1 À quoi sert la conjugaison ? (pp. 239-240) Les objectifs Analyser la variation du verbe en fonction du temps et de la personne. Reconnaître et analyser le rôle du choix des temps dans un texte. Repères théoriques Le verbe varie dans sa morphologie en fonction de la personne, du nombre, du temps, du mode et de la voix. Au début du CM2, on approfondit les variations liées à la personne et au temps (CM1), mais progressivement, la confrontation des modes (infinitif, indicatif, impératif et, en fin d’année, conditionnel et subjonctif) mettra en évidence leur spécificité. – Variation de la personne : le sujet du verbe transmet à celui-ci les marques de la personne et du nombre (Je raconte ; nous racontons). Seuls les modes personnels (l’indicatif, le subjonctif, l’impératif et le conditionnel) distinguent les personnes par des désinences spécifiques. D’un point de vue morphologique, le mode se définit comme une série de formes. – Variation du temps : la forme verbale varie en fonction du temps. – Valeur des temps : les emplois respectifs des temps sont à travailler à l’occasion d’écritures de textes divers (on explique, on raconte, on décrit, on guide, on argumente…). Le temps exprime la perception subjective que le locuteur a de l’événement : si le locuteur choisit d’utiliser le présent, il instaure un rapport précis à l’événement, événement qui a pu se produire il y a fort longtemps, il y a peu de temps ou qui pourra aussi se produire dans l’avenir, plus rarement au moment précis où l’on parle (c’est le cas du reportage radio ou télévisuel, où le propos est parfois redondant par rapport à l’image). Les temps des verbes ne situent pas le procès dans le temps de la même manière que les groupes nominaux renvoient à leur référent. La localisation temporelle est effectuée par tout l’énoncé, et non par le verbe seul ; le temps est aussi exprimé par des moyens lexicaux (demain, hier, etc.) et grammaticaux (relation principale / subordonnée) dans la phrase ou le texte. Ces moyens dépendent fortement de la situation d’énonciation. En effet, selon qu’on utilise le passé composé ou le passé simple, le locuteur instaure une distance plus ou moins grande avec le procès : Nous avons joué devant une salle enthousiaste. / Nous chantions devant une salle enthousiaste. Commentaires et démarche 1 ¬ J’observe L’objectif du cycle 3 en conjugaison est centré sur l’usage des modes et des temps ainsi que sur leur sens (valeurs modales et temporelles). La recherche proposée a pour objectif d’aider à percevoir ce que signifie conjuguer un verbe et à comprendre le rôle du choix des temps dans un texte. Il est toujours plus judicieux de travailler la conjugaison à partir de textes, plutôt que de phrases isolées. Déroulement de la séquence La séquence permet d’opposer un récit au passé (passé simple et imparfait) et un récit au présent qui actualise les événements et augmente la tension dramatique. Dans le texte 1, le narrateur et le personnage sont distincts. Dans le texte 2, le narrateur et le personnage sont 1 Voir dans l’introduction, « Quelle démarche pédagogique adopter ? ». © Nathan, Île aux mots, Guide pédagogique CM2, « Etude de la langue », Conjugaison Unités 1 à 6. confondus. Cette question étant clarifiée, l’analyse doit conduire collectivement au constat des différences morphologiques (temps des verbes) entre les deux textes et aux incidences quant à l’effet produit par le récit. • Les exercices « Je m’exerce » 3 et 5 concernent la maîtrise des terminaisons (accord sujetverbe) mais aussi la cohérence du récit (choix des temps). S REMARQUE : il est nécessaire de consacrer du temps à la lecture et à l’utilisation des tableaux de conjugaison (aide-mémoire du livre de l’élève, p. 284-287 et 289 et/ou dans un ouvrage de référence, par exemple Conjugaison Junior, Robert et Nathan). ¬ Je découvre L’activité 1 concerne la cohérence du récit ; le choix des temps dépend du repérage d’indices tels que « C’est pour ça qu’à cette époque-là ». Un travail à l’oral suffit, tout comme dans l’activité 2, centrée sur le changement de la personne. Pour aller plus loin • • En binôme : à partir du texte de la p. 6 dans le manuel, l.1 à 11. Le maître donne un extrait de ce texte après avoir ôté les neuf premières formes verbales conjuguées (fais, trouvez, plaisez, est, ai est, croirait, mangez, prie). La liste est fournie au binôme sur un document à part. Les élèves doivent compléter ensemble le texte en s’appuyant sur la liste. Variante : même activité, mais selon le niveau de compétences des élèves, le maître peut diminuer le nombre de formes verbales à compléter pour faciliter la tâche, voire, pour la complexifier, ajouter dans la liste des formes verbales des mêmes verbes, mais à d’autres personnes, en plus de celles du texte. Corrigés de tous les exercices : voir fichier « Corrigés ». © Nathan, Île aux mots, Guide pédagogique CM2, « Etude de la langue », Conjugaison Unités 1 à 6. 2 Distinguer les temps simples et les temps composés (pp. 241-242) L’objectif Savoir reconnaître un temps simple et un temps composé. Repères théoriques Temps simples et temps composés : a) Le 10 août 1984, il épousait sa cousine. b) Le 10 août 1984, il avait épousé sa cousine. Les deux phrases renvoient à la même action. Dans l’exemple a), l’imparfait montre que l’on se situe dans le passé, le 10 août 1984, et qu’à ce moment-là l’action est en train de s’accomplir : elle est non accomplie (même si elle est perçue dans le passé !). Dans l’exemple b), l’emploi du plus-que-parfait peut exprimer deux choses : – soit que le 10 août 1984 il avait déjà épousé sa cousine ; l’action est accomplie au moment dont on parle ; – soit que le mariage a bien lieu au moment dont on parle, le 10 août 1984, mais c’est un événement accompli par rapport à d’autres événements. Dans ce sens, la phrase ne semble pas complète, on attend une suite : Il avait épousé sa cousine et il se préparait à partir. 2 L’indicatif comporte des formes simples et des formes composées. Les formes composées (ou temps composés) de l’indicatif s’opposent aux formes simples pour exprimer l’aspect accompli du procès. Cela est aussi vrai pour tous les autres modes. Le temps composé, au sein de la phrase, marque l’antériorité de l’action par rapport à la forme simple. Les temps composés sont : le passé composé, le plus-que-parfait, le passé antérieur 3 , le futur antérieur, le conditionnel passé 4 , le subjonctif passé 5 , le subjonctif plus-que-parfait 6 , l’impératif passé 7 , l’infinitif passé 8 et le participe passé. Commentaires et démarche 9 ¬ J’observe La recherche proposée a pour objectif de faire identifier et utiliser les formes verbales simples et composées. Les exercices 1 et 2 s’attachent à faire reconnaître l’infinitif du verbe conjugué à un temps composé ou à un temps simple. Dans un temps simple, la terminaison change et correspond à la personne ; dans un temps composé, c’est l’auxiliaire qui varie en fonction de la personne. La notion d’aspect accompli / non accompli est difficile à faire construire au niveau du CM2 ; il n’est évidemment pas question de la structurer avec des élèves de ce niveau de 2 Roberte Tomassone, Pour enseigner la grammaire, Delagrave Pédagogie, 1996, pp. 291-9 Hors du programme de l’école primaire 4 Hors du programme de l’école primaire 5 Hors du programme de l’école primaire 6 Hors du programme de l’école primaire 7 Hors du programme de l’école primaire 8 Hors du programme de l’école primaire 9 Voir dans l’introduction, « Quelle démarche pédagogique adopter ? ». 3 © Nathan, Île aux mots, Guide pédagogique CM2, « Etude de la langue », Conjugaison Unités 1 à 6. classe. Cependant, à partir du texte proposé, on peut demander aux élèves de relever les différences entre les formes verbales en jaune et les formes verbales en bleu. – La morphologie : discutent, observe, entend, etc. (un mot) / a vécu, ai travaillé ; etc. (deux mots). – Le moment où se situe celui qui raconte : au présent, le narrateur se situe dans le passé (octobre 1770) et évoque l’action dans son déroulement (elle est perçue comme non accomplie). Avec le plus-que-parfait (non encore étudié au début du CM2, voir unités de conjugaison 9 et 10) ou le passé composé, le locuteur établit une distance entre l’action évoquée et le moment de l’énonciation ; l’action est perçue comme accomplie. ¬ Je découvre Les activités 1 et 2 s’appuient sur les connaissances construites en principe entre le CE1 et le CM1 : les temps simples, l’infinitif. La distinction entre les temps simples et les temps composés peut être facilitée par la reprise du même verbe (dans l’activité 2) : venir, voir et préparer. Pour aller plus loin • • En binôme. Le texte du manuel, p. 8, l. 1-13, peut être un support de recherche tout à fait pertinent ; à deux, les élèves relèvent les verbes conjugués en les classant entre les temps simples et les temps composés. Variante : selon le niveau de compétences des élèves, il est possible de différencier en demandant à certains élèves d’indiquer l’infinitif de chaque verbe et le temps utilisé. Corrigés de tous les exercices : voir fichier « Corrigés ». © Nathan, Île aux mots, Guide pédagogique CM2, « Etude de la langue », Conjugaison Unités 1 à 6. 3 Comprendre la chaîne du temps (pp. 243-244) L’objectif Dans une phrase ou un texte, situer deux événements l’un par rapport à l’autre (valeur temporelle d’antériorité). Repères théoriques Le terme « temps » est ambigu en français, car il peut désigner le concept de temps ou la forme grammaticale qui l’exprime. Or le temps de l’événement et le temps grammatical ne coïncident pas nécessairement. Un futur peut très bien désigner un fait passé (Je ne trouve pas le chocolat ; ce sera Anne qui l’aura mangé). De même, un temps du passé peut très bien désigner un fait futur (Il serait heureux s’il réussissait son examen). La chronologie habituelle distingue trois époques : le passé, le présent et le futur. On définit ces époques, d’un point de vue énonciatif 10 , à partir de l’acte de parole, en fonction de deux repères : – le moment où le locuteur parle (T0), c’est le point de l’énonciation ; il fonde la notion de présent ; – le moment de l’événement (T’). Tout moment T’ sera situé en dernière analyse par rapport au repère T0 de l’énonciation. • Si les deux repères coïncident (T0 = T’), on a un présent d’énonciation : En ce moment, le gardien de but envoie le ballon. • Si le moment de l’événement (T’) est situé avant le point de l’énonciation (T0), le procès (l’action) est localisé dans le passé : Vous preniez ce chemin. -----------------------T’-------------------------------------------T0 -----------------------------------• Si le moment de l’événement est situé après le point de l’énonciation (T0), le procès (l’action) est localisé dans l’avenir : Tu viendras demain. ---------------------------T0----------------------------------------T’----------------------------------Le cas des temps composés Dans un énoncé où un temps simple est utilisé en relation avec un temps composé, le temps composé peut exprimer l’antériorité : Quand il avait déjeuné, il sortait promener son chien. 11 Commentaires et démarche 12 ¬ J’observe La séquence a un objectif essentiel : situer l’action évoquée à un temps composé par rapport à l’action évoquée à un temps simple, dans une même phrase ou un même texte. La lecture silencieuse du texte doit permettre de dégager dans un second temps, collectivement, les éléments essentiels de ce récit. Il est possible de retenir comme moment de l’énonciation (T0) le verbe de la première phrase. L’heure de l’arrivée de Raoul (21 h 30) et l’heure du rendez-vous (21 h) vont servir de repères pour situer les différentes actions (T’) sur un axe que l’on peut matérialiser au tableau. 10 Voir fiche À quoi sert la grammaire ?, de ce guide pédagogique. Riegel, Pellat, Rioul, Grammaire méthodique du français, PUF, 1994, p. 293. 12 Voir dans l’introduction, « Quelle démarche pédagogique adopter ? ». 11 © Nathan, Île aux mots, Guide pédagogique CM2, « Etude de la langue », Conjugaison Unités 1 à 6. Les élèves peuvent venir au tableau inscrire (ou poser l’étiquette de) chaque forme verbale. Le débat et les confrontations donneront lieu à des conclusions qui seront validées après relecture du texte. Le maître s’abstient de valider avant l’expression des différents arguments par les élèves et la phase de retour au texte. Les indicateurs de temps sont à repérer méthodiquement : Hier, vers 21 heures. L’identification des formes simples/composées conduira à une synthèse (rubrique « Je retiens ») construite avec les élèves. ¬ Je découvre L’activité 1 prolonge la recherche du « J’observe » : il s’agit de situer les actions par rapport à la situation d’énonciation (20 heures). L’activité 2 privilégie l’usage de la langue. L’analyse se situe après le placement des verbes proposés : l’objectif est de situer les actions du texte sur l’axe du temps (matérialisé au tableau ou sur une affiche). Pour aller plus loin En binôme : à deux, à partir de l’étude de brèves de journal, que l’on trouve dans « Mon quotidien » par exemple ou dans tout autre journal local, les élèves relèvent les verbes et les situent sur l’axe du temps ; bien souvent, on trouve dans les brèves le dénouement des faits dès le début de l’article. Ainsi, la chronologie du récit ne coïncide pas toujours avec la chronologie des faits. Ce décalage entre les deux chronologies est un phénomène intéressant à analyser pour développer le questionnement sur la chaîne du temps. Corrigés de tous les exercices : voir fichier « Corrigés ». © Nathan, Île aux mots, Guide pédagogique CM2, « Etude de la langue », Conjugaison Unités 1 à 6. 4 Utiliser le présent de l’indicatif (pp. 245-246) Les objectifs Connaître et utiliser le présent de l’indicatif. Reconnaître les formes du présent de l’indicatif. Repères théoriques Le présent est le temps de l’énonciation : on emploie le présent pour décrire ou raconter ce qui est en train de se passer (Le sauteur en longueur s’élance sur la piste). Le présent historique ou présent de narration : racontés au présent, des événements passés sont présentés au destinataire comme contemporains du moment où il les découvre 13 . Cet emploi du présent rend la scène plus vivante (voir « Je m’exerce » 3). Le présent dit permanent : on le trouve dans les proverbes (Qui dort dîne), les maximes (On a toujours besoin d’un plus petit que soi), les vérités scientifiques (L’eau conduit l’électricité). Le présent a donc différentes valeurs temporelles. Un énoncé comportant un verbe au présent peut aussi situer le procès dans n’importe quelle époque, passée ou future, et même à toutes les époques. a) L’énoncé peut renvoyer à un événement qui « dure plus de temps qu’il ne faut pour le dire », à une habitude : Je fais du tennis. b) La même phrase dans un autre contexte peut renvoyer à une action précise située dans le futur : Demain, je fais du tennis. c) L’énoncé peut renvoyer à des actions précises situées dans le passé : L’an dernier, j’arrive chez mes grands-parents début juillet, je fais du tennis avec mon cousin et je me foule une cheville. Le présent a donc des emplois particuliers. Au niveau du CM2, il s’agit de sensibiliser les élèves à la pluralité des emplois de ce temps, notamment à l’occasion de lectures et de productions d’écrits. Commentaires et démarche 14 ¬ J’observe Le texte proposé (un dialogue) permet d’aborder avec les élèves des emplois du présent qui leur sont familiers : le présent de l’énonciation, le présent de narration et le présent dit permanent. Après l’analyse et le repérage des verbes, la lecture du texte à haute voix par plusieurs élèves permet de mieux distinguer les niveaux d’énonciation, notamment l. 6-9. ¬ Je découvre L’activité 1 conduit à un repérage du présent dans les dialogues, par opposition au récit. Il est possible de poursuivre l’analyse de cet emploi du présent dans l’unité 9 de la partie Lecture et expression, p. 96-105 du manuel. L’activité 2, tout comme « Je m’exerce » 4, favorise la distinction des emplois du présent. 13 14 Roberte Tomassone, Pour enseigner la grammaire, Delagrave Pédagogie, 1996, pp. 295 et 301 Voir dans l’introduction, « Quelle démarche pédagogique adopter ? ». © Nathan, Île aux mots, Guide pédagogique CM2, « Etude de la langue », Conjugaison Unités 1 à 6. Pour aller plus loin • • Les textes des pages 62-64, 76-82 peuvent servir de point de départ pour repérer facilement les formes verbales au présent de l’indicatif. On pourra se demander avec les élèves à quelles valeurs du présent renvoient les emplois rencontrés. En binôme : sur le modèle de « Je m’exerce » 4, les élèves relèvent et classent des formes verbales au présent dans le manuel de sciences, d’histoire ou de géographie utilisé dans la classe. Corrigés de tous les exercices : voir fichier « Corrigés ». © Nathan, Île aux mots, Guide pédagogique CM2, « Etude de la langue », Conjugaison Unités 1 à 6. 5 Utiliser l’imparfait et le passé simple de l’indicatif (pp. 247-248) L’objectif Identifier et utiliser les différents emplois de l’imparfait et du passé simple. Repères théoriques Du point de vue chronologique, l’imparfait est un temps du passé. - L’imparfait de narration : par opposition au passé simple, qui envisage le procès d’une façon globale, l’imparfait envisage le procès « de l’intérieur », dans son déroulement (Dans la nuit du 14 juillet, il regardait le feu d’artifice # Dans la nuit du 14 juillet, il regarda le feu d’artifice). L’imparfait s’accorde ainsi avec l’expression de la durée. Le procès n’est peut-être pas objectivement long, mais il est perçu dans son déroulement. - L’imparfait de description : l’imparfait est le temps de la description. Dans les textes narratifs, il place les faits à l’arrière-plan : commentaires, explications, descriptions, etc. Il dresse le décor : Les enfants chahutaient quand la mère entra. - L’imparfait d’habitude : l’imparfait exprime, selon le contexte, des actions qui se répètent, des habitudes (aspect itératif) ; Tous les matins, elle prenait cet autobus. Les valeurs du passé simple – Le passé simple présente les événements importants, les faits de premier plan : La nuit était close. Je rangeai mes papiers. Je ne dînai point ; je sortis ; vers huit heures j’entrai chez Angèle (Gide). – Le passé simple donne une vision synthétique et compacte du procès : Alors, pendant une heure, le chien hurla sans bouger (Maupassant). Dans cette phrase, l’action est perçue globalement et sa durée est délimitée. L’imparfait, dans ce cas, aurait exprimé une vision ralentie de l’événement. Commentaires et démarche 15 ¬ J’observe La notion à construire au cours de cette séquence est la relation entre certains types de textes et l’emploi de l’imparfait et du passé simple. C’est pourquoi il sera utile de mettre d’abord l’accent sur l’identification des types de textes. Le texte proposé est un récit où s’articulent imparfait et passé simple, ce qui permet d’aborder l’emploi des valeurs temporelles de l’imparfait, en entrant dans l’analyse des valeurs : l’habitude, la description et la narration. Dans une approche textuelle de l’analyse de la langue, l’élève doit être sensibilisé aux relations entre certains types de textes et l’emploi de certains temps de la conjugaison (ces tendances générales n’ont aucun caractère absolu, voir « Je m’exerce » 1, 2 et 3) : – imparfait + passé simple Æ récit, conte, roman. – imparfait + passé composé Æ lettre, article de journal, dialogue. On insistera sur la stabilité de l’imparfait. 15 Voir dans l’introduction, « Quelle démarche pédagogique adopter ? ». © Nathan, Île aux mots, Guide pédagogique CM2, « Etude de la langue », Conjugaison Unités 1 à 6. ▲ REMARQUE : il est nécessaire de consacrer du temps à la lecture et à l’utilisation des tableaux de conjugaison (aide-mémoire du livre de l’élève, p. 284-287 et 289 et/ou dans un ouvrage de référence, par exemple : Conjugaison Junior, Robert et Nathan). ¬ Je découvre L’activité 1 privilégie l’usage de la langue tel que l’élève le perçoit intuitivement. Les justifications sur les choix entre les deux temps préparent les conclusions de la rubrique « Je retiens ». Dans l’activité 2, les élèves doivent pouvoir dégager l’idée que l’imparfait pose le décor, le contexte, tandis qu’avec le passé simple, on assiste au déroulement du récit. Autant de remarques qui permettent de mieux percevoir la valeur de ces deux temps de la conjugaison. Pour aller plus loin • • En binôme : dans les lignes 1 à 24 du texte Les Fées (p. 18 du manuel), les élèves relèvent les verbes à l’imparfait, au passé simple et expliquent l’emploi du présent de l’indicatif dans les lignes 17-22. Les contes des pages 18 à 24 du manuel peuvent servir de support pour d’autres activités de recherche ou de transformation (exemple : mettre un paragraphe au présent). Corrigés de tous les exercices : voir fichier « Corrigés ». © Nathan, Île aux mots, Guide pédagogique CM2, « Etude de la langue », Conjugaison Unités 1 à 6. 6 Conjuguer à l’imparfait et au passé simple de l’indicatif (pp. 249-250) Les objectifs Identifier et utiliser dans un texte des verbes à l’imparfait et au passé simple. Construire un outil de référence (tableau des terminaisons construit par les élèves et affiché). Repères théoriques La conjugaison de l’imparfait est très simple. Pour les verbes du 2ème groupe, -iss s’intercale entre le radical et la terminaison à toutes les personnes. Pour conjuguer au passé simple les verbes des 1er et 2e groupes, on peut s’appuyer sur les grandes régularités (voir « Je retiens »). Pour conjuguer au passé simple les verbes du 3e groupe, on trouve les terminaisons suivantes. – Pour la plupart des verbes (faire, dire, poursuivre, etc.) : -is, -is, -it, -îmes, -îtes, -irent. – Pour certains verbes (vouloir, savoir, etc.) : -us, -us, -ut, -ûmes, -ûtes, -urent. – Pour les verbes tenir et venir ainsi que leurs dérivés : -ins, -ins, -int, -înmes, -întes, -inrent. Aux 1re et 2e personnes du pluriel, la terminaison porte toujours un accent circonflexe. Commentaires et démarche 16 ¬ J’observe Les difficultés que les élèves rencontrent dans la conjugaison du passé simple sont liées à l’emploi de ce temps dans la langue écrite soutenue. Au CM2, on procède à un approfondissement des approches du passé simple réalisées au CM1 ; la maîtrise de l’emploi et des formes de ce temps se poursuivra très au-delà du cycle 3. La recherche proposée a pour objectif d’aider les élèves à identifier et à utiliser les verbes au passé simple, en insistant plus particulièrement sur les première et troisième personnes du singulier. ▲ REMARQUE : il est nécessaire de consacrer du temps à la lecture et à l’utilisation des tableaux de conjugaison (aide-mémoire du livre de l’élève, p. 284-287 et 289 et/ou dans un ouvrage de référence, par exemple : Conjugaison Junior, Robert et Nathan). ¬ Je découvre L’activité 1 privilégie l’usage de la langue tel que l’élève le perçoit intuitivement. Les justifications sur les choix entre les personnes de la conjugaison préparent les conclusions de la rubrique « Je retiens ». Dans l’activité 2, les transformations permettent de manipuler oralement un temps peu pratiqué habituellement dans la langue orale, ce qui est un des moyens de mémoriser le passé simple. Pour aller plus loin Comme dans l’activité 2, il est préférable de faire procéder à des substitutions de personnes (je Æ tu Æ il Æ nous, etc.) à partir de textes et non d’énoncés isolés : la tâche est beaucoup 16 Voir dans l’introduction, « Quelle démarche pédagogique adopter ? ». © Nathan, Île aux mots, Guide pédagogique CM2, « Etude de la langue », Conjugaison Unités 1 à 6. plus aisée et plus cohérente pour l’élève, qui peut alors s’appuyer sur le contexte, les connecteurs, les indicateurs de temps. Exemples : L’an dernier, je rangeai (Æ il rangea) mes armoires dès les beaux jours. Chaque année, je rangeais (Æ il rangeait) mes armoires dès les beaux jours. • Pour le 3e groupe, il est préférable d’insister sur les terminaisons les plus fréquentes (voir cidessus) ; l’élève retiendra les grandes régularités, celles qui lui seront le plus utiles : le tableau élaboré en classe doit privilégier les fréquences tout en mentionnant l’ensemble des terminaisons du 3e groupe. Corrigés de tous les exercices : voir fichier « Corrigés ». © Nathan, Île aux mots, Guide pédagogique CM2, « Etude de la langue », Conjugaison Unités 1 à 6.