Articles choisis - Cronos Finance SA

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Articles choisis, février 2013
I. Variables de normalisation
1.1. Jorion - Des conséquences des mauvaises décisions économiques ..................................2
1.2. FT -Sinn & Hau, Eurozone banking union is deeply flawed ................................................5
2. FT - ECB hails financial market 'normalisation' ......................................................................8
3. FT - QE takes a toll on emerging economies ........................................................................11
II. Croissance
1. Agefi - Le report de la reprise en zone euro .........................................................................13
2. FT - China's alternative GDP index - How did it go? .............................................................15
III. Banques
1. Le Temps - CRML - Risques systémiques ..............................................................................18
2. Agefi - Monte dei Paschi, dérivés .........................................................................................21
3. Oddo - Nationalisation de la SNS Bank ................................................................................23
IV. Crédit
1. FT - Rising corporate defaults spell danger ..........................................................................25
V. Immobilier
1. UBS Swiss Real Estate Bubble Index .....................................................................................27
1. Variables de normalisation
Jorion - Des conséquences des mauvaises décisions économiques
Blog de Paul Jorion
L’EUROPE S’APPRÊTE À «
PROTÉGER LES
INVESTISSEURS CONTRE LES
CONSÉQUENCES DE LEURS
MAUVAISES DÉCISIONS »
30 JANVIER 2013 par PAUL JORION |
L’économiste allemand Hans-Werner Sinn et l’économiste suisse Harald Hau ont signé avant
-hier une tribune libre dans le Financial Times, intitulée : « L’union bancaire de la zone euro
est profondément viciée ». Elle traite un thème qui m’est cher et sur lequel il est toujours bon
de revenir : que le mécanisme du prêt et de l’emprunt est aujourd’hui faussé du fait que le
défaut, soupape nécessaire d’une économie fondée sur une répartition très inégale de la
richesse, a été mis hors-jeu. Tout défaut, toute somme qui n’est pas remboursée par un
emprunteur à un prêteur, est depuis 2007 prise à charge par l’État, c’est-à-dire par le
contribuable, le cas princeps étant celui de la faillite de l’assureur américain AIG en septembre
2008 : le contribuable américain a (à son corps défendant bien entendu) réglé l’entièreté des
182,5 milliards de dollars nécessaires à rembourser rubis sur l’ongle l’ensemble des
créanciers.
Dans ce domaine, l’Europe met en ce moment les bouchées doubles. Sinn et Hau écrivent
très justement à propos du projet d’union bancaire européenne qu’il « pourrait constituer une
nouvelle étape dans le transfert de dettes privées douteuses au bilan des États – ce qui réjouit
le marché des capitaux et explique sans doute sa confiance retrouvée ».
Les principales composantes du taux d’intérêt sont la prime de liquidité (le prix à payer pour
le temps qui s’écoulera avant le remboursement), l’expression du rapport de force entre
prêteurs et emprunteurs dans une conjoncture particulière de l’économie, et la prime de risque
faite pour absorber statistiquement le défaut s’il a lieu. Or maintenant que le risque a cessé
d’exister, la prime de risque incluse dans le taux d’intérêt exigé constitue une simple aubaine.
À propos du Mécanisme européen de stabilité (MES) Sinn et Hau font observer qu’il « met en
avant des mesures protégeant les investisseurs contre les conséquences de leurs mauvaises
décisions ».
Pour justifier son profit, le prêteur invoque – et le plus souvent à hauts cris – le risque auquel
il est exposé. Mais le risque de non-remboursement a aujourd’hui disparu : le versement des
sommes dues a été verrouillé, aux frais de la communauté. Si celle-ci proteste : dit qu’elle a
du mal à payer, il lui est répondu sans vergogne – venant d’en haut – que ses difficultés
actuelles proviennent du fait qu’« elle a vécu autrefois au-dessus de ses moyens ! ».
Les exilés et autres optimiseurs fiscaux expliquent à qui veut les entendre que leur attitude
se justifie par le fait que la solidarité fiscale s’exerce systématiquement à leurs dépens.
Certains d’entre eux – peut-être même de bonne foi – continuent de l’affirmer. Ils peuvent
cependant être rassurés : depuis 2007, et dans l’ensemble des pays occidentaux en tout cas,
c’est désormais à eux que la solidarité fiscale bénéficie essentiellement.
Il faut que les États cessent immédiatement de prendre à leur charge la totalité des défauts
qui se manifestent dans l’économie : le défaut est une soupape assurant le désendettement
sans que l’économie ne s’effondre pour autant. L’assurance contre le défaut existe d’ores et
déjà : c’est la prime de risque incluse dans le taux, faite précisément pour absorber
statistiquement un non-remboursement éventuel. Si le défaut d’une firme spécifique devait
constituer par sa nature-même un risque systémique, cette firme doit être immédiatement
démantelée en unités non-systémiques.
Les mesures assurant la disparition du risque pour le prêteur ont été mises au point
conjointement par les entreprises transnationales et les grandes firmes d’audit avant d’être
proposées clé-en-main aux États par leurs lobbyistes. J’ai rappelé cela lundi lors de la
première réunion du « Groupe de réflexion sur l’économie positive », la fureur d’un participant
au cœur de ce mécanisme en réponse à mon affirmation, m’a confirmé que j’avais visé juste.
Catégories : Economie, Europe, Finance, Fiscalité, Monde financier
LE MERCREDI 30 JANVIER 2013 À 14:33
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Un commentaire
1. Blog de Paul Jorion » L’EUROPE S’APPRÊTE À « PROTÉGER LES INVESTISSEURS
CONTRE LES CONSÉQUENCES DE LEURS MAUVAISES DÉCISIONS » | ecopolis |
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30 janvier 2013 à 16:03
[...] [...]
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• L’utopie réaliste
1. Variables de normalisation
FT - Sinn & Hau - Eurozone banking union is deeply flawed
January 28, 2013 5:43 pm
Eurozone banking union
is deeply flawed
By Hans-Werner Sinn and Harald Hau
Rescue mechanism presents a very significant danger, write HansWerner Sinn and Harald Hau
L
argely ignored by public opinion, the European Commission has drafted a new
directive on bank resolution which creates the legal basis for future bank bailouts in
the EU. While paying lip service to the principle of shareholder liability and creditor
burden-sharing, the current draft falls woefully short of protecting European taxpayers
and might cost them hundreds of billions of euros. Further lobbying by banks is likely to
make things only worse.
The new banking union plans may thus turn out to be another large step towards the
transfer of distressed private debt on to public balance sheets – something which pleases
the capital markets and may help to explain their new confidence.
The European Central Bank has already provided extra
refinancing credit to the tune of €900bn to commercial
banks in countries worst hit during the crisis, as measured by its payment system known
as Target. These banks have in turn provided the ECB with low-quality collateral with
arguably insufficient risk deductions. The ECB is now in the same position as private
investors. It is guaranteeing the survival of banks loaded with toxic real estate loans and
government credit. So the tranquillity is artificial. Ultimately, the ECB undermines the
allocative function of the capital market by shifting the liability from market agents to
governments.
But do the European Stability Mechanism (the eurozone’s rescue fund) and the banking
union plan not ask for more from private creditors? If so, they do not go anywhere near
far enough. Plans to protect investors from the consequences of their wrong decisions are
being pushed forward. Take the “bail-in” proposals suggested by the European
Commission as part of a common bank resolution framework.
These plans “should maximise the value of the creditors’ claims, improve market
certainty and reassure counterparties”. Senior creditor bail-ins are explicitly ruled out
until 1 January 2018, “in order to reassure investors”. But if bank creditors are to be
protected against the risk of a bail-in, somebody else has to bear the excess loss. This will
be the European taxpayer, standing behind the ESM.
The losses to be covered could be huge. The total debt of banks located in the six
countries most damaged by the crisis amounts to €9.4tn. The combined government
debt of these countries stands at €3.5tn. Even a relatively small fraction of this bank debt
would be huge compared to the ESM’s loss-bearing capacity.
We see this flawed institutional architecture leading to the following problems for the
eurozone.
First, the write-off losses imposed on taxpayers would destabilise the sound countries.
The proposal for bank resolution is not a firewall but a “fire channel” that will enable the
flames of the debt crisis to burn through to the rest of European government budgets.
Second, imposing further burdens on taxpayers will stoke existing resentments. Strife
between creditors and debtors is usually resolved by civil law. The EU is now proposing
to elevate private problems between creditors and debtors to a state level, making them
part of a public debate between countries. This will undermine the European consensus
and replicate the negative experiences the US had with its early debt mutualisation
schemes.
Third, asset ownership in bank equity and bank debt tends to be extremely concentrated
among the richest households in every country. Not bailing-in these households amounts
to a gigantic negative wealth tax to the benefit of wealthy individuals worldwide, at the
expense of Europe’s taxpayers, social transfer recipients and pensioners.
Fourth, the public guarantees will artificially reduce the financing costs for banks. This
not only maintains a bloated banking sector but also perpetuates the overly risky
activities of these banks. Such a misallocation of capital will slow the recovery and longrun growth.
In July, about 500 German economists wrote to Chancellor Angela Merkel to protest
against the protection of bank debt. But the proposal for European bank resolution
exceeds our worst fears.
A centralised supervision and resolution authority is necessary to address the European
banking crisis. But that authority does not need money to carry out its functions. Instead
bank resolution should be subject to binding rules for shareholder wipeout and creditor
bail-ins if a decline in the market value of a bank’s assets consumes the equity capital or
more. If the banking and creditor lobbies are allowed to prevail and the commission
proposal passes the European parliament without substantial revision, Europe’s
taxpayers and citizens will face an even bigger mountain of public debt – and a decade of
economic decline.
1. Variables de normalisation
FT - ECB hails financial market 'normalisation'
Last updated: January 10, 2013 6:33 pm
ECB hails financial
market ‘normalisation’
By Michael Steen in Frankfurt
The European Central Bank hailed a “normalisation” in financial market conditions on
Thursday as its governing council voted unanimously to keep rates on hold, signalling
confidence that the eurozone would stage a gradual recovery from recession later in the
year.
The euro rallied against the US dollar, gaining 1 per cent on the day to touch $1.3195 as
Mario Draghi, ECB president, spoke at a regular monthly press conference after its
decision to leave its main refinancing rate unchanged at 0.75 per cent.
While cautioning that risks to growth “remain on the
downside” in the eurozone, Mr Draghi started the year in
upbeat mood, checking off a list of indicators of financial stress that had improved since
the middle of last year when fears of a euro break-up peaked.
“Fragmentation is being gradually repaired but all of this hasn’t found its way through to
the real economy yet,” Mr Draghi said. “We are now back in a normal situation from a
financial viewpoint but we are not at all seeing an early and strong [economic] recovery .
. . We observe a normalisation of certain conditions.”
Falling yields on sovereign bonds, strong capital inflows, an increase in bank deposits in
crisis-hit eurozone countries, a shrinking of the ECB’s balance sheet and improvement in
business confidence surveys were among the factors Mr Draghi cited as having
improved.
“We spoke a lot about contagion when things go poorly,” Mr Draghi said. “But I believe
there is a positive contagion when things go well, and I think that’s also what is in play
now.”
The rate decision had been unanimous, the ECB chief said, a significant change from the
last meeting in December when he spoke of a “prevailing consensus” on the 23-strong
governing council to keep rates on hold.
“The ECB appeared to close the door to an interest rate cut in the near term at least,”
Howard Archer, economist at IHS Global Insight, said in a note, adding that record
unemployment in the eurozone and elusive growth could lead to further loosening in the
second quarter of the year.
Exuberance watch
The European Central Bank is
keeping a close watch on
private equity and leveraged
buyout deals as confidence
returns to financial markets but
sees no widespread signs of
“exuberance” that might herald
the next bubble, writes
Michael Steen .
The bank’s loose monetary
policy stance and its pledge to
“do whatever it takes” to
prevent a break-up for the euro
had instead led to a
“normalisation” of financial
markets, said Mario Draghi, its
president.
“You’ve seen the return of
certain overvaluations in certain
sectors of private equity deals
and leveraged buyouts,” he
said. “But these are still
relatively defined and contained
situations. You don’t see
exuberance in other parts of the
economy.”
“Our mandate is not full employment,” Mr Draghi said of
the alarmingly high rate of unemployment, particularly
among young people in Spain and Greece. “[But] we
believe that ensuring price stability gives you the long-term
foundation for growth and job creation.”
The ECB’s offer to buy an unlimited amount of bonds of
eurozone countries with distressed bond markets that are
subject to speculation of a euro break-up is credited with
having done much to calm financial markets.
Mr Draghi made clear the bank felt it had done its part in
creating the conditions for a recovery, but growth
depended on Europe’s politicians pressing ahead with
action to cut budget deficits and improve competitiveness
through structural reforms.
“The risks [to an economic recovery] stem essentially from
lack of action from the governments,” he said. “Structural
adjustment, to regain competitiveness, to create a situation
where you don’t have a permanent creditor and lots of
permanent debtors – that’s where action is needed and will
continue to be needed for the foreseeable future.”
Data from Germany – the “permanent creditor” Mr Draghi
alluded to – next week are expected to show Europe’s biggest economy shrank in the
final quarter of last year, but improving business confidence surveys are seen as a sign
that economic output will begin to recover later this year.
With inflation gradually falling to the ECB’s target of close to but below 2 per cent over
the medium term, its main goal of ensuring price stability is being formally met.
In a further, albeit tentative, sign of reduced tensions, ECB data published on Thursday
showed that no banks had made use of its emergency overnight “marginal lending
facility” for the first time since August 2011. The central bank charges a punitive 1.5 per
cent interest rate to banks that use it. A sustained fall in the use of the facility would
indicate a recovery in interbank lending.
Additional reporting by Claire Jones and Alice Ross in London
No need seen for mandate change
1. Variables de normalisation
FT - QE takes a toll on emerging economies
QE takes a toll on emerging economies - FT.com
Page 1 sur 2
February 4, 2013 7:41 pm
QE takes a toll on emerging economies
By Felipe Larrain
Beware the risk that countries embrace the appeal of capital controls, says Felipe Larrain
T
he surge of quantitative easing around the world should be a reason to worry for many emerging economies. In a recent wave of
announcements, Japan, under new prime minister Shinzo Abe, has followed the lead of the US and the eurozone by introducing
greater liquidity into the markets.
Developed countries are acting to support their economies, but it is emerging markets that have absorbed the bulk of the severe currency
appreciation that follows every round of QE – and in particular those countries committed to flexible exchange rate regimes and open
markets. This is particularly true in a world where China continues to manage its exchange rate. After all, currency wars are zero-sum
games.
This is the case for the most successful Latin American economies – Colombia, Mexico, Peru and my own, Chile – which experienced
appreciations of close to 10 per cent against the US dollar in 2012. In the same fashion, in developed open economies such as Australia and
New Zealand, currency appreciation against the greenback has reached almost 15 per cent since 2010.
Certainly, Chile’s annual average growth rate of almost 6 per cent in the past three years has had a role to play. This is high compared with
most industrialised economies but the appreciation we have seen cannot be explained by this fact alone. The price of copper has not been
on a clear upward trend since 2010, so it bears little or no blame for the exchange rate picture. It is hard to escape the conclusion that a
significant part of the appreciation we have seen in Chile is the result of the various rounds of QE.
In our economy, which is fully integrated with global capital and product markets, a cheap US dollar is a cause of concern for export
sectors, such as copper.
Seen from Santiago, three questions must be asked by countries currently pursuing unconventional monetary policies. First, how long can
loose money be maintained without undermining the desired outcomes – growth, higher employment and so on – for those countries
actively pursuing it? Monetary policy can be a useful tool to cope with particular demand problems in the short term but it is rather
ineffective in fostering sustainable growth over the long term.
Second, is QE effective in a scenario with zero or negative real interest rates? The risk is that a liquidity trap – as notoriously depicted by
Japan’s prolonged stagnation of the past two decades – is just around the corner.
Third, will the quick fix of QE mean that countries avoid facing the urgency of implementing much-needed structural reforms?
These questions are, ultimately, for the governments of developed countries. But assuming that QE is not going to stop soon, what should
emerging economies do?
The answer begins with a responsible fiscal policy that keeps public spending in check so that appreciation can be limited.
In Chile we have pursued this objective by expanding public spending significantly less than the growth of gross domestic product in the
past two years.
But sometimes that is not enough. Countries can also fight appreciation through foreign exchange purchase programmes, but this is an
expensive tool that would probably generate losses for central banks’ balance sheets. Purchase programmes could, though, be
complemented with so-called “macroprudential” measures such as limits on banks’ foreign exchange exposure. These measures could
therefore prevent short-term speculative capital inflows.
Less virtuously, severe appreciation pressure upon domestic currencies entails the risk that countries embrace the appeal of capital
controls. In addition, the detrimental effect of real exchange rate appreciation on exports could induce the temptation of new forms of
trade protectionism.
One thing is unmistakably clear: the greatest share of the exchange rate adjustment costs resulting from quantitative easing is absorbed by
a small group of developing and open economies, particularly in Latin America.
This is the real world effect of the beggar-my-neighbour policies pursued by developed countries. By seeking relief at the expense of other
economies, QE is, in its essence, a globally counterproductive policy.
The writer is Chile’s minister of finance
Printed from: http://www.ft.com/cms/s/0/bdae7ca2-6ebd-11e2-9ded-00144feab49a.html
http://www.ft.com/intl/cms/s/0/bdae7ca2-6ebd-11e2-9ded-00144feab49a.html
05.02.2013
2. Croissance
Agefi - Le report de la reprise en zone euro
jeudi 24 janvier 2013 PAGE 21
EUROPE - MONDE
FMI. Une seconde année de récession est programmée pour la région. Les prévisions sur le reste du monde en subissent les conséquences.
Investissements
étrangers
en fort recul
La croissance mondiale devrait
être moins forte que prévu en
2013, freinée par les nouvelles
«faiblesses» d’une zone euro qui
se dirige vers une deuxième année consécutive de récession, a estimé le FMI hier. «La zone euro
continue de représenter un risque
considérable pour les perspectives de l’économie mondiale», souligne l’institution de Washington
dans la mise à jour de ses perspectives économiques.
Le Fonds prévoit toujours une accélération de la croissance par rapport à 2012 mais prévient qu’elle
sera «plus graduelle» que prévu:
le PIB mondial devrait progresser en 2013 de 3,5%, soit 0,1 point
de moins que prévu en octobre, et
de 4,1% en 2014.
«Les chiffres de la croissance ne
sont pas suffisants pour avoir un
effet notable sur le taux de chômage dans les économies avancées», a prévenu le chef économiste du FMI, Olivier
Blanchard, lors d’une conférence
de presse.
En dépit de quelques «progrès», la
zone euro suscite encore les plus
grandes inquiétudes. «L’activité
dans la périphérie de la zone euro
Les investissements étrangers
dans le monde ont reculé de 18%
l’an dernier. La baisse est particulièrement forte dans les pays
développés. L’année 2012 a été la
plus mauvaise depuis le pic de la
crise en 2009, a affirmé la CNUCED.
Les flux d’investissements étrangers directs (IED) n’ont pas dépassé 1300 milliards de dollars
l’an dernier, contre 1600 milliards
en 2011. Ils se sont ainsi rapprochés du bas niveau constaté en
2009 (1210 milliards), après le record atteint en 2007 avec 2000
milliards de dollars.
«Ce fort recul est lié au climat d’incertitude économique pour les investisseurs. Ce sont surtout les
pays développés qui ont attiré
beaucoup moins d’investissements», a affirmé à la presse James Zhan, directeur de la division
des investissements de la Conférence des Nations Unies pour le
commerce et le développement
(CNUCED).
L’agence de l’ONU prévoit pour
2013 une reprise modérée avec
une hausse de 7 à 8% pour atteindre les 1400 milliards de dollars,
tout en soulignant les risques persistants.
BLOOMBERG
Le report de la reprise en zone euro
OLIVIER BLANCHARD. Le chef
économiste du FMI s’inquiète d’une
déconnexion entre l’optimisme des
marchés et la morosité de l’économie.
a été encore plus déprimée que
prévu, avec des signes de retombées plus marquées» sur le noyau
dur de la région, souligne le
Fonds. L’institution révise donc
ses calculs: alors qu’elle prévoyait
jusque-là un timide retour à la
croissance cette année (+0,2%),
elle prédit désormais une
deuxième année de récession (0,2%) pour la zone euro où trois
pays (Grèce, Irlande, Portugal)
sont sous assistance financière, en
attendant peut-être Chypre.
Selon le FMI, l’«incertitude» demeure par ailleurs sur l’issue de la
crise en Europe et une «stagnation
prolongée» n’est pas exclue si
l’élan réformateur (supervision
La trajectoire récessive
accentuée en Espagne
Le quatrième trimestre
a subi le plus important
recul sur un trimestre
depuis le deuxième quart
de l’année 2009.
L’économie espagnole a connu au
quatrième trimestre son recul le
plus marqué depuis plus de trois
ans, plombée par la contraction de
la demande intérieure dans un
contexte de chômage massif et de
rigueur historique, selon la Banque d’Espagne. Au cours des trois
derniers mois de 2012, le PIB de
la quatrième économie de la zone
euro a baissé de 0,6% par rapport
au troisième trimestre, note la banque centrale dans son bulletin
mensuel.
Il s’agit du repli le plus marqué sur
un trimestre depuis le deuxième
trimestre 2009, lorsque l’économie du pays s’était contractée de
1,1%, en pleine tourmente liée à
la crise financière mondiale et à
l’effondrement de la bulle immobilière.
L’Espagne, qui a renoué avec la récession depuis fin 2011, a accusé
une baisse du PIB de 0,4% aux premier et deuxième trimestres 2012,
puis de 0,3% au troisième trimestre. Cette «trajectoire récessive»
s’est «accentuée au cours de la période allant d’octobre à décembre»,
souligne la Banque d’Espagne.
L’institution monétaire note en
particulier que la demande des ménages et des entreprises a chuté de
1,9% par rapport au troisième trimestre. La consommation a notamment été affectée par la hausse
de la TVA depuis le 1er septembre
et par la suppression de la prime
de fin d’année des fonctionnaires.
Dans le même temps, le resserrement du crédit bancaire, dans un
contexte de crise du secteur financier, ainsi que le niveau record du
chômage, qui touche un quart des
actifs, ont contribué à affaiblir la
demande intérieure.
A la veille de la publication des
chiffres de l’emploi, la Banque
d’Espagne estime même que l’on
peut s’attendre à «une nouvelle
augmentation» du chômage au
quatrième trimestre, à «environ
26%», contre 25,02% au troisième
trimestre.
Sur l’ensemble de 2012, la banque
centrale estime que le PIB a reculé
de 1,3% par rapport à 2011, un
chiffre moins élevé que la prévision officielle du gouvernement
conservateur qui table sur un repli de 1,5%. Les chiffres officiels
provisoires de la croissance pour
2012 seront publiés le 30 janvier.
«La contraction de 0,6% du PIB
espagnol au quatrième trimestre
arrive à point pour rappeler que,
si la pression des marchés sur le
pays s’est allégée depuis la promesse d’intervention de la BCE,
les fondamentaux de l’économie
restent très fragiles», commente le
cabinet d’analyse Capital Economics. L’Espagne a fait l’objet en
2012 d’une grande défiance de la
part des investisseurs, la pression
ayant atteint des niveaux record
durant l’été lorsque beaucoup pensaient que le pays serait forcé de
demander le sauvetage de son économie.
bancaire, union politique...)
tourne court.
Dans ce contexte, la France voit
encore sa prévision abaissée cette
année, de 0,4% à 0,3%, alors que
le gouvernement continue d’espérer bien mieux (+0,8%). L’Allemagne voit sa prévision sabrée de
0,3 point, à +0,6%.
D’une simple phrase, le rapport
tente de refermer le débat - qui traverse le FMI lui-même - sur les
dangers de l’austérité en Europe.
«Les pays de la périphérie doivent
poursuivre leur ajustement» budgétaire, tranche le Fonds.
Partisan d’une ligne moins rigide,
M. Blanchard a rappelé que le
FMI avait assoupli certains plans
d’austérité (Portugal, Grèce...)
mais a martelé que les mesures
d’économies restaient indispensables. «Plus la croissance est lente,
plus les besoins de financement
(des pays, ndlr) sont importants et
il n’y a pas de source de financement infinie», a-t-il souligné.
Tournant son regard vers les
Etats-Unis, le FMI appelle la première puissance économique
mondiale à éviter une réduction
«excessive» de ses déficits «à court
terme» pour ne pas étouffer une
croissance fragile, qui devrait plafonner à 2% cette année.
Début janvier, la cure d’austérité
du «mur budgétaire» a été évitée
in extremis aux Etats-Unis mais
des coupes massives dans les dépenses publiques ne sont pas ex-
clues. Les pays développés en
berne, la croissance mondiale devrait à nouveau être tirée par les
grands pays émergents. Le PIB
chinois devrait progresser de 8,2%
cette année, suivi par l’Inde (5,9%)
ou le Brésil (3,5%), selon le Fonds.
L’Afrique subsaharienne devrait,
elle, croître de 5,8%.
Le FMI s’est également inquiété
d’une déconnexion entre l’«optimisme» des marchés financiers et
la morosité de l’économie réelle.
«La question est de savoir si (les
marchés) sont trop en avance, si
nous assistons à la formation
d’une bulle», s’est interrogé
M. Blanchard, sans pouvoir répondre. «A ce stade, c’est difficile
à dire».
La dette publique à 90% du PIB
La dette publique de la zone euro a atteint 90% du
PIB au troisième trimestre contre 89,9% à la fin du
deuxième trimestre, selon les données d’Eurostat.
En valeur absolue, la dette publique de la zone euro
s’élève à 8524,231 milliards d’euros, selon Eurostat. A la fin du troisième trimestre, les titres autres que les actions ont représenté 78,9% de la dette
publique de la zone euro, les crédits ont compté
pour 18,3%, le numéraire et les dépôts pour 2,8%.
Par pays, les ratios de la dette publique par rapport au PIB les plus élevés ont été observés, sans
surprise, en Grèce (152,6%), en Italie (127,3%),
au Portugal (120,3%) et en Irlande (117%). La Belgique affiche une dette publique représentant
101,6% du PIB.
Dans l’ensemble de l’UE, la dette publique est passée à 85,1% au troisième trimestre contre 85,0% sur
les trois mois précédents.
Cameron enchante
les eurosceptiques
ROYAUME-UNI.
Le premier ministre
agende pour un vote
sur l’appartenance à l’UE.
Et répond aux critiques en
précisant qu’il ne veut pas
la quitter mais la réformer.
Le premier ministre David Cameron s’est engagé hier sous la pression des eurosceptiques à organiser d’ici la fin 2017 un
référendum hautement controversé pour ou contre le maintien
du Royaume-Uni dans une
Union européenne réformée, au
risque d’indisposer ses partenaires européens. Le chef de file
conservateur a soufflé le chaud et
le froid dans un discours-clef prononcé dans la matinée à Londres,
déclenchant des réactions mitigées de dirigeants du continent,
encouragés par son credo européen mais inquiets de ses prétentions à remodeler l’UE et promouvoir «une Europe à la carte».
«Je ne veux pas quitter l’UE. Je
veux réformer l’UE», s’est énervé
quelques heures plus tard M. Cameron, devant la chambre des
Communes, face au chef de l’opposition travailliste Ed Miliband,
qui l’accusait de déstabiliser l’économie du pays en «créant de fortes incertitudes».
Des reproches également formulés par le vice-Premier ministre
Nick Clegg, chef de file des libé-
raux-démocrates europhiles, et
qui rejoignent les inquiétudes des
milieux d’affaires. Dans une lettre ouverte, des grands patrons
britanniques comme Richard
Branson, le PDG de Virgin,
avaient récemment mis en garde
contre toute «incertitude dommageable pour les entreprises britanniques».
Mais la Bourse de Londres a superbement ignoré le discours prononcé devant un parterre d’hommes d’affaires et de journalistes,
au siège londonien de l’agence
Bloomberg.
En revanche, l’allocution a sans
surprise satisfait les influents
conservateurs eurosceptiques
ainsi que le UK Independent
Party (UKIP) «séparatiste», en
hausse dans les sondages.
David Cameron s’est inscrit dans
la lignée d’un illustre prédecesseur, Winston Churchill, pour expliquer qu’après avoir «gagné la
paix», l’UE devait «assurer la prospérité». Mais c’est à une autre représentante Tory, Margaret Thatcher, qu’il a emprunté des accents
critiques à l’encontre d’une Europe qui suscite «le désenchantement». A ce titre, il a relevé les difficultés de la zone euro (à laquelle
Londres n’appartient pas), la tentation de la supranationalité et «le
fossé grandissant entre l’UE et ses
citoyens».
«On ne peut pas tout harmoniser.
Il n’est ni bon ni nécessaire de déterminer à Bruxelles les heures de
travail des médecins en milieu
hospitalier», a ainsi dit David Cameron. S’affichant comme un fervent partisan à titre personnel du
maintien de son pays dans l’édifice européen rejoint tardivement
par son pays, en 1973, il s’est défendu d’être un «isolationniste»
ou de briguer pour son pays un
statut similaire à ceux de la Norvège ou de la Suisse.
Léger repli du chômage à 7,7%
Le marché de l’emploi au Royaume-Uni a continué à défier une conjoncture morose et une probable contraction de l’économie au quatrième
trimestre avec une baisse du taux de chômage à 7,7% sur les trois mois
achevés fin novembre contre 7,8% fin octobre, selon l’Office des statistiques nationales (ONS). Le nombre de personnes à la recherche d’un
emploi a diminué à 2,49 millions fin novembre contre 2,51 millions
fin octobre, a indiqué l’ONS. Il atteint ainsi son plus bas niveau depuis la période mars-mai 2011 (2,47 millions). Le taux d’emploi a augmenté de son côté à 71,4% fin novembre contre 71,2% fin octobre. «Le
miracle continue: alors que le quatrième trimestre devrait être négatif pour l’activité, la résistance du marché de l’emploi britannique continue de surprendre», a commenté Rob Carnell d’ING.
AGENDA
JEUDI 24 JANVIER
UE
Zone euro: balance des paiements trimestriels au 3T, 2e estimation
Bruxelles: la Commission européenne publie la liste mensuelle des mises en garde
à l’encontre des Etats membres n’ayant
pas respecté les directives de l’Union européenne
BCE
Publication de la balance des paiements
de la zone euro de novembre
ALLEMAGNE
Beiersdorf: résultats annuels provisoires
2012
GB
London Stock Exchange: rapport d’activité
3T
EasyJet: rapport d’activité 1T
FRANCE
Indice PMI Flash de janvier - Markit
Plastic Omnium: c.a. 2012 (avant Bourse)
Stentys: c.a. 2012 (avant Bourse)
JCDecaux: c.a. 2012 (après Bourse)
Kaufman et Broad: résultats 2012 (après
Bourse)
Boiron: c.a. 2012 (après Bourse)
Cegid: c.a. 2012 (après Bourse)
Vétoquinol: c.a. 2012 (après Bourse)
Naturex: c.a. 2012 (après Bourse)
Econocom: c.a. 2012 (après Bourse)
ITALIE
Commerce de détail novembre
ESPAGNE
Chômage au 4T
Banco Sabadell: résultats 2012
SUÈDE
Chômage décembre
SCA: résultats 2012
FINLANDE
Nokia: résultats 2012
Koné: résultats 2012
USA
Demandes hebdomadaires d’allocations
chômage
Indicateur composite de l’activité économique décembre Conference Board
Stocks hebdo de pétrole brut
Xerox: résultats 4T
3M: résultats 4T
Bristol Myers Squibb: résultats 4T
AT&T: résultats 4T
Microsoft: résultats 2T
2. Croissance
FT - China's alternative GDP Index - How did it go?
Rio: $3bn lost in
Mozambique
Chart of the week:
manufacturing matters
Thailand helps Laos to
bond market
Mrs Watanabe: can
enough of Turkey
China’s alternative GDP index – how low did it go?
Jan 18, 2013 3:02am by Josh Noble
So there it is. China’s economy is no longer slowing down. Growth in the fourth
quarter rose to 7.9 per cent. Hard landing avoided. Hurrah.
For those that panicked last summer over the potential for economic apocalypse on
the mainland, the fact that growth stayed above 7 per cent for the duration of 2012
might be a little puzzling. But, look at an alternative take on Chinese growth, and
those concerns look more justified.
Many people have tried to come up with a different calculation of Chinese growth.
Some have even called it the “Li Keqiang index”, after the incoming premier who
once described China’s official statistics as “man-made“. Here’s one version of the
LKQ index that takes in power production, rail freight and the like, courtesy of
Invesco.
According to this reading, Chinese growth didn’t bottom out at 7.4 per cent in Q3.
In fact, it sank to around 3.5 per cent in the middle of last year. Even now, with the
economy getting back to relative health (or rather getting back to where we are used
to seeing it), this estimate puts the current growth level at around 5.5 per cent.
More evidence can be found in the commodity markets, where prices of Chinadestined lumps of iron ore and coking coal have rebounded but remain well below
the levels of 2010 and 2011. It’s not quite a V-shaped recovery, at least not yet.
Looking a little further down the line, a number of economists caution that Q4 2012
and the first two quarters of this year may be as good as it gets for China. The
second half of the year could see old ghosts, like inflation, and some more recent
ones, such as collapsing export demand and central government controls on local
government spending, take their toll. Nomura’s Zhang Zhiwei forecasts 2013 Q4
growth coming in at 7.2 per cent.
Meanwhile China’s equities market continues its phoenix-like (though rather
bumpy) return.
Related reading:
China figures prompt doubts over accuracy, FT
Measure for measure: oil vs electricity as a proxy for Chinese economic growth,
beyondbrics
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3. Banques
Le Temps - CRML - Risques systémiques
recherche Dimanche13 janvier 2013
Banques: le risque français est soussous-estimé
Par Yves Hulmann
HEC Lausanne a adapté pour l’
l’Europe un modèle d’
d’évaluation du risque
systémique. Les établissements de l’
l’Hexagone et de GrandeGrande-Bretagne sont
les plus exposés en cas de nouveau krach. Ce modèle veut éviter l’
l’influence
de critères politiques
«Le G20 est biaisé politiquement. Il a critiqué les banques chinoises mais il n’a pas pointé du doigt les
banques françaises lors de ses évaluations. Pourtant, selon notre modèle, les banques françaises sont
plus risquées. Ce n’est pas parce qu’elles sont gérées pas des énarques que l’on peut dire que tout ira
bien.» Michael Rockinger, professeur de finance à HEC Lausanne, veut précisément éviter que des
facteurs politiques puissent influencer l’appréciation des risques dans le secteur bancaire. Dans ce
but, le Centre pour la gestion des risques à Lausanne (CRML) a adapté pour l’Europe un modèle
initialement développé par le professeur Robert Engle de l’Université de New York.
Ce modèle veut constituer une alternative aux évaluations fournies par les agences de notation et les
institutions pouvant être influencées par la politique, à l’exemple de la Banque des règlements
internationaux. Les premiers résultats de ces recherches sont déjà disponibles. Les
approfondissements pour l’Europe seront rendus publics prochainement, comme l’a appris Le Temps
en exclusivité.
Première surprise: le modèle indique que les instituts financiers en France présentent des risques
aussi élevés que ceux de Grande-Bretagne. Durant la dernière décennie, les instituts financiers
français ont affiché ce que Michael Rockinger appelle le risque systémique à hauteur de 262€milliards
d’euros en moyenne. C’est davantage que les 247€milliards pour les établissements de la City! Ces
montants, qui représentent le besoin en capital nécessaire en cas de forte correction des marchés,
correspondent à près de 10% du produit intérieur brut de la France et du Royaume-Uni, deux pays
dont la dette publique atteint déjà des records. L’Allemagne vient ensuite avec 200€milliards d’euros.
En Suisse, ce montant s’est établi en moyenne à 107€milliards. A noter que durant la phase aiguë de la
crise, de 2008 et 2012, ce sont les banques britanniques qui ont fait encourir le plus de risques à leur
gouvernement.
Reste que parmi les dix instituts qui, selon ce modèle, présentaient début janvier les risques
systémiques les plus importants au monde, trois sont français. Après le premier rang occupé par
Deutsche Bank, dont le besoin de refinancement en cas de krach est estimé à 153,4 milliards d’euros,
Crédit Agricole présente le second niveau de risque le plus élevé avec 139,4€milliards, suivi par
Barclays avec 131,8€milliards. BNP Paribas (121€milliards) est en cinquième place, alors que Société
Générale (87,5€milliards) est située au huitième rang. UBS figure au 13e€rang, Credit Suisse à la
vingtième place. En comparaison du secteur bancaire, les géants de l’assurance comme Axa (en 24e
place) et Allianz présentent un risque systémique beaucoup plus faible.
Sur quoi repose le modèle d’évaluation des risques utilisé par HEC Lausanne? L’institut prend en
compte le niveau d’endettement, d’une part, et la sensibilité aux variations du marché boursier,
d’autre part. Pour le premier aspect, le modèle compare la valeur des actifs d’une société à celle de
ses fonds propres pour déterminer le levier d’un établissement. Dans le cas de Credit Suisse, le levier
a fortement varié au cours de 2012. Il a affiché son plus faible niveau en mars (ratio d’environ 30),
avant de grimper à un pic de 50 en juillet, suite à l’avertissement adressé à l’établissement à la mijuin par la Banque nationale suisse, qui avait alors provoqué une chute du titre. Concernant le second
aspect, le modèle estime la moins-value attendue pour un titre en cas de forte baisse de l’ensemble
du marché (MSCI Monde).
Il en résulte ensuite le besoin en capital estimé pour un établissement en cas de nouvelle crise
financière. Pour Credit Suisse, ce montant atteint par exemple près de 70€milliards en début d’année
2013. «Cette somme représente le besoin que la banque aurait en termes de capitaux si le marché
devait subir un krach, défini comme une baisse de 40% durant six mois», explique le professeur. Pour
rappel, une telle baisse s’est produite en 2008 et 2009.
Pour UBS et Credit Suisse, le besoin en capital en cas de krach boursier est actuellement un peu
inférieur qu’il y a six mois. Pour autant, Michael Rockinger estime qu’il «n’y a aucune raison de baisser
la garde». En cas de crise, le besoin en capital supplémentaire dépasse toujours les 150€milliards pour
les deux grandes banques suisses. C’est moins qu’en milieu d’année 2012, mais cela reste aussi élevé
qu’à fin 2009. Dès lors, le risque lié aux banques trop grandes pour faire faillite reste toujours très
important pour la Suisse, souligne-t-il. Selon lui, les nouvelles affaires survenues après la crise des
«subprime», comme le scandale du Libor, montrent que les grandes banques «n’ont rien appris».
De plus, les autorités de régulation se montrent de nouveau moins strictes qu’après la crise. En début
de semaine dernière, le Comité de Bâle, chargé de définir les règles pour le secteur bancaire, a
assoupli les délais d’application pour les nouveaux ratios en matière de liquidités exigés de la part
des grandes banques.
La publication d’un tel baromètre du risque pour les instituts financiers ne pourrait-elle pas
contribuer à accélérer la crise, en incitant les investisseurs à revendre les titres jugés moins sûrs? Le
professeur n’exclut pas un tel danger. Toutefois, il souligne qu’au début de 2008, ce modèle aurait pu
servir d’avertissement. «Dans le cas d’UBS, le niveau de risque calculé par notre modèle a
continuellement augmenté à partir de 2006 et a atteint un plus haut en mai 2008 déjà. Les signaux
étaient au rouge bien avant que la Confédération n’intervienne», rappelle-t-il.
© 2013 Le Temps SA
3. Banques
Agefi - Monte dei Paschi, dérivés
EUROPE-MONDE
jeudi 24 janvier 2013 PAGE 23
Les conséquences graduelles
de la controverse des dérivés
BMPS. L’opération Alexandria a fait sa première victime. Le président de l’Association bancaire italienne démissionne.
Le vaste scandale de produits dérivés qui frappe Banca Monte dei
Paschi di Siena (BMPS) ébranle
le monde de la finance italienne
et jette une ombre sur l’opération
de sauvetage que mène actuellement le gouvernement de Mario
Monti pour remettre à flot la plus
vieille banque du monde, née en
1472. La nouvelle, révélée mardi
par le journal Il fatto Quotidiano,
est particulièrement mal tombée
pour la banque toscane, qui s’apprête à recevoir sous forme d’obligations un prêt de 3,9 milliards
d’euros de la part de l’Etat. Une
assemblée générale d’actionnaires, prévue vendredi à Sienne
pour mettre sur pied l’opération,
s’annonce houleuse.
BMPS a dû confirmer mardi que
l’opération sur produits dérivés
dite «Alexandria», menée en 2009
avec l’aide de la banque japonaise
Nomura, était bel et bien un cadavre dans son placard, susceptible de peser lourdement sur ses résultats de 2012. Son titre en
Bourse a réagi en conséquence,
dégringolant de 5,68% mardi et
de 8,43% hier en clôture. BMPS
s’est efforcée de rassurer hier soir
Plaidoyer pour
un plan Marshall
pour l’Europe
La confédération allemande des
syndicats (DGB) plaide pour un
vaste plan d’investissement dans
l’Union européenne, à hauteur de
2600 milliards d’euros sur dix ans,
pour surmonter la crise et relancer l’économie.
«Nous sommes profondément
convaincus qu’on ne peut pas
combattre la crise en faisant souffrir les peuples (...) Nous voulons
un nouveau concept», a déclaré
Michael Sommer, chef de la DGB.
«Le développement à court terme
de la conjoncture est étroitement
lié au potentiel de croissance à
long terme», a-t-il ajouté.
Dans cette optique, les syndicats
allemands plaident pour la mise
en oeuvre d’un «plan Marshall
pour l’Europe» se traduisant par
un programme d’investissements
et de développement sur dix ans,
soit de 2013 à 2022, pour les
27 pays de l’Union européenne.
Un programme qui doit notamment permettre de financer des
«secteurs d’avenir» tels que l’énergie, les infrastructures ou encore
les services.
dans un communiqué, affirmant
être, grâce au prêt public «en position d’absorber les conséquences (liées) aux opérations en question».
L’analyse de la transaction incriminée -et de deux autres, «Santorini» et «Nota Italia»- est en
cours depuis octobre 2012 et certains aspects de leur structure
pourraient être renégociés, a indiqué la banque, qui a promis plus
d’informations d’ici la mi-février.
Le quotidien économique Il Sole
24 Ore avance pour sa part une
perte «largement supérieure à 2
milliards d’euros» pour 2012,
dont au moins 220 millions à mettre au compte d’«Alexandria».
La Banque d’Italie de son côté a
fait savoir que «la vraie nature de
certaines opérations» menées par
BMPS n’était apparue que «récemment» grâce à l’initiative de
ses nouveaux dirigeants et des enquêtes sont en cours à laquelle
ceux-ci «collaborent», selon un
communiqué de la banque centrale.
Le scandale, qui semble loin d’être
terminé, a déjà fait une première
victime, Giuseppe Mussari, qui
auprès de l’espagnol Santander
pour 9 milliards d’euros, transaction au montant jugé beaucoup
trop élevé et qui fait l’objet d’une
enquête.
Le coup est dur pour les actuels
dirigeants de la banque, son président Alessandro Profumo, ancien patron du géant UniCredit,
et son directeur général Fabrizio
Viola. Sans compter que son écho
est largement amplifié par la campagne électorale en cours en Italie pour les législatives des 2425 février.
Le grand dilemme de l’Italie
L’Italie, qui se rendra aux urnes dans tout juste un mois, a besoin d’une
«thérapie de choc» économique faute de quoi elle se condamne au «déclin», a estimé hier le président de la principale fédération patronale
Confindustria, Giorgio Squinzi. «La crise laisse des blessures profondes. Depuis 2007, la production industrielle a reculé de 25%, le taux
de chômage a doublé, le revenu par habitant est revenu aux niveaux
de 1997. Il existe un risque élevé de destruction de notre base industrielle», a-t-il lancé en présentant un document dans la perspective des
élections législatives des 24-25 février. M. Squinzi estime que l’Italie
doit commencer par «donner de l’oxygène aux entreprises» en réglant
48 milliards d’arriérés de dettes de l’Etat et de ses administrations et
réduire de 8% le coût du travail manufacturier. Les investissements
dans les infrastructures doivent augmenter de 50% et le coût de l’énergie doit reculer.
L’autorité bancaire européenne (EBA) a donné hier jusqu’à la fin de
l’année aux grandes banques européennes pour détailler leurs plans
destinées à faire face à une crise. Les 39 banques européennes transfrontalières devront présenter leurs plans à leur superviseur national respectif, selon une recommandation formelle de l’EBA adressée
aux régulateurs de chaque pays. Ce plan devra contenir des informations complètes sur la banque et sa structure de gouvernance, les
options en cas de crise et les projets pour mieux y résister à l’avenir.
Parmi les banques concernées figurent les britanniques Barclays,
HSBC, Lloyds Banking Group et Royal Bank of Scotland (RBS), les
françaises BNP, Crédit Agricole, BPCE et Société Générale ou encore
les espagnoles Santander et BBVA. Les régulateurs de chaque pays
européen ont jusqu’au 23 mars pour dire à l’EBA s’ils ont l’intention
de mettre en oeuvre la recommandation de cette dernière.
HVB: suppression de 600 emplois en Allemagne
La banque munichoise HypoVereinsbank (HVB), qui fait partie du
groupe bancaire italien UniCredit, va supprimer 600 postes cette
année, notamment dans la banque de détail, rapporte le quotidien
Frankfurter Allgemeine Zeitung à paraître ce jeudi. Ces suppressions
d’emplois doivent s’accompagner de fermetures d’une douzaine d’agences de HBV en Allemagne, qui en compte 600 et qui emploie quelque
7000 salariés dans la banque de détail, un segment où la banque connaît
des difficultés depuis des années, selon la FAZ. Au total HVB compte
environ 19.000 salariés en Allemagne. Interrogé par l’AFP, un porteparole de la banque n’a pas fait de commentaire. La branche subit actuellement de profonds bouleversements causés par la faiblesse de la
conjoncture et le renforcement de la réglementation bancaire.
TUI: pas d’offre sur sa filiale britannique TUI Travel
Le groupe allemand de tourisme TUI a annoncé «ne pas avoir l’intention» de faire une offre pour fusionner avec sa filiale, le tour-opérateur
britannique TUI Travel, dont il détient environ 56%. Pour l’heure,
«une transaction par échange d’actions n’est pas dans l’intérêt des actionnaires de TUI», indique le groupe. TUI Travel avait indiqué mercredi dernier avoir été approché par sa maison-mère en vue d’un
rapprochement. TUI assure qu’il «va continuer à pleinement exercer son rôle d’actionnaire majoritaire» de TUI Travel et travailler à accroître la valeur et les bénéfices du groupe. Conformément au code
boursier britannique, TUI avait jusqu’au 13 février pour faire savoir
s’il faisait une offre définitive sur sa filiale TUI Travel ou s’il y renonçait.
ALLERGAN: acquisition de MAP Pharmaceuticals
L’avancée d’Eurotunnel
Le volume du transport
de camions et de véhicules
de tourisme a bondi de
plus de 15% l’an dernier.
L’exploitant du tunnel sous la
Manche Eurotunnel vu son chiffre d’affaires progresser de 14%
en 2012, à 993,1 millions d’euros,
grâce à une nouvelle hausse de
son activité navette (+16%) et du
trafic Eurostar (+2%), ce dernier
frôlant les 10 millions de passagers.
Le nombre de passagers empruntant le tunnel, tous moyens
confondus, avoisine les 20 millions, dont 9,9 millions pour le
train à grande vitesse reliant Paris et Bruxelles à Londres, a annoncé Eurotunnel.
«Eurotunnel réalise une année record. Le groupe confirme sa capacité à progresser en tirant le
meilleur parti des infrastructures
et des activités qu’il gère», a déclaré le directeur Jacques Gounon.
En 2012, le transport de camions
et de véhicules de tourisme sur des
E-mail: [email protected]
Lausanne:
Rue de Genève 17
Case postale 5031 – 1002 Lausanne
Tél. +41 (0)21 331 41 41
Fax +41 (0)21 331 41 10
Zurich:
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Fax +41 (0)31 312 03 23
Genève:
Case postale 235 – 1211 Genève 8
+41 (0)22 552 33 20
fut successivement président de
la Fondation Monte dei Paschi di
Siena, principal actionnaire de
BMPS (34,94% du capital), puis
de la banque elle-même entre
2006 et 2012.
Mis en cause directement dans
l’affaire Alexandria mais se disant
«convaincu» d’avoir bien agi, il a
annoncé mardi soir sa démission
du poste de l’Association bancaire
italienne (ABI), qu’il occupait depuis 2010. C’est également sous
son mandat que BMPS avait acquis fin 2007 Banca Antonveneta
BANQUES-UE: plans anticrise d’ici la fin de l’année
Direction:
Agefi SA – Rue de Genève 17
Case postale 5031 – 1002 Lausanne
E-mail: [email protected]
Président:: Alain Duménil
Administrateur-délégué,
rédacteur en chef: François Schaller
Directeur: Martin Schaedel
Directeur adjoint, développements:
Lionel Rouge (021 331 41 18)
Le laboratoire américain Allergan, notamment propriétaire du Botox, a annoncé son intention de racheter son compatriote MAP Pharmaceuticals pour environ 958 millions de dollars en numéraire, dans
le but d’étendre son offre de traitements contre la migraine. Allergan va acquérir la totalité des parts de MAP Pharmaceuticals, un
groupe pharmaceutique spécialisé dans la recherche de traitements
innovants contre la migraine et des questions neurologiques, pour un
prix de 25 dollars par action, indiquent les deux groupes. Il s’agit d’une
prime de 60% par rapport au cours de clôture de MAP Pharmaceuticals, coté à Wall Street sur la plateforme électronique du Nasdaq, qui
a terminé mardi à 15,58 dollars.
wagons dédiés, coeur de métier
d’Eurotunnel, a connu une progression de 16% de son chiffre
d’affaires.
Pour les seuls camions, la hausse
est aussi de 16% et approche
1,5 million de véhicules, «plaçant
Eurotunnel très loin devant ses
homologues comme leader mondial du ferroutage», indique le
groupe. Le trafic véhicules passagers poursuit sa croissance (+7%
pour les voitures, +5% pour les autocars) pour s’établir à 2,4 millions
«alors que le marché transmanche
des voitures enregistre une
contraction (-2,4%) en 2012, précise l’exploitant.
Eurotunnel estime que le marché
des trains à grande vitesse sous
la Manche «pourrait continuer à
se développer avec de nouvelles
dessertes prévues vers le sud de la
France, à l’instar du service hebdomadaire qui sera testé au printemps 2013 entre Londres et Aixen-Provence, via Avignon et
Lyon».
Dans le secteur du fret, Eurotunnel enregistre une baisse du trafic
des trains de marchandises dans
le tunnel (-3%) qui reflète, selon
l’exploitant, «le fait que la SNCF
a arrêté son activité de wagons isolés» (transport d’un ou plusieurs
wagons pour un client par opposition aux trains entiers).
Europorte, filiale fret du groupe,
poursuit elle sa progression avec
un chiffre d’affaires en hausse de
28%, à périmètre constant, du fait
de la signature de nouveaux
contrats et de la coopération accrue avec certaines filières.
«Grâce à sa licence européenne et
sa certification belge, Europorte
a aussi développé de nouveau trafics vers le réseau ferré belge, ce
qui ouvre la voie à des développements vers Anvers et sa région»,
Anvers étant le deuxième port européen derrière Rotterdam et devant Hambourg.
L’activité de ferries transmanche
confiée, cet été, à la coopérative
ouvrière (Scop) composée d’anciens salariés de la compagnie liquidée SeaFrance, a généré un
modeste chiffre d’affaires de
6,9 millions d’euros jugé toutefois non représentatif de son potentiel par Eurotunnel.
Rédaction:
Christian Affolter (021 331 41 85)
Marchés, entreprises
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Quartenoud, Serge Rapin, Piotr Studzinski,
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Agences: ATS, AWP, AFP, Bloomberg
Informatique IT, production: [email protected]
Guy-Marc Aprin – Tél. 021 331 41 07
Comptabilité/Administration:
BLOCKBUSTER: redimensionnement aux Etats-Unis
Trois cents magasins Blockbuster vont fermer aux Etats-Unis dans les
prochaines semaines. Une issue qui devrait entraîner la perte de quelque 3000 emplois, a annoncé Dish Network, la maison mère du réseau de location de DVD. Dish Network, confronté à la concurrence
de distributeurs en ligne comme Amazon.com ou de sites de téléchargement tels qu’iTunes (groupe Apple), précise que seuls fermeront ses
magasins non rentables. Les suppressions d’emplois attendues représentent environ 40% des effectifs de Blockbuster aux Etats-Unis (7300
personnes). La filiale britannique de Blockbuster, Blockbuster UK, a
été placée sous administration judiciaire le 16 janvier.
TELEFONICA-PT: amende de 80 millions de l’UE
La Commission européenne a annoncé avoir infligé un total de plus
de 79 millions d’euros d’amendes à Telefonica et Portugal Telecom
(PT) pour avoir conclu un accord de non-concurrence sur les marchés
ibériques de télécommunications. «Ces sanctions sont la conséquence
logique d’une violation des règles de concurrence européenne», a commenté Antoine Colombani, porte-parole du commissaire européen
à la Concurrence, Joaquin Almunia. En 2010, au moment du rachat
par Telefonica de l’opérateur brésilien de téléphonie mobile Vivo, qu’il
détenait jusque-là en commun avec Portugal Telecom, les deux compagnies ont signé une clause précisant qu’elles ne se feraient pas concurrence en Espagne et au Portugal.
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3. Banques
Oddo - Nationalisation de la SNS bank
MORNING CREDIT
4 février 2013
News Financières (suite)
FINANCE EUROPEENNE (suite)
Nouvelles précisions sur SNS Bank (Ba2 cw neg/BBB- cw neg).
- La Nationalisation est une des mesures permises par l’Intervention Act – cette loi de Résolution des défaillances bancaires qui a
été votée aux Pays Bas le 12 juin 2012. Elle permet aux autorités de prendre les pleins pouvoirs à compter du moment où une
banque va être en difficulté, en splittant les activités. Elle assigne de nouveaux pouvoirs à la banque centrale (DNB) et au Ministère
des Finances pour une intervention préalable à la faillite d’une banque néerlandaise. Les nouveaux pouvoirs prévoient la vente de
l’institution en difficulté à des partenaires privés par transfert d’actions, la séparation entre bad / good bank ou le transfert à une bridge
bank. Il est précisé dans le texte qu’en cas de transfert des actifs et ou passifs, les créanciers peuvent subir un préjudice. De plus, le
Ministère des Finances a deux pouvoirs spéciaux : celui d’intervenir dans les décisions internes et les pouvoirs « d’exproprier les actifs /
passifs ou titres émis par la société ». Ces pouvoirs seront exercés s’il existe un risque grave et immédiat pour la stabilité du système
financier. De fait, selon notre interprétation, les autorités ne se sont pas dotées d’un pouvoir direct de dépréciation des nominaux des
obligations.
- Le communiqué précise que l’Etat avait laissé à SNS Reaal jusqu’au 31 janvier 2013 18.00 heures pour trouver une solution.
- L’Etat estime que les créanciers privés doivent participer aux pertes. De fait, actionnaires et créanciers subordonnés sont
expropriés. C'est-à-dire que, par décret de loi, les autorités ont repris les titres à leur bénéfice et que toutes les autres parties perdent leurs
droits envers SNS Reaal et SNS Bank. Le décret a pris effet le 1er février à 8h30. Tous les instruments financiers émis par SNS Bank et
SNS Reaal ont été suspendus pour le trading sur le NYSE Euronext Amsterdam et sur le Luxembourg Stock Exchange. Le régulateur des
marchés financiers AFM a annoncé lundi matin la reprise de la cotation des titres non expropriés.
Le communiqué d’expropriation évoque une liste d’obligations récapitulées ci-dessous et tous les instruments de dettes qui incluent une
clause de subordination similaire.
ISIN
Encours (en
m EUR)
Pricing jeudi
31/01
40%
Perp call 2017 6.258%
XS0310904155
250
Hybride 2018 8.45%
XS0382843802
100 USD
Perp call 19 11.25%
XS0468954523
320
Perp call 07/2013
XS0172565482
11
Bullet 2020
XS0552743048
262.3
77%
Bullet 2018
XS0363514893
40.7
80%
Montant total
50%
959
- Au final les créanciers privés participeront aux pertes pour environ 1 md EUR. L’opération de sauvetage coutera 3.7 mds EUR à
l’Etat (2.2 mds EUR d’injection de capital, 0.8 md EUR de write off de l’aide reçue en 2008 que SNS devait encore rembourser à l’Etat,
0.7 md EUR pour mettre le pôle immobilier en difficulté dans une structure à part). De plus, l’Etat renouvellera des prêts pour 1.1 md
EUR et des garanties pour 5 mds EUR.
En 2014 une charge exceptionnelle de 1 md EUR sera demandée aux banques néerlandaises, payée sur leur trésorerie. La contribution de
chaque banque sera proportionnelle à sa part dans le total des dépôts garantis selon le Deposit Guarantee Scheme au 1er février 2013.
- Les déposants ne sont pas impactés et les porteurs de dettes seniors non plus.
- Une fois la situation financière de SNS Reaal stabilisée, les entités opérationnelles seront cédées à des mains privées.
- Le ministre néerlandais des Finances Jeroen Dijsselbloem est également le nouveau président de l'Eurogroupe. Il tenait donc à montrer
l'exemple en exigeant des créanciers de la banque qu'ils participent à son sauvetage. Dans le communiqué publié vendredi matin, il
précise d’ailleurs que la législation en Europe doit effectivement s’assurer que la note soit payée par les créanciers/ actionnaires privés.
C’est une parfaite illustration du concept de BURDEN SHARING et des pouvoirs donnés désormais aux autorités avec les Lois de
Résolution. La nationalisation / expropriation des créanciers subordonnés va au-delà du principe de Bail-In (dépréciation des
nominaux des obligations) qui avait été préconisé dans le texte européen de juin 2012.
SNSSNS CDS 5Y : 400 bp
10
4. Crédit
FT - Rising corporate defaults spell danger
Rising corporate defaults spell danger - FT.com
Page 1 sur 1
January 21, 2013 6:37 pm
Rising corporate defaults spell danger
By Vivianne Rodrigues in New York
Global corporate default rates are inching higher at the start of 2013 at the same time as companies with fragile balance sheets are issuing
record amounts of debt to take advantage of investor appetite for the securities.
After a jump in corporate defaults last year to the highest level since 2009, Pension Worldwide became the fourth company to default this
month after it filed for bankruptcy, according to Standard & Poor’s data.
The US-based brokerage firm joined 84 other global corporations, including Eastman Kodak, Barneys New
York, Sino-Forest and Dynegy, that either failed to refinance, missed cash payments or went bankrupt in a
little over 12 months.
“Corporate defaults are lower than they used to be, but they are increasing and will keep getting higher,” said Michael Mullaney, a
Fiduciary Trust fund manager.
Companies with fragile balance sheets have been able to bide their time and avoid potential restructurings or even bankruptcy thanks to
the strong appetite for high-yielding debt.
That combination has helped keep US default rates below a historic average of 4.5 per cent, as companies have been able to delay what
could have been a debilitating “wall” of debt maturities in 2013 and 2014. But the outlook has turned slightly murkier recently, and many
restructuring experts and bond managers now expect a rise in the number of companies forced to restructure.
S&P estimates that among US companies alone the speculative-grade default rate will increase to 3.7 per cent by September 2013, from 3
per cent. That implies 58 junk-rated issuers will default during the 12 months ending September 2013.
“Our baseline forecast is partly based on the assumptions that US economic growth will continue to be slow and the unemployment rate
will remain elevated,” said Diane Vazza, head of global fixed income research at S&P.
Throughout 2012 and the start of this year, investors have funded companies at higher risk of default and pushed their average yields to
5.62 per cent last week, in exchange for higher returns than those offered by top-tier debt securities.
But while that bet paid off in 2012, with average returns on high yield debt at 15 per cent late last year, analysts have been warning that
valuations on the bonds may be extreme and not fully compensate investors’ for the risks associated with the securities.
“The risk of default is not something investors should ignore when considering buying high yield bonds, particularly at these low levels,”
said Mr Mullaney.
Companies have used the combination of low borrowing costs and strong demand to double the amount of “junk” debt sales so far this
year to $22.3bn, the highest year-to-date record, according to Dealogic.
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22.01.2013
5. Immobilier
UBS Swiss Real Estate Bubble Index
4 février 2013
CIO WM Research
Immobilier suisse
UBS Swiss Real Estate Bubble
Index: 4ième trimestre 2012
Matthias Holzhey, economist, UBS AG
[email protected]
Claudio Saputelli, economist, UBS AG
[email protected]
UBS Swiss Real Estate Bubble Index
• L'UBS Swiss Real Estate Bubble Index poursuit sa hausse. L'indice
passe de 1,02 à 1,11.
• La demande de biens immobiliers de la part des investisseurs reste
élevée, les prix des maisons sont de plus en plus découplés des
revenus et l'endettement continue à augmenter.
• Le groupe des régions sous monitoring s'agrandit du canton
d'Appenzell Rhodes-Intérieures, de Lucerne et du Prättigau.
L'UBS Swiss Real Estate Bubble Index s'établit actuellement à 1,11, soit
une hausse de 0,09 point par rapport au trimestre précédent. L'indice se
situe nettement dans la zone de risque et confirme l'accroissement des
déséquilibres sur le marché immobilier.
L'intérêt ininterrompu des investisseurs pour les biens immobiliers, qui
se reflète dans les très nombreuses demandes de crédit pour des
immeubles non destinés à l'usage propre, est frappant. Le niveau toujours
historiquement bas des taux contribue aussi à faire grimper les autres
indicateurs. Les crédits avantageux modifient le rapport des coûts entre
l'achat et la location, font apparaître les biens immobiliers avantageux par
rapport aux revenus et contribuent à augmenter le taux d'endettement des
ménages.
Méthodologie
L'UBS Swiss Real Estate Bubble Index se compose des six sous-indices
suivants: rapport entre les prix de vente et les loyers, rapport entre les prix
des maisons et les revenus des ménages, évolution du prix des maisons
par rapport à l'inflation, rapport entre l'endettement hypothécaire et les
revenus, rapport entre l'activité de construction et le produit intérieur
brut (PIB) et part des biens immobiliers faisant l'objet d'une demande de
financement par des clients UBS et non destinés à leur usage propre.
L'UBS Swiss Real Estate Bubble Index est la moyenne, pondérée au moyen
d'une analyse des composants principaux, des indicateurs standardisés
et corrigés des tendances. L'indice reflète les écarts en tant qu'écarts
standards par rapport à la valeur médiane à laquelle est donnée la valeur
zéro.
Source: UBS
Développement de l'UBS Swiss Real Estate
Bubble Index
Index
2009
2010
2011
2012
Trimestre 1
-0.24
Trimestre 2
-0.05
Trimestre 3
0.10
Trimestre 4
0.15
Trimestre 1
0.25
Trimestre 2
0.21
Trimestre 3
0.33
Trimestre 4
0.39
Trimestre 1
0.35
Trimestre 2
0.40
Trimestre 3
0.52
Trimestre 4
0.79
Trimestre 1
0.93
Trimestre 2
0.82
Trimestre 3
1.02
Trimestre 4
1.11
Source: UBS
En fonction de sa valeur du moment, l'indice peut atteindre l'un des cinq
niveaux suivants: baisse (en dessous de -1), équilibre (entre -1 et 0), boom
(entre 0 et 1), risque (entre 1 et 2) et bulle (au-dessus de 2).
Ce rapport a été préparé par UBS AG. Veuillez lire la mise en garde et les divulgations d'informations qui commencent en page 6. Les prix de marché indiqués sont les cours de
clôture de la Bourse principale respective. La performance passée n'est pas une garantie de l'évolution future. Ceci est valable pour toutes les graphiques et tableaux de
performance contenus dans cette publication.
Immobilier suisse
Sous-indices de UBS Swiss Real Estate Bubble Index
30
10
28
0
26
24
-10
22
20
-20
Var. p.r. à l'année préc. (éch. droite)
Prix de la propriété par rapport au loyer annuel
Niveau et variation par rapport à l'année précédente
en pourcentage
Prix de la prop. p. r. au loyer annuel (éch. gauche)
Prix de la propriété du logement par rapport au loyer annuel
L'écart entre les prix d'achat et les loyers a continué à se creuser. Au 4e
trimestre 2012, il fallait l'équivalent de 28,2 loyers annuels pour acquérir
un logement comparable. Le trimestre précédent, ce rapport était encore
de 28,1. L'équilibre à long terme se situe aux alentours de 25.
1984q4 1988q4 1992q4 1996q4 2000q4 2004q4 2008q4 2012q4
Zeit
Prix de la prop. p. r. au loyer annuel (éch. gauche)
Var. p.r. à l'année préc. (éch. droite)
Sources: BNS; UBS
7
10
5
6
0
5
-5
-10
4
Var. p.r. à l'année préc. (éch. droite)
Prix de la propriété par rapport aux revenus des
ménages
Niveau et variation par rapport à l'année précédente
en pourcentage
Prix de la prop. p. r. aux rev. des ménages (éch. gauche)
Prix de la propriété par rapport aux revenus des ménages
Il est devenu plus difficile pour un ménage moyen d'acquérir un logement.
Au 4e trimestre, un ménage moyen devait consacrer à un tel achat l'équivalent de six revenus annuels du ménage, contre 5,9 le trimestre précédent,
alors que quatre revenus annuels suffisaient encore au début de l'année
2000. Depuis 2000, les prix des logements n'ont cessé d'augmenter davantage que les revenus.
1984q4 1988q4 1992q4 1996q4 2000q4 2004q4 2008q4 2012q4
Zeit
Prix de la prop. p. r. aux rev. des ménages (éch. gauche)
Var. p.r. à l'année préc. (éch. droite)
Sources: BNS; OFS; UBS
.14
5
.12
0
.1
-5
.08
-10
Var. p.r. à l'année préc. (éch. droite)
Activité de construction par rapport au PIB
Niveau et variation par rapport à l'année précédente
en pourcentage
Activité de construction p. r. au PIB (éch. gauche)
Activité de construction par rapport au produit intérieur brut (PIB)
Rien de nouveau dans le bâtiment: la croissance dans ce secteur n'est pas
supérieure à celle de l'économie dans son ensemble. L'indicateur ne décolle
pas de 9,1%, soit bien moins que sa moyenne à long terme.
1984q4 1988q4 1992q4 1996q4 2000q4 2004q4 2008q4 2012q4
Zeit
Activité de construction p. r. au PIB (éch. gauche)
Var. p.r. à l'année préc. (éch. droite)
Sources: seco; OFS; UBS CIO Research
UBS CIO WM Research 4 février 2013
2
Immobilier suisse
6500
15
6000
10
5500
5
5000
0
4500
-5
4000
-10
Var. p.r. à l'année préc. (éch. droite)
Rapport entre les prix des logements et les prix
à la consommation
Variation réelle des prix de la propriété (CHF / m2) et
variation par rapport à l'année précédente en pourcentage
Prix des logements réels (éch. gauche)
Rapport entre les prix des logements et les prix à la consommation
Les prix de l'immobilier continuent de se découpler de l'inflation générale.
Les prix des logements ont augmenté de 1,2% au 4e trimestre 2012 par
rapport au trimestre précédent. Dans le même temps, les prix à la consommation montraient toujours des tendances déflationnistes.
1984q4 1988q4 1992q4 1996q4 2000q4 2004q4 2008q4 2012q4
Zeit
Prix des logements réels (éch. gauche)
Var. p.r. à l'année préc. (éch. droite)
Sources: BNS; OFS; UBS
8
2
6
1
4
0
2
-1
0
-2
-2
-3
Var. p.r. à l'année préc. (éch. droite)
Volume hypothécaire par rapport aux revenus
Créances hypothécaires des ménages comparées au
revenu (corrigé du trend) et variation par rapport à
l'année précédente en pourcentage
Volume hypothécaire p. r. aux revenus (éch. gauche)
Volume hypothécaire par rapport aux revenus
L'indicateur s'est légèrement aplati au 4e trimestre 2012 et se situe maintenant à 1,7 écart-type au-dessus de la moyenne à long terme. Il n'indique
toujours pas de renversement de tendance pour un volume hypothécaire
toujours en forte croissance. Si les taux ne remontent pas significativement,
les risques de crédit pour l'économie nationale vont continuer à s'accroître.
1984q4 1988q4 1992q4 1996q4 2000q4 2004q4 2008q4 2012q4
Zeit
Volume hypothécaire p. r. aux revenus (éch. gauche)
Var. p.r. à l'année préc. (éch. droite)
Sources: BNS; OFS; UBS
.22
20
.2
10
.18
.16
0
.14
.12
2006q3
-10
2008q1
2009q3
Zeit
2011q1
Var. p.r. à l'année préc. (éch. droite)
Demandes de crédits en vue du financement
d'objets non destinés à l'usage propre
Niveau et variation par rapport à l'année précédente
en pourcentage
Demandes financement obj. rendement (éch. gauche)
Demandes de crédits en vue du financement d'objets non destinés
à l'usage propre (clients UBS)
Le nombre de demandes de crédit pour des immeubles non destinés à
l'usage propre a atteint un nouveau record au 4e trimestre 2012. Actuellement, 22,3% des demandes de crédit concernent des objets non destinés
à un usage propre direct, contre 21,4% au trimestre précédent.
2012q3
Demandes financement obj. rendement (éch. gauche)
Var. p.r. à l'année préc. (éch. droite)
Source: UBS
UBS CIO WM Research 4 février 2013
3
Immobilier suisse
Régions présentant un potentiel de risque pour le marché de l'immobilier résidentiel
Régions à risques pour le marché immobilier
suisse
6
Prix relatifs de la propriété
Le nombre de régions à risque est resté inchangé au 4e trimestre 2012. En
revanche, le nombre de régions sous monitoring a augmenté. Le canton
d'Appenzell Rhodes-Intérieures, de Lucerne et le Prättigau ont rejoint Nidwald, Innerschwyz, Bâle-Ville, le Knonaueramt et la région de Glattal-Furttal parmi les régions sous monitoring
.
Les régions MS de Zurich, Genève et Lausanne comptent toujours parmi
les régions les plus risquées de Suisse en raison de leur importance nationale. Les grandes agglomérations de Zoug, du Pfannenstiel, de March, BâleCampagne, Vevey, Morges, Nyon, du Limmattal et du Zimmerberg ainsi
que les régions touristiques de Davos, de Haut-Simmental-Gessenay et de
Haute-Engadine comptent elles aussi parmi les régions à risque.
5
4
Genève
Pfannenstiel
3
Oberengadin Nyon
Davos
Vevey
2
March
Zürich
Zimmerberg
Zug
Lausanne
Morges
Limmattal
Méthodologie
Notre sélection des régions à risque est liée à l'UBS Swiss Real Estate Bubble
Index et se fonde sur une procédure de sélection à plusieurs niveaux, basée
sur les données régionales relatives à la population et au prix de l'immobilier
(voir annexe).
Unteres Baselbiet
Saanen
1
0
-1
0
1
2
3
4
5
6
Grandeur relative de la population
Sources: Wüest & Partner; OFS; UBS
Ecarts standards par rapport à la valeur médiane pour la Suisse en matière de
population et de prix de la propriété du logement. Plus une région se trouve en
haut et à droite, plus les risques résultant d'une correction des prix sont élevés.
La croissance des prix au cours des trois dernières années est en outre représentée par des barres, une hauteur de 1 correspondant à une croissance annuelle
de 10%.
Carte des régions à risques
Régions à risques et sous monitoring pour le marché immobilier suisse
Sources: Wüest & Partner; OFS; UBS
UBS CIO WM Research 4 février 2013
4
Immobilier suisse
Annexe: analyse régionale
Nous utilisons une matrice BCG (croissance du marché/part de marché)
adaptée pour caractériser les risques régionaux et les risques pour l'économie suisse en fonction de la situation du marché global. Dans une première étape, toutes les régions sont classées en quatre catégories selon leur
nombre d'habitants et leur évolution démographique (matrice extérieure).
• Marchés stars – régions fortement peuplées et avec une croissance
démographique supérieure à la moyenne
Matrice BCG (croissance du marché/part de marché)
Avec population et prix comme variables
• Marchés saturés – régions fortement peuplées avec une croissance
démographique inférieure à la moyenne
• Marchés en croissance – petites régions avec une croissance démographique supérieure à la moyenne
• Marchés de niche – petites régions avec une croissance démographique inférieure à la moyenne
Dans une deuxième étape, toutes les régions (indépendamment) sont
réparties sur la base du niveau des prix et de la hausse du prix des logements dans quatre autres catégories (matrice intérieure):
• En boom – régions chères avec hausse des prix sup. à la moyenne
• Cher – régions chères avec hausse des prix inférieure à la moyenne
• Florissant – régions avantageuses: hausse des prix sup. à la moyenne
• Bon marché – régions bon marché: hausse des prix inf. à la moyenne
Source: UBS
Exemple de lecture: le champ en haut à droite marché star, en plein boom)
contient toutes les régions qui ont enregistré à la fois une croissance démographique et une hausse des prix supérieures à la moyenne et qui comptent aussi
parmi les régions les plus peuplées et les plus chères.
La matrice croissance du marché/part de marché est couplée ensuite à
l'UBS Swiss Real Estate Bubble Index, de sorte que les critères de sélection
dépendent du niveau actuel de l'indice. Plus le niveau de l'indice est élevé,
moins la sélection des régions est restrictive (relativement).
Aperçu de la répartition dans la matrice croissance du marché/part de marché
Marchés en croissance
Marchés stars
Marchés de niche
Marchés saturés
Sources: Wüest & Partner; OFS; UBS
UBS CIO WM Research 4 février 2013
5
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