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Réunion des musées nationaux
Ministère de la Culture
Les années romantiques
1815-1850
higres, Delaroche, Delacroix, Chassérbu...
La peinture française dans les collections publiques.
19 avril
-
15 juillet 1996
Galeries nationales du Grand Palais
Entrée Clemenceau, 75008 Paris
Tél (1) 44 13 17 17
Sommaire
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
P. 3
COMMUNIQUÉ
P. 4
AVANT-PROPOS (extraits) Isabelie Julia et Jean Lacambre
P. 5
UNE EXPOSITION PIONNIÈRE QUI EN APPELLE D’AUTRES
Jacques Foucart
P. 8
LA FÊTE DE LA NARRATION (extraits) Ariel Denis
P. 9
SOMMAIRE DU CATALOGUE
P. 11
CINQ EXTRAITS DE NOTICES DU CATALOGUE
Sur des oeuvres de Français-Auguste Biard, Guillaume Bodinier, Eugène
P. 12
Delacroiz Paul Delaroche et Jean-Auguste-Dominique Ingres
CHRONOLOGIE
P. 16
LISTE DES OEUVRES PRÉSENTÉES DANS L’EXPOSITION
P. 21
LISTE DES PHOTOGRAPHIES DISPONIBLES POUR LA PRESSE
P. 35
AUTOUR DE L’EXPOSITION
P. 39
PRODUITS DÉRIVÉS
P. 41
LES PAYS DE LA LOIRE ET L’ÉMILIE-ROMAGNE
P. 42
RÉOUVERTURE DU MUSÉE NATIONAL EUGÈNE DELACROIX
P. 43
ZENECA
P.45
2
Renseignements pratiques
Horaires : ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 20h (fermeture des
caisses à 19h15), le mercredi de 10h à 22h (fermeture des caisses à 21h15),
fermé le mercredi 1er mai
Les visites de 10h à 12h ne sont possibles que sur réservation
Prix d’entrée avec réservation : 50F, tarif réduit le lundi uniquement, 36F
Réservation * dans les FNAC, à l’office du Tourisme de Paris, 127 avenue
des Champs-Elysées, 75008 Paris, à la boutique Musée et Compagnie, 49 rue
Etienne Marcel, 75001 Paris
*
par téléphone au : (1) 49 87 50 50
*
par minitel au 3615 Billete! ou 3615 FNAC (2,23F la minute)
Prix d’entrée sans réservation : 45F, tarif réduit et lundi 31F
Billet jumelé avec l’exposition Corot : 70F, tarif réduit et lundi 48F
sur réservation, uniquement par écrit aux Galeries
Visites de groupes
nationales du Grand Palais, informations : tél : (1) 44 13 17 10
Audiociuide : location sur place en français, 30F
Commissariat général : Isabelle Juha, conservateur en chef du Patrimoine à
l’inspection générale des musées de France, Jean Lacambre, conservateur en
chef du Patrimoine à la Direction des musées de France, assistés de Sylvain
Bayer, conservateur du Patrimoine
Scénographie : Jean-François Badin
Publications : catalogue de l’exposition, 528 pages, 180 illustrations couleur,
160 illustrations noir et blanc, édition RMN, 380F
Petit journal, 15F
Vidéocassette : Les années romantiques, film réalisé par Georges Combe, 26
minutes, coédition RMN/La Sept Vidéo, 119F
Accès Métra : lignes 1, 9 et 13 : stations Champs-Elysées-Clemenceau au
Frankhn-Roosevelt. fijj : lignes 28, 32, 42, 49, 72, 73, 80, 83, 93
Contact presse:
Réunion des musées nationaux
Alain Madeieine-Perdriliat, com municatian
Florence Le Moing, Annick Dubascq, presse
Tél : (1)40 1347 62
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Communiqué
Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux, la Ville de Nantes, la
Région des Pays de la Loire et la Région Émilie-Romagne dans le cadre de leur
accord de coopération et la Ville de Plaisance. Présentée au musée des BeauxArts de Nantes du 8 décembre 1995 au 17 mars 1996, elle le sera au Palazzo
Gotico de Plaisance du 6 septembre au 17 novembre 1996.
-
-
Elle est réalisée à Paris avec le concours du groupe ZENEC4.
Depuis la grande exposition De David à Delacroix présentée à Paris en 1974,
un regard nouveau a été porté sur la peinture française de la première moitié
du XlXème siècle. A une lecture linéaire de l’histoire qui faisait se succéder
néoclassicisme, romantisme et naturalisme, s’est substituée une vision qui rend
mieux compte du foisonnement de la création, de la variété des sujets traités
et de la diversité des styles qui s’expriment au même moment.
Choisir de montrer 180 tableaux et esquisses peintes, de 130 artistes,
provenant exclusivement des collections publiques françaises, c’est proposer à
la curiosité du public et à la sagacité des chercheurs les éléments d’une
réévaluation nécessaire d’une période étrangement mal connue. lngres,
Delacroix, Corot ou Courbet ont seuls, trop longtemps, retenu l’attention. Les
musées français, grâce à leurs acquisitions du XlXème siècle et à celles des
vingt dernières années, possèdent un fonds incomparable d’oeuvres d’artistes
comme Delaroche, Cibot, Horace Vernet, Cogniet, Biard, Chassériau, lsabey,
Flandrin ou Couture qui furent aussi les acteurs de la célèbre bataille
romantique.
De la chute de l’Empire à l’éphémère Deuxième République de 1848, la France
connut d’importants bouleversements politiques, économiques, esthétiques. A
Paris, écrivains, musiciens et artistes, dans un grand bouillonnement d’idées et
d’expressions, racontent chacun à leur manière des histoires du passé, des
drames sanglants, des amours impossibles, des voyages extraordinaires. La
fameuse bataille d’Hernani en 1830 rassemble, autour de Victor Hugo, toute la
jeunesse frondeuse éprise de liberté et symbolise pour nous le premier combat
pour la modernité. Victor Hugo, Alfred de Musset, Balzac et George Sand
côtoient Berlioz, Auber, Liszt et Chopin. On lit avec passion Shakespeare,
Goethe, Byron, Walter Scott, qui fournissent aux artistes des sujets épiques,
exotiques et sentimentaux.
Au Louvre, le Salon, exposition officielle, offre à un public de plus en plus
nombreux et avide d’émotions l’occasion de découvrir, parmi les milliers
d’oeuvres présentées, les esthétiques les plus diverses. Les opinions
contradictoires s’expriment sous la plume des critiques, journalistes, écrivains,
artistes ou simples amateurs (Thiers, Heine, Gautier, Baudelaire). Leurs
feuilletons enflammés passionnent le public et contribuent à une meilleure
connaissance de la création.
Le Salon apparaît comme le lieu de toutes les confrontations, de toutes les
reconnaissances. Des générations d’artistes s’y rencontrent et parfois s’y
affrontent (comme Ingres et Delacroix en 1824 et 1827), les tenants du
néoclassicisme, les romantiques, les naturalistes...
4
Cette exposition aborde les différents genres suivants
la peinture d’histoire, genre noble par excellence, traite dans des formats
souvent démesurés des sujets antiques, mythologiques, allégoriques ou
religieux ; les nombreuses commandes pour les palais et les églises assurent la
persistance de cette manière (Gérard, Ingres, Delacroix, Chassériau)
-
le genre historique, essentiellement narratif, met en scène des anecdotes
tirées de l’histoire des grands hommes du passé national ou des événements
d’actualité dans des décors soigneusement reconstitués (Ingres, Delacroix,
Fleury-Richard, Delaroche, Horace Vernet)
-
dans de petits formats de plus en plus prisés par les collectionneurs, la
peinture de genre traite des scènes de la vie quotidienne, des sujets
populaires italiens et orientaux ou tirés de la littérature à la mode (Boilly,
Léopold Robert, Steuben)
-
le paysage aux paysages historiques composés, prônés par l’Académie,
s’oppose le paysage romantique, expression des états d’âme de l’artiste (Paul
Huet, Cabat). Influencés par les peintres anglais, les paysagistes travaillent de
plus en plus d’après nature, à Barbizon (Théodore Rousseau), mais aussi dans
les provinces françaises, et découvrent avec éblouissement les brumes du Nord
(Gassies), les glaces de l’Océan arctique (Biard), le soleil d’italie (Corot, Bertin)
ou la lumière de ‘Orient (DelacroiSç Chassériau)
-
quant au portrait, il connaît un développement sans précédent où
s’illustrent particulièrement Ingres et ses élèves (Flandrin, Amaury-Duval,
Chassériau).
-
4 bis
Avant-propos
(extraits)
Notre siècle n’a point de formes. Nous n ‘avons donné le cachet de notre temps
ni à nos maisons, ni à nos jardins, ni à quoi que ce soit. On rencontre dans les
rues des gens qui ont la barbe coupée comme au temps d’Henri III, d’autres
comme du temps de Jésus-Christ. Aussi les appartements des riches sont des
cabinets de curiosités; l’antique, le gothique, le goût de la Renaissance, celui de
Louis X1l4 tout est pêle-mêle. Enfin nous avons de tous les siècles, hors du nôtre,
chose qui n’a jamais été vue à une autre époque : l’éclectisme est notre goût;
nous prenons tout ce que nous trouvons, ceci pour sa beauté, cela pour sa
commodité, telle autre chose pour son antiquité, telle autre pour sa laideur
même; en sorte que nous ne vivons que de débris, comme si la fin du monde
était proche.
Alt red de Musset
1ère Partie, ch.lV
1836,
siècle,
enfant
d’un
du
La Confession
On savait de ce temps l’extravagance et la désespérance, la passion de la
beauté et de l’absolu, l’amour de la femme, savante, peintre, égérie ou
courtisane, l’attrait pour la barbarie gothique et la préciosité troubadour,
l’intérêt pour l’art des pays du nord et l’esthétique baroque. On savait encore
de ce temps le goût des voyages inouïs, des décors et des costumes étranges,
et, de ses créateurs, l’attirance pour les couleurs et les dessins extraordinaires.
On savait enfin de ce temps qu’il fut fasciné par les récits historiques et les
ballades, les sujets héroïques et les épisodes de ce qui devint la légende
napoléonienne, souvent mêlée, de façon équivoque, à l’actualité. Augustin
Thierry, Guizot, Michelet, Tocqueville aimèrent l’Histoire et surent la faire aimer
â une génération paradoxalement anxieuse de nouveautés.
Mettre en scène aujourd’hui le temps du romantisme ne devrait plus, semble-t
if, offrir aucune surprise. Cependant les peintres témoignèrent bien, de façons
différentes, d’un moment qui fut pour eux exceptionnel, et dont la cohérence
profonde nous échappe encore ; être à la mode, ou n’être pas, tel était le mot
d’ordre mais encore aurait-il fallu savoir ce qu’était la mode. De là, que de
bizarreries ! Ingres peint de superbes tableaux d’église, des odalisques
indolentes et des portraits de belle manière ; Géricault des mourants, des fous
et des chevaux ; Delacroix des héros romanesques et d’étranges silhouettes
contemporaines ; dans un même enthousiasme, Horace Vernet, Delaroche, Ary
Scheffer, Chassériau ou Couture cèdent à de pareilles provocations, li y avait
alors bien des révoltes l’insurrection grecque et des révolutions nationales
qui parcouraient tous les pays d’Europe, les révoltes des jeunes extrémistes qui
se réclamaient des principes de 1789 et se heurtaient à ceux qui s’affirmaient
furieusement réactionnaires. La violence politique, l’exaspération des
sensibilités, se traduisaient en tableaux allégoriques des combats engagés ou
au contraire en des scènes fantasmagoriques et rêvées. Certains artistes
restaient formellement attachés aux doctrines classiques, d’autres tentèrent
l’expérience d’une nouvelle peinture dont le seul trait était l’arabesque, et
l’intense opposition des nuances la seule vérité ; dans les ombres et les
lumières se révèlaient les délires d’un artiste qui se croit roi et qui, lorsqu’il est
ignoré, devient la figure emblématique du maudit.[...]
5
-
-
Jacques Thuillier a justement fait remarquer que la peinture s’est trouvée, pour
un moment, dans une situation bien différente de celle de la littérature en
1800, la place était libre pour les littérateurs, non point pour les peintres.
Malgré tout ce qui pouvait les séparer, Lamartine, Hugo, Vigny, Dumas, Balzac
ou Michelet, et tant d’autres, contribuèrent tous, selon leur vertu propre, à
l’édifice du romantisme littéraire et, de 1815 à 1850, iI n’y eut guère d’année
qui n’ait vu en France la création d’un nouveau chef-d’oeuvre.
Mais quels sont les chefs-d’oeuvres de la peinture 7 A vrai dire, les artistes euxmême ont « brouillé les pistes » car, issus d’ateliers rivaux, ils allaient, en ordre
de bataille dispersé, exposer leurs oeuvres et leur vision propre, non sans un
goût certain de la polémique. Dès lors, comment s’y reconnaître aujourd’hui ?
Il n’est que temps désormais de regarder en vrai les tableaux de toute une
génération.
La première exigence de cette exposition était de montrer la variété de
l’époque et de témoigner, grâce aux seules collections publiques françaises, de
la cacophonie où concerte l’essence commune des nombreux courants
artistiques qui rivalisèrent pendant trente-cinq années le néoclacissisme ne
disparut pas à la Restauration, le romantisme ne surgit pas en 1824, et en
1850, le réalisme n’avait pas tout bouleversé.
Une deuxième exigence était de rendre compte, vingt ans après, des travaux et
des recherches suscités par l’exposition De David à DeIacroix qui raviva, en
1974, l’intérêt pour un XlXème siècle trop souvent décrié. Quant aux périodes
précises de la Restauration et de la Monarchie de Juillet, aucune rétrospective
ne leur avait été consacrée à Paris depuis 1936 Il importait aussi d’illustrer
l’intelligence des acquisitions effectuées dans la première moitié du XlXème
siècle (commandes officielles ou choix d’amateurs éclairés) et de celles,
souvent courageuses, récemment effectuées par les musées de France. Enfin
n’oublions pas qu’une politique nouvelle et soutenue de restauration a permis
bien des redécouvertes et parfois des « résurrections » qu’il était essentiel de
révéler au public. La dernière exigence était de rappeler que ce n’était plus des
dizaines, mais des centaines de tableaux qui étaient alors présentés au Salon,
et que d’innombrables commandes officielles, suites d’un mécénat impérial,
intéressaient la décoration des bâtiments civils et celle des édifices religieux ou
contribuaient à l’enrichissement des collections des musées naissants. [...]
Malgré les grandes destructions dues à l’Histoire le Palais Royal, les Tuileries,
la Cour des Comptes - on ne peut dire que les collections publiques françaises
aient subi des pertes irremplaçables. La vigilance des administrations, la
générosité de certains particuliers savants et enthousiastes, ont fait que les
musées de Paris et de province possèdent les oeuvres représentatives de cette
période, comme en témoigne l’essai de répertoire publié en fin de catalogue.
Cela est d’autant plus significatif que nous ne nous sommes pas limités à
regarder quelques artistes « phares ». A vrai dire, la critique d’art qui se
développe dans les journaux et les revues au cours du XlXême siècle nous e
aidés dans notre choix, Il n’est certes pas inutile de souligner que parmi les
auteurs des articles figuraient des écrivains comme Stendhal, Heine, Musset,
Gautier, Baudelaire, Champfleury... qui, chacun selon sa sensibilité, ont su
nous intéresser à des peintres aussi différents que Cogniet, Horace Vernet,
Flandrin, Louis Cabat, Couture, Tassaert.
-
6
Car leur démarche nous éclaire ces écrivains modernes, pour divers qu’ils
soient par ailleurs, en vinrent tous spontanément à se référer aux modèles du
passé pour mieux comprendre leurs contemporains. C’est que les
bouleversements qui avaient parcouru l’Europe entre 1793 et 1815 avaient eu
pour conséquence une immense redistribution d’oeuvres depuis longtemps
«racontées>’ par Vasari, Jean-Baptiste Descamps, Dezallier d’Argenville et
désormais offertes à tous les regards. Tout comme les écrivains, les peintres
ont alors le souci de se référer à leurs illustres prédécesseurs. Ils en ressentent
même l’obligation, les milliers d’études d’après les maîtres en sont les
témoignages ; elles révèlent la soif d’une culture qui veut assimiler aussi bien
les peintres primitifs que les maniéristes italiens, les paysagistes du Nord ou les
peintres français du XVlllème siècle. On se plaît, alors, à représenter la vie des
maitres anciens pour évoquer leur enseignement, puis à narrer de façon plus
ou moins fantaisiste des épisodes de leur carrière. [...]
Il est un autre aspect de ces confusions si enrichissantes, l’un des plus
importants peut-être ce sont ces réunions où se mêlent écrivains, peintres,
musiciens, dans l’atelier d’Horace Vernet rue des Martyrs, à l’Arsenal chez
Nodier, à la maison de la famille Devéria rue Notre-Dame des Champs, rue du
Doyenné chez Gautier et Nerval, à l’hotel Pimodan, rendez-vous du club des
Haschichins présidé par Boissard de Boisdenier, à la brasserie Andier enfin, où
Courbet retrouve ses amis. Que ce soit en ces lieux de bohème ou dans les
salons du duc de Morny, de la comtesse de Girardin ou de la princesse de
Belgiojoso, on écoute des airs de Rossini, de Weber, de Boieldieu, de
Donizetti, de Meyerbeer ou de Berlioz, on lit des textes de Dante, de
Shakespeare, de Goethe, de Byron, de Walter Scott et de Chateaubriand. Ainsi
prennent rang dans la peinture d’étranges figures de la mode Francesca da
Rimini, Hamlet, Faust, Mazeppa, Lucia de Lammermoor, Velleda.
Parallèlement à ces personnages romanesques, les peintres retiennent de
l’Histoire quelques figures exemplaires, édifiantes ou tragiques. Et, les
dépaysements littéraires ou historiques ne suffisant pas toujours, les artistes
voyagent, souvent fort loin, au Soudan ou en Laponie, aux Indes ou au Brésil,
au Moyen-Orient, en passant par l’Espagne ou l’Italie, ou même sillonnent la
France pittoresque, dont ils rapportent des images qui permettent de rêver à
d’autres histoires. [...]
Cette exposition veut être l’expression tout à la fois la plus large et la plus
rigoureuse d’une époque dont nous frappe l’extraordinaire diversité, mais aussi
la plus déconcertante et brutale harmonie. Par-delà la classification des sujets
ou des styles, chaque artiste choisit alors en quel temps, en quel lieu, en quel
geste accompli l’oeuvre singulière pourra historier l’âme du temps. C’est dans
la reconnaissance de ce foisonnement, et dans le refus de la simple
légitimation rétroactive qu’on a cru lui apporter en lui concédant un vague
avant-goût de paternité pour des courants aujourd’hui mieux connus, que
nous voulons ici donner à voir la force d’un art qui n’a jamais éprouvé le
besoin de rechercher une unité pour se donner les moyens et le droit d’exister.
Isabelle Julia et Jean Lacambre
Avant-propos du catalogue de l’exposition.
7
Une exposition pionnière quî en appelle
d’autres
C’est le refrain qui revient décidément à chaque examen de cette période trop
riche et trop diverse comment pouvoir tout dire, montrer un peu de chaque
artiste et de chaque tendance 7 Disons-le, de telles années dans l’histoire de la
peinture, pour être confuses, rebelles, inquiétantes (Où va-t-on en fait 7 La
perfection du métier, la conquête des apparences ne sont-elles pas en voie de
mener à une impasse ? Encore que l’on soit, en 1830-1840, loin de l’abîme ou
tout au moins de mener de l’essoufflement ; tout au plus peut-il y avoir des
pressentiments), de telles années sont parmi les plus passionnantes. Leur
foisonnement est on ne peut plus suggestif et captivant. Le saisir dans une
première exposition exhaustive est proprement impossible, chimérique. Mais
voilà qui fait justement rêver I Comment échapper à pareille tentation et
comment ne pas revenir ensuite à toutes les découvertes d’un panthéon élargi,
à une permanente anthologie partagée entre églises et musées, renouvelée à
force d’achats (c’est un signe très encourageant que la présente exposition
puisse aligner près de trente nouvelles acquisitions qui parfois changent nos
Sebron, Lapito, Cibot, Giraud, Coupin,
appréciations sur la période
Lepoittevin, Cogniet, Marilhat, Gassies, Léopold Robert, Bouhot, etc.) une
anthologie approfondie et améliorée par toutes sortes de restaurations, de
sauvetages, de dépôts mieux contrôlés ou mieux répartis, renouvelée par de
bénéfiques réouvertures de musées, lesquels finissent par ébranler maintes
idées reçues et autant d’ostracismes, vident quelque peu les réserves,
enregistrent et mettent à profit les nouvelles curiosités pour ne pas dire les
conquêtes et les certitudes maîtrisées de l’histoire de l’art ? Aussi bien,
terminons sur un souhait pressant : que cette exposition ne soit pas la seule,
qu’elle soit suivie de beaucoup d’autres (sur des thèmes restreints comme le
paysage, l’orientalisme sujet non épuisé par une exposition tenue à Marseille
le portrait, voire la nature morte dont on parle si peu pour cette
en 1975
période et qui n’est représenté ici que par trois tableaux, ou sur des séquences
chronologiques plus fines y compris au-delà de la simple date de 1850). Ainsi
serait parfaitement reconnu le rôle de leader et de pionnier que cette
exposition nous paraît devoir superbement tenir.
-
-
-,
Jacques Foucart
Extrait de la préface du catalogue
8
La fête de la narration
(extraits)
Le romantisme européen a été avant tout un prodigieux mouvement musical très
certainement le moment le plus long, Je plus complet, le plus haut, le plus riche, de
l’histoire de la musique (Spengler remarquait que la symphonie de type beethovenien
représentait un ultime accomplissement symbolique de la civilisation occidentale). De
origine et crépuscule en
Don Giovanni à Parsifal entre ces deux extrêmes
exactement un siècle, une vague musicale incessante, toujours renouvelée, et dans
tous les domaines : quatuor, symphonie, piano, mélodie, opéra..., portée par l’esprit
même du romantisme, s’est répandue sur l’Europe grâce au monde germanique
Schubert, Schumann, Liszt, Brahms, Wagner - les visionnaires de ce siècle sont,
d’abord, des musiciens. Non que le romantisme ait été étranger à la peinture, à la
manière dont le surréalisme refusait la musique (silence, on dort !) mais c’est
la musique qui a été l’essence du mouvement, le point suprême dans lequel il s’est
révélé, et se révèle encore aujourd’hui.
-
-
L’autre ligne de force du romantisme a été la narration. Walter Scott, Fenimore
Cooper, Stendhal, Balzac, Dickens, Dumas le roman triomphe. Dans les siècles
antérieurs régnaient seuls le théâtre, la poésie, l’essai : avec le romantisme et même
si les écrivains romantiques ne rêvaient que de succès de théâtre et ont compté dans
leurs rangs les plus grands des poètes - commence l’ère du récit, dans laquelle nous
sommes encore à présent. Le roman-feuilleton, auquel la plupart des grands
romanciers se sont joyeusement livrés, a été le signe de la vague narrative qui a
traversé toutes les couches sociales, et c’est en France qu’elle a eu le plus d’ampleur
et de réussite grâce à Balzac, à Dumas, à Feval, à Sue. Quelles histoires ! Quelles
narrateurs Jamais on avait autant, et si bien, raconté. [...]
-
Mais alors la peinture ? Elle aussi raconte, comme elle n’avait jamais raconté, on le
voit d’évidence ici. Mais d’abord, comme le romantisme lui-même, son berceau est
dans le Nord en 1976, la grande exposition de l’orangerie l’a montré -découverte
pour toute une génération. Tout ce que l’on avait tenté, tout ce que l’âme
romantique et le rêve d’Albert Béguin avait exposé, exploré, et mis en songe, la
peinture nous le donnait à voir l’Allemagne, notre mère à tous, selon la belle parole
de Gérard de Nerval. Neiges et brumes, montagnes, forêts, errance, solitude
Waldeinsamkeit - églises en ruines, silhouette au-dessus des nuages, nostalgie de
avec, nous
l’Amour et de l’Etre, silence du paysage. Winterreise en images
accompagnant, la voix surnaturelle de Hans Hotter, jusqu’au bout du voyage et de la
nuit, à travers les forêts, jusqu’aux rivages de la mer le territoire du vide. Le paysage
comme on ne t’avait jamais peint, et comme on ne le peindrait plus jamais, comme
seul Caspar-David Friedrich le peignit - la Nature, symbole mystique de l’essence
romantique, comme l’ont révélée et chantée Novalis, Jean-Paul, Schubert,
Eichendorff... Sérieusement y avait-il un autre romantisme que celui d’Allemagne ?
-
-
- avec le
Dieu sait
Vingt ans après, ce que l’on propose ici n’a rien à voir
romantisme du Nord. On est ailleurs, d’une manière étonnante. Un étrange continent
surgit, dont on ne soupçonnait que vaguement les contours, avec ses cohortes de
peintres aux noms parfois bizarrement parodiques qui semblent sortis tout droit d’un
roman d’époque - un monde propre à la seule peinture française, et que les grandes
ombres d’Ingres et de Delacroix ont en grande partie occulté. Et une remarque
s’impose aussitôt le grand peintre des temps romantiques - l’un des phares de la
peinture occidentale, comme on sait - ce n’est pas Friedrich, c’est Delacroix. Le
représentant incontesté (et d’ailleurs incontestable) de la peinture romantique
européenne est un peintre français qui est resté étranger au mouvement qu’il incarne
malgré lui, Il y a dans l’oeuvre de Delacroix une sorte de classicisme et même parfois
-
-
9
hélas ! comme chez tous les peintres français de l’époque, un néo-classicisme
fondamental. 1.. .1
Le mouvement romantique français s’est élaboré combien longuement, combien
et dans tous les domaines artistiques, sur l’immense fond néo
péniblement
classique dont la Révolution française a cru bon (ce n’est pas pour nous surprendre,
nous avons vu bien pire depuis) de se servir en guise d’idéal esthétique. La postérité
de David, le premier des néo-classiques et des révolutionnaires (la concurrence il est
vrai n’était pas grande), a été immense, jusqu’à Ingres et Delacroix, et même au-delà,
jusqu’aux peintres post-romantiques de la fin du siècle (c’est-à-dire les pompiers) qui
en sont directement issus, dans une chute parfaitement logique et. rétrospectivement,
prévisible. Le néo-classicisme a été le socle de tout le romantisme français : il lui a
permis d’exister et lui a donné son originalité dans l’ensemble européen, il l’a
accompagné au long de son évolution, pour le meilleur et pour le pire (bien
souvent), comme le parent nécessaire et encombrant dont on a du mal à se
débarrasser. [...]
-
-
la peinture romantique
Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques
française, malgré elle, semble démontrer l’aimable absurdité de ce programme. Sur
une sensibilité nouvelle, tout entière portée par l’imagination et l’irrationnel, elle
essaie de composer des toiles néo-classiques la démesure est d’autant plus grande
qu’elle met en pratique des règles involontairement détournées pour une autre fin
la précision du dessin, le formidable savoir-faire des artistes multiplient l’impression
d’étrangeté des sujets (le pompiérisme ne fera que pousser l’expérience jusqu’à ses
limites). Un bon nombre de toiles montrées ici paraissent en effet délirantes ou pour
et on ne le reverra plus (les
le moins excessives. On n’avait jamais vu ça
provocations modernes sont bien trop calculées). Comment regarder aujourd’hui La
Péche aux morses de Biard, Le Retour des cendres d’lsabey, la Jeanne d’Arc de
Delaroche, et bien d’autres, sans éprouver une sorte de stupeur 7 Classicisme et
romantisme, tradition et nouveauté, dessin et couleur, image et narration, réalisme et
«surnaturalisme» dansent une danse folle, ensemble et séparément s’unissant comme
Maldoror et la femelle du requin dans un accouplement long, chaste et hideux et
tout aussi réjouissant. Nous nous rendons compte alors que cette peinture presque
inconnue est l’une des plus extraordinaires qui soient. [...j
-
-
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Ariel Denis
Catalogue de l’exposition.
10
Sommaire du catalogue
Isabelle Julia et Jean Lacambre
Avant-propos
Jacques Foucart
Préface: quelques réflexions sur les limites et les manques d’une exposition
Georges Brunel
La peinture religieuse : art officiel et art sacré
Georges Brunel
Peintures commandées pour les églises de Paris de 1815 à 7850
Marie-Claude Chaudonneret
Du “genre anecdotique” au “genre historique”, une autre peinture d’histoire
Claire Constans
Versailles, les grandes commandes
Ariette Séruliaz
Dela croix et son temps
Ciaude Allemand-Cosneau
Le Salon de Paris de 1815 à 1850
Jean Lacambre
Histoire d’esquisse
Isabelle Julia
L “étourdissement des paysages
Ariel Denis
La fête de la narration
Catalogue illustré des oeuvres
Biographies des artistes et notices des oeuvres
Répertoire des tableaux français peints entre 1815 et 1850, conservés dans les
collections publiques de France
Ouvrages cités en abrégé
Principales expositions
Index des artistes représentés
11
Cinq extraits de notices du catalogue
n° 7
Vue de l’océan Glacial, pêche aux moîses
François-Auguste Biard
1841
Musée du château, Dieppe
Artiste voyageur passionné s’il en fut, Français-Auguste Biard quitta Paris pour la
Laponie au début du mois de mai 1839, iI partit accompagné d’une intrépide jeune
femme, sa fiancée Léonie d’Aunet, qui publia, en 1855, Voyage d’une femme au
Spitzberg. Déjà, des missions françaises avaient été envoyées en 1835-1836 au pôle
Nord et Auguste Mayer (1 805-1 890), peintre de marine qui y avait participé, exposa
au Salon de 1837 (n°1226) La Corvette La Recherche, au milieu des g)aces. L’intérêt
pour la connaissance des pôles, centre du monde, lieux d’interrogations scientifiques
et métaphysiques, était vif ; c’est également en 1838-1839 que Dumont d’Urville
explora le pôle Sud. Biard et Léonie d’Aunet parcourent la Hollande, l’Allemagne, le
le 17 juillet 1830 ils s’embarquèrent à
Danemark, la Suède et la Norvège
Recherche,
commandée par Fabvre et sur laquelle
La
t
la
sur
corvette
F-lammertes
Giraud étaient chroniqueurs et
Charles
et
Lauvergne
Barthélémy
Xavier Marmier,
à son retour : “Les peintres,
publia
qu’il
livre
le
dans
note
Marnier
peintres officiels.
commencer, tant il y avait
où
ne
pas
savaient
nous
tous,
encore
que
plus occupés
de scènes admirables”
pfttoresques,
sites
de
nouveaux,
vue
de
autour d’eux de points
1
842)
Paris,
Spitzberg,
Laponie,
Suède,
(Lettres sur le Nord, Danemark,
.
Ce tableau met en évidence le lieu même où se retrouvent la créature et son créateur,
point de rencontre initiatique, moment où ne triomphe ni la mort ni la vie, il y a en
quelque sorte “arrêt sur image”, où les forces obscures peuvent se parler car le
monde est cristalisé, l’eau, symbole de vie, est figée ; cependant les personnages du
premier plan vont-ils périr, pris par les glaces, ou vont-ils triompher des forces
hostiles 7 Biard rend avec subtilité le caractère inhumain de cet endroit, l’immensité,
le froid, le silence, la nature agitée par des forces secrètes qui sculptent la glace et la
neige en formes fantomatiques. Ce paysage hallucinatoire, capricieux, ne présente ni
la spiritualité de la Mer de glace de Friedrich (1823-1824, Hambourg, Kunsthalle) ni
celle des lcebergs de Church (1861, Dallas, Museum cf Art) ; Biard transforme une
réalité géologique en une vision presque surrréaliste où la force narrative triomphe,
mêlant reportage ethnologique et rêve, évoquant le prologue fantastique du Juif
errant d’Eugène Sue aussi bien que les films d’Hollywood.
isabelle Julia
n°11
La Demande en mariage; costumes d’Albano
Guillaume Bodinier
1825
Musée des Beaux-Arts, Angers
Pour son premier envoi au Salon, Bodinier expédia de Rome, où il se trouvait depuis
cinq ans, La Demande en mariage. La scène est située à Albano, petite localité au sud
de Rome, réputée pour la beauté de ses femmes et de leurs costumes. Ce tableau, de
format assez grand pour une scène de genre, est puissamment construit : les trois
personnages, présentés à mi-corps, sont fortement plantés, la composition
symétrique, pyramidale, est habilement soulignée par la ligne des collines des Monts
Albains qui clôt la composition. La retenue des acteurs, le jeu des regards et des
mains expriment d’une façon à la fois simple et vigoureuse la solennité du moment
nous sommes bien loin des tableaux de Greuze au caractère ambigu. L’exactitude des
12
costumes et des bijoux des femmes, la beauté des blancs et le chaud velouté des
bruns, éclairés par des touches de couleurs vives, sont caractéristiques de la palette
de Bodinier et des artistes français en ltalie dans les années 1830. L...]
Isabelle Julia
n°69
l-lamlet et Horatio au dmetière
Eugène Delacroix
1839
Musée du Louvre, département des Peintures, Paris
Avec Byron, Shakespeare est sans conteste le poète et dramaturge anglais qui exerça
sur Delacroix une fascination aussi passionnée que durable LIII possède une telle
puissance de réalité qu’il nous fait adopter son personnage comme si c’était le portrait
d’un homme que nous eussions connu (Journal, 25 mars 1855). Initié très jeune à
l’oeuvre de Shakespeare, comme en témoignent une lettre adressée à son ami
d’enfance Jean-Baptiste Pierret et signée Yorick (Correspondance) et un essai de
traduction d’un passage de Richard III à l’intention d’un autre ami, Félix Guillemardet
(Lettres intimes), c’est grâce à Charles Soulier que Delacroix put, vers 1820,
approfondir dans le texte sa connaissance du répertoire shakespearien. Soulier, qui
avait été élevé en Angleterre, parlait suffisamment l’anglais, en effet, pour l’enseigner
à son camarade. [...]
Plus heureux qu’en 1836, où le jury du Salon avait refusé non sans raison peut- être
une première version d’Hamlet au cimetière (coil. part., Suisse), le peintre put cette
fois affronter sans crainte le verdict de la critique, dans l’ensemble favorable ; Thoré,
par exemple, affirma catégoriquement : Le petit Ramlet est un chef-d’oeuvre digne des
maîtres les plus estimés, et s’attarda sur le caractère profond du personnage
L ‘expression de son visage est sublime dans cette concentration douloureuse. [...]lI y a
un contraste singulier entre cette tête inquiète de Hamlet et la tête insouciante du
paysan. Celui-ci n’a point songé au mystère de la mort ni au mystère de la vie, qui
tourmente sans cesse la pensée d’Hamlet C’e5t dans cette opposition ingénieusement
sentie qu’est surtout l’intérêt du tableau. Et quelle exécution en accord avec cette
sombre philosophie I Quel ciel triste et voilé de gros nuages violacés et lourds à
l’horizon une bande verdâtre entrecoupée de tons gris comme la cendre d’un bûcher.
La gamme de la couleur est d’une étrangeté saisissante toutes les richesses de la
couleur, M. Delacrok les a parsemées dans les vêtements de ses personnages avec la
franchise la plus audacieuse. M. Dela croix serait sans doute un grand musicien s’il
n’était un grand poète et un grand peintre.
Présenté à nouveau au public à l’occasion de ‘Exposition universelle de 1855, le
tableau reçut un accueil tout aussi élogieux. Charles Perrier, par exemple, non
content d’affirmer : Je ne sache pas que M. Delacroix ait rien fait de plus accompli,
insista, à juste titre d’ailleurs, sur l’expression originale du personnage principal
Hamlet surtout attire à lui tous les regards f...], sur son front jeune et pur, on voit
empreint ce vague mystérieux qui est le signe de la folie quand il n’est pas celui de la
poésie.
Toute sa vie, en effet, Delacroix n’a cessé de s’interroger sur le personnage d’Hamlet,
projetant dans le drame de sa destinée ses propres tourments et ses souffrances. De
1825 à 1859, peintures, dessins, gravures reflètent cette cristallisation de nombreux
fantasmes où la scène du cimetière revient, lancinante : trois variantes de la scène
d’Hamlet et les fossoyeurs ne furent-elles pas exécutées en 1840, en 1844 et
en 1859 ?
-
-
-
-
ArIette Serullaz
13
n°76
Jeanne d’Arc malade est interrogée dans sa prison par le cardinal de Winchester
Hippolyte, dit Paul, Delaroche
1824
Musée des Beaux-Arts, Rouen
Le tableau de Delaroche, qui retint toutes les attentions au Salon de 1824, illustrait
un moment jamais représenté jusqu’alors de l’histoire de Jeanne d’Arc. Le livret du
Salon, qui ne cite aucune source, explique : Jeanne d’Arc malade est interrogée par le
cardinal de Winchester. Ce prélat irrité de ses réponses, la menace des peines
éternelles.
Ce n’est donc ni “la gente demoiselle” des manuscrits, ni la guerrière des gravures
classiques, mais une image nouvelle de Jeanne d’Arc que le jeune artiste nous
propose. L’intérêt pour l’histoire nationale, et cette héroïne en particulier, se
développa sous la Restauration ; on relève trois tableaux au Salon de 1817 illustrant
sa geste, dix à celui de 1819, deux en 1822, quatre en 1824 dont celui exposé ici et
trois encore de 1833.
Le sujet est un peu commun le terrible cardinal de Winchester, Henri de Beaufort
(1377-1477) et non l’evêque de Beauvais, Cauchon, interroge la prisonnière. Les
acteurs sont réduits au nombre de trois, et encore le greffier compte-t-il vraiment, il
semble faire bloc avec son maître et se fondre dans la muraille. L’anecdote est
bannie, c’est le combat du bien et du mal la force et la violence du cardinal tout de
rouge vêtu ; fa pourpre cardinalice qui est utilisée à contre-emploi et devient
l’expression de Satan, s’oppose à la sereine et douloureuse atitude de Jeanne.
la
Nous assistons à l’affrontement de “la grandeur d’établissement” (le cardinal),
triomphent
Dieu
de
en
grandeur d’âme”, ( Jeanne ) ; la pureté et la confiance
la force il y a besoin d’un temoin de cette lutte inégale, le greffier est là écrivant
pour la postérité.
Cette image très forte montre la profonde culture plastique et historique de
Delaroche ; les grands maîtres de la renaissance, Titien, Michel-Ange, mais aussi son
rival le plus proche, Delacroix, ont été parfaitement assimilés. f...]
Accroché au Salon, j...] cette toile s’imposa comme une des oeuvres majeures. La
palette vénitienne utilisée, le respect des maîtres, et surtout le sens aigu du choix du
moment dramatique le plus intense, firent de Delaroche un des grands triomphateurs
de cette exposition il proposait au public une iconographie nouvelle. Jeanne était
la fragile et forte jeune fille, abandonnée des siens, victime de l’étranger et de la
puissance des hommes ; seule la force de son dialogue avec Dieu la sauva, elle et
notre pays. Une dimension réaliste et poétique intense se dégage de cette oeuvre où
l’humilité, la foi intense et la pureté triomphent de la cruauté et du mal.
L’élaboration de cette image très novatrice qui marqua tout le siècle est une des
gloires de Delaroche.
Isabelle Julia
n° 115
Portrait de Madame de Senonnes
Jean-Auguste-Dominique lngres
1814
Musée des Beaux-Arts, Nantes
Exécuté à Rome en 1814, ce portait aurait dû figurer au Salon de cette même année
mais lngres semble y avoir renoncé pour y travailler encore. Le modèle, Marie
Marcoz, était née dans une famille de drapiers en 1783 à Lyon où elle se maria une
première fois en 1802. Elle divorça à Rame en 1809 et devint la maîtresse du vicomte
Alexandre de Senonnes, peintre et dessinateur amateur. Ils se marièrent civilement à
leur retour à Paris en 1815, peut-être contre l’avis de la famille de Senonnes. Le
14
vicomte occupa successivement plusieurs postes importants, en particulier celui de
secrétaire général des musées royaux de 1816 à 1821. Madame de Senonnes mourut
en 1828 à Paris. La situation financière du vicomte de Senonnes devint critique après
1830 et, pour éviter une saisie, il semble qu’il ait alors donné le portrait peint par
Ingres à son frère le marquis de Senonnes. L’oeuvre resta dans la famille en Anjou
jusqu’en 1852, date à laquelle elle fut vendue à un antiquaire d’Angers. Elle y fut
remarquée et achetée pour le musée de Nantes en 1853. La légende déforma
longtemps l’histoire du tableau et fit de Marie Marcoz une belle Transtévérine puis
une femme honnie de sa belle-famille qui aurait mutilé la toile avant de s’en
débarrasser Quoi qu’il en soit, le Portrait de Madame de 5enonnes entra du vivant
d’lngres au musée de Nantes. Il semble que l’artiste ait longtemps hésité sur la
composition du portrait Il envisagea d’abord de faire poser son modèle sur un lit de
repos à l’antique, telle Madame Récamier dans le portrait de David. Il aurait alors
formé une sorte de pendant à la Grande Odalisque, peinte précisément en 1814.
De cette première pensée, Ingres ne conserva que le miroir qui constitue l’élément
déterminant de la construction du portrait. Il définit en effet un espace incertain dans
la partie supérieure du tableau, une sorte de vide entre le buste du modèle
légèrement penché en avant et son reflet estompé qui s’évanouit dans l’ombre. Traité
comme un aplat sombre bouché, qui ne renvoie presque aucun détail de la pièce, le
miroir sert de repoussoir visuel au modèle ; il le fixe en avant. Un jeu s’instaure entre
l’espace plan de la toile et une troisième dimension onirique. [...]
Le visage de Madame de Senonnes, discret emprunt à Raphaèl, ovale très pur, sans
relief et sensuel à la fois, constitue la source d’arrondis successifs, de la triple
collerette de dentelle jusqu’au bras droit, démesurément allongé pour créer une
ample courbe qui enveloppe le modèle. Le corps de Madame de Senonnes tout entier
est soumis à telles licences abstraites par rapport à la stricte anatomie, à une
distorsion extravagante. Mais l’illusion du réel naît du traitement des somptueuses
étoffes, en particulier celle de la robe de velours rouge iythmée de rubans et de
dentelles, qui participe plastiquement à la détermination de l’existence du corps luimême. D’innombrables bijoux aux pierres colorées, auxquelles le châle de cachemire
fait écho, soulignent aussi les mains molles et alanguies, la gorge à peine voilée, la
coiffure. Ce foisonnement d’accessoires, cet excès de coloris francs, vénitiens, rouge
et or chatoyants dans la partie inférieure du tableau renforcent l’étrange présence du
visage de Madame de Senonnes isolé sur le fond sombre. Ce pouvoir de séduction,
cette distance aussitôt abolie, comme une intimité possible, Ingres peut-être y fut
sensible puisqu’il signa une carte de visite glissée dans le montant du miroir, tel un
visiteurfamilie,
Les critiques publiées lors des rares expositions parisiennes où figura le tableau furent
toutes louangeuses, mais c’est à Nantes même qu’André Breton découvrit l’oeuvre
Un des tableaux que j’ai le plus aimé, écrivait-il à Aragon en 1919. Ce dernier
s’empressa de faire le voyage et fut lui aussi longtemps obsédé par le souvenir de
cette femme ; il partagea cette passion avec Matisse et consacra un chapitre entier à
Marie Marcoz et ses amants dans Her,ri Matisse, roman. Il y détaille l’obsession, peutêtre inconsciente, de Matisse pour des modèles au physique si semblable à celui de
Madame de Senonnes et qu’une revue médicale avait analysé alors comme un cas
typique de malade souffrant d’insuffisance thyroïdienne, et Aragon d’interroger
Mais de tous les amants de Marie Marcoz, n’a-t-il pas été, Matisse, le plus
singulier ?. La fascination s’exerce encore.
Claude Allemand-Cosneau
15
Chronologie
ARTS
1815
LETTRES ET MUSIQUE
Lethière, directeur de l’Académie de
France à Rouie.
En raison des ses sympathies houapaitistes, exil de David à Brnxelles.
Restauration.
Intermède des Cent Jours
s’achevant par la défaite de
Waterloo.
Chute de Napoléon W.
Retour des Bourbons.
Louis XVIII promulgue la Charte.
lngres, Portais de Urne de
Senonnes (Nantes).
Commande à la gloire des
bons Rois • pour la Galerie de
Diane aux Tuileries.
Création du grand prix de
paysage historique à l’Ecole des
Beaux-Arts.
Benjamin Constant, Ado4oAe.
1817
Salon (de nombreux sujets
d’Histoire de France notamment
autour de la figure d’Henri W).
Théveuin, directeur de l’Académie
de Frette.
Mort de Mmc de Staél.
1818
Inauguration du musée du
Luxembourg consacré aux artistes
vivants.
Commandes des Portraits des chefr
vendéens pour ‘e Château de Saint
Cloud.
Mary Shelley, Frankensteirs,
naduction française.
1819
Salon.
Céricault, Le Radeau de la Méduse
(Louvre).
Rossini, Le Barbier de Sévitle.
Spontini, Olympie.
1816
Lamartine, Méditations
1820
poétiques,
Welter Scott, ivanho4traductiou
française.
Schiller, Marie StziarL
1821
1822
ÉvÉNErsins GÉNÉRAUX
Teneur blanche dans l’ouest et Je
sud-ouest de la France
(persécution conne les
bonapartistes).
Naufrage de La Méduse au large du
Sénégal.
Assassinat du duc de Berry qui
provoque le retour de la droite dure à
la Chambre.
Mort de Napoléon à Sainte-Hélène.
Selon.
Delacroix, Dante et Vïrgile (Louvre).
Céricault peint des portraits
d’aliénés.
Les paysagistes Huet, Aligny,
Brascassat se rendent pour la première fois à Barbizon,
N.B
les événement cités se passent
Soulèvement général de la Gkèce
conte les occupants turcs.
Chateaubriand nommé ministre des
Affaires étrangères.
Champollion déchiffre les
hiéroglyphes.
à Paris.
16
Chronologie (suite)
ÉvÉi’wwrs GÉNÉBÂUX
&RTS
LEflRES ET MUSIQUE
1823
Guérin, directeur de l’Académie de
France à Rouie.
Fondation de la revue La Muse
française (Nodier, Hugo, Vigny...),
premier journal défendant
l’esthétique romantique.
Weber Lier Freischûtz.
Premier concert de Liszt.
1824
Salon (premier Salon romantique).
Mort & Géricault
Delanoix Scène des massacres de
Scio (Louvre,).
Delaroche Jeanne dWr malade
interrogée dans sa prison par
l’éuêqu de Winchester (Rouen).
Constable La Charette defoùz
(National Gallery).
Cogniet Le Massacre des
Innocents (Rennes).
Critique du Salon par Thiers (dans
Le Constitutionnel) et par
St.endhal.
Mort de Byron à Missolonghi
(Gréce).
Début des soirées de l’Arsenal chez
Nodier.
Mort de Louis xviii.
1825
Mort de David à Bruxelles.
Voyage de Delacroix en Angleterre.
Rossini Le Voyage à Reims.
Boieldieu La Dame blanche.
Beethoven Fideiia
Sacre de Charles x
1826
Exposition au profit des Grecs à la
galerie Lebrun à Paris.
Delaeroix La Crèce sur ks ruines
de Missolonghi, (Bordeaux).
Alfred de Vigny: Poèmes antiques
et modernes; Cinq-mars.
Chateaubriand les Natchez.
Mort dc Webet
1827
Salon.
Décors des plafonds du Musée
Charles X au Louvre.
Décors du Conseil d’Etat.
Delacroix La Mort de
Sardanapale (Louvre).
Ingres L’Apothéose d’Homère
(Musée Charles X, Louvre).
Corot Le Pont de Narn4
Horace Vernet: Un épisode de la
batnifie d’Hastings (Cherbourg).
Voyage de Tuner en France.
Devéria La Naissance d’Henri IV
(Louvre).
V. Hugo: Crumwell
(la préface fait sensation).
Byron : Don Juan, traduction
française.
Nerval, traduction du premier
Faust de Goethe.
Schubert Le Voyage d’hb,er
Mort de Beethoven.
Rossini z Moïse.
1828
1829
Horace Vernet directeur de
l’Académie de France à Rome.
Mort de Bonington.
Rupture ente la France et le dey
d’Algérie.
Auber La Muette de Portici.
Mort de Schubert.
Premier concert de Berlioz.
Chateaubriand,
ambassadeur à Rome.
V. Hugo Les Orientales.
Balzac z Les Chouans.
Merimée z Chroniques du règne
de Charles IX.
Dumas, première triomphale
d’Henri III et sa Cour.
Vigny z adaptation de Othello de
Shakespeare
Beethoven Fidelio.
Rossini Guillaume Teil.
Traité d’Andrinople
donne naissance à la
Crèce moderne.
17
Chronologie (suite)
ARTS
LEflRES ET MUSIQUE
ÉvÉMEr’rrs GÉI’4ÉRkux
1830
Exposition au profit des blessés
des journées de Juillet
V. Hugo : première d’Hernani
(cette pièce donna lieu à une
(bataille • entre les Classiques
et les Romantiques).
Stendhal : Le Rouge et le Nom
Auguste Comte: Cours de philo
sophie positive.
Berlioz : première exécution de la
Symphonie fantastique.
Début de l’amitié Berlioz-Liszt.
Prise d’Âlget
Révolution de Juillet ou Les Trois
Glorieuses provoque la chute des
Bourbons.
Charles X abdique.
Louis-Phulippe prend le pouvoir.
1831
A partir de cette date le Salon est
organisé régulièrement tous tes
ans.
Création de la revue l4rtiste qui
défend les romantiques.
Delacroix Le 28 Juille4 Le Liberté
guidant lepezqile (Louvre).
Rude : Jeune Pêchew- napolitain
(Louvre).
V. Hugo Notre-Dame de Paris.
Raine z La Peau de chagrin.
Michelet z Introduction à
l’Histoire universelle.
Berlioz: Célio ou le retour à la
vie.
Meyerbeer z Robert le Diable.
Beethoven: première de la
Neuvième symphonie.
Révolte des Canuts à Lyon
Stendhal nommé consul à Civita
Vecchia.
Épidémie de choléra à Paris:
18 000 morts.
Premier concert de Paganini.
1832
Le Salon n’a pas lieu.
Voyage de Delacroix au Maxoc.
Rude commence Le Départ des
volontaires en 1792 (Arc de
Triomphe) qu’il achève en 1836.
A. de Vigny z Stella
Baizac : Le Chef-d’oeuvre
inconnu.
Mon de Walter Scott.
Lamartine part pour l’Orient.
Herold z Le Pré-aux-clercs.
Premier concert de Chopin.
1833
Ingres z Portrait & ML Bertin
(Louvres).
Premier voyage d’Horace Vernet eu
Aigérie.
Balzac z Eugénie Orandet.
Musset z Les Caprices de
Maria nne.
V.Hugo z Lucrèce Borgia.
Michelet z Histoire de France.
Théophile Gautier écrit sa
première critique de Salon.
Début de la liaison Sand-Mussec.
Première ligne de chemin de fer
en France.
1834
Delacroix z Femmes dMlger,
(Louvre).
lngres z Le Martyr de Saint
Symphorien, cathédrale d’Autun,
(échec public, dorénavant lunes
refusa d’exposer au Salon).
Daumier z sculptures des
Parlementaires (Louvre et
Marseille).
Musset: On ne badine pas avec
l’amour.
Berlioz première de Harold en
ita lie.
Liszt fait connaître les Lieder de
Schubert.
Émeutes républicaines.
1835
Ingres, directeur de l’Académie de
France à Rome.
Suicide du Baron Gros.
Suicide de Léopold Robert.
Balzac Le Père Canot.
Ilalévyz La Juive.
Bellini Les Puritains et Norma.
Expansion de la France en
Algérie.
Attentat de Fieschi contre Louis
Philippe.
18
Chronologie (suite)
1836
ARÎS
LETRFS ET MUSIQUE
rrs GÉNÉR..4ux
ÉvÉiF
r
4
Louis-Philippe inaugure la
galerie des Batailles à Versailles.
Blouet achève l’Arc de Triomphe
à Paris.
Mueset La Confession d’un
enfant du siècle.
Balzac:Le Lys dans la vallée.
Tocqueville : De la Démocratie
Début du ministère llier&
Mon de Charles X en exil.
Érection de l’Obélisque à Paris.
en Amé,ique.
Alfred de Muant écrit un
compte-rendu du Salon.
Renconne de Sand et de Chopin.
Meyerbeer : Les Huguenots.
Adam : Le Postillon de
Longiumeau.
Chopin : Deuxième concerto en
fa mineur.
1837
Brascassat : La Latte de taureaux
(Naines).
Balzac : Les Illusions perdues.
Muant Il ne faut jurer de rien.
Berlioz: première exécution du
Requiem.
Donizetti : Lucia di
Lammermoor.
Prise de Constantine par les
Français.
1838
Théodore Rousseau L4llée de
chataigniers (Louvres).
Delacroix : Ilamlet et Ho ratio
(Louvre).
Ouverture de la galerie espagnole
au Louvre (patrimoine personnel
de Louis-Philippe).
V. Hugo : Ruy Bics.
Stendhal Mémoires d’un
touriste.
Berlioz : Benvenuto CellinL
Mort de Talleyranci
1839
Steuhen : La Esmeralda (Naines).
Stendhal La Chartreuse de
Parme.
Lamartine Recueillements.
Berlioz première exécution de
Roméo et Juliette.
Séjour de Wagner à Paris
pendant trois ans.
Abd-el-Kader déclare la guerre à la
France.
Emeutes républicaines à Paris.
Date officielle de l’invention de
la photographie par Niepce et
Daguent.
Chevreul t De la loi des
contrastes simultanés des
couleurs.
1840
Corot t La Fuite en Egypte (Ville
d’Avray).
DelacroLt La Justice de Trajen
(Rouen).
Mérimée t Colombe.
A. Thierry t Récits des temps
mérovingiens.
Donizetti t La Fille du régiment;
La Favorite.
Retour des cendres de Napoléon
à Paris.
Schnetz, directeur de l’Académie de
Frauce à Rome.
Delaroche achève les décorations de
l’Hémicycle de PEcole des BeauxArts.
Pétition des artistes coutre le jury
adressée à la Chambre des
députés.
Baizac t La Rabouilleuse.
Election de V. Hugo à l’Académie
française.
Rossini t première du Stabat
si!ater
Bugeaud, gouverneur général
d’Algérie.
Talbot invente le papier
photographique.
1841
19
Chronologie (fin)
1842
ARTS
LETTRES ET MUSIQUE
ÉvÉ€M’rS GÉNÉRAux
Delacroix, Scheffer, Cogniet,
Ingres, Horace Verte;
Delaroche... n’exposent pas au
Salon volontairement
Ingrea montre ses oeuvres dans
son atelier, L’Odalisque à l’esclave
Mort de Stendhai à Paris.
G. Sand: Consuelo.
Mon du duc d’Orléans.
Baizat : Les Illusions perduet
V. Hugo : Les Burgra t’es.
Voyage de Nerval en Orient.
Donizetti z Don Pasquale.
Voyage de la Reine Victoria en
France.
Voyage de Louis-Philippe en
Angleterre.
1843
1844
Chassériau décore la Cour des
comptes à Paris.
Thomis Couture : LAmour de
l’or (Toulouse).
Protestations des artistes auprès
du Roi.
A. Dunas père z Les 7)-ois
Mousquetaires.
Balzac z Les Paysans.
E David z Le Désert.
1845
Horace Vernet z La Prise de la
Smala dMbd-el-Kader
(Versailles).
Baudelaire z Première critique du
Salon.
Mérimée z Carpien.
A.Dumas père z Le Comte de
Monte-Cristo.
Verdi Jeanne dArc.
1846
Delacroix achève la décoration de
la bibliothèque du Palais du
Luxe mbourg.
George Sand z La Mare au
diable.
Michelet z Le Peuple.
Berlioz : La Damnation de Faust
Jean Maux, directeur de
l’Académie de France à Rome.
Thomaa Couture Les Romains
de la décadence (Orsay).
Baizac z Le Cousin Pons,
Splendeurs et Misères des
courtisanes.
Larnartine z Histoire des
Girondins.
Verdi, Jénssalem.
1848
Millet expose son premier sujet
paysan, Le Vanneur (Coil. part.
U.S.A).
En raison des évenements poli
tiques, le Salon a lieu sans jury
La Galerie espagnole du Louvre
est fermée.
Mort de Chateaubriand.
A.Durnas fils z La Dame aux
camélias.
G.Sand: La Petite Fadette.
Marx et Engels z Man4feste du
Parti communiste.
1849
Courbet: L’Enterrement à
Ornans (Orsay).
Chateaubriand z Les j[fémoires
d’autre-tombe (éd. posthume).
Sainte-Beuve z Causeries du
lundL
Mort de Chopin à Paris.
Liszt écrit dans ie Journal des
débâts une longue étude sur
Tannh aùse r.
1850
Courbet Les Casseurs de pierre
(détruit, Dresde).
Delacroix décote ta Galerie
d’Apollon au Louvre.
Mort de Balzac.
1847
20
Crise économique:
un million de chômeurs.
Lors des journées
révolutionnaires de février,
chute de la Monarchie de Juillet.
adication de Louis-Philippe.
Louis Bonaparte élu président de
C République
la 11
francaise.
Mort de Louis-Philippe en exil.
Liste des oeuvres présentées dans
l’exposition
toutes les oeuvres présentées sont des huiles sur toile à exception des numéros 16,78 et 142 (huiles sur bois)
et 70 (huile sur papier collé sur toile)
Portrait dIsaure Chassériau
Eugéne-Emmanuel-Amaury Plneu-Duval dit Amaury Duval
Montrouge, 1808 Paris, 1885
117x90 cm
Musée des Beaux-Arts Rennes
-
2
Fleurs exotiques
Jean Senner-Fries (père)
Guebwiller 1796 Muihouse. 184g
162x121 cm
Musée de l’impression sur étoffes. Muihouse
-
3
Adam et Eve chaS du Paradis terrestre
Jean-Achllle Bênouville
Paris. 1815 Paris. 1891
114,5x146,S cm
Musée des Beaux-Ans et c?Archéologie. Besançon
-
4
Mort du Titien
Plene-Nolasque Bergeret
Bordeaux, 1782 Paris, 1863
167x200 cm
Musée de Girodet, Montargis
-
5
Vue des carrières de la Cervara, environs de Rome
Édouard Bertin
Paris, 1797 Paris, 1871
180x150 cm
Musée des Beaux-Arts. Carcassonne
-
6
Les sept oeuvres de miséricorde
Jean-Louis Bézard
Toulouse. 1799 Toulouse. 1867
esquisse. 46x63 cm
Musée du Petit Palais, Paris
-
7
Vue de Pocéan Glacial, pêche au morse par des Groènlandais
Françols-Auguste Blard
Lyon, 1798- Les Piâteries. près de Fontainebleau, 1882
130x163 cm
Musée du chàteau, Dieppe
8
Le duc dOrièans reçu dans un campement de Lapons. août 1795
Françols-Auguste Blard
lyon. 1798 Les Plâteries, près de Fontainebleau, 1887
131x153 cm
Musée national du château de Versailles. Versailles
-
9
Le départ de Bayard de Erescia
Jean-Joseph-Xavler Bldault
Carpentras. 1758 Montmorency. 1846
190x292 cm
Musée des Beaux-Arts. Valence
-
10
Sainte Elisabeth. reine de Hongrie. déposant sa couronne aux pieds de l’image de Jus-Chnst
Merry-Joseph Blondel
Paris. 1781 Paris 1853
esquisse, 54x40 cm
Musée du Petit Palais. Paris
-
11
La demande en mariage costumes dAibano
Guillaume Bodinler
Angers. 1795 Angers, 1872
98x135 cm
Musée des Beaux-Arts, Angers
-
21
12
Distribution de vin et de corntibles aux Champs-Elysées
Louls-Léopold BolIIy
La Bassée, près de Lille, 1761 Paris. 1 845
97x129 cm
Musée Camavalet, Paris
-
13
14
L ‘effet du mélodrame
Louis-Léopold BolIly
La Sassée, près de Lflie, 1761
32x41 cm
Musée Lambinet. Versailles
-
Paris, 7845
Une loge, un jour de spectacle gratuit
Louls-L.éopold Bollly
La Bassée. près de hIle, 1761 Paris. 1845
33x41 cm
Musée Lambinet, Versailles
-
15
Macbeth et Banquo
Antolne-Félix Boisseller, dit le Jeune
Paris. 1790 Versailles. 1857
115x162 cm
Musée des Beaux-Arts. Angouléme
-
16
17
L’espace
Richard Parkes Bonlngton
Arnold (près de Nottirigham), 1802
32x45 cm
Musée Saint-Denis, Reims
-
Londres, 1828
Une sorcière tirant les cartes à une jeune femme de lite d’lschia
Jean-Claude Bonnefand
Lyon. 1796 Lyon, 1860
60x75 cm
Musée national du château, Compiègne
-
18
Vue intérieure d’une forge, prés de Châtillon-sur-Seine
Etienne Bouhot
Bar-les-Epcis.ses (Côte-d’or) 1780- Semur-en-Auxois. 1862
38x46 cm
Musée des Forges de Buffon. Montbard
19
Vue extérieure d’une forge, prés de Châtillon-sur-Seine
Etienne Bouhot
Bar-les-Epoisses (Côte-d’or) 1780- Semur-en-Auxois, 1862
38x46 cm
Musée des Forges de Buffon, Montbard
20
Ufrsse reconnu par sa nourrice Eusyclée
Gustave Boulanger
Paris. 1824 Paris, 1888
1465x113,7 cm
Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts, Paris
-
21
Lutte de taureaux
Raymond Brascassat
Bordeaux. 1804 Paris. 1867
145x196 cm
Musée des Beaux-Arts, Nantes
-
22
Des fleurs
Elise Bruyère
Paris. 1776 Paris, 1842
12Ox90 cm
Musée du Louvre, Département des peintures. Paris
-
23
Sapho jouant de la lyre
Léopold Burtbe
La Nouvelle Orléans. 1823 Paris, 1860
106x69 cm
Musée des Beaux-Arts, Carcassonne
-
24
Vue de l’étang de Ville-d’Avray
Louis Cabat
Paris, 1812 Paris, 1893
73x113 cm
Musée du Louvre. Département des peintures, Paris
-
22
25
LemadagedeiaVseçge
Alexandre-Françols Camlnacie
Paris. 1783 Versailles, 1862
273x335 cm
Eglise Saint-Médard. Paris
-
26
Etude de Nègre
Théodore Chassérlau
Sainte-Babe-de-Samana (République Dominicaine), 1819- Paris, 1856
73x59 cm
Musée Ingres. Montauban
27
Andrarnède attachée au rocher par les Néréides
Théodop-e Chassérlau
Sainte-Barbe-de-Samana (République Dominicaine). ¶819 Paris. 1856
92x74 cm
Musée du Louvre. Département des peintures, Paris
-
28
Descente de croix
Théodore chassériau
Sainte-Barbe-de-Samana (République Dominicaine). 1819- Paris, 1856
300x220 cm
Eglise Notre Came, Saint-Etienne
29
Ail ben l-lamet khalifat de Corsstantine, chef des Haractas et suivi de son escorte
Théodore Chassérlau
Sairite-Barbe-de-Samana (République Dominicaine), 1819- Paris. 1856
259x325 cm
Musée national du Château de Versailles, Versailles
30
Marie Stuart et Rizzio
Théodore Chassérlau
Sainte-Barbe-de-Samana (République Dominicaine). 1819- Paris, 1856
esquisse, 61x48 cm
Musée des Beaux-Arts, La Rochelle
31
Le réveil de Démone
Théodore Chassérlau
Sainte-Barbe-de-Samana (République Dominicaine), 1819- Paris. 1856
esquisse. 63x54 cm
Musée des Beaux-Arts, Strasbourg
32
Portrait de Mile de Cabarrus
Théodore Chassériau
Sainte-Barbe-de-Sarnana (République Dominicaine). 1819
135x98 cm
Musée ds Beaux-Arts, Quimper
-
Paris, 1856
33
Portrait de M. Alexis de Tocqueville
Théodore Chassérlau
Sainte-Barbe-de-Samana (République Dominicaine). 1819- Paris, 1856
131,20x198,20 cm
Musée national du Château de Versailles, Versailles
34
La résurrection des morts
Paul Chenavard
Lyon. 1807 Paris, 1895
290x305 cm
Eglise paroissiale, Robai
-
35
Anne de Boieyn à la Tour de Londres, dans les premiers moments de son arrestation
Edouard Obot
Paris, 1799- Paris, 1877
162x129 cm
Musée Rolin, Autun
36
Scène du Massacre des innocents
Léon Cogrilet
Paris, 1794- Paris, 1880
265x235 cm
Musée des Beaux-Arts, Rennes
37
Saint-Etienne portant des secours à une pauvre famille
Léon Cognlet
Paris, 1794- Paris, 1880
297x229 cm
Eglise Saint-Nicolas-des-Champs, Paris
23
38
L’enMyement de Retecra
Léon Cognlet
Paris. 1794 Paris, 1880
esquisse, 32x25 cm
Musée des Beaux-Arts, Orléans
-
39
Les drapeaux
Léon Cognlet
Paris, 7794 Paris. 1880
esquisse, 19x24 cm
Musée des Beaux-Arts, Orléans
-
40
Scène de juillet 1830
Léon Cognlet
Paris, 1794- Paris, 1880
esquisse. 24x32 cm
Musée des Beaux-Arts, Orléans
41
Esquisse pour le plafond du Louvre,
Expédition d’Eyypte sous les ordres de Bonaparte
tAon Cogniet
Paris, 1794 Paris, 1880
38x46 cm
Musée des Beaux-Arts, Orléans
-
42
La vasque de iAcadémie de France à Rome
Jean-Baptiste-Camllle Caret
Paris, 1796 Paris. 1875
25x38 cm
Musée départemental de l’Gise, Beauvais
-
43
Monte-Cavo
Jean-Baptiste-Camille Carat
Paris, 1796 Paris, 1875
29x42 cm
Musée des Beaux-Arts, Reirns
-
44
La fuite en Egypte
Jean-Baptlste-CamIlle Corat
Paris. 1796 Paris, 1875
146x1 96 cm
Eglise paroissiale. Rosny
-
45
Site d’italie
Jean-Baptiste-Camille Corot
Paris. 1796-Paris, 1875
90x135 cm
Musée Calvet, Avignon
46
Liseuse couronnée de fleurs
Jean-Baptlste-Camille Carat
Paris, 1796- Paris, 1875
47x34 cm
Musée du Louvre, département des Peintures. Paris
47
Sully montrant à son petit-fils le monument renfermant le coeur de Henri W
Marle-Phlllppe Coupin de La Couperle
Sèvres, 1773 Versailles, 1 B53
212x178 cm
Musée national du château, Pau
-
48
Paysage
Gustave Courbet
Ornans, 1819- La Tour’de-Peilz, 1877
100x80 cm
Musée d’Art moderne, Saint-Etienne
49
Portrait de Juliette Courbet
Gustave Courba
Ornans, 1819 La Tour-de-Peilz, 1877
77x62 cm
Musée du Petit Palais, Paris
-
51
Samson et Dalila
iosepb-Déslré Court
Rouen, 1797 Rouen, 1865
esquisse, 25x33 cm
Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts. Paris
-
24
52
La mort de César
Joseph-Déslré Court
Rouen, 1797 Rouen, 1865
esquisse, 35x42 cm
Musée Fabre, Montpellier
-
53
Rolette cherchant à se distraire en l’absence de Germain
ioseph-Dés(ré Court
Rouen, 1797 Rouen, 1865
112x80 cm
Musée des Beaux-Arts, Rouen
-
54
L ‘amour de for
‘Ibomas Couture
SenIis, 1815- Villiers-le-Bel, 1879
154x188 cm
Musée des Augustins, Toulouse
55
Esquisse pour L’enrôlement des volontaires de 7792. Deux volontaires
Thomas Couture
Senlis, 1815- Villiers-le-Bel, 1879
100x83 cm
Musée départemental de lOise, Beauvais
56
Le Havre, vue de la mer
Louls-Phluppe Crépin
Paris. 1772 Paris, 1851
144x255 cm
Musée des Beaux-Arts André Malraux, Le Havre
-
57
Mosquée d’al Azhar au Cake
Adrien Dauzats
Bordeaux, 1804 Paris, 1868
100x80 cm
Assemblée nationale, Paris
-
58
Intérieur de l’église de 9em à Lishonne
Adrlen Dauzats
Bordeaux, 1804 Paris. 1868
164x104 cm
Sénat. Paris
-
59
L ‘Ange gardien
Henri Decaisne
Bruxelles, 1799 Paris, 1852
148x114 cm
Musée du Louvre, département des Peintures, Paris
-
60
Enfants effrayés à la vue d’une chienne
Alexandre-Gabriel Decamps
Paris. 1803 Fontainebleau, 1860
95x138 cm
Musée Rolin, Autun
-
61
Les singes musiciens
Alexandre-Gabriel Decamps
Paris. 1803 Fontainebleau. 1860
54x85 cm
Musée Antoirie Vivenel, Compiâgne
-
62
Christ au prétoire
Alexandre-Gabrlel Decamps
Paris, 1803 Fontainebleau, 1860
144x105 cm
Musée d’orsay, Paris
-
63
Saint Fiacre refusant la couronne d’Ecosse
Françols-Louls Dejuinne
Paris. 1786- Paris. 1844
esquïsse. 44x32 cm
Musée du Petit PaLais, Parts
65
La mort de Sardanapale
Eugène Delacrolx
Charenton-Saint-Maurice, 1798 Paris, 1863
esquisse, 81x100 cm
Musée du Louvre. département des Peintures, Paris
-
25
le Noble et (‘Ouvrier
66
67
Quentin Durward et le Balafré
Eugène Delacroix
Charenton-Saint-Maurice, 1798
esquisse, 40,5x32,4 cm
Musée des Beaux-Arts, Caen
-
Paris, 1863
La bataille de Taillebourg gagnée par Saint Louis
Eugène Delacrolx
Charenton-Saint-Maurice, 1798 Paris, 1863
esquisse, 53x66 on
Musée du Louvre, département des Peintures, Paris
-
69
Hamlet et l-loratio au cimetière
Eugène Delacrolx
Charenton-Saint-Maurice, 1798 Paris, 1863
81,5x65,4 cm
Musée du Louvre. département des Peintures, Paris
-
70
71
L Annonciation
Eugène Delacroix
Charenton-Saint-Maurice, 1798
esquisse, 31x43 cm
Musée Eugène Delacroix, Paris
-
Paris. 1863
Dernières paroles de lèmpereur Marc-A urèle
Eugène Delacrolx
Charenton-Saint-Maurice, 1798 Paris. 1863
esquisse. 26x33 cm
Musée des Beaux-Ans. Lyon
-
72
73
Comédiens ou Bouffons arabes
Eugène Delacroix
Charenton-Saint-Maurice, 1798
96x130 cm
Musée des Beaux-Arts, Tours
-
Paris. 1863
Femmes d’Alger dans un intérieur
Eugène Delacrolx
Chareriton-Saint-Maurice, 1798 Paris, 1863
esquisse, 275x220 cm
Musée des Beaux-Arts, Rouen
-
74
Femmes d’Alger dans leur intérieur
Eugène Delacroix
Charenton-Saint-Maurice, 1798 Paris, 1863
esquisse. 84x111 cm
Musée Fabre, Montpeliier
-
76
Jeanne d’Arc malade est interrogée dans sa prison par le cardinal de Winchester
Hlppclyte, dit Paul. Delaroche
Paris, 1797- Paris, 1856
277x217 cm
Musée des Beaux-Arts, Rouen
77
Jeune fille dans une vasque
Hippolyte. dit Paul • Delaroche
Paris. 1797 Paris, 1856
154x192 cm
Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, Besançon
-
78
Jeune fille à la balançoire ou Sara la baigneuse
Hippolyte, dit Paul Delaroche
Paris, 1797-Paris. 1856
69x52 cm
Musée des Beaux-Arts, Nantes
79
Portrait de Charles Baudelaire
Enlie Deroy
Paris. 1820-Paris, 1846
B1,2x65,S cm
Musée national du château de Versailles, Versailles
80
Sainte Marguerite
Alexandre Desgoffe
Pans, 1805 Paris, 1882
300x240 cm
Musée des Beaux-Arts, Dijon
-
26
81
Naissance dHenri IV
Eugène Devérla
Paris, 1805 Pats, 1865
esquisse. 45x37 cm
Musée national du chMeau, Pau
-
82
Le serment du roi Louis-Philippe à la Chambre des députés. 9 aoQt 1830
Eugène Devérla
Paris, 1805- Pau, 1865
esquisse, 80x111,8 cm
Musée national du château de Versailles. Versailles
83
La mort de CaIvin
Eugène Devérla
Paris. 1805- Pau, 1865
80x102 cm
Musée CaMn, Noyon
84
Vénus etAdo,nis
Narcisse Diaz de la Pena
Bordeaux, 1807 Menton, 1876
46x38 cm
Musée des Beaux-Arts, Caen
-
85
Jeune fille au portrait
aaude-Marle Dubufe
Paris, 1790-La Celle-Saint-Cloud, 1864
150x114 cm
Musée des Arts décoratifs, Paris
86
Portrait de Mme Edouard Dubufe
Edouard Dubufe
Paris. 1819- Versailles, 1883
129x84 cm
Musée d’Orsay, Paris
87
Portrait du comte Félix d’Arjuzon
Hippolyte Flandrin
Lyon. 1809 Rame, 1864
83x64 cm
Musée national du château, Compiègne
-
88
Mater dolorosa
Hippolyte Flandrin
Lyon. 1809- Rorne, 1864
5 cm
260x13
Eglise paroissiale, Saint-Martory
89
Les gorges de l’Atlas
Paul Flandrin
Lyon, 1811 Paris, 1902
85x112 cm
Musée du Breuil-de-Saint-Gerînain. Langres
-
90
Don Juan, Zerlina et donna Elvira
Alexandre-Evarlste Fragonard
Grasse. 1780- Paris, 1850
100x82 cm
Musée des Beaux-Arts, Clermont-Ferrand
91
Mirabeau devant Dreux-Bresé
Alexandre-Evariste Fragonard
Grasse, 1780-Paris, 1850
esquisse. 71x1 04cm
Musée du Louvre, département des Peintures, Paris
92
Bow dAnglas saluant la téte du député Féraud
Alexandre-Evariste Fragonard
Grasse. 1780- Paris, 1850
esquisse. 71x104 cm
Musée du Louvre, département des Peintures. Paris
93
Paysage d’Ecosse
jean-Bruno Gassles
Bordeaux, 1786 Paris, 1832
60x78 cm
Musée Rolin, Autun
-
27
94
La fête du bau!
Mkhel Genod
Lyon, 1795 Lyon. 1862
176x243 cm
Musée des Beaux-Arts, Lyon
-
95
Hylas et la Nymphe
Baron Françols Gérard
Rome, 1770- Paris, 1837
173x203 cm
Musée du Baron Cérard, Bayeux
96
Sainte Thérèse
Baron François Gérard
Rome, 1770- Paris. 1837
172x96 cm
Maison Marie-Thérêse, Paris
97
Monseigneur de Betsunce pendant la peste de Marseile
Baron François Gérard
Rome, 1770- Paris. 1837
258x191 cm
Musée des Beaux-Arts, Marseille
98
Etude pour Le radeau de la Méduse
Théodore Gérlcault
Rouen, 1791 Paris, 1824
55x45 an
Musée Ingres, Montauban
-
99
Le four à plétre
Théodore Gêrlcault
Rouer. 1791 Paris, 1824
50x61 cm
Musée du Louvre, département des Peintures. Paris
-
1 00
Anacréon, Bacchus et (Amour
Jean-Léon Gérôme
Vesoul, 1824- Paris, 1904
134x203 cm
Musée des Augustins, Toulouse
101
Le fiévreux dans la campagne romaine
Plerre-Françols-Eugène Glraud
Paris. 1806 Paris, 1881
130x161 cm
Musée des Beaux-Arts, Clerrnont-Ferrand
.
102
Portrait de Jacques Cathelineau, général vendéen
Mine-Louis Girodet-Trioson
Montargis, 1767 Paris, 1824
266x141 cm
Musée d’Art, Cholet
-
103
Le sang de Vénus
Auguste-Barthélémy Glaize
Montpellier. 1807 Paris, 1893
276x213 cri
Musée Fabre, Montpellier
-
104
Le soir ou Les illusions perdues
Charles Gleyre
Chevilly (Canton de Vaud), 1806 Paris. 1874
156x 238cm
Musée du Louvre. département des Peintures, Paris
-
105
Départ des apôtres a!lant pr&her l’Evangile
Charles Gleyre
Chevilly (Canton de Vaud), 1806- Paris. 1874
197x294 cm
Musée Girodet, Montargis
106
L’école des soeurs
François-Marlus Granet
Abc-en-Provence, 1775 Aix-en-Provence, 1849
75x98 cm
Musée Granet. Aix-en-Provence
-
28
107
L’adoration des Mages
Jean-Pierre Grange,
Paris, 177g Paris, 1840
esquisse, 27x35 cm
Musée du Petit Palais. Paris
-
108
Incendie du Kent
Théodore Gudin
Paris, 1802 Boulogne-sur-mer, 1879
256x421 cm
Musée de la Marine. Paris
-
109
La mort de Priam ou La Dernière Nuit de Troie
Plerre-Nardsse Guérin
Paris, 1774- Rome, 1833
51x73 cm
Musée des Beaux-Arts, Angers
110
Xerxès
Adrlen Guignet
Annecy, 1816- Paris, 1854
x146 cm
5
10
Musée Rolin, Autun
111
Le sac de Jérusalem par les Romains
Françols-Joseph Helm
Belfort, 1787 Paris, 1865
29x34 cm
Musée du Louvre, département des Peintures, Paris
-
112
Le prisonnier
François-Joseph Helin
Beltort, 1787- Paris, 1865
105x140 cm
Musée municipal, Semur-en-Auxo6
173
Les religieux du mont Saint-Gothard
Louis Hersent
Paris, 1777 Paris, 1860
134x138 cm
Musée du Louvre, département des Peintures. Paris
-
114
Paysage. Le soleil se couche derrière une vieille abbaye au milieu des bois
Paul Huet
Paris. 1803 Paris, 1869
173x263 cm
Musée des Beaux-Arts. Valence
-
115
Portrait de Mme de Senonnes
Jean-Auguste-Dominlque Ingres
Montauban, 1780- Paris. 1867
106x64 cm
Musée des Beaux-Arts, Nantes
116
Don Pedro de Talède baisant l’épée d’Henri IV
Jean-Auguste-Domlnique ingres
Montauban, 1780 Paris, 1867
45x36 cm
Musée national du château, Pau
-
117
Jésus remettant à saint Pierre les clés du Paradis
Jean-Auguste-Dominique Ingres
Montauban, 1780 Paris, 1867
280x217 cm
Musée Ingres, Montauban
-
118
Tètes et mains, étude pour L’apothéose d’Homère
iean-Auguste-Domlnique Ingres
Moritauban, 1780- Paris, 1867
21x27 cm
Musée Fabre, Montpellier
119
Musée, étude pour L’apothéose d’Homère
Jean-Auguste-Dominique lngres
Montauban, 1780- Paris, 1867
27x19 cm
Musée Grobet-Labadié, Marseille
29
120
Le martyre de saint Symphorien
Jean-Auguste-Donilnique ingres
Montauban, 1780 Paris, 1867
esquisse, 61x50 cm
Musée Ingres. Montauban
-
1 21
Vue du cloître de Saint-Wandrille
Eugène lsabey
Paris. 1803- Montévrain (Seine-et-Marne). 1886
esquisse, 42x60 cm
Musée des Beaux-Arts, Besançon
122
Vue de Llieppe
Eugène lsabey
Paris, 1803 Montévrain (Seine-et-Marne). 1886
164x251 cm
Musée des Beaux-Arts, Nancy
-
123
Le transbordement des cendres de Napoléon 1er à bord de La Belle Poule’, 75 octobre 184f)
Eugène Isabey
Paris. 1803 Montévrain (Seine-et-Marne), 1886
2,38x369 cm
Musée national du château de Versailles, Versailles
-
124
Comminges
Claude, dit Claudius, Jacquand
Lyon, 1804 Paris, 1878
164x207 cm
Musée des Beaux-Arts, Rennes
-
125
Scène de Paris
PhilIppe-Auguste Jeanron
Bouloyne-sur-mer, 1805 Comborn (Corèze), 1877
97x130 cm
Musée des Beaux-Arts, Chartres
-
126
Le duc d’Orléans visitant les malades du choléra
Alfred Johannot
Offenbach (Hase, Allemagne). 1800 Paris, 1837
esquisse. 32,5x43 cm
Musée Camavalet, Paris
-
127
La charité
Alexandre Laemlein
Hohenfeld (Baviére). 1813 Pontievoy (Loir-et-Cher). 1871
225x140 cm
Musée des Beaux-Arts, Caen
-
128
Une voiture de masques
Eugène [ami
Paris, 1800- Paris. 1890
69x110 cm
Musée Carnavalet, Paris
1 29
Table rendant la vue à son père
Joseph-Ferdinand Lancrenon
Lods, 1794 Lods, 1874
150x192 cm
Musée des Beaux-Arts, Besançon
-
130
Cassandre; figure d’étude
Jérôme-Martin Langlols
Paris, 1779 Paris. 1838
180x193 cm
Musée des Beaux-Ans, Chambéry
-
131
Paysage de Fontainebleau
Louis-Auguste Laplto
Joinville-le-Pont. 1803 Boulogne-sur-mer, 1874
32x45 cm
Musée de Picardie, Amiens
-
132
Bayard défendant le pont du Garigliano, 7505
Charles-Philippe-Auguste de Larivière
Paris, 1798- ParS, 1876
esquisse. 22x42 cm
Musée de Picardie, Amiens
30
133
Fèau d’âne
Jean-Antoine Lament
Baccarat. 1763- Epinal, 1832
55x46 cm
Musée de Brou. Bourg-en-Brase
134
Le retour de /a bataille de Marigrian
l’4lppolyte Leconite
Puiseaux (Loiret), 1781 Paris, 1857
85x73 cm
Musée de Brou, Rourg-en-Bresse
-
135
PvrtraitdeFranFL&t
Henri Lehmann
Kiel, 1814- Paris, 1882
140x87 cm
Musée Carriavalet, Paris
136
Sainte Catherine dAlexandrie portée au tombeau
Henri Lehmann
Kiel, 1814- Paris, 1882
152x262 cm
Musée Fabre. MoMpellier
137
La Vierge au pied de la croix
Henrl Lehmann
Kiel, 1814- Paris, 1882
200x1 60cm
Eglise Sairit-touis-en-ille, Paris
138
Darne sauvé et enlevé par Redgauntlet
Eugène-Modeste-Edmond Le Poittévin
Paris, 1806- Auteuil, 1870
95x162 cm
Musée des Beaux-Arts, Brest
139
Hivernage d’un équipage de marins hollandais sur la côte orientale de la Nouvelle-Zemble
Eugêne-Modeste-Edmond Le Poittevin
Paris. 1806- Auteuil, 1870
108x156 cm
Musée départemental de lOise. Beauvais
140
Paysage du Susten en Suisse
Auguste-Xavler Leprince
Paris, 1799- Nice, 1826
81x105 cm
Musée des Arts décoratifs, Paris
141
Mort du Camoéns
Joseph-Léon-Roland de Lestang-Parade
Paris, 1801 ou 1810, ou encore Aix-en-Provence, 1812
196x227 cm
Musée Granet, Aix-en-Provence
142
-
Paris, 1887
Vue du Nu en basse Egypte
Prosper Marlihat
Vertaizon, 1811 Paris, 1847
35x58 cm
Musée départemental de lOise, Beauvais
-
143
Dérnocrite et ks Abdéritains
AcbllIe-Etna Mkhallori
Paris. 1796- Paris. 1822
115x145 cm
Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts, Paris
144
Le moulin d’Argenteuil
Georges Miche!
Paris. 1761 Paris, 1843
100x87 cm
Musée des Beaux-Arts, Pau
-
145
Le conteur arabe
Jean-Françots Millet
Gruchy, commune de Gréville (Manche), 1814
esquisse, 46x37 cm
Musée Thomas-Henry. Cherbourg
-
Barbizon, 1875
31
146
La lapidation de saint Etienne
Jean-Françols Millet
Gruchy, commune de Gréville (Manche), 1814- Barbizon, 1875
esquisse, 32x41 cm
Musée Thomas-Henry, Cherbourg
147
Falaise de la Hague
Jean-François Millet
Gruchy. commune de Gréville (Manche). 1814- Barbizon, 1875
esquisse. 28x37 cm
Musée Thomas-Henry. Cherbourg
148
Pauline Ono en bleu, première femme de l’artiste
Jean-Français Millet
Gruchy. commune de Gréville (Manche). 1814- Barbizort, 1875
73x60 cm
Musée Thomas-Henry, Cherbourg
149
Un rayon de soleil
Céleslin Nanteuil
Rome. 1813- Baurron-Marlotte (près de Fontainebleau), 1873
89x117 cm
Musée des Beaux-Arts, Valenciennes
150
Une Madeleine
Victor Orsel
Ouliins (près de Lyon), 1795- Paris, 1850
83x65 cm
Musée de la ville de Paitiers et de la Société des antiquaires de l’ouest. Poitiers
151
Le frappement du rocher
Domlnique Papety
Marseille, 1815 Marseille, 1849
esquisse, 28x36 cm
Musée des Beaux-Arts, Marseille
-
152
La République
Domlnlque Papety
Marseille, 1815- Marseille. 1849
273x185 cm
Musée du Petit Palais, Paris
153
Episode de la peste de Florence
François-Edouard Picot
Paris, 1786- Paris, 1868
235x180 cm
Musée des Beaux-Arts. Grenoble
154
Arrivée de Louis-Phiûppe au château de Windsor, le 8 octobre 1844
Edouard-Henri-Théophile Pingret
Saint-Quentin, 1788 Paris, 1875
131,5x163,5 cm
Musée national du château de Versailles, Versailles
-
155
L ‘archange saint Michel terrassant le diable
Jean-Ciarles Rémond
Paris, 1795 Paris, 1875
303x220 cm
Eglise Saint-Sulpice. Paris
-
156
Français ter armant chevalier son petit-fils Français li
Pierre Révoil
Lyon. 1776- Paris, 1842
140x180 cm
Musée Granet, Aix-en-Provence
157
La mort du prince de Taimont
Fleury Richard
Lyon, 1777 Lyon. 1852
81x58 cm
Musée de Brou, Bourg-en-Bresse
-
158
La mère heureuse, costume de Marina
Léopold Robert
ta Chaux-de-Fonds, 1794- Venise, 1835
55x46 cm
Musée Rolin, Autun
32
159
Scène de la Saint-Barthélémy: assassinat de Brion. gouverneur du Prince de Conti
Joseph-Nlcolas Robert-Fleury
Cologne, 1797 Paris, 1890
164x130 cm
Musée du Louvre, département des Peintures, Paris
-
160
Le Dauphin, futur Chartes v rentrant au Louvre en 1358
MoU Roger
Palaiseau (Seine-et-Dise) 1800-Paris, 1880
178x136 cm
Musée national du château de Versailles, questure du Sénat. Versailles
161
La mort de l’espion Mords
CamIlle Roqueplan
Mallemort (Bouches-du-Rhône), 1803- Paris. 1855
55x44 cm
Musée des Beaux-Arts, hile
162
La descente des vaches
Théodore Rousseau
Paris, 1812 Barbizon, 1867
258x166 cm
Musée de Picardie. Amiens
-
163
Les gorges dAprernont
Théodore Rousseau
Paris. 1812 Barbizon, 1867
72x140 cm
Musée municipal de rEvéché, Limoges
-
164
La duchesse de Bourgogne arrêtée aux portes de Bruges
Sophie Rude, née Frémiet
Dijon. 1797 Paris, 1867
184x150 cm
Musée des Beaux-Arts, Dijon
-
165
Le bénitier: Notre-Dame-des-Roses
Slmon Saint-Jean
Millery, 1808- Ecully, 1860
127x90 an
Musée national du château. Compiègne
166
L’enfant charitable
Ary Scheffer
Dordrecht, 1795- Argenteuil, 1858
118x74 cm
Musée des Beaux-Arts, Nantes
167
Les Saintes Femmes revenant du tombeau ou Les Trois Marie
A!’)’ Scheffer
Dordrecht, 1795 Argenteuil, 1858
144x92 cm
Chapelle Notre-Dame-de-la-Compassion, Paris
-
168
contadini surprise par un prompt débordement du libre se sauve au travers des
Une famille
Jean-Vider Schrietz
Versailles, 1787 Paris, 1870
295x247 cm
Musée des Beaux-Arts, Rouen
-
169
Intérieur d’une abbaye en ruine
Hippolyte Sebron
Candebec, 1801 Paris, 1879
64x81 cm
Musée Bossuet, Meaux
-
170
La Esmeralda
Charles von Steuben
Bauerbach (Aliemagne), 1788- Paris, 1856
195x144 cm
Musée des Beaux-Arts, Nantes
171
Retraite de Russie
Bernard-Edouard Swebach
Paris, 1 800 Versailles, 1870
126x193 cm
Musée des Beaux-Arts, Besançon
-
33
eaux
172
Une famille malheureuse
Nicolas-Françols-Octave Tassaert
Paris. 1800- Paris, 1874
115x76 ciii
Musée d’Orsay, Paris
173
Ptocaçsion de saint Janvier à Naples pendant une éruption du Vésuve en 1822
Antolrie-iean-Baptste Thomas
Paris, 1791 Paris, 1834
95x1 28cm
Musée national du château de Versailles, Versailles
-
174
Les bûcherons
Constant Troyen
Sèvres. 1810- Paris, 1865
198x142 cm
Musée des Seaux-Arts, La Rochelle
175
Le passage difficile
Antolne-Charles-Horace, dit Cade Vernet
Bordeaux. 1758- Paris. 1836
60x73 cm
Musée des Beaux-Arts, Clermont-Ferrand
176
Le four à plâtre de Montmartre
Antoine-Charles-Horace, dit Cade Vernet
Bordeaux, 1758- Paris, 1836
97x114 cm
Musée Jacquemart-André de Châalis, Fontaine-Châalis
177
Edith retrouvant le corps d’Harold après la bataille dHastings
Emile-Jean-Horace, dit Horace Vemet
Paris, 1789 Paris, 1863
322x388 cm
Musée Thomas-l’lenry, C[ierbourg
-
178
Le duc d’Orléans quitte le Palais-Royal pour se rendre à l’Hôtel
Etnlle-Jean-Horace, dit Horace Vennet
Paris. 1789 Paris, 1863
215x261 cm
Musée national du château de Versailles, Versailles
-
179
Agar chassée par Abraham
Emile-Jean-Horace, dit Horace Vernet
Paris, 1789-Paris, 1863
81x65 cm
Musée des Beaux-Arts, Nantes
180
La ballade de Lénore
Emile-Jean-Horace, dit Horace Vernet
Paris, 1789- Paris, 1863
1x55 cm
6
Musée des Beaux-Arts, Nantes
181
Etude de chevaux et de cuirasse
Auguste-Jean-Baptiste Vinchon
Paris, 1789- Ems, 1855
65x54 cm
Musée des Beaux-Arts. Tours
34
Ville, 31juillet 1830
Liste des photographies disponibles pour
la presse uniquement pendant la durée de
l’exposition
*
diapositives,
+
noir et blanc
Portrait d’tsaure Chassériau
Eugène-Emmanuel-Amaury Pineu-Duval dit Arnaury Duval
Montrouge, 1808- Paris, 1885
117x90 cm
Musée des Beaux-Arts, Rennes
*7
Vue de l’océan glaciai pêche au moïse par des Groênlandais
François-Auguste Biard
Lyon, 1798 Les Plâteries, près de Fontainebleau, 1882
130x163 cm
Musée du château, Dieppe
-
*9
Le départ de Bayard de Brescia
iean-Joseph-Xavier Bidault
Carpentras, 1758 Montmorency, 1846
190x292 cm
Musée des Beaux-Arts, Valence
-
*
+ 13
L’effet du mélodrame
Louis-Léopold BoilIy
La Bassée, près de LiIle, 1761
32x41 cm
Musée Lambinet, Versailles
-
Paris, 1845
17
Une sorcière tirant les cartes à une jeune femme de l’île dlschia
Jean-Claude Bonnefond
Lyon, 1796- 1860
60x75 cm
Musée national du château, Compiègne
*
*
24
Vue de flétan g de Vllle-d’Avray
Louis Cabat
Paris, 1812- 1893
73x113 cm
Musée du Louvre, Département des peintures, Paris
+ 26
Etude de Nègre
Théodore Chassériau
Sainte-Barbe-de-Samana (République Dominicaine) 1819
73x59 cm
Musée Ingres, Montauban
*
*
+ 27
Andromède attachée au rocher par les Néréides
Théodore Chassériau
Sainte-Barbe-de-Samana (République Dominicaine) 1819
92x74 cm
Musée du Louvre, département des Peintures, Paris
35
-
-
Paris, 1856
Paris, 1856
*
32
Portrait de Mile de Caban-us
Théodore Chassériau
Sainte-Barbe-de-Sarnana (République Dominicaine) 1819
135x98 cm
Musée des Beaux-Arts, Quimper
-
Paris. 1856
÷ 35
Anne de Bolew à la Tour de Londres, dam les premiers moments de son arrestation
Edouard Cibot
Paris, 1799- 1877
162x129 cm
Musée Rolin, Autun
*
*
36
Scène du mascre des Innocents
Léon Cogniet
Paris, 1794-1880
265x235 cm
Musée des Beaux-Arts, Rennes
t 46
Liseuse couronnée de fleurs
Jean-Baptiste-Carnille Corot
Paris, 1796- 1875
47x34 cm
Mùsée du Louvre, Département des peintures, Paris
*
55
Esquisse pour L’enrôlement des volontaires de 1792. Deux volontaires: le noble et l’ouvrier
Thomas Couture
Senlis, 1815- Villiers-le-Bel, 1879
100x83 cm
Musée départemental de lOise, Beauvais
*
*
69
Hamlet et Horatic au cimetière
Eugène Delacroix
Charenton-Saint-Maurice, 1798 Paris, 1863
81,5x65,4 cm
Musée du Louvre, département des Peintures, Paris
-
74
Femmes d’Alger dans leur intérieur
Eugène Delacroix
Charenton-Saint-Maurice, 1798 Paris, 1863
84x111 cm
Musée Fabre, Montpellier
C Frédéric Jeaulmes
*
-
*
76
Jeanne d’Arc malade est interrogée dans sa prison par le cardinal de Winchester
Hippolyte, dit Paul, Delaroche
Paris, 1797 1856
277x217 cm
Musée des Beaux-Arts, Rouen
-
*
t 79
Portrait de Charles Baudelafre
Ernile Deroy
Paris, 1820- 1846
81,2x65,5 cm
Musée national du château de Versailles, Versailles
87
Portrait du comte Félix d’Arjuzon
Hippolyte Flandrin
Lyon, 1809 Rome, 1864
83x64 cm
Musée national du château, Compiègne
*
-
36
*
89
Les gorges de l’Atlas
Paul Flandrin
Lyon, 1811 Paris, 1902
85x112 cm
Musée du Breuil-de-Saint-Germain, Langres
-
*
93
Paysage d’Ecosse
Jean-Bruno Gassies
Bordeaux, 178G Paris, 1832
60x78 cm
Musée Rolin, Autun
-
t 98
Etude pour Le radeau de la Méduse
Théodore Géricault
Rouen, 1791 Paris, 1824
55x45 cm
Musée Ingres, Montauban
-
*100
Anacréon, Bacchus et (Amour
Jean-Léon Gérôme
Vesoul, 1824- Paris, 1904
134x203 cm
Musée des Augustins, Toulouse
104
Le soir ou Les illusions perdues
Charles Gleyre
Chevilly (Canton de Vaud), 1806 Paris, 1874
156 x 238cm
Musée du Louvre, département des Peintures, Paris
-
*
115
Portrait de Mme de Senonnes
Jean-Auguste-Dominique Ingres
Montauban, 17go Paris, 1867
106x64 cm
Musée des Beaux-Arts, Nantes
-
116
Don Pedro de Tolède baisant l’épée d’l-lenri IV
Jean-Auguste-Dominique Ingres
Montauban, 1780- Paris, 1867
45x36 cm
Musée national du chMeau, Pau
*
117
Jésus remettant à saint Pierre les clés du Paradis
Jean-Auguste-Dominique Ingres
Montauban, 1780- Paris, 1867
280x217 cm
Musée Ingres, Montauban
*
+ 118
Têtes et mains, étude pour L’apothéose d’Homère
Jean-Auguste-Dominique lngres
Montauban, 1780- Paris, 1867
21x27 cm
Musée Fabre, Montpellier
* 120
Le marl3’re de saint Syrnphorien esquisse
Jeari-Auguste-Dominique Ingres
Montauban, 1780- Paris, 1867
61x50 cm
Musée Ingres, Montauban
37
*
135
Portrait de Franz Liszt
Henri Lehmann
Kiel, 1814- Paris, 1882
140x87 cm
Musée Carnavalet, Paris
* 144
Le moulin d’Argenteuil
Georges Michel
Paris, 1761 1843
100x87 cm
Musée des Beaux-Ans, Pau
-
158
La fière heureuse, costume de Marina
Léopoid Robert
La Chaux-de-Fonds, 1794- Venise, 1835
55x46 cm
Musée Rolin, Autun
*
* 159
Scène de la Sain t-Barthélémy: assassinat de Brion, gouverneur du Prince de Canti
Joseph-Nicolas Robert-Fleury
Cologne, 1797- Paris. 1890
164x130 cm
Musée du Louvre, département des Peintures, Paris
*
171
Retraite de Russie
Bemard-Edouard Swebach
Paris, 1800- Versailles, 1870
126x193 cm
Musée des Beaux-Arts, Besançon
*
175
Le passage difficile
Antoine-Charles-Horace, dit Carie Vernet
Bordeaux, 1758- Paris, 183G
60x73 cm
Musée des Beaux-Arts, Clermont-Ferrand
*
179
Agar chassée par Abraham
Emile-Jean-Horace, dit Horace Vemet
Paris, 1789 1 863
81x65 cm
Musée des Beaux-Arts, Nantes
-
38
Autour de l’exposition
Conférences
Un cycle de conférences accompagne l’exposition, le mercredi et le jeudi à 18 h 30, dans l’auditorium des
Galeries nationales du Grand Palais.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Renseignements tél. 44 13 17 17
jeudi 23 mai
Peinture et poésie. Sujets et inspirations littéraires dans la peinture française des années 1815-1850
par François Fossier, professeur d’histoire de l’art à l’université de Lyon Il
mercredi 29 mai
Histoire et politique dans le Versailles de Louis Philippe
par Claire Constans, conservateur en chef au château de Versailles
mercredi S juin
Paris comme foyer du renouveau de la peinture religieuse
par Georges Brunel, directeur des études de restauration à l’Ecole nationale du Patrimoine
jeudi 13juin
Regards sur Les années romantiques
par Isabelle Julia, conservateur en chef à l’inspection des musées de France
Films
Un programme de films accompagnant les deux expositions Corot et Les années romantiques est proposé
dans l’auditorium des Galeries nationales du Grand Palais jusqu’au 15juillet, tous les jours sauf le mardi et
le mercredi 1er mai.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
10h30
lngres. Delacroix et Corot ou le premier XlXème siècle, film de Jean-Marc Leuven, Série Le Louvre,
production TF1, NHK, IBTE, Nitra S.A., Egyptian Company for Cinema, RAI, South African Broadcasting
Corporation et Technisonor 55 mn 1988
-
-
11h30
Les années romantiques. La peinture française de 1815 à 1850, film de Georges Combe,
production Ville de Nantes)Musée des Beaux-Arts, Les Films du Tambour de Soie, RMN, Paris-Première,
France 3 Ouest avec le concours de la Région des Pays de la Loire et de l’Agence d’initiative culturelle
d’Emilie-Romagne. Avec la participation du Centre national de la Cinématographie et de la
PROCIREP -27 mn 1995
-
12h
Corot, la nature dans l’atelier, film d’Igor Barrère, production Editel, RMN, avec la participation du
Centre national de la Cinématographie et de la Bibliothèque nationale de France
12h55
Le peintre et le poète: Delacraix et Baudelaire, film de Georges Régnier. production
19 mn 1959
Armor Films
-
14h30
Corot, film de Roger Leenhardt, production Films Roger Leenhardt
-
18 mn
-
1965
14h55
Autour de Barbizon, film de Daniel Lecomte (série Ombre et Lumière), production : Daniel Lecomte,
INA -56 mn 1972
-
15h55
Corot, la nature dans l’atelier, film d’igor Barrère, production : Editel, RMN, avec la participation du
Centre national de la Cinématographie et de la Bibliothèque nationale de France -52 mn 1996
-
39
-
16h50
Les années romantiques. La peinture française de 1815 à 1850. film de Georges Combe,
production : Ville de Nantesflvlusée des Beaux-Art5, Les Films du Tambour de Soie, RMN, Paris-Première,
France 3 Ouest avec le concours de la Région des Pays de la Loire et de Agence d’Initiative culturelle
dEmilie-Romagne. Avec la participation du Centre national de la Cinématographie et de la
PROCIREP -27 mn-1995
17h20
Monsieur Ingres, film de Roger Leenhardt, production : Films Roger Leenhardt -25 mn
-
1967
Programme préparé et coordonné par Olivia Caplain et le service audiovisuel des Galeries nationales du
Grand Palais avec le concours de la Direction des musées de France, de la Réunion des musées nationaux,
du service culturel du musée d’Orsay et de l’INA.
40
Produits dérivés
Quelques produits qui s’inspirent de tableaux présentés dans (exposition Les années
romantiques sont proposés pendant toute la durée de celle-ci
D’après le Portrait de Mme de Senonnes de Jean-Auguste Ingres
-
Paire de boucles d’oreilles, en perles de verre rouge et métal doré à l’or fin.
Prix
295 F
D’après Femmes d’Alger dans leur intérieur d’Eugène Delacroix
-
Prix : 145 F
1 en carton.
Puzzle de 500 pièces
D’après Baigneuses de Léopold Louis Robert
-
-
Carré de coton, 110 x 110 cm.
Pochettes de coton, 35 x 35 cm, fond bleu ou fond rouge.
Point de vente
Comptoir de vente de l’exposition
Galeries nationales du Grand Palais.
Catalogue de vente par correspondance des Musées de France
60 505 Chantilly cedex.
Tél (16)44580723
Contact presse Sylvie Lerat
Tel (1)40 13 48 52 Fax : (1)40 13 48 61
-
41
Prix
Prix
395 F
45 F chaque.
Les Pays de la Loire et I’Emilie-Romagne:
une coopération fructueuse
La Région des Pays de la Loire et la Région d’Emilie-Romagne ont souhaité
s’associer à l’organisation de ce qui constitue cette année un événement
culturel majeur tant en France qu’en Italie une grande exposition consacrée
à cette période décisive de la culture française que fut le Romantisme, une
période que l’on connaît sans doute mieux d’ailleurs pour les oeuvres littéraires
et musicales que pour les oeuvres picturales qu’elle a produites.
-
Cette collaboration culturelle s’inscrit dans la durée puisque les Pays de la
Loire et l’Émilie-Romagne avaient déjà organisé ensemble, en 1994,
l’exposition Il Gusto bolognese, la peinture baroque de l’Émilie-Romagne
présentée au cours d’un « Printemps italien » au musée des Beaux-Arts de
Nantes. Cette première exposition était déjà le fruit des accords de
coopération signés par les deux régions en décembre 1991.
Avec l’exposition Les années romantiques, 7815-1850 qui, après Nantes et
Paris, sera présentée au Palazzo Gotico de Plaisance, le public italien, pourra
découvrir les oeuvres de peintres français peu connus et peu représentés dans
la péninsule, de même que le public français avait pu admirer celles des
maîtres de la peinture baroque de I’Emilie-Romagne il y aura bientôt deux ans.
De tels échanges contribuent à leur manière, à la construction de l’Europe car
ils aident à mieux comprendre les différences et l’unité des cultures qui la
com posent.
Contact presse : Laurence Guimard
Tél : (16)4041 36 05 Fax: (16)4047 76 85
-
42
Réouverture du musée national
Eugène Delacroix
et présentation de dix ans d’acquisitions
B mai 1996
Après huit mois de travaux, le musée national Eugène Delacroix, installé dans
l’appartement occupé par le peintre les six dernières années de sa vie (1857-1863),
rouvre ses portes. Il présente au même moment une exposition des acquisitions
réalisées ces dix dernières années (1985-1995).
Un nouvel espace d’accueil et d’information et une signalétique renforcée
permettent désormais d’appréhender plus justement les principales étapes de la
carrière de Delacroix. Ce nouvel agencement, qui permet une meilleure lecture des
lieux et de leur histoire, de même que l’exposition dix ans d’acquisitions, 19851995, illustrent particulièrement la vie quotidienne, le travail, les recherches et
l’entourage amical du peintre vieillissant.
C’est en 1857 que Delacroix emménage au 6, rue de Furstenberg. Chargé depuis
1847 de décorer une des chapelles de l’église Saint-Sulpice, la chapelle des SaintsAnges, il éprouve de sérieuses difficultés à faire chaque jour le trajet depuis son
domicile de la rue Notre-Dame-de-Lorette. Pour se rapprocher de son chantier, il loue
en 1857 cet appartement entre cour et jardin.
Le nouveau logement comprend une antichambre séparant deux chambres à
coucher, celle du peintre et celle de sa gouvernante, Jenny Le Guillou, un salon
donnant sur le jardin, une salle à manger et une cuisine. Dans le jardin dont il a seul
la jouissance, Delacroix fait construire un atelier.
Un nouvel espace d’accueil
L’acquisition par l’Etat, en 1992, d’une partie du logement mitoyen de celui du
peintre a permis la création d’un lieu d’accueil et d’information d’environ 50 m2. Cet
espace abrite un comptoir et une librairie de la Réunion des musées nationaux ainsi
qu’une salle pédagogique. Son aménagement a été l’occasion de mettre en place une
signalétique informative et directionnelle au sein du musée et à l’extérieur de
l’immeuble.
La mise en valeur de l’appartement
Après la rénovation de l’appartement en 1990-1991, puis celle de l’atelier en 19921993, ces travaux permettent non seulement d’offrir de meilleures conditions de
visite du musée mais aussi de redonner au parcours muséographique une plus
grande cohérence. L’agencement du musée est maintenant en conformité plus
étroite avec la disposition des pièces où vécut le maître.
Le mobilier, dispersé à la mort de Delacroix conformément à sa demande, n’est plus
en place mais de nouveaux panneaux signalétiques installés à l’entrée de chacune
des pièces en offrent un descriptif précis.
Exposition dix ans d’acquisitions, 1985-1995
De mai à septembre 1996 est présentée au musée une large sélection des oeuvres
acquises ces dix dernières années par le musée et la Société des Amis de Delacroix.
Une politique dynamique d’enrichissement des collections a en effet permis
d’accroître en tout premier lieu le fonds ancien des gravures et de dessins.
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Un ensemble varié de lithographies et d’eaux-fortes, scènes satiriques (Le
Déménagement de la Censure, Le Grand Opéra), sujets littéraires (Macbeth consultant
les sorcières), sujets orientaux ou animaliers (Tigre couché dans le désert, Juive
d’Alger), sont ainsi venus rejoindre la série fameuse des pierres lithographiques pour
Hanilet (1834-1843).
Il a paru également judicieux de regrouper au musée les trois seuls essais de fresque
réalisés par Delacroix à Valmont en 1834 et les oeuvres des dernières années
marquées avant tout par l’achèvement de la chapelle des Saints-Anges à l’église Saint
Sulpice (dessins pour La Lutte de Jacob et l’Ange).
Parmi les peintures, non loin de l’esquisse pour La Vierge du Sacré-Coeur et du petit
tableau Charles-Quint au monastère de Yuste, on remarquera L’Annonciation (1841)
qui a été récemment présentée au musée des Beaux-Arts de Nantes dans le cadre de
l’exposition Les Années romantiques, 1815-1850.
L’accent enfin a été mis sur l’évocation des intimes de Delacroix tels que Baudelaire
(eaux-fortes d’Edouard Manet : Baudelaire au chapeau et Baudelaire de trois quarts),
Théophile Gautier, Pierre-Antoine Berryer (importante correspondance échangée entre
Delacroix et son cousin), George Sand (photographie par Nadar) ou Paul Huet. Les
élèves et collaborateurs du peintre comme Gustave de Lassalle-Bordes, Edme Saint
Marcel et Emile Lassalle sont également présents à travers de nombreux souvenirs,
dessins, photographies et lettres inédites (dont un ensemble de documents relatifs à
la gravure de Lsalle d’après la Médée de Delacroix conservée au musée des BeauxArts de Lille).
Contacts presse
Direction des musées de France
Bénédic.te Moreau, Amélie Hardivillier
tel 40 15 36 12,40 15 3597
Musée national Eugène Delacroix
tel 44 41 86 50
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