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manifestes, les éventuels agents pathogènes ou les
causes identifiées, les traitements reçus avant
l’admission et la prise en charge par le service.
RESULTATS
Durant l’année 1996, 1 612 cas d’APA d’origine
gynécologique sur 10 424 entrantes ont été colligés,
soit une incidence de 15,5%. Les APA aiguës non
périodiques ont été de loin les plus fréquentes
(99,6%).
Tableau I : Etiologies des APA non périodiques
Tableau II : Etiologie des APA périodiques
L’âge moyen a été de 26 ans 8 mois (extrêmes:
15-45 ans). Les APA ont touché davantage les
adolescentes et les jeunes nullipares ou primipares,
de faible niveau socio-économique (revenu annuel
inférieur au PNB évalué à 250 US$ per capita).
Les patientes, dans 82,4% des cas, provenaient de
la ville d’Antananarivo ou de sa banlieue (14,4%).
Sur le plan antécédents, il s’agit le plus souvent
(131 cas) d’un accident infectieux consécutif à un
avortement, des salpingites, des infections
sexuellement transmissibles, de fibrome utérin, de
troubles hormonaux et d’appendicectomie.
Près de 57,5% des cas ont été référés, soit par
des formations sanitaires publiques, soit par des
cabinets privés. L’état général était conservé dans
47,6% des cas. L’APA était associée à une
hémorragie (37,4%), un état de choc (14,5%) ou
une fièvre (63,5%).
Le diagnostic a été confirmé en cas d’abdomen
chirurgical, après une échographie, par une ponction
du Douglas positive dans 38,5% des cas, ramenant
du sang lysé (grossesse extra utérine - GEU -
rompue), ou du pus (péritonite). Le traitement
médical prescrit à chaque fois consistait en une
réanimation : transfusion sanguine ou de
macromolécule et/ou en une antibiothérapie, les
molécules étant prescrites d’après les données de
seigoloitEerbmoN)%(egatnecruoP
sitamohcarteaidymalhC 814,02
aehorronogairessieN 612,81
eirétcaborétnE ps 318,41
euqocolyhpatS216,31
euqocotpertS014,11
silanigavallerendraG 23,2
énimretédnoN713,91
latoT88001
seigoloitEbN%
uoénatnops(ecanemuotnemetrovA
)erialôm,éuqovorp
8597,95
,etigniplas(etuahelatinégnoitcefnI
)xniplasoyp,xniplasordyh,xniplasotaméh
4435,12
euqipotceessessorG2228,31
ecneréhdA269,3
neiravoepytednoisroT117,0
enirétunoitarofreP74,0
euqitpesaesoiborcéN21,0
seigoloitEerbmoN)%(egatnecruoP
enneiravoeihportsyD43,0
eirtémodnE21,0
l’antibiogramme (dans 9,8% des cas), mais dans le
cas où les malades ne pouvaient pas payer les frais
des analyses complémentaires, une triple
antibiothérapie était instituée d’emblée. Les anti-
inflammatoires à action antalgique et l’application
de vessie de glace complétaient ce traitement
médical. Le traitement étiologique des nécrobioses
et des endométrioses était aussi médical : hormones
stéroïdiennes, anti-inflammatoires, analogues LH-
RH. L’intervention chirurgicale a été indiquée dans
32,9% pour péritonite, GEU, kyste de l’ovaire,
adhérences. L’intervention consistait, selon le cas,
en une salpingectomie ou une hystérectomie totale
(21 cas), subtotale (34 cas), une toilette de la cavité
abdominale et résection intestinale (16 cas).
Tableau III : Germes responsables des salpingites
aiguës
Dans 40,5% des cas, la mise en route du
traitement a été retardée, l’ordonnance n’ayant pas
été honorée à temps. Les suites étaient simples dans
29,5% des cas, émaillées de signes morbides à type
de suppuration post-opératoire, de péritonite post-
opératoire dans 60,7% des cas, d’endométrite
(39,1%) et d’anémie (53,2%). Dans 17 cas, les
infections ont nécessité une hystérectomie
secondaire.
83 décès sont à déplorer (5,1% des APA),
représentant 86,4% du total des décès maternels
hospitaliers enregistrés au cours de la période
d’étude. Les décès sont dus aux complications
infectieuses des avortements (63,5%), des
hémorragies (24,3%), des intoxications hépato-
rénales provoquées par l’ingestion de décoctions
de plantes à visée abortive.
La durée moyenne de séjour a été de 9 jours et
demi (extrêmes : 3-22 jours).
DISCUSSION
L’incidence des APA trouvée est très élevée
[1,2,3,4]. Les APA non périodiques ont été les plus
fréquentes. Les résultats trouvés corroborent ceux
d’autres où les infections génitales hautes, rançon
de la liberté sexuelle, prédominent chez les