compte-rendu de reunion - Saint Etienne Métropole

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COMPTE-RENDU DE REUNION
Objet
: Saisine Cœur de Ville – Audition de Messieurs Cédric
SPERANDIO et Eric GAUDINEAU
Date de la réunion : 15 novembre 2010
Lieu
Participants
: 6, rue Francis Garnier, Saint-Etienne
: Nicole DAMON, Chantal BLAES, Bruno CLEMENTIN, Jean-Michel
BLANCHARDON, Charles SASSO, Jean-Pierre PICOLET, Gaby
EXBRAYAT.
Emmanuelle GALLOT DELAMEZIERE.
André PICHON, Kévin BOIS.
Jean-Pierre Picolet remercie Messieurs Spérandio et Gaudineau de nous recevoir pour
cette audition dans le cadre de la saisine « Cœur de Ville ».
Cédric Spérandio, Directeur de la Mission Economie à la Ville de Saint-Etienne et
Monsieur Eric Gaudineau, Chargé de Mission au commerce et à l’artisanat se présentent.
Un tour de table de présentation des membres présents est réalisé. Un dossier
documentaire est remis aux participants (exemplaire consultable au Conseil de
développement).
Mission Economie
La Ville de Saint-Etienne, en qualité de ville centre de l’agglomération a souhaité
conserver une Mission Economie. Composée de 16 personnes, l’équipe est répartie
entre :
- La maison des métiers : intervention notamment auprès des jeunes publics
(découverte des métiers…) avec la participation d’entrepreneurs,
- Le marché aux bestiaux : mise à disposition d’un bâtiment pour les
professionnels de la filière bovine.
- Le patrimoine économique de la Ville : 100 000 m² de bâtiments loués à
des entreprises et représentant un apport net de 1,5 million d’euros à la
Ville de Saint-Etienne.
- Les questions relatives au commerce et à l’artisanat.
- La Zone Franche Urbaine de Montreynaud : développement économique,
pépinière d’entreprises.
- L’insertion par l’économie.
- Les activités de secrétariat de la Mission Economie.
Commerce
Plusieurs remarques sont faites concernant le commerce en centre-ville :
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Le commerce en hyper-centre concerne principalement les résidants du centre-ville, les
ménages desservis par les lignes de tramway et les habitants de la première couronne.
Suite à la mise en œuvre du plateau partagé, il apparaît que les indicateurs pour ces
commerces ne sont pas mauvais globalement mais que des difficultés existent toutefois
pour certains d’entre eux.
Les commerces du centre-ville ont longtemps été dispersés alors qu’ils s’organisent
aujourd’hui en pôles commerciaux. Ces pôles peuvent être à l’échelle d’un ou plusieurs
quartiers, d’une ville, d’une agglomération… Cette nouvelle organisation a alors des
conséquences sur divers critères : l’accessibilité, l’implantation des espaces publics, de
l’offre culturelle, etc. Le pôle de Montreynaud constitue un exemple de cette organisation
en pôle avec la présence d’un centre commercial, d’un bureau de Poste, d’une banque,
d’une boulangerie, d’une boucherie ou encore d’une brasserie à proximité.
Avec cette nouvelle organisation, l’environnement de travail des commerçants est en
pleine mutation. Il s’agit alors, pour la Mission Economie, d’aider les commerçants à
comprendre ces changements, les expliquer, débattre avec eux, les écouter et les aider.
La mission économie aide par exemple à la modernisation des commerces (chèques
design, aides à la rénovation…) et met en place des partenariats.
L’une des particularités de l’hyper-centre réside dans l’importance de son tissu de
commerces indépendants (70% des commerces de l’hyper-centre, dont certains sont
franchisés). Cette originalité a pour limite de restreindre le nombre de grandes
locomotives commerciales comme peuvent en avoir d’autres villes de taille semblable.
Pour attirer ces locomotives, il faut à la fois avoir des produits à leur proposer qui
correspondent à leurs attentes et améliorer l’image de Saint-Etienne.
La Mission Economie de la Ville de Saint-Etienne travaille actuellement à la construction
d’un plan de merchandising : fonctionnement du cœur de ville, manques, identification
des parcours chalands, marketing…
L’enjeu de l’attractivité commerciale est important puisque le commerce est la première
raison de venue en hyper-centre.
Les commerces sont des espaces maîtrisés par le privé, les membres du groupe de
travail interrogent alors sur la capacité de la Ville à préempter.
Il est indiqué que la Ville ne préempte pas pour deux raisons principales. D’une part
l’exercice du droit de préemption sur des locaux commerciaux nécessite des moyens
financiers importants, d’autre part si elle préempte un fond de commerce, elle est dans
l’obligation de reprendre les salariés.
Il est cependant possible de déterminer un périmètre géographique restreint soumis au
droit de préemption : cela permet de récolter des informations sur la situation
commerciale d’un secteur particulier et éventuellement de se porter acquéreur.
D’autre part, des mesures ont été mises en place sur le Plan local d’Urbanisme afin
d’éviter la prolifération d’activités de services (banques et assurances principalement) et
de préserver un commerce de détail sur certaines zones. Ces mesures s’exercent sur les
secteurs commerciaux très attractifs.
Il est rappelé qu’il est important de relier le développement du centre-ville à celui des
pôles périphériques. Ce développement est à la fois complémentaire (il existe des
enseignes de périphérie et des enseignes de centre-ville) et différent (notions de plaisir,
de découverte, associées au commerce de centre-ville, notion d’obligation associée au
commerce de périphérie). Toutefois, les grands groupes de distribution, attaqués par les
Grandes et Moyennes Surfaces ont tendance à développer des galeries marchandes de
plus en plus accueillantes.
Aujourd’hui, les modes de consommation ont changé, du haut de gamme peut côtoyer du
moyen ou du bas de gamme et attirer les mêmes chalands.
Concernant l’entrée de ville (Pont-de-l’Ane Monthieu), il est nécessaire de modifier
l’image que celle-ci renvoie. Le groupe Casino accepte d’investir sur ce secteur mais leur
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retour sur investissement se fait largement sur les boutiques et galeries commerciales.
L’enjeu sera donc de tenter de réguler ces implantations, de veiller à ce que les galeries
comportent principalement des enseignes de périphérie.
On voit bien que les différents pôles s’inscrivent actuellement dans une démarche de
développement, la question de savoir si tous ces pôles peuvent accroitre leur chiffre
d’affaire est posée. Sinon, quels pôles risquent de souffrir de ce développement ?
Il est répondu qu’il existe une évasion commerciale qui peut être captée par le
développement de ces pôles. De plus, certaines grandes enseignes estiment qu’il existe
encore un potentiel de développement en périphérie.
Différentes difficultés sont identifiées au niveau du commerce de centre-ville :
Concernant la venue de locomotives commerciales dans l’hyper-centre, la difficulté tient
au fait que celles-ci ne souhaitent pas se positionner comme telles mais s’implanter sur
des emplacements déjà attractifs afin de profiter des flux de chalands existants.
D’autre part certaines enseignes adoptent une posture attentiste vis-à-vis des projets
futurs (Monthieu Pont de l’Ane, Ursules).
Enfin, certaines friches commerciales appartiennent à des groupes financiers ou des
familles demandant des loyers extrêmement élevés.
Des cofinancements publics-privés pourraient être une solution à ces problèmes
financiers.
S’agissant de la disparition de nombreux commerces de bouche du centre-ville, la raison
principale de leur disparition semble être liée à des problèmes financiers.
Piétonisation
Il est rappelé que la piétonisation correspond à un mode de vie nouveau et à une réelle
demande, tant de la part des résidents que de la part des passants.
Plus que de parler d’un plateau piéton, il convient de parler d’un plateau partagé (les
transports en commun, les voitures ou vélos pouvant y accéder).
Au-delà des travaux de piétonisation et d’embellissement, le comportement des usagers
du cœur de ville doit aussi s’améliorer (respect, propreté…). Une brigade environnement
va être créée afin de tenter d’endiguer ces problèmes.
Cœur de ville à bien une vocation d’attractivité à la fois commerciale et résidentielle.
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