FICHE: le réflexe myotatique: un réflexe de posture
Introduction : à chaque instant le corps garde son équilibre, malgré des postures diver-
ses.L’organisme perçoit ainsi en permanence des informations provenant aussi bien de l’intérieur du
corps que de son environnement. Puis grâce à la mise en jeu de messages nerveux, il élabore des ré-
ponses adaptées, à l’origine du maintien de la posture. Ces réponses sont déterminées par un appren-
tissage d’une part et génétiquement d’autre part. Physiologiquement, lorsque nous sommes debout,
certains muscles de notre corps nous permettent de conserver une posture « debout » sans trop
nous fatiguer. Le maintien de la posture résulte en fait d’une activité coordonnée et permanente de
muscles que l’on appelle extenseurs. Quels sont ils ?
Physiologiquement, ces muscles semblent
au repos car ils ne changent pas de lon-
gueur en l’absence de mouvement mais en
fait ils présentent un état de tension perma-
nent qui correspond à une sistance à l’éti-
rement. On parle de tonus musculaire. Il
s’agit en fait essentiellement des muscles
extenseurs de la tête, de la colonne verté-
brale, de la cuisse, de la jambe et du pied.
1. La posture est un équilibre assuré grâce aux réflexes myotatiques :
A. enregistrement d’une activité électrique au niveau du muscle
Enregistrement de l’activiélectrique du muscle grâce à des
électrodes placées sur la peau au niveau du mollet. Les
contractions musculaires volontaires du mollet (extension de
la jambe) sont nettement visibles sur l’enregistrement.
Même principe ici à droite mais pour
des muscles antagonistes. La
contraction de l’un n’est permise que
si le muscle antagoniste est fléchit.
La contraction de ces muscles ac-
tionne un mouvement au niveau de
l’articulation.
B. enregistrement d’une activité électrique suite au réflexe achilléen
Des électrodes d’enregistrement associées à un dispositif
ExAO permettent d’enregistrer l’activité électrique d’un muscle
lors d’un réflexe. Ici, nous allons enregistrer l’activité du soléai-
re, muscle extenseur de la jambe, lors d’un flexe achilléen. Le
marteau réflexe est synchronisé avec le système d’acquisition
des données si bien que l’enregistrement commencera dès le
petit coup de marteau sur le tendon d’Achille.
Voici les données enregistrées:
Soléaire (mollet), qua-
driceps, fessiers et
muscles lombaires
présentent un état de
contraction quasi perma-
nent (tonus musculaire)
assurant une posture
debout sans trop de fati-
gue...
Enregistrement sur le mollet droit du professeur. Vous
pouvez remarquer:
- une différence de potentiel électrique très marquée sui-
te au coup de marteau
- la réponse électrique n’est pas immédiate, il existe un
délai à la réponse du muscle.
Ci-dessous quelques enregistrements issus du livre et
pour des stimulations identiques.
Pour une même stimulation, la réponse
électrique du muscle est quasi identique, on
dit qu’elle est stéréotypée.
Ci-dessous, on teste le paratre
« intensité de stimulation ». On réalise trois
électromyogrammes en stimulant de plus en
plus fort, c'est-à-dire en tapant plus forte-
ment avec le marteau.
Une stimulation plus intense que celle réalisée
en jaune donnera le même résultat.
On note donc que plus l’intensité de stimulation est impor-
tante, plus l’amplitude de la réponse est importante. L’infor-
mation est donc codée ici en amplitude électrique.
Remarque: il semble exister un seuil de stimulation au-delà
duquel la réponse n’augmente plus.
Bilan: Les caractéristiques de la réponse réflexe
Lorsque l’on frappe avec le petit marteau au niveau du tendon d’Achille, on entraîne l’étirement
de tout le muscle qui se contracte en ponse : on parle de réflexe myotatique. Ce phénomène
est inné.
Pour plusieurs stimulations de même intensité on observe que la réponse nerveuse enregis-
trée au niveau musculaire est la même : le réflexe myotatique est stéréotypé.
La réponse nerveuse est rapide mais non immédiate : il existe un lai à la réponse dont on
peut se demander l’origine.
De plus, comme l’élève soumis à l’expérience ne sait pas quand on va le stimuler, on peut
ajouter que ce réflexe est involontaire.
ATTENTION : on enregistre ici la réponse globale du muscle, c'est-à-dire la réponse d’un très
grand nombre de fibres nerveuses. Cette réponse est électrique et mesurée en mV.
C. Atteintes du système nerveux et perturbations du réflexe
Enregistrement réali suite à une stimulation du
tendon d’Achille de la jambe gauche du professeur.
Etrangement, il n’existe aucune activité électrique
significative attestant qu’un réflexe aie lieu. Pour-
tant, les mesures ont été effectuées correctement...
Cet IRM ressemblerait à celui du professeur
quelques années auparavant. On note, au ni-
veau de la zone L5 - S1 (dernière vertèbre
Lombaire, première vertèbre Sacrée) la pré-
sence d’une « hernie discale », c'est-à-dire
une sortie du disque intervertébrale qui va en-
trer en contact avec la moelle épinière situé au
centre. Ce phénomène peut entrer la com-
pression de certains nerfs qui passent à cet
endroit.
Dans notre cas, les sciatiques à pétions ont
pu être expliquées par une grosse hernie dis-
cale en L5 - S1. Une opération chirurgicale a
corrigé le problème mais le patient ne présen-
te désormais plus de réflexe achilléen côté
gauche.
BILAN: Certaines pathologies liées au fonctionnement du système nerveux peuvent affecter la
réponse musculaire. C’est le cas des hernies discales dont la compression sur la moelle épi-
nière peuvent annihiler le réflexe…
Certains comportements, mouvements ou activités sportives présentent des risques pour le
système nerveux. Attention donc à votre dos, vous n’en avez qu’un!
Pour des stimulations d’intensités croissantes, la réponse enregistrée est de plus forte ampli-
tude.
Il existe donc un codage de la réponse du muscle en fonction de l’intensité de la stimulation,
ce qui implique un mécanisme de détection (capteur)…
L’intensité croissante de la stimulation correspond à la sollicitation d’un nombre croissant de
fibres nerveuses.
A l’état physiologique, la réponse réflexe à un déséquilibre permet dans la plupart des cas de
rétablir l’équilibre via la contraction rapide d’un ou plusieurs muscles striés squelettiques. Ces
réflexes dits de postures sont innés.
Lorsque le talon d’une personne est dans le vide, son pied fléchit, ce qui induit un déséquili-
bre. Cette flexion du pied se traduit par un étirement du muscle extenseur du pied à l’origine
d’un réflexe myotatique : le réflexe achilléen. Ce réflexe entraîne la contraction du muscle étiré
qui participe au rétablissement de l’équilibre.
Un nerf = assemblage de
fibres nerveuses
2. Les acteurs du réflexe myotatique
Nous allons recenser ici les structures impliquées dans le réflexe. Nous partirons d’observations micros-
copiques associées à l’utilisation des données du livre.
+
-
- +
+
+ +
racine ventrale du nerf
interneurone inhibiteur
racine dorsale du nerf
ganglion spinal
nerf rachidien
corps cellulaire du
neurone sensitif
motoneurones
fuseau neuro
musculaire
muscle extenseur
muscle fléchisseur
muscles anta-
gonistes
Stimulus :
étirement
réponse :
réponse :
réponse :
fibres nerveu-
ses motrices
fibres nerveuses
sensitives
fibres nerveuses
cérébrales
Moelle épinière
Subst. blanche
Subst. grise
+
- activation,
inhibition
SYNAPSE
PLAQUE MOTRICE
FUSEAU NEURO MUSCULAIRE
NERF EN CT
FIBRE NERVEUSE EN CL
MOELLE EPINIERE ET CORPS
CELLULAIRES PRESENTS DANS
LA CORNE VENTRALE
Transmission de l’information
nerveuse entre le capteur et le
centre nerveux
Le centre nerveux reçoit
des messages nerveux sen-
sitifs et élaborent des mes-
sages nerveux moteurs.
La communication entre deux neu-
rones fait intervenir un médiateur
chimique au sein d’une synapse
La plaque motrice correspond à la transmission de l’infor-
mation motrice au muscle
Le capteur de l’étirement du muscle est une fibre ner-
veuse modifiée: le fuseau neuro-musculaire
2. Les acteurs du réflexe myotatique
Nous allons recenser ici les structures impliquées dans le réflexe. Nous partirons d’observations mi-
croscopiques associées à l’utilisation des données du livre pages 354 à 361. Doivent figurer sur ce
schéma:
Le capteur de l’étirement au niveau du muscle (+ dessin?) - lintérieur de la moelle épinière complété par une
observation microscopique et un dessin - les nerfs et leurs trajets (nerf sensitif et nerfs moteurs) - la communi-
cation entre deux fibres nerveuses au sein de la moelle épinière (synapse page 360) - la réaction musculaire et
le mouvement - les interneurones inhibiteurs qui empêchent la contraction du muscle antagoniste...
racine ventrale du nerf
racine dorsale du nerf
nerf rachidien
muscle extenseur
muscle fléchisseur
muscles anta-
gonistes
Stimulus :
étirement
réponse :
réponse :
réponse :
Moelle épinière
+
- activation,
inhibition
PENSEZ A INDIQUER LE ROLE
DE CHAQUE STRUCTURE
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