Perte de charge dans une conduite de petit diametre

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Cyril COUDERC
Fabien FONTAN
21/03/2006
Compte Rendu TP Mécanique des Fluides :
TPn°2 : Pertes de charges dans une conduite de
petit diamètre
IUP Génie Mécanique
Université de Bordeaux 1 Sciences et Technologies
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2005/2006
I- But du TP
Il s’agit de déterminer les pertes de charges linéaires se produisant dans une conduite
de petit diamètre en fonction du type d’écoulement. Ensuite il faudra mettre en évidence les
différents régimes d’écoulements et les comparer avec les courbes de Nikuradse.
II- Principe expérimental
La conduite étudiée est une conduite cylindrique de diamètre intérieur D=3mm et de
longueur L=524mm.
Le circuit est alimenté en eau avec un débit qui est réglable par l’intermédiaire d’un
pointeau. L’expérience se déroule en deux temps :
-1/ l’alimentation en eau est réalisée à l’aide d’un réservoir et d’une pompe
pour obtenir un fort débit.
-2/ le circuit est alimenté en eau par l’intermédiaire d’un château d’eau.
Il faut ensuite mesurer la pression à l’entrée et à la sortie de la conduite :
-1/ on utilise un manomètre à mercure pour les mesures de pressions à forts
débits.
-2/ un manomètre à eau est utilisé pour les mesures de pressions à faibles débits
III- Calculs préalables
Justifions la nécessité de disposer de deux dispositifs de mesures distincts suivant qu’on
travaille à faible ou fort débit
Il est nécessaire d’utiliser deux dispositifs de mesures :
- densité (mercure)> densité (eau) donc les pressions trop faibles ne
permettront pas de déplacer le mercure.
De plus, considérons les masses volumiques suivantes : ρ1 : eau et ρ2 : mercure.
Nous savons que ∆Hmax = 530mm (dispositif) et ∆pmax = ρ1 × g × ∆H
Si ρ1< ρ2, on a ∆pmax ( ρ 2) > ∆pmax ( ρ1) .
De plus,
ρ 2 13600
=
= 13,6 soit ∆pmax ( ρ 2) = ∆pmax ( ρ1) × 13,6
ρ1 1000
D’où : ∆p max( ρ1) = 0,53 × 1000 × 9,81 = 5200Pa = 0,05bars
∆p max( ρ 2) = 13,6 × 5200 = 70720Pa = 0,7 bars
2 dispositifs
Montrons que, dans le cas ou la conduite est horizontale et de diamètre constant, la perte
de charge qui se produit sur la longueur L entre A et B s’exprime par :
∆H = λ ×
L V ² PA − PB
×
=
D 2g
ρ×g
En A, nous avons :
HA =
PA
V²
+ zA +
ρ×g
2× g
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En B, nous avons
HB =
PB
V²
+ zB +
ρ×g
2×g
Ici, la variation de hauteur est constante zA = zB car on considère une conduite
horizontale, d’où :
  PA 
 V ²     PB 
 V²  
 + zA +    −  
 + zB +   
∆H = HA − HB =  
 2g     ρ × g 
 2g  
 ρ× g 
 PA   PB 
 + 

= 
 ρ×g   ρ×g 
P A − PB
=
ρ×g
De plus :
Pat
PA = PC + ρ1 × g × h1
PB = PD + ρ1 × g × h2
C
PC=PD=Patmos
D
h1
h2
A
PA − PB = ( ρ1 × g × h1) − ( ρ1 × g × h2 ) = ( ρ1 × g × ∆H )
B
IV- Relevé expérimental et calculs
Dans les deux tableaux suivants, nous n’allons pas uniquement présenter les relevés
mais également les calculs qui nous permettront de tracer la courbe dans V- Résultats
Nous avons relevé le volume d’eau dans le bécher avec son temps de remplissage pour
pouvoir calculer le débit :
∆Vbécher
[m³]
→
qV =
∆t
[s]
Nous avons ensuite relevé le ∆H à l’aide des graduations.
Dans le tableau nous avons ensuite calculé la vitesse :
 m³ 
 s  m
qV
V=
→   = 
Section
[m²]  s 
Nous avons calculé Re (nombre de Reynolds) :
V × Dc
Re =
 µeau 


 ρeau 
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Puis la variation ∆p :
∆p = ρmercure × g × ∆H
Enfin, le coefficient de pertes de charges λ :
λ=
∆p D 2
× ×
ρeau L V²
A- Mesures à forts débits
La température de l’eau que nous avons relevée dans le réservoir lors de la mesure des
forts débits avec le manomètre à mercure est de 20,5°C.
Volume (m3)
1,95E-04
2,08E-04
1,90E-04
1,95E-04
2,05E-04
1,95E-04
1,98E-04
1,98E-04
2,02E-04
1,98E-04
2,00E-04
2,92E-04
Temps (s)
30,90
28,70
22,20
20,60
21,30
16,65
16,30
14,30
13,15
12,85
11,55
16,85
Débit (m3/s)
6,31E-06
7,25E-06
8,56E-06
9,47E-06
9,62E-06
1,17E-05
1,21E-05
1,38E-05
1,54E-05
1,54E-05
1,73E-05
1,73E-05
V (m/s)
0,893
1,025
1,211
1,339
1,361
1,657
1,718
1,958
2,173
2,179
2,449
2,451
Re
2677,80
3075,27
3631,64
4016,70
4083,91
4969,61
5154,42
5875,31
6518,20
6538,29
7347,67
7353,34
h1 (mm)
234
238
242
245
250
255
260
263
268
275
280
290
h2 (mm)
213
209
205
202
197
192
189
185
180
175
170
160
∆H (mm)
21
29
37
43
53
63
71
78
88
100
110
130
PA-PB (Pa)
2801,74
3869,06
4936,39
5736,89
7071,05
8405,21
9472,54
10406,45
11740,61
13341,60
14675,76
17344,08
λ
0,040
0,042
0,039
0,037
0,044
0,035
0,037
0,031
0,028
0,032
0,028
0,033
B- Mesures à faibles débits
La température de l’eau que nous avons relevée dans le château d’eau lors de la
mesure des forts débits avec le manomètre à mercure est de 20,5°C.
Volume (m3)
Débit (m3/s)
Temps (s)
V (m/s)
1,90E-04
96,1
1,98E-06
0,280
1,90E-04
60,3
3,15E-06
0,446
1,90E-04
45,7
4,16E-06
0,588
1,85E-04
38,8
4,77E-06
0,674
1,98E-04
36,95
5,36E-06
0,758
1,92E-04
32,4
5,93E-06
0,838
1,90E-04
32,05
5,93E-06
0,839
1,90E-04
31,3
6,07E-06
0,859
Re
h1(mm) h2 (mm)
∆H (mm)
PA-PB (Pa)
838,94
298
246
52
510,12
1337,02
315
225
90
882,9
1764,17
325
209
116
1137,96
2023,21
335
195
140
1373,4
2273,80
340
185
155
1520,55
2514,54
350
171
179
1755,99
2515,52
369
152
217
2128,77
2575,79
380
138
242
2374,02
Page 4 sur 5
λ
0,075
0,051
0,038
0,035
0,030
0,029
0,035
0,037
V- Résultats
Mise en évidence des différents régimes d'écoulements
log λ
1,000
100,00
1000,00
10000,00
0,100
Courbe log λ =f (log Re)
3
1
2
Régime Laminaire
Régime Turbulent
log Re
0,010
1 : Région caractérisant l’écoulement laminaire
2 : Région caractérisant la zone de transition
3 : Région de l’écoulement turbulent
La courbe qu’on obtient expérimentalement est semblable aux courbes de Nikuradse.
En effet, en excluant les incertitudes liées aux relevés effectués, on distingue bien les régimes
d’écoulements laminaires et turbulents. De plus le zone de transition est bien marquée
pour Re ≈ 2500 .
Lorsqu'on considère un fluide réel, les pertes de charges dépendent de la forme, des
dimensions et de la rugosité de la canalisation, de la vitesse d'écoulement et de la viscosité du
liquide mais non de la valeur absolue de la pression qui règne dans le liquide.
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