musiciens et spécialistes en lutherie et surtout devant un public avide de ce genre d’événement artistique, ont-ils souligné. Durant les trois jours de cette 7ème édition, le public et autres mélomanes se délecteront à écouter la gamme qu’offriront ces musiciens virtuoses du luth des régions dans l’est, l’ouest, centre et dans le sud du pays, a-t-on ajouté. n Le luth qui occupe une place centrale et identitaire au sein des nombreuses familles trempées dans les traditions musicales nationales et locales autant savantes que populaires mérite une telle manifestation qui s’inscrit dans le cadre de la valorisation et la pérennisation de ce prestigieux instrument musical, ont souligné des musiciens et autres enseignants locaux de musique. En marge des représentations artistiques prévues à la salle des concerts de la même structure culturelle, des ateliers d’échange entre musiciens participants, des conférences-débats sur la musique algérienne et arabes, ainsi qu’une exposition sur les instruments de musique traditionnelle et populaire figurent au programme de ce rendez-vous artistique qui sera clôturé par la remise de prix aux trois premiers lauréats. R. C. Les DEBATS 15 Caravane de lecture à Ain Temouchent Près de 9.000 titres proposés aux lecteurs Près de 9.000 titres de la bibliothèque mobile du ministère de la Culture ont été mis samedi à la disposition des lecteurs de la wilaya d’Ain Temouchent dans le cadre de la caravane de lecture qui sillonne plusieurs wilayas du pays. Selon son responsable et représentant du ministère, Nouasria Omar, cette caravane, décidée par la tutelle, compte entre 8.000 et 9.000 titres que les citoyens peuvent consulter sur place. Pratiquement, toutes les spécialités sont disponibles (sciences, littérature, histoire, livres pour enfants, ...). Les livres d’histoire et de lettres arabes prédominent, a-t-il fait remarquer, soulignant que les livres pour enfants ne représentent qu’environ 20% des titres proposés. En provenance de Mostaganem, cette caravane a déjà sillonné les wilayas de Sidi Bel-Abbes et d’Oran et se rendra à Tindouf. «Le temps imparti à cette caravane ne nous permet pas de rester plus d’une journée par wilaya, d’où l’impossibilité de prêter les livres aux citoyens. Ils doivent les consulter sur place», a-t-il relevé. Toutefois, un afflux important de citoyens a été relevé par les organisateurs de cette opération qui vise à encourager la lecture. R. B. Un des plus grands chefs d’orchestre du monde Décès de Kurt Masur Kurt Masur, l’un des plus grands chefs d’orchestre du monde, est mort samedi à l’âge de 88 ans, a annoncé le président du New York Philharmonic, Matthew VanBesien, dans un message. «C’est avec une profonde tristesse que j’écris au nom de la famille Masur et du New York Philharmonic que Kurt Masur, qui fut notre directeur musical de 1991 à 2002 et garde ce titre émérite, est décédé le 19 décembre 2015», a déclaré Matthew VanBesien. Kurt Masur avait annoncé en 2012 qu’il était atteint de la maladie de Parkinson. Né en Silésie en 1927, Kurt Masur a dirigé plusieurs des plus grands orchestres du monde, notamment le philharmonique de New York (1991-2002), l’Orchestre National de France (ONF) à Paris et l’orchestre philharmonique de Londres. C’est en tant que directeur musical honoraire de l’ONF qu’il avait chuté accidentellement du podium où il dirigeait l’orchestre au Théâtre des Champs Elysées en avril 2012, se fracturant l’omoplate. Kurt Masur était particulièrement passionné des compositeurs Bach, Mendelssohn, Brahms et Beethoven. R. N. FEMMES N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 «PAROLES DE FEMMES» "On ne pourrait apprendre le courage et la patience s'il n'existait que de la joie dans le monde." Helen Keller Actus-femmes Page animée par Tinhinan LA JEUNE FEMME SUCCÈDE À CAMILLE CERF Les DEBATS 17 ILS ONT DIT : "La patience est la plus héroïque des vertus, précisément parce qu'elle n'a pas la moindre apparence d'héroïsme." Giacomo Leopardi I r i s M i t t e n a e r e é l u e M i s s Fr a n c e 2 0 1 6 Samedi au Zenith de Lille s'est déroulé la 86e cérémonie des Miss France au cours de laquelle a été élue la nouvelle ambassadrice: Iris Mittenaere, 22 ans. Cette année encore présentée par Jean-Pierre Foucault, la cérémonie des Miss France était un moment plein de rêves, orchestré par le comité Miss France, sous l'égide de Sylvie Tellier. Après des tableaux mis en scène par Stéphane Jarny, où les reines de beauté sont mises en valeur dans des tenues signées Jean-Paul Gaultier, les télespectateurs ont pu voter pour élire leur candidate préférée parmi les 12 déjà présélectionnées par le jury. Au terme de trois autres défilés, sur All by myself de Céline Dion, en charmantes mères Noël, puis en adorables bonbons, c'est finalement Iris Mittenaere, 22 ans qui a été élue Miss France 2016. La jeune femme représentait la région Nord-pas-deCalais comme sa prédécesseuse. Etudiante en cinquième année de chirurgie dentaire, la jeune miss est passionnée de cinéma et de couture, et entretient son corps de rêve grâce aux pilates et au fitness. Elle se définit elle même comme étant naturelle, spontanée et déterminée. C'est Camille Cerf, Miss France 2015, qui a remis la couronne à la nouvelle reine de beauté originaire de Steenvoorde. Peu avant, elle était revenue, tout sourire, sur son "année de rêve" en tant qu'ambassadrice 2015. Pour l'occasion, une petite surprise l'attendait: sa mère et sa sœur jumelle avaient été interviewées pour évoquer l'année si particulière de Camille. Un grand moment d'émotion pour lequel l'ex Miss Pas-de-Calais n'a pu contenir ses larmes. Une belle année qui s'achève pour Camille Cerf, une belle année qui commence pour Iris Mittenaere. Cancer et nutrition 5 recommandations pour prévenir la maladie L'alimentation joue un rôle indéniable dans la prévention du cancer. Un groupe de chercheurs en oncologie vient de publier dans le Journal of the Americain college of Nutrition, ses recommandations nutritionnelles pour réduire le risque de cancer. LÂCHEZ-VOUS SUR LA CONSOMMATION DE FRUITS ET LÉGUMES Ce que disent les chercheurs : les fruits et légumes, et tout particulièrement les légumes à feuilles vertes, aide à réduire globalement le risque de cancer. Certains choux comme les brocolis, le kale ou le chou-vert réduiraient le risque de cancer du côlon de 18% ainsi que les risques de cancer du poumon ou de l'estomac. Les femmes qui consomment des légumes riches en carotène (carottes, patates douces) diminue leur risque de cancer du sein de 19%. Quant à la consommation régulière de tomates, elle a été associée à une diminution de risque de cancer de l'estomac de 27%. LIMITEZ LA CONSOMMATION DE PRODUITS LAITIERS Ce que disent les chercheurs : consommer 35 grammes de protéines issues de produits laitiers chaque jour, soit l'équivalent d'un bol et demi de fromage blanc, augmente le risque de cancer de la prostate de 32%. Boire deux verres de lait chaque jour augmente ce risque de 60%. Certaines études laissent entendre que c'est surtout le calcium contenu dans les produits laitiers qui serait responsable de ce risque. Un apport trop important en calcium peut en effet modifier la production de vitamine D qui aurait un effet protecteur contre le cancer de la prostate. L'ALCOOL AUGMENTE LE RISQUE Ce que disent les chercheurs : l'alcool, même en petite quantité, augmente le risque de cancer. Boire ne serait-ce qu'un verre d'alcool par semaine augmente le risque de cancer de la bouche, du pharynx et du larynx de 24%. En boire deux ou trois par semaine augmente le risque de cancer colorectal de 21%. Et boire deux verres de vin par jour augmente le risque de cancer du sein de 51%. C'est l'al- Bien-être A cool lui-même (et non les additifs) qui semble être le seul responsable du cancer. Donc toutes les boissons alcoolisées (bière, vins, spiritueux) sont déconseillées. RÉDUISEZ LA CONSOMMATION DE VIANDE ROUGE Ce que disent les chercheurs : si vous mangez chaque jour une portion de charcuterie (soit l'équivalent de deux tranches de bacon ou d'une saucisse fumée), cela augmente le risque de cancer du côlon de 21%. Et si vous ne pouvez vous passer de votre steak de 120 g pour le déjeuner, cela augmente ce risque de 28%. AUGMENTEZ VOTRE CONSOMMATION DE SOJA Ce que disent les chercheurs : pour les hommes, consommer du soja chaque jour réduirait le risque de cancer de la prostate et chez les femmes, consommer régulièrement du soja protègerait de l'apparition du cancer du sein. Cet effet protecteur est attribué à l'activation par les isoflavones d'un gène suppresseur de tumeurs. Celui-ci agirait comme un gardien du génome. C'est ce qui expliquerait pourquoi c'est en Asie que l'on observe la plus faible mortalité par cancer du sein. Pour être heureux, soyez optimiste ! dopter la positive attitude au quotidien rend heureux et c'est scientifiquement prouvé ! Voici tous nos conseils pour voir la vie en rose même quand tout vous paraît morose. CROYEZ EN VOUS Même face à une situation d'échec, il ne faut pas vous laisser abattre. Des recherches scientifiques ont prouvé que ceux qui pensent qu'ils peuvent tirer des leçons de leurs erreurs passées ont des réactions cérébrales génératrices de bien-être, contrairement à ceux qui abandonnent après un échec. RIEZ 42 muscles faciaux s'activent lorsque vous souriez. Ce processus a le pouvoir de libérer ces fameuses endorphines dans votre cerveau, à savoir les hormones du bonheur. Le rire permet de se libérer du stress et aide à relativiser. Quand vous riez de bon cœur, vos vaisseaux se dilatent et apportent plus d'oxygène au muscle cardiaque ce qui permet de débloquer votre diaphragme et d'enlever cette fameuse boule au ventre. Le Dr Henri Rubinstein, neurologue, estime même qu'une minute de rire équivaudrait à 45 minutes de relaxation ! Pensez aussi à prendre de la distance sur vous-même et vos problèmes. L'autodérision est un bon moyen de lutter contre la sinistrose. FAITES DES SÉANCES DE RIROTHÉRAPIE Si vraiment vous n'arrivez pas à retrouver le sourire, sachez qu'il existe des thérapies par le rire ! Oui, oui des séances où vous apprenez à rire en groupe. Et c'est très efficace si vous avez la morosité tenace. LE SAVIEZ-VOUS ? Consommer des produits laitiers à chaque repas permet de perdre du poids. Et non, vous ne rêvez pas, selon des chercheurs américains, le calcium permet non seulement de ne pas prendre du poids, mais surtout favorise la perte de matière grasse. • Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI • Le fondateur Quotidien national d’information Edité par la SARL MAHMOUDI INFO Abderrahmane Mahmoudi •Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected] • Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43 18 Les DEBATS N° 1483 - Lundi 21 Décembre 2015 SPORTS Coupe d'Algérie (32es de finale) La JSK et le MCO sortis L a berizina s’est poursuivie pour les clubs de la Ligue I dans la Coupe d’Alhérie de football, avec l’élimination d’autres formations. Ainsi, et après l’USMA et le CSC, ce fût le tour avant-hier soir de deux autres équipes de sortir précocement de cette compétition populaire. C’est le cas de la JSK qui s’est fait sortir par une autre formation de l’élite, le RC Relizane qui l’a battue sur le score de (1/0). Une réalisation de l’Ivoirien Manucho a été suffisante pour les gars de Relizane pour décrocher le billet qualificatif pour les 1/16e de finale. Plusieurs fois détenteurs de ce trophée, la JSK est sortie donc au premier tour ce qui a soulevé le courroux de son président, Moh Chérif Hannachi, qui a affirmé qu’il ne pensait pas du tout que son équipe allait sortir à ce tour, surtout que les Canaris sont loin aussi dans la course au titre du championnat national, ce qui les mets carrément en vacances. Le tenant du trophée, le MO Bejaia grâce à un doublé de Yaya a arraché une qualification à l’ultime minute de la partie contre le MC Oran (2-1) alors que les deux équipes semblaient se diriger vers les prolongations. Les Résultats complets : Crabes ont montré qu’ils étaient la bête noire de cette équipe hamraoui et qu’ils battent chez eux dans leur antre du stade Ahmed Zabana d’Oran pour la deuxième année consécutive. Les poulains d’Amrani, dont le match était particulier lui qui avait déjà coaché le MCO, ont prouvé qu’il fallait compter avec eux pour l’édition de cette saison aussi après avoir déjà remporté le trophée l’année dernière. L’USM El Harrach a souffert le martyre avant de valider son billet pour le prochain tour en battant l’IRB Maghnia aux TAB après une égalité parfaite 1-1 après 120 ESS-CRB et NAHDJSS en vedette Deux chocs entre clubs de ligue 1 de football, seront au programme des 16e de finale de la Coupe d’Algérie de football prévus les 7, 8 et 9 janvier 2016. Il s’agit de ES Sétif recordman de victoires (8 trophées) en compagnie de l’USM Alger (éliminée par le PAC) et du CR Belouizdzad (6) d’une part, et du NAH Dey-JS Saoura d’autre part. Deux cendrillons de l’épreuve feront partie de ce tour à savoir, Oued Smar et R. Ain-Defla (Régionale). Programme des rencontres: 1- MC Alger - US Biskra 2- NAH-Dey - JS Saoura 3- SC Ain Defla - CRB Ouled Djellal 4- MC El-Eulma - CRB Ain Fekroun 5- RC Arbaa - USB Tissemsilt 6- SCM Oran - USM Bel-Abbès 7- HB Chelghoum Laïd - E.Collo 8- USM El Harrach - IRB El Kerma 9- MO Bejaia - JS Djijel 10- CR Béni-Thour - Paradou AC 11- US Tebessa - USM Blida 12- EC Oued Smar - DRB Tadjenanet 13- AS Ain Mlila - ASB Maghnia 14- ASM Oran - ARB Ghriss 15- ES Sétif - CR Belouizdad 16- ESB Dahmouni - RC Relizane minutes de jeu. L’USM Blida a peiné de son côté pour se débarrasser de l’OM Arzew (3-2) dans un match à rebondissements. Le RC Arbaâ, finaliste malheureux de la précédente édition et lanterne rouge de Ligue 1, a dû attendre les dernières minutes de la partie pour renverser une situation bien compromise face ORBG Bousbaâ (2-1). En revanche, l’ES Sétif, le NA Hussein-dey, l’ASM Oran et la JS Saoura sont passés sans problème au prochain tour. Imad M. USM Alger-Paradou AC 1-3 MC Alger-USM Oran 2-0 R. Ain Defla-JSM Tiaret 2-1 IRB El Kerma-ES Guelma 0-0(El Kerma qualifié aux Tab 8-7) SCM Oran-NS Bouda 8-0 JSM Béjaia-EC Oued Smar 0-2 MC Debdaba-CRB Ouled Djellal 1-2 CR Belouizdad-ASO Chlef 4-1 MC El-Eulma-CS Constanine 1-0(après prolongations) DRB Tadjenanet-MB Hassi Messaoud 4-0 E. Collo-IRB Ouled Yaich 1-0 HB Chelghoum Laid-AS Barika 1-0 ES Azzefoun-US Biskra 2-2(USB aux tab: 6-5) AS Ain M’lila-USM Chéraga 0-0(ASAM aux tab 6-5) CR Béni Thour-NRB EL Ogla 3-2(après.prolongations) JS Azzaba-USM Bel-Abbès 1-1(USMBA aux tab:4-3) USB Tissemsilt-IB Lakhdaria 1-0 CRB Ain Fekroun-NB Tougourt 2-0 ASM Oran-NR Dely Brahim 5-1 US Tébessa-NR Bouakal 1-0 USM Blida-OM Arzew 3-2(après.prolongations) SC Ain Defla-ASB Maghnia 0-1 ARB Ghriss-NT Souf 3-1 RC Relizane-JS Kabylie 1-0 RC Arbaâ-ORBG Bousbaâ 2-1 CR Kais-JSD Jijel 2-2(JSD aux tab:3-2) ESB Dahmouni-RC Kouba 2-1 USM Harrach-IRB Maghnia 1-1(USMH aux tab:(4-2) NA Hussein Dey-NRB Bouchegouf 5-0 MC Oran-MO Béjaia 1-2 JS Saoura-IR Boumedfaâ 3-0 ES Sétif- WR M’sila 3-1 EN U 23 Hassani contacté par la FAF pour le rendez-vous de Rio Le défenseur central algérien des Girondins de Bordeaux (Ligue 1 française de football) Ilias Hassani a été contacté par la fédération algérienne de football (FAF) en vue d’intégrer les rangs de la sélection nationale des moins de 23 ans (U-23) en vue des Jeux olympiques JO-2016 de Rio de Janeiro, rapporte samedi le site spécialisé Foot Mercato. Hassani (20 ans) compte une seule apparition cette saison avec l’équipe première, lors du déplacement à Bastia (défaite 1-0) dans le cadre de la 16e journée du championnat au début du mois de décembre. La FAF devrait prochainement envoyer une convocation pour Hassani afin d’être présent au prochain rassemblement des Olympiques, prévu en janvier, précise la même source. Outre Hassani, arrivé cet été à Bordeaux en prove- nance de Toulouse, d’autres joueurs «expatriés» pourraient endosser le maillot national à l’occasion du rendez-vous de Rio à l’image du milieu du terrain du Sporting Gijon (Liga espagnole) Rachid Ait Athmane. La sélection algérienne des U-23 a composté son billet pour les JO-2016, après avoir atteint la finale de la dernière Coupe d’Afrique des nations CAN-2015 disputée au Sénégal, qui a vu la consécration du Nigeria après sa victoire face aux Verts (2-1). L’Algérie va ainsi enregistrer son retour sur le plan olympique après 36 ans d’absence et sa dernière apparition remonte aux JO-1980 de Moscou. Selon les règlements régissant le tournoi football des JO, chaque sélection a le droit de faire appel à trois joueurs dont l’âge dépasse les 23 ans. Angleterre Doublé de Riyad Mahrez L’ international algérien de Leicester City (Premier league de football), Riyad Mahrez, auteur d’un doublé, a grandement contribué à la victoire en déplacement de son équipe contre Everton (2-3) samedi en match de la 17e journée du championnat d’Angleterre de football. Le deuxième meilleur artilleur des Foxes derrière son coéquipier Vardy a réussi son doublé sur Taekwondo Création de deux nouvelles ligues de wilaya prochainement Deux nouvelles ligues de Taekwondo seront créées avant la fin décembre en cours à Blida et à Tiaret, a annoncé, samedi, le président de la Fédération algérienne de Taekwondo, Tiabi Abdelhak. «Actuellement, le nombre de ligues existantes est de 26, et nous allons créer deux autres à Blida et à Tiaret avant le 31 décembre en cours», a expliqué Tiabi , en marge du stage des arbitres nationaux qu’abrite depuis vendredi le centre de loisir scientifique de Bouira. «Notre objectif est d’atteindre les 30 ligues de Taekwondo au niveau national», a-t-il dit, tout en saisissant cette occasion pour louer «les progrès que connaît depuis quelques années ce sport de combat en Algérie grâce aux efforts consentis par les responsables du secteur et par l’Etat». La hausse du nombre de pratiquants licenciés de Taekwondo ainsi que du nombre des arbitres nationaux et internationaux, et des arbitres constitue la preuve tangible de ces avancées enregistrées dans la promotion de cette discipline sportive en Algérie, a souligné le même responsable. «En 2013, nous n’avions que 200 pratiquants licenciés et 80 clubs de Taekwondo alors qu’en 2015, la discipline a enregistré 7000 pratiquants et 140 clubs, et c’est déjà une évolution», s’est-il encore félicité, en appelant les parties concernées à faire plus d’efforts en vue de promouvoir davantage cette discipline, qui,a-t-il dit, «commence à donner ses fruits». deux penalties (27 s.p., 65 s.p.). L’ancien havrais a ouvert la marque sur penalty peu avant la demi-heure de jeu (0-1, 27’) avant que les Toffees n’égalisent par Lukaku dans la foulée (1-1). Au retour des vestiaires, Leicester reprenait l’avantage grâce à un nouveau penalty de Mahrez (65’). Les hommes de Ranieri confortaient même cet écart quelques minutes plus tard par un but de Okazaki (69). La réduction du score par Mirallas (89) n’ y changeait rien. Avec ce doublé, Mahrez porte son capital buts à 13 réalisations dont 6 réalisations lors des trois derniers matchs, plus sept passes décisives. Avec 13 buts, Mahrez rejoint même Lukaku à la 2e place du classement des buteurs derrière Vardy, en tête avec 15 unités. Grâce à cette nouvelle victoire, Leicester conforte sa place de leader avec 5 points d’avance sur Arsenal qui affronte Manchester City lundi en clôture de la 17e journée. Avec 20 buts depuis son arrivée en Angleterre, Mahrez a battu le record de buts inscrits par un Algérien en Premier league que détenait l’ancien international algérien Ali Benarbia sous les couleurs de Manchester City (11 réalisations). Mahrez (24 ans) avait rejoint les Foxes en janvier 2014 en provenance du Havre pour un contrat de trois ans et demi avant de le prolonger jusqu’en 2019. Météo Les DEBATS Alger Ensoleillé Min 6 °C Max 14 °C Oran Ensoleillé Min 7 °C Max 15 °C Annaba Ensoleillé Min 5 °C Max 12 °C http://www.lesdebats.com Congrès du Polisario GHIR HAK [email protected] La consolidation de la sécurité dans les territoires libérés domine les travaux La consolidation de la sécurité dans les territoires sahraouis libérés et le renforcement de l'armée ont dominé les travaux des commissions désignées par le 14ème congrès du Front Polisario, qui se tient à Dakhla (Camps de réfugiés sahraouis), a indiqué samedi le porte-parole du congrès, Omar Mansour Mohamed Ambarek. M. Omar Mansour, qui s'exprimait lors d'un point de presse organisé en marge des travaux des commissions qui se poursuivaient au quatrième jour du congrès, a affirmé que les participants, ½ dont la majorité est composée de jeunes militants qui représentent 52% des congressistes, ont insisté sur le renforcement des capacités de l'armée pour un éventuel retour à l'action armée pour imposer les droits légitimes des Sahraouis à l'autodétermination". Il a ajouté, dans le même cadre, que les débats au niveau de la commission du programme de l'action nationale ont ½ particulièrement " porté sur la nécessite ½ d'assurer la sécurité dans les territoires sahraouis libérés ", afin de lutter contre le fléau de la drogue, dont les autorités d'occupation marocaine veulent inonder la région, et combattre le phénomène du terrorisme qui cherche à s'y développer. Le porte-parole du congrès a souligné, dans le même ordre d'idées, que cette commission s'est penchée sur la nécessité de fournir davantage d'efforts pour développer les territoires libérés afin d'"améliorer les conditions de vie de ses habitants". A propos de la teneur des travaux de la même commission, M. Omar Mansour a fait savoir que les intervenants ont également ½ mis l'accent sur l'urgence de donner tous les moyens nécessaires à l'+Intifadha+ dans les territoires occupés pour qu'elle puisse jouer un rôle plus dynamique ". La même commission s'est penchée sur plusieurs sujets, dont entre autres, le ½ renforcement " des capacités organisationnelles du Front Polisario, la promotion de la femme et de la diaspora, selon le même responsable. Concernant les questions soulevées par la commission du statut général, il a cité, notamment, le mode d'élection du Secrétaire général et du Secrétariat permanant du Front, la question de la centralité ou non du Département politique du Front, et le renforcement du contrôle sur l'exécutif. Par ailleurs, les membres de la troisième commission, chargée des messages, des recommandations et de la déclaration finale, ½ ont déjà accompli une grande partie de leurs tâches ", a-t-il indiqué, estimant que les travaux de cette commission peuvent prendre fin dans la soirée du samedi. S'agissant de la commission des élections, le porte-parole du congrès, a indiqué qu'elle sera formée, dès l'adoption des rapports des trois commissions dont les travaux ont été entamés au quatrième jour du congrès. Les travaux des trois commissions, à savoir la commission du statut général, la commission du programme d'action nationale et la commission des messages, des recommandations et de la déclaration finale, se sont déroulés dans ½ le sérieux et la responsabilité ", a-t-il dit. Le 14ème congrès du Front Polisario, dont les travaux se poursuivent jusqu'au 20 du mois courant, avait débuté mercredi à Dakhla, sous le slogan ½ Force, détermination et volonté pour imposer l'indépendance nationale et la souveraineté ". Il est possible que les travaux du congrès soient prolongés d'une journée en cas d'un éventuel retard dans l'élection de la nouvelle direcR. N. tion politique. ACTU... Le président Bouteflika reçoit Lakhdar Brahimi Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu hier à Alger le diplomate algérien et ancien ministre des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi. Le dernier poste occupé par M. Brahimi était celui d'envoyé des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, duquel il avait démissionné le 31 mai 2014. R. N. La journée du jeudi chômée et payée Usage des produits pyrotechniques Un "danger réel" selon le ministère de la Santé L e ministère de la santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a rappelé dimanche que l'usage des produits pyrotechniques, tels que les pétards notamment, représente un "danger réel" et peuvent provoquer de "graves accidents qui menacent l'intégrité physique" des citoyens. Selon un communiqué du ministère, "des produits pyrotechniques, tels que les pétards, les feux d'artifice, les fusées et les bombes représentent un danger réel et peuvent provoquer de graves accidents qui menacent votre intégrité physique celle de votre familles, de vos amis et de vos voisins". Chaque année, durant la fête du Mawlid Ennabaoui Echarif (naissance du prophète Mohamed (QPSSL)), des accidents surviennent "met- tant en danger la vie des individus et la fête tourne au drame pour beaucoup", a ajouté la même source. Les produits pyrotechniques sont responsables de "risques d'incendies (fusées, bougies), de pollution sonore causée par la déflagration des pétards et bombes d'impact de leur bruits forts répétés sur le bien-être physique des voisins, particulièrement les personnes âgées, les malades, les femmes enceintes et les enfants", a relevé la même source. La puissance de certaines déflagrations endommage les oreilles en entraînant la détérioration de l'ouie, a noté la même source, ajoutant que le bruit gène aussi et peut faire souffrir. Les personnes qui les manipulent risquent des blessures (auto traumatisme) et "des dégâts peuvent être occasionnés aux tiers". L'explosion d'un pétard dans la main peut "entraîner la perte de quelques doigts et sa projection dans l'oeil peut entraîner la cécité et on compromet ainsi son avenir, de ne plus pouvoir exercer certains métiers et de ne plus pouvoir mener une vie normale", a mis en garde le ministère. Les produits pyrotechniques sont responsables de "brûlures extrêmement graves, les plus communes concernant les doigts, les bras, les yeux et le visage risque d'être défiguré". "Votre vie ne sera plus la même, avec des blessures graves, voire irréversibles. Les brûlures du 2ème et 3ème degré laissent d'immenses cicatrices ou déforment le visage", a prévenu le ministère de la Santé. La projection des pétards dans les yeux provoque des "traumatismes oculaires avec des blessures sérieuses (érosion, ulcération, brûlures, éclatement du globe oculaire) entraînant ainsi des complications et des séquelles graves, comme la cécité", a encore indiqué la même source. Les enfants et les adolescents sont "les plus touchés par ce type d'accident et les plus vulnérables, étant donné qu'ils ne mesurent pas l'ampleur du danger qui les guettent". "Ils jouent avec le feu, les aînés doivent faire attention aux plus jeunes", a préconisé le ministère de la Santé. R. N. Pour lutter contre le terrorisme Vers la mise en place d'une autre force dans le nord du Mali L e Haut Commissaire à la sécurité et à la paix de l'Union africaine (UA), Smaïl Chergui, a annoncé dimanche à Oran que l'instance panafricaine entend mettre en place "une autre force dans le nord du Mali pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé". "L'Union africaine entend mettre en place une autre force dans le nord du Mali pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé, ces derniers pouvant mettre en péril l'Accord de paix dans cette région", a-t-il indiqué, en marge de la séance plénière du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, ouvert à Oran. L'UA a mis en place au début de l'année 2013 une mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA), transformée, le 1er juillet de la même année, en mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). M. Chergui a également fait savoir que l'Organisation panafricaine veut aussi mobiliser une force contre le groupe Boko Haram et mettre en place les financements nécessaires des armées pour lutter contre les groupuscules qui activent dans la zone dite du Lac du Tchad. "L'UA avance à des pas sûrs, car l'enjeu est grand et cet effort contre le terrorisme doit être l'effort de tous, un effort mondial", a-t-il souligné, ajoutant que l'Organisation africaine dispose de mécanismes qu'elle utilise pour lutter contre le terrorisme dans le Continent. Dans ce cadre, il a cité la force luttant contre les groupes Shebabs en Somalie, une force spéciale contre les groupes terroristes activant en Ouganda, ainsi qu'une force commune UA-Nations Unies au Darfour. G. H. A l'occasion d'El Mawlid Ennabawi, la journée du jeudi 24 décembre 2015 est chômée et payée pour l'ensemble des personnels des Institutions et administrations publiques, a indiqué dimanche la direction générale de la Fonction publique et de la réforme administrative. "A l'occasion d'El Mawlid Ennabawi et conformément à la loi n°63-278 du 26 juillet 1963 modifiée et complétée fixant la liste des fêtes légales, la journée du jeudi 12 rabie El Aouel 1437 de l'hégire, correspondant au 24 décembre 2015, est chômée et payée pour l'ensemble des personnels des Institutions et administrations publiques, y compris les personnels payés à l'heure ou à la journée", a précisé la même source. Toutefois, "les personnels exerçant un travail posté sont tenus d'assurer la continuité du service", a ajouté le communiqué. R. N. Djelfa Huit morts dans un accident de circulation Huit personnes sont décédées et une autre a été grièvement blessée dans un accident de circulation survenu tôt dimanche à Djlefa, a-t-on appris auprès de la Protection civile. Ce énième drame de la route a eu lieu lorsqu'un véhicule léger de transport en commun des voyageurs est entré en collision avec un camion semiremorque, au lieu-dit Djissr Benâam, sur le tronçon de la route nationale RN 01 reliant les wilayas de Djelfa et Laghouat, a-t-on ajouté de même source. Huit passagers, dont deux femmes, ont péri sur le coup, alors qu'une autre personne est grièvement blessée, a-tR. B. on précisé. Centre d'accueil de Tamanrasset Transfert de 212 ressortissants nigériens Au moins 212 ressortissants nigériens ont été transférés samedi au centre d'accueil de Tamanrasset dans le cadre des opérations de rapatriement engagées par les autorités algériennes sur demande du gouvernement nigérien, a-t-on appris auprès des services de la wilaya. Cette opération, pour laquelle cinq (5) autobus ont été mobilisés, a permis le transfert des ressortissants nigériens, entrés clandestinement sur le sol algérien, au centre d'accueil de Tamanrasset avec prise en charge complète jusqu'à leur rapatriement dans leur patrie, a-t-on ajouté de même source. R. N.