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Cned, Français 5e —
45
Séquence 2
séance 1 —
Séance 1
Lire le début du roman
Dans cette séquence, tu vas étudier un roman d’aventure de Jules Verne : Vingt mille lieues
sous les mers, écrit en 1870. Jules Verne est un écrivain français, né en 1828 et mort en 1905.
Il a écrit de nombreux romans dont tu trouveras certains titres à la fin de cette séance.
Comme Vingt mille lieues sous les mers est un long roman, tu ne travailleras que sur des
extraits. Néanmoins, si cette histoire t’intéresse, tu peux lire le roman intégralement ou regarder
une adaptation de cette histoire. À la fin de cette séance, dans « Le coin des curieux », tu trouveras
les références de ces adaptations. Pendant que tu travailleras sur Vingt mille lieues sous
les mers, tu devras aussi lire un autre roman d’aventure écrit par Jack London : Croc-Blanc.
Procure-toi ce livre (en l’empruntant dans une bibliothèque ou en l’achetant). Attention, dans le
devoir que tu feras à la fin de la séquence 2, un exercice portera sur le roman de Jack London.
Avant de commencer, prends ton cahier. En haut d’une nouvelle page, recopie en rouge le numéro
et le titre de la séquence. Encadre-les. Écris ensuite en rouge le numéro et le titre de la séance.
Souligne-les.
Lis attentivement le début du roman qui est reproduit ci-dessous :
1
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25
L’année1866futmarquéeparunévénementbizarre,unphénomèneinexpliquéetinexpli-
cablequepersonnen’asansdouteoublié.Sansparlerdesrumeursquiagitaientlespopulations
desportsetsurexcitaientl’espritpublicàl’intérieurdescontinents,lesgensdemerfurent
particulièrementémus.Lesnégociants,armateurs,capitainesdenavires,skippers1etmasters2
del’Europeetdel’Amérique,ofciersdesmarinesmilitairesdetouspays,et,aprèseux,les
gouvernementsdesdiversÉtatsdesdeuxcontinents,sepréoccupèrentdecefaitauplushaut
point.
Eneffet,depuisquelquetemps,plusieursnaviress’étaientrencontréssurmeravec«une
choseénorme»,unobjetlong,fusiforme3,parfoisphosphorescent,innimentplusvasteet
plusrapidequ’unebaleine.
Lesfaitsrelatifsàcetteapparition,consignés4auxdiverslivresdebord,s’accordaient
assezexactementsurlastructuredel’objetoudel’êtreenquestion,lavitesseinouïe5deses
mouvements,lapuissancesurprenantedesalocomotion,lavieparticulièredontilsemblait
doué.Sic’étaituncétacé6,ilsurpassaitenvolumetousceuxquelascienceavaitclassés
jusqu’alors.NiCuvier,niLacépède,niM.Dumeril,niM.deQuatrefagesn’eussentadmis
l’existenced’untelmonstre–àmoinsdel’avoirvu,cequis’appellevudeleurspropresyeux
desavants.
Àprendrelamoyennedesobservationsfaitesàdiversesreprises–enrejetantlesévalua-
tionstimidesquiassignaientàcetobjetunelongueurdedeuxcentpieds7,etenrepoussantles
opinionsexagéréesquiledisaientlarged’unmilleetlongdetrois–,onpouvaitafrmer,ce-
pendant,quecetêtrephénoménaldépassaitdebeaucouptouteslesdimensionsadmisesjusqu’à
cejourparlesichtyologistes8–s’ilexistaittoutefois.
Or,ilexistait,lefaitenlui-mêmen’étaitplusniable,et,aveccepenchantquipousseau
merveilleuxlacervellehumaine,oncomprendral’émotionproduitedanslemondeentierpar
cettesurnaturelleapparition.Quantàlarejeteraurangdesfables,ilfallaityrenoncer.
Vingt mille lieues sous les mers,JulesVerne,Chapitre1:«Unécueilfuyant»