Servicios en el Área de Libre Comercio Euromediterránea. Libro de Actas Euro-Mediterranean Services Congress
602
Euro-Mediterranean Services Congress. 9-11 abril de 2014
Fac. CC. Económicas, Empresariales y Turismo. Universidad de Alcalá. Madrid. España.
ISBN: 978-84-695-9987-7
répondre aux leurs». Trois composantes, intimement liées, ont été ainsi relevées: la préservation
de l’environnement, la croissance économique et l’équité sociale. Le développement durable a
été donc présenté comme un nouveau principe directeur destiné à guider la croissance (Flam,
2011). C’est ainsi que la croissance économique n'est plus une valeur en soi, que si elle respecte
l'environnement, et que si elle est socialement équitable.
Malgré les nombreux travaux, rencontres et recommandations d’envergure mondiale, la mise
en pratique du développement durable, ainsi que son opérationnalisation se sont toutefois
révélées une tâche très complexe. Cette complexité est due essentiellement, selon le (PNUE,
2011), au caractère inapproprié du modèle de développement économique régnant, en regard
des objectifs du développement durable. L'économie verte s’est présentée alors comme l’une
des voies pour réaliser et promouvoir le développement durable, avec ses trois dimensions
économique, environnementale et sociale, une voie axée sur les priorités et spécificités
nationales et locales.
Le développement de cette économie a été spécialement suscité par les crises mondiales,
financières, économiques et sociales durant ces dernières années et surtout entre 2007 et 2010,
mais aussi par la crise environnementale permanente, avec plusieurs préoccupations presque
communes à tous les pays: croissance, création d’emploi, réduction de la pauvreté, sécurité
alimentaire et énergétique. Le Groupe des 2O le reconnait clairement dans sa déclaration lors
du sommet de Londres, « l’économie de demain sera inclusive, verte et soutenable (...) La crise
est une opportunité pour accélérer la nécessaire transition vers cette économie.», (G20, 2009).
L’économie verte, telle qu’elle est abordée par plusieurs instances internationales, entend donc
répondre à de nombreux défis contemporains, qui se déclinent à plusieurs niveaux global,
régional et local. Elle conduit à ce que la majorité des agents économiques considèrent le respect
de l’environnement comme une donne incontournable. Cette économie se présente également
comme un secteur où le potentiel de croissance et de création d’emploi, est le plus prometteur.
D’importants investissements sont en effet engagés à l’échelle internationale dans les secteurs
clés de l’économie verte.
Ce nouveau modèle de croissance recèle d’un grand potentiel en matière d’emplois et de
contribution au produit intérieur brut PIB. Dans son rapport publié en 2010, le PNUE estime
que plus de 25 millions d’emplois à l’horizon 2050, seront créés dans l’économie verte, pour
un investissement de 2% du PIB mondial, (PNUE, 2010). D’autres rapports le confirment, et
estiment qu’au moins la moitié de la main d’œuvre mondiale, sera touchée par la transition vers
une économie plus respectueuse de l’environnement (OIT, PNUE (2012)).
Les pays méditerranéens sont de plus en plus confrontés à de nombreux défis économiques,
environnementaux et sociaux qui sont globalement, étroitement liés. Leur performance
économique est critique, et la plus part de ces pays ne sont plus compétitifs face à la rapide
expansion des nouvelles puissances industrielles surtout asiatiques.
Au Maroc, ces défis sont pluriels et diversifiés. Le chômage, les difficultés de création
d’emplois et la gestion des ressources naturelles sont des exemples des défis les plus complexes,
auxquels est confronté le pays. Les décideurs publics doivent faire face à un taux de chômage
très élevé surtout chez les jeunes, souvent très pessimistes, au regard du manque de perspectives
qui leur sont offertes. L’environnement et les ressources naturelles surtout, sont également en
dégradation constante: pollution de l’air et des eaux, érosion éolienne et hydrique des sols,
désertification, déforestation, biodiversité menacée, etc. Le coût de cette dégradation, a été
évalué par le Secrétariat d’Etat à l’Environnement, en 2010, à 8,2 % du P.I.B. du Maroc.