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Ilyaunan,unecrise financière secouait le monde entier, aggravant bruta-
lement la crise économique que nous connaissons depuis tant d’années.
Aux États-Unis, une entreprise aussi importante que General Motors a été
pendant plusieurs mois au bord de la faillite, arrêtant une partie de ses activités
et réduisant ses effectifs. Le chômage explose. La pauvreté gagne désormais
des couches de plus en plus larges de la population. Et alors que les spécula-
teurs immobiliers, premiers responsables de la crise financière, reprennent
leurs activités nuisibles, des millions de personnes, victimes de ces spécula-
teurs, sont à la rue, expulsées de chez elles.
En France chaque mois, le chômage grimpe car les licenciements se multi-
plient. Et ceux qui ont encore un emploi voient régulièrement leur salaire
amputé par le chômage partiel. Ce sont les fins de mois qui commencent le 5,
ce sont les médicaments qu’on ne rembourse plus, les cantines plus chères ou
même refusées aux enfants des plus pauvres. L’essence trop chère, le fioul
domestique trop cher, le gaz et l’électricité trop chers, sans parler de la viande
et des fruits. Partout des magasins pour pauvres surgissent pour profiter de ce
nouveau marché.
Mais non, pour les dirigeants du monde bourgeois, tout cela n’est rien !
Depuis quelques semaines, la Bourse connaît une nouvelle embellie, les cours
des actions repartent. En clair, la spéculation, source de la crise financière,
reprend de plus belle. Et ils osent parler de reprise ! Ce qui compte pour eux,
ce ne sont ni le drame du chômage, ni la multiplication des travailleurs pau-
vres : seuls comptent vraiment les banquiers et la santé de leurs profits.
La crise a pris un caractère mondial et elle a des conséquences internatio-
nales dont on est loin de pouvoir encore mesurer l’ampleur. Nous ne savons
pas non plus comment va évoluer la situation. Mais ce dont on est sûr en
revanche, c’est que ni les gouvernements, ni les capitalistes n’ont de solution
contre les crises, car le système est miné par ses propres contradictions.
Il y a tout juste 80 ans, en octobre 1929, le système capitaliste entrait en
crise, sous le poids des mêmes contradictions. Le krach boursier de Wall
Street, le 24 octobre 1929, a aussi entraîné une crise mondiale. Les popula-
tions ont été plongées dans la misère dans des pays comme les États-Unis ou
l’Allemagne. Les États intervinrent dans l’économie pour aider leur bour-
geoisie. Des aides publiques aux entreprises et aux banques, des grands tra-
vaux et surtout des commandes militaires, voilà à quoi se résumèrent les
solutions géniales des économistes bourgeois. Sans mettre fin à la crise
économique.
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