PRISE DE PAROLE et, lorsque c’est nécessaire, de la parole de transition
et du changement d’orateur, de donner à soi-même l’autorité de parler par
responsabilité et par liberté.
Un courage, qui renferme toute sorte d’impondérabilité et de risques,
dans la mesure où il ne reste pas sans suite, ne peut rester sans suite, est
donc un courage efficace et pratique et même pragmatique, qui permet au
sujet de DEPASSER LA DIMENSION DU SIMPLE SAVOIR et de sa
prétendue neutralité pour la dimension de l’action ou de la performance, ou
comme nous disons aussi, d’une CERTAINE CRUAUTE. Car ce courage
œuvre avec le risque D'AUTORISATION DE SOI, du pouvoir de résistance
en général et l’intransigeance de la DISSIDENCE POLITIQUE. D’un sujet
qui refuse de devoir s’obstiner face au TRIBUNAL DE L'OPINION
PUBLIQUE, de l’histoire, de sa conscience ou de L'AUTORITE ETATIQUE,
en formulant un principe nouveau, singulier de souveraineté et de la
FORMATION AUTONOME DE SOI..
Derrida peut connoter cette souveraineté avec le “principe de
résistance absolue” et de la “dissidence”, nécessairement politique, “au
nom d’une loi supérieure et une équité de la pensée: il s’en suit, “que
cette résistance sans condition pourrait mettre en opposition l’université
avec toute une série de pouvoir : avec le pouvoir de l’état (et avec le
pouvoir donc de l’état national et le phantasme de sa souveraineté indivise ;
ainsi l’université ne serait dès le début non seulement cosmopolite, mais
aussi universelle, car elle est au-dessus du cosmopolitisme et de l’état
national en général), avec les pouvoirs économiques (des entreprises et du