évaluation

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ASPER
Accompagnement et Soins Palliatifs En Réseau
Centre Alsace
47 rue Morat, 68000 COLMAR
Tél : 03 89 80 41 50 – Fax : 03 89 80 41 49 – [email protected]
PRISE EN CHARGE PLURIDISCIPLINAIRE DE LA
DOULEUR EN SOINS PALLIATIFS DE L’ADULTE A
DOMICILE
Dr Richard SCHWALD, septembre 2007
Partie 1 : Évaluation de la douleur
1
SOMMAIRE
PRISE EN CHARGE PLURIDISCIPLINAIRE DE LA DOULEUR EN SOINS PALLIATIFS DE L’ADULTE A
DOMICILE ......................................................................................................................................................... 1
SOMMAIRE ....................................................................................................................................................... 2
INTRODUCTION ............................................................................................................................................... 3
A. ÉVALUATION DE LA DOULEUR ................................................................................................................ 4
1. RAPPELS : DÉFINITION DE LA DOULEUR (Selon IASP : International Association for the Study of
Pain) .............................................................................................................................................................. 4
2. RAPPELS : COMPOSANTES DE LA DOULEUR (Selon F. BOUREAU, 1988)....................................... 4
3. L’EVALUATION DE LA DOULEUR........................................................................................................... 4
3.1. POURQUOI EVALUER LA DOULEUR ? .......................................................................................... 4
3.2. UNE ENTREPRISE DIFFICILE : ....................................................................................................... 4
3.3. LE TRAVAIL EN EQUIPE : ................................................................................................................ 5
3.4. DÉMARCHE D’ÉVALUATION ........................................................................................................... 5
3.5. LA PLACE DE LA PAROLE :............................................................................................................. 6
3.6. LES OUTILS : .................................................................................................................................... 6
4. L’ÉVALUATION EN CAS DE DIFFICULTES DE COMMUNICATION DU PATIENT ............................... 8
4.1. ECHELLE COMPORTEMENTALE SIMPLIFIÉE............................................................................... 8
4.2. ECHELLE COMPORTEMENTALE SIMPLIFIÉE de Ste Perine........................................................ 8
4.3. ECPA : Echelle comportementale d’évaluation de la douleur chez la personne âgée non
communicante......................................................................................................................................... 12
4.4. DOLOPLUS...................................................................................................................................... 13
B. BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................................................ 14
1. DOCUMENTS ......................................................................................................................................... 14
2. SITES ...................................................................................................................................................... 16
2
INTRODUCTION
Les principes de la formation :
Les bases de la clinique et du traitement de la douleur étant considérées comme acquises, le but de cette
formation n’est pas de faire un cours théorique complet sur la douleur, mais de reprendre ce qui peut être
source de difficultés au quotidien ou dans des situations plus rares.
Le choix a été celui de privilégier l’aspect pratique et concret de la prise en charge de la douleur en soins
palliatifs, s’appuyant sur des situations fréquemment rencontrées dans le cadre de patients pris en charge
en hospitalisation domicile ou en réseau, ou de questions posées par les participants.
Dans chacun des trois chapitres : évaluation, traitement et surveillance, nous mettrons l’accent sur :
- les questions fréquemment posées : comment, pourquoi ?
- les idées guidant la démarche
- les « astuces » et les pièges
- l’intérêt d’une prise en charge pluridisciplinaire
La formation sera étayée par la présentation et l’explication d’outils d’évaluation, de réalisation, d’adaptation
et de surveillance du traitement, ainsi que pour faciliter la communication des professionnels de santé.
Les principales ressources seront fournies aussi bien en littérature que pour les sites Internet.
3
A. ÉVALUATION DE LA DOULEUR
1. RAPPELS : DÉFINITION DE LA DOULEUR (Selon IASP : International Association for the Study of Pain)
"Expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à un dommage tissulaire, réel ou
potentiel ou décrite en terme d’un tel dommage. La douleur est toujours subjective. C'est
indiscutablement une sensation ressentie dans une ou des parties du corps, toujours
désagréable et qui de ce fait est une expérience émotionnelle".
Remarques :
- Il s’agit d’un symptôme subjectif non vérifiable mais mesurable.
- Médié uniquement par le langage.
- Sans concordance anatomo-clinique.
- Sans marqueur biologique.
- L’observateur ne peut jouer aucun rôle légitime dans sa mesure directe :
2. RAPPELS : COMPOSANTES DE LA DOULEUR (Selon F. BOUREAU, 1988)
Quatre composantes en interaction :
-
Une composante sensori-discriminative :
• correspond aux mécanismes neurophysiologiques de la douleur assurant la détection du
stimulus et l'analyse de ses caractères qualitatifs et temporo-spatiaux.
• qualité, durée, intensité, localisation du message.
-
Une composante affective et émotionnelle :
• correspond au retentissement de la douleur sur l'affect.
• la douleur : source d’anxiété ou de dépression.
-
Une composante cognitive :
• correspond aux processus mentaux conditionnant la perception douloureuse et les réactions
comportementales qu’elle détermine.
• Distraction, suggestibilité, anticipation, signification de la douleur pour le malade…
-
Une composante comportementale :
• correspond à la façon dont le patient exprime sa douleur avec des manifestations observables
verbales et non verbales.
• fonction de communication avec l’entourage.
3. L’EVALUATION DE LA DOULEUR
3.1. POURQUOI EVALUER LA DOULEUR ?
Expérience fréquente de l’appréciation divergente de la douleur par l’entourage, les IDE et le
médecin traitant : quel projet cohérent ?
- Identification des patients douloureux (de nombreux patients douloureux ne se plaignent pas
spontanément).
- Amélioration de la qualité de la relation soignant/soigné en montrant au patient que l'on croit
à l'authenticité de sa douleur
- Projet thérapeutique cohérent
- Facilitation de la mise en place et de l’ajustement de traitements antalgiques adaptés à
- La nature de la douleur
- l'intensité de la douleur,
- Prise en compte de la dimension globale de la douleur, de ses répercussions
- Évaluation de l'efficacité du traitement pour un même patient.
3.2. UNE ENTREPRISE DIFFICILE :
La douleur est un phénomène subjectif, complexe, polymorphe, multifactoriel, multidimensionnel,
qu’aucune mesure objective ne peut réellement quantifier.
L’évaluation de la douleur tente de rendre objectif ce qui est éminemment subjectif.
4
L’évaluation de la douleur est un préalable indispensable à toute démarche thérapeutique.
La difficulté à mettre en place des procédures d’évaluation tient à une contradiction:
- d’une part il faut donner la parole aux patients;
- d’autre part, la tentation est grande de penser que, compte tenu de notre expérience, nous
savons mieux que les patients comment et combien ils ont mal.
Le savoir concernant la douleur peut avoir plusieurs effets :
- il peut permettre, à partir de questions pertinentes, des échanges fructueux au cours desquels le
patient peut dans un climat de confiance et d’écoute, décrire sa douleur ;
- il peut au contraire bloquer l’échange si le patient ne se reconnaît pas dans les questions et les
dires du soignant.
3.3. LE TRAVAIL EN EQUIPE :
La douleur en soins palliatifs est l’une des situations illustrant l’intérêt d’une coopération entre
soignants :
- le caractère variable de la douleur : les soignants ont la chance de voir le patient à des
moments différents, dans des circonstances différentes (diagnostic ou soins)
- la composante comportementale : le patient s’adresse dans un cas à un médecin dont il peut
redouter les décisions thérapeutiques, dans l’autre à une infirmière qui peut recevoir des plaintes
comme une confidence.
- Seule une confrontation de ces moments et de ces fragments de vérité permet d’avoir une vision
moins fausse de la douleur.
- L’équipe travaillant de concert accroît sa crédibilité, sa cohérence, son efficacité et réduit
l’angoisse du patient.
3.4. DÉMARCHE D’ÉVALUATION
Elle ne se limite pas à mesurer l’intensité de la douleur
Évaluation de toutes les composantes de la douleur :
- sensori-discriminative,
- affective et émotionnelle,
- cognitive,
- comportementale
Évaluation du mécanisme physiopathologique:
- douleur par excès de nociception,
- douleur neuropathique ou douleur mixte : cf le diagnostic de la douleur neuropathiques
- le questionnaire Douleur St Antoine (QDSA) permet aussi de repérer par certains de ses items
la part psychogène de la plainte.
Évaluation des mécanismes générateurs de la douleur :
- physique,
- psychologique,
- sociale,
- spirituelle.
Diagnostic du type de douleur :
- Douleur provoquée : douleur intentionnellement provoquée par un soignant dans le but
d’apporter des informations utiles à la compréhension de la douleur (recherche d’un Lasègue,
d’un point gâchette…)
- Douleur induite (par les soins): douleur de courte durée causée par le soignant ou une
thérapeutique dans des circonstances de survenue prévisibles et susceptible d’être prévenue
par des mesures adaptées.
- Accès douloureux prévisible : lié à des actions du patient (mouvement, miction, etc.). Ne pas
confondre avec les douleurs liées aux soins.
- Accès douloureux nociceptifs: exacerbations de douleurs somatiques ou viscérales non
prévisibles
- Accès douloureux neuropathiques: épisodes douloureux liés à une majoration de la
composante permanente ou de la composante paroxystique fulgurante de la douleur
neuropathique.
5
-
Réapparition de la douleur associée à une insuffisance thérapeutique liée à la fin
prématurée de l’action des antalgiques.
Évaluation de l'intensité de la douleur :
- Chez le patient communiquant, l’auto évaluation est la règle. Elle se fait à l’aide de l'échelle
numérique, de l'échelle verbale simple ou de l'échelle visuelle analogique.
- Chez le patient présentant un trouble de communication on accordera une attention particulière
à l’aspect du visage, les postures, les gémissements, les attitudes antalgiques, le comportement
pendant la toilette et les mobilisations, les soins, les transferts. Les outils d’hétéro évaluation
de la douleur dont l'échelle Doloplus 2 et l’échelle ECPA étudient systématiquement toutes ces
composantes et permettent à l’équipe une approche pluridisciplinaire et cohérente.
- Il est nécessaire d'utiliser plusieurs fois au cours du suivi la même échelle afin de pouvoir
comparer l'efficacité des propositions qui sont faite.
Évaluation du retentissement de la douleur :
- sur le comportement quotidien
- et sur l’état psychologique du patient et de son entourage.
3.5. LA PLACE DE LA PAROLE :
-
-
-
Il est difficile au quotidien d’accepter que la douleur est « ce que le patient en dit », parole
vraie, parole à croire, mais trop souvent encore remise en question.
Suspicion du « il dit…..mais il exagère », tentation du « moi je connais bien cette pathologie, je
sais ».
Il est important de résister à la tentation de vouloir comparer la douleur du patient avec celle
d’un autre, tout comme il faut se défier de l’envie de cataloguer les patients de courageux,
douillets, stoïques ou geignards.
Nos représentations sur la douleur peuvent, à notre insu, nous entraîner vers une
banalisation des symptômes que décrit le malade.
3.6. LES OUTILS :
3.6.1. Intérêt et limites des outils d’évaluation de la douleur
Intérêt :
- L’utilisation systématique d’outils d’évaluation permet d’éviter les dérapages de
l’interprétation.
- L’intérêt de la systématisation de l’évaluation est de faire preuve de constance, de rigueur et
de méthode dans l’utilisation des outils, même dans des contextes fortement émotionnels ou
altérés par la routine de la surveillance des malades.
Avantages :
-
Utilisation de critères communs à l'équipe facilitant des prises de décisions homogènes au
sein de l'équipe.
Procédure structurée connue de tous et reproductible par chacun.
Transcription des informations précises dans le dossier du patient, rendant ainsi la douleur
visible.
Limites :
- Ne donnent pas d'indications sur l'origine de la douleur, ni sur les mécanismes sous-jacents
(anxiété, dépression, vécu du traitement...).
- Ne permettent pas les comparaisons entre 2 patients.
En pratique :
- Pour un même patient, utiliser la même échelle, de manière répétée avant et après réadaptation
du traitement.
3.6.2. Principes généraux des outils d’évaluation :
6
-
-
L'évaluation de l'intensité de la douleur se fera par le patient lui-même (auto-évaluation)
chaque fois que possible avec l'utilisation d'outils validés comme l'Échelle Numérique Simple ou
l'Échelle Visuelle Analogique.
C'est l'intensité de la douleur qui oriente le prescripteur dans l'adaptation des doses pour
un palier donné et dans le passage d'un palier à un autre.
3.6.3. Les principales échelles d'auto-évaluation quantitative de la douleur :
- Les échelles globales sont simples, rapides à utiliser, ce qui permet des mesures répétées,
intéressantes pour étudier la réponse à un traitement antalgique.
- Ces échelles sont unidimensionnelles, c'est-à-dire qu'elles ne permettent pas de discriminer
entre les différentes composantes de la douleur (composante affective, retentissement sur le
comportement). Une analyse fine est possible grâce à des questionnaires dont l'utilisation
demande beaucoup plus de temps (questionnaire Mac Gill, Saint Antoine par exemple).
- De nombreux facteurs psychologiques peuvent être mis en évidence chez les patients
cancéreux et peuvent accroître la douleur et/ou la détresse psychologique.
Echelle Visuelle Analogique (EVA)
- Elle se présente sous la forme d'une réglette plastifiée comprenant une ligne horizontale
de 10 cm, orientée de gauche à droite et présentant un curseur mobile utilisé par le
patient.
- Les deux extrémités de la ligne sont définies par ''douleur absente'' et ''douleur maximale
imaginable''.
Echelle Verbale Simple (EVS) :
- Douleur absente
- Douleur faible
- Douleur modérée
- Douleur intense
- Douleur extrême
Echelle numérique (EN) :
- Le patient donne une note de 0 à 10 pour situer le niveau de sa douleur :
- la note 0 correspond à ''pas de douleur''.
- La note 10 correspond à la ''douleur maximale imaginable''.
7
4. L’ÉVALUATION EN CAS DE DIFFICULTES DE COMMUNICATION DU PATIENT
4.1. ECHELLE COMPORTEMENTALE SIMPLIFIÉE
A partir de l'observation du comportement du patient, le soignant évalue l'intensité de la douleur.
0
1
2
Attitude corporelle
Calme
Agitation
Agitation
Visage
Détendu
Grimaçant
Crispé
Plainte
Absente
Intermittente
Continue
Sommeil / Repos
Facile
Perturbé
Impossible
Réactivité du soin
Pas d'entrave aux
soins (soins sans
difficultés)
Limité
Empêché ou impossible
score
4.2. ECHELLE COMPORTEMENTALE SIMPLIFIÉE de Ste Perine
Validation de l'échelle : CLUD du groupe hospitalier Sainte-Périne
L'E.C.S a pour but d'aider les soignants à dépister et à évaluer la douleur physique chez des
patients ne pouvant pas bien verbaliser leur douleur, quelle qu'en soit la cause : elle utilise pour cela
des signes comportementaux non verbaux : ces signes ne peuvent être repérés que par des
soignants connaissant l'état habituel du patient, en dehors de toute douleur.
Chez qui utiliser l'E.C.S. ?
L'E.C.S. ne doit être utilisée que chez les patients :
- ayant des difficultés à communiquer verbalement et/ou un MMS < 20/30
- et présents dans l'unité depuis au moins 15 jours
Quand utiliser l'E.C.S. ?
- Au 15ème jour après l'arrivée pour tout patient entrant dans le service et répondant aux critères cidessus, à titre d'évaluation initiale.
Puis au cours du séjour dans le service :
- pour le suivi de l'efficacité d'un traitement antalgique,
- lorsqu'une modification du comportement du patient fait suspecter une douleur physique,
- au minimum une fois par an, pour mettre à jour l'évaluation initiale.
Comment utiliser l'E.C.S. ?
- L'E.C.S. doit être remplie par l'aide-soignante ou l'infirmière qui s'occupe habituellement du patient.
- Les items de l'E.C.S. sont cotés à partir du répertoire des signes non verbaux de la douleur que
vous trouverez ci-après. N'hésitez pas à vous y reporter.
- Lorsqu'un item est impossible à évaluer chez un patient, mettez une croix afin de le neutraliser.
Le score est calculé uniquement à partir des items évaluables selon la formule suivante :
[(Somme des notes attribuées/Somme des notes maximales) x 10]
Comment interpréter le score de l'E.C.S. ?
- Le score peut varier de 0 (douleur très improbable) à 10 (douleur très probable).
- Un score inférieur ou égal à 3 est peu évocateur d'une douleur physique.
- Un score supérieur à 3 est très évocateur d'une douleur physique et doit susciter une réunion
d'équipe pour décider de la conduite à tenir.
Comment dépister une douleur physique chez un patient arrivé depuis moins de 15 jours ?
Dans ce cas l'E.C.S. est inopérante. Il faut suspecter une douleur physique chez tout patient :
- ayant une pathologie a priori douloureuse
- ou présentant des réactions aux soins ou à la mobilisation et/ou une mimique douloureuse
spontanée.
8
ECHELLE COMPORTEMENTALE SIMPLIFIEE (Ste Perine)
Dates
Heures
Hors soins et mobilisation
1. Comportement spontané
* Comme d'habitude
0
* Perturbé
1
* Impossible à évaluer
-
2. Mimique douloureuse spontanée
* Absence
0
* Présente
1
* Impossible à évaluer
-
3. Intérêt pour l'environnement
* Comme d'habitude
0
* Diminué
1
* Impossible à évaluer
-
4. Regard spontané
* Comme d'habitude
0
* Modifiée sans pleurs
1
* Pleurs
2
* Impossible à évaluer
-
5. Posture spontanée
* Comme d'habitude
0
* Modifiée
1
* Impossible à évaluer
-
6. Contact verbal
* Comme d'habitude
0
* Mutisme inhabituel
1
* Cris, gémissements intermittents
1
inhabituels
* Cris, gémissements permanents
2
inhabituels
* Impossible à évaluer
Pendant soins et mobilisation
7. Réactions aux soins
* Nulles
0
* Faibles
1
* Fortes
2
* Impossible à évaluer
-
8. Réactions à la mobilisation
* Nulles
0
* Faibles
1
9
* Fortes
2
* Impossible à évaluer
Evaluer une fois par 24 heures
9. Sommeil (équipe de nuit)
* Comme d'habitude
0
* Perturbé
1
* Impossible à évaluer
-
10. Alimentation
* Comme d'habitude
0
* Perturbé
1
* Impossible à évaluer
-
Score final
Prise d'antalgiques < à 2 heures
Traitement antalgique des 24
heures
Echelle comportementale simplifiée
Répertoire des signes non verbaux de la douleur (groupe de travail soignants, février 1994)
1) Comportement spontané :
- calme, agitation, prostration...
2) Mimique douloureuse :
- rictus douloureux permanent.
3) Intérêt pour l'environnement :
- reconnaissance des proches et des soignants,
- réactions aux bruits, à la lumière, à l'entrée de quelqu'un dans la chambre,
- disparition d'une activité quotidienne.
4) Regard :
- yeux fermés
- regard fuyant ou fixe
- regard apeuré, inquiet
- regard agressif
- regard "accrocheur", "demandeur"
- pleurs
5) Posture :
- recroquevillée
- raide
- position antalgique
6) Contact verbal :
- mutisme
- cris, gémissements
7) Réactions aux soins et 8) à la mobilisation :
- raidissement, crispation, tremblement
- réaction de retrait
- agressivité
- pâleur, rougeur, sueurs, bradycardie, tachycardie
- grimace, pleurs
- cris; gémissements
9) Troubles du sommeil :
- agitation nocturne, réveils
10
-
somnolence dans la journée
10) Troubles de l'alimentation :
- refus volontaire
- nausées ou dégoût de l'alimentation
11
4.3. ECPA : Echelle comportementale d’évaluation de la douleur chez la personne âgée non
communicante.
I - Observation avant les soins
II - Observation pendant les soins
1/ Expression du visage : REGARD et MIMIQUE
5/ Anticipation ANXIEUSE aux soins
0 : Visage détendu
1 : Visage soucieux
2 : Le sujet grimace de temps en temps
3 : Regard effrayé et/ou visage crispé
4 : Expression complètement figée
0 : Le sujet ne montre pas d’anxiété
1 : Angoisse du regard, impression de peur
2 : Sujet agité
3 : Sujet agressif
4 : Cris, soupirs, gémissements
2/ POSITION SPONTANÉE au repos (recherche d’une 6/ Réactions pendant la MOBILISATION
0 : Le sujet se laisse mobiliser ou se mobilise sans y
attitude ou position antalgique)
accorder une attention particulière
1 : Le sujet a un regard attentif et semble craindre la
mobilisation et les soins
2 : Le sujet retient de la main ou guide les gestes lors de
la mobilisation ou des soins
3 : Le sujet adopte une position antalgique lors de la
3/ MOUVEMENTS (OU MOBILITÉ) DU PATIENT (hors mobilisation ou des soins
4 : Le sujet s’oppose à la mobilisation ou aux soins
et/ou dans le lit)
0 : Aucune position antalgique
1 : Le sujet évite une position
2 : Le sujet choisit une position antalgique
3 : Le sujet recherche sans succès une position antalgique
4 : Le sujet reste immobile comme cloué par la douleur
0 : Le sujet bouge ou ne bouge pas comme d’habitude*
1 : Le sujet bouge comme d’habitude* mais évite certains
mouvements
2 : Lenteur, rareté des mouvements contrairement à son
habitude*
3 : Immobilité contrairement à son habitude*
4 : Absence de mouvement** ou forte agitation contrairement
à son habitude*
* se référer au(x) jour(s) précédent(s)
** ou prostration
N.B. : les états végétatifs correspondent à des patients ne
pouvant être évalués par cette échelle
4/ RELATION À AUTRUI
Il s’agit de toute relation, quel qu’en soit le type : regard,
geste, expression…
0 : Même type de contact que d’habitude*
1 : Contact plus difficile à établir que d’habitude*
2 : Evite la relation contrairement à l’habitude*
3 : Absence de tout contact contrairement à l’habitude*
4 : Indifférence totale contrairement à l’habitude*
* se référer au(x) jour(s) précédent(s)
7/ Réactions pendant les SOINS des ZONES
DOULOUREUSES
0 : Aucune réaction pendant les soins
1 : Réaction pendant les soins, sans plus
2 : Réaction au TOUCHER des zones douloureuses
3 : Réaction à l’EFFLEUREMENT des zones
douloureuses
4 : L’approche des zones est impossible
8/ PLAINTES exprimées PENDANT le soin
0 : Le sujet ne se plaint pas
1 : Le sujet se plaint si le soignant s’adresse à lui
2 : Le sujet se plaint dès la présence du soignant
3 : Le sujet gémit ou pleure silencieusement de façon
spontanée
4 : Le sujet crie ou se plaint violemment de façon
spontanée
PATIENT
Nom :
Âge (ans) :
Date :
Service :
Prénom :
Sexe :
Heure :
Nom du cotateur :
Conseils d’utilisation :
-
Tous les mots de l’échelle sont issus du vocabulaire des soignants sans intervention de
médecins. L’échelle comprend 8 items avec 5 modalités de réponses cotées de 0 à 4. Chaque
niveau représente un degré de douleur croissante et est exclusif des autres pour le même item.
Le score total varie donc de 0 (absence de douleur) à 32 (douleur totale).
-
Les études statistiques de l’ECPA autorisent la cotation douloureuse du patient par une seule
personne. Le vocabulaire de l’échelle n’a jamais posé de problèmes dans les centres où elle a
été utilisée. Le temps de cotation varie selon l’entraînement du cotateur, mais oscille entre 1 et 5
minutes. La seule mais indispensable précaution est de coter la dimension « Observation avant
les soins » réellement avant les soins et non pas de mémoire après ceux-ci. Il y aurait alors
contamination de la deuxième dimension sur la première. La cotation douloureuse n’a pas de
cadre restrictif : on peut coter à n’importe quel moment et répéter ad libitum.
12
4.4. DOLOPLUS
Conseils d’utilisation :
Tout changement de comportement chez une personne âgée doit faire évoquer la douleur.
1. L’utilisation nécessite un apprentissage
- Comme pour n’importe quel outil nouveau, il est judicieux de l’expérimenter avant de le diffuser.
- Le temps de cotation de l’échelle diminue également avec l’expérience (quelques minutes au
maximum). Lorsque c’est possible, il est utile de désigner une personne référente dans une
structure de soins donnée.
2. Coter en équipe pluridisciplinaire
- Que ce soit en structure sanitaire, sociale ou à domicile, la cotation par plusieurs soignants est
préférable (médecin, infirmière, aide-soignante…). A domicile, on peut intégrer la famille et les
autres intervenants, en s’aidant d’un cahier de liaison, du téléphone, voire d’une réunion au lit du
malade. L’échelle est à intégrer dans le dossier « soins » ou le « cahier de liaison ».
3. Ne rien coter en cas d’item inadapté
- Il n’est pas nécessaire d’avoir une réponse à tous les items de l’échelle, en particulier face à un
patient inconnu dont on n’a pas encore toutes les données, notamment sur le plan psychosocial.
- De même, en cas de coma, la cotation reposera essentiellement sur les items somatiques.
4. Établir une cinétique des scores
- La réévaluation sera biquotidienne jusqu’à sédation des douleurs puis s’espacera ensuite en
fonction des situations. Établir une cinétique des scores en la faisant apparaître sur la feuille de
soins (au même titre que la température ou la tension artérielle) sera un argument primordial
dans la prise en compte du symptôme et dans la mise en route du traitement.
5. Ne pas comparer les scores de patients différents
- La douleur est une sensation et une émotion subjective et personnelle.
- La comparaison des scores entre patients n’a donc aucun sens.
- Seule l’évolution des scores d’un patient donné nous intéresse.
6. En cas de doute, ne pas hésiter à faire un test thérapeutique antalgique adapté
- On admet aujourd’hui qu’un score supérieur ou égal à 5/30 signe la douleur.
- Cependant, pour les scores avoisinant ce seuil, il faut laisser le bénéfice du doute au malade.
- Si le comportement observé change avec la prise d’antalgique, la douleur sera donc incriminée.
7. L’échelle cote la douleur, et non pas la dépression, la dépendance ou les fonctions
cognitives
- Il existe de nombreux outils adaptés à chaque situation, et il est primordial de comprendre que
l’on cherche à repérer les changements de comportement liés à une éventuelle douleur.
- Ainsi, pour les items 6 et 7, on n’évalue pas la dépendance ou l’autonomie, mais bien la douleur.
8. Ne pas recourir systématiquement à l’échelle DOLOPLUS-2
- Lorsque la personne âgée est communicante et coopérante, il est logique d’utiliser les outils
d’auto-évaluation. Lorsque la douleur est évidente, il est plus urgent de la calmer que de
l’évaluer… Cependant, au moindre doute, l’hétéro-évaluation évitera la sous-estimation.
13
B. BIBLIOGRAPHIE
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Ministère de la santé : http://www.sante.gouv.fr
PEDIADOL : http://www.pediadol.org , http://www.sparadrap.org
ENSEMBLE CONTRE LA DOULEUR : http://www.sans.douleur.com
SFAR (Société Française d'Anesthésie Réanimation):http://www.sfar.org/douleurpostopccons.html
Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer : http://www.fnclcc.fr
DOLOPLUS : http://www.doloplus.com
ECPA : http://membres.lycos.fr/papidoc/12echelecpa.html
Institut UPSA : http://www.institut-upsa-douleur.org
Assistance public-Hôpitaux de Paris : http://interclud.ap-hp.fr/ext/contact.htm
Société Suisse de prise en charge de la douleur : http://www.dolor.ch/content_f/index.html
La Mirandière : site comportant une importante bibliographie et adresses de sites: http://www.usplamirandiere.com/biblio.htm
Douleur chez les personnes âgées : http://www.geocities.com/bpradines/Douleursites.htm
Corpus médical de la Faculté de Grenoble : http://www-sante.ujfgrenoble.fr/SANTE/alpesmed/corpus.htm?menu=01+rub=02+disci=D02
Palliatif, site francophone des soins palliatifs : http://www.palliatif.org/content/category/2/7/25/
Centre François-Xavier Bagnoud : http://www.cdrnfxb.org/index.php
Guides et recommandations de la SFAP : http://www.sfap.org/content/category/4/15/45/
16
ÉVALUATION COMPORTEMENTALE DE LA DOULEUR
CHEZ LA PERSONNE AGEE
ECHELLE DOLOPLUS
dates
Observation comportementale
RETENTISSEMENT SOMATIQUE
1. Plaintes somatiques
. pas de plainte……………………………………………………………
. plaintes uniquement à la sollicitation…………………….……………..
. plaintes spontanées occasionnelles……………………….……….…….
. plaintes spontanées continues…………………………….……….…….
2. Positions antalgiques
. pas de position antalgique………………………………………………
au repos
. le sujet évite certaines positions de façon occasionnelle………….…….
. position antalgique permanente et efficace……………………………..
. position antalgique permanente inefficace……………….……………..
3. Protection de
. pas de protection………………………………………….……….…….
zones douloureuses
. protection à la sollicitation n’empêchant pas la poursuite de l’examen ou
des soins……………………………………………………………...
. protection à la sollicitation empêchant tout examen ou soins…………..
. protection au repos, en l’absence de toute sollicitation…………………
4. Mimique
. mimique habituelle……………………………………………………...
. mimique semblant exprimer la douleur à la sollicitation………….……
. mimique semblant exprimer la douleur en l’absence de toute
sollicitation………………………………………………………………
. mimique inexpressive en permanence et de manière inhabituelle
(atone, figée, regard vide)………………………………………………...
5. Sommeil
. sommeil habituel………………………………………………………..
. difficultés d’endormissement…………………………………………...
. réveils fréquents (agitation motrice)…………………………………….
. insomnie avec retentissement sur les phases d’éveil……………………
RETENTISSEMENT PSYCHOMOTEUR
6. Toilette et/ou habillage
. possibilités habituelles inchangées……………………………………...
. possibilités habituelles peu diminuées (précautionneux mais complet)...
. possibilités habituelles très diminuées, toilette et/ou habillage étant
difficiles et partiels………………………………………………………
. toilette et/ou habillage impossibles, le malade exprimant son opposition
à toute tentative……………………………………………...
7. Mouvements
. possibilités habituelles inchangées……………………………………...
. possibilités habituelles actives limitées (le malade évite certains
mouvements, diminue son périmètre de marche,…)……………………..
. possibilités habituelles actives et passives limitées (même aidé, le
malade diminue ses mouvements)………………………………………
. mouvement impossible, toute mobilisation entraînant une opposition…
RETENTISSEMENT PSYCHOSOCIAL
8. Communication
. inchangée………………………………………………………………..
. intensifiée (la personne attire l’attention de manière inhabituelle)……..
. diminuée (la personne s’isole)…………………………………………..
. absence ou refus de toute communication………………………………
9. Vie sociale
. participation habituelle aux différentes activités (repas, animations,
ateliers thérapeutiques…)……………………………………………….
. participation aux différentes activités uniquement à la sollicitation……
. refus partiel de participation aux différentes activités…………………..
. refus de toute vie sociale………………………………………………..
10. Troubles du
. comportement habituel………………………………………………….
comportement
. troubles du comportement à la sollicitation et itératif…………………..
. troubles du comportement à la sollicitation et permanent………………
. troubles du comportement permanent (en dehors de toute sollicitation).
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