18/11/10 Conseil de Développement de Saint-Etienne Métropole - « Cœur de Ville » - Audition Mission économique VSE - 2 -
Le commerce en hyper-centre concerne principalement les résidants du centre-ville, les
ménages desservis par les lignes de tramway et les habitants de la première couronne.
Suite à la mise en œuvre du plateau partagé, il apparaît que les indicateurs pour ces
commerces ne sont pas mauvais globalement mais que des difficultés existent toutefois
pour certains d’entre eux.
Les commerces du centre-ville ont longtemps été dispersés alors qu’ils s’organisent
aujourd’hui en pôles commerciaux. Ces pôles peuvent être à l’échelle d’un ou plusieurs
quartiers, d’une ville, d’une agglomération… Cette nouvelle organisation a alors des
conséquences sur divers critères : l’accessibilité, l’implantation des espaces publics, de
l’offre culturelle, etc. Le pôle de Montreynaud constitue un exemple de cette organisation
en pôle avec la présence d’un centre commercial, d’un bureau de Poste, d’une banque,
d’une boulangerie, d’une boucherie ou encore d’une brasserie à proximité.
Avec cette nouvelle organisation, l’environnement de travail des commerçants est en
pleine mutation. Il s’agit alors, pour la Mission Economie, d’aider les commerçants à
comprendre ces changements, les expliquer, débattre avec eux, les écouter et les aider.
La mission économie aide par exemple à la modernisation des commerces (chèques
design, aides à la rénovation…) et met en place des partenariats.
L’une des particularités de l’hyper-centre réside dans l’importance de son tissu de
commerces indépendants (70% des commerces de l’hyper-centre, dont certains sont
franchisés). Cette originalité a pour limite de restreindre le nombre de grandes
locomotives commerciales comme peuvent en avoir d’autres villes de taille semblable.
Pour attirer ces locomotives, il faut à la fois avoir des produits à leur proposer qui
correspondent à leurs attentes et améliorer l’image de Saint-Etienne.
La Mission Economie de la Ville de Saint-Etienne travaille actuellement à la construction
d’un plan de merchandising : fonctionnement du cœur de ville, manques, identification
des parcours chalands, marketing…
L’enjeu de l’attractivité commerciale est important puisque le commerce est la première
raison de venue en hyper-centre.
Les commerces sont des espaces maîtrisés par le privé, les membres du groupe de
travail interrogent alors sur la capacité de la Ville à préempter.
Il est indiqué que la Ville ne préempte pas pour deux raisons principales. D’une part
l’exercice du droit de préemption sur des locaux commerciaux nécessite des moyens
financiers importants, d’autre part si elle préempte un fond de commerce, elle est dans
l’obligation de reprendre les salariés.
Il est cependant possible de déterminer un périmètre géographique restreint soumis au
droit de préemption : cela permet de récolter des informations sur la situation
commerciale d’un secteur particulier et éventuellement de se porter acquéreur.
D’autre part, des mesures ont été mises en place sur le Plan local d’Urbanisme afin
d’éviter la prolifération d’activités de services (banques et assurances principalement) et
de préserver un commerce de détail sur certaines zones. Ces mesures s’exercent sur les
secteurs commerciaux très attractifs.
Il est rappelé qu’il est important de relier le développement du centre-ville à celui des
pôles périphériques. Ce développement est à la fois complémentaire (il existe des
enseignes de périphérie et des enseignes de centre-ville) et différent (notions de plaisir,
de découverte, associées au commerce de centre-ville, notion d’obligation associée au
commerce de périphérie). Toutefois, les grands groupes de distribution, attaqués par les
Grandes et Moyennes Surfaces ont tendance à développer des galeries marchandes de
plus en plus accueillantes.
Aujourd’hui, les modes de consommation ont changé, du haut de gamme peut côtoyer du
moyen ou du bas de gamme et attirer les mêmes chalands.
Concernant l’entrée de ville (Pont-de-l’Ane Monthieu), il est nécessaire de modifier
l’image que celle-ci renvoie. Le groupe Casino accepte d’investir sur ce secteur mais leur