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(Communauté des Etats Indépendant), événement qui marqua la fin de l’URSS. Cette
caricature met en évidence un des aspects de l’échec de la politique de réformes de
Gorbatchev.
ANALYSE DES DEUX DOCUMENTS AUTOUR DE DEUX AXES :
Les réformes voulues pour sauver l’URSS.
Dans ce texte, Gorbatchev commence par annoncer les objectifs de la
Perestroïka
. Le
principal consiste à « surmonter le processus de stagnation» (ligne 1) et « accélérer le
progrès social et économique » (lignes 2 er 3), c’est-à-dire améliorer les conditions de
vie de la population. En effet, au moment où Gorbatchev parvient au pouvoir, le pays
est épuisé par la course aux armements et bloqué par un système économique
inefficace (pénuries fréquentes et produits inadaptés incapables de répondre aux
attentes de la population), comme en a rendu compte quelques années auparavant un
rapport confidentiel commandé par la KGB. L’accident de la centrale nucléaire de
Tchernobyl qui eut lieu en Ukraine en 1986 mit également en évidence l’obsolescence
du système de production du pays.
L’autre objectif énoncé est plutôt de nature politique, puisqu’il vise à introduire
« davantage de transparence, la critique et l'autocritique dans tous les domaines de
notre société » (lignes 7 et 8), c’est-à-dire à démocratiser la société soviétique et à
respecter les droits de l’Homme. Ce volet de la politique de réforme est appelé
« Glasnost » qui signifie transparence. Il est évoqué à la ligne 4 du document :
« développement complet de la démocratie » après des années de dictature du PCUS
et de contrôle de la population par la police politique.
Le texte annonce donc des objectifs très ambitieux, cependant les moyens annoncés
pour y parvenir demeurent vagues. Ainsi, il parle de « l'encouragement de l'initiative
et des attitudes créatives » (ligne 6), de « l'intensification systématique de
l'économie soviétique » (ligne 10) et de « renoncement à une gestion fondée sur
l'injonction et les méthodes administratives » (lignes 13 et 14), sans vraiment
annoncer comment il va procéder. En outre, il annonce que cette série de réformes, en
aucun cas, ne doit remettre en question les principes socialistes. C’est le sens de
l’expression «renouveau et épanouissement des principes du centralisme démocratique
dans la gestion de l'économie nationale » (lignes 10 à 12). On perçoit donc dans ce
refus d’abandonner l’économie socialiste, que la portée des réformes annoncées
risque d’être limitée. En effet, les difficultés se sont vite multipliées : économie
désorganisée, inflation, apparition du chômage et aggravation des pénuries. Elles