
de détention de billets que la masse monétaire, notée M, est un multiple, noté m, de la 
monnaie centrale préalablement émise, notée H.  
En considérant que les pays disposent de la même quantité de monnaie centrale, la quantité de 
monnaie en circulation pourra différer si le comportement des agents en matière de détention 
de billets est différent et/ou si les autorités monétaires imposent un taux de réserves 
obligatoires différent. Prenons deux pays avec la même quantité de monnaie centrale H=H*. 
Si r=r* et b<b*, le pays où les agents détiennent une fraction moins importante de la masse 
monétaire sous forme de billets aura une masse monétaire plus importante car les fuites sont 
plus faibles et le multiplicateur plus fort.  
La masse monétaire regroupe les billets et les dépôts bancaires ; la monnaie centrale 
est égale à la somme des billets et des réserves des banques :  
 
M = B+D; H = B+R.  Comme B = b.M et R = r.D, on a :  
 
D = M-B = (1-b)M.  
 
En substituant l’expression des dépôts bancaires dans l’expression de la monnaie centrale, on 
obtient :  
 
H = b.M + r(1-b)M = [b+r(1-b)].M.  
 
Cette équation fait apparaître une relation entre la monnaie centrale émise et la masse 
monétaire :  
M = k.H   avec  )1.(
1
brb
m−+
= 
Comme r < 1  on a   r.(1-b) < (1-b), b + r.(1-b) < 1 donc  )1.(
1
brb
m−+
= > 1. Puisque 
la constante m est supérieure à l’unité, elle est un multiplicateur. D’après cette expression, la 
quantité de monnaie (M) existant dans l’économie est une proportion constante de la monnaie 
centrale (H). Dans la théorie du multiplicateur, la banque centrale est à l’origine de la création 
monétaire puisqu’elle contrôle l’émission de monnaie centrale dont la masse monétaire est un 
multiple. Comme la monnaie centrale émise est à la base de la création monétaire, on 
l’appelle base monétaire.  
 
En substituant b=1/6 et r=1/15 dans l’expression du multiplicateur monétaire, on obtient 
m=9/2. Par conséquent, si la banque centrale élève la monnaie centrale d’un montant de 100, 
la masse monétaire va s’élever d’un montant égal à M=9/2*100=450.  
 
b. La vitesse de circulation de la monnaie est définie comme le nombre moyen de fois qu’une 
unité monétaire est la contrepartie de transactions ayant généré un revenu. Pour évaluer la 
vitesse-revenu de la monnaie, on utilise l'équation des échanges, soit MV = PY avec P, niveau 
des prix, Y, le revenu réel, PY (PIB), la valeur des biens échangés dans la période. L’équation 
des échanges est une identité comptable selon laquelle la valeur des transactions est égale à la 
quantité de monnaie utilisée pour régler les transactions. On aura alors V=PY/M=PIB/M avec 
V, l'expression de la vitesse-revenu. Par conséquent, V = 3*600/450=4. Une unité monétaire 
sert 4 fois en moyenne à régler les transactions.  
 
c. Le taux d'intérêt d'équilibre est celui qui égalise la demande et l'offre de monnaie, c’est-à-
dire Md=Ms. L’égalité entre l’offre et la demande de monnaie implique : 450 = 550-1000i ou  
encore  i0=100/1000=0,1. Le taux d’intérêt d’équilibre est donc égal à 10%.  
 
3.  
a. Détermination du montant des dépôts : D=M-B=6000-1500=4500