N° 6729 du jeudi 12 mai 2016

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N° 6729 du jeudi 12 mai 2016
Prix : 2000 FC
Éditeur
GROUPE DE PRESSE
Siège social
873, av. du Bas-Congo,
Kinshasa – RD Congo
Membre du réseau Médiaf
34ème année
La passion d’informer sans passion
Sommaire
Politique
Le SGA de l’UNADEF
démontre la nullité de
la convention «des
rénovateurs»
PAGE 5
Économie
Des experts examinent
les instruments et outils
de la politique
commerciale de la CEEAC
PAGE 6
P. 2
For
um
orum
Le défi de la
récupération par la
RDC de sa souveraineté
arrachée depuis 1885
PAGE 10
C ommunication
Convocation
Assemblée Générale
Ordinaire de la FEC,
exercice 2015
PAGE 14
D er
nièr
e heur
e
ernièr
nière
heure
Contraintes
techniques : la MP
rappelle la nécessité du
dialogue afin de sauver
le processus électoral
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À haute voix
C’est mal parti !
LE POTENTIEL
L
e suspense est levé. La Cour
constitutionnelle vient de se
prononcer sur la requête déposée par la Majorité présidentielle (MP), pour l’interpréta(Suite à la page 2)
Hommage touchant
de Marie-Olive Lembe
à Papa Wemba
P.16
SUIVEZ R ADIO 7 SUR 106.1 MHZ
2 La Une
Le Potentiel
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A haute voix
Avec ou sans élection présidentielle
C’est mal parti !
(Suite de la page 1)
tion de l’article 70 de la
Constitution diversement commenté par la
classe politique. Cet article de la Constitution
stipule : «le président de
la République reste en
fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu».
Après examen, la Cour
constitutionnelle s’est
prononcé hier mercredi
11 mai 2016, en faveur
de la partie demanderesse la MP.
Serait-ce un bon
signe ? Avec ce développement, le dialogue
constitue-t-il encore une
priorité pour le gouvernement ? Faudrait-il la
peine de le convoquer
pour débattre, entre
autres, de cette question fondamentale ?
Peut-on à cette allure
espérer encore à l’aboutissement heureux du
processus électoral en
cours ? Ces questions et
tant d’autres taraudent
les esprits. Surtout,
quand on sait que la MP
n’a pas joué franc jeu.
Les raisons techniques
évoquées pour ne pas organiser les élections
présidentielle et législatives dans les délais
constitutionnels n’était
qu’un arbre qui cachait
la forêt du glissement.
A en croire le président de la Cour constitutionnelle,
Benoît
Luamba, qui a lu cet arrêt, son institution a
fondé son argumentaire
sur «le principe de la
continuité de l’État et
surtout le fait d’éviter le
vide à la tête de l’État».
Par conséquent, le président actuel reste en
fonctions jusqu’à l’installation du nouveau
président élu.
Tel qu’il est rendu,
l’arrêt de la Cour constitutionnelle renferme en
lui-même un risque, celui de pousser le gouvernement à retarder davantage la tenue de
l’élection présidentielle
prévue le 27 novembre
2016. Sachant que le
président Kabila va rester en fonctions, sa famille politique va brandir l’arrêt de la Cour
pour faire traîner la machine électorale, ad vitam aeternam. Qu’en
pense l’Opposition ? Les
quelques acteurs politiques interrogés à ce sujet indiquent que c’est
mal parti au regard de la
Constitution !
2
N° 6729 du jeudi 12 mai 2016
La Cour constitutionnelle tranche :
Kabila continue
Le verdict est tombé. La Cour constitutionnelle a parlé : le
président de la République actuel reste en fonction jusqu’à
l’installation du nouveau président élu. C’est la substance de
l’arrêt rendu hier mercredi à Kinshasa par cette haute instance judiciaire du pays en réponse à une requête des députés de la Majorité présidentielle. L’Opposition qui ne jure que
par la fin du mandat du chef de l’Etat actuel à son expiration
le 19 décembre 2016, elle ne devrait plus compter sur la Cour
constitutionnelle qui s’est prononcé clairement sur la question : le président Kabila reste en fonction, tant que des élections ne seront pas organisées.
LE POTENTIEL
L
es neuf sages de la Cour
constitutionnelle, siégeant
à Kinshasa, ont finalement accédé à la requête de la Majorité présidentielle qui avait saisi
cette cour pour une requête
en interprétation d’une disposition de la Constitution qui a
fait polémique. Pendant que
se profilait à l’horizon l’ombre
d’une non-organisation des
élections dans les délais constitutionnels.
« Suivant le principe de
la continuité de l’État et pour
éviter le vide à la tête de l’État,
le président actuel reste en
fonction jusqu’à l’installation du
nouveau président élu », indique l’arrêt rendu par la Cour.
La cour a aussi égrené
le contenu de l’article 70, débouchant même sur les mêmes dispositions appliquées au
Sénat, aux assemblées provinciales... en cette matière.
La décision de la cour ne suit
pas la voie voulue par l’Opposition qui entrevoyait même la
possibilité de désignation d’un
nouveau président par consensus, à défaut de laisser le
président du Sénat assurer la
direction du pays. L’UDPS,
notamment, qui a soutenu
cette position à travers Félix
Tshisekedi, devra réviser sa
copie d’autant plus que la cour
a tranché.
« La cour n’a pas compétence de violer la Constitution (...) si jusqu’au 19 décembre il n’y a pas d’élections, le 20 décembre si M.
Kabila reste, il sera considéré
comme un putschiste, et
nous le traiterons comme
tel », a déclaré aux médias
internationaux Eve Bazaïba,
secrétaire générale du Mouvement de libération du
Congo (MLC), deuxième
force d’Opposition à l’Assemblée nationale.
A la fin du mandat du
chef de l’Etat Joseph Kabila
le 19 décembre, il est autorisé à rester au pouvoir par la
Cour constitutionnelle. Quant
à l’acceptation de cet arrêt
« qui n’est susceptible
d’aucun recours », seuls les
opposants en détiennent le
secret.
A la Majorité présidentielle, c’est la victoire, mais
sans triomphalisme, a-t-on
constaté. Parce que le chemin qui reste à parcourir est
parsemé de beaucoup de difficultés prévisibles et imprévisibles.
Article 70 : la Cour constitutionnelle approuve
la thèse de la Majorité présidentielle
L
a présence massive des députés de la Majorité présiden
tielle hier mercredi avant l’audience à la Cour constitutionnelle présageait déjà d’une issue positive de la requête en
interprétation des articles 70 alinéa 2, en combinaison des
articles 103, 105 et 197 de la Constitution.
Sans surprise, le président de la Cour constitutionnelle,
Benoit Lwamba, a déclaré, le mercredi 11 mai, la requête de
la MP recevable. Elle s’est dit compétente pour statuer sur
cette saisine. Sur le fond, la Cour constitutionnelle a dit que «
pour consacrer le principe de la continuité de l’Etat affirmé à
l’article 69 de la Constitution, l’article 70 alinéa 2 de la Constitution permet au président de la République actuellement en
exercice de rester en fonction jusqu’à l’installation effective
du nouveau président élu ».
La Cour constitutionnelle a également été saisie en
interprétation des articles 103, 105 et 197 de la Constitution
en rapport avec la fin de mandats des députés nationaux,
des sénateurs et des assemblées provinciales. A ce propos,
dans son arrêt rendu hier, la Cour constitutionnelle a dit : «
Bien que d’une durée de 5 ans, le mandat des députés
nationaux, des sénateurs et des députés provinciaux ne
prend fin qu’à l’installation d’une nouvelle assemblée nationale, d’un nouveau sénat et d’une nouvelle assemblée provinciale, en vertu du même principe de continuité de l’Etat »,
a encore dit le président de la Cour constitutionnelle, poursui-
vant l’arrêt de la cour.
Par ailleurs, la cour a dit que « les articles 76 et 76
règlent le cas de vacance du président de la République
intervenant au cours de mandat pour cause de décès, démission ou tout autre cause d’empêchement du président
de la République ».
« C’est la victoire du peuple. Nous, en tant qu’élu du
peuple, nous avons saisi la Cour constitutionnelle pour éclairer l’opinion sur la fin de mandat du chef de l’Etat. Maintenant, c’est clair. Nous disons merci à la cour », a déclaré
Ramazani Shadari, président du groupe parlementaire PPRD,
le parti présidentiel, à l’Assemblée nationale, un des 276
signataires de la requête introduite à la haute cour, après la
lecture de l’arrêt.
A la fin de la lecture de l’arrêt, les députés de la Majorité présidentielle, présents dans la salle, n’ont pas pu contenir leur joie. Ils ont massivement applaudi. « Normalement,
on ne peut pas refuser aux gens d’exprimer leur joie. Mais,
les décisions de la cour n’ont pas besoin d’applaudissements
», a dit Benoit Lwamba, rappelant à l’ordre les signataires
de la requête.
C’est le 18 avril dernier que la Majorité présidentielle a
déposé sa requête à la Cour constitutionnelle.
LP
Avocat français de Moïse Katumbi
Me Éric Dupond-Moretti : « La justice veut qu’on
arrête de harceler Moïse Katumbi »
L’avocat français Éric DupondMoretti a annoncé mardi à
Jeune Afrique son arrivée
dans l’équipe de défense de
l’opposant congolais, Moïse
Katumbi. Il revient sur les raisons qui l’ont motivé à prendre cette décision. À la veille
de la deuxième audition de
Moïse Katumbi, prévue le 11
mai à l’office du procureur
général près la Cour d’appel
de l’ex-Katanga, Me Éric Dupond-Moretti, surnommé l’«
Ogre du Nord » ou «
Acquittator » (pour ses multiples succès à la barre), a
rejoint l’équipe de défense de
l’opposant, fraîchement déclaré candidat à la présidentielle. Interview.
Pourquoi avez-vous accepté de rejoindre l’équipe de
défense de l’opposant Moïse
Katumbi ?
Parce que plusieurs organisations internationales,
particulièrement celles qui ont
pour préoccupation les droits
de l’Homme, ont dit d’ores et
déjà que ces poursuites engagées contre Moïse Katumbi
constituent une manipulation
politique. C’est insupportable
que l’on puisse envisager de
persécuter un homme en rai-
Événement 3
Le Potentiel
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N° 6729 du jeudi 12 mai 2016
Prochaine audition de Moïse Katumbi :
Lubumbashi ou Kinshasa ?
L’instruction dans l’enquête sur l’audition de M. Katumbi bute sur le lieu de la
confrontation avec les autres détenus ramenés à Kinshasa. A Lubumbashi, la
mobilisation ne faiblit pas. Les interpellations et les gaz lacrymogènes et autres
manœuvres pour décourager l’adhésion populaire qui s’est créée autour de
Moïse Katumbi. Au deuxième jour d’audition, Moïse Katumbi, tout de blanc vêtu
avec autour du cou un ruban aux couleurs du drapeau national, est retourné
dans sa résidence du quartier Golf après plus de six heures d’interrogatoire.
LE POTENTIEL
L
ubumbashi a décidé d’accompa
gner Moïse Katumbi jusqu’au bout
du calvaire lui imposé à travers des
ennuis judiciaires, pour avoir prétendument recruté des mercenaires américains dans l’ex-province du Katanga.
Après la première audience de lundi,
Katumbi s’est de nouveau présenté,
hier mercredi, devant les magistrats
de la Cour d’appel de Lubumbashi.
Au début de l’audition de mercredi, l’ambiance était surchauffée –
le parquet ayant refusé l’accès dans
la salle du collectif d’avocats de Moïse
Katumbi. La police a aussi chargé les
partisans venus par milliers le soutenir. C’est après des échanges houleux que les magistrats de la Cour
d’appel de Lubumbashi ont finalement
accédé à la demande de la défense,
laissant entrer dans la salle d’audience
le collectif d’avocats. Dehors, la foule,
bien que tenue à distance par la police, déployée en grand nombre dans
les parages du Palais de justice de
Lubumbashi, n’a pas lâché celui qui,
depuis le 4 avril 2016, s’est déclaré
candidat à la présidentielle de 2016.
Dans l’entourage de Katumbi,
on ne faiblit pas. Depuis lundi, ses principaux soutiens politiques ne le lâchent
pas. Le G7, première plate-forme à
l’avoir coopté comme son candidat à
la présidentielle 2016, suivie de l’Alter-
nance pour la République, sont restées à ses côtés dans ce combat pour
le triomphe de la démocratie.
Contrairement aux assurances
qu’avait présentées récemment le
ministre Alexis Thambwe Mwamba,
la justice présente déjà des signes
d’essoufflement. Pas facile pour elle
d’établir les preuves de culpabilité de
Moïse Katumbi dans le recrutement
présumé des mercenaires américains
dans l’ex-province du Katanga.
La prochaine audition – soit la
troisième de la série – est programmée pour le vendredi 13 avril 2016.
Selon des indiscrétions, le parquet
compte organiser une séance de confrontation entre M. Katumbi et les
autres personnes détenues dans le
cadre de cette affaire, mais pour des
raisons non encore connues, ont été
transférées à Kinshasa. Les avocats
du gouverneur honoraire de l’ex-Katanga se sont catégoriquement opposés à tout transfert vers Kinshasa,
arguments légaux en appui. « Le juge
naturel de M. Katumbi est à Lubumbashi et non ailleurs », ont-ils soutenu.
En attendant, à Lubumbashi, la
population ne relâche pas la pression,
prête à se sacrifier pour Katumbi, président du célèbre club de football de
Lubumbashi, TP Mazembe.
L’audition de Katumbi s’étire
donc en longueur. Ce qui n’est pas à
l’avantage de Kinshasa. La donne
Moïse Katumbi à sa sortie d’audition le mercredi 11 mai à Lubumbashi.
populaire qui, apparemment, n’a pas
été prise en compte dans le schéma
de ceux qui ont planifié le coup contre Moïse Katumbi, a désorienté tous
les calculs. Avec la pression populaire
qui s’accentue autour de cette affaire,
Kinshasa se retrouve sûrement dans
de beaux draps. Il doit aujourd’hui
présenter au grand jour des preuves
irréfutables de mercenaires qui seraient recrutés par Katumbi.
L’ÉTAU SE RESSERRE SUR
KINSHASA
A Washington, les déclarations
du ministre de la Justice, Alexis
Thambwe Mwamba sont prises très
au sérieux. L’homme ne s’en dérobera
pas de sitôt. Sans doute, il devra, lui
aussi, exhiber les preuves de son inculpation ; celles sur base desquelles il
a donné injonction au Procureur général de la République d’ouvrir une action
Avocat français de Moïse Katumbi
Me Éric Dupond-Moretti : « La justice veut
qu’on arrête de harceler Moïse Katumbi »
(Suite de la page 2)
son de ses opinions politiques. Comme
Joseph Kabila [le président congolais
dont le second mandat constitutionnel arrive à terme en décembre,
NDLR] ne peut plus se représenter,
la manœuvre du pouvoir consiste à
essayer de contraindre M. Katumbi
soit à l’exil, soit au pire, parce que ce
dernier a aujourd’hui toutes les chances d’être élu président de la République. Nous demandons donc que la
procédure qui a été engagée se fasse
sous l’observation du monde entier.
C’EST-À-DIRE ?
Des ONG par exemple. Voire de
tous ceux qui veulent observer le bon
déroulement de cette procédure.
Nous allons harceler, sur le plan médiatique, Monsieur Kabila.
Votre client Moïse Katumbi est
soupçonné d’avoir recruté des « mercenaires étrangers » dans le sud de
la RD Congo. Il va être entendu de
nouveau ce jeudi 11 mai au parquet
général de l’ex-Katanga, à Lubum-
bashi. Que vous inspire cette affaire?
Ce n’est pas du tout sérieux.
Mais il fallait bien trouver un motif pour
persécuter Moïse Katumbi et son entourage. Je peux vous garantir que
nous allons harceler, sur le plan médiatique, Monsieur Kabila.
Justement, dans l’équipe de
défense de Katumbi, votre rôle serat-il plus axé sur cette stratégie de
harcèlement médiatique ?…
Ce sont les jours à venir qui
vont décider d’abord du sort de Moïse
Katumbi et, naturellement, du périmètre d’intervention de ses avocats.
Considérez-vous donc que toute
cette affaire n’est qu’un prétexte pour
nuire à l’opposant Katumbi ?
Bien sûr. Mais ce n’est pas que
moi qui le considère. Plusieurs observateurs internationaux le disent aussi.
C’est une évidence pour tous les gens
sérieux et raisonnables.
Mais concrètement, quelle sera
votre contribution au sein de l’équipe
de défense de Katumbi, qui se trouve
en RD Congo ?
Si Katumbi est empêché de par-
ticiper à la présidentielle, personne ne
dira que la présidentielle à venir est
démocratique. Nous allons dire des
choses pour ne pas laisser dormir cette
affaire. Nous allons également réveiller
ceux qui ne peuvent pas dormir du
sommeil du juste dans un dossier
pareil. Et s’il faut aller en RD Congo,
nous y irons. Bien entendu sous l’égide
d’une protection internationale. Parce
qu’au fond, si ce procès qui se profile
en est un, le pouvoir de Kinshasa n’a
rien à craindre, mais si c’est un faux
procès, il a à craindre le regard et la
foudre de l’opinion publique. J’ai défendu Michel-Thierry Atangana [détenu pendant 17 ans au Cameroun,
NDLR] et nous avons fini par en trouver raison. Dans tous les cas, si Moïse
Katumbi est détenu et empêché de
participer au scrutin, personne ne
pourra dire que la présidentielle à venir est une élection démocratique. La
justice veut qu’on arrête de harceler
Moïse Katumbi.
PROPOS RECUEILLIS PAR TRÉSOR
K IBANGULA (JEUNE AFRIQUE)
judiciaire contre Moïse Katumbi. Kinshasa a allumé le feu. Parviendra-t-il à
l’éteindre sans s’en sortir avec des
égratignures ? L’opinion s’interroge. Et,
les faits ne tournent pas en faveur
des autorités de Kinshasa.
Car, après le général, commandant d’Africom, David Rodriguez, qui a
été précédé à Kinshasa par l’envoyé
spécial des Etats-Unis dans les Grands
Lacs, Thomas Perriello, la Grande-Bretagne envoie également dans la capitale congolaise son envoyée spéciale,
Danae Dholakia. L’envoyée spéciale du
Royaume-Uni dans la région des Grands
Lacs, est annoncée en RDC du 12 au
13 mai 2016. Elle devra rencontrer le
chef de l’Etat Joseph Kabila, le Premier
ministre Matata, des membres du gouvernement, des opposants et des leaders de la Société civile pour discuter
notamment de la situation politique,
sécuritaire et socioéconomique de la RDC.
On se rappelle que dans un communiqué publié le 25 avril 2016, l’envoyée spéciale du Royaume-Uni pour
les Grands Lacs avait notamment
demandé au gouvernement congolais de faire respecter les libertés garanties par la Constitution. A Kinshasa,
Mme Dholakia devrait s’entretenir
avec Evariste Boshab, vice-Premier
ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, ainsi qu’Alexis Thambwe
Mwamba, ministre de la Justice. Les
élections figurent également au cœur
de la visite de la diplomate britannique à Kinshasa.
Pour rappel, au cours d’une conférence de presse organisée à Kinshasa en novembre 2015, Danae
Dholakia déclarait que les scrutins libres et crédibles tenus dans le délai
défini par la Constitution sont un gage
de développement pour la RDC. Elle
profitera de sa visite pour rencontrer
Corneille Nangaa, président de la CENI.
C’est dire que l’étau se resserre
autours du pouvoir en place ? En tout
cas, on n’est pas loin de ce scénario.
En s’attaquant sans preuves probantes à Katumbi, Kinshasa a ouvert un
front qui risque, à terme, de se retourner contre lui. Une sorte de retour
des flammes qui pouvait être évité.
Cette visite interviendra 24 heures après celle de Tom Perriello, l’envoyé spécial de Barack Obama dans
la région des Grands Lacs africains.
4 Politique
Le Potentiel
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N° 6729 du jeudi 12 mai 2016
J-M. Dumond : « Le dialogue ne pourra se
dérouler que dans un climat apaisé »
Le forum national doit se tenir,
selon l’UE, dans un climat « permettant l’expression de tous,
sans pressions ni harcèlements ».
L UDI CARDOSO
L
a montée des tensions politiques
en RDC préoccupe au plus haut
point l’Union européenne.
Selon cette organisation internationale, le dialogue national convoqué par le chef de l’Etat congolais «
ne pourra pas se dérouler que dans
un climat apaisé » et « un espace
politique ouvert ».
Le chef de la délégation de l’UE en
RDC, Jean-Michel Dumond, l’a déclaré
à la résidence de l’Union européenne
à Kinshasa à l’occasion de la fête de
l’Europe. « (…) Permettez-moi de
vous faire part de notre préoccupation quant à la montée des tensions
politiques en cette année cruciale pour
la démocratie congolaise qui devrait
voir l’organisation d’élections selon la
volonté même du peuple congolais
telle qu’exprimée dans la Constitution
de 2006, dont nous venons de célébrer le dixième anniversaire », a-t-il
dit. Avant de renchérir : « L’Union
européenne a eu l’occasion, à maintes reprises, de réaffirmer son soutien à un dialogue national inclusif qui
permette d’aboutir à un consensus
politique sur un calendrier global et réaliste ».
A en croire Jean-Michel
Dumond, de ce point de vue, l’UE
réaffirme son appui à la mission
d’Edem Kodjo. Elle appelle toutes les
forces politiques à participer à ce processus afin de sortir de l’impasse.
« Mais il est clair, que ce dialogue ne pourra se dérouler que dans
un climat apaisé et un espace politique ouvert, permettant l’expression
de tous, sans pressions ni harcèlements. Cela passe aussi par des mesures susceptibles d’établir une confiance réciproque entre acteurs politiques qui manque encore cruellement
», a fait savoir le chef de la délégation de l’UE en RDC. Et de poursuivre
: « Les libertés de manifestation et
d’information ainsi que l’indépendance
et l’impartialité de la justice doivent
être garanties, et ce, dans l’esprit de
la Charte africaine de la démocratie,
des élections et de la bonne
gouvernance ».
RESPECT DES PRINCIPES DE
LA DÉMOCRATIE
Il a rassuré que l’Union européenne restera extrêmement vigilante
quant aux respects des principes élémentaires de la démocratie et des
droits de l’Homme et rappellera à
tous, chaque fois que nécessaire, sa
part de responsabilité collective, mais
aussi individuelle avec les conséquences que cela pourrait entraîner.
« L’importance de ce sujet qui
fait déjà partie de notre dialogue politique constant et confiant avec les
autorités congolaises conformément
aux accords qui nous lient ne fera que
croître dans les semaines à venir », a
affirmé Jean-Michel Dumond.
Pour lui, la RDC « ne doit pas
trébucher et sombrer de nouveau
après tant d’efforts pour reconstruire
le pays à la sortie des guerres civiles
qui l’ont éprouvée ».
« Des progrès importants ont été
accomplis sur la voie de la stabilisation. La RDC a connu ces dernières
années une croissance économique
forte qui doit pouvoir profiter à la population et a maitrisé l’inflation. Ces
acquis doivent être préservés », a-til témoigné.
De son avis, la RDC doit sortir
renforcée des épreuves pour être en
mesure de poursuivre sur la voie de
la paix et de l’émergence.
« L’UE continuera à apporter
tout son appui à la Monusco qui, forte
d’un mandat robuste renouvelé à travers la résolution 2277 adoptée à
l’unanimité par le Conseil de sécurité
des Nations unies, restera présente
à vos côtés », a-t-il déclaré.
Jean-Michel Dumond a, à cet
effet, assuré que l’UE ne doit pas se
soustraire à son devoir et ne ménagera pas ses efforts pour parvenir
en relation avec le gouvernement, la
Société civile et les forces vives de la
RDC, à relever ces défis.
Des éléments de la LRA basés en RCA s’infiltrent en RDC
L.C.
D
es rebelles de l’armée de résis
tance du seigneur (LRA) basés
en République Centrafricaine (RCA) se
sont infiltrés en République démocratique du Congo, à partir des provinces de Haut-Uélé et de Bas-Uélé.
Ces rebelles ougandais fuient la
pression exercée sur eux par des
opérations militaires d’envergure,
menées contre les éléments de la LRA
en RCA. Mais une fois sur le sol congolais, ils multiplient leurs activités négatives contre les Forces de défense
et de sécurité congolaises, ainsi que
les populations civiles basées dans ces
deux provinces.
Toutes ces précisions ont été
données par la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) au cours
de sa conférence de presse hebdomadaire d’hier mercredi 11 mai à Kinshasa.
D’après la source, les troupes
de l’armée congolaise et celles de la
Force de la Mission onusienne en RDC
poursuivent sans relâche la lutte contre la recrudescence des exactions
contre les populations civiles, perpé-
trées par les groupes armés, notamment la LRA.
D’après la Mission onusienne en
RDC, la menace des exécrations de
la LRA est particulièrement limitée sur
trois axes vulnérables, notamment,
Bangadi-Niangara (autour de la localité de Mabadabada, située) 20 km
de Niangara), Bangadi-Dungu (dans
la région de Gongolo, à 12 km de
Ngilima et 48 km au Nord de Dungu),
Bangadi-Donuma (dans la localité de
Diagbe, à 35 km au Nord-ouest de
Bangadi). « Des attaques ont également été perpétrées les 1er et 8 mai
2016 contre les troupes des Forces
armées de la RDC basées dans les
localités de Nambia (18 km au Nordest de Banda) et de Nangume (90
km à l’Est de Dungu », a rapporté le
porte-parole militaire de la Monusco,
le lieutenant-colonel Amouzoun Codjo
Martin, en séjour à Goma. Et de poursuivre : « Des exactions liées aux kidnappings et pillages des populations
civiles par ces insurgés, ont également
été rapportées les 1er, 3, 6 et 8 mai
2016, dans la région de Neparka et la
localité de Zambaleke ; mais également sur les axes Pasi-Banda et
Samba-Dungu ».
L’état de santé des opposants emprisonnés préoccupe
STÉPHANE ETINGA
L
e président de la Solidarité congo
laise pour le développement
(SCODE), Jean-Claude Muyambo, a
réitéré, mardi 10 mai, son appel pour
une évacuation médicale à l’étranger
pour des soins appropriés.
Son état de santé et ceux
d’autres détenus politiques et activistes de la Société civile ne s’améliorent
pas, malgré les soins qu’ils reçoivent
dans les centres de santé de Kinshasa, rapporte Radiookapi.net.
Ernest Kyaviro du RCD/KML,
Jean-Claude Muyambo de la SCODE,
Eugène Diomi Ndongala de la Démocratie chrétienne et Christopher Ngoyi,
activiste des droits de l’Homme, ont
été admis aux soins dans des centres de santé privés à Kinshasa.
Tous les frais de soins, y compris ceux
des policiers commis à leur sécurité,
sont à la charge de ces détenus,
ajoute la même source.
Concernant
Jean-Claude
Muyambo, son pied gauche tuméfié
ne cesse de gonfler. Des reporters
de Radio Okapi l’ont trouvé mardi 10
mai, en train de se faire masser ce
pied.
Après avoir maintes fois réclamé une évacuation vers l’extérieur
du pays pour une chirurgie appropriée,
l’opposant n’a pas eu gain de cause.
Son procès piétine au tribunal de
grande instance de Kalamu.
M. Kyaviro, pour sa part, continue de purger sa peine dans un hôpital, où il a été admis depuis le 11
avril dernier. Son médecin traitant le
retient en attente des résultats de certains examens effectués sur lui, à la
suite de plusieurs infections, déclare
le détenu malade.
Christopher Ngoyi note une évolution positive de sa santé. Mais il affirme connaître «souvent plusieurs
complications de santé», sans autres
détails.
Depuis le 21 avril, Diomi
Ndongala est aussi admis à l’hôpital.
Il avait été condamné en mars 2014
par la Cour suprême de justice à 10
ans de prison, pour viol sur mineure.
Contacté à ce sujet, le vice-ministre de la Justice n’a pas souhaité
s’exprimer sur la santé de ces prisonniers
malades,
souligne
Radiookapi.net.
Politique 5
Le Potentiel
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N° 6729 du jeudi 12 mai 2016
Le SGA de l’UNADEF démontre la nullité de la
convention «des rénovateurs»
La convention nationale convoquée par le groupe d’individus se
réclamant du courant rénovateur
de l’Unadef est nulle, selon le
secrétariat général adjoint du
parti. Il précise : « Le comité politique national, seul organe
statutairement habileté à destituer le président national du
parti, en cas de faute, n’est saisi
d’aucune
pétition ».
P.M.& GLORIANA KELA (STAGIAIRE)
L
e secrétaire général adjoint de
l’Union nationale des démocrates
fédéralistes (Unadef), Me Kakule
Matembela, a fait une mise au point,
hier mercredi 11 mai au siège national de ce parti à Kinshasa. Il s’est agi
de la nullité de la convention nationale
de l’Unadef convoquée par un groupe
d’individus qui déclare avoir destitué
Charles Mwando Nsimba de ses fonctions de président national de l’Unadef.
Devant la presse, Me Kakule s’est
appesanti sur le défaut de qualité de
ceux qui ont fait les déclarations le 5
mai 2016. « M. Aggée Matembo, le
porte-parole du groupe dont question,
n’est pas cadre de l’Unadef. Il n’est
ni au comité directeur, ni au comité
politique national. Les honorables députés Assumani Jacques et Kambale
Omer, qui accompagnaient M. Agée
Matembo ce jour-là, ne sont plus
membres de l’Unadef depuis le 9 octobre 2015 », a-t-il déclaré.
Me Kakule a présenté les lettres d’exclusion n°060 et 062/
UNADEF/CD/PN/2015, signifiées respectivement aux députés Assumani
Jacques et Kambale Omer en date
du 10 octobre 2015, lesquels documents ont été enregistrés à l’Assemblée nationale, sous les numéros 370
et 371.
« Toujours dans cette optique,
nous avons fait suivre les lettres n°059
et 061/UNADEF/CD/PN/2015 en
date du 9 octobre pour demander à
la plénière de l’Assemblée nationale
d’invalider les mandats des honorables Assumani Likalanganyo Jacques
et Kambale Omer, conformément à
l’article 120 de la Constitution et à l’article 85 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Ces lettres ont été
déposées à l’Assemblée nationale le
10 octobre 2015 et enregistrées sous
les numéros 368 et 369. Au cabinet
du président de l’Assemblée nationale,
ces lettres sont enregistrées sous les
numéros 10104 et 10105 du 10 octobre 2015 », a précisé le secrétaire
général adjoint de l’Unadef.
Et de poursuivre : « A ce propos, nous tenons à vous informer que
le président et le premier vice-président de l’Assemblée nationale ne se
sont pas contentés de recevoir nos
courriers, mais ils nous ont également
accusé réception par leurs lettres
n°Réf: RDC/AN/CP/AM/AC/10/AB/
2760/2015 du 12 novembre 2015 et
n°CMN/707/CAB 1er VP/AN/ak/15 du
19 octobre 2015. Le président de l’Assemblée nationale est allé même très
loin par sa lettre n°RDC/AN/CP/AM/
AC/10/AB/2771/2015 du 12 novembre 2015 dans laquelle il engage le
processus d’invalidation des mandats
desdits députés, laquelle lettre ampliation nous avait été réservée. Pendant que nous attendons cette invalidation, ces deux députés passent à
la télévision, avec M. Aggée Matembo,
pour destituer le président national de
l’Unadef, l’honorable Charles Mwando
Nsimba. Allez-y comprendre quelque
chose ».
S’agissant de la destitution du
président de l’Unadef, le secrétaire général adjoint a indiqué que l’article 36
des statuts du parti éclaire sur la démarche à suivre. « La destitution du
président national ne peut s’obtenir
que par la saisine du comité politique
national. En effet, par une motion
contresignée par un tiers au moins
des membres du comité politique national, et remise au membre le plus
âgé, ce dernier notifie cette motion
au président national et l’invite à fournir ses moyens de défense ».
La suite de la procédure est telle
que si la faute est établie par un vote
exprimé par la majorité de deux tiers
des membres présents au comité
politique national, le membre le plus
âgé suspend le président national de
ses fonctions ; ensuite le comité politique national convoque la convention
nationale en session extraordinaire
dans un délai maximum de six mois.
Pourtant, à ce jour, le comité politique national n’est saisi d’aucune pétition de ses membres pour une quelconque méconduite du président national, a fait observer Me Kakule. Ce
qui traduit l’irrégularité de la démarche de ceux qui se réclament courant rénovateur.
Processus électoral
La Mission ONU-OIF restitue ses
« conclusions préliminaires »
L.C.
L
es membres de la Mission con
certée d’évaluation électorale des
Nations unies et de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF)
ont échangé avec les délégués du
gouvernement central, le mardi 10
mai au siège de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
L’échange a tourné autour de la restitution des conclusions préliminaires de
leur mission en République démocratique du Congo.
Cette mission s’était fixée
comme objectif de s’informer davantage sur l’état d’avancement du processus électoral dans tous ses aspects
politiques, logistiques, techniques et
opérationnels.
Selon une note d’information de
la Céni parvenue à notre Rédaction, il
ressort de cette évaluation en profondeur que plusieurs recommandations et pistes de solutions seront pré-
conisées par la Mission concertée
d’évaluation électorale afin de booster
le processus électoral en RDC.
Au cours de cette séance de
restitution, M. Tadjoudine Ali-Diabacte,
chef de délégation de la mission des
Nations unies, a fait l’économie des
conclusions générales de la mission
partant des données recueillies auprès
des entités rencontrées : les membres du gouvernement de la République, des partis politiques (toutes tendances confondues), les leaders de
la Société, dans sa diversité, les responsables et experts de la Céni ainsi
que les institutions impliquées dans l’organisation des élections en RDC.
Par ailleurs, il sied de rappeler
que la centrale électorale organise plusieurs activités en prévision de prochaines échéances. Elle sensibilise les
populations à l’opération du fichier
électoral et teste les kits d’enrôlement
des électeurs à Kinshasa et dans la
province du Kongo Central.
6 Economie
Le Potentiel
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China Molybdenum
rachète Tenke
Fungurume à 2,65
milliards USD
Le groupe américain FreeportMcMoran, jusque-là actionnaire majoritaire dans la société minière
Tenke Fungurume Mining (TFM) a
annoncé lundi 9 mai dans un communiqué avoir vendu ses parts dans
l’entreprise minière à firme chinoise
China Molybdenum pour 2,65 milliards de dollars américains. La
Gécamines, également actionnaire
au sein de TFM (20%), a protesté
contre les conditions de cette vente.
Le montant de 2,65 milliards USD,
précise le communiqué de FreeportMcMoran, pourra être augmenté
de 120 millions des dollars américains
en fonction de l’évolution des cours
du cuivre en 2018 et 2019. TFM
exploite le cuivre et le cobalt dans
l’ex-Katanga. D’après des sources
proches de ce dossier, Freeport
McMoran était l’un des principaux
contributeurs individuels au budget
de l’État congolais, avec ses 56%
des parts dans Tenke Fungurume
Mining. En réaction à cette vente, la
Gécamines a, dans un communiqué
de presse rendu public mardi 10 mai,
estimé que le groupe américain
Freeport McMoran s’était unilatéralement retiré transférant la majorité
de TFM à une entité tierce.
La Gécamines conteste
la cession d’une mine
de cuivre pour 2,6 milliards de dollars
La compagnie nationale des mines
de la RDC indique ne pas avoir été
consultée préalablement à l’annonce
de la cession par l’américain
Freeport-McMoran de la mine de
cuivre de Tenke Fungurume Mining,
dont elle détient 20 %. L’annonce,
hier, par le groupe américain
Freeport-McMoran de la conclusion
d’un accord définitif avec China
Molybdenum pour la vente de sa
participation majoritaire dans la mine
de Tenke Fungurume Mining, dans
le sud-est de la RD Congo, fait déjà
des vagues. Dans un communiqué
parvenu à Jeune Afrique ce mardi,
la compagnie nationale minière de la
RD Congo, la Gécamines s’étonne
d’avoir appris cette cession « par les
médias ». L’entreprise commerciale
(de droit privé, son capital est toutefois détenu par l’État) indique
n’avoir eu « aucun contact » avec
Freeport-McMoran et l’acquéreur
«quant à l’exercice de ses droits et
aux nouvelles conditions d’exploitation du projet ». Aussi, la Gécamines,
qui assure la gestion des participations de l’État congolais dans le secteur minier, a décidé « de faire examiner par ses conseils les termes
annoncés de l’opération au regard
de ses droits en vertu des accords
la liant directement ou indirectement
à Freeport-McMoran ».
UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION
N° 6729 du jeudi 12 mai 2016
La RDC lève la mesure du nonremboursement de la TVA
La RDC annonce la suspension du nonremboursement de la TVA aux entreprises minières œuvrant dans le pays.
Cette taxe s’évalue à environ 400 millions de dollars américains par an, un
manque à gagner pour les opérateurs
économiques.
STANISLAS NTAMBWE
A
u cours d’une concertation avec
les représentants des entreprises
minières, lundi 9 mai à Kinshasa, le
ministre des Finances, Henri Yav
Mulang, a tranché sur un sujet d’actualité qui touche à la trésorerie des
entreprises minières. Il s’agit du remboursement de la Taxe sur la valeur
ajoutée (TVA) dont ces entreprises
s’acquittent à l’importation de leurs
biens industriels.
Les discussions entre les deux
parties ont permis de passer en revue les différentes préoccupations
pour permettre le secteur minier de
jouer pleinement son rôle.
Sauver des emplois
« Les remboursements de la
TVA vont reprendre, non seulement
parce qu’ils constituent une obligation
légale, mais aussi et surtout, parce
que ces ressources qui appartiennent
à ces entreprises, doivent vous permettre de continuer à financer vos
programmes d’investissements productifs, sociaux et de sauver des
emplois », a déclaré le ministre des
Finances.
Il sied de relever que la mesure
gouvernementale du non-remboursement des crédits de la TVA, destinée
à faire face à des circonstances exceptionnelles, pouvait avoir une inci-
dence négative sur les activités des
opérateurs du secteur minier en RDC.
Mais pour le gouvernement, la mesure avait un caractère temporaire.
Henri Yav a reconnu que cette
mesure exceptionnelle a suscité des
inquiétudes au sein des entreprises
et de la FEC. « Le remboursement
de la TVA, principalement de l’encours
cumulé depuis 2012, devient
aujourd’hui un problème sérieux dont
il nous faut chercher, par le dialogue,
les voies et moyens pour une solution durable », a-t-il avoué.
Mesures dérogatoires
Le gouvernement prendra ainsi
des mesures dérogatoires destinées
à limiter l’accumulation des crédits de
TVA remboursables, tout en poursuivant l’effort entrepris pour éponger
les arriérés. Ce, pour éviter de recourir, dans l’avenir, à ce genre de mesures qui risquent de mettre en mal la
confiance nécessaire entre l’Etat et
ses partenaires du secteur privé.
« C’est un ouf de soulagement
parce que des entreprises minières
capitalisent beaucoup d’argent sans
intérêt, ce n’est pas sérieux. Si on
arrivait à rembourser cette TVA, ça
sera une solution salutaire pour nos
sociétés et cela nous permettra de
faire face à nos engagements », s’est
réjoui Philippe NgoyKalumba, représentant de la Société minière du Katanga (SOMIKA).
Le climat de confiance qui a
permis d’investir massivement dans
le secteur minier, presque laissé à
l’abandon avant 2001, doit être préservé. Car, ce secteur est le catalyseur de la croissance économique en
RDC. Mais aussi, « c’est la condition
sine qua non pour l’Etat d’en tirer profit, rendre cette croissance plus inclusive et lutter contre la pauvreté »,
selon Yav Mulang.
Il a ensuite annoncé l’arrivée,
fin mai, d’une mission du Fonds monétaire international (FMI), pour évaluer la situation macroéconomique et
ses perspectives à court et moyen
termes. Et les conclusions de cette
évaluation devront déboucher sur la
délivrance à notre pays d’une lettre
de confort permettant l’obtention de
cet appui budgétaire.
Les échanges de lundi ont aidé
à convenir sur le langage à tenir visà-vis de cette mission qui aura des
entretiens croisés avec le gouvernement et le secteur minier. Il s’agira,
notamment, de souligner auprès des
hôtes, la nécessité de cet appui budgétaire et de soutenir la requête du
gouvernement. Ce, dans l’objectif de
permettre à l’Etat de disposer de
moyens pour continuer à stabiliser le
cadre macroéconomique dont la volatilité de certains indicateurs peut avoir
une incidence négative sur les recettes budgétaires et sur la marche de
l’économie.
Des experts examinent les instruments et
outils de la politique commerciale de la CEEAC
OLIVIER K
D
es experts des pays membres de
la Communauté économique des
Etats d’Afrique centrale (CEEAC) ont
débuté depuis le lundi à Kinshasa,
l’examen d’instruments et outils de la
politique commerciale de la communauté. Ces travaux qui s’achèvent ce
jeudi 12 mai s’inscrivent dans le cadre de la poursuite du processus de
mise en œuvre de la zone de libreéchange de l’Afrique centrale.
Pendant quatre jours, les participants examinent un certain nombre
de dossiers et textes communautaires, appelés « instruments et outils
de la politique commerciale de la communauté », apprêtés par le secrétariat général de la CEEAC. Ce, en vue
de l’effectivité de la zone de libreéchange de cette organisation régionale. Ces instruments et outils seront
ensuite soumis à l’approbation des
ministres en charge du commerce et
des finances des Etats membres.
La réunion des experts a pour
objectif de préparer les dossiers du
conseil des ministres conjoint « Commerce-Finances » des Etats membres
de la communauté, prévu le 13 mai,
en vue de rendre opérationnelle la
zone de libre-échange de la CEEAC
d’ici la fin de l’année.
Il y a deux ans, il s’est tenu à
Kinshasa la première réunion du comité-technique «commerce-douanes»
de la CEEAC. Celle-ci a examiné la problématique de l’intégration de « l’Afrique centrale », au regard des enjeux
de l’élargissement des marchés et,
particulièrement, celui de la mise en
œuvre de la zone de libre-échange
continental prévue en 2017.
Les dossiers soumis à ces travaux avaient fait l’objet d’un traitement minutieux, qui a permis la validation d’un grand nombre par les experts réunis.
Pour les organisateurs de l’atelier, la contribution de tous et de chacun est une pierre qui ne doit manquer à l’édifice en chantier. Car, estiment-ils, l’avenir de la communauté
dépend de l’intérêt accordé à l’organisation, en vue de se consacrer aux
questions essentielles liées à la création des richesses et emplois, à la réduction de la pauvreté et à l’expansion des activités de production.
Le représentant du secrétaire
général de la CEEAC, Léon Mudubu
Konande, a fait savoir que la zone
de libre-échange au sein de l’espace
poursuit trois objectifs. Entre autres,
la libéralisation des échanges des biens
originaires des Etats membres, l’intensification du commerce intra-régional
dans l’espace CEEAC, l’insertion harmonieuse dans l’agenda 2063 et
autres.
En rendant effective d’ici janvier 2017 la zone de libre-échange, la
CEEAC relèvera un double défi. Elle
atteindra une étape décisive vers l’intégration régionale au bénéfice des
populations, des entreprises et des
Etats de l’Afrique centrale et réussira
son arrimage au processus de négociations en cours. La communauté
peut réussir ces défis.
Communication 7
Le Potentiel
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N° 6729 du jeudi 12 mai 2016
Ngaliema :
nécessité d’élargir
la Route Matadi
La Route Matadi, plus précisément le tronçon compris entre les
quartiers Macampagne et BinzaOzone, pose de sérieux problèmes de circulation aussi bien pour
les véhicules que pour les piétons.
A la suite de la dégradation très
avancée de la chaussée, des
embouteillages et accidents sont
monnaie courante sur ce tronçon.
Selon les conducteurs de véhicules, cette situation est consécutive à l’étroitesse de la route.
« Cette route est l’une des principales artères de la capitale. Elle
mène jusqu’à la province du
Kongo Central. Face à ces embouteillages, nous nous voyons
souvent dans l’obligation de
contourner pour arriver à destination », a déclaré un conducteur
ayant requis l’anonymat.
La population de Ngaliema sollicite, pour sa part, l’intervention
de l’autorité publique pour que la
circulation soit rendue fluide.
SARAH K ABEYA (STAGIAIRE IFASIC)
Ngaliema : un
citoyen dépouillé
puis passé à tabac
par un militaire
Mardi 3 mai, vers 22 heures, un
citoyen revenait d’une visite
familiale. Il a été arrêté net par
un homme en arme. Après avoir
proféré des menaces, ce militaire
est passé aux voies de fait. Il a
arraché le téléphone à sa victime,
en lui enjoignant en même temps
de détrousser ses poches. Non
content d’avoir réussi son coup, le
militaire indélicat s’en est pris à sa
victime. Après avoir passé un
sale quart d’heure avec son
bourreau, le bonhomme raconte
son calvaire : « De retour d’une
visite familiale, j’ai rencontré sur
ma route un militaire. Je ne
pouvais pas imaginer qu’il me
menacerait. Du coup, il s’est
approché de moi et m’arraché le
téléphone. Stupéfait par son acte,
il s’est mis à m’intimider et m’a
demandé de lui donner tout ce
que je possédais dans mes
poches. Et comme j’opposais une
résistance, il m’a braqué l’arme
au visage et s’est mis à me
cogner ». Blessée au visage et
au bras, la victime dit qu’elle ne
pouvait se défendre dans ces
conditions, d’autant plus que le
militaire veillait au grain. Déplorant ce genre de comportements,
les habitants de ce quartier
démandent aux autorités compétentes de prendre des dispositions qui s’imposent.
SARAH K ABEYA (STAGIAIRE IFASIC)
UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION
Sanru en campagne de lutte contre la
vente illicite des intrants antipaludéens
L’Asbl Soins de santé primaires
en milieu rural (Sanru) a organisé, hier mercredi 11 mai à son
siège à Gombe, une rencontre
avec la presse. C’était pour le
lancement de la campagne de
lutte contre la vente illicite des
intrants antipaludéens, notamment de la moustiquaire imprégnée d’insecticide, les ACT et le
TDR (test de diagnostic rapide).
ST A UGUSTIN K.
S
anru mène depuis le 10 mai une
campagne de lutte contre la vente
illicite des intrants antipaludéens. Laquelle est couplée de celle visant la
promotion de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide par la
femme enceinte et l’enfant de moins
d’une année et l’utilisation des ACT
pour soigner le paludisme simple. Car,
à Sanru Asbl, on est convaincu que
l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action (MIILDA) est l’un des moyens
de prévention du paludisme chez la
femme enceinte et l’enfant de moins
un an, particulièrement en RDC déclarée zone endémique pour la malaria.
La campagne cible la femme enceinte et l’enfant de moins d’un an
parce qu’ils constituent la couche de
la population la plus vulnérable du paludisme. Cette pathologie est l’une des
causes principales d’avortement, de
fausses couches, d’accouchements
prématurés et mort-nés chez la
femme.
Le paludisme se révèle aussi la
première cause de mortalité et de
morbidité chez les enfants de moins
de 5 ans, notamment en RDC. Raison de plus pour que la distribution
de la MIILDA soit gratuite sur toute
l’étendue des zones ciblées ; une façon de rendre universel l’accès aux
soins et aux intrants antipaludéens.
Dr Fernandine Panzu, Project
Manager Malaria de Sanru, a, dans
son mot, fait savoir que Sanru est en
campagne de lutte contre la vente
illicite des intrants antipaludéens. Cette
campagne appuie la distribution des
moustiquaires imprégnées d’insecticide en routine dans les formations
sanitaires de 313 zones de santé, par
le biais des ONG sous-récipiendaires.
Et cela avec financement du Fonds
mondial de lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose et en partenariat avec le ministère de la Santé
publique.
LA CHARGE DU PALUDISME EN
CHIFFRES
Le paludisme, a-t-elle enchaîné,
est un sérieux problème de santé publique. Il reste la pathologie la plus
meurtrière des maladies parasitaires
en RDC, particulièrement chez les enfants de moins de 5 ans.
La région africaine compte, à
elle seule, 80% des cas rapportés et
90% des décès dus au paludisme
suivant le rapport 2015 de l’OMS.
C’est ici le lieu de relever que
par ordre d’importance, la RDC vient
en 2è position en termes de mortalité
palustre dans le monde.
Et selon le rapport Programme
national de lutte contre le paludisme
(PNLP 2014), près 9 millions de cas
ont été enregistrés avec près de 25
mille décès.
Dr Panzu a aussi déclaré que
les interventions, menées dans le cadre de ce financement, couvrent près
de 44 millions d’habitants, dont
17 600 000 femmes enceintes réparties dans 25 provinces de la RDC.
Ces interventions consistent en
l’approvisionnement en moustiquaire
qui protège la famille contre la piqûre
des moustiques transmettant la malaria
et
en
médicaments
antipaludéens ; question de réduire la
mortalité liée à la malaria.
Mais cette mesure de prévention de la malaria doit être compléter
par l’assainissement de l’environnement intra et péri-domiciliaire.
Par la première phase de cette
campagne qui va du 10 mai au 10
août 2016, rappelons-le, Sanru Asbl
veut interpeller l’opinion sur l’interdiction de vente des moustiquaires et
médicaments frappés de la mention
« fabriqué pour Sanru ».
Centenaire de Panasonic : 500 kits solaires
remis au camp de réfugiés de Inke
CK
P
our célébrer son centenaire, l’en
treprise japonaise Panasonic a
posé des actes de générosité en faveur des personnes démunies, en l’occurrence, des réfugiés. A cette occasion, Panasonic a fait don de cent
mille kits solaires aux populations vivant dans les pays en voie de développement. La République démocratique du Congo en a bénéficié 500.
Samedi 7 mai, M. Shuji Noguchi,
chargé d’affaires a.i. de l’ambassade
du Japon, a assisté à la cérémonie
de remise des kits solaires de l’entreprise Panasonic aux réfugiés de Inke
(Nord-Ubangi) par l’UNHCR.
Il s’agit d’une initiative de l’entreprise japonaise Panasonic, qui a
consenti de faire don de cent mille
kits solaires aux populations des pays
en voie de développement d’ici 2018.
Et cela, dans le cadre du 100ème anniversaire de la firme japonaise. Félicitant l’engagement de Panasonic et les
efforts de l’UNHCR, qui ont permis
de réaliser cette cérémonie de remise
d’environ 500 kits en République démocratique du Congo, M. Noguchi
s’est dit convaincu que ces kits solaires de qualité seraient appréciés par
les populations locales.
M. Noguchi a également fait remarquer que la République démocratique du Congo fait face à un défi à
relever concernant les réfugiés, lequel
serait dû notamment à l’instabilité politique des pays voisins comme le Burundi ou la République Centrafricaine.
Il a souligné, à cet effet, que le gouvernement du Japon soutient chaque
année les activités de l’UNHCR pour
soulager les souffrances des réfugiés
et personnes déplacées. Cette volonté
se traduit par son financement arrêté
à hauteur de 3 millions de dollars amé-
ricains au profit de l’UNHCR cette
année.
Finalement, M. Noguchi a souhaité que la lumière procurée par les
kits solaires de Panasonic améliore la
qualité de vie des réfugiés dans les
camps, tout en espérant que, grâce
à son éclairage, les malades pourront
être soignés même la nuit. Elle permettrait aux enfants de résoudre leurs
devoirs à domicile plus aisément, la
nuit venue, et que de cette lumière
deviendrait une lueur d’espoir dans la
vie des réfugiés et celle de leurs enfants.
8 Faits divers
Le Potentiel
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N° 6729 du jeudi 12 mai 2016
La VSV préoccupée par la dégradation
de la santé de Diomi Ndongala
L’organisation de défense des droits
de l’Homme affirme que le président
du parti politique de l’opposition « Démocratie Chrétienne (DC) » est en
danger de mort.
DONATIEN NGANDU MUPOMPA
D
ans une déclaration faite à la
presse, L’ONGDH « La Voix des
Sans Voix pour les Droits de l’Homme
(VSV) » se dit vivement préoccupée
par la dégradation prononcée de l’état
de santé de M. Eugene Diomi
Ndongala Nzomambu, président du
parti politique de l’opposition « Démocratie Chrétienne (DC) » et porte-parole de la plate-forme politique « Majorité Présidentielle Populaire (MPP) »
soutenant M. Etienne Tshisekedi, qui
était le principal challenger politique du
président Joseph Kabila à l’élection
présidentielle de 2011.
Cette organisation non gouvernementale de défense des droits de
l’Homme fait savoir que M. Eugene
Diomi Ndongala Nzomambu est admis en urgence dans une formation
médicale de la place depuis le 21 avril
2016 suite à une montée en flèche
de la tension artérielle nécessitant des
examens spéciaux avec des matériels appropriés.
Selon les informations parvenues
à la VSV, M. Eugène Diomi Ndongala
Nzomambu encourt un risque d’attaque cardiovasculaire très élevé dû probablement à l’accumulation -durant
quatre ans - de stress, traumatisme
et autres tracasseries auxquelles il fait
face à la Prison centrale de Makala
après son enlèvement en juin 2012,
suivi des traitements cruels, inhumains
ou dégradants ainsi que de sa condamnation cavalière en 2014 par la
Cour suprême de justice (CSJ) à dix
ans de prison ferme à l’issue d’un verdict rendu nuitamment en l’absence
de l’accusé et de ses avocats.
L’ACTIVISME POLITIQUE
MUÉ EN VIOL
Pour rappel, M. Eugène Diomi
Ndongala Nzomambu, avait été condamné pour « viol » sur mineures
concernant « des faits » qu’il aurait
commis en juin 2012. Pour l’opinion
publique, la condamnation du président de la DC après un procès complaisant était tributaire de
« l’activisme politique » au sein de la
« Majorité présidentielle populaire
(MPP) » perçue jadis comme une
plate-forme concurrente à la Majorité
présidentielle (MP) au pouvoir en Ré-
publique démocratique du Congo
(RDC).
La VSV signale en outre que tous
les frais d’actes médicaux et d’hospitalisation ainsi que la ration et motivation financière de quatre agents de la
Police nationale congolaise (PNC)
commis à sa surveillance à l’hôpital
sont à charge du malade seul.
La VSV condamne la politique
de transfèrement tardif à l’hôpital ou
vers des centres médicaux appropriés
des prisonniers et autres détenus politiques et d’opinion qui tombent malades dans les milieux carcéraux de la
République démocratique du Congo,
prouvant ainsi à suffisance la systématisation d’une politique visant à les
tuer à petit feu.
Eu égard à ce qui précède, la
VSV invite les autorités de la République démocratique du Congo
à garantir la vie de M. Eugène Diomi
Ndongala Nzomambu pour une prise
en charge totale et effective de tous
les frais relatifs aux soins médicaux
du concerné jusqu’à son rétablissement complet ; à respecter sans coup
férir et assurer l’application effective
et impartiale des règles minima des
Nations Unies sur le traitement des
détenus.
La dégradation des artères s’amplifie dans
la commune de Matete
BEYA MBAYA DIVINE (STAGIAIRE/IFASIC)
D
ans la commune de Matete, plus
précisément au quartier Tomba
près du parking Saint Thérèse juste
à l’entrée, il y a une grande voie détériorée, qui empêche ainsi la bonne
circulation des véhicules.
C’est là une situation déplorable
qui dérange tous les usagers, surtout les piétons qui sont obligés de
patauger dans l’eau du grand trou
causé par la pluie. Les véhicules ne
peuvent donc plus y passer calmement.
Les habitants de ce coin déclarent que ce problème perdure depuis
une année déjà au quartier Tomba.
Avec ce délabrement total de l’avenue, plusieurs véhicules préfèrent ne
pas s’y hasarder et font le contour
sur l’autre voie, afin de passer au niveau de la station-service Shell. Cela,
pour épargner leurs véhicules de certaines pannes bêtes.
La population regrette le fait que
malgré toutes les requêtes qu’elle a
introduites à la maison municipale de
Matete pour trouver une quelconque
solution, les autorités municipales font
la sourde oreille.
Pour leur part, les chauffeurs
et autres conducteurs de véhicules
sont d’avis que les autorités politicoadministratives de la Commune de
Matete ne peuvent apporter aucune
solution en ce qui concerne le problème de la détérioration des voies
urbaines. L’un d’eux a déclaré :
« Nous avons posé ce problème depuis une année. Cette voie continue
à se dégrader du jour au jour. Les
habitants ne savent pas comment
faire pour circuler dans leur propre
quartier.
De leur côté, les vendeurs du
marché de ce quartier réclament l’intervention du gouvernement pour
palier à cette malheureuse situation.
Ils disent ne pas savoir comment vendre leurs marchandises tout au long
de cette avenue qui est envahie par
l’eau stagnante.
INDIFFÉRENCE
DES AUTORITÉS
Curieusement, les autorités de
la commune de Matete passent chaque jour par-là sans s’émouvoir. C’est
à croire que la détérioration des voies
urbaines ne fait que s’aggraver en
République démocratique du Congo,
parce que plusieurs autorités négligent
leurs quartiers, et préfèrent d’abord
améliorer les boulevards où ils passent très souvent, au lieu de se pencher sur le cas de ces avenues et
rues où la population passe la majeure partie de sa vie quotidienne.
Mais de l’avis du service de salubrité de la commune de Matete,
c’est la population qui a une grande
part dans la détérioration des voies
urbaines. Au quartier Tomba par
exemple, c’est elle qui jette des immondices dans rigoles prévue pour le
drainage des eaux au marché.
Comme conséquence, ces détritus
empêchent l’eau de se frayer un passage dans les caniveaux. C’est ainsi
que l’eau déborde sur la voie principale.
Abordés à ce sujet, les agents
de l’Office de voiries et drainage (OVD)
ont répondu : « Ces travaux sont
déjà prévus, mais il faudra un peu de
temps pour les réaliser, parce qu’ils
doivent débuter d’abord par le boulevard principal secondaire, pour aboutir aux artères du quartier de Matete,
afin de dégager toutes ces eaux. Il
faut construire une nouvelle voie pour
aider la population de Matete à mieux
circuler, car la vie et le bien-être du
peuple congolais dépend de l’environnement ».
La population de Matete fait
donc appel aux autorités de la Ville de
Kinshasa, afin qu’elles se penchent sur
cette situation des routes enregistrée
sur toutes les artères de la ville-province. Elle invite aussi le gouverneur
de la ville André Kimbuta Yango à
passer le plus souvent dans toutes
les Communes de Kinshasa pour s’enquérir des problèmes majeurs auxquels est confrontée la population
kinoise.
Ainsi, il peut voir comment résoudre le problème de la voirie urbaine dans chacune des vingt-quatre
communes qui sont sous sa responsabilité, et palper du doigt le mode de
vie des habitants qui y vivent.
Quatre défenseurs
des droits de
l’Homme arrêtés par
l’ANR à Lubumbashi
Le samedi 7 mai 2016, les défenseurs des droits de l’homme Grégoire Mulumba, Freddy Kitoko,
Pascal Mwimyle et Hubert
Tshiswaka ont été arrêtés à la
ferme Futuka, située à 60 km de
Lubumbashi, sur ordre du chef de
l’ANR-Ville de Lubumbashi, M.
Scoda Kasongo, pour s’être retrouvés là-bas pour observer à distance la perquisition opérée par
des militaires dans ladite ferme qui
appartient à Moïse Katumbi
Chapwe.
On avait confisqué tous leurs
téléphones, avant de remettre
trois de leurs en liberté à 18 heures
sauf Hubert Tshiswaka qui était
resté détenu au cachot de l’ANRý.
C’est ainsi que le même
samedi, Me Georges Kapiamba,
président de l’organisation non
gouvernementale de défense des
droits de l’homme « Association
congolaise pour l’accès à la justice
(ACAJ) » avait demandé à
d’autres partenaires une intervention urgente pour obtenir la libération de Hubert Tshiswaka et la
cessation des entraves de l’ANR au
travail des défenseurs des droits
de l’homme.
Selon les informations recueillies, on accuse Me Hubert
Tshiswaka Masoka d’espionnage,
pour avoir demandé aux ONGDH
d’observer les abus des droits de
l’homme liés au tumulte politique.
Heureusement, ce dernier a été
libéré de l’ANR la même nuit, et il
est maintenant en liberté.
DONATIEN NGANDU MUPOMPA
Nord-Kivu: un commandant de la police
tué à Tongo
Le capitaine Timothée Amani,
commandant du commissariat de
Ruchovu dans le territoire de
Rutshuru (Nord-Kivu) a été abattu
hier mercredi 11 mai dans la matinée à Tongo.
Des sources locales indiquent
qu’il venait de Ruchebe à moto et
se rendait à son lieu de travail à
Ruchovu. Des hommes armés
auraient tiré sur lui à quelques
mètres de son bureau et d’une
base de la Monusco située à
Tongo-centre, rapportent les
mêmes sources.
Les auteurs de ce meurtre
se sont enfuis. L’information est
confirmée par des responsables
militaires dans la région.
RO/LP
Provinces 9
Le Potentiel
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N° 6729 du jeudi 12 mai 2016
Kinshasa : les
paris sportifs, le
nouveau gagnepain des sansemploi
Au coup de sifflet final des matches de football, difficile de distinguer ceux qui se réjouissent pour
la victoire de leur équipe favorite
de ceux qui font des calculs plus
intéressés. Feuille de pari en
mains, des jeunes (et même des
moins jeunes), regroupés autour
des bistrots qui diffusent des
matches du foot européen,
attendent frénétiquement la fin
du match pour voir s’ils ont réussi
leurs paris. D’autres,
smartphones en main, guettent
les scores sur les applications des
résultats de foot. Pour eux, un
but marqué ou un penalty manqué peut décider du repas du
lendemain. Depuis environ 5 ans,
le pari sportif est devenu un
gagne-pain à Kinshasa. Jusque-là,
c’est le foot qui tient la dragée
haute. La plupart des entreprises
qui proposent les paris n’offrent
que des paris de football.
Haut-Uélé : faute de
magistrats, des
tribunaux risquent de
fermer
Le procureur de la République
près le tribunal de grande instance d’Isiro (Haut-Uélé), Charles-Benjamin Tapale, a annoncé
mardi 10 mai dans un communiqué la possibilité de fermer des
tribunaux de paix à cause du
manque de magistrats. Un manque qui, selon lui, occasionne
cause aussi le ralentissement des
activités au tribunal de grande
instance d’Isiro. Charles-Benjamin
Tapale indique que sur les huit
magistrats en fonction dans la
province du Haut-Uélé, deux
seulement sont restés sur place.
Les six autres ont été affectés
ailleurs et n’ont pas été remplacés. Dans son communiqué, il fait
savoir que deux magistrats ne
peuvent pas couvrir les six territoires de cette province. L’instruction des dossiers judiciaires,
l’inspection de la prison d’Isiro et
de Dungu ainsi que l’inspection
dans les commissariats et souscommissariats de la police à
travers l’ensemble de la province,
seront quasiment impossibles,
souligne Charles-Benjamin Tapale.
Pour un bon fonctionnement et
une bonne administration de la
justice dans la province du HautUélé, il recommande la
réaffectation urgente au Tribunal
de grande instance d’Isiro, d’un
« nombre suffisant » de magistrats.
UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION
Insécurité à Beni : la Société civile
craint pour la scolarité des élèves
Les élèves risquent de payer le
lourd tribut de l’insécurité qui bat
son plein à Beni, territoire du
Nord-Kivu. Beaucoup ont déjà
déserté le chemin de l’école faute
de moyens de payer la scolarité.
RO/LP
L
’insécurité règne en maître dans le
territoire de Beni, en province du
Nord-Kivu. Face à cette insécurité ambiante, des organisations de défense
des droits de l’Homme redoutent que
certains élèves habitant certaines localités de Beni ne terminent pas l’année scolaire qui doit s’achever en juin
prochain.
Les gestionnaires de dix établissements scolaires primaires et secondaires des villages cibles par les récentes attaques des présumés rebelles ADF à Beni, notamment Kisiki,
Petina-saka, Samboko, Totolito et
Kokola, ont délocalisé depuis la semaine passée leurs établissements à
Oïcha, Eringeti, Maymoya et Mbau.
Ils disent vouloir permettre aux élèves de terminer l’année en toute quiétude.
Les organisations de défense
des droits humains pensent cependant
qu’au moins une centaine d’enfants
ne pourront pas terminer cette année
scolaire.
« La population qui s’est déplacée ne sait plus honorer les frais scolaires de leurs enfants et beaucoup
ont abandonné les cours. Vous savez,
notre base économique, c’est l’agri-
culture. Dès qu’on n’a plus accès au
champ, on n’a plus de ressources et
la situation devient catastrophique »,
explique Lewis Kambale Saliboko, chef
de l’Association africaine de défense
des droits de l’Homme (ASADHO), à
Oïcha.
L’administrateur du territoire de
Beni indique, pour sa part, avoir autorisé les responsables de ces écoles
délocalisées à fonctionner l’après-midi
au sein des établissements scolaires
existants dans les grands centres urbains.
Le territoire de Beni fait face
depuis plus d’une année à l’activisme
des groupes armés qui s’en prennent
aux populations civiles. Des centaines de civils ont été tués.
Ces derniers jours, de nouveaux massacres de civils ont été
enregistrés. C’est pour protester contre cette insécurité que les députés
élus de cette province martyre ont
boycotté vendredi 6 mai la plénière à
l’Assemblée nationale.
Ces élus ont été accompagnés
par d’autres députés qui ont dit exprimer leur solidarité à leurs collègues.
Les députés nationaux du Nord-Kivu
déplorent le peu d’intérêt que portent
les autorités à la question de l’insécurité dans la partie Nord de leur province. « Les morts au Grand Nord du
Nord-Kivu, on en a trop. Le jour où il
y a eu carnage à 17 heures, le gouvernement de la République s’est réuni
par coïncidence. Mais dans le compterendu de la réunion qui a été lu par le
ministre de la Santé publique, on dit
que tout est calme sur toute l’étendue de la République. Comment ne
pouvons-nous pas voir que c’est de
la négligence. On minimise les faits
quand il s’agit de notre contrée », regrette Jérôme Lusenge, président du
caucus des députés nationaux du
Grand Nord du Nord-Kivu.
Sud-Kivu : Caritas Congo se désengage
de la paie des enseignants
C
aritas Congo à Uvira s’est retirée
du mécanisme de paiement des
salaires des enseignants dans les territoires de Fizi, Mwenga ainsi que des
Moyens et Hauts plateaux d’Uvira au
Sud-Kivu. L’évêque du diocèse d’Uvira,
Mgr Joseph Sébastien Muyengo
Mulombe, l’a fait savoir mardi 10 mai
au terme d’une réunion qu’il a eue avec
les syndicats des enseignants et les
gestionnaires des écoles catholiques
et protestantes de la région.
Le prélat catholique justifie ce
retrait par l’insécurité qui sévit dans la
région. Il cite notamment l’assassinat
en avril dernier d’une sentinelle d’une
école catholique à Kamituga. Les malfrats, précise-t-il, cherchaient à voler
l’argent des frais de l’examen d’Etat
versés par les finalistes de l’institut
Sanganyi. Faute d’avoir trouvé l’argent,
les assaillants se seraient acharnés sur
la sentinelle.
En février dernier, un chauffeur
de la Caritas qui convoyait le salaire
des enseignants vers le territoire de
Fizi a également été tué par des bandits armés qui ont emporté tout l’argent convoyé. « Nous ne pouvons
pas nous engager dans des opérations qui mettent en péril des vies
humaines », a soutenu le prélat catholique. L’évêque d’Uvira a également évoqué le mauvais état des
routes pour justifier cette mesure. A
l’en croire, la plupart des chauffeurs
de Caritas refusent de convoyer de
grosses sommes d’argents en empruntant des routes dont la dégradation les exposent aux risques d’attaques des bandits.
De son côté, le gouvernement
provincial qui insiste sur le maintien
de la collaboration entre la Caritas et
le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire pour la paie des
enseignants, assure que des dispositions sont prises pour que les convois de la Caritas soient désormais
sécurisés par les administrations locales à Uvira et à Fizi. Une éventuelle reprise qui n’a pas rassuré l’évêque d’Uvira qui évoque l’attaque d’un
convoi de la banque TMB qui avait
fait 13 morts alors qu’il était sécurisé
par des militaires.
Entre-temps, les enseignants
de Fizi, au Sud-Kivu, réclament leurs
salaires des mois de mars et d’avril.
Ils menaçaient d’entrer en grève à
partir du 2 mai si les salaires ne leur
étaient pas versés. «En cas de nonpaiement des salaires de mars et avril
avant le 2 mai 2016, la Caritas sera
responsable de toutes les conséquences négatives de cette grève », déclare Jules Esombo Lubunga, porteparole des enseignants de Fizi.
On rappelle qu’un véhicule de
location de la Caritas a été attaqué le
25 mars dernier au niveau du pont
Lubumba à Fizi. Les assaillants ont
emporté environ 210 869 dollars américains destinés à la paie des enseignants de deux cent-et-une écoles
primaires et secondaires. Les enseignants du territoire de Fizi demandent
à la Caritas diocésaine d’Uvira de rembourser cet argent. Le directeur diocésain de la Caritas à Uvira indique,
de son côté, qu’il est « pratiquement
impossible » de réunir cet argent à
ce niveau. Il ajoute que l’affaire a été
portée à la connaissance du gouvernement central et à Caritas RDC pour
qu’une solution soit trouvée.
RO/LP
10 Forum
Le Potentiel
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N° 6729 du jeudi 12 mai 2016
Le défi de la récupération par la RDC de sa
souveraineté arrachée depuis 1885
Dans le souci de maintenir un contrôle constitutionnel sur le système
de gouvernement en République Démocratique du Congo, la Communauté Internationale au travers les
Nations Unis vient encore une fois de
sacrifier une opportunité d‘ériger un
état fort et stable fondé sur le respect de la loi fondamentale.
n soutenant le concept du dialogue
entre les politiciens, au lieu de privilégier le respect de la constitution dans ses
prévisions, cette dernière donne le feu vert
au pouvoir de Kinshasa de mettre en
œuvre une politique de glissement pour
se maintenir au-delà de la fin constitutionnelle du mandat actuel.
Comme dans les années 60, avec
Lumumba qui avait remporté les aux élections démocratiques mais n‘ayant pas eu
l‘appui de la communauté internationale
et du pouvoir colonial s’était retrouvé dépossédé de sa victoire et son pouvoir invalidé. Sous prétexte d‘une sécession planifiée en France et exécutée par les Belges
avec les mercenaires Sud-africain et la minorité des blancs des deux Rhodésie,
aujourd’hui la Zambie et le Zimbabwe.
Sous la période de la guerre froide, la Central Intelligence Agency (CIA) a financé ces
opérations de déstabilisation du pouvoir
de Lumumba. Et les Nations Unies ont joué
la politique d‘autruche prétendant être
neutre dans la crise tout en laissant que
soit étoufée la légitimité du pouvoir de
Lumumba, en faveur d’un homme acquis
à l‘agenda impérialiste.
Le pouvoir de décision des Nations
Unies étant caractérisé par la raison du plus
fort, ainsi les Etats Unis, la France et la
Grande Bretagne dictent toutes les grandes décisions adoptées au Conseil de Sécurité. Cet organe de Nations Unies vient
récemment de choisir un médiateur dans
le dialogue entre politiciens, et ce choix
constitue un message direct qui approuve
les manœuvres du régime de Kinshasa à
ne pas respecter les règles du jeu électoral. Cette décision par les Nations Unies a
un fondement géographique et racial.
Géographiquement cette décision est liée
aux différents minerais et ressources naturelles, ainsi que la localisation physique
de la République Démocratique du Congo
en Afrique telle que définie et dessinée par
la conférence de Berlin en 1885. Etant au
centre du continent africain avec la possibilité d‘atteindre le monde Musulman en
passant par la République Centrafricaine
et les deux Soudan au nord, au sud à travers la Rhodésie du Nord (Zambie) et la
Rhodésie du Sud (Zimbabwe) avec un
accès direct au territoire sud-africain, la
RDC constitue un terrain stratégique pour
l‘expansion et le maintien du contrôle britannique du continent africain. Et cela pour
l‘exploitation et l‘enrichissement du peuple européen en général et britannique en
particulier. Le fondement racial est assis sur
le principe selon lequel les noirs sont mentalement et intellectuellement incapables
d‘assumer et gérer les principes démocratiques.
En auscultant l‘histoire de la RDC
depuis l‘Etat indépendant du Congo on
constatera que les puissances occidentales, depuis la conférence de Berlin, ont
combattu avec ferveur l‘établissement
d‘un gouvernement du peuple par le peu-
E
ple et pour le peuple. Le Roi Léopold II
avait toujours qualifié les autochtones
comme de sauvages, incapables de gérer ? D‘où la politique paternaliste du roi
envers les indigènes durant son règne qui
a continué jusqu‘au temps colonial par le
Gouvernement Belge après la mort du Roi
Léopold II. Pour bien comprendre cette
opposition des Puissances occidentales à
permettre l’établissement d‘un gouvernement représentatif en République Démocratique du Congo, nous allons analyser
la manière d‘accéder au pouvoir depuis l‘assassinat de Patrice Emery Lumumba, le
dernier homme politique en République
Démocratique du Congo ayant émergé
de la couche de la population, adulé sur
toute l‘étendue du territoire national, mais
contesté par les pouvoirs coloniaux et
impérialistes occidentaux.
Après le forfait commis sur la personne de Lumumba, Joseph Mobutu a sélectionné et promu une nouvelle classe politique corrompue par lui , plus prompte à
servir des intérêts individuels au détriment
de la nation et du peuple congolais en général. Laurent Kabila, un ancien ministre
de Lumumba, prend le pouvoir et rêve
de ramener la philosophie de Lumumba
en 1997, quand Joseph Mobutu est
chassé du pouvoir par une coalition mal
endoctrinée des pays africains. La pression est immense sur cette dernière coalition mal endoctrinée des africains qui
éclate et ouvre une brèche qui conduit à
l‘assassinat de Laurent Kabila. Et le rêve
de ramener le Lumumbisme est enterré
en 2001 lorsque Joseph Kabila prend le
pouvoir. Depuis la prise du pouvoir par
Joseph Kabila, ce dernier a eu à remplacer
lentement mais surement les animateurs
politiques nationalistes sélectionnés par
Laurent Kabila par les anciens technocrates de Joseph Mobutu acquis à la cause
coloniale et impérialiste. A ceux-là se sont
ajoutés de nouveaux acteurs politiques
issus d’une sélection faite par des états
satellites africains à la cause philosophique
de la raison du plus fort, ainsi qu’une coalition faite par les états frontaliers de la République Démocratique du Congo. En effet l‘Angola, le Rwanda et l‘Uganda sponsorisent des nouveaux acteurs politiques
dont la philosophie politique est centrée
sur les ordres reçus d’eux. La combinaison entre acteurs politique du système de
Joseph Mobutu et les nouveaux acteurs
sélectionnés par les états satellites africains
et financés par une Afrique du Sud ayant
tourné le dos à Mandela. Comme dans les
années soixante avec les mercenaires
blancs anti-Lumumba. Mais seulement
aujourd‘hui ces mercenaires sont des
hommes politiques congolais.
Ce mélange d‘acteurs politiques corrompus et les agents des états satellites
africains, a introduit en République Démocratique du Congo un système incompétent qui a conduit à une dépendance
sécuritaire à des organisations étrangères
fragmentées selon des zones d‘influence
et intérêts économiques. Face à cette situation tout agenda national est annihilé
par des agendas des politiciens ci-haut
identifiés ainsi que leurs sponsors, de sortes que la question fondamentale de souveraineté est remise en cause, car le territoire national est mis sous tutelle des Nations Unies, qui dicte même la politique na-
tionale de développement , en écrasant
ainsi le nationalisme et toute fierté nationale de pouvoir construire un pays stable
fort pour le bien être des générations à
venir des peuples établis en République Démocratique du Congo.
JOSEPH KABILA, MOISE
KATUMBI, DENIS
MUKWENGE,…PIONS DES
INTÉRÊTS ANTI-PEUPLE
Le mois de décembre 2016 va être
déterminant pour l‘avenir national de la République Démocratique du Congo. Les
échéances électorales avec la fin du mandat de Joseph Kabila, font frémir la communauté internationale qui craint l’implantation au Congo d’un régime du peuple
par le peuple et pour le peuple. Par conséquent les organisations étrangères optent
silencieusement pour un dialogue entre
ces politiciens sélectionnés par eux mêmes
à travers leurs différents agents nationaux
ou régionaux afin de permettre un glissement au-delà du délai constitutionnel ainsi
maintenir le statu quo. L‘éclatement de la
majorité présidentielle il y a quelques temps
reste une stratégie impérialiste pour pouvoir remplacer Joseph Kabila par un pion
convenable et acceptable par eux. Prenons par exemple, le doyen du ’G7" une
plateforme politique créée par cette fissure
stratégique impériale coloniale, Charles
Mwando Nsimba qui apparait de nos jours
comme la voix de sagesse car il propose
Moise Katumbi comme candidat pour remplacer Joseph selon la constitution.
Mwando Nsimba fait partie de cette équipe
sélectionnée et corrompue par le système
de Joseph Mobutu au détriment de la nation congolaise et son allié de poids dans
le «G7» est Olivier Kamitatu, fils de
Kamitatu Masamba Cléophas qui était un
agent impérialiste de première heure après
l‘élimination physique de Pierre Mulele, un
Lumumbiste, assassiné brutalement par les
services de Joseph Mobutu. Ainsi Moise
Katumbi va faire le glissement du régime
de Joseph Mobutu et Joseph Kabila avec
un visage démocratique, bref un changement de forme mais pas de fond qui est
important pour le bien-être du peuple
Congolais.
Un autre cas de ces leaders-drones
des occidentaux est celui du médecin gynécologue surnommé « l`homme qui répare les femmes », Dr. Denis Mukwenge,
dont l’image et la réputation semblent être
portées par la communauté internationale
qui lui discerne des prix à tour de bras. A
notre avis ce monsieur ne fait que le travail qu’il s’est choisi. Mais, depuis que le viol
des femmes a été élevé, à juste titre, au
rang d`un crime car utilisé comme arme
de guerre, l’on assiste à un phénomène
qui tend à présenter ce médecin comme
un être exceptionnel. L’objectif de cette
opération de propagande est de le préparer à être utilisé en politique pour servir un
agenda externe, car il est redevable envers toutes ces organisations internationales qui l`ont créé et fourni une plateforme internationale comme un piédestal
pour atteindre cet objectif.
Pas étonnant que certains milieux
influents à Bruxelles, où vit le gynécologue, le présentent comme l‘homme à
même de gérer la transition après le fameux dialogue soutenu par cette même
communauté internationale. Ou encore
mieux, il est proposé qu‘il se présente aux
élections présidentielles. Ces manœuvres
nous confirment que le Dr Denis
Mukwenge est déjà bien accepté dans les
milieux occidentaux, pour servir la cause
du statu quo, contre le peuple de la République Démocratique du Congo, qui a
besoin d‘un changement fondamental
pour arriver à amener des reformes adéquates afin de bien servir le pays. Ces reformes nécessaires doivent surtout commencer par la gestion des ressources du
pays afin qu’elles profitent au peuple et ne
soient point mais vendues à vils prix aux
milieux financiers européens et américains.
Denis Mukwenge sera-t-il en mesure
d’initier ces réformes qui iront à l’encontre
des intérêts de ses maitres à penser ? Une
fois à la tête du pays, saura-t-il se départir
des relents cotériques qui lui collent à l‘hôpital de Panzi et selon lesquels il serait excessivement sectaire voire tribal, ne privilégiant comme travailleurs, mêmes portiers, que des personnes proches à lui dans
un pays à multiples communautés ethniques?
L’Amérique, la France ainsi que la
Grande-Bretagne ont mené plusieurs
guerres soit disant pour la défense des
principes démocratiques ; et la France dans
un passé récent à attaquer un pays souverain africain, la Côte d‘Ivoire pour défendre un soit disant président démocratiquement élu., Nous supposons que défendre militairement les principes démocratiques en République Démocratique du
Congo n’est pas à l‘ordre du jour, car
l‘homme qui viole les principes démocratiques est un pion à la solde des puissances
occidentales, qui défend leurs intérêts économiques et stratégiques ,contrairement
à Laurent Kabila qui défendait un agenda
nationaliste lumumbiste.
Le contrôle et la manipulation des
hommes politiques et de la politique en République Démocratique du Congo contre
le peuple Congolais ont commencé avec
le Roi Léopold II de la Belgique. Ce complot contre le peuple fut consolidé durant
la période coloniale et par la suite a atteint
son apogée avec le régime de Joseph
Mobutu pendant la guerre froide. Présentement Joseph Kabila semble avoir été
choisi pour poursuivre cette politique de
manipulation et de contrôle du Congo au
détriment du peuple souverain. L‘objectif
primaire de cette manipulation est fondée
sur la détermination de maintenir les puissances occidentales sur leur position des
puissances économiques mondiales. Même
si les règles du jeu ont été inéquitables dès
le commencement.
Lors de la campagne électorale aux
Etats Unis, les différents candidats à la magistrature suprême dénoncent le fait que
l‘économie du monde est frauduleux et
bénéficie seulement une infinie minorité au
préjudice de la classe moyenne. Si les classes moyennes aux Etats-Unis et en Europe sentent le poids de la pauvreté au
XXI siècle, cela fait une éternité que c‘est
une réalité quotidienne en République Démocratique du Congo. Sans parler des différentes violations de leurs droits qu‘ont
subies différentes générations depuis
1885, organisées et soutenues par les puissances occidentales.
PROSPER B’YUSSA BUNZIGIYE
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12 Afrique
Le Potentiel
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N° 6729 du jeudi 12 mai 2016
Sa Majesté le Roi Mohammed VI en visite en Chine
pour booster les relations bilatérales
La visite de SM le Roi Mohammed
en Chine mercredi est considérée comme une étape cruciale de
la nouvelle doctrine marocaine
de politique étrangère. Si Pékin
est logiquement appelée à devenir un allié stratégique sur le plan
diplomatique après le discours
de Ryad, l’empire du milieu constitue également un enjeu économique et commercial de premier
plan, notamment au niveau de
l’ambition africaine du Royaume.
G
age de la centralité de cet as
pect, une très forte délégation
d’affaires a été mobilisée afin de participer au déplacement, ainsi que la
majorité des acteurs publics en charge
de l’animation économique et commerciale du pays.
L’objectif? Combler le déficit
commercial bilatéral et faire du Maroc
un «Hub» pour les investissements
chinois en Afrique de l’Ouest en renforçant les Investissements directs
étrangers (IDE). C’est lors de son discours prononcé le 20 avril à Riyad,
lors du Sommet Maroc-Pays du Golfe,
que le Roi Mohammed VI a évoqué
une prochaine visite officielle en Chine.
La date est désormais connue: ce
sera le 11 mai, selon l’annonce faite
par le ministère de la Maison royale,
du protocole et de la chancellerie, dans
un communiqué émis ce lundi.
Durant sa visite en Chine, SM
le Roi aura des entretiens avec le président chinois Xi Jinping, et les deux
chefs d’Etat présideront notamment
une cérémonie de signature d’une
série d’accords bilatéraux. Au menu
également, le lancement très attendu
du partenariat.
Au lendemain du discours du
souverain à Riyad, dans lequel il indiquait que des accords d’importance
stratégique pour le Maroc seront signés lors de sa visite en Chine,
l’agence de presse Xinhua précisait
que «le Maroc et la Chine sont en
voie de conclure une série d’accords
stratégiques, économiques, commerciaux et d’investissement, aux effets
bilatéraux et régionaux, tournés notamment vers l’Afrique».
Il s’agira, par ailleurs, de la
deuxième visite du roi en Chine, après
celle de février 2002. Le roi devait se
rendre à Pékin en juin 2014, avant
de reporter le voyage au mois de
novembre de la même année, mais
sa visite a été ajournée pour des raisons de santé. Cette nouvelle visite
de Mohammed VI à Pékin, en attendant celle prévue en Inde, sonne
comme une volonté d’internationaliser davantage la diplomatie marocaine.
MAROC-CHINE VERS UN
PARTENARIAT RENFORCÉ AU
SERVICE DES PEUPLES
AFRICAINS
Les relations économiques entre e Royaume du Maroc et la Chine
sont promises à un bel avenir et peuvent se développer davantage grâce
à la complémentarité de leurs ressources et potentialités et à la volonté des
dirigeants des deux pays de mettre
la coopération sino-marocaine au service des peuples africains. Puissance
économique mondiale, la Chine, continue sur sa lancée de développement
et d’innovation, réussissant l’exploit de
maintenir, année après année, un taux
de croissance à deux chiffres. Seulement pour maintenir sa supériorité
économique, la Chine qui a de plus
en plus besoin de matières premières, se trouve dans l’obligation de diversifier ses partenariats, de s’ouvrir
sur de nombreux marchés (Afrique
francophone), et de ne plus limiter sa
présence aux marchés dits ‘’traditionnels’’ (Afrique anglophone).
Les dirigeants chinois assurent
dans ce sens, que la Chine et l’Afrique partagent le même destin et que
l’Empire du milieu vient en Afrique non
pas comme ‘’une puissance conquérante’’, mais plutôt comme un partenaire de développement et de progrès. La Chine s’engage, ainsi, sur la
base d’une coopération gagnant-gagnant et sans condition, à accompagner les pays partenaires d’Afrique
dans leurs efforts de développement
en leur fournissant la technologie, les
compétences et l’expertise nécessaire
dans des domaines aussi variés que
les infrastructures, l’électricité, les télécommunications, et les technologies
de l’information.
La Chine, numéro 1 mondiale
sur sept de 22 secteurs industriels,
exprime également sa volonté d’accompagner ces pays dans la réalisation de leur stratégie d’industrialisation.
Dans ce contexte, le Maroc, qui entretient des relations privilégiées avec
la République Populaire de Chine et
qui partage avec ce pays une même
vision envers l’Afrique fondée sur les
valeurs d’amitié sincères, de solidarité agissante, de coopération mutuellement bénéfique, de développement
partagé et de partenariat équilibré, est
en mesure de constituer un acteur
clé du partenariat triangulaire Chine
Maroc Afrique. La stabilité politique du
Royaume, son système juridique attrayant ses ressources humaines qualifiées, sa position géostratégique entre l’Afrique, l’Europe, les Amériques
et le Proche-Orient, ses solides relations politiques et économiques avec
nombre de pays africains, le partenariat Sud-Sud prôné par Souverain,
ainsi que la présence dans le continent d’un important réseau d’institutions financières et bancaires marocaines, ont autant d’éléments qui concourent également au succès de cette
coopération trilatérale.
De même, le développement de
cette coopération est tributaire du raffermissement des relations économiques bilatérales et du rééquilibrage de
la balance commerciale entre les deux
pays. Ainsi, les échanges commerciaux entre le Maroc et le géant asiatique atteint en 2012 un record de
3,69 milliard de dollars US, soit une
hausse de 4,8 pc par rapport à 2011.
La Chine a exporté 3,13 milliards de
dollars de biens vers le Maroc durant
cette période, marquant une augmentation de 29 pc, en glissement annuel, alors que les importations chinoises du Maroc ont atteint 558 millions de dollars (+17 pc). Les exportations chinoises vers le Maroc portent notamment sur des produits de
textile, des appareils électroménagers,
des équipements industriels et du thé,
tandis que les engrais phosphatés et
les produits de mer sont les principaux produits marocains exportés
vers la Chine. Le volume des investissements chinois au Maroc augmente sans cesse. La croissance de
l’économie chinoise et le renforcement
du potentiel de ses entreprises créent
des conditions favorables aux investissements au Maroc couvrent entre
autres la pêche, l’industrie de transformation, les télécommunications.
L’Empire du milieu constitue également un gigantesque marché à explorer. Le Maroc a tout intérêt à investir ce grand marché aux perspectives fortement prometteuses, notamment dans les domaines du tourisme et de l’agroalimentaire. Le développement du transport entre les
deux pays constitue l’autre élément
clé de la promotion non seulement
des flux touristiques à destination du
Royaume, mais également des
échanges économiques et commerciaux.
Le marché chinois, toujours en
quête de nouveaux produits, est
ouvert aux hommes d’affaires marocains qui sont appelés, plus que jamais, à accélérer le rythme de leurs
exportations, à diversifier leurs productions et à participer activement à
la réussite du partenariat triangulaire
Chine-Maroc-Afrique, érigé désormais
en chois stratégique.
MAP/LP
Nigeria: huit soldats
et policiers tués dans
des régions
pétrolifères
Cinq policiers et trois soldats
nigérians ont été tués cette
semaine lors d’attaques dans des
régions pétrolifères du sud du
Nigeria, où des rebelles avaient
déjà ciblé la semaine dernière une
plateforme offshore du géant
Chevron, ont indiqué mercredi des
responsables locaux. Lundi, cinq
policiers en route pour Yenagoa,
capitale de l’Etat pétrolier de
Bayelsa, ont été tués dans une
embuscade, a déclaré à l’AFP un
porte-parole de la police, Ahmad
Mohammad, qualifiant cet assaut
non revendiqué «d’acte de lâcheté». Le même jour, trois
soldats d’une unité spéciale protégeant des installations pétrolières
ont perdu la vie dans des échanges de tirs avec des rebelles et
des pirates maritimes également
à Foropa, dans l’Etat de Bayelsa,
un des plus pauvres du Nigeria
malgré ses ressources pétrolières.» Le site a été la cible d’une
attaque nourrie. Trois de nos
soldats, atteints par balles, ont
perdu la vie en chemin vers
l’hôpital», a déclaré le colonel Isa
Ado, porte-parole de cette force
spéciale, affirmant que de nombreux assaillants avaient aussi été
tués dans ces affrontements.
Guinée: un militant
de l’opposition meurt
en détention
provisoire
Un des vingt militants de l’opposition en Guinée arrêtés et inculpés
en février dans le cadre d’une
enquête sur la mort par balle d’un
journaliste est décédé depuis
mardi en détention. Mamadou
Saïdou Bah, qui était un des
volontaires assurant le maintien
de l’ordre au sein de l’Union des
forces démocratiques de Guinée
(UFDG) lors de manifestations,
est décédé après avoir été évacué à l’hôpital avec trois codétenus, selon les avocats.»Mon frère
Saïdou est mort», a dit un de ses
demi-frères, Alfa Abdoulaye Bah,
précisant qu’il laissait trois veuves
et douze enfants. «Je ne l’ai pas
vu depuis février, je ne sais pas
ce qui lui est arrivé», a affirmé un
autre de ses demi-frères, Ousmane Bah.Un avocat de la famille, Me Alsény Diallo, a expliqué
avoir été sollicité la semaine
dernière pour des besoins d’une
évacuation sanitaire de quatre
des prévenus, dont M. Bah,
écroués à la prison civile de Conakry, parce qu’ils étaient «tous
malades».
UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION
Monde 13
Le Potentiel
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N° 6729 du jeudi 12 mai 2016
La majorité d’entreprises britanniques favorables
au maintien du royaume dans l’UE
Une majorité des entreprises britanniques est favorable au maintien du royaume dans l’Union
européenne (UE), a montré une
étude publiée par la Chambre des
Commerces Britannique (BCC).
L
’étude de la BCC a montré que
54,1% des dirigeants d’entreprises soutiennent le maintien dans l’UE,
sujet qui sera le centre d’un référendum en Grande-Bretagne le 23 juin.
D’après les résultats de l’étude, une
grande majorité des dirigeants des
compagnies d’exportation (59,5%)
est favorable au maintien, mais ce
soutien baisse (42,8%) lorsqu’il s’agit
d’entreprises dont les activités ne concernent que le marché domestique
britannique. Adam Marshall, directeur
général de la BCC, a déclaré que la
différence dans les chiffres entre ceux
qui souhaitent rester dans l’UE et ceux
qui souhaitent sortir du bloc s’était affaiblie ces dernières semaines.
M. Marshall a ajouté: «Bien
qu’une majorité évidente des chefs
d’entreprises que nous avons interrogés continue d’exprimer une préférence pour le maintien au sein de l’UE,
le fossé entre «le maintien» et «la
sortie» s’est rétréci de manière con-
sidérable ces dernières semaines».
M. Marshall a également commenté l’incertitude entourant le résultat du référendum, qui s’est manifestée dans l’affaiblissement de la livre britannique et la baisse des recrutements dans certains secteurs,
notamment dans celui de la finance,
depuis le mois de mars, a rapporté le
cabinet de consultance Morgan McKinley.
L’étude de la BCC publiée mardi
a montré que 71,3% des dirigeants
d’entreprises ont déclaré que le référendum n’avait eu à ce jour aucun
impact sur les commandes et sur les
ventes, alors que 87,1% ont affirmé
que le recrutement n’était pas touché, 79,6% faisant état d’aucun effet sur les investissements.
M. Marshall a expliqué que l’impact à ce jour a été moindre mais
que cela pourrait changer après le référendum. «Alors que seule une minorité de dirigeants d’entreprises affirme que la campagne du référendum a eu un impact matériel sur leurs
entreprises pour l’instant, un plus
grand nombre déclare s’attendre à
des impacts importants après le
vote».L’étude a interrogé 2.200 dirigeants d’entreprises en avril.
Le Royaume-Uni afficherait une perte de 3% de son PIB d’ici
2020 en cas de sortie de l’UE
L
e Royaume-Uni payerait une
lourde perte équivalente à une
diminution de 3% de son produit intérieur brut (PIB) d’ici 2020 en cas
de sortie de l’Union Européenne
(UE), a annoncé l’Organisation de
coopération et de développement
économiques (OCDE) dans une
étude publiée récemment.
Le coût économique annuel du
Brexit serait également équivalent à
2.200 livres en prix actuels par foyer
d’ici 2020, et 3.200 livres par foyer
à l’horizon 2030 basé sur un scéna-
rio central, et 5.000 livres selon le scénario le plus pessimiste, a estimé
l’OCDE.
«Quitter l’Europe serait synonyme d’un ‘impôt Brexit’ pour les générations à venir. Au lieu de financer
des services publics, cet impôt constituerait une perte sèche dépourvue
de tout bénéfice économique», a indiqué le secrétaire général de l’OCDE
Angel Gurria, dans un discours de présentation de ces analyses à la London School of Economics.
Selon cette étude, le fait de ne
plus être dans l’UE pèserait encore
davantage sur les échanges, l’investissement direct étranger et la productivité. Plus précisément, le
Royaume-Uni devrait supporter les
conséquences d’une perte du libre
accès au marché unique. Il se trouverait en outre confronté à de nouveaux obstacles sur bon nombre de
marchés de pays tiers auxquels il perdrait l’accès préférentiel du fait de sa
sortie de l’UE.
Les entrées de capitaux risqueraient fort d’être perturbées, avec à
la clé une contraction très dommageable du déficit de la balance britannique des opérations courantes,
qui a atteint un record en arrivant à
7% du PIB.
De plus, l’OCDE estime que le
déficit budgétaire augmenterait de
0,9 point de pourcentage du PIB d’ici
2019, résultat de transferts nets
vers le budget de l’UE relativement
limités, auquel s’ajoute l’impact du
ralentissement de la croissance du
PIB sur les ménages.
OCDE
Brésil: le tribunal suprême rejette le recours de
la présidente Rousseff contre sa destitution
L
’affaire de destitution de la prési
dente brésilienne Dilma Rousseff
est loin de connaître son épilogue.
Alors que le président de l’Assemblée
nationale du Brésil a annulé le vote
des députés, la justice elle, voit les
choses d’une autre manière.
Le Tribunal suprême fédéral
(STF) du Brésil a rejeté hier mercredi
le recours intenté par le gouvernement contre la procédure de destitution de la présidente Dilma Rousseff,
sur laquelle le Sénat devait se prononcer en fin de journée.
Le juge du STF TeoriZavascki
«a rejeté la demande de suspension
du processus» présentée mardi soir
par la défense de la dirigeante de gauche, a déclaré à l’AFP un porte-parole
de la haute juridiction. Ce recours était
celui de la dernière chance pour la présidente qui voulait bloquer la procédure parlementaire, avalisée par la
Chambre des députés à une forte
majorité (367 voix contre 146) le 17
avril. Mercredi, le Sénat devait vraisemblablement voter, à la majorité
simple, l’ouverture du procès de Mme
Rousseff, accusée de maquillage des
comptes publics. Elle serait alors écartée du pouvoir pour un maximum de
180 jours, en attendant son jugement
final par le Sénat probablement en
septembre. Si Mme Rousseff était
écartée du pouvoir, comme les pointages de la presse brésilienne le pré-
voient, son vice-président Michel
Temer, 75 ans, prendrait son fauteuil
et installerait un nouveau gouvernement de transition.
Ancien allié, il est devenu son
adversaire affiché lorsque son parti,
le PMDB (centre), a quitté la coalition
gouvernementale dominée par le Parti
des travailleurs (PT, gauche) de Mme
Rousseff et de son prédécesseur Luiz
Inacio Lula da Silva (2003-2010).
AFP/LP
Chine : restauration économique, le Premier
ministre s’engage à promouvoir la réforme
L
e Premier ministre chinois, Li
Keqiang, s’est engagé lundi à faire
avancer la réforme du gouvernement
et à améliorer les services publics pour
soutenir la restructuration économique. Le gouvernement chinois doit lever les barrières politiques afin de contribuer au développement d’une nouvelle économie, de l’entrepreneuriat
de masse et de l’innovation, a déclaré Li Keqiang lors d’une réunion
nationale sur la réforme du gouvernement. «Nous devons avoir clairement conscience que le gouvernement reste engagé dans des choses
dont il ne devrait pas s’occuper», a
indiqué le Premier ministre.
Par ailleurs, il existe des points
faibles dans les services publics et de
nombreuses possibilités d’améliorer
l’efficacité, a-t-il reconnu.
Les priorités de la simplification
des procédures administratives et de
la décentralisation du pouvoir comprennent quatre à savoir : le gouvernement central continuera à réduire les
catégories nécessitant son approbation et à déléguer davantage de compétences aux gouvernements des niveaux inférieurs ; Davantage de critères d’approbation seront abandonnés avant le lancement d’un projet
commercial, et des certificats inutiles
seront supprimés ; Le gouvernement
révisera les charges imposées aux
entreprises et les réduira considérablement ; Les universités et les instituts de recherche auront davantage
d’autonomie dans leurs projets de recherche et de développement ; Le
pouvoir et les responsabilités des départements et agences du gouvernement central seront davantage clarifiés. La réforme des réseaux de régulation du gouvernement revêt également une grande importance. L’une
des priorités est de réduire le chevauchement des tâches des différents
régulateurs et le nombre d’inspections
excessives découlant de ce problème.
Le gouvernement continuera à améliorer ses services pour la création d’entreprises et à élargir sa coopération
avec le secteur privé. Les technologies Internet seront introduites dans
le travail administratif pour permettre
au public et aux entreprises de bénéficier d’un accès plus facile. M. Li a
appelé les gouvernements à tous les
niveaux à garder à l’esprit une vision
d’ensemble et à limiter leurs propres
pouvoirs dans l’intérêt de la société
et de la dynamique du marché.
XINHUA. NET
14 Omnisports
Le Potentiel
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N° 6729 du jeudi 12 mai 2016
Mercato : Yannick Bolasie intéresse Leicester City
Champion de la Premier League, saison 2015-2016, Leicester City, a émis
le vœu de recruter Yannick Bolasie
Yala. C’est pour mieux préparer la
prochaine Ligue des champions de
l’UEFA.
L
ARMEL LANGANDA
A
près son exploit réalisé en rem
portant le championnat anglais
(Premier League) saison 2015-2016,
Leicester City est à la quête des
joueurs pour préparer à fond la prochaine Ligue des champions de l’UEFA.
L’international congolais Yannick
Bolasie fait partie de ce lot. Une information confirmée par un journal britannique « Sunday Mirror ».
Dans l’objectif de surprendre
tout le monde à la prochaine Ligue
des champions de l’UEFA, le champion d’Angleterre, Leicester City, veut
se procurer le service de ce prodige
congolais pour renforcer sa ligne d’attaque. Un choix tout à fait objectif
que vient d’opérer le club anglais.
Selon la même source, Leicester devra débourser 25 millions d’euros
pour recruter Yannick Bolasie, actuel
sociétaire de Crystal Palace.
Idem pour l’attaquant de
Watford, Troy Deeney, qui est aussi
convoité par le club anglais pour le
même montant. Bref, Leicester City
devra disposer d’un total 50 millions
d’euros pour s’offrir ces deux joueurs
de talent.
Mais, il faut signaler que l’inter-
Congrès électif
avorté, la Fifa
suspend le Bénin
national congolais est encore sous
contrat avec son actuel club Crystal
Palace jusqu’en 2019. Il y a toujours
possibilité de changer des donnes lors
du Mercato d’été. Agé de 26 ans,
Yannick Bolasie Yala reste un joueur
très convoité par les clubs du niveau
international en Angleterre comme
dans d’autres championnats euro-
péens.
Pour l’instant, Yannick reste lié
à son club qu’il a sauvé à plusieurs
reprises lors de différents derbys anglais. Le jeune Congolais est devenu
la plaque tournante de l’équipe grâce
à sa combativité offensive. C’est une
qualité qui fait de lui un joueur exceptionnel sur tous les coups.
e Conseil de la FIFA réuni, pour la
première fois, en remplacement
du comité exécutif, à Mexico en
marge du Congrès de l’instance internationale, vient de décider de la suspension avec effet immédiat du Bénin. C’est suite à l’avortement du congrès électif prévu le 4 mai à la tête
de la Fédération béninoise de football
(FBF).
La FIFA soutient cette décision par
la violation de l’article 38 de ses statuts à propos de « l’injonction récente
par un tribunal judiciaire local qui a empêché la tenue de l’élection ». Le mois
dernier, une Cour de justice du pays
avait décidé d’annuler le congrès électif initialement prévu le 28 avril à la
FBF. La FIFA est intervenue quelques
semaines plus tard pour exiger la tenue des assises le 4 mai dernier. Malgré cette injonction, rien n’y fit.
Constant Omari et Prosper Abega
envoyés pour superviser les élections
sont rentrés bredouilles après une rencontre avec le ministre des Sports
Oswald Homeky qui a demandé un
délai de grâce à l’institution mondiale.
Cette dernière ne l’entendait pas de
cette oreille. Pour confirmer ou non
cette décision du conseil de la FIFA,
le Congrès passera au vote ce vendredi au Mexique.
LE POTENTIEL /ATS
FEC
Fédération des Entreprises
du Congo
Aux Membres de la FEC
Concerne: Convocation Assemblée Générale Ordinaire, exercice 2015.
Mesdames, Messieurs,
Nous avons l’honneur de porter à votre connaissance que conformément aux dispositions des articles 12 et 13 de nos Statuts,
l’Assemblée Générale Ordinaire de notre Fédération se tiendra à Kinshasa le mercredi 25 mai 2016 à 15 heures à l’Hôtel
SULTANI.
Cinq points figurent à l’ordre du jour, à savoir:
1.
2.
3.
4.
5.
Approbation du Rapport du Conseil d’Administration sur les activités de la Fédération au cours de l’exercice 2015.
Audition du Rapport des Commissaires aux Comptes.
Approbation des comptes de l’exercice 2015.
Décharge de la gestion à accorder au Conseil d’Administration.
Régime des cotisations de l’exercice 2016.
Nous vous rappelons que le dernier alinéa de l’article 19 des Statuts confère le droit de vote aux seuls membres en règle de
cotisation.
Fait à Kinshasa, le 10 mai 2016.
Albert YUMA MULIMBI
Président National
In memoriam
Le Potentiel
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N° 6729 du jeudi 12 mai 2016
Théâtre : les 30èmes Joucotej se sont
déroulées de manière professionnelle
La 30ème édition des Journées congolaises de théâtre pour et par l’enfance
et la jeunesse (Joucotej)
a été à la fois un vrai carrefour des canons esthétiques et un espace de
rencontres et d’échanges
entre les professionnels
de tous les calibres.
BIENVENU I PAN
H
ier mercredi 11 mai, à la
Halle de la Gombe, les
lampions se sont éteints sur
la 30 ème édition des Journées
congolaises de théâtre pour
et par l’enfance et la jeunesse
(Joucotej). Le représentant
du ministre de la Culture et
des Arts a procédé à la clôture de ce festival organisé
depuis le 5 mai 2016 par la
Compagnie Théâtre des Intrigants.
Il s’est dit heureux de
voir les troupes relayer la vision du ministère de tutelle qui
est de former et d’informer
la population. C’est dans ce
contexte qu’il a justifié la collaboration entre son ministère
et la Compagnie Théâtre des
Intrigants.
L’envoyé spécial du ministre de la Culture et des Arts
a remercié le promoteur des
Joucotej pour les différentes
« prestations de haute fracture ».
Il a émis le vœu de voir
la prochaine édition (31ème)
des Joucotej produire certains
spectacles en lingala. Ce, dans
le souci de promouvoir la culture congolaise et les langues
nationales.
Le président des
Joucotej, l’honorable Valentin
Mitendo Mwadi Yinda, s’est,
pour sa part, félicité de voir
cette 30ème édition produire
48 spectacles devant un public évalué à 5 644 spectateurs dont 2 806 filles, 2 118
garçons, 335 enseignants, et
385 adultes.
Le directeur artistique
de la Compagnie Théâtre des
Intrigants a également salué
le fait que « les spectacles ont
été joués par 48 troupes scolaires, 9 troupes professionnelles. Le résultat est très
satisfaisant et mérite d’être
applaudi ».
PROMESSES TENUES
L’ honorable Valentin
Mitendo a fait remarquer
qu’en dépit de quelques retouches apportées au programme général, le festival a
tenu ses promesses. Une façon pour lui de conformer que
tout s’est déroulé de manière
professionnelle.
« Il a été un vrai carrefour des canons esthétiques
et un espace de rencontre et
d’échanges entre les professionnels de tous les calibres »,
a déclaré le président des
Joucotej. Il a, en termes de
canons esthétiques, pensé
spécialement au théâtre d’objets de la Compagnie « Graine
de Malice » de France.
Pour rappel, cette
troupe a présenté le spectacle innovant « Trois petits pas
et puis s’en va ». Valentin
Mitendo a aussi fait allusion
au théâtre des masses représenté par le spectacle « L’enfant ou la patrie », une très
grande évolution dans les
troupes scolaires.
Parlant des professionnels chevronnés, le président
des 30èmes Joucotej a cité Mi-
chel Faure, metteur en scène
Suisse qui n’est plus un étranger pour le théâtre congolais
et tous les comédiens, dramaturges, metteurs et scène
et opérateurs culturels professionnels de Kinshasa et des
provinces.
Il a aussi pensé aux
femmes qui ont marqué de
leur empreinte le spectacle
« Transes infernales ».
À l’ouverture, le président des Joucotej avait
dressé le bilan positif de ce
festival. Il avait indiqué que
trente ans après, les Joucotej
peut se réjouir d’avoir accueilli
1 055 troupes de théâtre
dont 826 troupes scolaires ;
50 troupes africaines professionnelles ; 9 troupes européennes ; une troupe américaine ; 102 troupes professionnelles de Kinshasa ; 26
troupes professionnelles de
provinces.
Au cours de cette édition, trois écoles ont battu le
record de participation, à savoir l’école Lembo, avec 26
élèves ; l’école Casi, avec 22
élèves ; l’école Kuntwala, avec
21 élèves.
Le Festival musical Jazz Kif à l’affiche
à la Halle de la Gombe
SARAH KAYONGO
(STAGIAIRE/IFASIC)
Présenté le mardi 10 mai
2016 à la presse, la programmation culturelle de mai-juin
2016 de l’Institut français de
Kinshasa est extrêmement
riche en événements phares.
C’est le cas notamment de la
troisième édition de la Semaine française associée au
Jazz Kif (qui fête ses dix ans
d’existence) ainsi que des
Journées utopiques, en partenariat avec le Goethe-Institut.
Mme
Stéphanie
Suffrene de Jazz Kif a annoncé l’arrivée à Kinshasa des
stars internationales telles que
la chanteuse capverdienne
Elida Almeida, lauréate du Prix
Découvertes RFI 2015, en
tournée européenne et africaine, en concert sur la
Grande Hall, le 2 juin 2016.
Elle a aussi fait noter que le
festival est dédié à Papa
Wemba. En hommage à
cette icône de la musique
congolaise moderne, les organisateurs demandent à
tous les artistes qui vont
prester au cours de ce festival de préparer chacun un
15
morceau musical de cet illustre disparu.
Feront également parti
de ce Jazz Kif 2016, les musiciens Jafrozz feat Pierre
Vaiana (RDC/Belgique), Blick
Bassy (Cameroun), Baloji et
l’orchestre de la Katuba (RDC/
Belgique), et Ray Lema
(RDC/Frances).
Le directeur de l’Institut français, Christophe Roussin, a rendu public le programme d’activités culturelles
prévues au cours des mois
de mai et de juin. C’était au
cours d’une conférence de
presse animée, hier mardi 10
mai, en présence des opérateurs culturels.
Il a indiqué qu’un air de
poésie soufflera sous la
Grande halle avec le slameurpoète et humoriste Yekima
de Bel Art, en spectacle « The
One Man slam », le 6 mai
2016.
VASTE PROGRAMME
Dans le cadre des Journées congolaises de théâtre
pour et par l’enfance et la jeunesse (Joucotej), le spectacle «Les maris de Boubouta »
de la Côte d’Ivoire sera présenté, ce 11 mai 2016, à la
clôture du festival organisé
depuis le 5 mai 2016 par la
Compagnie Théâtre des Intrigants.
Selon le programme de
mai-juin, la Halle de la Gombe
présentera, du 11 au 21 mai
2016, la troisième édition du
Festival international de Graffiti et des arts urbains en République démocratique du
Congo (Kin-Graff). Ce festival rassemblera de nombreux
intervenants de différents
pays permettant ainsi une
approche multiculturelle du
graffiti. Ce rassemblement
sera placé sous le thème «Un
héritage pour la jeunesse africaine ».
Le 20 mai 2016, la galerie présentera « Diss-placed
voices » (La voix des déplacés), exposition qui témoignera des recherches de l’artiste éthiopien Mulugeta
Gebrekidan, en résidence à
l’Institut français pendant un
mois, sur la question des
bouleversements urbains et
déplacements des populations. Les journées utopiques
comprendront une série de
manifestations pluridisciplinaires (cinéma, table ronde et
expositions) présentée par
Goethe Institute et l’Institut
français, du 9 au 11 juin
2016.
Deux pièces de théâtre,
portant sur le Congo, seront
jouées dans le cadre d’une
tournée régionale africaine, à
savoir « Sony Congo ou la
chouette petite vie bien de
Sony Labou Tansi », le 16 juin
2016, et « Au nom du père,
du fils et de J.M. Weston »,
le 17 juin 2016.
Enfin, le cinéma sera à
l’honneur avec la projection
du film documentaire
« Mwimba Texas-catch et albinisme » qui sera suivi d’un
combat de catch. Le festival
du cinéma au féminin (Cinef)
clôturera ce riche programme
le 25 juin 2016.
Direction :
873, av. Bas-Congo, Kinshasa/
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N° 6729 du jeudi 12 mai 2016
Hommage touchant de Marie-Olive
Lembe à Papa Wemba
Du haut de sa célébrité, Papa Wemba a gardé des valeurs
humaines, la simplicité, la solidarité, le respect. Marie-Olive
Lembe Kabila en garde un très bon souvenir, invitant les autres
à ne garder que les biens de la star congolaise. Dans la résidence de l’illustre disparu à Macampagne, la Première Dame
de la République a passé deux heures, réconfortant la veuve
et les enfants.
AMÉDÉE MWARABU KIBOKO
L
’épouse du chef de l’Etat,
Marie-Olive Lembe Kabila,
a passé deux heures, mardi
10 mai, au côté de Marie-Rose
Luzolo, la désormais veuve
de Jules Shungu Wemnbadio
alias Papa Wemba, à la résidence de l’illustre disparu dans
la commune de BinzaMacampagne, à Kinshasa.
Dès qu’elle est entrée dans le
salon de la résidence, elle s’est
jetée dans les bras d’Amazone pendant un moment
avant de s’asseoir par terre
à côté d’elle.
« J’ai eu peur d’aller au
deuil. Vu mon statut, j’avais
peur peut-être de tomber
devant la dépouille mortelle de
notre regretté papa. C’était
vraiment un choc inexplicable
pour moi. Je suis toujours
choquée », a confié la Première Dame de la République,
expliquant les raisons de son
absence lors des obsèques de
Papa Wemba.
« Comme tout le
monde qui aime la musique
congolaise, j’ai ressenti un
très grand choc, un vide immense, à l’annonce de cette
mort brusque de Papa
Wemba », a-t-el le ajouté
après avoir présenté ses condoléances à la veuve, aux
enfants et à toute la famille
biologique. « Quand quelqu’un
décède après une longue
maladie, on a le temps de se
préparer à faire le deuil. Mais
quelle n’a pas été ma surprise
d’apprendre cette triste nouvelle », a-t-elle dit.
En bonne chrétienne,
Marie-Olive Lembe demande
à tout le monde de se surpasser et d’accepter cette disparition avec foi. « En tant
que chrétienne, nous remercions le Seigneur parce qu’il
nous a recommandé de le
remercier en toute circonstance. Nous le remercions et
ma présence ici se justifie tout
simplement par la raison de
vouloir consoler la veuve, les
enfants, toute la famille biologique, toute la famille culturelle et les musiciens ainsi que
tout le peuple congolais. Car
c’est vraiment une perte
lourde pour le pays ».
L’épouse du chef de
l’Etat a évoqué la simplicité et
la grandeur de Kuru Yaka.
« Je ne sais pas dire exacte-
ment ce que j’ai ressenti réellement. D’abord, la grandeur
et la simplicité de la personne
et puis cette icône de la musique congolaise que nous
perdons comme ça. C’est
encore un espoir perdu d’une
grande star comme Papa
Wemba ».
A la question de savoir
quel souvenir elle garde de
Papa wemba, Marie-Olive
Lembe se rappelle : « Pour
ceux qui étaient invités à mon
anniversaire à Goma. Savezvous qu’il y a des musiciens
qui m’ont exigé de voyager
dans un jet privé. J’ai refusé,
bien sûr. Mais quand j’ai demandé à papa Wemba, quelle
n’a pas été ma surprise de
voir qu’il a accepté sans condition », s’est souvenu la Première Dame. Et d’enchaîner :
« Papa wemba a supplié mes
collaboratrices de le mettre en
contact avec moi pour plaider la cause de ses collègues
musiciens qui ont demandé
de voyager à bord d’un jet
privé. « Maman, ne suivez
pas ça. Ce sont vos enfants.
Pardonnez seulement ».
C’est quelque chose que je
garde dans mon cœur. Et
dans l’avion, il n’y avait pas
suffisamment de places en
first class. C’est Papa Wemba
qui s’est porté volontaire en
premier de céder sa place en
first class pour voyager en
classe économique. Et mal-
gré ça, il a mis l’ambiance
dans l’avion. Ça m’a beaucoup marqué ».
Rappelant la sagesse
africaine, l’épouse du chef de
l’Etat a demandé à tout le
monde de respecter la mémoire de Papa Wemba. « Les
linges sales se lavent en famille. Nous pouvions attendre
même que 40 jours passent.
S’il vous plait, pour le moment, ce sont encore les vives émotions qui parlent. Il
faut attendre que les esprits
se calment pour aborder des
questions sensibles. S’il vous
plait, pleurons notre papa
dans la dignité et au rang de
ce qu’il mérite. Si nous pratiquons la parole de Dieu, nous
devons rester humbles et
respecter nos morts. Personne sur terre n’est parfaite », a-t-elle dit.
Par rapport à toutes les
polémiques nées depuis la
mort de Papa Wemba, Marie-Olive Lembe conseille
« toutes les personnes qui
s’adonnent déjà à déshonorer l’illustre disparu au travers
des médias de cesser ». « S’il
vous plait, arrêtez. Nous
sommes Africains. Nous devons honorer nos morts. Tout
ce qui se raconte, c’est pour
déshonorer sa mémoire. En
plus, ça ne nous honore pas
nous même famille congolaise
et africaine », a conseillé Marie-Olive Lembe Kabila.
Contraintes techniques : la MP rappelle la nécessité du
dialogue afin de sauver le processus électoral
MÉDARD MUYAYA
«
Le Printemps est une
saison propice à la floraison. Et donc, l’éclosion d’une
nouvelle fleur ne peut ni étonner, ni surprendre outre mesure. Encore qu’en ce temps
marqué par le changement climatique, l’on peut connaître
un printemps précoce qui ne
permet pas à toutes les fleurs
d’atteindre l’été en tout éclat.
Il faut croire que la perspective de l’élection présidentielle
est une période propice aux
déclarations de candidature et
aux arrangements particuliers
entre prétendants au point
d’assister régulièrement à la
naissance de nouvelles platesformes et à la condamnation
de certaines déclarations de
candidatures jugées précoces
par certains leaders de l’opposition au regard de l’enjeu
du dialogue ». C’est en ces
termes que le porte-parole de
la Majorité présidentielle (MP),
s’est exprimé. C’était au cour
d’un point de presse animé,
hier mercredi à Kinshasa.
Pour Alain-André Atundu
Liongo, il revient dans ce contexte de rappeler que considérer la victoire électorale
comme seule issue envisagée
est une tentative peut être
douce, mais dangereuse dans
la mesure où elle ne garantit
pas l’accomplissement de ses
ambitions même légitimes.
« Ces diverses déclarations de candidatures, appuyées par des proclamations
de foi sur l’alternance politique, devraient normalement
amener tous ses candidats
présidents à présenter leurs
projets de société alternative
et leur méthodologie de travail. Malheureusement, ils
n’offrent à l’opinion et aux
futurs électeurs qu’un discours
mythique sur l’alternance mythologique, confondant
allègrement alternance et rotation, ou encore une légende
mythologique sur l’origine supposée de leurs patrimoines et
richesses », a-t-il déploré.
Avant de condamner une présentation fantaisiste de la
Constitution et une interprétation erronée de certaines
dispositions pertinentes de la
Constitution ne visent qu’à installer un flou artistique pour
dérouter l’opinion.
DOSSIER MOÏSE
KATUMBI
Réagissant à la déclaration du ministre de la Justice sur un réseau de recrutement de mercenaires à travers « JONES GROUP » avec
pour tête de pont, un service
de gardiennage dénommé
« POMBA SECURITY », le
porte-parole de la MP a indiqué que ce dossier suscite de
profondes préoccupations à la
Majorité présidentielle sur la
cohérence de la démarche
politique de certains citoyens.
« Par souci de transparence et de respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire, la MP exige que toute
la lumière soit faite sur ce
dossier par les autorités judiciaires compétentes », a-t-il
martelé. Et de noter : « atteinte à la souveraineté et à
la sécurité des Etats Cette
préoccupation est d’autant
plus légitime que l’activité de
mercenariat est prohibée
aussi bien par les lois nationales que par les lois internationales parce que de nature
à porter gravement».
Par ailleurs, l’ambassadeur Atundu Liongo a salué
l’élévation à titre posthume de
Papa Wemba à la dignité de
grand officier dans l’ordre national des héros Lumumba et
Kabila qui s’avère un message fort et solennel à la jeunesse par le président Joseph
Kabila, à savoir que la nation
sait reconnaître le mérite des
siens quel que soit le domaine
d’activité. Car, pour le président Kabila, seul le travail est
un élément de référence et
d’élévation sociale méritée, at-il rappelé.
APOSTROPHE
Wemba 1977
BEN-CLET
H
ebdo NSAMBI, 29 jan
vier 1977. – Titre :
«Shungu Wembadio est formel : la sortie de Yoka Lokolé
United Stars prévue pour
mi-février » (1977). Auteur :
Ben-Clet, étudiant à l’Isti.
Article :
«Rue
Kandakanda, n° 42 à
Matonge. L’atmosphère, ici,
est polluée ; les ondes perturbées par l’envolée d’une
guitare solo et la percussion
des cymbales ; le tout couronné par le martèlement
de la basse. Concert en matinée ? Nenni. Shungu
Wembadio répète au siège
de l’orchestre. La chanson
qui s’exécute est une création récente du maître. Le
ton y exprime la joie de vivre car l’amour en constitue
la toile de fond. Le rythme
transpire la fougue et suggère l’ivresse.
Peu après, la chanson
est terminée et les musiciens
écoutent l’enregistrement,
pour une autocritique.
Entretemps, Wembadio
nous entraîne au salon, flanqué de Marprezza, le chargé
des relations publiques.
Pour un entretien.
’’L’orchestre qui répète, ce jour, ne se compose pas seulement de néophytes. Quelques anciens
de Yoka Lokolé (ancienne
formule) sont restés parce
que, d’après Shungu, ils ont
compris la vérité. Il s’agit de
Bongonga, l’accompagnateur,
et
Otes,
le
drummeur’’…
Controversée, la dénomination tant du nouvel
ensemble de Shungu que de
l’aile Mavuela n’en continue
pas moins d’alimenter la polémique. Notre interlocuteur
affirme qu’il ’’n’existe qu’un
seul Yoka Lokolé : l’exclusif
Yoka Lokolé United Stars du
patron Wembadio. Car,
Yoka Lokolé est une marque déposée (…) Le groupe
Mavuela peut, s’il le veut,
garder l’épithète Fania All
Stars, quitte à se découvrir
un nom d’identification.
Aussi me suis-je réservé au
siège, le même que jadis,
l’ancienne pancarte. Qui,
alors, pourrait me contester
la paternité de Yoka
Lokolé ?’’»
Ce témoignage est
vieux de 39 ans. Wemba n’en
avait alors que vingt-huit.
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