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SOCIÉTÉ
BOTANIQUE DE
FRANCE
Enfin au dernier stade de la maturation l'amidon est hydrolyse et
la teneur en sucre passe à 80 %. Les changements chimiques qui se pro-
duisent pendant le stockage ne sont pas tout à fait les mêmes chez les
deux espèces par suite de leur teneur différente en amidon. Alors que
les « Bramley » n'en contiennent presque pas, les « Worcester » peuvent
en renfermer jusqu'à 1 %. L'amidon est hydrolyse, puis ensuite le saccha-
rose subit à son tour une inversion pour donner du lévulose et du glucose.
A un certain moment, la vitesse d'utilisation des sucres étant dépassée
par la vitesse d'inversion, les sucres en excès subissent une réduction.
Enfin, lorsque l'hydrolyse de l'amidon ne suffit plus à alimenter l'oxyda-
tion des sucres, la teneur en lévulose diminue ; comme la proportion
du glucose reste constante ou'même s'accroît légèrement, l'auteur sug-
gère que le glucose produit par l'inversion du saccharose s'oxyde en lévu-
lose qui s'oxyderait à son tour lorsque le lévulose produit directement
par l'inversion manquerait. Les quantités d'acides diminuent aussi
continuellement et dans les mêmes proportions pour les deux espèces,
malgré la grande différence de concentration. — M. Cl.
BROWN (R.). The absorption of the solute from aqueous solutions
by the grain of wheat (Absorption des corps dissous des solutions aqueuses
par le grain de Blé). Ann. of Bot, XLVI, p. 571-582, 1932. — L'impor-
tance de l'absorption dans le processus d'absorption est mis en évidence
par le fait que la relation entre l'absorption et la concentration du corps
dissous peut être représentée par l'équation de Freundlich. — M. Cl.
DICKSON
(HUGH).
Polarity and the production of adventitious gro-
wing points in « Marchantía polymorpha » (La polarité et la production
de points végétatifs adventifs chez M. polymorpha). Ann. of Bot., XLVI,
p.
683-701,
1932. — En privant de différentes façons des propagules de
Marchantía de leuf point végétatif apical, on détermine la production
de points végétatifs adventifs. L'action des rayons X donne aussi nais-
sance, mais en beaucoup plus grand nombre, à des bourgeonnements
adventifs. On peut penser que cette action est due soit à des différences
de résistance des cellules au rayonnement, soit à des chocs qui détermi-
neraient des divisions cellulaires plus actives. — M. Cl.
THODAY (D.) and EVANS (H.). Studies in growth and différencia-
tion. The distribution of calcium and phosphate in the tissues of « Klei-
nia articulata » and some other plants (Etudes sur la croissance et la
dif-
férenciation. Distribution du calcium et des phosphates dans les tissus
de K. articulata et de quelques autres plantes). Ann. of Bot., XLVI,
p.
781-805, 1932, — Outre les cristaux d'oxalate de l'hypoderme, le cal-
cium est abondant à l'état dissous dans le suc cellulaire, la moelle et
certains îlots de l'écorce interne. Le phosphate se rencontre surtout
dans la région vasculaire, on en trouve aussi dans le voisinage des traces
foliaires. Au cours de la croissance, le calcaire s'accumule dans la moelle,
mais disparaît peu à peu de la région corticale. On trouve le calcium à
l'état dissous dans le suc cellulaire d'un grand nombre de plantes grasses.
La localisation des phosphates autour des faisceaux vasculaires se
retrouve chez Kleinia neriifolia, Stapelia nobilis, Peperonia tiihymaloides*