Sous couvert d’une soirée de réveillon, on découvre la vie de quatre amis, réunis à l’aube du passage à l’an 2000. Alors bug ou pas … ? La genèse de la conception de cette comédie s’est faite à l’envers d’une construction habituelle. En 2013 - durant les manifestations contre le mariage pour tous - Stéphane Corbin a initié le collectif « Les funambules » : 400 artistes bénévoles réunis pour défendre l’amour dans sa diversité, et c’est à partir du double album édité pour l’occasion et pour lutter contre l’homophobie, que le compositeur a construit la comédie musicale 31 avec Gaétan Borg et Stéphane Laporte. Virginie Lemoine, s’est alors attelée à la mise en scène de la pièce, et on y retrouve sa patte joyeuse, piquante, simple, avec parfois un côté surréaliste qui fait du bien ... Et quoi de plus naturel pour cette artiste touchante - qui témoigne souvent des bienfait de son éducation par son grand frère homosexuel alors que sa mère décéda très jeune – que de travailler sur cette œuvre qui parle de l’homosexualité, entre autres. La pièce 31 commence doucettement au son du seul piano pour tout instrument - et annonce une soirée tranquille entre quatre « fantastiques » : Stéphane, Victoire, Anthony et Ruben. On se laisse bercer d’entrée, pour mieux laisser place aux sentiments... et au tourbillon qui va suivre ! Et puis, le flashback et le décompte démarrent, de 1998, 1997, 1996 … jusqu’en 1979 où tout s’éclaire et on comprend le dénouement de la soirée de 1999 vers laquelle on rebascule. Ce voyage dans le temps, ce sont les non-dits, les conflits non réglés, les distances, les amours loupés, les histoires de femmes, de mères, et de révoltes d’adolescents. Ce sont deux hommes qui se cherchent, et dont les silences parlent plus que de raison. Le tango improvisé entre deux des protagonistes, Ruben et Anthony, ne devrait jamais s’arrêter. Deux hommes qui dansent et se désirent … ou comment faire (la nique) tomber les barrières de l’intolérance, des préjugés et des moqueries. Le quatuor traverse les tempêtes de l’amitié, une amitié que l’on choisit à défaut de pouvoir choisir ses parents. « On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille » - dit la chanson - ni d’être homo et de pouvoir le crier bien haut. Et puis, il y a dans ces années-là, la découverte de cette vilaine maladie aux quatre lettres, que raconte la chanson « Sous quel arc-en-ciel » interprétée par la magnifique Valérie Zaccomer et qui vous colle le frisson pour plus que l’éternité. 31 nous montre combien notre monde a changé. En bien, en mal ? Pour Anthony il est évidement plus facile de faire son coming out quand il interprète « Tu seras », car lui sait déjà que sa génération peut. Alors que Ruben de dix ans son aîné a plus de mal à assumer sa sexualité, mais se jette aux pieds de son amoureux dans « L’aveu ». 31 est une comédie sociétale aux airs entêtants - interprétés à merveille par ses quatre acteurs- douce, au rire cinglant mais rassurant et pour que continue le combat contre la maladie, l’intégrisme et la préservation de ce qui nous tient : l’amour pur. Inutile de préciser que le travail des comédiens est impeccable ... comme sur son 31. Nelly OLESON Du 3 février au 30 juillet 2017 Studio des Champs-Élysées - 15 Avenue Montaigne, 75008 Paris Une comédie musicale de Gaétan BORG & Stéphane LAPORTE - Musique de Stéphane CORBIN Mise en scène de Virginie LEMOINE Avec Carole DEFFIT, Valérie ZACCOMER, Alexandre FAITROUNI et Fabian RICHARD Décor : Grégoire LEMOINE Costumes : Cécilia SEBAOUNLumières : Denis KORANSKY Son : Sébastien ANGEL « Les Funambules » seront en concert au Studio Hébertot les lundis à 20h du 6 février au 24 avril 2017. 31, le musical ! Le compte à rebours est lancé au Studio des Champs-Elysées Le spectacle "31" est actuellement à l'affiche au Studio des Champs-Elysées et ActuaNews.fr est allé découvrir pour vous ce compte à rebours à mi-chemin entre la comédie et le théâtre musical... C'est la fin de l'année, c'est encore un 31"... Un décor minimaliste nous accueille avec un calendrier daté du 31 décembre 1999. Nous faisons connaissance avec les quatre protagonistes de cette histoire, quatre amis qui ont pris l'habitude de passer tous les réveillons ensemble depuis 18 ans... Le format de ce spectacle est pour le moins original puisque c'est en comptant à rebours que l'intrigue avance, et c'est dans le passé que l'on va trouver les indices pour comprendre comment ces quatre énergumènes attachants chacun à leur manière en sont arrivés là où ils sont... Ainsi en 1999 alors qu'ils expriment un "ras-le-bol" de ces réveillons à quatre, la scène se fige tel un cliché Polaroïd et la remontée dans le temps nous fera voyager entre moments drôles, tendres, cocasses, et émotions diverses et variées... Ce spectacle de Gaétan Borg et Stéphane Laporte mis en scène par Virginie Lemoine entraîne le public dans une histoire à la chronologie aussi précise qu'un scénario policier, avec des répliques ciselées qui font mouche, et ici sont abordés des thèmes aussi variés qu'universels tels que l'amitié, la solidarité, la liberté d'aimer qui l'on veut, les choix que l'on fait dans la vie et qui nous amènent, à un jour J, à un instant T, face à ses sentiments , à ses forces et à ses doutes, en fait, face à soi-même. Les comédiens campent avec une grande justesse ces personnages, et c'est un peu déconcertant, car chacun de nous peut un peu se retrouver dans ces tranches de vie d'une journée chacune. On oscille entre rires et larmes, dans une ambiance douce-amère réconfortante, et même si dans ce voyage il y a des hauts et des bas, à la (joyeuse) fin tout le monde s'y retrouve, autour de messages fédérateurs délivrés tout en subtilité. Le point fort de ce spectacle, c'est aussi la musique qui l'accompagne, 9 chansons composées par Stéphane Corbin qui accompagne d'ailleurs le spectacle au piano en direct. Stéphane Corbin est à l'origine du projet "Les Funambules", collectif de 200 artistes crée en 2013 qui lutte contre l'homophobie en chantant l'amour dans toute sa diversité. C'est ce projet qui a inspiré l'histoire de "31, le musical" et certaines des chansons en sont d'ailleurs extraites. En bref, "31" est une petite pépite d'humour et de poésie, qui met du baume au cœur, et dont on ressort ému et heureux. C'est l'amitié et la tendresse qui sont à l'honneur, et pas besoin d'attendre le nouvel an pour fêter cela... à voir ! Avec Carole Deffit, Valérie Zaccomer, Alexandre Faitrouni, Fabian Richard. "31", une comédie musicale drôle et émouvante (c) Anthony Klein "31, une comédie musicale sur le temps qui passe, le Japon, Pocahontas et le saut à l'élastique...", annonce le résumé de ce spectacle de Gaétan Borg et Stéphane Laporte. On pourrait ajouter qu'il parle aussi, avec justesse, du difficile passage à l'âge adulte, de l'acception de soi (et des autres !), de l'homosexualité, du sida... Pourquoi ce titre ? Tout simplement parce qu'il marque la date à laquelle Stéphane, Victoire, Anthony et Ruben se retrouvent rituellement pour célébrer le nouvel an. L'histoire débute le 31 décembre 1999. La tension est palpable. Rien à voir avec le grand bug annoncé mais plutôt avec les frustrations et les non-dits qui se sont accumulés au fil des années. Évoluant dans le décor simple et ingénieux, imaginé par Grégoire Lemoine, servis par la subtile mise en scène de Virginie Lemoine, Carole Deffit, Valérie Zaccomer, Alexandre Faitrouni et Fabian Richard remontent ainsi le temps jusqu'au 31 décembre 1979. Un compte à rebours ponctué de souvenirs, d'objets disparus (le franc, le minitel...) de photos et d'une dizaine de chansons, accompagnées au piano par Stéphane Corbin (le compositeur). Au fil de tableaux cocasses comme celui du jacuzzi ou du train fantôme, de textes poignants, notamment celui de la chanson "Sous quel arc-en-ciel", de tendres moments complices et de disputes mémorables, on entre totalement dans le jeu de ces talentueux acteurs et chanteurs. Seul petit bémol, peut-être, des mélodies qui mériteraient parfois d'être plus enlevées pour donner à "31" un petit air de comédie musicale, digne de Broadway. 31, une comédie (musicale) tendre et drôle Ils sont 4 amis, 2 garçons et 2 filles à passer ensemble, chaque année, le 31décembre. La pièce commence en 1999, juste avant le passage à l’an 2000. Très vite on sent une certaine tension dans ce petit groupe, jusqu’à ce que la crise éclate. Puis, « rideau », et on se retrouve pile un an en arrière, le 31 décembre 1998 avec les même 4 amis. Pendant une heure, le temps va ainsi remonter de 31 en 31 décembre, jusqu’à 10 ans en arrière, date où l’on comprend enfin pourquoi ces 4 amis, aux rapports parfois mystérieux à comprendre, passent ensemble ce soir si particulier. 9 chansons aux textes intelligents et aux jolies mélodies, interprétées par les comédiens attachants, parsement la pièce, et font évoluer l’histoire. Sur scène, Stéphane Corbin le compositeur les accompagne en live au piano. 31 est une pièce qui parle d’amitié réelle et de liens indéfectibles, malgré les différents conflits qui peuvent survenir. Une pièce tendre, enlevée, drôle originale et émouvante, campée par 4 talentueux comédiens, mise en scène avec inventivité et efficacité par Virginie Lemoine. On savoure aussi le parfum nostalgique, qui émane de la pièce, avec l’évocation (drôle) du mintel, des débuts d’Internet et des premiers portables. Allez y, vous passerez un très joli moment ! Arielle Granat 31 une comédie (musicale) de Gaétan Borg et Stéphane Laporte Musique : Stéphane Corbin Mise en scène : Virginie Lemoine Avec Carole Deffit, Valérie Zaccomer, Alexandre Faitrouni et Fabian Richard 31 ! Une date en guise de titre. Une date qui évoque spontanément à chacun son cortège de souvenirs : des réveillons qui se suivent, avec ou sans cotillons. Ce passage obligé de la fiesta du 31 décembre est le propos de la nouvelle comédie (musicale) du studio des Champs Élysées, écrite par Stéphane Laporte et Gaétan Borg. C’est sur «Mamma Mia» au théâtre Mogador qu’ils se sont rencontrés. Et ils entretenaient depuis le projet d’écrire une comédie musicale ensemble. C’est chose faite et l’on ne peut que s’en réjouir : « Ce qui nous a intéressés avec ce rendez-vous du 31 décembre, c’est qu’on s’y rend tous avec cette joie un peu forcée, propice à la comédie, mais toujours en faisant le bilan secret du cours de sa vie. Ainsi « 31 » n’est pas une comédie sur le folklore du 31 décembre, mais bien sur le reste de l’année, avec son lot de joies et de chagrins, et sur le temps qui passe et nous construit. » Ainsi le passage à l’an 2000 réunit Victoire, Ruben, Anthony et Stéphane. Quand le rideau s’ouvre, ils s’apprêtent à trinquer. L’ambiance est électrique. Le ton monte très vite entre eux. Qui sont-ils ? On comprend que cela fait vingt ans qu’ils se connaissent. Et leurs vies ont pris des chemins différents. À droite de la scène : le calendrier indique 31 décembre 1999. Préparez-vous à remonter le temps jusqu’en 1979 et à revivre leurs réveillons pour découvrir comment ils se sont rencontrés… ce qui les lie, quelles sont entre chacun d’eux leurs complicités et aussi les non-dits qui ont été accumulés. Dans ce spectacle musical, les quatre comédiens – Carole Deffit, Valérie Zaccomer, Alexandre Faitrouni et Fabien Richard – nous offrent en prime neuf très beaux passages chantés. La musique a été composée par Stéphane Corbin. Et c’est la comédienne Virginie Lemoine qui signe la mise en scène. En marge de sa carrière télévisuelle et radiophonique, elle n’a jamais délaissé le théâtre et met en scène depuis ses débuts. La meilleure preuve est cette triple actualité théâtrale. Car Le Bal au théâtre Rive Gauche, c’est elle aussi à la mise en scène. Et elle encore, qui joue dans « Piège mortel » au théâtre La Bruyère : « Lorsque qu’il m’a été donné de lire pour le première fois 31, je suis tombée sous le charme de ce texte. Parce qu’il se situe exactement au carrefour des émotions que j’aime retrouver au théâtre, ce que l’on appelle «la tragicomédie», l’intersection où toutes les émotions cohabitent : le rire côtoie les larmes, la sévérité s’adosse à la plus grande dérision, le drame et la fantaisie s’entrechoquent. » Un joli spectacle plein de tendresse et d’émotion qui reflète notre époque et ses mutations en abordant au-delà de l’amitié, le sujet de l’homosexualité. À découvrir jusqu’au 30 juillet 2017. Florence Batisse-Pichet Tant qu’on est ensemble Ils sont quatre. Deux garçons, deux filles. Mais ils ne forment pas deux couples. Ces quatre-là font « bande à part » tous les 31 décembre depuis qu’ils se sont rencontrés. Nourris de comics américains et particulièrement des Quatre Fantastiques, ils se rejoignent dans cette soirée rituelle depuis dix-huit ans. Sur scène, — honneur aux demoiselles – la pétulante Stéphane (Carole Deffit), qui porte un prénom peu courant pour une femme en hommage à Stéphane Audran, qui elle ne s’appelait pas Stéphane, l’avisée Victoire (Valérie Zaccomer), le beau Ruben (Fabian Richard), et « le plus jeune PDG de France », Anthony dit Titoune (Alexandre Faitrouni). Et nous allons découvrir leur histoire en reculant, en chansons, du 31 décembre 1999 au 31 décembre 1981. Gaëtan Borg et Stéphane Laporte, les librettistes ont écrit ici, (musique de Stéphane Corbin qui les accompagne au piano), une charmante comédie musicale intitulée sobrement, 31. Virginie Lemoine ajoute pudeur et doigté à son talent de metteure en scène. En effet, l’intrigue amoureuse chante les amours de Ruben et d’Anthony, sans que personne, dans la salle ne s’en offusque. Histoire d’amour, mais surtout d’amitié, puisque : « Le jour où l’on se perd, on sait vers qui aller ». Car les deux femmes, qui ont fait leur vie par ailleurs, tiennent à maintenir ce rendez-vous, et les deux hommes ont erré avant de s’avouer leur amour. Mais « tant qu’on est ensemble, il ne peut rien nous arriver »… de fâcheux Les comédiens, souvent en noir (Costumes Cécilia Sebaoun) effectuent eux-mêmes et à vue les changements du décor (Grégoire Lemoine) en écartant, ou rapprochant, deux blocs blancs pour les murs et quatre caisses-tabourets pour les meubles, et en modifiant à jardin, le panneau dateur, les lumières de Denis Koransky réduisent ou dilatent l’espace. On parle légèrement de la gravité de la vie, des différences, des préjugés. Les voix sont agréables, les chansons séduisantes, on leur souhaite tous les soirs un public enthousiaste comme celui de la première… FACEBOOK Patrick Niedo 31 Studio des Champs-Elysées, Première publique (spoilers) Mettez vous sur votre 31 ! Dans son autobiographie, « Toute ma vie », Mistinguett décrit un certain type de spectacles en vogue avant la Première Guerre mondiale et dans l’entre-deux guerres (et même un peu après comme dans le cas d’Irma la douce -1956 -). Il mélange le théâtre et le chant ; on les appelait petites opérettes ou théâtre chanté. Benoît Duteurtre peaufine une définition : « ce type de spectacles s’apparente à une pièce de théâtre ponctuée de chansons ». Les Américains appellent ça « a play with music », mais ils ne l’ont pas forcément inventé, loin de là. En général, ces shows de l’Eldorado, de la Scala ou des Variétés, avait de 4 à 6 chansons, dont certaines faisaient des succès populaires que chantaient Maurice Chevalier, Lilo, Damia, Fréhel, Gaby Montbreuse… Est-ce que « 31 » se glisse dans cette ancienne tradition française qui a, bien entendu, évolué ? Est-ce que le style français s’est inspiré du théâtre musical off Broadway au cours des ans ? Peu importe finalement. L’essentiel est la cohérence de l’œuvre. Cohérent, « 31 » l’est de bout en bout. C’est un petit chef-d’œuvre ciselé. On y trouve, en tout, 9 chansons dans un livret intelligent, drôle et émouvant écrit par Stéphane Laporte et Gaétan Borg. Certains airs viennent du projet des Funambules dont le papa musical est Stéphane Corbin (aussi au piano) ; on n’appellera pas cela un « juke-box musical », on utilisera le terme plus classieux et anglais de « catalog », en aucun cas péjoratif. D’autres chansons ont été écrites pour s’insérer parfaitement dans le livret. Nous sommes le 31 décembre 1999, à l’aube du possible grand bug de l’an 2000… Quatre amis se réunissent pour fêter la nouvelle année, comme ils le font depuis quasiment 20 ans. Le spectacle égrène les réveillons : 1998, 1997, 1996… On suit la vie des personnages, leurs interrogations, leurs frustrations, leurs amours contrariés ou non, puis on se recentre sur le 31 décembre, l’unité de temps principale… La mise en scène de Virginie Lemoine est précise et coule comme du champagne à fines bulles dont chaque effet semble fortuit ; c’est cela qui fait une grande mise en scène, quand on a l’impression qu’une action est un accident alors qu’elle est pensée et voulue. Même quand les comédiens déplacent les éléments de l’ingénieux décor (de Grégoire Lemoine) pour changer d’année(s) ou de lieu, c’est d’une telle précision et timing millimétrés que cela semble faire partie du livret. Les quatre comédiens prennent un grand plaisir à jouer et à vouloir partager ; on se laisse facilement gagner par les rires et l'émoi. Eux-mêmes, à l’instar de Fabian Richard submergé par l’émotion dans « l’aveu » semblent ne plus savoir ce qui est du jeu ou du ressenti profond, (sans que j’écrive une thèse sur ce que c’est que de « jouer »). C’est tellement beau à constater que j’en ai encore la chair de poule. Valérie Zaccomer, en mère poule déjantée, offre une formidable palette d’émotions (et quelle interprétation de Sous quel arc-en-ciel !) et Carole Deffit mi-petite fille capricieuse, mi-mère avec un mari lointain, montre un superbe talent caméléon. Je ne peux pas dire grand-chose sur Alexandre Faitrouni (Anthony), sauf à utiliser trop de superlatifs qui sembleraient vouloir dire que je manque cruellement de vocabulaire. Alors je laisserai cette partie en blanc afin que vous la complétiez vous-même, parce qu’évidemment, vous irez voir ce spectacle. Cette pièce musicale est une merveille, un rubik’s cube dont les surfaces se complètent au fur et à mesure du compte à rebours, une œuvre dont les auteurs et les interprètes peuvent et doivent être terriblement fiers. Remontez le temps avec 31, la nouvelle pièce du studio des Champs-Elysées Vous avez juqu'au 30 juillet prochain pour découvrir l'histoire poignante de quatre protagoniste à travers leurs dix derniers Nouvel an. Une comédie à demi musicale drôle et très bien interprétée, mise en scène par Virginie Lemoine. Quatre vieux amis, Stéphane, Victoire, Anthony et Ruben se retrouvent le 31 décembre pour le réveillon. Une situation des plus banale, à ceci près qu'ici on remonte les années, de réveillon en réveillon, jusqu'à leur première rencontre 20 ans plus tôt. On découvre dans ce retour en arrière comment se sont fait les amitiés, mais aussi l'origine des non-dits, des aigreurs et des tensions. C'est psychologiquement très intéressant et souvent très drôle. Une comédie à demi musicale (il y a 9 jolies chansons), bien jouée et très bien chantée, pleine de finesse et d'inattendu et subtilement mise en scène par Virginie Lemoine. On comprend que le studio des Champs-Élysées ne désemplisse pas, même en début de semaine, tant le moment est sympathique. C'est un spectacle de qualité comme on les aime, servi par quatre comédiens-chanteurs Carole Deffit, Valérie Zaccomer, Alexandre Faitrouni et Fabien Richard qui ont tous les quatre beaucoup de métier et de talent. François Delétraz ! ! ! ! https://folleschroniques.wordpress.com MES AMIS, MES AMOURS, MES EMMERDES Dans une vie de sorties théâtrales, il est rare de garder en mémoire un spectacle en particulier. Vous savez, le spectacle qui a réussi à vous transporter littéralement, sans réserve, sans condition. Le spectacle qui a réussi à vous transporter totalement, entre rêverie, drôlerie, émotion. Cela nous le pensions avant d’avoir pris part à ce voyage dans la machine à remonter le temps, au fil des 31 Décembre. Car voici une œuvre qui laissera une empreinte indélébile non seulement dans le monde du théâtre musical mais aussi dans celui de la création artistique. Dire que ce spectacle est une réussite serait une gageure tant tout y est étudié, travaillé, recherché, inventif et intelligent. Au fil d’une partition teinté d’humour tendre-amer, le public devient le témoin privilégié des secrets de ces amis unis par le destin s’étant jurés de partager chaque réveillon ensemble. Ces quatre-là s’aiment d’un amour inconditionnel malgré leurs différences ou leurs rêves diamétralement opposés. Car l’amitié l’emporte toujours sur les rancœurs, les séparations et les chamailleries. Il y a Stéphane, la bonne copine, maman au cœur gros comme ça, jouée avec une infinie finesse par Carole DEFFIT. A ses côtés, on retrouve Victoire, qui change de prénom au fil des saisons, des amants ou des causes qu’elle défend, cynique et maternelle, autoritaire et affectueuse. Celle qui a été la nounou a gardé ce rôle, parfois malgré elle. Victoire, c’est Valérie ZACCOMER, toujours aussi juste et drôle. Dans cette bande, il y a aussi deux garçons, unis par un secret fort et troublant. Anthony et Ruben. Diamétralement opposés mais pourtant si liés. L’un se cherche depuis des années, l’autre a renoncé à ses rêves pour devenir un adulte avant l’heure. Fabian RICHARD et Alexandre FAITROUNI sont sans conteste les révélations de cette distribution, émouvants et déchirants. La mise en scène de Virginie LEMOINE est une jolie merveille de trouvailles avec finalement peu de moyens. Quelques mobiles et deux armoires suffisent et nous voilà embarqués de lieux en lieux, d’époques en époques, en y croyant totalement. La direction d’acteurs est juste sans jamais tomber dans un pathos inutile ou démonstratif. Ici tout se fait avec délicatesse, justesse et sincérité. Gaétan BORG, Stéphane LAPORTE et maître CORBIN (sur son piano perché) ont réalisé ce qu’il convient d’appeler un petit miracle, un bijou dont le spectateur doit maintenant prendre grand soin. Dans une époque encore troublée par les empêcheurs de s’aimer en rond, ils signent là une fable ou l’amour règne en maître. Tout est écrit subtilement, avec ce qu’il faut d’humour et de tendresse, abordant parfois des sujets graves sans excès ou artifices inutiles. Du cousu main pour des artistes qui rendent hommage à leur créativité. Voilà un spectacle qu’il ne faut louper pour rien au monde. C’est ce qu’il convient d’appeler un HIT , en tout cas notre coup de cœur absolu de la saison, tout genre confondu. On va de découverte en découverte. Une mise en scène très maline. Courez voir cette pièce ! Laurent Ruquier Des acteurs géniaux. Une standing ovation méritée. Une très belle pièce sur l'amitié. C'est très réussi. Léa Salamé Quatre amis sont réunis à la veille de l'an 2000. Leurs rapports sont tendus mais ce réveillon est une sorte de cérémonial. Au fil de l'histoire, c'est à rebours, en assistant année après année au réveillon précédent, qu'on va découvrir ces personnages, leurs relations, leurs fractures, leurs amours. Charge aux spectateurs de reconstituer le puzzle. La pièce écrite par Stéphane Laporte et Gaétan Borg, tendre et émouvante, replonge avec malice dans les années 90 et ses innovations technologiques :le Minitel, le portable à clapet. 31 est ponctuée de chansons interprétées parfois en dansant par quatre comédiens épatants aux talents multiples. La mise en scène est inventive qui nous fait passer de Tokyo à des trains fantômes. Les chansons de Stéphane Corbin sont touchantes, les personnages attachants. 31 est un moment de magie tendrement mise en scène par Virginie Lemoine. Laurent Valière Ce remarquable et touchant plaidoyer humaniste est un réel bonheur. Texte utile et intelligent, mélodies soignées, interprètes au plus juste, cette pièce musicale surprend et nous bluffe tant par la force du fond que par une unanime performance de la prestation. Tout est réuni là pour le meilleur et dans l'intimité d'une mise en espace finement élaborée. Une jolie pépite, une véritable réussite. Réveillon du jour de l’an en 1999 : quatre amis sont réunis pour passer la soirée ensemble. La pièce va remonter le temps, de 31 décembre en décembre sur une période de vingt ans, pour éclairer les rapports de ces quatre personnages et dévoiler l’origine de leur rencontre. On est d’emblée sous le charme de "31" qui, tel un "Friends" à la française, réunit quatre amis dans un appartement sur plusieurs époques. Le principe est ingénieux et permet quelques retours cocasses dans le temps (quand on utilisait encore le franc, le minitel ou qu’on craignait le bug de l’an 2000). Mais ce retour en arrière balaye aussi notamment les années sida, avec encore plus d’impact pour certains des personnages qui vont devoir assumer et vivre leur homosexualité (plus ou moins facilement). Ce mélange de tons qui fait alterner gags et émotion est une des forces de la pièce écrite par Gaëtan Borg et Stéphane Laporte. Un autre atout ce sont les chansons composées par Stéphane Corbin (présent pour accompagner les comédiens-chanteurs sur scène) qui livre quelques perles dont le puissant et déchirant "Sous quel arc-en-ciel" chanté par Valérie Zaccomer, justement sur les ravages des années sida. Les chansons ponctuent toutes avec grâce le passage à rebours des années. Les quatre artistes présents ont également tous et c’est plutôt rare, la particularité d’être aussi bons comédiens que chanteurs, ce qui permet une grande cohésion. Carole Deffit, Alexandre Faitrouni, Fabian Richard et Valérie Zaccomer sont tous attachants et justes. C’est un plaisir de les suivre. Enfin, et c’est peut-être le plus grand atout, la mise en scène de Virginie Lemoine est à son image : pleine d’humanité et de vitalité. Elle fait de ce "31" un bouleversant spectacle sur le temps qui passe, l’amour, l’amitié et la sincérité. Le tout mêlant finement l’humour et la gravité avec délicatesse. Une comédie musicale qui dans le contexte actuel donne avec encore plus d’éloquence une belle leçon de tolérance. Nicolas Arnstam .COM Garçon Magazine a eu le plaisir de déjeuner en compagnie de Virginie Lemoine qui commence 2017 sur les chapeaux de roue (elle joue dans une pièce et en a monté deux). L’occasion pour nous de parler de «31», spectacle initié par l’équipe des Funambules et dont elle assure la mise en scène. Nous sommes à peine installés que Virginie Lemoine brise la glace en nous racontant, horrifiée, qu’elle vient de recevoir un courrier… de la Manif pour tous ! Et d’emblée, nous sommes séduits par cette femme sensible et tournée vers les autres. Son credo, elle le tient de son frère qui lui disait : « Figure-toi ce que doit être un rapport humain et comporte-toi avec les autres comme tu aimerais qu’on se comporte avec toi ! » Car il y a beaucoup d’amour dans le cœur de Virginie Lemoine et c’est bien ce qui transparaît dans « 31 », sa dernière mise en scène qui revient à Paris dès le mois de février après son énorme succès estival à Avignon. « Nous sommes très heureux. J’aime beaucoup ce texte de Stéphane Laporte et de Gaëtan Borg. Nous avons travaillé en bonne intelligence. Nous sommes partis de façon très artisanale sans s’attendre à un tel succès ». « 31 », c’est l’histoire, racontée à rebours et en chansons, d’une bande d’amis qui se retrouve, chaque année, pour le réveillon du nouvel an, un petit témoignage d’humanité avec des caractères subtilement dessinés. « Tous sont très nuancés. Chacun a son drame, on ne peut pas le rentrer dans les cases. Plus on présente les personnages avec leurs failles, leurs faiblesses, plus ils sont touchants. « 31 » donne aussi à voir de beaux portraits de femmes à la fois fortes et aimantes ». Dans cette famille de cœur, où les liens amicaux s’expriment dans toute leur complexité, éclot aussi une romance entre les deux personnages masculins. « L’un est un homosexuel assumé alors que l’autre, venant d’une famille portugaise très pesante, est beaucoup moins à l’aise avec ça. Pour lui, c’est une tempête sous un crâne : suis-je amoureux de ce garçon en particulier ou bien suis-je homo ? ». « On a beau lutter contre la diversité, elle appartient à la nature » Les chansons de « 31 » sont composées par Stéphane Corbin, à l’origine des Funambules, projet musical contre l’homophobie auquel a participé Virginie Lemoine. « J’étais déjà un peu montée au créneau dans les médias. J’avais d’ailleurs participé au tournage du clip Oui, je le veux ! pour le Mariage pour tous avec mes deux frères. Alors, quand Stéphane m’a demandé d’enregistrer J’ai connu un coiffeur, très beau texte d’Alexis Michalik, j’étais vraiment émue. » Trop peu de personnalités osent encore s’exprimer pour défendre nos droits. Virginie Lemoine, elle, n’a jamais hésité… La suite à retrouver dans Garçon Magazine n°7 31 est une comédie "musicale"de Gaëtan Borg et stéphane Laporte, mise en scène par Virginie Lemoine. La musique est signée Stéphane Corbin, auteur compositeur doué (fondateur des Funambules, un collectif de chansons pour lutter contre l'homophobie). Le pitch? 31 décembre 1999 : réunion rituelle de fin d'année pour quatre amis. L'atmosphère est tendue. Une dispute de haut vol éclate...Est-ce les règlements de comptes de l'année écoulée, les non-dits accumulés, l'obligation d'être là qui fustigent ce réveillon de trop? Il y a Stéphane (Carole Deffit),médecin hyperactive, heureuse maman d'une jolie petite fille. Anthony (Fabian Richard) alias Titoune, le sentimental idéaliste. Ruben (Alexandre Faitrouni), brillant PDG et enfin Victoire (valérie Zaccomer), humanitaire au grand coeur et maman perchée du groupe. Dans un décor sobre composé de boîtes qui vont se mouvoir pour transformer les lieux ,les objets du passé ressurgissent et les lumières jouent un vrai rôle de création. Un long récit poétique va se construire grâce à la machine à remonter le temps avec ces dix soirs de 31 comme points de repère et va nous inviter à la suivre jusqu'au dénouement de l'intrigue . Chaque personnage nous livre peu à peu ses secrets, ses frustrations passées. De caractères différents, ils ont pour dénominateur commun la vulnérabilité. Au travers de tableaux- morceaux de vie (excellent moment dans le train -fantôme), leur amitié, leurs amours respectifs transpirent de plus en plus fort et ils nous deviennent de plus en plus attachants. Mais si la magie opère aussi fort, si les quatre protagonistes nous apparaissent tour à tour drôles (n'oublions pas qu'on rit beaucoup), plein d'humour parfois, dotées d'une belle sensibilité et surtout crédibles, c'est que l'on ressent une vraie cohésion entre les comédiens ; ils nous montrent leur belle entente sur scène. Et Stéphane Corbin au piano durant tout le voyage semble très heureux d'être acteur de ces moments de rires mais aussi d'émotions qui, plus le temps passe, deviennent plus intenses! Sa musique est remarquable, un vrai bonheur sonore. Les neufs chansons faisant référence à l'homosexualité et le sida sont magnifiques ("charm song","sous quel arc en ciel"...tendres et parfois entrainantes ou encore "tu fais ce que tu veux"). On danserait volontiers... et les acteurs ont aussi cette qualité de chanter avec justesse. La subtilité des chants en canon renforce l'harmonie du groupe d'amis. De belles compositions sans effets inutiles qui nous touchent vraiment. D'ailleurs on en aurait voulu plus. Virginie Lemoine a monté cette pièce musicale de qualité avec beaucoup de génie. On sent une sensibilité féminine dans cette épopée au résultat efficace et bien rythmé. Cette comédie se clôture par un retour en 1999. Le dénouement nous rend heureux. Elle véhicule de vraies valeurs humaines qui sont le respect et la tolérance. Elle sonne vrai. Et ces moments privilégiés d'amour partagé sont d'autant plus intenses dans le cadre intimiste d'une salle de théâtre. Applaudissements debout du public!... alors pour vous c'est quand? Edith Huguet 31 - Comédie musicale De Gaëtan Borg, Stéphane Laporte, Stéphane Corbin Avec Carole Deffit, Valérie Zaccomer, Alexandre Faitrouni, Fabian Richard • Autre excellente reprise, la comédie musicale 31 que le Studio des Champs-Elysées présentera à partir du 3 février 2017. Après quatre dates au Vingtième Théâtre dans le cadre de ses « ponctuelles » à la fin de la saison dernière, en avant-première du festival « Off » d’Avignon, (voir n° 178 et 180), le spectacle de Gaétan Borg et Stéphane Laporte, sur des musiques de Stéphane Corbin, est défendu par quatre interprètes aguerris : Valérie Zaccomer, Carole Deffit, Alexandre Faitrouni et Fabian Richard. C’est le 30 mai 2016 que se tenait à Paris au, bientôt anecdotique, Vingtième Théatre (qui sera détruit par nos dirigeants qui souhaitent en faire un lieu de culture sans culture) la première de 31. 31 est une comédie (musicale) mise en scène par Virginie Lemoine qui n’a pas manqué de se tenir à l’entrée du théâtre pour saluer chacun des spectateurs pénétrant dans la salle. Une Virginie Lemoine qui semblait soucieuse de plaire. 31 devrait se résumer en chiffres : 12 scènes pour 11 années rappelant le film 5×2 de François Ozon par son compte à rebours et aussi le titre de Jean-Jacques Goldman, Patrick Fiori et Christine Ricol : 4 mots sur 1 piano. C’est d’ailleurs ici un piano qui accompagne la pièce en live. Un piano sur lequel joue Stéphane Corbin, auteur également pour Les Funambules (Collectif d’artistes luttant contre l’homophobie) d’où est né la rencontre et le projet 31. 31 se veut militant. Au lendemain des évènements survenus au Pulse à Orlando, on ne pouvait faire, malheureusement, plus actuel. La pièce sera, on l’espère, peut-être une façon d’ouvrir les yeux au monde et à la tolérance, au respect d’autrui et à l’acceptation du soi et/ou de l’autre. On retrouve le chant en canon dans la parfaite harmonie que cela demande, mais aussi des sonorités proches de la chanteuse Barbara. Le temps se joue de nous en nous rendant nostalgique des années 80-90 nous rappelant des choses disparues telles que le Franc ou le Minitel dans un décor en rouge et blanc. On galvanise une pensée : « La honte n’est pas un sentiment assez fort pour nous empêcher de commettre quoi que ce soit ». Et dans ce spectacle ou le temps va dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et où un calendrier de l’avent n’aurait plus sa place, reste à se demander si tout est bien qui commence bien. Ou tout est bien qui commence mal… Comment l’histoire finira quand on en atteindra le début ? Reste que 31 est un spectacle à la fois drôle et touchant. Le public ne s’y trompe pas et Virginie Lemoine s’en est émue aux larmes face à l’accueil que la pièce a reçu. Les deux autres dates du 20 et 27 juin sont d’ailleurs déjà complètes et une date supplémentaire, le 28 juin 2016, a donc été ajoutée. Voilà qui est de bonne augure avant Le Festival d’Avignon. Après nous en avoir donné un avant-goût au Vingtième Théâtre et à Avignon en 2016, la troupe de 31 s'installe au Studio des Champs-Élysées pour nous embarquer dans un torrent de rires et de larmes. Vingt ans d'amitié unissent Stéphane, Victoire, Anthony et Ruben. Vingt ans, et vingt réveillons : chaque Saint-Sylvestre, ils se retrouvent coûte que coûte pour entrer ensemble dans une nouvelle année. En dépit de la tradition, leurs cœurs ne sont pas tant à la fête qu'au bilan sur leurs vies et leur relation. Le soir du 31 décembre 1999, tous les non-dits et les frustrations éclatent au grand jour dans une prise de bec mémorable. De cette date, nous remontons alors le temps année après année, de 31 en 31, pour découvrir le parcours singulier qui les a menés jusque là. Inspiré par le projet Les Funambules (collectif de 200 artistes dont l'album éponyme chante l'amour pour tous afin de lutter contre l'homophobie et la transphobie) dont elle reprend quelques chansons, 31 est l'œuvre d'un trio d'auteurs au talent admirable. Stéphane Laporte (Panique à Bord ; Mamma Mia! en Français) et Gaétan Borg (Avenue Q ; Voca People) signent une histoire d'amitié d'une rare beauté, dont l'émotion nous cueille dès les premiers instants. Ils co-signent la plupart des chansons avec Stéphane Corbin (L'Hôtel des Roches Noires), compositeur de l'album Les Funambules. Si le destin de leurs personnages est littéralement extraordinaire, les deux librettistes ont su leur donner toute la substance nécessaire pour qu'on s'entiche de leurs personnalités sur le fil et à fleur de peau. On a beau ne pas être comme eux : jeune chef d'une grande entreprise, employé d'un hôtel de luxe à l'autre bout du monde, ni porte-parole d'une fondation de lutte contre le SIDA, ces quatre amis nous renvoient à nos doutes, nos aspirations et nos sacrifices à travers ceux qu'ils expriment en chansons. La structure éminemment originale de cette pièce racontée à reculons est maîtrisée à la perfection. De déclarations d'amitiés en déclaration d'amour, Borg et Laporte ont su créé des moments d'intimité aussi forts qu'authentiques, au service d'une histoire inventive et touchante. Si vous aimez vous laisser entraîner par l'émotion du théâtre, 31 vous arrachera sans l'ombre d'un doute autant de larmes que nous en avons versées tout au long de la pièce. Un mot, un geste, une note ou un regard : les plus petits détails, par leur justesse d'interprétation et leur puissance, nous saisissent au plus profond du cœur. Mais 31 nous fait rire également ! Répliques cinglantes et situations cocasses nous donnent à voir les défauts attachants de ces quatre énergumènes. La mise en scène irréprochable de Virginie Lemoine exploite avec talent un décor élégant qui se module intelligemment au fil des années égrainées par l'histoire. Elle sait surtout faire ressortir ce qu'ont de meilleur les quatre interprètes fabuleux qui donnent vie à l'œuvre. Valérie Zaccomer (Frankenstein Junior ; Fame) campe une fantasque Victoire qui nous chamboule avec la chanson "Sous quel arc-en-ciel ?". Dans le rôle du cadet de la bande, Alexandre Faitrouni (La Belle et la Bête ; La Fabrique) nous émeut avec sa description de l'homme de ses rêves dans "Tu seras". Fabian Richard (Cabaret ; Hair) et Carole Deffit (Swinging Life ; Chance !) excellents comédiens-chanteurs, n'ont plus à faire leurs preuves et sont tout aussi éblouissants dans leurs rôles respectifs. Stéphane Corbin a accompli un très beau travail sur les mélodies et les arrangements, signant au passage des séquences instrumentales très inspirées qui seraient tout à fait à leur place sur les scènes des théâtres Off-Broadway. 31 est la pépite de cette saison théâtrale ! Rares sont les comédies musicales de cette facture, portées par une distribution de qualité. À ne pas rater ! « 31 » : Valérie Zaccomer, Alexandre Faitrouni, Carole Deffit, Fabian Richard (photo Anthony Klein) Studio des Champs-Élysées 31 On retiendra pour cette fin de saison deux très sympathiques reprises, à commencer par celle de 31 (voir n° 178 et 180) que le Studio des Champs-Elysées présente à partir du 3 février 2017. Après quatre dates au Vingtième Théâtre dans le cadre de ses « ponctuelles » à la fin de la saison dernière, en avant-première du festival « Off » d’Avignon, cette comédie musicale de Stéphane Corbin, sur un livret remontant le temps particulièrement original de Gaétan Borg et Stéphane Laporte, nous permettra de retrouver quatre excellents interprètes : Valérie Zaccomer, Carole Deffit, Alexandre Faitrouni et Fabian Richard, dans une mise en scène sobre et efficace de Virginie Lemoine. Site de la Comédie et du Studio des Champs Elysées : http://www.comedie deschampselysees.com/ Une histoire simple et émouvante C’est l’histoire d’une bande de copains qui s’apprêtent à passer en l’an 2000. Stéphane (Carole Deffit), Victoire (Valérie Zaccomer), Anthony (Alenxandre Faitrouni) et Ruben (Fabian Richard) ont l’habitude de célébrer le 31 décembre ensemble depuis des années, mais ce soir-là, l’ambiance semble un peu tendue. L’action commence le soir du 31 décembre 1999, mais pour comprendre l’origine de leur dispute, nous allons remonter le temps avec les quatre amis. « Nous avions très envie d’écrire une histoire d’amitié dans laquelle le public tombe réellement amoureux des personnages, au point que, comme nous avec nos propres amis, ils finissent par s’attacher même à leurs défauts » Gaétan Borg et Stéphane Laporte. En l’espace d’une heure et demie, Gaétan Borg et Stéphane Laporte nous raconte 20 ans d’une puissante amitié. Entre Stéphane la médecin hyperactive, Victoire la maman du groupe légèrement illuminée, Anthony alias Titoune le romantique et Ruben le businessman, une belle histoire est née. Ils ont traversé ensemble les périodes de la vie, depuis leur enfance dans les années 80, à leurs années étudiantes puis à leur début de vie d’adulte. Au fur et à mesure que les années passent, le public s’attache à ces personnages dont la vie n’a finalement pas grand chose d’extraordinaire. C’est une histoire simple et émouvante, mise en musique par le talentueux Stéphane Corbin, également au piano pendant tout le spectacle. Plongés dans les années 80 La mise en scène signée Virginie Lemoine donne au spectacle dynamisme et légèreté. A chaque intermède musical, on remonte le temps. Le public est plongé dans les années 90, puis 80, puis 70… Du bugg de l’an 2000 aux amours sur minitel, les flash-backs provoquent quelques réminiscences chez les spectateurs. « Une histoire à l’envers ? Un vrai bonheur pour un metteur en scène ! » précise-t-elle. 31 est aussi un vrai bonheur pour ses spectateurs. Tout y est : une belle histoire, une mise en scène ingénieuse, des comédiens talentueux et des compositions musicales aussi entraînantes qu’émouvantes. Charlotte Henry Un spectacle de : Gaëtan Borg & Stéphane Laporte. Mise en scène : Virginie Lemoine. Direction artistique : Stephane Corbin. Avec : Carole Deffit, Valérie Zaccomer, Alexandre Faitrouni & Fabian Richard. Résumé : Il y a 10 ans, pour une raison qu’on ne connaît pas encore, Stéphane, Victoire, Anthony et Ruben avaient décidé de passer ensemble les 31 décembre à venir, et pas forcément pour fêter le nouvel an ! On les découvre le 31 décembre 1999. C’est une de leurs réunions rituelles, une photo supplémentaire de leur amitié… jusqu’à ce qu’éclatent leurs non-dits en une dispute épique. Avant qu’ils n’aient pu s’expliquer, et qu’on comprenne les sources de ce grand ras-le bol amical, nous allons remonter le temps avec eux, de 31 décembre en 31 décembre, jusqu’à leur premier réveillon en 1979. Ils auront alors 8 ans, 13 ans, 16 ans et 25 ans ! Au moment où l’on s’y attend le moins, on reviendra à leur dispute de 1999 pour un dénouement inespéré. Notre avis : Premier conseil : arriver en avance au Studio des Champs Elysées afin de ne pas louper un numéro de duettiste épatant entre les ouvreuses/eurs. De quoi mettre dans une ambiance particulière. Second conseil : se laisser porter par cette histoire à rebours, qui évoque dans sa forme le Merrily We Roll Along de Sondheim. Les auteurs ont choisi d’évoquer les 31 décembre vécus par leur quatuor en formant une boucle temporelle : nous débutons le 31 décembre 1999, remontons le temps avant de revenir à cette première date. Une petite mélodie ponctue souvent ces changements comme autant de chapitres. Entre temps les personnalités des uns et des autres se seront dévoilées, les relations humaines restant au centre des préoccupations des auteurs. Une tortueuse histoire d’amour entre deux hommes, la brillante carrière de l’un contrarié par le destin, le parcours chaotique du suivant qui le conduit jusqu’au Japon. Les deux personnages féminins, peut être moins exposées dans leurs quêtes, n’en sont pas moins épatants. Une Mary Poppins un rien destroy qui se révélera d’une empathie et d’un soutien sans faille pour ceux dont elle aura la garde (Anthony et sa cousine Stéphane, puis Ruben, qui livra opportunément une pizza, menu idoine pour un 31 décembre), soit Victoire, toujours prête à s’enflammer, qui pourrait s’épanouir tant dans sa carrière, mais à qui il manque quelque chose. A tel point qu’elle change constamment de prénom. Et Stéphane, donc, jeune maman en permanence limite over stressée. Une galerie d’individus écorchés, en route pour saisir un bonheur qui a bien du mal à se laisser séduire. Les auteurs ne se cantonnent pas, heureusement, à des réveillons classiques, mais varient les situations et les décors. La scénographie, d’une ingénieuse simplicité, participe au charme de l’ensemble. Charme qui doit beaucoup à la fine mise en scène de Virginie Lemoine, parfaitement consciente des enjeux de ce spectacle. La musique de Stéphane Corbin, présent au piano sur scène, complète un tableau impressionniste qu’il est fort recommandé de venir savourer. Rémy Batteault Salle archi comble hier au vingtième théâtre pour l’une des trois représentations exceptionnelles de « 31 » avant le festival d’Avignon. Il faut dire que l’affiche est prometteuse, que des noms connus dans le milieu, de l’équipe des créatifs – pour les livrets Stéphane Laporte qui accumule les succès de Panique à bord à ses adaptations de Un violon sur le toit, Le Roi lion, Mamma Mia et son complice depuis 2005 Gaétan Borg, pour la musique Stéphane Corbin, habitué des comédies musicales avec L’Hôtel des roches noires et cet énorme projet des Funambules dont sont extraites d’ailleurs pratiquement toutes les chansons de ce spectacle – aux interprètes tous remarquables sans oublier Virginie Lemoine qui signe une mise en scène animée très interactive. « 31 », raconte l’histoire de quatre personnages qui, s’étant rencontrés un 31 décembre, se retrouvent chaque année à cette date sans pour autant réveillonner comme on l’entend habituellement. Non, ces retrouvailles sonnent davantage comme une célébration que comme une fête. Pourquoi ? C’est ce que nous découvrirons en remontant le temps avec eux de 31 décembre en 31 décembre jusqu’au moment de leur rencontre. C’est souvent drôle, parfois émouvant, et les neuf chansons nous embarquent littéralement. Si j’ai trouvé l’histoire un peu longue à démarrer, avec des anecdotes qui apparemment ne présentent guère d’intérêt, peu à peu les fils de l’intrigue se nouent et on se trouve en réelle empathie avec les personnages. Il faut dire qu’ils sont remarquablement interprétés, Valérie Zaccomer, en grande habituée des comédies musicales,( Mamma Mia, Fame), et comédienne aguerrie (Même pas vrai ), voix magnifique et prenante, campe une baby-sitter étonnante, Carole Deffit, remarquée dans Chance et Swinging Life entre autres, est pétillante à souhait, Fabian Richard, autre pointure des comédies musicales, notamment Les Dix Commandements, Hair, Cabaret, prête avec conviction son élégance de beau ténébreux à son personnage de Ruben, et Alexandre Faitrouni nous surprend une fois de plus par sa vivacité, son abattage, sa faculté à rendre crédible son personnage qu’il ait 8 ou 30 ans et sa voix exceptionnelle. Un spectacle chaleureusement applaudi qui à travers cette histoire nous parle avec des mots justes, d’amitié, de la difficulté de s’accepter et d’être soi. Nicole Bourbon Le 31 décembre 1999 quatre amis se retrouvent pour fêter le réveillon comme chaque année depuis dix ans, un rituel dont ils sont parfois lassés mais qu’ils maintiennent, en dépit des petites disputes, des parcours de vie différents et des éloignements passagers. On va avec eux remonter ces dix ans de 31 décembre en 31 décembre et même jusqu’à 1979, leur première rencontre, avant de revenir à 1999, où l’on comprendra tout. C’est un quatuor de trentenaires que l’on suit avec ses expériences professionnelles, parfois lointaines, ses amours, ses espoirs et ses soucis. Les dialogues sont drôles, à la fois ancrés dans les références de cette génération (Pocahontas, expatriation au Japon pour les besoins de l’emploi, minitel et Sida, incertitudes amoureuses) et empreints d’une fantaisie pleine d’humour. La mise en scène de Virginie Lemoine, qui a déjà eu plusieurs prix pour son précédent spectacle musical, Une Diva à Sarcelles, imprime un rythme enlevé à l’histoire de ces quatre amis, que des portes et des boîtes suffisent à déplacer d’un lieu à un autre. Accompagnés au piano par le compositeur Stéphane Corbin, les quatre comédiens, habitués des spectacles musicaux, se révèlent aussi comme de bons chanteurs. La voix puissante de Carole Deffit répond à la finesse de celle de Valérie Zaccomer, la voix grave de Fabian Richard contraste avec celle haut perchée d’Alexandre Faitrouni. A l’image des quatre personnages de la pièce, ils ont l’habitude de travailler ensemble et cela contribue à la réussite de cette délicieuse comédie musicale. Micheline Rousselet Du mardi au samedi à 21h, le dimanche à 16h Studio des Champs-Élysées 15 avenue Montaigne, 75008 Paris Réservations : 01 53 23 99 19 Une comédie originale, autour de l'amitié de deux filles et de deux garçons. Ils se retrouvent depuis des années le 31 décembre, sans pour autant réveillonner. Et cela débute en 1999, quelques heures avant le bug supposé de l'an 2000. Nous allons revivre chacune de leurs soirées du 31, pour remonter chaque année, jusqu'en 1979. En fait, c'est une Comédie Musicale de Gaëtan BORG et Stéphane LAPORTE, sur une musique de Stéphane CORBIN, qui est au piano. Neuf chansons qui tiennent la route et sont servies par de véritables professionnels du genre. Carole DEFFIT, aussi personnage récurrent de "Scènes de Ménages", je l'avais applaudi dans "Roméo et Juliette des Balkans", au Théâtre 14. Elle partageait l'affiche avec la fantastique Valérie ZACCOMER, qui m'avait fait forte impression dans "Même pas vrai", la pièce de Sébastien Blanc et Nicolas Poiret. Je l'avais aussi applaudi dans "Frankeinstein Junior", où elle avait déjà pour partenaire: Alexandre FAITROUNI, qui ce soir - une fois de plus - a fait merveille. Ce jeune homme est de tous les musicaux remarquables et remarqués de ces dernières années, comme "La Petite Fille aux Allumettes". Quant à Fabian RICHARD, il était de "Belles, Belles, Belles", et il m'avait fait rire dans "Fais moi une place" de Anthony Michineau. Cerise sur le gâteau, cette pièce est mise en scène par la délicieuse Virginie LEMOINE, qui réussit à tous coups. Un décor interactif, que l'on doit à Grégoire LEMOINE, dans des costumes de Cécilia SEBAOUN. Les lumières sont de Denis KORANSKY, le son: Sébastien ANGEL. Une très agréable soirée, dans un Vingtième Théâtre qui faisait salle comble. Après un passage remarqué au Festival d'Avignon en juillet 2016, le rafraîchissant spectacle musical s'installe au Studio des Champs-Elysées jusqu'au mois de juillet 2017. Vous pourrez, à partir du 3 février et ce jusqu'au 30 juillet 2017, prolonger un peu la magie des fêtes grâce à la très jolie comédie (musicale) intitulée tout simplement 31 au Studio des Champs=Elysées Nous sommes en effet le 31 décembre 1999 en compagnie de quatre vieux amis, Victoire, Ruben, Anthony et Stéphane. Ces derniers ont pris l'habitude de fêter ensemble le réveillon de la Saint Sylvestre depuis dix ans maintenant. Mais, cette année la fête ne sera pas tout à fait au rendez-vous... Adieu champagne, cotillons et embrassades et place aux règlements de compte et autres rancœurs... Nous en saurons plus sur tous ces non-dits en remontant le temps et en assistant à tous les réveillons que les quatre amis ont passé ensemble, pour atterrir en 1979. Dans une très simple et ingénieuse mise en scène de Virginie Lemoine, les quatre comédiens dynamiques et attachants nous offrent un beau moment de théâtre. Et de musique ! Car les scènes sont entrecoupées de neuf chansons accompagnées au piano. Une comédie pleine de tendresse sur l'amitié, la famille, le passage à l'âge adulte et qui ose également aborder des sujets plus délicats tels que l'homosexualité ou le sida. 31 (jusqu'au 27 juin et à Avignon du 7 au 30 juillet) le 30/05/2016 au 20ème théâtre, 7 rue des Plâtrières 75020 Paris (les lundis 30/05, 20 et 27/06 à 20h et au festival d’Avignon – théâtre Buffon du 7 au 30/07) Mise en scène de Virginie Lemoine avec Christine Bonnard, Valérie Zaccomer, Alexandre Faitrouni et Fabian Richard (et au piano Stéphane Corbin) écrit par Gaétan Borg et Stéphane Laporte Si 31 sous entend parfois être bien habillé, pour Victoire, Stéphane, Anthony et Ruben, il signifie surtout "rendez- vous", celui qu'ils se donnent chaque 31 décembre depuis 10 ans. Les histoires d'aujourd'hui sont souvent issues des souvenirs d'hier et la relation qu'entretiennent ces 4 personnages, ne déroge pas à la règle: amitié, amour, délinquance, étude, profession, famille, tout est évoqué dans ce huis clos temporel. Tel des matriochkas, les personnages font revivre leur "moi" d'avant en sortant un à un celui ou celle qu'il était. Ils remontent le temps pour tenter de nous faire comprendre ce qui les a poussés à se quereller ce 31 décembre 1999. Au gré des histoires, le décor se fait et se défait et l'on commence à comprendre la situation. Cette comédie musicale nous présente des personnages à la fois différents et complémentaires qui nous concoctent un spectacle fluide et déconstruit à la fois. Les comédiens sont très talentueux et la musique apporte une touche de légèreté. Une belle pièce, une très jolie mise en scène aussi astucieuse qu’originale et de bons acteurs ! Un petit bémol cependant sur le début de la pièce qui a plutôt une certaine difficulté à nous embarquer. Cela dit, on rit, on passe un bon moment et on aimerait même qu'il dure un peu plus longtemps ! M.M Virginie Lemoine ou l'ubiquité théâtrale ! Triple actualité théâtrale pour la comédienne Virginie Lemoine, en ce début d'année. Au Théâtre La Bruyère, au Théâtre Rive Gauche et au Studio des Champs Elysées. La comédienne, héroïne notamment de la série « Famille d'accueil », que France Ô diffuse chaque jeudi soir à 20h55, est « triplement » au théâtre ce ce moment. Elle joue chaque soir dans la pièce diabolique et redoutable d'Ira Levin, Piège Mortel au Théâtre la Bruyère (à 21 heures), mise en scène par Eric Metayer, avec notamment Nicolas Briançon. Ecriture précise, situations implacables, personnages peu recommandables, rebondissements multiples et interprétation impeccable. Virginie Lemoine a adapté et mis en scène Le bal d'Irène Némirovsky au Théâtre Rive Gauche, avec Marie Chevalot, chaque soir (à 19 heures). Férocité des dialogues, des situations et des sentiments, description d'un monde de parvenus aussi détestables que pathétiques. La pièce cruelle est signée Irène Némirovsky, qui fut déportée à Auschwitz en 1942 et reçut le Prix Renaudot à titre posthume en 2004 pour son livre Suite française. Elle met en scène également la très jolie comédie musicale 31, chaque soir au Studio des Champs-Elysées (à 21 heures). 31 de Gaétan Borg et Stéphane Laporte réunit quatre amis chaque 31 décembre pour fêter le nouvel an. En faisant défiler le temps à contre courant sur une vingtaine d'années, 31 offre des saynètes drôles, émouvantes, touchantes sur l'amitié, l'amour, la vie et interprétées par quatre comédiens formidables. Trois univers, trois écritures, trois styles qui révèlent l'éclectisme de Virginie Lemoine. Trois actualités théâtrales à ne pas rater ! Nathalie Jacquet TTT .COM 3 spectacles musicaux à voir prochainement à Paris 31 31 raconte l’histoire de quatre amis : Victoire (Valérie Zaccomer), Stéphane (Carole Deffit), Anthony (Alexandre Faitrouni) et Ruben (Fabian Richard). Le rendez-vous avec le public est fixé chaque 31 décembre pour fêter la nouvelle année avec ce quatuor, et découvrir les rebondissements de l’année écoulée. Le coming-out de l’un des personnages clôture la pièce. La grande force du spectacle est son livret, qui s’amuse à embarquer le spectateur dans une sorte de jeu de piste narratif. Des indices sont disséminés ça et là, et chaque scène aide le spectateur à reconstituer le puzzle que constituent les vies des personnages. La mise en scène de Virginie Lemoine est ingénieuse, l’interprétation de Carole Deffit, Valérie Zaccomer, Alexandre Faitrouni et Fabian Richard est absolument formidable et les sujets abordés par le livret – notamment l’amitié, la vraie – sont universels. On ne peut donc qu’apprécier cette pièce LGBT-friendly, de laquelle les spectateurs sortent heureux de vivre. Après un triomphe en Avignon l’été dernier, 31 se rejoue du 03 février au 30 juillet 2017 au Studio des Champs Elysées (Paris). La pièce de Gaétan Borg et de Stéphane Laporte, qui s’est joué quelques dates au Vingtième théâtre de Paris, s’installe au Festival d’Avignon jusqu’au 30 juillet au Théâtre Buffon pour chanter et célébrer l’amitié, la vraie, celle qui surmonte les obstacles et les tempêtes, dans une savoureuse mise en scène toute en finesse et sobriété de Virginie Lemoine et agrémentée des musiques de Stéphane Corbin. Il en est ainsi depuis une décennie : Victoire, Stéphane, Ruben et Anthony se retrouvent pour le réveillon. Mais le cœur n’est pas toujours à la fête et la pièce enclenche un réel compte à rebours pour arriver aux prémices d’une amitié naissante, véritable lien qui les unit désormais. Le destin a choisi de les réunir chaque 31 décembre depuis dix ans, c’est une habitude bien ancrée mais pour quelle raison ? Le spectateur suit un jeu de pistes où les indices se dévoilent peu à peu et trouvent leur place dans la mystérieuse énigme d’une amitié durable qui s’exprime par des retrouvailles annuelles. Les pages du calendrier se tournent et remontent le fil du temps avec finesse, tendresse et retenue. Tout est sobre dans la mise en scène que propose Virginie Lemoine et nous nous délectons de ces moments de vie, joués ou chantés. Car avant tout, 31 nous parle de l’humain, de son essence et de ses sentiments en mettant en avant une famille de cœur, celle que l’on se choisit pour la vie. Nous comprenons qu’un moment improvisé peut être reconductible chaque année et s’ancrer dans nos habitudes quand le besoin s’en ressent. A l’aube du bug de l’an deux mille, en ce 31 décembre 1999, les tensions apparaissent dans le groupe. « Qui trop étreint à la fin étouffe » peut-on entendre. Mais comment peut-on en arriver à ce point quand on est amis de longue date ? Alors on remonte le temps à la recherche d’indices pour déceler les premiers non-dits, les premières fissures, les mots étouffés de l’enfance qui est pour beaucoup une terre de silence. Mais il faut savoir « accepter la main que l’on nous tend » sans juger à l’aune des émotions ou des sentiments. Soulignons la distribution très homogène de cette comédie musicale aux allures de Pac à l’eau rafraîchissant sur une terrasse avignonnaise. Valérie Zaccomer est Victoire, la maman protectrice du groupe. Carole Deffit est Stéphane, celle qui réussit à se construire pour mieux cacher ses fêlures tandis que Fabian Richard campe un Ruben viril et peu sûr de lui. Alexandre Faitrouni nous bouleverse dans le rôle d’Anthony, le jeune chef d’entreprise, le « petit », le « Titoune », l’homosexuel du groupe qui a une part délicate et féminine en lui qu’il exprime sans jamais être vulgaire ou caricatural. Au contraire, c’est sa fragilité qui nous émeut. Tous les quatre font preuve d’une grande sensibilité et d’une aisance vocale plaisante. L’alternance très fluide des parties théâtralisées et des parties chantées nous ravie et nous plongeons avec délectation dans une douce mélancolie. 31 réussit à nous envelopper d’une tendresse touchante, nous faisant passer du rire aux larmes. Au final, dans la vie, il reste toujours « des bémols » mais il faut être prêt à prendre son envol, si possible aux côtés de gens qui nous porteront lorsque nos ailes ne suffiront plus. Si les épreuves soudent les amitiés, alors « on s’casse la gueule » mais on se relève. En sortant de 31, véritable hymne à l’amitié qui nous fait chavirer le cœur et humidifier nos yeux par identification et renvoi à notre propre vécu, nous ressentons une irrésistible envie : celle d’appeler nos meilleurs amis et de leur déclarer que nous nous voyons chaque jour en train de les aimer puisque l’être humain a cette capacité inexplicable à aller « vers ceux qui nous aident à sourire ». Comme le sel de la vie, l’amitié véritable résiste aux épreuves et rend l’existence plus belle malgré le temps qui passe. C’est plus fort et plus complexe que l’amour mais l’optimisme final nous prouve qu’il est impossible de séparer ceux qui s’aiment. Sonia Bos-Jucquin A l'avant-scène, côté cour, un calendrier du genre éphéméride mais sur lequel seules les années bougeront affiche : 31 décembre 1999. Le vingtième siècle vivait donc ses derniers instants. Souvenezvous, un énorme et dévastateur bug informatique était annoncé ; certains employés zélés ont même passé la nuit dans leur entreprise, sentinelles que les non-faits se sont chargés de ridiculiser ensuite surtout quand leurs employeurs ont oublié de les indemniser pour cette veille inutile. Comme l'inquiétude était grande, d'autres se sont réunis en famille ou tout simplement entre amis. C'est ce que firent ces quatre là ! Il est vrai qu'ils avaient l'habitude de se retrouver depuis longtemps en cette date précise, histoire d'enterrer le plus joyeusement possible l'année qui venait de s'écouler. Joyeusement ? … c'est une façon de parler car des amis de vingt ans ont bien le droit de se chamailler même ce soir là. En leur compagnie le calendrier en question va servir de machine à remonter le temps et nous allons découvrir la vie de chacun par le biais de dialogues bien sûr mais aussi de chansons. C'est un presque huis-clos musical auquel nous allons assister. L'occasion également de nous remémorer ce que nous pensions avoir oublié. Le minitel par exemple … c'est si loin déjà ! Les années SIDA aussi, hélas et l'hécatombe parmi ceux que nous connaissions et aimions. Personne alors n'aurait songé à un " mariage pour tous " et les multiples aventures constituaient un danger. Il sera question de cela aussi mais rassurez-vous la sinistrose n'est pas de mise et l'humour s'invitera quand il sera question de cette tante ( une vraie ) qui à plus de 70 ans se lancera dans un saut à l'élastique et se soumettra à un test de dépistage, prouvant que l'ancêtre bénéficiait encore d'une incroyable énergie ! Un amour qui n'ose se prononcer officiellement entre deux garçons sera un temps interrompu par un stage au Japon : complications de vies ordinaires à côté desquelles nous passons parfois sans rien remarquer. Vous l'avez compris, ce spectacle est une invitation à la compréhension, à la tolérance et à l'amitié " avec un grand A ", bref un hymne à la vie tout simplement. Le CD du spectacle est en vente sur place pour la modique somme de 10€ pour ceux qui voudront jouer les prolongations une fois revenus à domicile. Simone Alexandre QUAND LE MOT FIN MARQUE LE DÉBUT **** RETROUVAILLES RITUELLES Quatre amis se retrouvent tous les ans pour le 31 décembre. Pas vraiment pour faire la fête, mais parce que ce jour-là il y a déjà plusieurs années qu'ils ont décidé qu'ils le passeraient ensemble. Mais en ce 31 décembre 1999 il y a de l'électricité dans l'air. Ce soir, les non-dits et les frustrations du passé vont surgir et peut-être changer leurs relations. Virginie LEMOINE met en scène avec sobriété cette belle comédie (musicale). Comédie avant tout. Une histoire d'amitié déroulée jusqu'à ses racines 20 ans plus tôt, alors que les 4 protagonistes avaient 8, 13, 16 et 25 ans. Musicale car agrémentée de 9 chansons de Gaétan BORG et Stéphane LAPORTE sur une musique de Stéphane CORBIN, qui permettent aux personnages d'exprimer leurs émotions, coupant parfois l'action, mais sans s'intégrer dedans comme dans une vraie comédie musicale. VOYAGE DANS LE TEMPS L'originalité de la narration tient dans sa construction à rebours. Nous remontons le temps, année après année, et découvrons progressivement pourquoi en 1989 ils décidèrent d'être toujours ensemble pour la Saint Sylvestre. Un autre bond en arrière nous amènera à leur toute première rencontre avant de revenir en 1999 pour un nouveau départ. Au fil de ce voyage dans le temps nous découvrons les écueils que la vie a mis sur leur chemin, les joies et les peines, les espoirs et les désillusions, tous ces petits cailloux qui bout à bout ont construit leur personnalité. Les quatre comédiens (Carole DEFFIT, Valérie ZACCOMER, Alexandre FAITOUNI et Fabian RICHARD) sont tous d'une grande justesse. Leur jeu, tout en sensibilité, nous touche au cœur. L'entente et le plaisir du quatuor sont communicatifs et participent à la crédibilité de cette famille recomposée En bref : 31 est une comédie pleine de bons sentiments et de tendresse, émaillée de ballades musicales agréables. Ses 4 comédiens sont justes et émouvants. Un spectacle "feel goo" qui émeut et donne du baume au coeur. Un beau moment de théâtre et un message optimiste. Théâtre passion http://annetheatrepassion.blogspot.fr 31 (Comédie musicale) de Gaétan Borg et Stéphane Laporte Musique Stéphane Corbin Mise en scène Virginie Lemoine Avec Carole Deffit – Valérie Zaccomer – Alexandre Faitrouni – Fabian Richard Cette sympathique comédie musicale, nous entraine de 1999 à 1979, on remonte le temps, pour mieux comprendre les quatre amis qui se retrouvent tous les 31 décembre depuis 20 ans a peu près. Comme un film on rembobine le tout. Victoire, qui fait dans l’humanitaire et les grandes causes, Stéphane mariée à Tarik, et heureuse d’avoir une jolie petite fille, il y a aussi Anthony et Ruben. Chacun son caractère, ses secrets aussi. Victoire, baby sitter de Stéphane et Anthony (1979), Stéphane enceinte, puis l’année d’avant Stéphane racontant à Anthony qu’elle ne supporte pas un certain Tarik. Ruben, a réussi à rentrer dans le rang, mais il part pour le Japon, au grand désarroi de Anthony. Ceux-là ne se sont pas encore trouvés, mais attendons un 31 décembre à Morzine... et puis d’autres jusqu’en 1999. Ah les fêtes de fin d’année ! quelle angoisse pour certains d’entre nous... règlements de compte, bilan de l’année, comment se fait-il que tout ne soit pas aussi simple un jour de fête ? Musique, chorégraphie, jolies voix, assurance, dégaine, humour et amour. Un joli cocktail, avec de très bons comédiens-chanteurs, qui se donnent à fond pour cette belle histoire d’amitié et d’amour. Anne Delaleu A ne pas manquer Une comédie (musicale) inhabituelle pour raconter une amitié extraordinaire. Dans 31, c’est le passé qui fait avancer l’intrigue ! Une distribution quatre étoiles des chansons justes, simples et poignantes, et la mise en scène ingénieuse de Virginie Lemoine font de ce réveillon un spectacle à voir immédiatement ! Critique : 31, une pièce musicale mise en scène par Virginie Lemoine 31 est une nouvelle pièce musicale de Gaétan Borg et Stéphane Laporte, mise en scène par Virginie Lemoine et en musique par Stéphane Corbin. 31 est un compte à rebours. De 1999 à 1989, quatre amis nous font vivre dix 31 décembre. Au fil des années et à travers des tranches de leurs vies, les liens complexes qui unissent ces quatre personnages nous sont exhibés, entre rires (beaucoup de rires !) et émotion. La genèse de ce carré amical clôture la pièce. La grande force de ce spectacle est son livret, qui s’amuse à embarquer le spectateur dans une sorte de jeu de piste narratif. Des indices sont disséminés ça et là, et chaque scène aide le spectateur à reconstituer le puzzle que constituent les vies des personnages. La mise en scène de Virginie Lemoine est ingénieuse, l’interprétation de Carole Deffit, Valérie Zaccomer, Alexandre Faitrouni (Love Circus) et Fabian Richard est absolument formidable et les sujets abordés par le livret – notamment l’amitié, la vraie – sont universels. On ne peut donc qu’apprécier cette pièce, de laquelle les spectateurs ressortent heureux de vivre. Hier soir, lors de la première représentation au Vingtième Théâtre, les comédiens et l’équipe créative ont été salués par une standing ovation méritée. La troupe n’a plus que deux dates parisiennes (les 20 et 27 juin) pour finir leur rodage avant les représentations en Avignon au théâtre Buffon du 7 au 30 juillet 2016. Comme quoi, la France aussi produit de bonnes pièces musicales. 31 est un spectacle à ne pas manquer. UNTITLED MAGAZINE http://untitledmag.fr/31-comedie-musicale-vingtieme-theatre/ 31, une comédie (musicale) au Vingtième Théatre Que peut bien t-il se cacher derrière ce mystérieux titre : « 31 » ? Non pas une comédie musicale, mais une comédie (musicale) ! Attention, la nuance a son importance… Nous sommes le 31 décembre 1999 en compagnie de quatre vieux amis, Victoire, Ruben, Anthony et Stéphane, réunis pour célébrer le réveillon de l’an ensemble comme ils ont l’habitude de le faire depuis dix ans maintenant. Mais, cette année, la joie n’est pas tout à fait au rendez-vous… Surtout lorsque rancœurs et non-dits s’invitent à la petite sauterie. Une dispute éclate. Pour comprendre de quoi il en retourne, nous allons actionner la machine à voyager dans le temps et ainsi assister à tous leurs réveillons avant d’atteindre le tout premier, en 1979. Histoire qui se déroule à l’envers : ingénieux système qui nous permet d’en découvrir chaque fois un peu plus sur leurs relations énigmatiques et de reconstituer les pièces du puzzle. Des pièces que nous ne vous dévoilerons point afin de vous laisser un peu de mystère et de plaisir lorsque vous irez déguster le spectacle. Les scènes sont entrecoupées de neuf jolies chansons, accompagnées au piano et composées par Stéphane Corbin. L’occasion pour les personnages de se dévoiler un peu plus et d’offrir des moments très attendrissants. La mise en scène de Virginie Lemoine est astucieuse et inventive. Simplement à l’aide d’un placard en fond de scène, d’une table et de quelques poufs, on se retrouve tantôt dans un spa au Japon, tantôt dans le train fantôme d’un parc d’attraction… Emotion et rire sont au rendez-vous pour cette comédie pleine de tendresse. Si l’enfance, la famille, l’amitié, le passage à l’âge adulte ne sont pas des sujets follement originaux, ils sont traités avec tant de simplicité et de véracité ici que l’on ne peut qu’être happé par le spectacle. Les quatre comédiens, Carole Deffit, Valérie Zaccomer, Alexandre Faitrouni et Fabian Richard, tous aussi talentueux les uns que les autres, nous emportent totalement dans leur histoire et leur intimité. Un théâtre musical revigorant, à découvrir vite ! Vu Lu Entendu http://vulu-entendu.blogspot.fr De quoi ça parle ? C'est un rituel, tous les ans, pour le 31 décembre, Stéphane, Anthony, Victoire et Ruben se réunissent. Nous remontons le temps en leur compagnie, d'année en année, pour découvrir comment ce rendez-vous, et cette histoire d'amitié, ont commencé. Et alors ? Des histoires d'amitié, au théâtre, on n'en voit pas tant que ça. Celle-ci est épique, mélangeant quatre personnages, quatre personnalités aussi différentes que touchantes, quatre destins que l'on va suivre sur vingt ans, en l'espace d'une heure trente. Une bien belle idée, avec ce récit qui nous fait voyager dans le temps pour assister à la rencontre du quatuor. Les thèmes abordés sont nombreux, et chacun y trouvera son compte : on y parle d'amis, de travail, de famille, et d'amour. La mise en scène, signée Virginie Lemoine, se veut discrète et efficace : quelques boîtes que l'on déplace et qui deviennent une table, un banc, un train fantôme (!). C'est surtout par une poignée d'accessoires, une créa lumières ingénieuse, et par le jeu des comédiens que nous nous retrouvons en voyage d'un endroit à l'autre, et d'une époque à l'autre. Quels comédiens, d'ailleurs ! Tous choisis remarquablement, tous brillants tant sur le jeu que sur le chant. Les chansons ajoutent la touche finale, et la mention "exceptionnel", à ce spectacle. Certes il m'a fallu un peu de temps, disons un quart d'heure, pour entrer complètement dans l'univers de "31", mais c'est bien la partie musicale qui m'a finalement hypnotisée. Un coup de coeur particulier pour le titre "sous quel arc-en ciel ?", un bijou. Pour qui ? - A voir avec toute personne ayant une place particulière dans votre coeur : votre meilleur(e) ami(e), votre conjoint, ou celui à qui vous voudriez avouer que... - Les fans de musicals, celui-ci étant incontournable. Mettez-vous sur votre "31" au festival d'Avignon Chanceux avez-vous été si vous avez pu voir "31" la comédie musicale mise en scène par Virginie Lemoine, qui s'est jouée presque à guichet fermé les 20, 27 et 28 juin derniers. Chanceux serez-vous si vous croisez la route de cette pièce musicale unique durant le festival "off" d'Avignon du 7au31juillet prochains. Autour d'un casting de choix, l'œuvre de Stéphane Laporte et Gaëtan Borg nous embarque dans un univers étonnant où on découvre l'histoire particulière de ces 4amis fêtant ensemble depuis plus de 10 ans maintenant le réveillon de la saint-sylvestre chaque année. Les non-dits se succèdent et une dispute éclate : que s'est-il passé durant toutes ces années ?Commence alors un périple dans le temps qui nous fera découvrir une histoire d'amitié, d'amour, de relations humaines durables dans le temps. Une tranche de vie de 4personnages singuliers, fragiles et forts à la fois, qui nous emmènera vers une vérité touchante, déconcertante, émouvante. Une émotion d'ailleurs très présente durant ces 90 minutes, grâce notamment à la composition musicale originale et riche de Stéphane Corbin. Un habitué du théâtre musical, qui a signé la musique de nombreuses œuvres, comme notamment Les Vibrants ou encore L'hôtel des Roches Noires. Autour d'une mise en scène très originale et bien huilée signée Virginie Lemoine, 4 artistes talentueux et aux voix complémentaires viennent donner à ces textes toute la puissance et la tendresse nécessaires : les voix de Carole Deffit, Valérie Zaccomer, Alexandre Faitrouni et Fabian Richard nous vont vivre avec frissons tous les rebondissements de cette pièce. Incontestablement notre coup de coeur du festival d'Avignon cette année! Au théâtre Buffon du 7 au 31 juillet 2016. Théâtre: un « 31 » jubilatoire Quatre ami(e)s se retrouvent tous les 31 décembre. Une belle comédie musicale à voir au Studio des Champs Elysées à Paris. Beaucoup cherchent la recette du succès, celle qui mêle avec bonheur théâtre et comédie musicale, qui fait rire et pleurer à la fois, qui raconte une histoire en donnant, l’air de rien, une formidable leçon de vie. Stéphane Laporte et Gaëtan Borg font partie des rares auteurs à l’avoir trouvée. Avec les mots justes, ils abordent les thèmes de la famille de cœur, de la maladie et la mort, de l’amour et de la séparation, de la difficulté d’assumer une homosexualité jamais évidente. Bref, ensemble ils nous parlent de la vie! Leur texte est d’une jubilante légèreté et si tout est vrai et fort, rien n’est lourd. 31 nous fait passer par ces joies que l’on vit souvent, par ces peines que l’on rencontre parfois, par ces déchirures qui n’épargnent personne. Le tout avec l’énergie que donnent les amitiés vraies, l’humour des personnalités entières et originales et un formidable optimisme. Sans rien déflorer de cette belle histoire remplie d'humour et d’amour, sachez que vous avez rendezvous avec quatre amis ayant l’habitude de se retrouver, rituellement, tous les 31 décembre, (d’où le titre) et qui forment une vraie famille. On remonte dans le temps grâce à un flash back permettant de remettre en place, année après année, les éléments du puzzle et au fil de ces Saint-Sylvestre qui s’écoulent, nous vibrons avec nos quatre héros, leurs petits tourments, leurs grands questionnements et leur joie de vivre. Et avec eux nous cheminons, en chansons, à travers leurs vies intimes. Dés la première seconde, on est happé par le spectacle qui ne nous laisse pas une minute de répit, et que l’on traverse, entre rire et larmes. Il fallait un quatuor d’enfer pour dire et chanter ce texte si drôle et émouvant. Il est réuni avec Carole Deffit, Valérie Zaccomer, Alexandre Faitrouni et Fabian Richard. Pour décrire leurs talents aux multiples aspects, les qualificatifs les plus dithyrambiques sont nécessaires. Résumons en disant qu’ils font merveille, accompagnés au piano par Stéphane Corbin, génial auteur des musiques. Mariant beauté et simplicité, texte et musique sont au diapason. Une simplicité très efficace que l’on retrouve dans la mise en scène de Virginie Lemoine, apportant ici toute sa sensibilité (et une belle mécanique des cubes!) en totale symbiose avec cette histoire magique. Vous l’aurez compris, il faut aller voir ce spectacle. Il faut vivre ce choc émotionnel intense. Il faut aller au Studio des Champs-Elysées, vibrer, rire et pleurer. Philippe Escalier