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« Autonomie et consentement »
Marta Spranzi
Maître de conférences – Université de Versailles
Master d’Ethique médicale
Université de Paris-Descartes
7 octobre 2009
“What does have intrinsic value is not having choices but being
recognized as the kind of creature who is capable of making
choices. That capacity grounds our idea of what it is to be a
person and a moral agent equally worthy of respect by all. But,
of course, that it is better, intrinsically to be a creature that
makes choices does not imply that it is always an improvement
to have more” (Gerald Dworkin, The theory and practice of
autonomy, Cambridge Univ. Press, 1988, p.80)
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1. Histoire : recherche et soins
2. Le principe de respect de l’autonomie et ses conditions
3. L’autonomie en question
4. Solutions possibles
5. Cas cliniques
6. Conclusions provisoires
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La réflexion sur la place du principe éthique de respect de
l’autonomie dans les soins nécessite une réflexion double :
1. Le fondement, la définition et la valeur de ce principe
2. Les conséquences de l’exigence du consentement en
médecine clinique
La question du consentement au soins implique une réflexion
globale sur la décision médicale en médecine et en éthique
clinique, ses raisons d’être et sa complexité.
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Le principe éthique du respect de l’autonomie de la personne
est :
-omniprésent aussi bien sur le terrain clinique (voir règles du
consentement) que dans les débat de société (euthanasie, accès à
l’AMP)
-très controversé (on l’accuse de toutes les dérives, on lui oppose
le respect de la sacralité de la vie humaine et la bienfaisance
médicale)
Surtout on l’accepte formellement mais on s’arrange pour en
limiter la portée ou pour le contourner sur le terrain..
Comme si la médecine résistait grâce à sa dimension éthique
intrinsèque et spontanée à la réalité anthropologique et
philosophique de l’homme moderne, à cause de la crainte que et
si elle devait y céder, elle risquerait d’être à jamais dénaturée..
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I. HISTOIRE : RECHERCHE MEDICALE ET SOINS
Ne pas oublier: ce n’est que dans les années ’70 qu’un patient est
tout simplement une “personne” à part entière, et pas simplement
un « malade ».
L’affirmation du principe du « respect des personnes » a son
origine dans la réaction à un certain nombre de « scandales »
dans le contexte de la recherche médicale.
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