La Lettre - EPS Maison Blanche

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M aison
aiso n B lanche
La Lettre
N° 41
Mai
2012
S ommaire
Actualité
Programme d’amélioration
de la qualité et de la gestion
des risques 2011-2015.
Dossier
Projet d’Etablissement
2011-2015 - Tableau de synthèse.
La vie de l’établissement
Un nouveau néologisme :
« l’identitovigilance ».
L’éducation thérapeutique du patient.
Le réseau douleur en santé mentale.
La génération Y.
« Les Ptits Loups » :
nouvelle organisation à la crèche.
Projet Emilia. Publication du livre :
« Pour des usagers de la psychiatrie
acteurs de leur propre vie ».
Un peu d’histoire
Décembre 1904 : naissance du
syndicat à Maison Blanche.
Brève
Lancement du nouveau site Internet
du Psycom75.
Qui fait quoi ?
Sandrine Lamand, auxiliaire
de puériculture à la Crèche
« Les Ptits Loups ».
Directrice de la publication : Nicole Pruniaux,
chef d’établissement.
Service communication : Jean-Claude Péna,
ingénieur en organisation, responsable
communication et qualité - Christine Weber,
chargée de communication.
Tirage à 2000 exemplaires.
E
dito
Le projet d’établissement 2011-2015 a
été validé aux instances de l’établissement
en janvier 2012, c’est-à-dire à la CSIRMT, au Directoire, à la CME, au CTE, au
Conseil de surveillance. Il s’inscrit dans
une continuité de celui couvrant la période
2006-2010 et il vise à l’amélioration de
l’offre de soins. Je vous invite à le consulter
sur Intranet afin d’en percevoir le maillage.
Ce projet d’établissement comporte plusieurs volets : le projet médical, le projet
de soins infirmiers, le projet médico-social,
le projet social, le projet patrimonial (comprenant une partie sur le développement durable), le projet du système d’information,
le système de pilotage de management de
la qualité.
La méthodologie a reposé sur une démarche
participative avec la constitution de groupes
de travail. Nous avons pu constater, comme
lors des certifications, la forte implication
des différents acteurs de l’établissement.
A titre d’exemple, penchons-nous quelques
instants sur le projet médical. Il s’organise
autour de sept axes transversaux et de quatre
axes spécifiques. Sur le plan méthodologique, des diagnostics dits « partagés » sont
validés afin de mettre en place des objectifs
qui sont déclinés en actions.
Les axes transversaux concernent la prévention de l’hospitalisation, l’amélioration
de l’accueil et de la qualité des soins, le
développent de solution d’aval, la prise en
charge des personnes en situation dite particulière (précarité, psychoses vieillissantes,
autistes et addictions), la prise en charges
des soins somatiques, la sécurisation du
circuit du médicament et le développent du
système d’information médicale.
Les projets spécifiques sont centrés sur ceux
des intersecteurs de pédopsychiatrie, de
l’USLD La Roseraie et du service intersectoriel addictions et psychiatrie La Terrasse.
On peut remarquer l’accent mis sur la pédopsychiatrie. Il est certain que ces dernières
années, les efforts de l’établissement se sont
principalement concentrés sur l’installation
des unités d’hospitalisation temps plein à
Paris pour la psychiatrie adulte. C’est donc
au tour de la pédopsychiatrie de déployer
ses projets. 
Docteur Annie Msellati, Présidente de la CME
2
Programme d’amélioration
de la qualité et de la gestion
des risques 2011 – 2015
A ctualité
1. ACCUEILLIR ET INFORMER LE PATIENT ET SON ENTOURAGE
Perfectionner le dispositif d’accueil.
Informer les patients sur les soins prodigués.
Informer les patients sur leurs droits.
Assurer l’accessibilité du patient à son dossier.
Respecter les libertés individuelles.
Procéder à des enquêtes de satisfaction des usagers.
2. ASSURER ET COORDONNER LA PRISE EN CHARGE CONTINUE DU PATIENT
Améliorer et évaluer l’état de santé initial et continu du patient.
Tracer régulièrement le suivi des patients dans le dossier.
Poursuivre l’amélioration de la traçabilité de la réflexion bénéfice / risque.
Actualiser les règles de la tenue du dossier.
Assurer le partage de l’information entre les professionnels.
Développer la prise en charge somatique.
Évaluer et traiter la douleur.
3. GARANTIR LA SÉCURITÉ DE LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS
Formaliser l’identitovigilance.
Sécuriser le circuit du médicament.
Développer l’analyse et le traitement des événements indésirables.
Optimiser et mieux coordonner la gestion des risques.
4. PÉRENNISER LA QUALITÉ DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES
Déployer les démarches d’Évaluation des Pratiques Professionnelles (EPP).
Communiquer sur les résultats des EPP.
Recueillir et développer des indicateurs pertinents.
5. PRÉVENIR LES RISQUES PROFESSIONNELS ET PROMOUVOIR LA QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL
Accompagner et former les professionnels.
Évaluer les professionnels.
Améliorer l’organisation du travail.
Prévenir les risques professionnels.
Faciliter l’intégration des nouveaux arrivants.
Réaliser des enquêtes de satisfaction des professionnels.
6. DÉVELOPPER LA CULTURE QUALITÉ ET GESTION DES RISQUES
Assurer le suivi de la mise en œuvre du projet qualité et gestion des risques.
Déployer la culture qualité et gestion des risques.
Favoriser les actions d’amélioration dans les secteurs d’activité.
Assurer la promotion du développement durable.
Promouvoir le rôle du comité éthique.
Développer la culture de l’évaluation. 
L a vie de l’établissement
3
Un nouveau néologisme :
« l’identitovigilance »
Lors de la visite de certification de février
2011, une des réserves émises par l’HAS
(Haute Autorité de Santé) concernait l’identification du patient.
Les problématiques soulevées concernaient
l’absence de politique d’identification du patient
formalisée, de formation de l’ensemble des personnels amenés à créer des dossiers et surtout
l’inexistence de procédure stipulant l’exigence
de cette vérification (lors de la création des dossiers ou lors des actes de soins et en particulier
lors de l’administration des médicaments). Ainsi
l’établissement doit rendre pour juin 2012 un
rapport de suivi à l’HAS.
Qu’est-ce que l’identitovigilance ?
Le but d’un établissement de santé est de « bien
soigner » les patients qui lui sont confiés.
L’objectif de l’identitovigilance est de « bien
soigner le bon patient ». Il se doit de fiabiliser
l’identification du patient afin de contribuer à la
qualité de sa prise en charge tout au long de son
séjour et lors de chaque séjour.
De nombreux intervenants sont concernés : les
admissions, les soignants créant des dossiers, les
CMP, les plateaux techniques, les archives, les
patients, …
Quels sont les facteurs
favorisant les erreurs :
-l’environnement avec la multiplicité et la
diversité des intervenants, l’intervention des
personnes non permanentes (intérimaires, CDD,
etc.), le nombre des patients,
- les patients qui peuvent être confus, en état de
stress ou l’usurpation d’identité,
- les professionnels avec l’absence de vérification de l’identité pérennisant l’utilisation d’une
mauvaise identité, le dossier informatique (erreur
de saisie qui se répercute), la coexistence d’un
dossier informatique et papier.
D’où proviennent les erreurs ?
- A l’entrée du patient lors de la création du dossier ou de la recherche d’antériorité (homonymie)
entraînant la création de doublons (deux identités
et donc deux dossiers pour un même patient), de
collision (deux patients différents sur une même
identité et donc un même dossier),
- pendant la prise en charge du fait de la non
correction de l’erreur initiale (doublon entraînant
un risque de perte d’information ou collision
entraînant la prise en compte d’informations
erronées).
Comment prévenir les erreurs ?
- demander au patient ses nom, prénom, date de
naissance, par une question ouverte,
- tracer cette vérification par la conservation
d’une copie de pièce d’identité dans le dossier,
- une information de tous les secteurs d’activité et des professionnels réalisant des actes de
soins, des procédures dégradées,
-la formation des professionnels habilités à
créer des dossiers …,
- l’information du patient,
- la réalisation de procédures pour la création
de dossiers et les actes de soins,
-la mise au point de supports de traçabilité
tenant compte des lieux, des actes,
- le signalement des dysfonctionnements par la
fiche d’évènements indésirables (FEI). Divers
indicateurs sont définis pour évaluer cette identification : doublons, collision, fusion, nombre de
FEI et notamment d’erreurs d’administration médicamenteuse liées à un défaut d’identification.
Que faire en cas d’erreur ?
En cas d’erreur dans l’identifiant, la rédaction
d’une FEI permet au service qualité-gestion des
risques de prendre en compte cette erreur et de
solliciter l’intervention des intervenants compétents (fusion des doublons, dé fusion des collisions, régularisation d’une usurpation d’identité, soins administrés à un mauvais patient).
Qu’en est-il dans l’établissement ?
Plusieurs mesures ont d’ores et déjà été mises
en place :
- une cellule d’identitovigilance existe depuis
plusieurs années. Celle-ci a été réactualisée dans
sa composition, comprenant des représentants
de la qualité, de l’informatique, du DIM, de la
pharmacie, des admissions et des soignants de
l’intra et l’extra hospitalier et de l’USLD.
Ses missions ont été précisées : actualisation de
la procédure, recensement des formations, collection des dysfonctionnements et mesures correctrices après analyse, organisation d’enquêtes
sur l’identitovigilance (recueil, analyse et actions
d’amélioration),
-la première action a été de réactualiser la
procédure d’identification des patients, validée
par les instances en début d’année. Elle est disponible sur l’Intranet et a été diffusée dans les
unités de soins. Elle précise les modalités de
création d’un dossier patient, de vérification de
l’identité selon les divers modes de prises en
charge et aux différents temps de celle-ci. Elle
constitue un des axes du projet d’amélioration
de la qualité, intégré au projet d’établissement
2011-2015.
- divers documents d’information à destination
des professionnels et des patients ont été élaborés
et diffusés : note de service, affiche, plaquette
d’information, item dans le livret d’accueil des
patients et des nouveaux personnels, dans le
questionnaire de sortie, les règles de saisie dans
le dossier patient ont été finalisées (accessibles
sur l’Intranet), …
- la formation a été renforcée : tous les personnels créant des dossiers sont formés à l’identitovigilance (cf. plan de formation). Les nouveaux
arrivants lors de la journée d’accueil reçoivent
une information sur cette thématique,
- une évaluation de ces modalités doit être régulièrement réalisée afin de s’assurer du suivi
de ces mesures. Plusieurs indicateurs ont été
choisis : nombre de personnels formés, taux de
fusion, nombre d’erreurs médicamenteuses lors
de l’administration liée à un défaut d’identification, analyse des questionnaires de sortie des
patients. Un audit sur la « présence d’une pièce
d’identité » dans le dossier est en cours de réalisation, un second audit est programmé pour la
fin de l’année auprès des personnels afin d’évaluer la connaissance de la procédure.
En conclusion
L’ensemble de ces mesures vise à prévenir et
limiter les conséquences d’erreurs d’identification. Leur but n’est en aucun cas de « contrôler
l’identité » dans un but de restriction de soins
à visée économique. Elles représentent un outil
qui constitue la première étape de l’acte de
soins, visant à améliorer la qualité de la prise en
charge des patients.
Cette thématique s’intègre dans une culture de
qualité des soins dont les professionnels sont
les principaux acteurs et dont le but, encore une
fois répété, est de « bien soigner » les « bons
patients ». 
Dr Philippe Montariol, président du COVIRIS
L a vie de l’établissement
4
L’ Education thérapeutique du patient
Une pratique quotidienne
L
ors de la formation à l’école d’infirmière, nous avons été
sensibilisés à l’éducation thérapeutique, essentiellement
en diabétologie et en néphrologie. Cela fait partie intégrante du rôle propre infirmier. Et l’éducation est souvent
une condition pour le retour au domicile des personnes.
Est-ce possible d’intégrer ce principe
à notre spécialité psychiatrique ?
S’il n’est pas envisageable d’imposer l’éducation thérapeutique à
nos usagers, je pense qu’il est souhaitable de pouvoir le proposer, ne
serait-ce que pour la prévention des rechutes, mais aussi pour mieux
vivre avec sa pathologie.
Depuis 2004, c’est ce que nous avons voulu relever à l’hôpital de jour
« La Passerelle », avec plusieurs programmes spécifiques à la schizophrénie, dont PACT (psychoses, aider, comprendre, traiter) et infomédicaments. Parce qu’une façon de prévenir ces rechutes, c’est de
proposer un programme d’éducation thérapeutique adapté sur la maladie, les traitements et les effets secondaires.
En effet, dans le cadre de la schizophrénie, nous savons que les rechutes sont pour leur majorité dues à un arrêt des médications. Or,
nous estimons qu’environ 15% à 25% des personnes hospitalisées et
50% des patients en ambulatoires présenteraient un défaut d’observance (20% n’achèteraient pas les traitements prescrits, et 30 à 50%
des médicaments achetés seraient jetés ou stockés) (1). Les causes de
cette mal observance sont nombreuses, mais nous retrouvons souvent
le déni des troubles et l’existence d’effets secondaires pénibles à vivre
au quotidien. L’utilisation de programmes d’informations sur la maladie
améliorerait l’observance de 8% et l’information sur les traitements et
leurs effets secondaires de 12% (2). Ces résultats, combinés à une prise
en charge globale psychothérapeutique peuvent nettement influer sur
la qualité des soins.
Des thèmes douloureux sont abordés
Avec ces modules, nous abordons des thèmes douloureux, « je ne suis
pas fou », les hospitalisations sous contraintes, la famille, le travail…
C’est pourquoi il est important de garantir un cadre thérapeutique
rassurant, respectueux des personnes et de la confidentialité.
Cette pratique soignante
améliore les interactions soignant/soigné
La relation à l’autre est basée sur l’échange de savoirs (médical/profane). Au sein du groupe de patients, les participants font des liens
entre ce qu’ils ont vécu et leur maladie. Ils mettent des mots sur leur
souffrance, mais aussi partagent leurs expériences et se donnent des
conseils. Suite à ses groupes, les participants ont demandé à faire un
journal intitulé « l’étage » afin de partager leurs expériences, leurs
difficultés au quotidien.
Aujourd’hui, en 2012, l’éducation thérapeutique du patient s’étend à
toutes les difficultés liées à la maladie. Elle s’inscrit dans une conception globale du soin. Nous nous situons dans l’accompagnement
personnalisé au quotidien. A l’hôpital de jour, nous proposons donc
aussi des programmes sur les relations aux autres, sur les troubles
cognitifs, articulés avec des groupes à médiations thérapeutiques,
mais toujours en lien avec un projet thérapeutique élaboré en équipe
pluridisciplinaire. La formation continue propose une action d’E.T.P.
(éducation thérapeutique du patient), afin de favoriser l’installation de
programmes dans les services et d’en faire bénéficier les usagers de
notre établissement.
Une valorisation de l’acte éducatif
Pour conclure, je dirais que l’éducation thérapeutique est inscrite dans
le travail journalier soignant. Seulement, et comme souvent, nous la
faisons spontanément, d’une façon invisible et non quantifiable. L’utilisation de l’outil « éducation thérapeutique du patient» va permettre
de valoriser l’acte éducatif.
1. Source : Blondiaux I., Alagille M., Ginestet D. : L’adhésion au traitement neuroleptique chez les patients souffrant de schizophrénies. L’Encéphale 1988, XIV,
431-8.
2. Source : Schmitt L., Moron P. : Observance du traitement en psychiatrie. Encycl.
Med. Chir. (Paris-France), Psychiatrie, 37860 A 60, 1992, 2p. 
Sandrine Archambault, Infirmière
Hôpital de jour - 7e secteur
L a vie de l’établissement
L
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Le Réseau douleur
en santé mentale
’EPS Maison Blanche s’est doté de l’existence d’un CLUD (Comité de lutte contre
la douleur) depuis mars 2007. A l’instar
des autres établissements de soins en général et
d’autres spécialisés dans la prise en charge des
pathologies mentales en particulier, la mise en
place d’une telle commission n’a pas toujours été
simple. Il s’agissait de créer une dynamique de
réflexion et de travail sur une thématique que l’on
pouvait penser éloignée des préoccupations quotidiennes des soignants, mais aussi des patients
atteints de pathologie mentale. Or les enquêtes
réalisées par le CLUD ont démontré qu’il s’agissait bien d’un problème à part entière pour nos
patients.
La prise en charge de la douleur sous tous ses aspects est une des
priorités de santé publique, largement évoquée dans le SROS III et
aux travers des plans anti-douleur successifs. Elle est accentuée par la
certification de la (HAS) qui fait de la lutte contre la douleur une pratique exigible prioritaire, y compris dans les établissements à vocation
psychiatrique exclusive.
Le SROS III a défini 3 objectifs et plusieurs mesures opérationnelles
pour l’amélioration de la qualité de la prise en charge de la douleur.
C’est dans ce contexte général, et en conformité avec les recommandations du SROS III, qu’est née en mars 2010, l’idée de créer un réseau douleur en santé mentale. L’initiative revient aux CLUD des EPS
de Ville Evrard et de Maison Blanche. L’idée de départ était d’y associer les établissements franciliens spécialisés dans la prise en charge
de la pathologie mentale. Parmi le grand nombre d’établissements qui
ont répondu à l’invitation, figurent des représentants d’établissements
psychiatriques publics, privés, d’unités de psychiatrie intégrées dans
des hôpitaux de soins généraux.
La création du réseau a bénéficié du soutien de l’Association Nationale pour la Promotion des Soins Somatiques en Santé Mentale, dont
le site Internet héberge un portail pour le réseau, la Société Francophone d’Etude et de Traitement de la Douleur a également apporté son
soutien, de même que l’UNAFAM.
Objectifs et mesures
opérationnelles du réseau
1.développer la sensibilisation et la formation des professionnels de
santé exerçant au sein de structures prenant en charge les pathologies
mentales,
2.faciliter l’accès aux soins des patients atteints de pathologie mentale,
3.coordonner les prises en charges par la mise en place de filières de
soins.
Missions :
•mise en place d’une enquête régionale d’évaluation et de prévalence
de la douleur en santé mentale,
•promotion de formations des professionnels au dépistage, à l’évaluation et à la prise en charge précoce de la douleur,
•développement de la sensibilisation des patients, de leur entourage et
des soignants à la prise en charge de la douleur, notamment par la diffusion de supports spécifiques d’information,
•création d’un portail Internet spécifique d’échanges d’expériences : aide
à la création de CLUD, protocoles communs, calendrier des congrès et des
formations, accès facilité à une base documentaire spécifique, forums, …,
•mise en place d’un outil performant et bien identifié de diffusion de
tous les documents, outils et recommandations de bonnes pratiques élaborés par l’HAS, la SFETD, les sociétés savantes, …,
•création de groupes de travail inter-établissements pour le développement de protocoles consensuels, d’enquêtes,
•développement de la recherche sur les outils d’évaluation notamment,
•recensement de l’existant en termes de prise en charge de la douleur
et des soins palliatifs et formalisation de la collaboration avec les unités
de soins psychiatriques dans le cadre du réseau,
•organisation de la collaboration entre réseaux douleur et réseaux de
spécialité (cancer, soins palliatifs, gérontologie),
•organisation de colloques.
Actions déjà mises en place :
•diffusion d’une double enquête, à destination des soignants et des
patients. Elle a permis de faire un état des lieux sur la prise en charge de
la douleur en santé mentale. Les résultats ont été présentés à l’occasion
du premier congrès du réseau en novembre 2011,
•création d’un portail Internet du réseau sur le site de l’ANPSSSM,
•organisation d’un premier congrès à Paris « Première journée du Réseau Douleur en Santé Mentale » en novembre dernier, organisée par les
EPS de Ville Evrard et Maison Blanche,
•inscription officielle à l’Union Nationale des Réseaux.
Avenir
•élargissement du réseau à un niveau national, puisque déjà d’autres
régions ont souhaité adhérer au réseau,
•organisation d’un second congrès du réseau,
•présentation des premiers travaux lors du 10ème congrès
de l’ANPSSSM en juin 2012 à Paris,
•mise en place de groupes de travail spécifiques. 
Contacts : • Docteur Djéa SARAVANE (EPS Ville Evrard)
• Docteur Nabil HALLOUCHE (EPS Maison Blanche)
Docteur Nabil Hallouche, président du CLUD
D
6
ossier
Projet
2011-2015
Projet Médical
Projets transversaux :
1 – Prévenir les hospitalisations à temps complet en affinant
la collaboration avec tous les acteurs de santé et en favorisant
l’utilisation de notre dispositif alternatif
En psychiatrie générale
A l’unité mère bébé et en psychiatrie périnatale
2 – Mieux accueillir en intrahospitalier afin d’améliorer la qualité
des soins et optimiser les durées de séjour
En psychiatrie
A l’UHMB et en hospitalisation pour les adolescents
et le préado et les enfants
3 – Développer des solutions d’aval pour les patients atteints
de troubles mentaux et à autonomie réduite en organisant
une prise en charge et un accompagnements adaptés
4 – Poursuivre la mise en place d’actions spécifiques pour la prise
en charge des personnes en situation particulière
5 – Poursuivre l’amélioration de l’accessibilité aux soins somatiques
des patients suivis en psychiatrie
6 – Sécuriser et optimiser le circuit du médicament
7 – Développer le système d’information médicale
Projets spécifiques :
8 – Les projets de psychiatrie infanto-juvénile
Pôle 75I03 et UHMB
Pôle 75I11
Projet social
9 – L’USLD La Roseraie
10 – La Terrasse
Projet du Système d’Information
- Le patient et sa prise en charge comme priorité du SIH
- Développer des outils de gestion, d’information et de communication performants
- Développer les supports d’aide à la gestion, au pilotage
et à la décision
1 – Fidélisation des effectifs
2 – Accueil des nouveaux arrivants
3 – Qualité de vie au travail – santé et sécurité
au travail
4 – Formation professionnelle
5 – Professionnalisation et éthique de l’encadrement
6 – Dialogue social
7 – Missions et notions de service public ; culture
Maison Blanche et implication des personnels
8 – Accompagnement social
9 – Gestion Prévisionnelle des Métiers
et Compétences
Plan de Communication
- Améliorer la communication au service du patient et de son entourage
- Diffuser une image externe positive qui renforce l’attractivité de l’établissement
- Développer la communication interne institutionnelle
o pour déployer le projet d’établissement
o pour favoriser la convivialité et fédérer
o pour fluidifier l’information
7
d’Etablissement
- Synthèse
Programme d’amélioration
de la qualité et de la gestion
des risques
1 – Accueillir et informer le patient et son entourage
2 – Assurer et coordonner la prise en charge continue
du patient
3 – Garantir la sécurité de la prise en charge des patients
4 – Pérenniser la qualité des pratiques professionnelles
5 – Prévenir les risques professionnels et promouvoir
la qualité de vie au travail
6 – Développer la culture qualité et gestion des risques
Projet de soins infirmiers
de rééducation
et médico-techniques (PSIR-MT)
1 - Politique de prise en charge des patients et pratiques de soins
- Renforcer les aspects métiers
- Veiller à la qualité et à la sécurité des soins
2 - Politique de gestion prévisionnelle des compétences
et des effectifs
- Développer des axes de formation et des parcours
de formation en lien avec les compétences de demain
- Améliorer la gestion des ressources humaines
- Travailler les profils de postes soignants et référentiels
métiers pour harmoniser les pratiques d’un site à l’autre
- Réfléchir avec l’encadrement à des éléments d’une politique managériale
3 - Coordination et communication
- Améliorer l’implication de la CSIRMT dans la politique
de soins
- Travailler à l’amélioration de la communication ascendante, descendante et transversale
- Améliorer l’image externe de l’établissement
- Coordonner en cohérence le déploiement de la politique
de soin au sein des pôles
4 - Projet de soins et projet de vie à l’USLD
- Qualité, continuité et sécurité des soins
- Adaptation à l’emploi et offre de stages de formation
en soins infirmiers
- Communiquer afin de valoriser la qualité de la prise en
charge à l’USLD et l’intérêt des métiers en gérontologie
et géronto-psychiatrie.
Projet de collaborations
sociales et médico-sociales
- Un accompagnement individualisé
- Un travail en transversalité
- Un partenariat adapté
Tableau prévisionnel du besoin
de financement
Projet patrimonial
Pédopsychiatrie :
75I03 : Relocalisation de l’UHMB et de l’AFT
Relocalisation guidance : Création CATTT 6- 12 ans
75I11 : relocalisation CMP Goubet et Rébéval
Relocalisation HJ La Pomme
Psychiatrie générale :
Regroupement CATTP 23e
Transformation Rémy de Gourmont (foyer de postcure 19e
Reconception rez-de-chaussée site d’Avron
U.S.L.D
Rénovation et réaménagements
Neuilly-sur-Marne :
Réorganisation des réseaux
Plan de circulation / Sécurisation des accès
Projets transversaux :
Sécurité incendie, accessibilité, ascenseurs, climatisation
Projet logistique
-
-
-
-
-
-
Une gestion des stocks optimisée
Une organisation plus lisible pour les utilisateurs
Un suivi renforcé des prestations externalisées
Une fonction logistique performante
Une fonction achat mutualisée
Des pistes d’efficience
Développement durable
- Intégration accrue des critères environnementaux
dans les marchés.
- Etablissement du Diagnostic Energétique des bâtiments.
- Création de nouveaux marchés à forte dimension environnementale. 
L a vie de l’établissement
8
La
L
génération Y
Un management repensé
pour une génération de l’immédiateté
es générations se suivent et se ressemblent
peu...Certaines se révoltent, d’autres suivent,
la dernière est mobile...
La « génération Y » rassemble les jeunes adultes nés entre 1978
et 1994. Elle représente treize millions de personnes soit 21% de
la population. Le terme a été inventé en 1993 par un magazine
américain « Ad Age ».
« Why » « yoyo » « Google »...
Cette génération est aussi appelée : « why » car en quête de sens,
« yoyo », « Google génération » car ils ont toujours connu ce
moteur de recherche, « génération zapping », « web 2.0 »…
du blog « la génération Y » (1). La transmission des savoirs est
recherchée et respectée Ces jeunes apportent dans les services
de soins des nouvelles façons de travailler, de communiquer qui
sont influencées par une culture et une époque « post-moderne ».
Pour cette génération, les identités professionnelles, sociales et
privées semblent plus imbriquées, plus proches, moins cloisonnées que pour les générations précédentes.
Le cadre de santé, les responsables, les équipes pluridisciplinaires se doivent de tenir compte de cette évolution afin d’adapter un management, un travail d’équipe, un projet de fidélisation,
... Par exemple, la souplesse dans la gestion du planning est appréciée. L’ambiance d’une équipe est plébiscitée. Le sentiment
de sécurité et d’être rassuré sont souhaités. 
(1)
http://www.lagenerationy.com
C’est la génération la plus importante depuis celle des baby boomers et elle est actuellement en majorité dans les services de
soins.
Le rapport, les valeurs et la représentation
du travail sont nouveaux.
Cette génération est caractérisée comme plus mobile, moins attachée à un service. Elle est difficile à fidéliser, impatiente, en quête
de sens, individualiste, multi-tâches. Elle est particulièrement
attachée à la qualité de sa vie privée. Elle est aussi inventive,
ambitieuse et ayant un nouveau rapport à la hiérarchie, c’est à
dire que la compétence d’un chef est plus respectée qu’un grade.
Quatre générations vivent ensemble
et trois travaillent ensemble
Le rajeunissement des équipes soignantes induit une approche
intergénérationnelle au travail plus marquée qu’avant. En effet,
actuellement, quatre générations vivent ensemble et trois travaillent ensemble selon Julien Pouget, consultant et créateur
Florence Rebuel, cadre de santé 22e secteur
Engagement citoyen
Information instantanée
Gratification immédiate
Connectés
Horizontale
Mobiles
Adaptables
Globalisation
impatients
(MAINTENANT)
Pas dans 5 minutes
Rapidement ennuyés
Multi-tâches
Interdépendants
L a vie de l’établissement
9
« Les P’tits Loups »
mise en place d’une nouvelle organisation à la crèche
Cette nouvelle organisation facilite le relationnel avec les familles
qui se disent très satisfaites. Les enfants pleurent moins et
l’auxiliaire a plus de temps à consacrer à chaque enfant.
Au fur et à mesure des acquisitions de l’enfant, les espaces s’ouvrent et les activités se diversifient. Le regard bienveillant du professionnel l’encourage dans ses apprentissages, motricité globale
et fine, langage, propreté, éveil culturel ainsi que socialisation.
A l’automne 2010, nous avons entamé une réflexion en équipe
concernant notre nouveau projet pédagogique.
L’un des objectifs est de répondre au mieux aux besoins des
enfants dont les horaires de présence ont évolué.
Nous souhaitions aussi pouvoir répondre à une demande croissante des parents qui travaillent en 12 heures pour un accueil
durant 14 heures.
Nous avons donc procédé à des changements dans le rythme
horaire de la crèche, mais aussi dans la fonction des pièces de
celle-ci.
La crèche « Les Ptits Loups » accueille actuellement
73 enfants.
Au terme des délocalisations, 63 % des parents travaillent
à Paris.
Maintenant, les bébés vivent le plus souvent dans « leur chambre »,
un espace aux dimensions plus appropriées et ceci afin de favoriser les interactions avec l’auxiliaire référente. Ces longs moments
dans leurs espaces de vie permettent de se créer des repères dans
un lieu plus contenant sous le regard exclusif de l’adulte. A disposition, berceuses, comptines, hochets sans oublier les câlins…
L’adulte est parfois obligée de différer la demande de bébé. Cette
contrainte bien que très frustrante pour un petit qui se croit naturellement tout puissant va lui permettre d’intégrer petit à petit son
individualité et le monde qui l’entoure.
Afin de pouvoir proposer aux enfants de « finir leur nuit » pour ceux
qui arrivent entre 6 et 7 heures, nous avons décidé de passer de trois
groupes d’enfants à deux. (2 mois ½ - 18 mois et 18 mois - 3 ans).
Le rythme de sommeil de ces enfants est ainsi plus régulier
puisqu’ils retournent en sieste en tout début d’après-midi, qu’ils
soient à la crèche ou à la maison. Les enfants ont très vite saisi
cette opportunité et se sont montrés plus détendus lors des activités proposées en matinée. De même, ils profitent d’un repas de
bonne heure alors qu’un deuxième service est proposé aux enfants qui déjeunent plus tard.
Nous avons aussi supprimé la section dite d’après-midi. L’accueil
tout au long de la journée dans une même section permet aux
enfants de retrouver chaque jour leurs repères géographiques au
sein d’un même groupe adultes/enfants.
Un plus grand respect du rythme de développement
Cette répartition permet une meilleure continuité et un plus grand
respect du rythme de développement de chaque enfant.
La participation systématique des ASH à la surveillance de sieste
renforce une connaissance et une reconnaissance mutuelle.
Pour les cuisinières, les deux services facilitent les préparations
alimentaires et améliorent la gestion de la vaisselle. 
Catherine Leuck, cadre supérieur de santé puéricultrice
- La crèche de Neuilly-sur-Marne a un agrément de 70 berceaux.
- Nous disposons également de 3 berceaux à la crèche
« La Maison Bleue » dans le 9ème arrondissement.
- Nous occupons un berceau du groupement « 1001 crèche » qui possède
des berceaux dans toute l’Ile de France.
10
L a vie de l’établissement
Projet EMILIA
« Pour des usagers de la psychiatrie
acteurs de leur propre vie »
De 2005 à 2010, des
professionnels, des usagers et des familles du
25e et 7e secteurs de
psychiatrie à Maison
Blanche ont participé à
un projet européen, le
Projet « EMILIA », sur
l’accès à l’emploi et à la formation tout au long de la
vie des personnes vivant avec un trouble psychique.
Une trentaine d’usagers, un nombre équivalent de
personnel et de nombreux partenaires extérieurs du
milieu de l’emploi et de la formation ont participé à
cette recherche-action, en partenariat avec 15 autres
sites dans 12 pays européens. A la clôture du projet,
une conférence internationale s’est tenue au Ministère de la Santé, en février 2010.
Aujourd’hui, l’équipe du laboratoire de recherche est
heureuse de vous annoncer la publication du livre :
« Pour des Usagers de la psychiatrie acteurs de leur
propre vie : rétablissement, inclusion sociale, empowerment », Editions Eres, Toulouse, 2012.
Le livre introduit trois notions clefs qui créent un nouveau paradigme en psychiatrie : rétablissement, inclusion sociale et empowerment. Ensemble, elles situent l’usager de la psychiatrie
Concours d’affiches
Dans le cadre de la journée mondiale de lutte
contre le Sida et en collaboration avec les Comités Sida des hôpitaux de Maison Banche, Saint
Maurice, Perray-Vaucluse et l’ASM13, le réseau
Espas organise un concours d’affiches, sur les
thèmes suivants :
- prévention du VIH, information sur les modes
de contamination,
- incitation au dépistage du VIH,
- lutte contre la discrimination des personnes
séropositives,
- respect de soi et de l’autre et sexualités.
Les équipes des CATTP, Hôpitaux de jour, et
toutes les unités fonctionnelles bénéficiant d’ateliers thérapeutiques sont sollicités afin de proposer
aux patients qui le souhaitent, de participer à ce
concours.
L’objectif de cette action est d’impliquer les
équipes soignantes dans une dynamique d’infor-
comme moteur de sa propre vie, au sein d’une collectivité dans
laquelle il est citoyen à part entière et où l’on donne les moyens
aux services de santé mentale pour faciliter cette autonomie.
Déclinées dans cet ouvrage à travers de multiples expériences
concrètes dans divers pays, ces notions sont au centre d’un débat
né du constat de l’échec de nos sociétés occidentales contemporaines à pleinement réintégrer les personnes vivant avec un trouble
psychique. La notion de rétablissement rappelle que, même
pour des pathologies lourdes comme la schizophrénie, les psychoses, la majorité des patients se rétablissent et mènent leur vie
comme tout un chacun. L’inclusion sociale ajoute l’idée que,
si la moitié du travail vers le rétablissement est l’affaire de l’usager, l’autre moitié du travail est à faire par la société elle-même.
De même qu’on aménage la ville pour que la personne en fauteuil roulant puisse s’inclure dans la société, on doit aménager
les esprits et l’organisation de la vie de tous les jours pour supprimer tout mécanisme d’exclusion sociale, toute stigmatisation,
toute discrimination contre la personne handicapée psychique.
Enfin, l’empowerment consiste à mettre à la disposition de la
personne les moyens pour acquérir les savoirs et pouvoirs nécessaires - notamment par l’accès à la formation tout au long de la
vie - pour apprendre à vivre avec sa maladie et jouer un vrai rôle
dans la société. 
Tim Greacen, directeur et Emmanuelle Jouet, chargée de recherche au Laboratoire de recherche ont assuré la coordination de l’ensemble des chapitres de cet
ouvrage, et Dominique Granger, assistante de direction et Sébastien Favriel,
assistant de recherche, ont participé activement à la relecture et au travail d’édition. Parallèlement, les Editions Palgrave sortent au même moment la version
anglaise de l’ouvrage également co-édité par Tim Greacen : Ryan P, Ramon S &
Greacen T. Empowerment, Lifelong Learning and Recovery in Mental Health :
Towards a New Paradigm, Palgrave, London, 2012
pour le 1er décembre 2012 - Journée mondiale de lutte contre le Sida
mation et de prévention du VIH, mais aussi de
permettre aux patients d’être les acteurs de cette
prévention.
lutte contre le sida (par exemple CRIPS, le 190,
l’atelier des Epinettes etc…), d’art-thérapeutes, de
membres des Comités SISE des quatre EPS.
Ce type d’action permet également de mobiliser
l’institution psychiatrique autour des questions
portant sur le VIH et la sexualité et d’inscrire ce
travail dans le temps.
Cette action sera présentée aux CATTP et ateliers thérapeutiques en mars 2012 et se déroulera
jusqu’en octobre 2012. Les réalisations devront
être remises au jury au plus tard le 15 octobre
2012, la remise des prix ayant lieu le jeudi 6 décembre 2012.
L’équipe du réseau Espas rencontrera toutes les
équipes intéressées pour solliciter leur participation, présenter ce projet et ses modalités.
Les réalisations des différents participants devront
être ensuite exploitées et diffusées sur tous les sites
comme outils de prévention mis à la disposition
des patients.
Des prix seront décernés aux trois meilleures réalisations de chaque catégorie.
Le jury décernant les prix se composera de professionnels oeuvrant dans le milieu associatif de
L’équipe d’Espas apportera son concours aux participants de cette action durant l’année 2012 pour
la réalisation de ces affiches. 
Contact : ESPAS 01 42 72 64 86
Règlement sur Intranet :
tapez : concours affiches
dans la zone « Chercher »
U n peu d’histoire
11
Décembre 1904 :
naissance du Syndicat
à Maison Blanche
E
n 1904,
s o u s
l’inspiration
de l’Union
des Syndicats de la
Seine
et
du Syndicat du personnel non gradé de l’Assistance publique, le personnel des hospices et
asiles d’aliénés du département s’organise :
le samedi 24 décembre, une grande réunion se tient
à Neuilly-sur-Marne, en présence de délégués des
deux syndicats.
Comme le rapporte L’Action, organe officiel du Syndicat général
de l’Assistance publique, dans son numéro du 31 décembre, malgré
« la pression considérable » exercée par la direction « sur les hésitants, les timorés et surtout sur les infirmières qui sont en grand
nombre et sont plus accessibles à la crainte et à l’intimidation »,
le personnel des deux asiles nocéens, Maison Blanche et VilleEvrard, répond à l’appel.
« L’Action »
La première question est de savoir si l’on acceptera dans la nouvelle
organisation le personnel gradé, surveillantes, sous-surveillantes,
chefs de quartiers. Après un long débat, l’assemblée, « convaincue
qu’il y avait danger à donner un caractère mixte à leur organisation », se rallie à la proposition de constituer le syndicat « avec seulement le petit personnel non gradé » (L’Action), suivant en cela
« l’exemple de leurs camarades parisiens de l’Assistance publique »
(L’Humanité, 30 décembre) : les intérêts des uns et des autres ne
sont pas les mêmes, et « par suite des exigences de la discipline
rigoureuse qui sévit » dans les hôpitaux et asiles, les conflits sont
inévitables, comme on l’a vécu à l’Assistance publique. On a pu
voir ici le reflet d’une animosité contre des personnes chargées de
faire respecter le règlement, diriger, ordonner, et le cas échéant, de
proposer une sanction.
« Cela ne faisait pas l’affaire du directeur, M. Druon, qui aurait
peut-être favorisé un groupement mixte sans force ni durée »,
commente L’Action, « mais qui ne voulait à aucun prix du syndicat
nettement ouvrier ».
Une pression sur les infirmières
Les jours suivant, « pour désorganiser le jeune groupement », le
directeur exerce une pression ouverte, particulièrement sur les infirmières, « plus susceptibles que les hommes de se laisser effrayer
par son attitude impérieuse » : après s’être fait remettre par les
surveillantes les noms des syndiquées, « il les fait appeler, les sermonne et les menace de les priver des gratifications de fin d’année,
si elles persistent à rester au Syndicat. »
Notons que Fernand Druon, directeur de Maison Blanche depuis
1901, était un ancien officier, jadis capitaine d’Etat-Major, aide de
camp du Général Garibaldi en 1870-1871.
... mais prenez garde, l’on possède vos noms ! »
On rapporte encore les propos d’une surveillante, chargée de cette
« besogne d’intimidation » : « Que voulez-vous faire, avec votre
syndicat rouge ? Vous voulez mettre le couteau sous la gorge du
Conseil général ; mais, prenez garde, l’on possède vos noms ! »
« Hâtons-nous de dire que ces faits détestables ne seront pas de
nature à arrêter l’élan d’organisation qui se manifeste chez le personnel des hospices départementaux et que les promoteurs de ces
syndicats ne se laisseront pas décourager par de si misérables manœuvres », conclut le journal.
Un premier succès : l’externement
De fait, les travailleurs des asiles, « encasernés comme des troupiers » (L’Humanité) mais désormais organisés, obtiennent peu
après leur premier succès : l’externement, consistant dans le droit
de loger en ville et non plus dans les pavillons de malades, et, plus
généralement la liberté de vivre à sa guise en dehors des heures
de travail.
Le Syndicat du personnel non gradé des hôpitaux, hospices et
asiles s’affiliera à la Confédération Générale du Travail et fera
partie de la Fédération hospitalière des services de santé, fondée
en 1907 et dont l’organe s’intitule L’Ouvrier sanitaire.
Pour le jeune syndicat, les motifs de lutte ne manqueront pas. En
1913 par exemple, les revendications portent sur le repos hebdomadaire, les congés annuels, le relèvement et l’égalité des salaires,
le paiement intégral des agents pendant leur congé annuel, les
maladies et la convalescence, le libre choix du médecin par l’agent
malade… et la limitation de la durée de la journée de travail à
8 heures, qui ne sera accordée qu’après la Guerre de 14-18. 
Docteur Michel Caire
B rève
12
Le Psycom75 lance son nouveau site Internet
www.psycom75.org
Plus riche, plus ergonomique, cette nouvelle version se veut un outil de référence pour l’information dans le domaine de la santé mentale et
de la psychiatrie.
Ce site ressource propose des informations pédagogiques et claires dans les domaines suivants :
troubles psychiques, soins et accompagnement,
thérapies et médicaments, droits des usagers, stigmatisation, chiffres clés. Il permet de suivre l’actualité psychiatrie et santé mentale en France et dans le
monde, grâce à ses brèves quotidiennes et sa Newsletter
hebdomadaire.
Q ui fait quoi
Il dispose également d’un moteur de recherche des
structures et d’un espace dédié à la presse.
Nous vous invitons à visiter le nouveau site du Psycom
et participer à son amélioration en nous faisant part de
vos remarques.
L’équipe du Psycom reste à votre disposition pour toute
information complémentaire. 
[email protected]
Aujourd’hui ... Sandrine LAMAND,
Auxiliaire de puériculture à la Crèche « Les Ptits Loups »
Comité de rédaction :
Pouvez-vous nous parler
de votre parcours professionnel ?
Sadrine Lamand : Après
un bac médico-social, j’ai
souhaité effectuer une
formation d’auxiliaire de
puériculture car je voulais
travailler auprès de jeunes
enfants. J’ai obtenu mon
diplôme d’auxiliaire de
puériculture et à l’époque,
je ne m’orientais pas vers
un travail en crèche. Mon
souhait était de m’occuper
d’enfants handicapés. Or,
dans cette spécificité, il y
avait plus d’offres de poste
d’éducateur que d’auxiliaire de puériculture.
J’ai donc eu l’opportunité de travailler dans une
crèche du personnel de l’AP/HP durant 4 ans en qualité d’auxiliaire de puériculture et j’ai intégré en 1992 la crèche du personnel de l’hôpital Maison
Blanche et je reste très passionnée par mon métier.
CR : Quel est votre rôle au sein de la crèche ?
SL : Durant plusieurs années, j’ai travaillé en tant que référente de groupe.
C’est à dire que je suivais les enfants de leur arrivée jusqu’à 3 ans, âge où
ils quittent la crèche (Les enfants sont accueillis à la crèche dès l’âge de
2 mois et demi jusqu’à 3 ans). J’ai ensuite travaillé en section de moyens,
avec des enfants de 12 à 24 mois. J’ai beaucoup apprécié l’accompagnement de ces enfants. C’est le début de l’apprentissage. Nous sommes sollicités différemment. Les enfants bougent et c’est pour eux, l’heure de la
découverte à travers les activités très variées que nous proposons. C’est
pour nous-mêmes, professionnels l’occasion de se remettre régulièrement
en question.
Une nouvelle organisation est en place depuis septembre (voir article dans
ce même numéro). Deux sections ont été créées, les 2 mois et demi/18
mois « L’aube des sens » et les 18 mois/3 ans « Le clair de lune ».
Les auxiliaires de puériculture travaillent en 8 heures sur une amplitude
horaire de 6h/22h.
Tout au long des années passées à la crèche de Maison Blanche, j’ai senti
mon travail évolué.
J’apprécie beaucoup le contact avec les parents. Il est important pour le
bon développement de l’enfant et une bonne prise en charge que nous
soyons à l’écoute les uns des autres. Si les parents sont en confiance,
l’enfant ne s’en portera que mieux.
J’ai eu aussi un autre regard sur les lieux. J’ai accordé beaucoup de
réflexion à l’aménagement des espaces. Nous avons travaillé sur ce sujet
avec l’ensemble des équipes et des professionnels de la crèche pour
reconsidérer les lieux et les adaptés aux projets pédagogiques et au rythme
des enfants.
Les équipes de la crèche sont formées de différents professionnels (puéricultrices, auxiliaire de puériculture, aides-soignantes, ASH, psychologue,
éducatrices, médecin, cuisinières, lingères, stagiaires …). et nous travaillons tous pour le bien-être des enfants qui nous sont confiés.
CR : Avez-vous un projet d’évolution professionnelle ?
SL : L’évolution de mon travail autour des enfants m’a amenée à vouloir
me diriger vers la profession d’éducateur de jeunes enfants. Je me suis
donc engagée, avec l’aide de l’établissement, vers une VAE (Validation
des Acquis de l’Expérience). Depuis septembre, je suis accompagnée
dans cette démarche par un éducateur extérieur à l’établissement qui me
guide dans le travail à réaliser et ce 24 heures sur 12 mois. Des modules
bien spécifiques seront à valider pour au final obtenir le diplôme d’éducateur de jeunes enfants.
CR : Vous êtes passionnée par votre métier, mais en dehors de votre
travail, avez-vous des hobbies ?
SL : J’aime beaucoup écouter de la musique. Mais plus particulièrement
me rapprocher de la nature, à travers le calme de la pêche et le camping
sous une toile de tente. J’aime les régions de France et découvrir des lieux
atypiques. 
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