PAGE 3 N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 Prix : 2000 FC Éditeur GROUPE DE PRESSE Siège social 873, av. du Bas-Congo, Kinshasa – RD Congo Membre du réseau Médiaf 34ème année La passion d’informer sans passion Sommaire Politique Le SGA de l’UNADEF démontre la nullité de la convention «des rénovateurs» PAGE 5 Économie Des experts examinent les instruments et outils de la politique commerciale de la CEEAC PAGE 6 P. 2 For um orum Le défi de la récupération par la RDC de sa souveraineté arrachée depuis 1885 PAGE 10 C ommunication Convocation Assemblée Générale Ordinaire de la FEC, exercice 2015 PAGE 14 D er nièr e heur e ernièr nière heure Contraintes techniques : la MP rappelle la nécessité du dialogue afin de sauver le processus électoral PAGE 16 À haute voix C’est mal parti ! LE POTENTIEL L e suspense est levé. La Cour constitutionnelle vient de se prononcer sur la requête déposée par la Majorité présidentielle (MP), pour l’interpréta(Suite à la page 2) Hommage touchant de Marie-Olive Lembe à Papa Wemba P.16 SUIVEZ R ADIO 7 SUR 106.1 MHZ 2 La Une Le Potentiel www.lepotentielonline.com A haute voix Avec ou sans élection présidentielle C’est mal parti ! (Suite de la page 1) tion de l’article 70 de la Constitution diversement commenté par la classe politique. Cet article de la Constitution stipule : «le président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu». Après examen, la Cour constitutionnelle s’est prononcé hier mercredi 11 mai 2016, en faveur de la partie demanderesse la MP. Serait-ce un bon signe ? Avec ce développement, le dialogue constitue-t-il encore une priorité pour le gouvernement ? Faudrait-il la peine de le convoquer pour débattre, entre autres, de cette question fondamentale ? Peut-on à cette allure espérer encore à l’aboutissement heureux du processus électoral en cours ? Ces questions et tant d’autres taraudent les esprits. Surtout, quand on sait que la MP n’a pas joué franc jeu. Les raisons techniques évoquées pour ne pas organiser les élections présidentielle et législatives dans les délais constitutionnels n’était qu’un arbre qui cachait la forêt du glissement. A en croire le président de la Cour constitutionnelle, Benoît Luamba, qui a lu cet arrêt, son institution a fondé son argumentaire sur «le principe de la continuité de l’État et surtout le fait d’éviter le vide à la tête de l’État». Par conséquent, le président actuel reste en fonctions jusqu’à l’installation du nouveau président élu. Tel qu’il est rendu, l’arrêt de la Cour constitutionnelle renferme en lui-même un risque, celui de pousser le gouvernement à retarder davantage la tenue de l’élection présidentielle prévue le 27 novembre 2016. Sachant que le président Kabila va rester en fonctions, sa famille politique va brandir l’arrêt de la Cour pour faire traîner la machine électorale, ad vitam aeternam. Qu’en pense l’Opposition ? Les quelques acteurs politiques interrogés à ce sujet indiquent que c’est mal parti au regard de la Constitution ! 2 N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 La Cour constitutionnelle tranche : Kabila continue Le verdict est tombé. La Cour constitutionnelle a parlé : le président de la République actuel reste en fonction jusqu’à l’installation du nouveau président élu. C’est la substance de l’arrêt rendu hier mercredi à Kinshasa par cette haute instance judiciaire du pays en réponse à une requête des députés de la Majorité présidentielle. L’Opposition qui ne jure que par la fin du mandat du chef de l’Etat actuel à son expiration le 19 décembre 2016, elle ne devrait plus compter sur la Cour constitutionnelle qui s’est prononcé clairement sur la question : le président Kabila reste en fonction, tant que des élections ne seront pas organisées. LE POTENTIEL L es neuf sages de la Cour constitutionnelle, siégeant à Kinshasa, ont finalement accédé à la requête de la Majorité présidentielle qui avait saisi cette cour pour une requête en interprétation d’une disposition de la Constitution qui a fait polémique. Pendant que se profilait à l’horizon l’ombre d’une non-organisation des élections dans les délais constitutionnels. « Suivant le principe de la continuité de l’État et pour éviter le vide à la tête de l’État, le président actuel reste en fonction jusqu’à l’installation du nouveau président élu », indique l’arrêt rendu par la Cour. La cour a aussi égrené le contenu de l’article 70, débouchant même sur les mêmes dispositions appliquées au Sénat, aux assemblées provinciales... en cette matière. La décision de la cour ne suit pas la voie voulue par l’Opposition qui entrevoyait même la possibilité de désignation d’un nouveau président par consensus, à défaut de laisser le président du Sénat assurer la direction du pays. L’UDPS, notamment, qui a soutenu cette position à travers Félix Tshisekedi, devra réviser sa copie d’autant plus que la cour a tranché. « La cour n’a pas compétence de violer la Constitution (...) si jusqu’au 19 décembre il n’y a pas d’élections, le 20 décembre si M. Kabila reste, il sera considéré comme un putschiste, et nous le traiterons comme tel », a déclaré aux médias internationaux Eve Bazaïba, secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo (MLC), deuxième force d’Opposition à l’Assemblée nationale. A la fin du mandat du chef de l’Etat Joseph Kabila le 19 décembre, il est autorisé à rester au pouvoir par la Cour constitutionnelle. Quant à l’acceptation de cet arrêt « qui n’est susceptible d’aucun recours », seuls les opposants en détiennent le secret. A la Majorité présidentielle, c’est la victoire, mais sans triomphalisme, a-t-on constaté. Parce que le chemin qui reste à parcourir est parsemé de beaucoup de difficultés prévisibles et imprévisibles. Article 70 : la Cour constitutionnelle approuve la thèse de la Majorité présidentielle L a présence massive des députés de la Majorité présiden tielle hier mercredi avant l’audience à la Cour constitutionnelle présageait déjà d’une issue positive de la requête en interprétation des articles 70 alinéa 2, en combinaison des articles 103, 105 et 197 de la Constitution. Sans surprise, le président de la Cour constitutionnelle, Benoit Lwamba, a déclaré, le mercredi 11 mai, la requête de la MP recevable. Elle s’est dit compétente pour statuer sur cette saisine. Sur le fond, la Cour constitutionnelle a dit que « pour consacrer le principe de la continuité de l’Etat affirmé à l’article 69 de la Constitution, l’article 70 alinéa 2 de la Constitution permet au président de la République actuellement en exercice de rester en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu ». La Cour constitutionnelle a également été saisie en interprétation des articles 103, 105 et 197 de la Constitution en rapport avec la fin de mandats des députés nationaux, des sénateurs et des assemblées provinciales. A ce propos, dans son arrêt rendu hier, la Cour constitutionnelle a dit : « Bien que d’une durée de 5 ans, le mandat des députés nationaux, des sénateurs et des députés provinciaux ne prend fin qu’à l’installation d’une nouvelle assemblée nationale, d’un nouveau sénat et d’une nouvelle assemblée provinciale, en vertu du même principe de continuité de l’Etat », a encore dit le président de la Cour constitutionnelle, poursui- vant l’arrêt de la cour. Par ailleurs, la cour a dit que « les articles 76 et 76 règlent le cas de vacance du président de la République intervenant au cours de mandat pour cause de décès, démission ou tout autre cause d’empêchement du président de la République ». « C’est la victoire du peuple. Nous, en tant qu’élu du peuple, nous avons saisi la Cour constitutionnelle pour éclairer l’opinion sur la fin de mandat du chef de l’Etat. Maintenant, c’est clair. Nous disons merci à la cour », a déclaré Ramazani Shadari, président du groupe parlementaire PPRD, le parti présidentiel, à l’Assemblée nationale, un des 276 signataires de la requête introduite à la haute cour, après la lecture de l’arrêt. A la fin de la lecture de l’arrêt, les députés de la Majorité présidentielle, présents dans la salle, n’ont pas pu contenir leur joie. Ils ont massivement applaudi. « Normalement, on ne peut pas refuser aux gens d’exprimer leur joie. Mais, les décisions de la cour n’ont pas besoin d’applaudissements », a dit Benoit Lwamba, rappelant à l’ordre les signataires de la requête. C’est le 18 avril dernier que la Majorité présidentielle a déposé sa requête à la Cour constitutionnelle. LP Avocat français de Moïse Katumbi Me Éric Dupond-Moretti : « La justice veut qu’on arrête de harceler Moïse Katumbi » L’avocat français Éric DupondMoretti a annoncé mardi à Jeune Afrique son arrivée dans l’équipe de défense de l’opposant congolais, Moïse Katumbi. Il revient sur les raisons qui l’ont motivé à prendre cette décision. À la veille de la deuxième audition de Moïse Katumbi, prévue le 11 mai à l’office du procureur général près la Cour d’appel de l’ex-Katanga, Me Éric Dupond-Moretti, surnommé l’« Ogre du Nord » ou « Acquittator » (pour ses multiples succès à la barre), a rejoint l’équipe de défense de l’opposant, fraîchement déclaré candidat à la présidentielle. Interview. Pourquoi avez-vous accepté de rejoindre l’équipe de défense de l’opposant Moïse Katumbi ? Parce que plusieurs organisations internationales, particulièrement celles qui ont pour préoccupation les droits de l’Homme, ont dit d’ores et déjà que ces poursuites engagées contre Moïse Katumbi constituent une manipulation politique. C’est insupportable que l’on puisse envisager de persécuter un homme en rai- Événement 3 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 Prochaine audition de Moïse Katumbi : Lubumbashi ou Kinshasa ? L’instruction dans l’enquête sur l’audition de M. Katumbi bute sur le lieu de la confrontation avec les autres détenus ramenés à Kinshasa. A Lubumbashi, la mobilisation ne faiblit pas. Les interpellations et les gaz lacrymogènes et autres manœuvres pour décourager l’adhésion populaire qui s’est créée autour de Moïse Katumbi. Au deuxième jour d’audition, Moïse Katumbi, tout de blanc vêtu avec autour du cou un ruban aux couleurs du drapeau national, est retourné dans sa résidence du quartier Golf après plus de six heures d’interrogatoire. LE POTENTIEL L ubumbashi a décidé d’accompa gner Moïse Katumbi jusqu’au bout du calvaire lui imposé à travers des ennuis judiciaires, pour avoir prétendument recruté des mercenaires américains dans l’ex-province du Katanga. Après la première audience de lundi, Katumbi s’est de nouveau présenté, hier mercredi, devant les magistrats de la Cour d’appel de Lubumbashi. Au début de l’audition de mercredi, l’ambiance était surchauffée – le parquet ayant refusé l’accès dans la salle du collectif d’avocats de Moïse Katumbi. La police a aussi chargé les partisans venus par milliers le soutenir. C’est après des échanges houleux que les magistrats de la Cour d’appel de Lubumbashi ont finalement accédé à la demande de la défense, laissant entrer dans la salle d’audience le collectif d’avocats. Dehors, la foule, bien que tenue à distance par la police, déployée en grand nombre dans les parages du Palais de justice de Lubumbashi, n’a pas lâché celui qui, depuis le 4 avril 2016, s’est déclaré candidat à la présidentielle de 2016. Dans l’entourage de Katumbi, on ne faiblit pas. Depuis lundi, ses principaux soutiens politiques ne le lâchent pas. Le G7, première plate-forme à l’avoir coopté comme son candidat à la présidentielle 2016, suivie de l’Alter- nance pour la République, sont restées à ses côtés dans ce combat pour le triomphe de la démocratie. Contrairement aux assurances qu’avait présentées récemment le ministre Alexis Thambwe Mwamba, la justice présente déjà des signes d’essoufflement. Pas facile pour elle d’établir les preuves de culpabilité de Moïse Katumbi dans le recrutement présumé des mercenaires américains dans l’ex-province du Katanga. La prochaine audition – soit la troisième de la série – est programmée pour le vendredi 13 avril 2016. Selon des indiscrétions, le parquet compte organiser une séance de confrontation entre M. Katumbi et les autres personnes détenues dans le cadre de cette affaire, mais pour des raisons non encore connues, ont été transférées à Kinshasa. Les avocats du gouverneur honoraire de l’ex-Katanga se sont catégoriquement opposés à tout transfert vers Kinshasa, arguments légaux en appui. « Le juge naturel de M. Katumbi est à Lubumbashi et non ailleurs », ont-ils soutenu. En attendant, à Lubumbashi, la population ne relâche pas la pression, prête à se sacrifier pour Katumbi, président du célèbre club de football de Lubumbashi, TP Mazembe. L’audition de Katumbi s’étire donc en longueur. Ce qui n’est pas à l’avantage de Kinshasa. La donne Moïse Katumbi à sa sortie d’audition le mercredi 11 mai à Lubumbashi. populaire qui, apparemment, n’a pas été prise en compte dans le schéma de ceux qui ont planifié le coup contre Moïse Katumbi, a désorienté tous les calculs. Avec la pression populaire qui s’accentue autour de cette affaire, Kinshasa se retrouve sûrement dans de beaux draps. Il doit aujourd’hui présenter au grand jour des preuves irréfutables de mercenaires qui seraient recrutés par Katumbi. L’ÉTAU SE RESSERRE SUR KINSHASA A Washington, les déclarations du ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba sont prises très au sérieux. L’homme ne s’en dérobera pas de sitôt. Sans doute, il devra, lui aussi, exhiber les preuves de son inculpation ; celles sur base desquelles il a donné injonction au Procureur général de la République d’ouvrir une action Avocat français de Moïse Katumbi Me Éric Dupond-Moretti : « La justice veut qu’on arrête de harceler Moïse Katumbi » (Suite de la page 2) son de ses opinions politiques. Comme Joseph Kabila [le président congolais dont le second mandat constitutionnel arrive à terme en décembre, NDLR] ne peut plus se représenter, la manœuvre du pouvoir consiste à essayer de contraindre M. Katumbi soit à l’exil, soit au pire, parce que ce dernier a aujourd’hui toutes les chances d’être élu président de la République. Nous demandons donc que la procédure qui a été engagée se fasse sous l’observation du monde entier. C’EST-À-DIRE ? Des ONG par exemple. Voire de tous ceux qui veulent observer le bon déroulement de cette procédure. Nous allons harceler, sur le plan médiatique, Monsieur Kabila. Votre client Moïse Katumbi est soupçonné d’avoir recruté des « mercenaires étrangers » dans le sud de la RD Congo. Il va être entendu de nouveau ce jeudi 11 mai au parquet général de l’ex-Katanga, à Lubum- bashi. Que vous inspire cette affaire? Ce n’est pas du tout sérieux. Mais il fallait bien trouver un motif pour persécuter Moïse Katumbi et son entourage. Je peux vous garantir que nous allons harceler, sur le plan médiatique, Monsieur Kabila. Justement, dans l’équipe de défense de Katumbi, votre rôle serat-il plus axé sur cette stratégie de harcèlement médiatique ?… Ce sont les jours à venir qui vont décider d’abord du sort de Moïse Katumbi et, naturellement, du périmètre d’intervention de ses avocats. Considérez-vous donc que toute cette affaire n’est qu’un prétexte pour nuire à l’opposant Katumbi ? Bien sûr. Mais ce n’est pas que moi qui le considère. Plusieurs observateurs internationaux le disent aussi. C’est une évidence pour tous les gens sérieux et raisonnables. Mais concrètement, quelle sera votre contribution au sein de l’équipe de défense de Katumbi, qui se trouve en RD Congo ? Si Katumbi est empêché de par- ticiper à la présidentielle, personne ne dira que la présidentielle à venir est démocratique. Nous allons dire des choses pour ne pas laisser dormir cette affaire. Nous allons également réveiller ceux qui ne peuvent pas dormir du sommeil du juste dans un dossier pareil. Et s’il faut aller en RD Congo, nous y irons. Bien entendu sous l’égide d’une protection internationale. Parce qu’au fond, si ce procès qui se profile en est un, le pouvoir de Kinshasa n’a rien à craindre, mais si c’est un faux procès, il a à craindre le regard et la foudre de l’opinion publique. J’ai défendu Michel-Thierry Atangana [détenu pendant 17 ans au Cameroun, NDLR] et nous avons fini par en trouver raison. Dans tous les cas, si Moïse Katumbi est détenu et empêché de participer au scrutin, personne ne pourra dire que la présidentielle à venir est une élection démocratique. La justice veut qu’on arrête de harceler Moïse Katumbi. PROPOS RECUEILLIS PAR TRÉSOR K IBANGULA (JEUNE AFRIQUE) judiciaire contre Moïse Katumbi. Kinshasa a allumé le feu. Parviendra-t-il à l’éteindre sans s’en sortir avec des égratignures ? L’opinion s’interroge. Et, les faits ne tournent pas en faveur des autorités de Kinshasa. Car, après le général, commandant d’Africom, David Rodriguez, qui a été précédé à Kinshasa par l’envoyé spécial des Etats-Unis dans les Grands Lacs, Thomas Perriello, la Grande-Bretagne envoie également dans la capitale congolaise son envoyée spéciale, Danae Dholakia. L’envoyée spéciale du Royaume-Uni dans la région des Grands Lacs, est annoncée en RDC du 12 au 13 mai 2016. Elle devra rencontrer le chef de l’Etat Joseph Kabila, le Premier ministre Matata, des membres du gouvernement, des opposants et des leaders de la Société civile pour discuter notamment de la situation politique, sécuritaire et socioéconomique de la RDC. On se rappelle que dans un communiqué publié le 25 avril 2016, l’envoyée spéciale du Royaume-Uni pour les Grands Lacs avait notamment demandé au gouvernement congolais de faire respecter les libertés garanties par la Constitution. A Kinshasa, Mme Dholakia devrait s’entretenir avec Evariste Boshab, vice-Premier ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, ainsi qu’Alexis Thambwe Mwamba, ministre de la Justice. Les élections figurent également au cœur de la visite de la diplomate britannique à Kinshasa. Pour rappel, au cours d’une conférence de presse organisée à Kinshasa en novembre 2015, Danae Dholakia déclarait que les scrutins libres et crédibles tenus dans le délai défini par la Constitution sont un gage de développement pour la RDC. Elle profitera de sa visite pour rencontrer Corneille Nangaa, président de la CENI. C’est dire que l’étau se resserre autours du pouvoir en place ? En tout cas, on n’est pas loin de ce scénario. En s’attaquant sans preuves probantes à Katumbi, Kinshasa a ouvert un front qui risque, à terme, de se retourner contre lui. Une sorte de retour des flammes qui pouvait être évité. Cette visite interviendra 24 heures après celle de Tom Perriello, l’envoyé spécial de Barack Obama dans la région des Grands Lacs africains. 4 Politique Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 J-M. Dumond : « Le dialogue ne pourra se dérouler que dans un climat apaisé » Le forum national doit se tenir, selon l’UE, dans un climat « permettant l’expression de tous, sans pressions ni harcèlements ». L UDI CARDOSO L a montée des tensions politiques en RDC préoccupe au plus haut point l’Union européenne. Selon cette organisation internationale, le dialogue national convoqué par le chef de l’Etat congolais « ne pourra pas se dérouler que dans un climat apaisé » et « un espace politique ouvert ». Le chef de la délégation de l’UE en RDC, Jean-Michel Dumond, l’a déclaré à la résidence de l’Union européenne à Kinshasa à l’occasion de la fête de l’Europe. « (…) Permettez-moi de vous faire part de notre préoccupation quant à la montée des tensions politiques en cette année cruciale pour la démocratie congolaise qui devrait voir l’organisation d’élections selon la volonté même du peuple congolais telle qu’exprimée dans la Constitution de 2006, dont nous venons de célébrer le dixième anniversaire », a-t-il dit. Avant de renchérir : « L’Union européenne a eu l’occasion, à maintes reprises, de réaffirmer son soutien à un dialogue national inclusif qui permette d’aboutir à un consensus politique sur un calendrier global et réaliste ». A en croire Jean-Michel Dumond, de ce point de vue, l’UE réaffirme son appui à la mission d’Edem Kodjo. Elle appelle toutes les forces politiques à participer à ce processus afin de sortir de l’impasse. « Mais il est clair, que ce dialogue ne pourra se dérouler que dans un climat apaisé et un espace politique ouvert, permettant l’expression de tous, sans pressions ni harcèlements. Cela passe aussi par des mesures susceptibles d’établir une confiance réciproque entre acteurs politiques qui manque encore cruellement », a fait savoir le chef de la délégation de l’UE en RDC. Et de poursuivre : « Les libertés de manifestation et d’information ainsi que l’indépendance et l’impartialité de la justice doivent être garanties, et ce, dans l’esprit de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance ». RESPECT DES PRINCIPES DE LA DÉMOCRATIE Il a rassuré que l’Union européenne restera extrêmement vigilante quant aux respects des principes élémentaires de la démocratie et des droits de l’Homme et rappellera à tous, chaque fois que nécessaire, sa part de responsabilité collective, mais aussi individuelle avec les conséquences que cela pourrait entraîner. « L’importance de ce sujet qui fait déjà partie de notre dialogue politique constant et confiant avec les autorités congolaises conformément aux accords qui nous lient ne fera que croître dans les semaines à venir », a affirmé Jean-Michel Dumond. Pour lui, la RDC « ne doit pas trébucher et sombrer de nouveau après tant d’efforts pour reconstruire le pays à la sortie des guerres civiles qui l’ont éprouvée ». « Des progrès importants ont été accomplis sur la voie de la stabilisation. La RDC a connu ces dernières années une croissance économique forte qui doit pouvoir profiter à la population et a maitrisé l’inflation. Ces acquis doivent être préservés », a-til témoigné. De son avis, la RDC doit sortir renforcée des épreuves pour être en mesure de poursuivre sur la voie de la paix et de l’émergence. « L’UE continuera à apporter tout son appui à la Monusco qui, forte d’un mandat robuste renouvelé à travers la résolution 2277 adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies, restera présente à vos côtés », a-t-il déclaré. Jean-Michel Dumond a, à cet effet, assuré que l’UE ne doit pas se soustraire à son devoir et ne ménagera pas ses efforts pour parvenir en relation avec le gouvernement, la Société civile et les forces vives de la RDC, à relever ces défis. Des éléments de la LRA basés en RCA s’infiltrent en RDC L.C. D es rebelles de l’armée de résis tance du seigneur (LRA) basés en République Centrafricaine (RCA) se sont infiltrés en République démocratique du Congo, à partir des provinces de Haut-Uélé et de Bas-Uélé. Ces rebelles ougandais fuient la pression exercée sur eux par des opérations militaires d’envergure, menées contre les éléments de la LRA en RCA. Mais une fois sur le sol congolais, ils multiplient leurs activités négatives contre les Forces de défense et de sécurité congolaises, ainsi que les populations civiles basées dans ces deux provinces. Toutes ces précisions ont été données par la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) au cours de sa conférence de presse hebdomadaire d’hier mercredi 11 mai à Kinshasa. D’après la source, les troupes de l’armée congolaise et celles de la Force de la Mission onusienne en RDC poursuivent sans relâche la lutte contre la recrudescence des exactions contre les populations civiles, perpé- trées par les groupes armés, notamment la LRA. D’après la Mission onusienne en RDC, la menace des exécrations de la LRA est particulièrement limitée sur trois axes vulnérables, notamment, Bangadi-Niangara (autour de la localité de Mabadabada, située) 20 km de Niangara), Bangadi-Dungu (dans la région de Gongolo, à 12 km de Ngilima et 48 km au Nord de Dungu), Bangadi-Donuma (dans la localité de Diagbe, à 35 km au Nord-ouest de Bangadi). « Des attaques ont également été perpétrées les 1er et 8 mai 2016 contre les troupes des Forces armées de la RDC basées dans les localités de Nambia (18 km au Nordest de Banda) et de Nangume (90 km à l’Est de Dungu », a rapporté le porte-parole militaire de la Monusco, le lieutenant-colonel Amouzoun Codjo Martin, en séjour à Goma. Et de poursuivre : « Des exactions liées aux kidnappings et pillages des populations civiles par ces insurgés, ont également été rapportées les 1er, 3, 6 et 8 mai 2016, dans la région de Neparka et la localité de Zambaleke ; mais également sur les axes Pasi-Banda et Samba-Dungu ». L’état de santé des opposants emprisonnés préoccupe STÉPHANE ETINGA L e président de la Solidarité congo laise pour le développement (SCODE), Jean-Claude Muyambo, a réitéré, mardi 10 mai, son appel pour une évacuation médicale à l’étranger pour des soins appropriés. Son état de santé et ceux d’autres détenus politiques et activistes de la Société civile ne s’améliorent pas, malgré les soins qu’ils reçoivent dans les centres de santé de Kinshasa, rapporte Radiookapi.net. Ernest Kyaviro du RCD/KML, Jean-Claude Muyambo de la SCODE, Eugène Diomi Ndongala de la Démocratie chrétienne et Christopher Ngoyi, activiste des droits de l’Homme, ont été admis aux soins dans des centres de santé privés à Kinshasa. Tous les frais de soins, y compris ceux des policiers commis à leur sécurité, sont à la charge de ces détenus, ajoute la même source. Concernant Jean-Claude Muyambo, son pied gauche tuméfié ne cesse de gonfler. Des reporters de Radio Okapi l’ont trouvé mardi 10 mai, en train de se faire masser ce pied. Après avoir maintes fois réclamé une évacuation vers l’extérieur du pays pour une chirurgie appropriée, l’opposant n’a pas eu gain de cause. Son procès piétine au tribunal de grande instance de Kalamu. M. Kyaviro, pour sa part, continue de purger sa peine dans un hôpital, où il a été admis depuis le 11 avril dernier. Son médecin traitant le retient en attente des résultats de certains examens effectués sur lui, à la suite de plusieurs infections, déclare le détenu malade. Christopher Ngoyi note une évolution positive de sa santé. Mais il affirme connaître «souvent plusieurs complications de santé», sans autres détails. Depuis le 21 avril, Diomi Ndongala est aussi admis à l’hôpital. Il avait été condamné en mars 2014 par la Cour suprême de justice à 10 ans de prison, pour viol sur mineure. Contacté à ce sujet, le vice-ministre de la Justice n’a pas souhaité s’exprimer sur la santé de ces prisonniers malades, souligne Radiookapi.net. Politique 5 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 Le SGA de l’UNADEF démontre la nullité de la convention «des rénovateurs» La convention nationale convoquée par le groupe d’individus se réclamant du courant rénovateur de l’Unadef est nulle, selon le secrétariat général adjoint du parti. Il précise : « Le comité politique national, seul organe statutairement habileté à destituer le président national du parti, en cas de faute, n’est saisi d’aucune pétition ». P.M.& GLORIANA KELA (STAGIAIRE) L e secrétaire général adjoint de l’Union nationale des démocrates fédéralistes (Unadef), Me Kakule Matembela, a fait une mise au point, hier mercredi 11 mai au siège national de ce parti à Kinshasa. Il s’est agi de la nullité de la convention nationale de l’Unadef convoquée par un groupe d’individus qui déclare avoir destitué Charles Mwando Nsimba de ses fonctions de président national de l’Unadef. Devant la presse, Me Kakule s’est appesanti sur le défaut de qualité de ceux qui ont fait les déclarations le 5 mai 2016. « M. Aggée Matembo, le porte-parole du groupe dont question, n’est pas cadre de l’Unadef. Il n’est ni au comité directeur, ni au comité politique national. Les honorables députés Assumani Jacques et Kambale Omer, qui accompagnaient M. Agée Matembo ce jour-là, ne sont plus membres de l’Unadef depuis le 9 octobre 2015 », a-t-il déclaré. Me Kakule a présenté les lettres d’exclusion n°060 et 062/ UNADEF/CD/PN/2015, signifiées respectivement aux députés Assumani Jacques et Kambale Omer en date du 10 octobre 2015, lesquels documents ont été enregistrés à l’Assemblée nationale, sous les numéros 370 et 371. « Toujours dans cette optique, nous avons fait suivre les lettres n°059 et 061/UNADEF/CD/PN/2015 en date du 9 octobre pour demander à la plénière de l’Assemblée nationale d’invalider les mandats des honorables Assumani Likalanganyo Jacques et Kambale Omer, conformément à l’article 120 de la Constitution et à l’article 85 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Ces lettres ont été déposées à l’Assemblée nationale le 10 octobre 2015 et enregistrées sous les numéros 368 et 369. Au cabinet du président de l’Assemblée nationale, ces lettres sont enregistrées sous les numéros 10104 et 10105 du 10 octobre 2015 », a précisé le secrétaire général adjoint de l’Unadef. Et de poursuivre : « A ce propos, nous tenons à vous informer que le président et le premier vice-président de l’Assemblée nationale ne se sont pas contentés de recevoir nos courriers, mais ils nous ont également accusé réception par leurs lettres n°Réf: RDC/AN/CP/AM/AC/10/AB/ 2760/2015 du 12 novembre 2015 et n°CMN/707/CAB 1er VP/AN/ak/15 du 19 octobre 2015. Le président de l’Assemblée nationale est allé même très loin par sa lettre n°RDC/AN/CP/AM/ AC/10/AB/2771/2015 du 12 novembre 2015 dans laquelle il engage le processus d’invalidation des mandats desdits députés, laquelle lettre ampliation nous avait été réservée. Pendant que nous attendons cette invalidation, ces deux députés passent à la télévision, avec M. Aggée Matembo, pour destituer le président national de l’Unadef, l’honorable Charles Mwando Nsimba. Allez-y comprendre quelque chose ». S’agissant de la destitution du président de l’Unadef, le secrétaire général adjoint a indiqué que l’article 36 des statuts du parti éclaire sur la démarche à suivre. « La destitution du président national ne peut s’obtenir que par la saisine du comité politique national. En effet, par une motion contresignée par un tiers au moins des membres du comité politique national, et remise au membre le plus âgé, ce dernier notifie cette motion au président national et l’invite à fournir ses moyens de défense ». La suite de la procédure est telle que si la faute est établie par un vote exprimé par la majorité de deux tiers des membres présents au comité politique national, le membre le plus âgé suspend le président national de ses fonctions ; ensuite le comité politique national convoque la convention nationale en session extraordinaire dans un délai maximum de six mois. Pourtant, à ce jour, le comité politique national n’est saisi d’aucune pétition de ses membres pour une quelconque méconduite du président national, a fait observer Me Kakule. Ce qui traduit l’irrégularité de la démarche de ceux qui se réclament courant rénovateur. Processus électoral La Mission ONU-OIF restitue ses « conclusions préliminaires » L.C. L es membres de la Mission con certée d’évaluation électorale des Nations unies et de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ont échangé avec les délégués du gouvernement central, le mardi 10 mai au siège de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). L’échange a tourné autour de la restitution des conclusions préliminaires de leur mission en République démocratique du Congo. Cette mission s’était fixée comme objectif de s’informer davantage sur l’état d’avancement du processus électoral dans tous ses aspects politiques, logistiques, techniques et opérationnels. Selon une note d’information de la Céni parvenue à notre Rédaction, il ressort de cette évaluation en profondeur que plusieurs recommandations et pistes de solutions seront pré- conisées par la Mission concertée d’évaluation électorale afin de booster le processus électoral en RDC. Au cours de cette séance de restitution, M. Tadjoudine Ali-Diabacte, chef de délégation de la mission des Nations unies, a fait l’économie des conclusions générales de la mission partant des données recueillies auprès des entités rencontrées : les membres du gouvernement de la République, des partis politiques (toutes tendances confondues), les leaders de la Société, dans sa diversité, les responsables et experts de la Céni ainsi que les institutions impliquées dans l’organisation des élections en RDC. Par ailleurs, il sied de rappeler que la centrale électorale organise plusieurs activités en prévision de prochaines échéances. Elle sensibilise les populations à l’opération du fichier électoral et teste les kits d’enrôlement des électeurs à Kinshasa et dans la province du Kongo Central. 6 Economie Le Potentiel www.lepotentielonline.com China Molybdenum rachète Tenke Fungurume à 2,65 milliards USD Le groupe américain FreeportMcMoran, jusque-là actionnaire majoritaire dans la société minière Tenke Fungurume Mining (TFM) a annoncé lundi 9 mai dans un communiqué avoir vendu ses parts dans l’entreprise minière à firme chinoise China Molybdenum pour 2,65 milliards de dollars américains. La Gécamines, également actionnaire au sein de TFM (20%), a protesté contre les conditions de cette vente. Le montant de 2,65 milliards USD, précise le communiqué de FreeportMcMoran, pourra être augmenté de 120 millions des dollars américains en fonction de l’évolution des cours du cuivre en 2018 et 2019. TFM exploite le cuivre et le cobalt dans l’ex-Katanga. D’après des sources proches de ce dossier, Freeport McMoran était l’un des principaux contributeurs individuels au budget de l’État congolais, avec ses 56% des parts dans Tenke Fungurume Mining. En réaction à cette vente, la Gécamines a, dans un communiqué de presse rendu public mardi 10 mai, estimé que le groupe américain Freeport McMoran s’était unilatéralement retiré transférant la majorité de TFM à une entité tierce. La Gécamines conteste la cession d’une mine de cuivre pour 2,6 milliards de dollars La compagnie nationale des mines de la RDC indique ne pas avoir été consultée préalablement à l’annonce de la cession par l’américain Freeport-McMoran de la mine de cuivre de Tenke Fungurume Mining, dont elle détient 20 %. L’annonce, hier, par le groupe américain Freeport-McMoran de la conclusion d’un accord définitif avec China Molybdenum pour la vente de sa participation majoritaire dans la mine de Tenke Fungurume Mining, dans le sud-est de la RD Congo, fait déjà des vagues. Dans un communiqué parvenu à Jeune Afrique ce mardi, la compagnie nationale minière de la RD Congo, la Gécamines s’étonne d’avoir appris cette cession « par les médias ». L’entreprise commerciale (de droit privé, son capital est toutefois détenu par l’État) indique n’avoir eu « aucun contact » avec Freeport-McMoran et l’acquéreur «quant à l’exercice de ses droits et aux nouvelles conditions d’exploitation du projet ». Aussi, la Gécamines, qui assure la gestion des participations de l’État congolais dans le secteur minier, a décidé « de faire examiner par ses conseils les termes annoncés de l’opération au regard de ses droits en vertu des accords la liant directement ou indirectement à Freeport-McMoran ». UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 La RDC lève la mesure du nonremboursement de la TVA La RDC annonce la suspension du nonremboursement de la TVA aux entreprises minières œuvrant dans le pays. Cette taxe s’évalue à environ 400 millions de dollars américains par an, un manque à gagner pour les opérateurs économiques. STANISLAS NTAMBWE A u cours d’une concertation avec les représentants des entreprises minières, lundi 9 mai à Kinshasa, le ministre des Finances, Henri Yav Mulang, a tranché sur un sujet d’actualité qui touche à la trésorerie des entreprises minières. Il s’agit du remboursement de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dont ces entreprises s’acquittent à l’importation de leurs biens industriels. Les discussions entre les deux parties ont permis de passer en revue les différentes préoccupations pour permettre le secteur minier de jouer pleinement son rôle. Sauver des emplois « Les remboursements de la TVA vont reprendre, non seulement parce qu’ils constituent une obligation légale, mais aussi et surtout, parce que ces ressources qui appartiennent à ces entreprises, doivent vous permettre de continuer à financer vos programmes d’investissements productifs, sociaux et de sauver des emplois », a déclaré le ministre des Finances. Il sied de relever que la mesure gouvernementale du non-remboursement des crédits de la TVA, destinée à faire face à des circonstances exceptionnelles, pouvait avoir une inci- dence négative sur les activités des opérateurs du secteur minier en RDC. Mais pour le gouvernement, la mesure avait un caractère temporaire. Henri Yav a reconnu que cette mesure exceptionnelle a suscité des inquiétudes au sein des entreprises et de la FEC. « Le remboursement de la TVA, principalement de l’encours cumulé depuis 2012, devient aujourd’hui un problème sérieux dont il nous faut chercher, par le dialogue, les voies et moyens pour une solution durable », a-t-il avoué. Mesures dérogatoires Le gouvernement prendra ainsi des mesures dérogatoires destinées à limiter l’accumulation des crédits de TVA remboursables, tout en poursuivant l’effort entrepris pour éponger les arriérés. Ce, pour éviter de recourir, dans l’avenir, à ce genre de mesures qui risquent de mettre en mal la confiance nécessaire entre l’Etat et ses partenaires du secteur privé. « C’est un ouf de soulagement parce que des entreprises minières capitalisent beaucoup d’argent sans intérêt, ce n’est pas sérieux. Si on arrivait à rembourser cette TVA, ça sera une solution salutaire pour nos sociétés et cela nous permettra de faire face à nos engagements », s’est réjoui Philippe NgoyKalumba, représentant de la Société minière du Katanga (SOMIKA). Le climat de confiance qui a permis d’investir massivement dans le secteur minier, presque laissé à l’abandon avant 2001, doit être préservé. Car, ce secteur est le catalyseur de la croissance économique en RDC. Mais aussi, « c’est la condition sine qua non pour l’Etat d’en tirer profit, rendre cette croissance plus inclusive et lutter contre la pauvreté », selon Yav Mulang. Il a ensuite annoncé l’arrivée, fin mai, d’une mission du Fonds monétaire international (FMI), pour évaluer la situation macroéconomique et ses perspectives à court et moyen termes. Et les conclusions de cette évaluation devront déboucher sur la délivrance à notre pays d’une lettre de confort permettant l’obtention de cet appui budgétaire. Les échanges de lundi ont aidé à convenir sur le langage à tenir visà-vis de cette mission qui aura des entretiens croisés avec le gouvernement et le secteur minier. Il s’agira, notamment, de souligner auprès des hôtes, la nécessité de cet appui budgétaire et de soutenir la requête du gouvernement. Ce, dans l’objectif de permettre à l’Etat de disposer de moyens pour continuer à stabiliser le cadre macroéconomique dont la volatilité de certains indicateurs peut avoir une incidence négative sur les recettes budgétaires et sur la marche de l’économie. Des experts examinent les instruments et outils de la politique commerciale de la CEEAC OLIVIER K D es experts des pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) ont débuté depuis le lundi à Kinshasa, l’examen d’instruments et outils de la politique commerciale de la communauté. Ces travaux qui s’achèvent ce jeudi 12 mai s’inscrivent dans le cadre de la poursuite du processus de mise en œuvre de la zone de libreéchange de l’Afrique centrale. Pendant quatre jours, les participants examinent un certain nombre de dossiers et textes communautaires, appelés « instruments et outils de la politique commerciale de la communauté », apprêtés par le secrétariat général de la CEEAC. Ce, en vue de l’effectivité de la zone de libreéchange de cette organisation régionale. Ces instruments et outils seront ensuite soumis à l’approbation des ministres en charge du commerce et des finances des Etats membres. La réunion des experts a pour objectif de préparer les dossiers du conseil des ministres conjoint « Commerce-Finances » des Etats membres de la communauté, prévu le 13 mai, en vue de rendre opérationnelle la zone de libre-échange de la CEEAC d’ici la fin de l’année. Il y a deux ans, il s’est tenu à Kinshasa la première réunion du comité-technique «commerce-douanes» de la CEEAC. Celle-ci a examiné la problématique de l’intégration de « l’Afrique centrale », au regard des enjeux de l’élargissement des marchés et, particulièrement, celui de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continental prévue en 2017. Les dossiers soumis à ces travaux avaient fait l’objet d’un traitement minutieux, qui a permis la validation d’un grand nombre par les experts réunis. Pour les organisateurs de l’atelier, la contribution de tous et de chacun est une pierre qui ne doit manquer à l’édifice en chantier. Car, estiment-ils, l’avenir de la communauté dépend de l’intérêt accordé à l’organisation, en vue de se consacrer aux questions essentielles liées à la création des richesses et emplois, à la réduction de la pauvreté et à l’expansion des activités de production. Le représentant du secrétaire général de la CEEAC, Léon Mudubu Konande, a fait savoir que la zone de libre-échange au sein de l’espace poursuit trois objectifs. Entre autres, la libéralisation des échanges des biens originaires des Etats membres, l’intensification du commerce intra-régional dans l’espace CEEAC, l’insertion harmonieuse dans l’agenda 2063 et autres. En rendant effective d’ici janvier 2017 la zone de libre-échange, la CEEAC relèvera un double défi. Elle atteindra une étape décisive vers l’intégration régionale au bénéfice des populations, des entreprises et des Etats de l’Afrique centrale et réussira son arrimage au processus de négociations en cours. La communauté peut réussir ces défis. Communication 7 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 Ngaliema : nécessité d’élargir la Route Matadi La Route Matadi, plus précisément le tronçon compris entre les quartiers Macampagne et BinzaOzone, pose de sérieux problèmes de circulation aussi bien pour les véhicules que pour les piétons. A la suite de la dégradation très avancée de la chaussée, des embouteillages et accidents sont monnaie courante sur ce tronçon. Selon les conducteurs de véhicules, cette situation est consécutive à l’étroitesse de la route. « Cette route est l’une des principales artères de la capitale. Elle mène jusqu’à la province du Kongo Central. Face à ces embouteillages, nous nous voyons souvent dans l’obligation de contourner pour arriver à destination », a déclaré un conducteur ayant requis l’anonymat. La population de Ngaliema sollicite, pour sa part, l’intervention de l’autorité publique pour que la circulation soit rendue fluide. SARAH K ABEYA (STAGIAIRE IFASIC) Ngaliema : un citoyen dépouillé puis passé à tabac par un militaire Mardi 3 mai, vers 22 heures, un citoyen revenait d’une visite familiale. Il a été arrêté net par un homme en arme. Après avoir proféré des menaces, ce militaire est passé aux voies de fait. Il a arraché le téléphone à sa victime, en lui enjoignant en même temps de détrousser ses poches. Non content d’avoir réussi son coup, le militaire indélicat s’en est pris à sa victime. Après avoir passé un sale quart d’heure avec son bourreau, le bonhomme raconte son calvaire : « De retour d’une visite familiale, j’ai rencontré sur ma route un militaire. Je ne pouvais pas imaginer qu’il me menacerait. Du coup, il s’est approché de moi et m’arraché le téléphone. Stupéfait par son acte, il s’est mis à m’intimider et m’a demandé de lui donner tout ce que je possédais dans mes poches. Et comme j’opposais une résistance, il m’a braqué l’arme au visage et s’est mis à me cogner ». Blessée au visage et au bras, la victime dit qu’elle ne pouvait se défendre dans ces conditions, d’autant plus que le militaire veillait au grain. Déplorant ce genre de comportements, les habitants de ce quartier démandent aux autorités compétentes de prendre des dispositions qui s’imposent. SARAH K ABEYA (STAGIAIRE IFASIC) UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Sanru en campagne de lutte contre la vente illicite des intrants antipaludéens L’Asbl Soins de santé primaires en milieu rural (Sanru) a organisé, hier mercredi 11 mai à son siège à Gombe, une rencontre avec la presse. C’était pour le lancement de la campagne de lutte contre la vente illicite des intrants antipaludéens, notamment de la moustiquaire imprégnée d’insecticide, les ACT et le TDR (test de diagnostic rapide). ST A UGUSTIN K. S anru mène depuis le 10 mai une campagne de lutte contre la vente illicite des intrants antipaludéens. Laquelle est couplée de celle visant la promotion de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide par la femme enceinte et l’enfant de moins d’une année et l’utilisation des ACT pour soigner le paludisme simple. Car, à Sanru Asbl, on est convaincu que l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action (MIILDA) est l’un des moyens de prévention du paludisme chez la femme enceinte et l’enfant de moins un an, particulièrement en RDC déclarée zone endémique pour la malaria. La campagne cible la femme enceinte et l’enfant de moins d’un an parce qu’ils constituent la couche de la population la plus vulnérable du paludisme. Cette pathologie est l’une des causes principales d’avortement, de fausses couches, d’accouchements prématurés et mort-nés chez la femme. Le paludisme se révèle aussi la première cause de mortalité et de morbidité chez les enfants de moins de 5 ans, notamment en RDC. Raison de plus pour que la distribution de la MIILDA soit gratuite sur toute l’étendue des zones ciblées ; une façon de rendre universel l’accès aux soins et aux intrants antipaludéens. Dr Fernandine Panzu, Project Manager Malaria de Sanru, a, dans son mot, fait savoir que Sanru est en campagne de lutte contre la vente illicite des intrants antipaludéens. Cette campagne appuie la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide en routine dans les formations sanitaires de 313 zones de santé, par le biais des ONG sous-récipiendaires. Et cela avec financement du Fonds mondial de lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose et en partenariat avec le ministère de la Santé publique. LA CHARGE DU PALUDISME EN CHIFFRES Le paludisme, a-t-elle enchaîné, est un sérieux problème de santé publique. Il reste la pathologie la plus meurtrière des maladies parasitaires en RDC, particulièrement chez les enfants de moins de 5 ans. La région africaine compte, à elle seule, 80% des cas rapportés et 90% des décès dus au paludisme suivant le rapport 2015 de l’OMS. C’est ici le lieu de relever que par ordre d’importance, la RDC vient en 2è position en termes de mortalité palustre dans le monde. Et selon le rapport Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP 2014), près 9 millions de cas ont été enregistrés avec près de 25 mille décès. Dr Panzu a aussi déclaré que les interventions, menées dans le cadre de ce financement, couvrent près de 44 millions d’habitants, dont 17 600 000 femmes enceintes réparties dans 25 provinces de la RDC. Ces interventions consistent en l’approvisionnement en moustiquaire qui protège la famille contre la piqûre des moustiques transmettant la malaria et en médicaments antipaludéens ; question de réduire la mortalité liée à la malaria. Mais cette mesure de prévention de la malaria doit être compléter par l’assainissement de l’environnement intra et péri-domiciliaire. Par la première phase de cette campagne qui va du 10 mai au 10 août 2016, rappelons-le, Sanru Asbl veut interpeller l’opinion sur l’interdiction de vente des moustiquaires et médicaments frappés de la mention « fabriqué pour Sanru ». Centenaire de Panasonic : 500 kits solaires remis au camp de réfugiés de Inke CK P our célébrer son centenaire, l’en treprise japonaise Panasonic a posé des actes de générosité en faveur des personnes démunies, en l’occurrence, des réfugiés. A cette occasion, Panasonic a fait don de cent mille kits solaires aux populations vivant dans les pays en voie de développement. La République démocratique du Congo en a bénéficié 500. Samedi 7 mai, M. Shuji Noguchi, chargé d’affaires a.i. de l’ambassade du Japon, a assisté à la cérémonie de remise des kits solaires de l’entreprise Panasonic aux réfugiés de Inke (Nord-Ubangi) par l’UNHCR. Il s’agit d’une initiative de l’entreprise japonaise Panasonic, qui a consenti de faire don de cent mille kits solaires aux populations des pays en voie de développement d’ici 2018. Et cela, dans le cadre du 100ème anniversaire de la firme japonaise. Félicitant l’engagement de Panasonic et les efforts de l’UNHCR, qui ont permis de réaliser cette cérémonie de remise d’environ 500 kits en République démocratique du Congo, M. Noguchi s’est dit convaincu que ces kits solaires de qualité seraient appréciés par les populations locales. M. Noguchi a également fait remarquer que la République démocratique du Congo fait face à un défi à relever concernant les réfugiés, lequel serait dû notamment à l’instabilité politique des pays voisins comme le Burundi ou la République Centrafricaine. Il a souligné, à cet effet, que le gouvernement du Japon soutient chaque année les activités de l’UNHCR pour soulager les souffrances des réfugiés et personnes déplacées. Cette volonté se traduit par son financement arrêté à hauteur de 3 millions de dollars amé- ricains au profit de l’UNHCR cette année. Finalement, M. Noguchi a souhaité que la lumière procurée par les kits solaires de Panasonic améliore la qualité de vie des réfugiés dans les camps, tout en espérant que, grâce à son éclairage, les malades pourront être soignés même la nuit. Elle permettrait aux enfants de résoudre leurs devoirs à domicile plus aisément, la nuit venue, et que de cette lumière deviendrait une lueur d’espoir dans la vie des réfugiés et celle de leurs enfants. 8 Faits divers Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 La VSV préoccupée par la dégradation de la santé de Diomi Ndongala L’organisation de défense des droits de l’Homme affirme que le président du parti politique de l’opposition « Démocratie Chrétienne (DC) » est en danger de mort. DONATIEN NGANDU MUPOMPA D ans une déclaration faite à la presse, L’ONGDH « La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) » se dit vivement préoccupée par la dégradation prononcée de l’état de santé de M. Eugene Diomi Ndongala Nzomambu, président du parti politique de l’opposition « Démocratie Chrétienne (DC) » et porte-parole de la plate-forme politique « Majorité Présidentielle Populaire (MPP) » soutenant M. Etienne Tshisekedi, qui était le principal challenger politique du président Joseph Kabila à l’élection présidentielle de 2011. Cette organisation non gouvernementale de défense des droits de l’Homme fait savoir que M. Eugene Diomi Ndongala Nzomambu est admis en urgence dans une formation médicale de la place depuis le 21 avril 2016 suite à une montée en flèche de la tension artérielle nécessitant des examens spéciaux avec des matériels appropriés. Selon les informations parvenues à la VSV, M. Eugène Diomi Ndongala Nzomambu encourt un risque d’attaque cardiovasculaire très élevé dû probablement à l’accumulation -durant quatre ans - de stress, traumatisme et autres tracasseries auxquelles il fait face à la Prison centrale de Makala après son enlèvement en juin 2012, suivi des traitements cruels, inhumains ou dégradants ainsi que de sa condamnation cavalière en 2014 par la Cour suprême de justice (CSJ) à dix ans de prison ferme à l’issue d’un verdict rendu nuitamment en l’absence de l’accusé et de ses avocats. L’ACTIVISME POLITIQUE MUÉ EN VIOL Pour rappel, M. Eugène Diomi Ndongala Nzomambu, avait été condamné pour « viol » sur mineures concernant « des faits » qu’il aurait commis en juin 2012. Pour l’opinion publique, la condamnation du président de la DC après un procès complaisant était tributaire de « l’activisme politique » au sein de la « Majorité présidentielle populaire (MPP) » perçue jadis comme une plate-forme concurrente à la Majorité présidentielle (MP) au pouvoir en Ré- publique démocratique du Congo (RDC). La VSV signale en outre que tous les frais d’actes médicaux et d’hospitalisation ainsi que la ration et motivation financière de quatre agents de la Police nationale congolaise (PNC) commis à sa surveillance à l’hôpital sont à charge du malade seul. La VSV condamne la politique de transfèrement tardif à l’hôpital ou vers des centres médicaux appropriés des prisonniers et autres détenus politiques et d’opinion qui tombent malades dans les milieux carcéraux de la République démocratique du Congo, prouvant ainsi à suffisance la systématisation d’une politique visant à les tuer à petit feu. Eu égard à ce qui précède, la VSV invite les autorités de la République démocratique du Congo à garantir la vie de M. Eugène Diomi Ndongala Nzomambu pour une prise en charge totale et effective de tous les frais relatifs aux soins médicaux du concerné jusqu’à son rétablissement complet ; à respecter sans coup férir et assurer l’application effective et impartiale des règles minima des Nations Unies sur le traitement des détenus. La dégradation des artères s’amplifie dans la commune de Matete BEYA MBAYA DIVINE (STAGIAIRE/IFASIC) D ans la commune de Matete, plus précisément au quartier Tomba près du parking Saint Thérèse juste à l’entrée, il y a une grande voie détériorée, qui empêche ainsi la bonne circulation des véhicules. C’est là une situation déplorable qui dérange tous les usagers, surtout les piétons qui sont obligés de patauger dans l’eau du grand trou causé par la pluie. Les véhicules ne peuvent donc plus y passer calmement. Les habitants de ce coin déclarent que ce problème perdure depuis une année déjà au quartier Tomba. Avec ce délabrement total de l’avenue, plusieurs véhicules préfèrent ne pas s’y hasarder et font le contour sur l’autre voie, afin de passer au niveau de la station-service Shell. Cela, pour épargner leurs véhicules de certaines pannes bêtes. La population regrette le fait que malgré toutes les requêtes qu’elle a introduites à la maison municipale de Matete pour trouver une quelconque solution, les autorités municipales font la sourde oreille. Pour leur part, les chauffeurs et autres conducteurs de véhicules sont d’avis que les autorités politicoadministratives de la Commune de Matete ne peuvent apporter aucune solution en ce qui concerne le problème de la détérioration des voies urbaines. L’un d’eux a déclaré : « Nous avons posé ce problème depuis une année. Cette voie continue à se dégrader du jour au jour. Les habitants ne savent pas comment faire pour circuler dans leur propre quartier. De leur côté, les vendeurs du marché de ce quartier réclament l’intervention du gouvernement pour palier à cette malheureuse situation. Ils disent ne pas savoir comment vendre leurs marchandises tout au long de cette avenue qui est envahie par l’eau stagnante. INDIFFÉRENCE DES AUTORITÉS Curieusement, les autorités de la commune de Matete passent chaque jour par-là sans s’émouvoir. C’est à croire que la détérioration des voies urbaines ne fait que s’aggraver en République démocratique du Congo, parce que plusieurs autorités négligent leurs quartiers, et préfèrent d’abord améliorer les boulevards où ils passent très souvent, au lieu de se pencher sur le cas de ces avenues et rues où la population passe la majeure partie de sa vie quotidienne. Mais de l’avis du service de salubrité de la commune de Matete, c’est la population qui a une grande part dans la détérioration des voies urbaines. Au quartier Tomba par exemple, c’est elle qui jette des immondices dans rigoles prévue pour le drainage des eaux au marché. Comme conséquence, ces détritus empêchent l’eau de se frayer un passage dans les caniveaux. C’est ainsi que l’eau déborde sur la voie principale. Abordés à ce sujet, les agents de l’Office de voiries et drainage (OVD) ont répondu : « Ces travaux sont déjà prévus, mais il faudra un peu de temps pour les réaliser, parce qu’ils doivent débuter d’abord par le boulevard principal secondaire, pour aboutir aux artères du quartier de Matete, afin de dégager toutes ces eaux. Il faut construire une nouvelle voie pour aider la population de Matete à mieux circuler, car la vie et le bien-être du peuple congolais dépend de l’environnement ». La population de Matete fait donc appel aux autorités de la Ville de Kinshasa, afin qu’elles se penchent sur cette situation des routes enregistrée sur toutes les artères de la ville-province. Elle invite aussi le gouverneur de la ville André Kimbuta Yango à passer le plus souvent dans toutes les Communes de Kinshasa pour s’enquérir des problèmes majeurs auxquels est confrontée la population kinoise. Ainsi, il peut voir comment résoudre le problème de la voirie urbaine dans chacune des vingt-quatre communes qui sont sous sa responsabilité, et palper du doigt le mode de vie des habitants qui y vivent. Quatre défenseurs des droits de l’Homme arrêtés par l’ANR à Lubumbashi Le samedi 7 mai 2016, les défenseurs des droits de l’homme Grégoire Mulumba, Freddy Kitoko, Pascal Mwimyle et Hubert Tshiswaka ont été arrêtés à la ferme Futuka, située à 60 km de Lubumbashi, sur ordre du chef de l’ANR-Ville de Lubumbashi, M. Scoda Kasongo, pour s’être retrouvés là-bas pour observer à distance la perquisition opérée par des militaires dans ladite ferme qui appartient à Moïse Katumbi Chapwe. On avait confisqué tous leurs téléphones, avant de remettre trois de leurs en liberté à 18 heures sauf Hubert Tshiswaka qui était resté détenu au cachot de l’ANRý. C’est ainsi que le même samedi, Me Georges Kapiamba, président de l’organisation non gouvernementale de défense des droits de l’homme « Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) » avait demandé à d’autres partenaires une intervention urgente pour obtenir la libération de Hubert Tshiswaka et la cessation des entraves de l’ANR au travail des défenseurs des droits de l’homme. Selon les informations recueillies, on accuse Me Hubert Tshiswaka Masoka d’espionnage, pour avoir demandé aux ONGDH d’observer les abus des droits de l’homme liés au tumulte politique. Heureusement, ce dernier a été libéré de l’ANR la même nuit, et il est maintenant en liberté. DONATIEN NGANDU MUPOMPA Nord-Kivu: un commandant de la police tué à Tongo Le capitaine Timothée Amani, commandant du commissariat de Ruchovu dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) a été abattu hier mercredi 11 mai dans la matinée à Tongo. Des sources locales indiquent qu’il venait de Ruchebe à moto et se rendait à son lieu de travail à Ruchovu. Des hommes armés auraient tiré sur lui à quelques mètres de son bureau et d’une base de la Monusco située à Tongo-centre, rapportent les mêmes sources. Les auteurs de ce meurtre se sont enfuis. L’information est confirmée par des responsables militaires dans la région. RO/LP Provinces 9 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 Kinshasa : les paris sportifs, le nouveau gagnepain des sansemploi Au coup de sifflet final des matches de football, difficile de distinguer ceux qui se réjouissent pour la victoire de leur équipe favorite de ceux qui font des calculs plus intéressés. Feuille de pari en mains, des jeunes (et même des moins jeunes), regroupés autour des bistrots qui diffusent des matches du foot européen, attendent frénétiquement la fin du match pour voir s’ils ont réussi leurs paris. D’autres, smartphones en main, guettent les scores sur les applications des résultats de foot. Pour eux, un but marqué ou un penalty manqué peut décider du repas du lendemain. Depuis environ 5 ans, le pari sportif est devenu un gagne-pain à Kinshasa. Jusque-là, c’est le foot qui tient la dragée haute. La plupart des entreprises qui proposent les paris n’offrent que des paris de football. Haut-Uélé : faute de magistrats, des tribunaux risquent de fermer Le procureur de la République près le tribunal de grande instance d’Isiro (Haut-Uélé), Charles-Benjamin Tapale, a annoncé mardi 10 mai dans un communiqué la possibilité de fermer des tribunaux de paix à cause du manque de magistrats. Un manque qui, selon lui, occasionne cause aussi le ralentissement des activités au tribunal de grande instance d’Isiro. Charles-Benjamin Tapale indique que sur les huit magistrats en fonction dans la province du Haut-Uélé, deux seulement sont restés sur place. Les six autres ont été affectés ailleurs et n’ont pas été remplacés. Dans son communiqué, il fait savoir que deux magistrats ne peuvent pas couvrir les six territoires de cette province. L’instruction des dossiers judiciaires, l’inspection de la prison d’Isiro et de Dungu ainsi que l’inspection dans les commissariats et souscommissariats de la police à travers l’ensemble de la province, seront quasiment impossibles, souligne Charles-Benjamin Tapale. Pour un bon fonctionnement et une bonne administration de la justice dans la province du HautUélé, il recommande la réaffectation urgente au Tribunal de grande instance d’Isiro, d’un « nombre suffisant » de magistrats. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Insécurité à Beni : la Société civile craint pour la scolarité des élèves Les élèves risquent de payer le lourd tribut de l’insécurité qui bat son plein à Beni, territoire du Nord-Kivu. Beaucoup ont déjà déserté le chemin de l’école faute de moyens de payer la scolarité. RO/LP L ’insécurité règne en maître dans le territoire de Beni, en province du Nord-Kivu. Face à cette insécurité ambiante, des organisations de défense des droits de l’Homme redoutent que certains élèves habitant certaines localités de Beni ne terminent pas l’année scolaire qui doit s’achever en juin prochain. Les gestionnaires de dix établissements scolaires primaires et secondaires des villages cibles par les récentes attaques des présumés rebelles ADF à Beni, notamment Kisiki, Petina-saka, Samboko, Totolito et Kokola, ont délocalisé depuis la semaine passée leurs établissements à Oïcha, Eringeti, Maymoya et Mbau. Ils disent vouloir permettre aux élèves de terminer l’année en toute quiétude. Les organisations de défense des droits humains pensent cependant qu’au moins une centaine d’enfants ne pourront pas terminer cette année scolaire. « La population qui s’est déplacée ne sait plus honorer les frais scolaires de leurs enfants et beaucoup ont abandonné les cours. Vous savez, notre base économique, c’est l’agri- culture. Dès qu’on n’a plus accès au champ, on n’a plus de ressources et la situation devient catastrophique », explique Lewis Kambale Saliboko, chef de l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (ASADHO), à Oïcha. L’administrateur du territoire de Beni indique, pour sa part, avoir autorisé les responsables de ces écoles délocalisées à fonctionner l’après-midi au sein des établissements scolaires existants dans les grands centres urbains. Le territoire de Beni fait face depuis plus d’une année à l’activisme des groupes armés qui s’en prennent aux populations civiles. Des centaines de civils ont été tués. Ces derniers jours, de nouveaux massacres de civils ont été enregistrés. C’est pour protester contre cette insécurité que les députés élus de cette province martyre ont boycotté vendredi 6 mai la plénière à l’Assemblée nationale. Ces élus ont été accompagnés par d’autres députés qui ont dit exprimer leur solidarité à leurs collègues. Les députés nationaux du Nord-Kivu déplorent le peu d’intérêt que portent les autorités à la question de l’insécurité dans la partie Nord de leur province. « Les morts au Grand Nord du Nord-Kivu, on en a trop. Le jour où il y a eu carnage à 17 heures, le gouvernement de la République s’est réuni par coïncidence. Mais dans le compterendu de la réunion qui a été lu par le ministre de la Santé publique, on dit que tout est calme sur toute l’étendue de la République. Comment ne pouvons-nous pas voir que c’est de la négligence. On minimise les faits quand il s’agit de notre contrée », regrette Jérôme Lusenge, président du caucus des députés nationaux du Grand Nord du Nord-Kivu. Sud-Kivu : Caritas Congo se désengage de la paie des enseignants C aritas Congo à Uvira s’est retirée du mécanisme de paiement des salaires des enseignants dans les territoires de Fizi, Mwenga ainsi que des Moyens et Hauts plateaux d’Uvira au Sud-Kivu. L’évêque du diocèse d’Uvira, Mgr Joseph Sébastien Muyengo Mulombe, l’a fait savoir mardi 10 mai au terme d’une réunion qu’il a eue avec les syndicats des enseignants et les gestionnaires des écoles catholiques et protestantes de la région. Le prélat catholique justifie ce retrait par l’insécurité qui sévit dans la région. Il cite notamment l’assassinat en avril dernier d’une sentinelle d’une école catholique à Kamituga. Les malfrats, précise-t-il, cherchaient à voler l’argent des frais de l’examen d’Etat versés par les finalistes de l’institut Sanganyi. Faute d’avoir trouvé l’argent, les assaillants se seraient acharnés sur la sentinelle. En février dernier, un chauffeur de la Caritas qui convoyait le salaire des enseignants vers le territoire de Fizi a également été tué par des bandits armés qui ont emporté tout l’argent convoyé. « Nous ne pouvons pas nous engager dans des opérations qui mettent en péril des vies humaines », a soutenu le prélat catholique. L’évêque d’Uvira a également évoqué le mauvais état des routes pour justifier cette mesure. A l’en croire, la plupart des chauffeurs de Caritas refusent de convoyer de grosses sommes d’argents en empruntant des routes dont la dégradation les exposent aux risques d’attaques des bandits. De son côté, le gouvernement provincial qui insiste sur le maintien de la collaboration entre la Caritas et le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire pour la paie des enseignants, assure que des dispositions sont prises pour que les convois de la Caritas soient désormais sécurisés par les administrations locales à Uvira et à Fizi. Une éventuelle reprise qui n’a pas rassuré l’évêque d’Uvira qui évoque l’attaque d’un convoi de la banque TMB qui avait fait 13 morts alors qu’il était sécurisé par des militaires. Entre-temps, les enseignants de Fizi, au Sud-Kivu, réclament leurs salaires des mois de mars et d’avril. Ils menaçaient d’entrer en grève à partir du 2 mai si les salaires ne leur étaient pas versés. «En cas de nonpaiement des salaires de mars et avril avant le 2 mai 2016, la Caritas sera responsable de toutes les conséquences négatives de cette grève », déclare Jules Esombo Lubunga, porteparole des enseignants de Fizi. On rappelle qu’un véhicule de location de la Caritas a été attaqué le 25 mars dernier au niveau du pont Lubumba à Fizi. Les assaillants ont emporté environ 210 869 dollars américains destinés à la paie des enseignants de deux cent-et-une écoles primaires et secondaires. Les enseignants du territoire de Fizi demandent à la Caritas diocésaine d’Uvira de rembourser cet argent. Le directeur diocésain de la Caritas à Uvira indique, de son côté, qu’il est « pratiquement impossible » de réunir cet argent à ce niveau. Il ajoute que l’affaire a été portée à la connaissance du gouvernement central et à Caritas RDC pour qu’une solution soit trouvée. RO/LP 10 Forum Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 Le défi de la récupération par la RDC de sa souveraineté arrachée depuis 1885 Dans le souci de maintenir un contrôle constitutionnel sur le système de gouvernement en République Démocratique du Congo, la Communauté Internationale au travers les Nations Unis vient encore une fois de sacrifier une opportunité d‘ériger un état fort et stable fondé sur le respect de la loi fondamentale. n soutenant le concept du dialogue entre les politiciens, au lieu de privilégier le respect de la constitution dans ses prévisions, cette dernière donne le feu vert au pouvoir de Kinshasa de mettre en œuvre une politique de glissement pour se maintenir au-delà de la fin constitutionnelle du mandat actuel. Comme dans les années 60, avec Lumumba qui avait remporté les aux élections démocratiques mais n‘ayant pas eu l‘appui de la communauté internationale et du pouvoir colonial s’était retrouvé dépossédé de sa victoire et son pouvoir invalidé. Sous prétexte d‘une sécession planifiée en France et exécutée par les Belges avec les mercenaires Sud-africain et la minorité des blancs des deux Rhodésie, aujourd’hui la Zambie et le Zimbabwe. Sous la période de la guerre froide, la Central Intelligence Agency (CIA) a financé ces opérations de déstabilisation du pouvoir de Lumumba. Et les Nations Unies ont joué la politique d‘autruche prétendant être neutre dans la crise tout en laissant que soit étoufée la légitimité du pouvoir de Lumumba, en faveur d’un homme acquis à l‘agenda impérialiste. Le pouvoir de décision des Nations Unies étant caractérisé par la raison du plus fort, ainsi les Etats Unis, la France et la Grande Bretagne dictent toutes les grandes décisions adoptées au Conseil de Sécurité. Cet organe de Nations Unies vient récemment de choisir un médiateur dans le dialogue entre politiciens, et ce choix constitue un message direct qui approuve les manœuvres du régime de Kinshasa à ne pas respecter les règles du jeu électoral. Cette décision par les Nations Unies a un fondement géographique et racial. Géographiquement cette décision est liée aux différents minerais et ressources naturelles, ainsi que la localisation physique de la République Démocratique du Congo en Afrique telle que définie et dessinée par la conférence de Berlin en 1885. Etant au centre du continent africain avec la possibilité d‘atteindre le monde Musulman en passant par la République Centrafricaine et les deux Soudan au nord, au sud à travers la Rhodésie du Nord (Zambie) et la Rhodésie du Sud (Zimbabwe) avec un accès direct au territoire sud-africain, la RDC constitue un terrain stratégique pour l‘expansion et le maintien du contrôle britannique du continent africain. Et cela pour l‘exploitation et l‘enrichissement du peuple européen en général et britannique en particulier. Le fondement racial est assis sur le principe selon lequel les noirs sont mentalement et intellectuellement incapables d‘assumer et gérer les principes démocratiques. En auscultant l‘histoire de la RDC depuis l‘Etat indépendant du Congo on constatera que les puissances occidentales, depuis la conférence de Berlin, ont combattu avec ferveur l‘établissement d‘un gouvernement du peuple par le peu- E ple et pour le peuple. Le Roi Léopold II avait toujours qualifié les autochtones comme de sauvages, incapables de gérer ? D‘où la politique paternaliste du roi envers les indigènes durant son règne qui a continué jusqu‘au temps colonial par le Gouvernement Belge après la mort du Roi Léopold II. Pour bien comprendre cette opposition des Puissances occidentales à permettre l’établissement d‘un gouvernement représentatif en République Démocratique du Congo, nous allons analyser la manière d‘accéder au pouvoir depuis l‘assassinat de Patrice Emery Lumumba, le dernier homme politique en République Démocratique du Congo ayant émergé de la couche de la population, adulé sur toute l‘étendue du territoire national, mais contesté par les pouvoirs coloniaux et impérialistes occidentaux. Après le forfait commis sur la personne de Lumumba, Joseph Mobutu a sélectionné et promu une nouvelle classe politique corrompue par lui , plus prompte à servir des intérêts individuels au détriment de la nation et du peuple congolais en général. Laurent Kabila, un ancien ministre de Lumumba, prend le pouvoir et rêve de ramener la philosophie de Lumumba en 1997, quand Joseph Mobutu est chassé du pouvoir par une coalition mal endoctrinée des pays africains. La pression est immense sur cette dernière coalition mal endoctrinée des africains qui éclate et ouvre une brèche qui conduit à l‘assassinat de Laurent Kabila. Et le rêve de ramener le Lumumbisme est enterré en 2001 lorsque Joseph Kabila prend le pouvoir. Depuis la prise du pouvoir par Joseph Kabila, ce dernier a eu à remplacer lentement mais surement les animateurs politiques nationalistes sélectionnés par Laurent Kabila par les anciens technocrates de Joseph Mobutu acquis à la cause coloniale et impérialiste. A ceux-là se sont ajoutés de nouveaux acteurs politiques issus d’une sélection faite par des états satellites africains à la cause philosophique de la raison du plus fort, ainsi qu’une coalition faite par les états frontaliers de la République Démocratique du Congo. En effet l‘Angola, le Rwanda et l‘Uganda sponsorisent des nouveaux acteurs politiques dont la philosophie politique est centrée sur les ordres reçus d’eux. La combinaison entre acteurs politique du système de Joseph Mobutu et les nouveaux acteurs sélectionnés par les états satellites africains et financés par une Afrique du Sud ayant tourné le dos à Mandela. Comme dans les années soixante avec les mercenaires blancs anti-Lumumba. Mais seulement aujourd‘hui ces mercenaires sont des hommes politiques congolais. Ce mélange d‘acteurs politiques corrompus et les agents des états satellites africains, a introduit en République Démocratique du Congo un système incompétent qui a conduit à une dépendance sécuritaire à des organisations étrangères fragmentées selon des zones d‘influence et intérêts économiques. Face à cette situation tout agenda national est annihilé par des agendas des politiciens ci-haut identifiés ainsi que leurs sponsors, de sortes que la question fondamentale de souveraineté est remise en cause, car le territoire national est mis sous tutelle des Nations Unies, qui dicte même la politique na- tionale de développement , en écrasant ainsi le nationalisme et toute fierté nationale de pouvoir construire un pays stable fort pour le bien être des générations à venir des peuples établis en République Démocratique du Congo. JOSEPH KABILA, MOISE KATUMBI, DENIS MUKWENGE,…PIONS DES INTÉRÊTS ANTI-PEUPLE Le mois de décembre 2016 va être déterminant pour l‘avenir national de la République Démocratique du Congo. Les échéances électorales avec la fin du mandat de Joseph Kabila, font frémir la communauté internationale qui craint l’implantation au Congo d’un régime du peuple par le peuple et pour le peuple. Par conséquent les organisations étrangères optent silencieusement pour un dialogue entre ces politiciens sélectionnés par eux mêmes à travers leurs différents agents nationaux ou régionaux afin de permettre un glissement au-delà du délai constitutionnel ainsi maintenir le statu quo. L‘éclatement de la majorité présidentielle il y a quelques temps reste une stratégie impérialiste pour pouvoir remplacer Joseph Kabila par un pion convenable et acceptable par eux. Prenons par exemple, le doyen du ’G7" une plateforme politique créée par cette fissure stratégique impériale coloniale, Charles Mwando Nsimba qui apparait de nos jours comme la voix de sagesse car il propose Moise Katumbi comme candidat pour remplacer Joseph selon la constitution. Mwando Nsimba fait partie de cette équipe sélectionnée et corrompue par le système de Joseph Mobutu au détriment de la nation congolaise et son allié de poids dans le «G7» est Olivier Kamitatu, fils de Kamitatu Masamba Cléophas qui était un agent impérialiste de première heure après l‘élimination physique de Pierre Mulele, un Lumumbiste, assassiné brutalement par les services de Joseph Mobutu. Ainsi Moise Katumbi va faire le glissement du régime de Joseph Mobutu et Joseph Kabila avec un visage démocratique, bref un changement de forme mais pas de fond qui est important pour le bien-être du peuple Congolais. Un autre cas de ces leaders-drones des occidentaux est celui du médecin gynécologue surnommé « l`homme qui répare les femmes », Dr. Denis Mukwenge, dont l’image et la réputation semblent être portées par la communauté internationale qui lui discerne des prix à tour de bras. A notre avis ce monsieur ne fait que le travail qu’il s’est choisi. Mais, depuis que le viol des femmes a été élevé, à juste titre, au rang d`un crime car utilisé comme arme de guerre, l’on assiste à un phénomène qui tend à présenter ce médecin comme un être exceptionnel. L’objectif de cette opération de propagande est de le préparer à être utilisé en politique pour servir un agenda externe, car il est redevable envers toutes ces organisations internationales qui l`ont créé et fourni une plateforme internationale comme un piédestal pour atteindre cet objectif. Pas étonnant que certains milieux influents à Bruxelles, où vit le gynécologue, le présentent comme l‘homme à même de gérer la transition après le fameux dialogue soutenu par cette même communauté internationale. Ou encore mieux, il est proposé qu‘il se présente aux élections présidentielles. Ces manœuvres nous confirment que le Dr Denis Mukwenge est déjà bien accepté dans les milieux occidentaux, pour servir la cause du statu quo, contre le peuple de la République Démocratique du Congo, qui a besoin d‘un changement fondamental pour arriver à amener des reformes adéquates afin de bien servir le pays. Ces reformes nécessaires doivent surtout commencer par la gestion des ressources du pays afin qu’elles profitent au peuple et ne soient point mais vendues à vils prix aux milieux financiers européens et américains. Denis Mukwenge sera-t-il en mesure d’initier ces réformes qui iront à l’encontre des intérêts de ses maitres à penser ? Une fois à la tête du pays, saura-t-il se départir des relents cotériques qui lui collent à l‘hôpital de Panzi et selon lesquels il serait excessivement sectaire voire tribal, ne privilégiant comme travailleurs, mêmes portiers, que des personnes proches à lui dans un pays à multiples communautés ethniques? L’Amérique, la France ainsi que la Grande-Bretagne ont mené plusieurs guerres soit disant pour la défense des principes démocratiques ; et la France dans un passé récent à attaquer un pays souverain africain, la Côte d‘Ivoire pour défendre un soit disant président démocratiquement élu., Nous supposons que défendre militairement les principes démocratiques en République Démocratique du Congo n’est pas à l‘ordre du jour, car l‘homme qui viole les principes démocratiques est un pion à la solde des puissances occidentales, qui défend leurs intérêts économiques et stratégiques ,contrairement à Laurent Kabila qui défendait un agenda nationaliste lumumbiste. Le contrôle et la manipulation des hommes politiques et de la politique en République Démocratique du Congo contre le peuple Congolais ont commencé avec le Roi Léopold II de la Belgique. Ce complot contre le peuple fut consolidé durant la période coloniale et par la suite a atteint son apogée avec le régime de Joseph Mobutu pendant la guerre froide. Présentement Joseph Kabila semble avoir été choisi pour poursuivre cette politique de manipulation et de contrôle du Congo au détriment du peuple souverain. L‘objectif primaire de cette manipulation est fondée sur la détermination de maintenir les puissances occidentales sur leur position des puissances économiques mondiales. Même si les règles du jeu ont été inéquitables dès le commencement. Lors de la campagne électorale aux Etats Unis, les différents candidats à la magistrature suprême dénoncent le fait que l‘économie du monde est frauduleux et bénéficie seulement une infinie minorité au préjudice de la classe moyenne. Si les classes moyennes aux Etats-Unis et en Europe sentent le poids de la pauvreté au XXI siècle, cela fait une éternité que c‘est une réalité quotidienne en République Démocratique du Congo. Sans parler des différentes violations de leurs droits qu‘ont subies différentes générations depuis 1885, organisées et soutenues par les puissances occidentales. PROSPER B’YUSSA BUNZIGIYE Annonces classées 11 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 mLouez ou achetez une maison à Kinshasa sous 48 heures. Contactez l’Agence Kinparis-Cash. Tél. : 0890052957/ 0854898227 Immobilier m Vente d’un immeuble de 7 étages avec 28 apparetements. Localisation : Gombe. Prix : 5,5 millions Usd. Renseignement: Agence KinparisCash (0890052957/082 6420347) m Plus de 20 stations-service sont en vente en ce moment à travers la ville de Kinshasa. Contact : 085 48 98 227 m Vente d’une parcelle de 40/50 m à Batela/Gombe à 1,5 millions USD. 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Bas-Congo, derrière la BCDC, C/ Gombe. 12 Afrique Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 Sa Majesté le Roi Mohammed VI en visite en Chine pour booster les relations bilatérales La visite de SM le Roi Mohammed en Chine mercredi est considérée comme une étape cruciale de la nouvelle doctrine marocaine de politique étrangère. Si Pékin est logiquement appelée à devenir un allié stratégique sur le plan diplomatique après le discours de Ryad, l’empire du milieu constitue également un enjeu économique et commercial de premier plan, notamment au niveau de l’ambition africaine du Royaume. G age de la centralité de cet as pect, une très forte délégation d’affaires a été mobilisée afin de participer au déplacement, ainsi que la majorité des acteurs publics en charge de l’animation économique et commerciale du pays. L’objectif? Combler le déficit commercial bilatéral et faire du Maroc un «Hub» pour les investissements chinois en Afrique de l’Ouest en renforçant les Investissements directs étrangers (IDE). C’est lors de son discours prononcé le 20 avril à Riyad, lors du Sommet Maroc-Pays du Golfe, que le Roi Mohammed VI a évoqué une prochaine visite officielle en Chine. La date est désormais connue: ce sera le 11 mai, selon l’annonce faite par le ministère de la Maison royale, du protocole et de la chancellerie, dans un communiqué émis ce lundi. Durant sa visite en Chine, SM le Roi aura des entretiens avec le président chinois Xi Jinping, et les deux chefs d’Etat présideront notamment une cérémonie de signature d’une série d’accords bilatéraux. Au menu également, le lancement très attendu du partenariat. Au lendemain du discours du souverain à Riyad, dans lequel il indiquait que des accords d’importance stratégique pour le Maroc seront signés lors de sa visite en Chine, l’agence de presse Xinhua précisait que «le Maroc et la Chine sont en voie de conclure une série d’accords stratégiques, économiques, commerciaux et d’investissement, aux effets bilatéraux et régionaux, tournés notamment vers l’Afrique». Il s’agira, par ailleurs, de la deuxième visite du roi en Chine, après celle de février 2002. Le roi devait se rendre à Pékin en juin 2014, avant de reporter le voyage au mois de novembre de la même année, mais sa visite a été ajournée pour des raisons de santé. Cette nouvelle visite de Mohammed VI à Pékin, en attendant celle prévue en Inde, sonne comme une volonté d’internationaliser davantage la diplomatie marocaine. MAROC-CHINE VERS UN PARTENARIAT RENFORCÉ AU SERVICE DES PEUPLES AFRICAINS Les relations économiques entre e Royaume du Maroc et la Chine sont promises à un bel avenir et peuvent se développer davantage grâce à la complémentarité de leurs ressources et potentialités et à la volonté des dirigeants des deux pays de mettre la coopération sino-marocaine au service des peuples africains. Puissance économique mondiale, la Chine, continue sur sa lancée de développement et d’innovation, réussissant l’exploit de maintenir, année après année, un taux de croissance à deux chiffres. Seulement pour maintenir sa supériorité économique, la Chine qui a de plus en plus besoin de matières premières, se trouve dans l’obligation de diversifier ses partenariats, de s’ouvrir sur de nombreux marchés (Afrique francophone), et de ne plus limiter sa présence aux marchés dits ‘’traditionnels’’ (Afrique anglophone). Les dirigeants chinois assurent dans ce sens, que la Chine et l’Afrique partagent le même destin et que l’Empire du milieu vient en Afrique non pas comme ‘’une puissance conquérante’’, mais plutôt comme un partenaire de développement et de progrès. La Chine s’engage, ainsi, sur la base d’une coopération gagnant-gagnant et sans condition, à accompagner les pays partenaires d’Afrique dans leurs efforts de développement en leur fournissant la technologie, les compétences et l’expertise nécessaire dans des domaines aussi variés que les infrastructures, l’électricité, les télécommunications, et les technologies de l’information. La Chine, numéro 1 mondiale sur sept de 22 secteurs industriels, exprime également sa volonté d’accompagner ces pays dans la réalisation de leur stratégie d’industrialisation. Dans ce contexte, le Maroc, qui entretient des relations privilégiées avec la République Populaire de Chine et qui partage avec ce pays une même vision envers l’Afrique fondée sur les valeurs d’amitié sincères, de solidarité agissante, de coopération mutuellement bénéfique, de développement partagé et de partenariat équilibré, est en mesure de constituer un acteur clé du partenariat triangulaire Chine Maroc Afrique. La stabilité politique du Royaume, son système juridique attrayant ses ressources humaines qualifiées, sa position géostratégique entre l’Afrique, l’Europe, les Amériques et le Proche-Orient, ses solides relations politiques et économiques avec nombre de pays africains, le partenariat Sud-Sud prôné par Souverain, ainsi que la présence dans le continent d’un important réseau d’institutions financières et bancaires marocaines, ont autant d’éléments qui concourent également au succès de cette coopération trilatérale. De même, le développement de cette coopération est tributaire du raffermissement des relations économiques bilatérales et du rééquilibrage de la balance commerciale entre les deux pays. Ainsi, les échanges commerciaux entre le Maroc et le géant asiatique atteint en 2012 un record de 3,69 milliard de dollars US, soit une hausse de 4,8 pc par rapport à 2011. La Chine a exporté 3,13 milliards de dollars de biens vers le Maroc durant cette période, marquant une augmentation de 29 pc, en glissement annuel, alors que les importations chinoises du Maroc ont atteint 558 millions de dollars (+17 pc). Les exportations chinoises vers le Maroc portent notamment sur des produits de textile, des appareils électroménagers, des équipements industriels et du thé, tandis que les engrais phosphatés et les produits de mer sont les principaux produits marocains exportés vers la Chine. Le volume des investissements chinois au Maroc augmente sans cesse. La croissance de l’économie chinoise et le renforcement du potentiel de ses entreprises créent des conditions favorables aux investissements au Maroc couvrent entre autres la pêche, l’industrie de transformation, les télécommunications. L’Empire du milieu constitue également un gigantesque marché à explorer. Le Maroc a tout intérêt à investir ce grand marché aux perspectives fortement prometteuses, notamment dans les domaines du tourisme et de l’agroalimentaire. Le développement du transport entre les deux pays constitue l’autre élément clé de la promotion non seulement des flux touristiques à destination du Royaume, mais également des échanges économiques et commerciaux. Le marché chinois, toujours en quête de nouveaux produits, est ouvert aux hommes d’affaires marocains qui sont appelés, plus que jamais, à accélérer le rythme de leurs exportations, à diversifier leurs productions et à participer activement à la réussite du partenariat triangulaire Chine-Maroc-Afrique, érigé désormais en chois stratégique. MAP/LP Nigeria: huit soldats et policiers tués dans des régions pétrolifères Cinq policiers et trois soldats nigérians ont été tués cette semaine lors d’attaques dans des régions pétrolifères du sud du Nigeria, où des rebelles avaient déjà ciblé la semaine dernière une plateforme offshore du géant Chevron, ont indiqué mercredi des responsables locaux. Lundi, cinq policiers en route pour Yenagoa, capitale de l’Etat pétrolier de Bayelsa, ont été tués dans une embuscade, a déclaré à l’AFP un porte-parole de la police, Ahmad Mohammad, qualifiant cet assaut non revendiqué «d’acte de lâcheté». Le même jour, trois soldats d’une unité spéciale protégeant des installations pétrolières ont perdu la vie dans des échanges de tirs avec des rebelles et des pirates maritimes également à Foropa, dans l’Etat de Bayelsa, un des plus pauvres du Nigeria malgré ses ressources pétrolières.» Le site a été la cible d’une attaque nourrie. Trois de nos soldats, atteints par balles, ont perdu la vie en chemin vers l’hôpital», a déclaré le colonel Isa Ado, porte-parole de cette force spéciale, affirmant que de nombreux assaillants avaient aussi été tués dans ces affrontements. Guinée: un militant de l’opposition meurt en détention provisoire Un des vingt militants de l’opposition en Guinée arrêtés et inculpés en février dans le cadre d’une enquête sur la mort par balle d’un journaliste est décédé depuis mardi en détention. Mamadou Saïdou Bah, qui était un des volontaires assurant le maintien de l’ordre au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) lors de manifestations, est décédé après avoir été évacué à l’hôpital avec trois codétenus, selon les avocats.»Mon frère Saïdou est mort», a dit un de ses demi-frères, Alfa Abdoulaye Bah, précisant qu’il laissait trois veuves et douze enfants. «Je ne l’ai pas vu depuis février, je ne sais pas ce qui lui est arrivé», a affirmé un autre de ses demi-frères, Ousmane Bah.Un avocat de la famille, Me Alsény Diallo, a expliqué avoir été sollicité la semaine dernière pour des besoins d’une évacuation sanitaire de quatre des prévenus, dont M. Bah, écroués à la prison civile de Conakry, parce qu’ils étaient «tous malades». UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Monde 13 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 La majorité d’entreprises britanniques favorables au maintien du royaume dans l’UE Une majorité des entreprises britanniques est favorable au maintien du royaume dans l’Union européenne (UE), a montré une étude publiée par la Chambre des Commerces Britannique (BCC). L ’étude de la BCC a montré que 54,1% des dirigeants d’entreprises soutiennent le maintien dans l’UE, sujet qui sera le centre d’un référendum en Grande-Bretagne le 23 juin. D’après les résultats de l’étude, une grande majorité des dirigeants des compagnies d’exportation (59,5%) est favorable au maintien, mais ce soutien baisse (42,8%) lorsqu’il s’agit d’entreprises dont les activités ne concernent que le marché domestique britannique. Adam Marshall, directeur général de la BCC, a déclaré que la différence dans les chiffres entre ceux qui souhaitent rester dans l’UE et ceux qui souhaitent sortir du bloc s’était affaiblie ces dernières semaines. M. Marshall a ajouté: «Bien qu’une majorité évidente des chefs d’entreprises que nous avons interrogés continue d’exprimer une préférence pour le maintien au sein de l’UE, le fossé entre «le maintien» et «la sortie» s’est rétréci de manière con- sidérable ces dernières semaines». M. Marshall a également commenté l’incertitude entourant le résultat du référendum, qui s’est manifestée dans l’affaiblissement de la livre britannique et la baisse des recrutements dans certains secteurs, notamment dans celui de la finance, depuis le mois de mars, a rapporté le cabinet de consultance Morgan McKinley. L’étude de la BCC publiée mardi a montré que 71,3% des dirigeants d’entreprises ont déclaré que le référendum n’avait eu à ce jour aucun impact sur les commandes et sur les ventes, alors que 87,1% ont affirmé que le recrutement n’était pas touché, 79,6% faisant état d’aucun effet sur les investissements. M. Marshall a expliqué que l’impact à ce jour a été moindre mais que cela pourrait changer après le référendum. «Alors que seule une minorité de dirigeants d’entreprises affirme que la campagne du référendum a eu un impact matériel sur leurs entreprises pour l’instant, un plus grand nombre déclare s’attendre à des impacts importants après le vote».L’étude a interrogé 2.200 dirigeants d’entreprises en avril. Le Royaume-Uni afficherait une perte de 3% de son PIB d’ici 2020 en cas de sortie de l’UE L e Royaume-Uni payerait une lourde perte équivalente à une diminution de 3% de son produit intérieur brut (PIB) d’ici 2020 en cas de sortie de l’Union Européenne (UE), a annoncé l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans une étude publiée récemment. Le coût économique annuel du Brexit serait également équivalent à 2.200 livres en prix actuels par foyer d’ici 2020, et 3.200 livres par foyer à l’horizon 2030 basé sur un scéna- rio central, et 5.000 livres selon le scénario le plus pessimiste, a estimé l’OCDE. «Quitter l’Europe serait synonyme d’un ‘impôt Brexit’ pour les générations à venir. Au lieu de financer des services publics, cet impôt constituerait une perte sèche dépourvue de tout bénéfice économique», a indiqué le secrétaire général de l’OCDE Angel Gurria, dans un discours de présentation de ces analyses à la London School of Economics. Selon cette étude, le fait de ne plus être dans l’UE pèserait encore davantage sur les échanges, l’investissement direct étranger et la productivité. Plus précisément, le Royaume-Uni devrait supporter les conséquences d’une perte du libre accès au marché unique. Il se trouverait en outre confronté à de nouveaux obstacles sur bon nombre de marchés de pays tiers auxquels il perdrait l’accès préférentiel du fait de sa sortie de l’UE. Les entrées de capitaux risqueraient fort d’être perturbées, avec à la clé une contraction très dommageable du déficit de la balance britannique des opérations courantes, qui a atteint un record en arrivant à 7% du PIB. De plus, l’OCDE estime que le déficit budgétaire augmenterait de 0,9 point de pourcentage du PIB d’ici 2019, résultat de transferts nets vers le budget de l’UE relativement limités, auquel s’ajoute l’impact du ralentissement de la croissance du PIB sur les ménages. OCDE Brésil: le tribunal suprême rejette le recours de la présidente Rousseff contre sa destitution L ’affaire de destitution de la prési dente brésilienne Dilma Rousseff est loin de connaître son épilogue. Alors que le président de l’Assemblée nationale du Brésil a annulé le vote des députés, la justice elle, voit les choses d’une autre manière. Le Tribunal suprême fédéral (STF) du Brésil a rejeté hier mercredi le recours intenté par le gouvernement contre la procédure de destitution de la présidente Dilma Rousseff, sur laquelle le Sénat devait se prononcer en fin de journée. Le juge du STF TeoriZavascki «a rejeté la demande de suspension du processus» présentée mardi soir par la défense de la dirigeante de gauche, a déclaré à l’AFP un porte-parole de la haute juridiction. Ce recours était celui de la dernière chance pour la présidente qui voulait bloquer la procédure parlementaire, avalisée par la Chambre des députés à une forte majorité (367 voix contre 146) le 17 avril. Mercredi, le Sénat devait vraisemblablement voter, à la majorité simple, l’ouverture du procès de Mme Rousseff, accusée de maquillage des comptes publics. Elle serait alors écartée du pouvoir pour un maximum de 180 jours, en attendant son jugement final par le Sénat probablement en septembre. Si Mme Rousseff était écartée du pouvoir, comme les pointages de la presse brésilienne le pré- voient, son vice-président Michel Temer, 75 ans, prendrait son fauteuil et installerait un nouveau gouvernement de transition. Ancien allié, il est devenu son adversaire affiché lorsque son parti, le PMDB (centre), a quitté la coalition gouvernementale dominée par le Parti des travailleurs (PT, gauche) de Mme Rousseff et de son prédécesseur Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010). AFP/LP Chine : restauration économique, le Premier ministre s’engage à promouvoir la réforme L e Premier ministre chinois, Li Keqiang, s’est engagé lundi à faire avancer la réforme du gouvernement et à améliorer les services publics pour soutenir la restructuration économique. Le gouvernement chinois doit lever les barrières politiques afin de contribuer au développement d’une nouvelle économie, de l’entrepreneuriat de masse et de l’innovation, a déclaré Li Keqiang lors d’une réunion nationale sur la réforme du gouvernement. «Nous devons avoir clairement conscience que le gouvernement reste engagé dans des choses dont il ne devrait pas s’occuper», a indiqué le Premier ministre. Par ailleurs, il existe des points faibles dans les services publics et de nombreuses possibilités d’améliorer l’efficacité, a-t-il reconnu. Les priorités de la simplification des procédures administratives et de la décentralisation du pouvoir comprennent quatre à savoir : le gouvernement central continuera à réduire les catégories nécessitant son approbation et à déléguer davantage de compétences aux gouvernements des niveaux inférieurs ; Davantage de critères d’approbation seront abandonnés avant le lancement d’un projet commercial, et des certificats inutiles seront supprimés ; Le gouvernement révisera les charges imposées aux entreprises et les réduira considérablement ; Les universités et les instituts de recherche auront davantage d’autonomie dans leurs projets de recherche et de développement ; Le pouvoir et les responsabilités des départements et agences du gouvernement central seront davantage clarifiés. La réforme des réseaux de régulation du gouvernement revêt également une grande importance. L’une des priorités est de réduire le chevauchement des tâches des différents régulateurs et le nombre d’inspections excessives découlant de ce problème. Le gouvernement continuera à améliorer ses services pour la création d’entreprises et à élargir sa coopération avec le secteur privé. Les technologies Internet seront introduites dans le travail administratif pour permettre au public et aux entreprises de bénéficier d’un accès plus facile. M. Li a appelé les gouvernements à tous les niveaux à garder à l’esprit une vision d’ensemble et à limiter leurs propres pouvoirs dans l’intérêt de la société et de la dynamique du marché. XINHUA. NET 14 Omnisports Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 Mercato : Yannick Bolasie intéresse Leicester City Champion de la Premier League, saison 2015-2016, Leicester City, a émis le vœu de recruter Yannick Bolasie Yala. C’est pour mieux préparer la prochaine Ligue des champions de l’UEFA. L ARMEL LANGANDA A près son exploit réalisé en rem portant le championnat anglais (Premier League) saison 2015-2016, Leicester City est à la quête des joueurs pour préparer à fond la prochaine Ligue des champions de l’UEFA. L’international congolais Yannick Bolasie fait partie de ce lot. Une information confirmée par un journal britannique « Sunday Mirror ». Dans l’objectif de surprendre tout le monde à la prochaine Ligue des champions de l’UEFA, le champion d’Angleterre, Leicester City, veut se procurer le service de ce prodige congolais pour renforcer sa ligne d’attaque. Un choix tout à fait objectif que vient d’opérer le club anglais. Selon la même source, Leicester devra débourser 25 millions d’euros pour recruter Yannick Bolasie, actuel sociétaire de Crystal Palace. Idem pour l’attaquant de Watford, Troy Deeney, qui est aussi convoité par le club anglais pour le même montant. Bref, Leicester City devra disposer d’un total 50 millions d’euros pour s’offrir ces deux joueurs de talent. Mais, il faut signaler que l’inter- Congrès électif avorté, la Fifa suspend le Bénin national congolais est encore sous contrat avec son actuel club Crystal Palace jusqu’en 2019. Il y a toujours possibilité de changer des donnes lors du Mercato d’été. Agé de 26 ans, Yannick Bolasie Yala reste un joueur très convoité par les clubs du niveau international en Angleterre comme dans d’autres championnats euro- péens. Pour l’instant, Yannick reste lié à son club qu’il a sauvé à plusieurs reprises lors de différents derbys anglais. Le jeune Congolais est devenu la plaque tournante de l’équipe grâce à sa combativité offensive. C’est une qualité qui fait de lui un joueur exceptionnel sur tous les coups. e Conseil de la FIFA réuni, pour la première fois, en remplacement du comité exécutif, à Mexico en marge du Congrès de l’instance internationale, vient de décider de la suspension avec effet immédiat du Bénin. C’est suite à l’avortement du congrès électif prévu le 4 mai à la tête de la Fédération béninoise de football (FBF). La FIFA soutient cette décision par la violation de l’article 38 de ses statuts à propos de « l’injonction récente par un tribunal judiciaire local qui a empêché la tenue de l’élection ». Le mois dernier, une Cour de justice du pays avait décidé d’annuler le congrès électif initialement prévu le 28 avril à la FBF. La FIFA est intervenue quelques semaines plus tard pour exiger la tenue des assises le 4 mai dernier. Malgré cette injonction, rien n’y fit. Constant Omari et Prosper Abega envoyés pour superviser les élections sont rentrés bredouilles après une rencontre avec le ministre des Sports Oswald Homeky qui a demandé un délai de grâce à l’institution mondiale. Cette dernière ne l’entendait pas de cette oreille. Pour confirmer ou non cette décision du conseil de la FIFA, le Congrès passera au vote ce vendredi au Mexique. LE POTENTIEL /ATS FEC Fédération des Entreprises du Congo Aux Membres de la FEC Concerne: Convocation Assemblée Générale Ordinaire, exercice 2015. Mesdames, Messieurs, Nous avons l’honneur de porter à votre connaissance que conformément aux dispositions des articles 12 et 13 de nos Statuts, l’Assemblée Générale Ordinaire de notre Fédération se tiendra à Kinshasa le mercredi 25 mai 2016 à 15 heures à l’Hôtel SULTANI. Cinq points figurent à l’ordre du jour, à savoir: 1. 2. 3. 4. 5. Approbation du Rapport du Conseil d’Administration sur les activités de la Fédération au cours de l’exercice 2015. Audition du Rapport des Commissaires aux Comptes. Approbation des comptes de l’exercice 2015. Décharge de la gestion à accorder au Conseil d’Administration. Régime des cotisations de l’exercice 2016. Nous vous rappelons que le dernier alinéa de l’article 19 des Statuts confère le droit de vote aux seuls membres en règle de cotisation. Fait à Kinshasa, le 10 mai 2016. Albert YUMA MULIMBI Président National In memoriam Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 Théâtre : les 30èmes Joucotej se sont déroulées de manière professionnelle La 30ème édition des Journées congolaises de théâtre pour et par l’enfance et la jeunesse (Joucotej) a été à la fois un vrai carrefour des canons esthétiques et un espace de rencontres et d’échanges entre les professionnels de tous les calibres. BIENVENU I PAN H ier mercredi 11 mai, à la Halle de la Gombe, les lampions se sont éteints sur la 30 ème édition des Journées congolaises de théâtre pour et par l’enfance et la jeunesse (Joucotej). Le représentant du ministre de la Culture et des Arts a procédé à la clôture de ce festival organisé depuis le 5 mai 2016 par la Compagnie Théâtre des Intrigants. Il s’est dit heureux de voir les troupes relayer la vision du ministère de tutelle qui est de former et d’informer la population. C’est dans ce contexte qu’il a justifié la collaboration entre son ministère et la Compagnie Théâtre des Intrigants. L’envoyé spécial du ministre de la Culture et des Arts a remercié le promoteur des Joucotej pour les différentes « prestations de haute fracture ». Il a émis le vœu de voir la prochaine édition (31ème) des Joucotej produire certains spectacles en lingala. Ce, dans le souci de promouvoir la culture congolaise et les langues nationales. Le président des Joucotej, l’honorable Valentin Mitendo Mwadi Yinda, s’est, pour sa part, félicité de voir cette 30ème édition produire 48 spectacles devant un public évalué à 5 644 spectateurs dont 2 806 filles, 2 118 garçons, 335 enseignants, et 385 adultes. Le directeur artistique de la Compagnie Théâtre des Intrigants a également salué le fait que « les spectacles ont été joués par 48 troupes scolaires, 9 troupes professionnelles. Le résultat est très satisfaisant et mérite d’être applaudi ». PROMESSES TENUES L’ honorable Valentin Mitendo a fait remarquer qu’en dépit de quelques retouches apportées au programme général, le festival a tenu ses promesses. Une façon pour lui de conformer que tout s’est déroulé de manière professionnelle. « Il a été un vrai carrefour des canons esthétiques et un espace de rencontre et d’échanges entre les professionnels de tous les calibres », a déclaré le président des Joucotej. Il a, en termes de canons esthétiques, pensé spécialement au théâtre d’objets de la Compagnie « Graine de Malice » de France. Pour rappel, cette troupe a présenté le spectacle innovant « Trois petits pas et puis s’en va ». Valentin Mitendo a aussi fait allusion au théâtre des masses représenté par le spectacle « L’enfant ou la patrie », une très grande évolution dans les troupes scolaires. Parlant des professionnels chevronnés, le président des 30èmes Joucotej a cité Mi- chel Faure, metteur en scène Suisse qui n’est plus un étranger pour le théâtre congolais et tous les comédiens, dramaturges, metteurs et scène et opérateurs culturels professionnels de Kinshasa et des provinces. Il a aussi pensé aux femmes qui ont marqué de leur empreinte le spectacle « Transes infernales ». À l’ouverture, le président des Joucotej avait dressé le bilan positif de ce festival. Il avait indiqué que trente ans après, les Joucotej peut se réjouir d’avoir accueilli 1 055 troupes de théâtre dont 826 troupes scolaires ; 50 troupes africaines professionnelles ; 9 troupes européennes ; une troupe américaine ; 102 troupes professionnelles de Kinshasa ; 26 troupes professionnelles de provinces. Au cours de cette édition, trois écoles ont battu le record de participation, à savoir l’école Lembo, avec 26 élèves ; l’école Casi, avec 22 élèves ; l’école Kuntwala, avec 21 élèves. Le Festival musical Jazz Kif à l’affiche à la Halle de la Gombe SARAH KAYONGO (STAGIAIRE/IFASIC) Présenté le mardi 10 mai 2016 à la presse, la programmation culturelle de mai-juin 2016 de l’Institut français de Kinshasa est extrêmement riche en événements phares. C’est le cas notamment de la troisième édition de la Semaine française associée au Jazz Kif (qui fête ses dix ans d’existence) ainsi que des Journées utopiques, en partenariat avec le Goethe-Institut. Mme Stéphanie Suffrene de Jazz Kif a annoncé l’arrivée à Kinshasa des stars internationales telles que la chanteuse capverdienne Elida Almeida, lauréate du Prix Découvertes RFI 2015, en tournée européenne et africaine, en concert sur la Grande Hall, le 2 juin 2016. Elle a aussi fait noter que le festival est dédié à Papa Wemba. En hommage à cette icône de la musique congolaise moderne, les organisateurs demandent à tous les artistes qui vont prester au cours de ce festival de préparer chacun un 15 morceau musical de cet illustre disparu. Feront également parti de ce Jazz Kif 2016, les musiciens Jafrozz feat Pierre Vaiana (RDC/Belgique), Blick Bassy (Cameroun), Baloji et l’orchestre de la Katuba (RDC/ Belgique), et Ray Lema (RDC/Frances). Le directeur de l’Institut français, Christophe Roussin, a rendu public le programme d’activités culturelles prévues au cours des mois de mai et de juin. C’était au cours d’une conférence de presse animée, hier mardi 10 mai, en présence des opérateurs culturels. Il a indiqué qu’un air de poésie soufflera sous la Grande halle avec le slameurpoète et humoriste Yekima de Bel Art, en spectacle « The One Man slam », le 6 mai 2016. VASTE PROGRAMME Dans le cadre des Journées congolaises de théâtre pour et par l’enfance et la jeunesse (Joucotej), le spectacle «Les maris de Boubouta » de la Côte d’Ivoire sera présenté, ce 11 mai 2016, à la clôture du festival organisé depuis le 5 mai 2016 par la Compagnie Théâtre des Intrigants. Selon le programme de mai-juin, la Halle de la Gombe présentera, du 11 au 21 mai 2016, la troisième édition du Festival international de Graffiti et des arts urbains en République démocratique du Congo (Kin-Graff). Ce festival rassemblera de nombreux intervenants de différents pays permettant ainsi une approche multiculturelle du graffiti. Ce rassemblement sera placé sous le thème «Un héritage pour la jeunesse africaine ». Le 20 mai 2016, la galerie présentera « Diss-placed voices » (La voix des déplacés), exposition qui témoignera des recherches de l’artiste éthiopien Mulugeta Gebrekidan, en résidence à l’Institut français pendant un mois, sur la question des bouleversements urbains et déplacements des populations. Les journées utopiques comprendront une série de manifestations pluridisciplinaires (cinéma, table ronde et expositions) présentée par Goethe Institute et l’Institut français, du 9 au 11 juin 2016. Deux pièces de théâtre, portant sur le Congo, seront jouées dans le cadre d’une tournée régionale africaine, à savoir « Sony Congo ou la chouette petite vie bien de Sony Labou Tansi », le 16 juin 2016, et « Au nom du père, du fils et de J.M. Weston », le 17 juin 2016. Enfin, le cinéma sera à l’honneur avec la projection du film documentaire « Mwimba Texas-catch et albinisme » qui sera suivi d’un combat de catch. Le festival du cinéma au féminin (Cinef) clôturera ce riche programme le 25 juin 2016. Direction : 873, av. Bas-Congo, Kinshasa/ Gombe - B.P. 1 1338 Kin I/Rdc Fax: 00243-139-8472 E-mail: [email protected] web site: http:// www.lepotentielonline.com PRÉSIDENT -DIRECTEUR G ÉNÉRAL: Modeste Mutinga Mutuishayi D IRECTION GÉNÉRALE Vice-président Freddy Mulumba Kabuayi (0998135483) Conseiller Ben-CletKankondeDambu(0815250989) Financier Sébastien Ngudikama Ressources humaines Yvonne Mubiala Assistante Ange Lamba (0999931726) Intendant Constantin Mpoyi (0998533648) DIRECTION DE LA PUBLICATION Directeur de publication Faustin Kuediasala (0819041763) Directeur de rédaction Bienvenu Bakumanya (0998484750) Directeur-Secrétaire de rédaction Marcel Lutete (0998589552) Directeur éditorialiste Willy Kabwe (0999999546) Directeur politique Dr. Emmanuel Kabongo Malu Rédacteurenchef AlbertTshiambi (0814934753) R ÉDACTION GÉNÉRALE Desk politique : Nation : Rich Ngapi (0816850514) Olivier Dioso (0998194138) Pitshou Mulumba (0814766156) Ludi Cardoso (0813026440) Stéphane Etinga (0815098342) International : Cyprien Kapuku (0970477770) Desk Économie : Amedée Mwarabu (0854898227) Olivier Kaforo (0815254555) * Desk Société, Provinces, Sports, Culture : Véron Kongo (0998526977) Donatien Mupompa (0815075387) Florent N’Lunda N’Silu (0814937850) Armel Langanda (0811945860) Bienvenu Ipan (0898273411) S ECRÉTARIAT DE RÉDACTION José Kapwasa (0971305610), St Augustin Kinienzi (0815158644), Odon Modjiri (0998241410), Michel Masudi (0991107030) Delphin Bateko (0812237393) C OLLABORATEURS E XTÉRIEURS Prof. Yoka Lye Mudaba Tembo Kash Robert Kongo (France) L E P O T E N T I E L O N L I N E . COM ANGELO MOBATELI (099 840 71 93) MATSHI (081 355 63 07) STANILAS NTAMBWE (097 143 99 69) WEBMASTER BRIGITTE BOFOLO DPT . MARKETING & COMMERCIAL Conseiller Franck Lukusa (0811977609) AGENTS C OMMERCIAUX & RECOUV. John Rushimba : Recouv. (0998998572) Ange Lamba (0999931726) Deddy Ilunga (090496919) DISTRIBUTION JOURNAUX Dieudonné Bukasa Pitshou Lubamba 16 Dernière heure Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6729 du jeudi 12 mai 2016 Hommage touchant de Marie-Olive Lembe à Papa Wemba Du haut de sa célébrité, Papa Wemba a gardé des valeurs humaines, la simplicité, la solidarité, le respect. Marie-Olive Lembe Kabila en garde un très bon souvenir, invitant les autres à ne garder que les biens de la star congolaise. Dans la résidence de l’illustre disparu à Macampagne, la Première Dame de la République a passé deux heures, réconfortant la veuve et les enfants. AMÉDÉE MWARABU KIBOKO L ’épouse du chef de l’Etat, Marie-Olive Lembe Kabila, a passé deux heures, mardi 10 mai, au côté de Marie-Rose Luzolo, la désormais veuve de Jules Shungu Wemnbadio alias Papa Wemba, à la résidence de l’illustre disparu dans la commune de BinzaMacampagne, à Kinshasa. Dès qu’elle est entrée dans le salon de la résidence, elle s’est jetée dans les bras d’Amazone pendant un moment avant de s’asseoir par terre à côté d’elle. « J’ai eu peur d’aller au deuil. Vu mon statut, j’avais peur peut-être de tomber devant la dépouille mortelle de notre regretté papa. C’était vraiment un choc inexplicable pour moi. Je suis toujours choquée », a confié la Première Dame de la République, expliquant les raisons de son absence lors des obsèques de Papa Wemba. « Comme tout le monde qui aime la musique congolaise, j’ai ressenti un très grand choc, un vide immense, à l’annonce de cette mort brusque de Papa Wemba », a-t-el le ajouté après avoir présenté ses condoléances à la veuve, aux enfants et à toute la famille biologique. « Quand quelqu’un décède après une longue maladie, on a le temps de se préparer à faire le deuil. Mais quelle n’a pas été ma surprise d’apprendre cette triste nouvelle », a-t-elle dit. En bonne chrétienne, Marie-Olive Lembe demande à tout le monde de se surpasser et d’accepter cette disparition avec foi. « En tant que chrétienne, nous remercions le Seigneur parce qu’il nous a recommandé de le remercier en toute circonstance. Nous le remercions et ma présence ici se justifie tout simplement par la raison de vouloir consoler la veuve, les enfants, toute la famille biologique, toute la famille culturelle et les musiciens ainsi que tout le peuple congolais. Car c’est vraiment une perte lourde pour le pays ». L’épouse du chef de l’Etat a évoqué la simplicité et la grandeur de Kuru Yaka. « Je ne sais pas dire exacte- ment ce que j’ai ressenti réellement. D’abord, la grandeur et la simplicité de la personne et puis cette icône de la musique congolaise que nous perdons comme ça. C’est encore un espoir perdu d’une grande star comme Papa Wemba ». A la question de savoir quel souvenir elle garde de Papa wemba, Marie-Olive Lembe se rappelle : « Pour ceux qui étaient invités à mon anniversaire à Goma. Savezvous qu’il y a des musiciens qui m’ont exigé de voyager dans un jet privé. J’ai refusé, bien sûr. Mais quand j’ai demandé à papa Wemba, quelle n’a pas été ma surprise de voir qu’il a accepté sans condition », s’est souvenu la Première Dame. Et d’enchaîner : « Papa wemba a supplié mes collaboratrices de le mettre en contact avec moi pour plaider la cause de ses collègues musiciens qui ont demandé de voyager à bord d’un jet privé. « Maman, ne suivez pas ça. Ce sont vos enfants. Pardonnez seulement ». C’est quelque chose que je garde dans mon cœur. Et dans l’avion, il n’y avait pas suffisamment de places en first class. C’est Papa Wemba qui s’est porté volontaire en premier de céder sa place en first class pour voyager en classe économique. Et mal- gré ça, il a mis l’ambiance dans l’avion. Ça m’a beaucoup marqué ». Rappelant la sagesse africaine, l’épouse du chef de l’Etat a demandé à tout le monde de respecter la mémoire de Papa Wemba. « Les linges sales se lavent en famille. Nous pouvions attendre même que 40 jours passent. S’il vous plait, pour le moment, ce sont encore les vives émotions qui parlent. Il faut attendre que les esprits se calment pour aborder des questions sensibles. S’il vous plait, pleurons notre papa dans la dignité et au rang de ce qu’il mérite. Si nous pratiquons la parole de Dieu, nous devons rester humbles et respecter nos morts. Personne sur terre n’est parfaite », a-t-elle dit. Par rapport à toutes les polémiques nées depuis la mort de Papa Wemba, Marie-Olive Lembe conseille « toutes les personnes qui s’adonnent déjà à déshonorer l’illustre disparu au travers des médias de cesser ». « S’il vous plait, arrêtez. Nous sommes Africains. Nous devons honorer nos morts. Tout ce qui se raconte, c’est pour déshonorer sa mémoire. En plus, ça ne nous honore pas nous même famille congolaise et africaine », a conseillé Marie-Olive Lembe Kabila. Contraintes techniques : la MP rappelle la nécessité du dialogue afin de sauver le processus électoral MÉDARD MUYAYA « Le Printemps est une saison propice à la floraison. Et donc, l’éclosion d’une nouvelle fleur ne peut ni étonner, ni surprendre outre mesure. Encore qu’en ce temps marqué par le changement climatique, l’on peut connaître un printemps précoce qui ne permet pas à toutes les fleurs d’atteindre l’été en tout éclat. Il faut croire que la perspective de l’élection présidentielle est une période propice aux déclarations de candidature et aux arrangements particuliers entre prétendants au point d’assister régulièrement à la naissance de nouvelles platesformes et à la condamnation de certaines déclarations de candidatures jugées précoces par certains leaders de l’opposition au regard de l’enjeu du dialogue ». C’est en ces termes que le porte-parole de la Majorité présidentielle (MP), s’est exprimé. C’était au cour d’un point de presse animé, hier mercredi à Kinshasa. Pour Alain-André Atundu Liongo, il revient dans ce contexte de rappeler que considérer la victoire électorale comme seule issue envisagée est une tentative peut être douce, mais dangereuse dans la mesure où elle ne garantit pas l’accomplissement de ses ambitions même légitimes. « Ces diverses déclarations de candidatures, appuyées par des proclamations de foi sur l’alternance politique, devraient normalement amener tous ses candidats présidents à présenter leurs projets de société alternative et leur méthodologie de travail. Malheureusement, ils n’offrent à l’opinion et aux futurs électeurs qu’un discours mythique sur l’alternance mythologique, confondant allègrement alternance et rotation, ou encore une légende mythologique sur l’origine supposée de leurs patrimoines et richesses », a-t-il déploré. Avant de condamner une présentation fantaisiste de la Constitution et une interprétation erronée de certaines dispositions pertinentes de la Constitution ne visent qu’à installer un flou artistique pour dérouter l’opinion. DOSSIER MOÏSE KATUMBI Réagissant à la déclaration du ministre de la Justice sur un réseau de recrutement de mercenaires à travers « JONES GROUP » avec pour tête de pont, un service de gardiennage dénommé « POMBA SECURITY », le porte-parole de la MP a indiqué que ce dossier suscite de profondes préoccupations à la Majorité présidentielle sur la cohérence de la démarche politique de certains citoyens. « Par souci de transparence et de respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire, la MP exige que toute la lumière soit faite sur ce dossier par les autorités judiciaires compétentes », a-t-il martelé. Et de noter : « atteinte à la souveraineté et à la sécurité des Etats Cette préoccupation est d’autant plus légitime que l’activité de mercenariat est prohibée aussi bien par les lois nationales que par les lois internationales parce que de nature à porter gravement». Par ailleurs, l’ambassadeur Atundu Liongo a salué l’élévation à titre posthume de Papa Wemba à la dignité de grand officier dans l’ordre national des héros Lumumba et Kabila qui s’avère un message fort et solennel à la jeunesse par le président Joseph Kabila, à savoir que la nation sait reconnaître le mérite des siens quel que soit le domaine d’activité. Car, pour le président Kabila, seul le travail est un élément de référence et d’élévation sociale méritée, at-il rappelé. APOSTROPHE Wemba 1977 BEN-CLET H ebdo NSAMBI, 29 jan vier 1977. – Titre : «Shungu Wembadio est formel : la sortie de Yoka Lokolé United Stars prévue pour mi-février » (1977). Auteur : Ben-Clet, étudiant à l’Isti. Article : «Rue Kandakanda, n° 42 à Matonge. L’atmosphère, ici, est polluée ; les ondes perturbées par l’envolée d’une guitare solo et la percussion des cymbales ; le tout couronné par le martèlement de la basse. Concert en matinée ? Nenni. Shungu Wembadio répète au siège de l’orchestre. La chanson qui s’exécute est une création récente du maître. Le ton y exprime la joie de vivre car l’amour en constitue la toile de fond. Le rythme transpire la fougue et suggère l’ivresse. Peu après, la chanson est terminée et les musiciens écoutent l’enregistrement, pour une autocritique. Entretemps, Wembadio nous entraîne au salon, flanqué de Marprezza, le chargé des relations publiques. Pour un entretien. ’’L’orchestre qui répète, ce jour, ne se compose pas seulement de néophytes. Quelques anciens de Yoka Lokolé (ancienne formule) sont restés parce que, d’après Shungu, ils ont compris la vérité. Il s’agit de Bongonga, l’accompagnateur, et Otes, le drummeur’’… Controversée, la dénomination tant du nouvel ensemble de Shungu que de l’aile Mavuela n’en continue pas moins d’alimenter la polémique. Notre interlocuteur affirme qu’il ’’n’existe qu’un seul Yoka Lokolé : l’exclusif Yoka Lokolé United Stars du patron Wembadio. Car, Yoka Lokolé est une marque déposée (…) Le groupe Mavuela peut, s’il le veut, garder l’épithète Fania All Stars, quitte à se découvrir un nom d’identification. Aussi me suis-je réservé au siège, le même que jadis, l’ancienne pancarte. Qui, alors, pourrait me contester la paternité de Yoka Lokolé ?’’» Ce témoignage est vieux de 39 ans. Wemba n’en avait alors que vingt-huit.