MARIE TUDOR
CATION À PARTIR DU TEXTE DE VICTOR HUGO
Avec
Gwendoline Gauthier
Mathilde Lecarpentier
Mélissa Silveira
Mis en scène par Mathilde Lecarpentier
Création musicale de Jules Delaby
« Le livre, comme livre, appartient à l’auteur, mais comme pensée, il ap-
partient – le mot n’est pas trop vaste – au genre humain. Toutes les intelli-
gences y ont droit. Si l’un des deux droits, le droit de l’écrivain et le droit de
l’esprit humain, devait être sacrié, ce serait, certes, le droit de l’écrivain,
car l’intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare,
doivent passer avant nous. »
Victor Hugo. Discours d’ouverture du Congrès international, 7 juin 1878 .
qui sommes -
nous ?
- Nous sommes trois « travailleuses de théâtre ». Comédiennes, metteures
en scène et / ou pédagogues, nous travaillons le théâtre de manières dié-
rentes, sous de multiples formes.
- Nous avons fait une école de théâtre ensemble, où nous avons partagé pen-
dant trois ans nos matériaux d’inspiration et nos envies de projets.
- Nous sommes allées au théâtre, il n’est pas venu à nous. Nous venons
d’endroits où il n’y avait pas de salles de théâtre. Où il n’y avait pas de spec-
tacles. Au cours de nos études, nous avons trouvé dans le théâtre un moyen
essentiel de regarder le monde d’un œil diérent, de travailler sur nos per-
ceptions.
- Nous trouvons nécessaire d’amener le théâtre là où il n’est pas. Dans les
villages, dans les campagnes, dans les villes de banlieues oubliées.
- Nous pensons que le théâtre peut se faire avec peu de choses. Et nous ai-
mons croire que l’acteur peut faire tout avec rien. Nous aimons le JEU.
- Nous pensons qu’il faut plus de théâtre, beaucoup plus, partout, et nous
nous battons pour en faire.
- Nous pensons que la littérature est vivante, qu’elle doit être sortie des éta-
gères et être entendue, jouée, modiée par l’espace et le moment dans lequel
elle est dite. Nous trouvons qu’il y réside une force de ction et de représen-
tation qui n’est pas assez utilisée aujourd’hui.
- Nous avons choisi de porter un projet, ensemble, autour de Marie Tudor , de
Victor Hugo , parce que cette pièce aborde une multitude de problématiques
qui nous concernent tous aujourd’hui.
LA PIECE
Marie Tudor, reine d’Angleterre malade et vieillissante, tombe passio-
nément amoureuse du jeune et séduisant Fabiano Fabiani, un aventu-
rier sans scrupules. Elle lui ore une fortune, des titres et lui ouvre son lit.
Mais elle doit épouser le roi d’Espagne, qui a envoyé son ambassadeur Si-
mon Renard pour organiser le mariage. Quand il s’aperçoit que la reine
a un favori, il va comploter pour éliminer Fabiani. Le hasard lui fait alors
rencontrer Gilbert, ouvrier ciseleur à la cour d’Angleterre, fou de douleur
parce que Jane, sa ancée, s’est laissée séduire par Fabiani. Simon Renard
va utiliser Gilbert et son désir de vengeance pour organiser l’assassinat du
jeune aventurier. Lorsqu’elle apprend la trahison de son amant, Marie Tu-
dor accepte d’entrer dans le complot, avant de tout tenter pour le sauver.
Marie Ire, d’après Anthonis Mor, 1555,
Notes de mise en
scEne
L’objectif que nous portons, avec ce projet, est de créer une forme
adaptable, avec peu de moyens, qui pourrait se transporter dans
une multitude d’endroits diérents. Et qui peut s’adresser à un pu-
blic qui n’est pas amené à se rendre dans une salle de théâtre.
Toutefois, faire en sorte que le théâtre que nous créons soit accessible à une
majorité de gens, ne signie pas appauvrir le propos. Le choix de monter
Marie Tudor est capital dans notre démarche. Il s’agit pour nous de parler
aussi bien des rapports de force liés à l’amour, au pouvoir, et aux deux à la
fois ; il s’agit de parler de nous, du spectateur, et plus largement, du monde.
Inspirées par Le Théâtre Permanent de Gwenaël Morin, nous
considérons qu’il est important de pouvoir faire des formes qui
s’adaptent dans une série de lieux où le théâtre n’est pas « attendu ».
En tant que metteur en scène, j’aimerais que le propos et la force de l’écri-
ture soient mis en avant, et pour ce faire, je ne souhaite pas d’artices.
Tout reposerait essentiellement sur le jeu des actrices, soutenu par-
fois par de la musique, quelques accessoires signiants, et quelques
éléments de décor, mais surtout par le public venu au rendez-vous.
Dans Marie Tudor, il y a plus de 13 personnages. Tous seront joués par les trois
comédiennes : femme du peuple, reine, geôlier, ouvrier, favori... Dès le début de
la représentation, il sera expliqué au public que nous changeons de personnage,
et comment il pourra nous reconnaître avec des accessoires très simples (
une couronne pour la reine, un trousseau de clés pour le geôlier, un collier pour
Fabiani, etc.). Une fois ce code démontré et accepté, les comédiennes s’atta-
cherons à faire entendre au mieux le texte et à être au plus proche de la langue.
Toutes les scènes de la pièce ne seront pas jouées. Un résumé se
fera entre certaines scènes, an d’augmenter la tension et ne pas
perdre l’attention du spectateur de par la multiplicité des person-
nages que les actrices devront endosser et changer rapidement.
Ce que nous voulons, c’est raconter ensemble une grande histoire. Vivre une
expérience collective avec un grand classique et avec le public à qui on l’ore.
Pour ce faire, nous avons besoin d’espaces de recherche. Pour tra-
vailler la construction du spectacle d’abord – choix des résumés, de
leurs interventions – mais aussi pour travailler sur le jeu d’acteur.
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