# 4 • TRIMESTRIEL - JANVIER 2009 dossier Accidents d'Exposition au Sang ou aux liquides biologiques Se protéger, se soigner, partager son expérience dossier L'asthme chez l'enfant congrès zoom service F.H.R.P.S. Démarche Qualité #4 édito sommaire 04 métier > Jack ERHEL Directeur des Affaires Financières et Gestion de la Clientèle 2008 laissera dans les esprits le souvenir d’une année noire sur le plan international, en raison de la crise financière qui a touché tous les pays, sans épargner la Polynésie. Dans ce contexte l’hôpital, même s’il est de plus en plus soumis aux contraintes économiques, a assuré sa mission de service public dans les conditions optimales pour la population, grâce à l’engagement quotidien de tous les personnels qui savent mobiliser leur énergie pour offrir à chacun la meilleure qualité médicale et de soins. BON VENT ET HEUREUSE RETRAITE A : LIHAULT Irène - URGENCES, EVASAN, URGENCES - 11/01/2008 LETANG Maryvonne, Bella - CARDIOLOGIE, CONSULT CARDIOLOGIE - 31/01/2008 2009 sera à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire du CHPf, en raison de la mise en adéquation des moyens matériels avec la qualité des ressources humaines dont nous disposons. L’hôpital neuf va enfin nous permettre de venir en aide à un nombre de patients bien plus important, quelle que soit leur souffrance. ATENI Hélène MEDECINE, MEDECINE A - 31/01/2008 06 zoom service > Le service achat Le souhait de chaque malade est de bénéficier de la meilleure technologie médicale au plus près de son entourage familial. Les nouveaux équipements à la pointe de la technicité et le prochain hôtel des familles nous permettront de répondre à cette double attente. RUAHE Solange HEMODIALYSE, NEPHROL., HEMODIALYSE - 31/01/2008 07 métier > Fabien COURTAT Pour nous hospitaliers, ça sera également la satisfaction de voir tout polynésien bénéficier de la même qualité de prise en charge que tout usager de service public où qu’il se trouve sur le territoire national. GROS Jean-Claude DIRECTION GENERALE, SERVICE BIOMEDICAL - 31/01/2008 Chef du Service Technique 08 dossier > AES 10 congrès > FHRPS 14 zoom service > Démarche Qualité 16 événement > CUMP 18 dossier > L'asthme de l'enfant 21 formation > Aides soignants 22 espace expression > Service pédiatrie 23 nouvel hôpital > La nef ea MAG est le journal interne gratuit du CHPf. Comité de rédaction : AM. Jeannette, I. Haiti, M.Corbaz, A.Soulignac, C. Bournaillie Conception graphique : Wake Up ! Photos : CHPf, Wake Up ! Tirage : 1 000 exemplaires sur papier recyclé. Louis ROLLAND, Directeur Général Ua ‘ite tātou i te mau ‘ārepurepura’a i ‘atutu na te ao i te matahiti i ma’iri iho nei, ua ‘itehia te faufa’a i te topatarira’a na te mau fenua ato’a, aita tō tātou iho fenua i ‘ere noa a’e. Noa atu teie mau ‘ārepurepura’a, e te tū’atira’a e vai nei i roto i te fare ma’i e te parau no te tapiho’ora’a aopapa, ua mau pāpū noa te ‘āvei’a tāvinira’a a te fare ma’i i te nūna’a o te fenua nei, aita te reira i ha’amarirau i te itoito e te tūtavara’a a te feiā ūtutuūtu ma’i i te mau mahana ato’a, ua pūpu mai te tā’ato’ara’a o te feiā rave ‘ohipa i te maita’i hope no te tāvini i te feiā ma’i. E riro te matahiti 2009 i te tāpa’ohia i te tahi piri ta’a’ē ia au i te papara’a ‘ā’ai o te fare ma’i o te fenua nei, ‘inaha te tūera marū noa ra te mauiha’a e tu’uhia mai ra e te pu’e ta’ata ‘aravihi e vai nei i te fare ma’i nei. Te piri mai nei te ‘āvarira’a o te fare ma’i ‘āpī o te Fenua, e riro teie fare ‘ei rāve’a no te ūtuūtu-maita’i-ra’a i te tahi fāito ta’ata ma’i huru rahi e aha nao atu ā tō rātou mamae. Te hina’aro nei te feiā ma’i i te rapa’aura’a ma’i hau i te maitata’i o teie tau, e i te fāna’ora’a i te fa’aitoitora’a o tō rātou mau feti’i. E rave rahi mau mauiha’a ‘āpī mau e fa’a’ohipahia i roto i teie fare ma’i, e ua feruri-ato’a-hia te tahi fa’anahora’a no te nohora’a o te mau feti’i, ‘inaha ua fa’ati’ahia te tahi hotēra fa’ari’ira’a no te mau ‘utuafare feti’i. No mātou iho nei te feiā ūtuūtu ma’i no te fenua nei, ua riro ia teie mau fa’anahora’a ‘āpī ‘ei tāpa’o fa’a’ite i te mea ē te fāna’o nei tō te fenua nei i te hō’ē ā huru ūtuūtura’a ma’i mai tei fa’anahohia ra i ni’a i te aupapa fenua tā’ato’a o te hau farani. Te ra’atira’a fa’atere rahi Louis ROLLAND tāne PERO Myriam OBSTETRIQUE, BLOC OBSTETRIQUE - 13/04/2008 TEUMERE Sonia MEDECINE, ENDOSCOPIE - 31/05/2008 GUITTON Jacques RADIOLOGIE, SCANNER, ADIOLOGIE/SCANNER - 30/07/2008 HOATAU Thaddée DIRECTION DES AFFAIRES JURIDIQUES, DROIT DES PATIENTS - 30/11/2008 Hommage à Pau HAAMA Le service technique souhaite rendre un dernier hommage à leur collègue et ami de travail Pau HAAMA, décédé le 15 Février 2008, suite à une longue maladie. Ayant fait ces débuts au CHT, au sein du service intérieur depuis le 7 juillet 1993 au 21 mars 1993, et par la suite , continué sa carrière au service technique, dans le domaine de la plomberie, du 22 mars 1993 au 31 janvier 2008. Pau était quelqu’un de très motivé, sociable et optimiste. Il était toujours présent et volontaire pour aider ces camarades malgré tout. Il nous a quitté en laissant derrière lui des souvenirs gravés dans la mémoire de beaucoup de personnes, famille, amis et collègues de travail. C’était une personne formidable. Que Dieu te bénisse Pau, et te garde dans sa grande miséricorde. Adieu. ILS NOUS ONT AUSSI QUITTÉ TROP TÔT… Mme Gloria CRIDLAND épouse TIHONI, infirmière décédée le 11/04/2008 RAOULX Claude ANESTHESIE, REANIMATION, CONSULTATION ANESTHESIE - 31/12/2008 VIRIAMU Martha URGENCES, SERVICE DES URGENCES - 31/12/2008 ROOPINIA André - PSYCHIATRIE, CUISINIER PSYCHIATRIE - 31/12/2008 ROHI Laurent URGENCES, SERVICE DES URGENCES - 31/12/2008 M. Patrice MOU, pâtissier, décédé le 04/08/2008 Mlle Maiana FAATIARAU, assistante de la cellule achat, décédée le 14/12/2008 Ea MAG est votre journal. Si vous désirez parler de votre métier, de votre service, de ce que vous faites, si vous voulez participer à l’écriture du journal, vous êtes les bienvenus. Contacteznous au 46 61 63 ou par mail : [email protected] eaMAG #3 03 et faites aaaahhh angue… tirez la l ! métier Merci au journal interne Ea MAG de m'offrir cette occasion de me présenter après quelques semaines dans mes nouvelles fonctions de directeur des finances et de la clientèle du CHPF. Rennes, création d'un pôle hospitalier public/privé à Dinan, à la suite d'un rapprochement avec une clinique chirurgicale. J'ai également pu faire le constat au cours de ces dernières années, de l'extraordinaire dégradation budgétaire et financière qui a touché au fil du temps la quasi totalité des hôpitaux de la métropole et de la tension difficilement supportable qui s'est abattue sur les acteurs toutes catégories confondues, qu'ils soient médecins, soignants ou directeurs. Jack ERHEL Directeur des Affaires Financières et Gestion de la Clientèle Je suis né en Bretagne voilà de nombreuses années (il y prescription!), originaire de l'Ile de Batz, une petite île très active de la côte nord du Finistère. L'insularité est donc une chose familière que je retrouve ici avec plaisir et que je partage avec les habitants de ce pays. L’hôpital est mon second métier. Après une thèse de doctorat en économie, j’ai longtemps exercé comme enseignant maître de conférences dans les universités de Brest puis de Rennes où j'ai dû faire souffrir quelques générations d'étudiants en sciences économiques, plus particulièrement en économie monétaire, analyse et gestion financière des entreprises. C'est à l'occasion de mes participations nombreuses au jury d'entrée à l'Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) que j'ai été amené à connaître puis 04 eaMAG #4 apprécier le monde de l'hôpital. C'est donc en 1990 que j'ai décidé de franchir le pas en prenant le poste de secrétaire général aux Hospices Civils de Lyon, où j'ai été étroitement associé à la préparation du plan stratégique pour la réorganisation des hôpitaux lyonnais. Puis j'ai ensuite poursuivi une carrière bretonne en prenant la direction des centres hospitaliers de Lannion et, plus tard, de Dinan dans les Côtes d'Armor. J'ai également eu l'occasion de bien connaître le monde hospitalo-universitaire en tant que directeur général adjoint du CHU de Rennes. Au cours de ma carrière hospitalière, comme beaucoup de mes collègues, j'ai souvent été confronté à des problèmes difficiles de restructuration d'établissement : absorption d'une maternité privée à Lannion, réorganisation complète du pôle urgences au CHU de Mon arrivée à la direction financière et de la clientèle du CHPF à la mi septembre 2008 s'est faite sans transition puisqu'il a fallu en quelques jours avec mon équipe préparer et présenter les grandes orientations budgétaires pour 2009 au conseil d'administration d'octobre 2008. Bien entendu j'aborde ces nouvelles responsabilités avec le souci d'apporter ce que l'on est en droit d'attendre d'un directeur financier : rigueur, souci de maîtrise des dépenses, mise en place d'outils et d’indicateurs de contrôle et d'alerte, etc. Mais ma conviction est qu'on ne peut pas être directeur financier d'un hôpital si l'on est pas avant tout hospitalier, au fait des réalités et de la culture hospitalière. Mon premier souci en arrivant dans cet établissement a été d’accompagner le directeur général à la rencontre des acteurs dans les services pour m'imprégner des difficultés sur le terrain au plus près des malades. C’est de mon point de vue la seule manière d’appréhender et de comprendre les vrais enjeux. L’accueil remarquable qui nous a été réservé à Louis Rolland et moi-même nous a confortés dans cette conviction. Cette démarche a d’ailleurs été essentielle dans la mission qui m’a été confiée de reprendre le dossier des effectifs du nouvel hôpital, étape indispensable dans la prévision des budgets 2009 et suivants. Je terminerai cet article en évoquant en quelques ligne la Direction financière, ses missions et ses projets. La première des missions d’une direction financière est d’assurer toute la chaînes des opérations relatives au budget de l’hôpital, du stade de sa préparation au suivi de son exécution : élaboration du budget primitif et gestion de toutes les décisions modificatives qui peuvent venir ajuster ce budget. Ce volet budgétaire est le plus lourd et celui auquel il faut consacrer beaucoup de temps. Un autre aspect restera à développer : se doter d’un véritable dispositif de pilotage et de contrôle de gestion avec au préalable la mise en place d’une comptabilité analytique qui doit nous permettre d’identifier le coût des activités et des services dans l’établissement. Faire que chaque service clinique ou administratif puisse être doté d’un tableau de bord simple grâce auquel il pourra suivre son activité et l’évolution de ses dépenses directes. Il est également indispensable de travailler en étroite collaboration avec le service d’information médicale qui par la valorisation sur la base de la tarification à l’activité ( la T2A) pourra nous permettre, pour chaque service ou département clinique ou médico-technique, d’identifier des recettes (un chiffres d’affaires, pardonnez ce vocabulaire peu courant dans nos hôpitaux publics) en face des coûts et ainsi de calculer la contribution de chacun à l’équilibre financier de l’établissement. Je ne voudrais pas terminer sans rendre hommage au personnel du service clientèle des encaissements et de facturations sans lesquels l’établissement ne pourrait être économiquement viable. Je souhaite profiter de cette occasion pour dire combien j’ai apprécié la très grande sympathie avec laquelle j’ai été accueilli. Soyez en tous remerciés. eaMAG #4 05 ici… c’est bon …et là aussi. et faites aaaahhh métier zoom service Le Service Achat de la Direction des Moyens Généraux Composante du Service Economique, le service achats est constitué de 4 cellules sous la responsabilité de Mme Liliane KONSANE, adjointe au Directeur des Moyens Généraux Responsable des Achats, Magasin général et du service Douane. La cellule achats comprend 2 acheteurs, Mr WONG Max et Mr MANJARD Teiva. Leur rôle : - traiter les demandes des services. - saisir les bons de commandes suivant des proformas et devis établis préalablement. - suivre les commandes (relances et réceptions). Ils achètent principalement : les fournitures de bureau et consommables informatiques, les mobiliers de bureau et médicaux, les produits d’hygiène et de ménage, les fournitures hôtelières pour la cuisine et les consommables médicaux non stériles. La cellule fait aussi des bons de commande pour des prestations de service tels que les réparations sur le mobilier (rehoussage), le matériel de cuisine et de buanderie. Les demandes d’achats se font via ASSET+. Depuis 2007, Mr WONG Max a inventorié l’ensemble du mobilier médical et de bureau susceptible d’être transféré sur le nouvel hôpital. Cet inventaire sera mis à jour au fur et à mesure selon les achats et des réformes. La cellule douane est composée de 3 agents, 2 déclarants en douane Mr TEAOTEA Eric et Mr TEMARII Thierry et un aide déclarant Mr TAPI-MAAU Robinson. Ces agents s’occupent du dédouanement de tous les achats importés. Le CHPF est tenu de faire une déclaration de douane, quelque soit la valeur de l’envoi (même inférieure à la somme de 30 000 cfp). 06 eaMAG #4 ! La cellule magasin général est constituée d’un responsable magasinier Mr FROGIER Bernard et de 2 magasiniers Mr VEIHIATUA Thierry et YU TIM Vetearii. Ces agents ont pour fonction de gérer les stocks au sein du magasin et de distribuer les produits par service suivant un planning établi annuellement. Les produits stockés se déclinent en 4 catégories, hygiène, ménage, fournitures de bureau, petites fournitures médicales non stériles. Les commandes sont passées via l’AS400, et pour les produits non listés en dotation, la commande est faite dans la case « commentaires ». La cellule reprographie gérée par Mr YU TIM Bill fournit les consommables informatiques, les imprimés, effectue des photocopies et des reliures. Les demandes se font par l’ASSET+ ou par mail : [email protected] Chef du Service Technique Fabien COURTAT Ia orana, Arrivé en Polynésie en 2002 avec mon diplôme d’ingénieur en poche, j’ai travaillé pour plusieurs sociétés avant de créer mon bureau d’études dans le Bâtiment des Travaux Publics. Cherchant à réorienter mon activité professionnelle, l’idée de contribuer à la vie du nouvel hôpital m’a motivé. J’ai alors travaillé pour ETDE (entreprise réalisant les lots techniques du nouvel hôpital) pour acquérir un maximum de connaissances inhérentes aux installations techniques. Recruté localement par le CHPf, j’ai été embauché en mai 2008. Depuis 6 mois, je suis donc «Chef du service Technique». A ce titre j’ai le plaisir d’animer une équipe de 24 personnes. Outre les relations humaines, je suis amené à travailler avec tous les corps de métiers qui composent notre service (électricité, climatisation, plomberie, menuiserie, maçonnerie…) ainsi qu’avec des entreprises extérieures. Cette pluridisciplinarité me passionne. L’autre volet de mon travail consiste à préparer, d’un point de vue technique, le transfert vers le nouvel hôpital du Taaone. Je suis, à ce titre, en relation avec l’Etablissement public d’Aménagement et de Développement et visite régulièrement le chantier du Nouvel Hôpital. Même s’il m’arrive d’entendre des avis sceptiques, je suis optimiste sur ce transfert qui ne se fera certes pas sans encombres mais qui correspond, selon moi, à une évolution technique et architecturale nécessaire et bénéfique. Enfin, je tiens à saluer et à remercier très chaleureusement tous les membres du service technique qui m’ont accueilli (voir adopté) et avec qui je prends un réel plaisir à travailler jour après jour. Au plaisir donc de vous croiser dans les couloirs. Fabien Vie privée : 31 ans, Célibataire, sans enfant Capitaine de « l’Inconnu » (mon voilier) Sports : Surf, Krav maga, skateboard, footing eaMAG #4 07 e dose… alors, un dossier …matin, Accidents d'Exposition au Sang (AES) ou aux liquides biologiques midi e t s o i r. Dr Marc LEVY, Mme Irène DUHOURCQ, Equipe Opérationnelle d’Hygiène Le risque infectieux après un AES Il expose à la transmission de tout micro-organisme présent dans le liquide concerné. Le virus de l’hépatite B (VHB), de l’hépatite C (VHC) et du SIDA (VIH) sont particulièrement à craindre du fait de leur prévalence dans la population et de la gravité des maladies qu’ils provoquent : - risque d’hépatite aiguë fulminante souvent mortelle, en cas de transmission du VHB - risque d’hépatite chronique, de cirrhose ou de cancer du foie après transmission du VHC - risque de SIDA après transmission du VIH Le risque de contamination individuelle varie en fonction de la gravité de l’AES (profondeur de la blessure) et de l’importance de l’inoculum viral (virémie élevée du patient source, aiguille de gros calibre macroscopiquement souillée). La prévention du risque infectieux Des moyens particuliers permettent de se protéger du risque d’AES : port de gants, masque, lunettes, utilisation de matériel de soin sécurisé. En cas d’AES, il est encore possible d’éviter la contamination. En effet, les virus peuvent être facilement inactivés par un nettoyage et une désinfection immédiate. L’infection par le VIH peut être évitée par une administration rapide (< 4 heures) de médicaments antiviraux prescrits pour un mois. Il est indispensable de savoir si le sang ou le liquide biologique responsable de l’AES est contaminé par le VIH. Les recommandations médicales nationales indiquent que le risque d’infection est inexistant si le sang ou le liquide biologique provient d’un patient dont la sérologie VIH est négative. La prescription des sérologies du patient est faite en urgence par tout médecin de l’hôpital. Si la sérologie VIH du patient n’est pas négative, le personnel victime de l’AES est adressé à un médecin des urgences habilité à décider d’un traitement prophylactique antiviral. 08 eaMAG #4 DÉFINITION : un AES correspond à tout contact avec du sang ou un liquide biologique (LCR, pleural, péritonéal, péricardique, articulaire, amniotique) et comportant soit une effraction cutanée (piqûre ou coupure), soit une projection sur une muqueuse (œil, bouche) ou sur une peau lésée (plaie, eczéma). Ne sont pas considérés comme un AES : - un contact avec du sang sur une peau saine - une coupure ou une piqûre par du matériel non contaminé Risque de contamination virale ( étude métropolitaine ) VHB : 2 à 40% VHC : 2 à 3% VIH : 0,3% Mettre un masque et des lunettes pour tous risques de projection Ce qu’il ne faut jamais faire : - recapuchonner une aiguille - laisser traîner une aiguille ou un bistouri - désadapter à la main une aiguille ou une lame de bistouri Mettre des gants pour tous gestes à risques Histoire d’AES : "Positif. A la découverte de ce simple mot inscrit après le titre « test de détection des anticorps anti-VIH » ma gorge se noue, la réalité se perd dans cet obscurcissement subit de mon avenir. J’ai fait ce test par acquis de conscience, pour me débarrasser de ce doute auquel je ne voulais pas attacher d’importance mais qui me poursuivait depuis plusieurs semaines, à la suite de ce geste incontrôlé sur ce conteneur à aiguilles. Il n’y avait pas de raison que je n’arrive pas à y faire rentrer cette seringue. J’étais débordé, je venais de retirer mes gants, juste pour une seringue de plus… La sensation aiguë de la piqûre m’avait surpris, je voyais à peine la blessure sur mon doigt où perlait le sang. Un passage à l’eau savonneuse avait suffit, le saignement n’avait pas duré. D’ailleurs, c’était déjà la fin de mon service et je suis rentré. La brochure sur les AES que j’ai lue récemment, indiquait bien qu’il fallait vérifier les sérologies du patient source et consulter le médecin du travail. Mais c’était bien compliqué pour si peu de choses." Bien utiliser les conteneurs à déchets sans forcer ni dépasser la limite de remplissage Nouvelle procédure de prise en charge des AES : Le circuit de prise en charge de l’AES a été réorganisé par l’équipe opérationnelle d’hygiène en janvier 2008. Dans les services, les informations sont disponibles sur les affiches AES et dans le diaporama AES, consultable sur les ordinateurs. Les dossiers de prise en charge sont à la disposition des médecins du CHPF dans K: /Public/ AES Les sérologies du personnel victime de l’AES ne sont pas systématiques. Elles peuvent être prescrites ultérieurement par le médecin du travail en fonction des résultats des sérologies du patient. La vaccination Un vaccin protège efficacement contre le risque de transmission du VHB. La vaccination contre l’hépatite B est obligatoire pour les personnels de santé exposés au risque d’AES. Elle est contrôlée ou mise en œuvre par le médecin du travail du CHPF. Il n’existe pas de vaccin pour le VHC et le VIH. Le traitement des hépatites B et C et du SIDA Il n’existe pas de traitement pour l’hépatite fulminante en dehors de la greffe du foie. Les traitements proposés pour lutter contre l’hépatite B et C sont longs, contraignants et pas toujours efficaces. Les médicaments actifs sur le VIH doivent être pris à vie, procurent des effets indésirables et ne permettent pas d’obtenir une guérison définitive. Cependant il est possible d’éviter une infection VIH après contamination, grâce à la mise en œuvre d’un traitement antiviral précoce. Déclaration et surveillance des AES Un AES est un accident du travail, il doit être signalé au médecin du travail par le personnel accidenté, dans le cadre de la surveillance et de la prévention des AES. La Direction des Ressources Humaines doit être informée pour permettre la reconnaissance de l’accident du travail et l’éventuelle couverture des frais médicaux ultérieurs. Au sein de l’hôpital, le recueil des informations liées aux circonstances des AES est essentiel pour organiser la prévention. Médecine du Travail CGPME, carrefour Camp d’ARUE Tél : 50 21 21 ou 50 21 26 - Fax : 43 14 41 eaMAG #4 09 atin 37,2 le m fer mains de r ! de velou et gants congrès fhrps 2e Congrès de la Fédération Hospitalière Régionale du Pacifique Sud Je voudrais tout d’abord vous adresser les salutations les plus chaleureuses du président de la Polynésie française, actuellement en mission à Paris. afin de mieux prendre en charge nos malades et de rechercher la meilleure efficience. Gaston TONG SANG m’a chargé de vous dire que notre Pays était honoré de pouvoir accueillir, deux ans après le congrès inaugural de Nouméa, une telle manifestation, qui atteste de la vigueur et du dynamisme de la jeune Fédération Hospitalière Régionale du Pacifique Sud, qui grandit sous l’aile protectrice de sa grande soeur, la Fédération Hospitalière de France. Je sais que le président de la République a bien évidemment pensé aux citoyens les plus éloignés de la métropole, aux ultra marins que nous sommes et qui trouvent, avec l’État, un partenaire exigent mais avisé, ainsi qu’un soutien évident pour les questions liées au développement de nos territoires excentrés, souvent mal connus de nos concitoyens même si Tahiti et ses îles font rêver, je crois ou du moins je l’espère, chaque Français. Au moment où la réforme de l’hôpital mobilise de nombreuses énergies en métropole, au moment où de nouvelles idées, comme les communautés hospitalières de territoires, voient le jour, nous nous devons de partager les problématiques liées à la modernisation de nos structures. Je suis certain que ce congrès permettra de réfléchir à la place et au rôle des centres hospitaliers mais également à celui des hôpitaux périphériques. Nous devons le faire, mesdames et messieurs les congressistes, ensemble et il est heureux que votre congrès vienne presque à point nommé pour mettre en oeuvre, sans attendre, cet esprit de partage qui rend les hommes plus forts, et les projets plus solides. De gauche à droite : Dr Thierry JUBEAU, Directeur du département santé public, Philippe PALOMBO, Délégué Régional de la FHRPS, Mme Jacqueline BERNUT, Présidente de la FHRPS, M. Jules IENFA, Vice-Président et Ministre de la Santé, Mme Anne-Marie JEANNETTE, Directrice des Affaires Générales et de la Communication, M. Gérard VINCENT, Délégué Général de la FHF, M. Daniel OCHIDA, Directeur Général de la CAFAT Le 2e Congrès de Fédération Allocution du vice-président de la Polynésie française, Ministre de la Santé, Hospitalière Régionale Jules IENFA du Pacifique Sud “Monsieur le représentant du haut-commissaire de la République en Polynésie française, a eu lieu du 16 au 18 juin 2008 Monsieur le délégué général de la Fédération Hospitalière de France (M. Gérard VINCENT), Madame la Présidente de la Fédération Hospitalière Régionale du Pacifique Sud, à l’Hôtel Sofitel Maeva Beach Resort (Mme Jacqueline BERNUT), de Tahiti. Monsieur le représentant de la commission du Pacifique sud, Monsieur le représentant de la haute autorité de santé (M. Karim LAARIBI), Messieurs les Directeurs des Caisses de Prévoyance Sociale de la Nouvelle Calédonie (CAFAT) et de la Polynésie française (M. Alexandre LEONTIEFF), Mesdames et Messieurs les présidents d’Administration et Directeurs des Conseils des Centres Hospitaliers de Nouvelle Calédonie et de Polynésie française, Monsieur le Directeur de l’Agence de Santé de Wallis, Madame la Directrice de la Santé de la Polynésie française, Mesdames et Messieurs les représentants des associations d’usagers ; Mesdames et Messieurs les congressistes, Chers amis, chers confrères, Et enfin, Madame la Déléguée Régionale Adjointe (Mme Anne-Marie JEANNETTE) ; IA ORA NA ! 10 eaMAG #4 Car ensemble, nous serons effectivement plus forts pour faire face aux défis qui, à Nouméa, Wallis et Futuna ou Papeete en passant par Paris, nous attendent et attendent l’hôpital moderne : au coeur du Pacifique insulaire. Nos trois pays d’outre mer doivent plus encore que les régions métropolitaines, rechercher, d‘abord entre eux, puis avec les organisations régionales et les pays de la zone, toutes les voies d’une coopération qui profiteront à nos usagers, à nos malades mais aussi à celles et ceux qui, en Océanie, n’ont sans aucun doute pas les moyens qui sont les nôtres. Il ne faut pas les oublier, ni oublier ce qui, dans l’esprit polynésien, s’apparente à cette solidarité océanienne incontournable, gravée dans l’esprit de celles et ceux qui ont lancé le projet de nouvel hôpital, ouvert par essence à la coopération inter régionale. *** Il me serait, ici et devant vous, difficile de ne pas me référer au discours que le président de la République, Nicolas SARKOZY, a prononcé il y a peu de temps à Neufchâteau. La Polynésie française a eu très récemment l’occasion de constater le réel intérêt et le réel soutien de l’Etat suite à la signature, entre le président de la République et le président du Pays, du contrat de projet portant sur la période 2008/2013. La santé des Polynésiennes et des Polynésiens y figure en bonne place et a fait l’objet d’un chapitre à part entière. Certes, on n’y évoque pas l’hôpital mais on n’oublie pas l’hôpital. Le président Gaston TONG SANG a obtenu de Mme BACHELOT que les différents services liés au Ministère de la Santé viendraient nous apporter leur aide logistique, une aide essentielle et très attendue, Le jeudi 17 avril 2008, le chef de l’Etat a tracé les grandes lignes de la réforme de l’hôpital public, en insistant sur le point essentiel qui, je crois nous réunit bien au delà de nos différences: offrir à tous les Français, sur tout le territoire j’ajoute sur tous les territoires - un égal accès à des soins de qualité. Nicolas SARKOZY avait à cette occasion vivement remercié Gérard LARCHER, à qui il avait confié le soin de réexaminer les missions de l’hôpital, en soulignant notamment tous les apports d’une coopération organisée entre les établissements, M. Jules IENFA, Vice-Président et Ministre de la Santé, eaMAG #4 11 atin 37,2 le m fer mains de r ! de velou et gants congrès fhrps LES PRINCIPAUX THÈMES ABORDÉS : devant aboutir à terme à la pleine prise en charge de nos structures hospitalières par nos cadres locaux. Ce concept d’océanisation des cadres est inscrit dans notre statut d’autonomie, et me tient à cœur. Thème 1 Présentation du projet du Nouvel Hôpital - Le concept architectural : - Conduite du Projet Nouvel Hôpital J’ai moi-même pu le constater à l’occasion de la mission que je viens de réaliser à Paris, où beaucoup de portes se sont ouvertes mais aussi à Annecy, où j’ai pu rencontrer et m’entretenir longuement avec l’équipe directoriale, notamment sur les questions liées aux transferts des activités entre structures. C’est dans ce contexte, qualifié d’exceptionnel, que la Polynésie française prépare à son tour le transfert du centre hospitalier de Mamao vers notre nouvel établissement hospitalier du Taaone, dont l’ouverture est programmée courant août 2009. *** Chacun peut aujourd’hui convenir que le temps est compté. Le rétro-planning est enclenché. Chaque décision impacte sur l’économie générale d’un projet qui passionne, qui interpelle et qui appartient aussi à tout un chacun : parler du nouvel hôpital, c’est parler de l’hôpital de tous les Polynésiens. Le rôle du politique dans ce dossier est de garantir à la population, aux professionnels hospitaliers et aux différents acteurs et partenaires de ce dossier majeur un maximum d’efficacité dans la gestion des opérations, ce en toute transparence : fin de chantier et remise des clés, déménagement et transfert des activités, installation des services et projet médical, accueil des patients, questions liées aux coûts d’exploitation, relations entre les professionnels et les partenaires sociaux. Je voudrais sur ce point saluer la qualité de la démarche partenariale dont nos partenaires se font les porteurs. (entreprises, Ministère de l’Equipement et l’Etablissement public d'Aménagement et de Développement (EAD), la Mairie de Pirae, les praticiens, tous les personnels soignants, administratifs, techniques et médico-techniques mais aussi les usagers, de celles et ceux qui ont apporté, qui apportent et qui apporteront leur pierre à l’édifice). Soyez en ici remerciés au nom du gouvernement de la Polynésie française. *** Notre Pays, la Polynésie française, est à la croisée des chemins sur bien des sujets, et notamment sur celui qui nous réunit toutes et tous aujourd’hui : l’hôpital, et donc l’organisation des soins ; des soins hospitaliers bien entendu, mais également des soins de proximité dans l’éparpillement de nos îles dans l’ensemble de nos cinq archipels. Nos ressources financières ne sont pas extensibles, notre système de protection sociale, garant d’un égal accès et d’une accessibilité aux soins, est aujourd’hui en 12 eaMAG #4 grande difficulté. Nous devons demander et exiger de la part des gestionnaires et des managers du système de santé polynésien des efforts et une rigueur de plus en plus soutenus. Je suis certain que les différents thèmes que votre fédération a choisi d’aborder, répondent en grande partie aux problématiques face auxquelles nous sommes placés. Ils sont divers et variés. Soyez certains que le gouvernement de la Polynésie française et nos élus seront attentifs aux résultats de vos réflexions. J’attends moi-même avec impatience d’en connaître les conclusions. Je ne peux désormais que vous souhaiter un excellent congrès et d’excellents travaux. Mais je voudrais pour finir vous demander d’applaudir très fort Madame Anne-Marie JEANNETTE, organisatrice du congrès, pour la passion et le savoir faire qu’elle a mis en oeuvre afin de pouvoir vous accueillir dans les conditions les meilleures. C’est elle, aujourd’hui, et la fédération régionale, qui sont à l’honneur. Thème 2 Quels financements pour quelle accessibilité aux soins ? - La tarification à l’activité : Solution d’avenir ? - La tarification à l’activité à l’épreuve des faits - Evolution et perspectives de la prise en charge des soins en Polynésie française - Identification des surcoûts de fonctionnements hospitaliers propres au Pacifique Sud : - De la gratuité au paiement des soins : L’évolution de l’aide médicale en Nouvelle-Calédonie - La problématique à Wallis et Futuna Thème 3 Qualité des soins : La tradition se conjugue t-elle avec la modernité ? - Du point de vue de l’ethno-sociologie - Du point de vue de la qualité - Du point de vue du soin - Du point de vue des usagers Thème 4 Actualité hospitalière du Pacifique Sud et en métropole - Actualité hospitalière en métropole - Les formations sanitaires de la Direction de la Santé : Quel avenir et quel enjeu? - Le rôle du Secrétariat général de la Communauté du Pacifique en matière de Santé dans le Pacifique - Comment adapter l’offre de soins au développement économique ? - Stratégie d’intervention de l’Agence Française de Développement dans le secteur de la Santé dans le Pacifique Sud - Synthèse sur les communications des 1ères rencontre des urgences Je vous remercie de votre attention. ” eaMAG #4 13 ici… c’est bon …et là aussi. zoom service Vers une Démarche Qualité coordonnée, cohérente et partagée de tous… La Qualité, l’accréditation, l'évaluation, la certification…. Ces mots sont entrés dans le langage hospitalier quotidien et sont devenus familiers, mais leur définition et contenu restent encore énigmatiques. Certains pensent qu'on ne peut pas définir la Qualité, qu'on la reconnaît quand on la fait ou quand on la voit. D'autres estiment qu'il ne s'agit que d'une succession de procédures et protocoles. Sachez qu'elle est avant tout un état d'esprit et toujours le résultat d'un effort intelligent. Il ne peut y avoir de qualité sans l'engagement des acteurs (les Hommes et les Femmes qui s'y consacrent au quotidien). Vous n'êtes donc plus sans savoir que le Centre Hospitalier de la Polynésie française s'est engagé dans une démarche Qualité qui englobe l'ensemble des services (soignants, logistiques et administratifs). Un bref rappel sur "la démarche Qualité" s’impose en préambule. C’est dans l’industrie et les services, que cette notion a vu le jour. Il s’agit en fait d’examiner, de manière formelle et rigoureuse les conditions de conception, de production et de distribution au public pour les optimiser, les améliorer et les faire évoluer, à partir de standards et de normes, fixant des objectifs de réduction des dysfonctionnements, d’augmentation de la fiabilité du "produit" et de satisfaction de l’usager. Le transfert de cette approche méthodologique critique de l’entreprise au monde de la santé est rendu possible par l’évolution de l’hôpital, marquée par l’avènement de l’usager-client et de la production de soin. L'hôpital est un fournisseur de service. Il ne s’agit pas seulement d’évaluer les performances médicales des établissements de santé, mais d’appréhender l’ensemble des composantes où l’hôpital est considéré comme une entreprise de service et de production de soins. 14 eaMAG #4 L'objectif principal d'une démarche Qualité, quelle qu'elle soit, est d’instaurer une dynamique d'amélioration continue des prestations fournies aux patients ainsi que des conditions de travail du personnel. Une démarche Qualité menée avec succès sous-entend la recherche continue d'Amélioration des prestations reposant sur la mise en place d'un cycle permanent d'Amélioration de la Qualité selon le principe proposé par DEMING pour le secteur industriel (PREVOIR, EXECUTER, VERIFIER, AMELIORER). Améliorer Vérifier Planifier Elaborer Faire } Pour ce faire, il a été nécessaire de constituer un Comité de Pilotage de la Qualité et de la gestion des risques regroupant du personnel représentatif des différentes fonctions et services du centre hospitalier. Ce Comité a officiellement été constitué le 1er octobre dernier et est composé des personnes suivantes : Cellule Qualité Nom Fonction Anne-Marie JEANNETTE Directeur Grégoire DESTAILLEUR Ingénieur Qualité Tania RAUFAUORE Secrétaire Nom AILLAUD Cosette CORBAZ Maeva COURTAT Fabien DETTLOFF Patricia DOUCET Rémy DUCLOS Bruno DUPIRE Philippe HEUBERGER Laurence KURTOVIC Nicole Service Fonction Bloc obstétrique Cadre de santé Direction des soins Directrice des soins adjointe Technique Ingénieur CTS Infirmier Radiologie Manipulateur Pôle médico-technique Cadre de santé Pharmacie Médecin chef de service Hématologie Médecin chef Pôle psychiatrie Cadre supérieur Nom LE ROUX Laure MAUGUIN Sylvie MONNIER Frédéric OESTREICHER J.-François PENIN Thierry PEZET Francis PORTEU BARBEDET Sophie SIMON Vincent VANSON Chantal Service Fonction Chirurgie orthopédique Cadre de santé Hémovigilance Infirmier référente Anesthésie - Réanimation Médecin Chirurgie viscérale Cadre de santé DRH Directeur pi Informatique Directeur Oncologie Cadre de santé Urgences Médecin Médecine Cadre supérieur de santé IL EST CHARGÉ : • De définir le niveau de Qualité à atteindre pour chacune des prestations délivrées aux patients et aux usagers en général, • De traduire la politique Qualité de l'établissement en objectifs réalistes (faire en sorte qu'il existe une adéquation entre les objectifs stratégiques et les objectifs "Qualité" de l'établissement). • De définir des priorités d'action pour les groupes de travail par rapport aux difficultés des uns et des autres et en tenant compte de la connaissance pratique et théorique de chacun des membres. • D'organiser les évaluations (Audits de pratique). Et ceci tout en tenant compte, dans la définition de ses objectifs, de la réglementation en vigueur, des conférences de consensus et autres bonnes pratiques qui régissent l'activité hospitalière… sans perdre du vue que le patient est au centre de tout objectif Qualité. La Cellule Qualité a un rôle d'accompagnement et d’assistance méthodologique dans les différents projets initié au sein de l'établissement (Gestion de projets) : ■ Animation du Comité de pilotage de la qualité et de la gestion des risques ■ Accompagnement méthodologique des groupes de travail ■ Gestion du système documentaire ■ Suivi des évaluations de pratiques ■ Coordination de la gestion des risques ■ Veille réglementaire et de recommandations de bonnes pratiques Toutes les pratiques professionnelles de l’établissement formalisées sous forme de procédures, protocoles ou fiches techniques seront regroupées dans un classeur qualité disponible dans chaque service (classeur jaune) que nous avons d'ores et déjà diffusé à l'ensemble des services de l'établissement par l'intermédiaire des cadres. Nous vous rappelons que vous avez le DEVOIR de prendre connaissance des différents documents qualité concernant votre fonction. N’hésitez pas à relire ces documents ; véritables références, ils sont le garant de vos savoirs et de vos connaissances. En effet, l'intérêt de disposer d'un système documentaire est multiple : - Faire savoir son savoir-faire, - Avoir des preuves, - Aide-mémoire, - Etre précis et pouvoir informer correctement, - Harmoniser les pratiques de l’établissement - Répétabilité et reproductibilité des pratiques - "les paroles s'envolent et les écrits restent" Il est donc impératif pour quiconque s'engage dans cette voie d'avoir un système documentaire performant, structuré et dont les supports sont correctement classés. C'est une véritable "bibliothèque Qualité". Deux procédures (rédaction de l'ensemble des documents Qualité et maîtrise du système documentaire) ont déjà été rédigées et diffusées à l'ensemble des services ; elles permettent d’expliquer la démarche à suivre pour l’établissement et la rédaction d’un document "Qualité" (Procédures, Protocoles et documents d’enregistrement), afin de disposer d’une documentation Qualité homogène, numérotée, vérifiée, approuvée, correctement diffusée et mise à jour. Ces 2 procédures peuvent vous paraître rébarbatives mais l’objectif, à terme, est que l’ensemble des services de l’établissement fonctionne selon le même modèle et soyez certains que nous vous guiderons dans vos projets. Le premier travail, qui n'est pas des moindres, sera donc la réactualisation des documents déjà existant dans l’établissement afin de les mettre sous forme "Qualité" (conformément aux 2 procédures de rédaction de l'ensemble des documents Qualité et de maîtrise du système documentaire). Pour cela, il est impératif de vérifier que les activités décrites correspondent effectivement aux activités réalisées. Il est également primordial d'identifier les responsabilités quant à la bonne exécution des procédures ou protocoles, ainsi que le service dans lequel s'appliquent ces documents. Vous l'avez compris, la mise en place d'une démarche Qualité nécessite une organisation et une méthodologie rigoureuse de la part de la totalité du personnel de l’établissement ; il est donc nécessaire de former, de motiver et d'impliquer le personnel pour qu'un système Qualité comme le notre soit réalisable, applicable et efficace. Afin de sensibiliser les membres du Comité de Pilotage ainsi que tout le personnel, nous avons d'ores et déjà réfléchi à la mise en place de formations Qualité pouvant être organisées sous forme de modules et sur les thèmes suivants : L'organisation de la Qualité dans un établissement de Santé (définition des buts et rôle du Comité de Pilotage de la Qualité, méthodologie de suivi d'un groupe de travail…) ▲ Présentation du système documentaire Qualité, ▲ Méthodologie de rédaction d'un document Qualité, ▲ Les outils de la Qualité et de résolution de problèmes (diagramme d'Hishikawa, logigramme, méthode CQQCOQP…), ▲ L'évaluation (critères et indicateurs d'évaluation) et outils d'évaluation, ▲ Les bases de la certification, ▲ L’organisation et le principe de l’autoévaluation HAS ▲ En parallèle et toujours dans un souci de partage et de transmission de l'information nous prévoyons également l'édition d'un Journal Qualité mensuel qui permettra d'informer tout le personnel sur l'état d'avancement de la démarche et des projets Qualité et plus généralement sur tout ce qui concerne la Qualité dans l'établissement. "Seule la conjugaison de la qualité des hommes avec la qualité des moyens permet à coup sûr d'élever notablement la qualité des résultats" La cellule Qualité se tient à votre disposition pour tout renseignement complémentaire poste 6321 eaMAG #4 15 ça colle… nt ! et ça tie événement Ouverture de la Formation pour une Cellule d'Urgence Médico Psychologique Je veux parler de l’accident du Dornier aux Marquises en 1991, du glissement de terrain à Raiatea et Tahaa en 1997, de l’accident d’avion bimoteur transportant nos élus en campagne électorale en 2003, du feu et du naufrage du «Dori» à Makatea en 2003 et du «Tahiti nui 4» à Rimatara en 2004. Et plus récemment, le drame du crash de l’avion d’Air Moorea en Août 2007. Nous y pensons encore. Ces événements montrent l’absolue nécessité d’un soutien psychologique des familles, des proches et je dirai même de l’ensemble du corps social sur une période prolongée. Les 3 formateurs accueillis par les membres du CHPf et de la Direction de la Santé. Extrait du discours du directeur adjoint de la santé, Dominique POLYCARPE. Animé par le Dr Vincent SIMON, urgentiste au CHPf (contact presse tél : 771 515), l'ouverture de ce séminaire, financé par la Direction de Santé a réuni plus d'une centaine de professionnels de l'aide psychologique et médicale en cas de drame. Vous allez ainsi, durant une semaine, réfléchir, travailler et échanger sur la création de cette cellule, et surtout vous enrichir de l’expérience des formateurs venus de métropole. Vous le savez : actifs en métropole depuis 1995, à la suite d’une vague d’attentats dans le métro et le R.E.R., ces dispositifs ont été étendus au niveau national en 1997. prise en charge psychologique immédiate et adaptée des victimes, de leurs familles, et la préparation de relais thérapeutiques ultérieurs. Vous êtes aujourd’hui près d’une centaine de professionnels de la santé et du secteur social ou associatif à avoir accepté, durant une semaine, de travailler sur des thèmes aussi divers que l’historique des CUMP, leur mode de fonctionnement en métropole et dans le monde, les différents types de traumatismes et les différents aspects de la prise en charge des victimes ou de leurs proches. L’organisation en Polynésie française d’une cellule d’urgence médico-psychologique, rattachée au SAMU, repose avant tout sur une notion essentielle : je veux parler du réseau de partenaires réunissant, outre le service de psychiatrie du CHPf et les services de la Direction de la Santé, d’autres services mobilisables pour participer à cette mission : le Service des Affaires Sociales, la Caisse de Prévoyance Sociale, le Fare Tama Hau, les structures associatives telles que la Fraternité Chrétienne et Raimanutea. Les psychologues scolaires sont également des acteurs potentiels importants de ce dispositif. Je tiens à vous encourager, et à vous remercier pour votre présence. Elle témoigne de cette solidarité sans laquelle notre mission auprès des populations serait bien vaine. Merci également à nos formateurs métropolitains et locaux, qui animeront cette session de formation financée par la Direction de la Santé, ainsi qu’aux organisateurs de cette formation. Ces équipes sont notamment constituées de médecins psychiatres, de psychologues et d'infirmiers. Elles sont la première réponse que la société propose à la population en cas de drame majeur. En Polynésie, sur notre fenua, nous gardons dans la mémoire de nos cœurs ces événements dramatiques, des quinze dernières années qui ont brisé des vies, et qui laissent profondément gravée l’empreinte de la tristesse. Ces cellules sont destinées aux proches et aux victimes de catastrophes ou d'accidents. Elles doivent permettre l'intervention rapide d'équipes spécialisées pour une 16 eaMAG #4 eaMAG #4 17 e dose… alors, un dossier …matin, midi e t s o i r. Centre d’Asthmologie, Réseau Inter-îles, cinq années de collaboration et un message : L’asthme de l’enfant se dépiste et se soigne facilement. Le consensus international GINA 2007, de prise en charge de l’asthme, fixe les objectifs de contrôle suivants chez l’enfant : pas de crise, aucun symptôme, pas d’absentéisme scolaire et une activité sportive normale. Face à la situation vécue par nombre d’enfants polynésiens souffrant de handicap respiratoire lourd induit par cette maladie, ces objectifs pourraient paraître ambitieux. Et pourtant, ils sont bien réalistes soulignant que l’asthme est largement sous diagnostiqué, sous estimé dans sa sévérité, sous traité et insuffisamment pris en charge. Dr. Parrat et M. Labrousse 18 eaMAG #4 Au centre d’Asthmologie, l’asthme n’est plus une fatalité, les traitements et la prise en charge sont efficaces. Ouvert en 2001 sur le modèle anglo-saxon des «Asthma training centre», le centre d’Asthmologie propose une prise en charge médico-éducative moderne mise en œuvre par deux infirmières cliniciennes. Les résultats obtenus démontrent l’efficacité de ce type de prise en charge. Un bon contrôle de la maladie est obtenu chez 70 à 80% des patients porteurs d’affections sévères. Les asthmatiques arrivent ainsi facilement à gérer par eux même leur maladie et leur traitement. L’amélioration de qualité de vie des patients et les économies de santé sont évidentes : moins de consultations, moins d’arrêts de travail, moins de passages aux urgences et des hospitalisations en réanimation et en pneumologie devenues rares. A l’inverse, les travaux réalisés démontrent que c’est bien la mauvaise prise en charge de l’asthme qui conduit à la sévérité de la maladie, à la mauvaise qualité de vie et à des coûts de santé importants et évitables. Le Réseau Inter-îles, une ouverture sur la diversité de la maladie et des avancées thérapeutiques concrètes pour l’asthme de l’enfant. En complément du travail réalisé pour les patients les plus sévères à Papeete, la collaboration avec le Réseau Inter-îles a permis l’accès généralisé à la globalité des patients asthmatiques des îles. Depuis la première mission d’octobre 2003 aux Marquises, de nombreux asthmatiques pas forcément connus du système de santé ont pu être recensés à Taravao, Moorea, Maupiti, Raiatea, Huahine, Rangiroa, Nuku Hiva, Ua Pou, Ua Huka, Hiva Oa, Tahuata, Rimatara, Rurutu et Tubuai. L’attractivité des missions dans les îles est très importante, et ne faiblit pas. Elle concerne particulièrement les enfants et les familles qui ont enfin accès à un avis spécialisé. Cette procédure a été appliquée sur 5693 collégiens de toute la Polynésie, permettant ainsi de dresser précisément la cartographie de l’affection. En partenariat avec cette équipe, celle du centre d’Asthmologie a développé des concepts novateurs centrés sur le sport et la culture. L’information sur les bénéfices obtenus chez les enfants asthmatiques les plus sévères a été largement diffusée au travers des «Chasseurs de Souffle» (éducation thérapeutique), des «Nouveaux Dauphins du Souffle» (sport aquatique) et du «Camp du Souffle» (culture polynésienne). Test de dépistage de l'asthme par le Dr Tony TEKUATAUA au collège Lamenais L’apport des missions dans les îles est patent. La diversité géographique et culturelle de l’affection a été mieux appréciée. Les particularité de la prise en charge de l’asthme des enfants des îles ont permis d’optimiser le savoir faire de l’équipe. Les résultats obtenus ont conduit à une nouvelle vision, celle du dépistage et du traitement précoce de la maladie. Ce savoir faire transposé aux enfants de Tahiti nous a confronté à deux évidences. Pris en charge de façon précoce et adaptée, l’asthme de l’enfant ne doit plus être source de problèmes. La rémission rapide avant la puberté peut être obtenue chez la grande majorité des enfants. L’EPAP, l’accès à la prévention et une nouvelle dynamique de soin axée sur la qualité de vie des enfants Dès 2005, le centre d’Asthmologie et le Réseau Inter-îles se sont engagés sur la voie d’un programme de prévention intégrée au soin avec le soutien de l’EPAP. Dans ce cadre, l’équipe de prévention composée du Dr Tony Tekuataoa et Marc Feltin a su répondre brillamment au défi de valider un protocole complet de dépistage de l’asthme en milieu scolaire. Consultation au centre mé́dicale de Moerai Un projet et de nouvelles perspectives pour l’asthme de l’enfant. Aujourd’hui en Polynésie, l’asthme de l’enfant peut être dépisté et pris en charge efficacement. Cette perspective peut être offerte à tous les enfants polynésiens dès le plus jeune âge pour des résultats optimaux. C’est le projet conjoint du centre d’Asthmologie et du Réseau Inter-îles. Il est simple, efficace et très économique. A l’instar de ce qui se fait de mieux aux USA où il donne déjà 90% de bons résultats chez les enfants les plus défavorisés. Il permettrait d’assurer le dépistage et la prise en charge des enfants directement sur leur lieu de vie qu’est l’école, en partenariat constant avec les familles et les enseignants. C’est le projet du «Bus du Souffle». Avec en plus un bonus écologique valorisant pour la santé respiratoire des enfants : un «Bus du Souffle Ecologique» à moteur électrique. Consultation Collè̀ge de Rurutu eaMAG #4 19 tats les résul demain… Missions prévisionnelles des experts médicaux 2009 formation Aides soignants M. Daniel PONIA, Directeur de l’Institut Mathilde Frébault, Mlle Patricia FOURNIER Référente de la Promotion d’Aide Soignante Promotion Décembre 2007 à Mai 2008 et les élèves aides soignants Le CHPf, avec la collaboration du Ministère de la Santé a permis la mise en place d’une formation pour les agents faisant fonction d’aides soignants ayant travaillés au moins 9 mois dans l'institution. Cette formation s’est déroulée sur six mois, en raison de 15 semaines d’enseignement théorique et 12 semaines de stage dans les différentes structures de santé polynésiennes. L’examen final a permis l’obtention du Certificat d’Aptitude à la Fonction d’Aide Soignante Polyvalente de la Polynésie Française (CAFASPPF) La promotion d’aide soignante était composée de 19 élèves dont TERANI l’unique homme de la promotion. Par manque d’enseignant disponible au sein de l’IFSI, 20 eaMAG #4 Mlle Patricia FOURNIER (dite PATOU), infirmière diplômée d’état depuis 9 ans exerçant dans le service de HEPATO-GASTRO-ENTEROLOGIE, s'était prêtée volontaire pour assurer cette formation. «Cette nouvelle expérience dans l’encadrement de la formation des agents faisant fonction d’aides soignants du CHPf, m’a permis de leur transmettre les connaissances et les réajustements nécessaires à l’exercice de leur métier. A titre personnel, cette opportunité qui m’a été offerte m'a permis d’avoir un aperçu du métier de cadre de santé, un de mes projets professionnels et je l'ai fais avec plaisir» Mlle Patricia FOURNIER «Je tiens à remercier plus particulièrement Patricia, qui par sa gentillesse à bien voulu nous prendre en charge afin que chacun et chacune puisse bénéficier du Certificat d’aide soignante et de pouvoir pratiquer dans la légalité ce métier tant espéré» Rauana LEMAIRE eaMAG #4 21 chuut… espace expression H nouvel hôpital Chantier du Nouvel Hôpital du Taaone Service Pédiatrie Dans la presse professionnelle… La revue Soins Pédiatrie s’adresse à tous les acteurs du soin qui entourent et accompagnent l’enfant : soignants et partenaires sociaux, quel que soit leur lieu d’exercice… Si pour les différents lecteurs de la revue, la Polynésie française fait rêver, le numéro 238 d’octobre 2007 présente un dossier spécial sur la «Prévention et soins à l’enfant en Polynésie française». Qui d’autres, alors, que des professionnels de l’enfant pouvaient écrire ce dossier ? De la prise en charge de la périnatalité, des pathologies pédiatriques, de la protection infantile au programme de développement maternel, des conduites déviantes au conte polynésien, les services de pédiatrie, de néonatologie du CHPf, le Centre de Consultations Spécialisées en Protection Infantile (CCSPI) et Centre de Consultations Spécialisées en Alcoologie et toxicomanie (CCSAT) de la Direction de la Santé ont contribués à la rédaction de ce numéro. Numéro disponible à la Direction des Soins ou auprès de Christophe HONTANG - Cadre de Pédiatrie Le Sheraton Hôtel Tahiti a le plaisir de renouveler du 1er au 31 décembre, pour la troisième année consécutive, l’exposition caritative “LES SAPINS DU COEUR”, une grande collecte de dons en faveur des enfants hospitalisés. Pour cette 3ème édition, c’est l’Association du Service de Pédiatrie PERERAU HERE O TE TAMA, les ailes de l’enfant qui grandit, qui a été choisie. Fondée en début d’année par l’équipe encadrante de Pédiatrie-Nurserie, l’association a pour ambition d’améliorer constamment les soins et le cadre de vie des enfants de passage dans le service. L’intégralité des dons et bénéfices récoltés sera reversée à l’association. En lien avec la finalisation des travaux de l'Atrium, nous souhaitons vous inviter à nous faire part de vos idées relatives à l'aménagement de la NEF. Toutes vos suggestions seront les bienvenues. 22 eaMAG #4 Pour ce faire, nous vous proposons de les transmettre à la Direction de la Communication Tél : 46 61 63 Fax : 46 62 78 [email protected] eaMAG #4 23 campagne anti-tabac peintures de marc feltin Nous vous informons que le Centre Hospitalier de Polynésie francaise sera Etablissement Public de Santé Non Fumeur à compter du 1er janvier 2009