Atelier 1 : la seconde topique freudienne Selon Freud, la structure de la personnalité est composée de trois instances : le ça, le moi et le surmoi. Le texte ci-dessous décrit le comportement de trois personnes. Déterminez le système qui semble prédominer chez chacune d’elles. Vous accompagnez votre nouvel ami dans sa famille pour célébrer le jour de l’An. Vous rencontrez trois de ses cousins. Le premier s’appelle Eugène. Après les présentations, il vous demande des renseignements sur les programmes offerts dans votre institution parce qu’il projette de reprendre bientôt ses études. Il vous raconte qu’il a parfois le fantasme de devenir le mahatma Gandhi du XXIe siècle : celui qui, à la lumière du flambeau de la Raison, mènerait les masses opprimées de la Terre vers une Ère nouvelle de Justice et de Liberté. Cependant, il ajoute aussitôt que son véritable objectif, plus modeste, est de devenir travailleur social, ce qui représente pour lui une sorte de compromis entre son idéal social et la nécessité de gagner sa vie. Puis, quelqu’un lui offre des hors-d’œuvre, mais il les refuse en disant qu’il veut garder un peu d’appétit pour le dessert. Le deuxième se prénomme Octave. Il se présente à vous en se tenant très raide, les lèvres pincées, le regard froid. Il commence par vous dire – en fixant votre verre de bière d’un œil sévère – qu’il regrette d’être venu, qu’il ne devrait pas participer à des soirées où les gens s’enivrent comme des barbares. Il ne danse pas, ne chante pas, ne rit pas. Durant toute la réception, il ne mange qu’un morceau de pain sec et un bout de céleri. A la fin de la soirée, quelqu’un a réussi à le convaincre de boire la moitié d’un verre de vin. Il sourit même furtivement, lorsque le vieil oncle Eusèbe raconte une de ses traditionnelles plaisanteries grivoises. Mais tout de suite après, vous le voyez prendre brusquement son manteau et partir en catastrophe. Par la suite, quelqu’un vous raconte qu’il l’a vu tomber dans l’escalier et se relever en s’apostrophant lui-même : « Espèce de brute ! Ça t’apprendra ! » Le troisième s’appelle Albert. Vous ne l’avez pas vu s’approcher, et il est soudain planté devant vous. Tout en mangeant et en buvant, il vous explique que ce n’est pas toujours drôle d’être une grande vedette de cinéma comme lui. Pourtant, vous avez la certitude de n’avoir jamais entendu parler de lui. Puis, aussi brusquement qu’il est arrivé, il vous quitte et se précipite vers une de ses charmantes cousines qu’il vient d’apercevoir. Un peu plus tard, vous le croisez dans le couloir menant à la salle de bain. Il est seul, mais il s’adresse à une interlocutrice imaginaire, et tout laisse présager qu’ils finiront la soirée ensemble. Finalement, vous apprenez plus tard que son frère a dû le ramener de force chez lui lorsqu’il a voulu se battre avec quelqu’un qui avait eu un morceau de gâteau plus gros que le sien. Source : Tavris, C., Wade, C. (2007) Introduction à la psychologie. Québec : ERPI, p. 134 Atelier 2 : Mécanismes de défense Pour chacun des situations suivantes, déterminez le mécanisme de défense probablement à l’œuvre selon la théorie freudienne. 1. Quand on lui a présenté Robert, un nouveau collègue de travail, Artémise a soudain éprouvé une sensation de chaleur intense. Quand Robert est venu lui demander un renseignement, elle a senti ses jambes flageoler et n’a pu retenir un sourire radieux. Plus tard, en voyant sa collègue Sophie aider Robert à s’installer dans son bureau, elle a eu nettement l’impression que Sophie avait des manières aguichantes et flirtait avec le nouveau venu. Pourtant, Sophie voulait simplement être polie à l’endroit de Robert. 2. Gontran fait partie d’une troupe de théâtre. Dans sa vie quotidienne, il se comporte de façon aimable et réservée. Il n’exprime jamais d’agressivité. Au théâtre, il aime surtout jouer des rôles de personnages puissants et cruels. Le plaisir qu’il en tire rend son jeu tout à fait remarquable et rehausse de beaucoup la qualité des spectacles. 3. Jean-Guy s’est réveillé tout en sueur la nuit dernière. Il avait rêvé qu’il se trouvait dans un bar gai et se sentait vaguement flatté des regards admiratifs et séducteurs des hommes qui l’entouraient. A son réveil, il s’est senti particulièrement troublé d’avoir eu ce rêve, lui qui ne cesse de se moquer des homosexuels, qui brûle les feux rouges parce qu’il trouve cela viril et qui refuse de s’excuser quand il bouscule quelqu’un au passage, de peur d’avoir l’air efféminé. 4. Antoine est propre depuis l’âge de trois ans. A sept ans, il déménage avec sa famille dans une autre ville. Au cours de sa première nuit de sommeil, il mouille son lit. Source : Tavris, C., Wade, C. (2007) Introduction à la psychologie. Québec : ERPI, p. 140 Atelier 3 : Implication dans la pratique professionnelle 1. Le cas de Gontran Le petit Gontran, âgé de sept ans, vient d’entrer à l’école et son comportement suscite beaucoup d’inquiétude chez son enseignante et ses parents, qui se réunissent pour décider des mesures à prendre. L’enfant manifeste en effet une grande curiosité envers la sexualité, et les adultes considèrent que cet intérêt est anormal chez un si jeune enfant. Gontran leur pose, parfois avec insistance, des questions inconvenantes sur la reproduction des animaux et des êtres humains. Il demande à des camarades, garçons et filles, de lui montrer leur sexe. Enfin, comble de la dépravation aux yeux de ses parents qui l’ont pris sur le fait, il lui arrive de caresser avec plaisir ses organes génitaux ! Les adultes pensent que le petit garçon doit être soigné ou puni (ou peut-être les deux) afin de le débarrasser de ses penchants pervers. Partagez-vous les solutions préconisées par l’enseignante et les parents ? 2. Le cas d’Axelle (adapté d’un scénario de Nicole Chatelain) Peter enseigne dans une école primaire. Il a noté des difficultés scolaires chez une de ses élèves de 4H, Axelle, et a pris l’initiative de convoquer ses parents. Son objectif est d’obtenir leur autorisation pour que l’enfant redouble. Selon la loi, une telle décision ne peut être prise sans le consentement écrit d’au moins un des parents. Lors de l’entretien, seule Mme Hermès est présente. Pour que la décision fasse sens pour la maman, il lui demande de parler des difficultés scolaires de sa fille Axelle mais la maman nie cela. Peter précise les difficultés constatées chez Axelle dans la compréhension des consignes, dans la résolution de problèmes en math, en lecture, son manque de concentration et de maturité. Malgré cet exposé, Mme Hermès relativise. Peter insiste mais la maman trouve des excuses. Peter poursuit ses interrogations pour faire émerger ce constat par la mère. Mme Hermès nie ce constat et refuse la solution du redoublement. Analysez cette situation en vous basant sur le fonctionnement de l’appareil psychique.