Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Direction de la Diplomatie Publique et des Acteurs non Étatiques Revue Économique hebdomadaire N° 93 Du 10 mai 2013 S O M M A I R E Inquiétudes 02 Il faut remonter très loin pour trouver un 1er mai comme celui de cette année, avec autant de monde. Politiquement, il n’y a pas de précédent au Maroc: un parti de la majorité gouvernementale attaque de front, avec ses troupes syndicales, la coalition à laquelle il appartient... L’expérience naise 05 08 02 Inquiétude 02 GPS et fantômes 02 Small is beautiful 03 Liquidités: le crédit a du mal à reprendre 03 Hors agriculture, l’économie tourne au ralenti japo- Presse économique internationale Après des années de petites adaptations, le Japon a initié un changement majeur de son paradigme politique. Les réactions qu’il a suscitées sont allées depuis le grand optimisme que le pays puisse enfin sortir d’un quart de siècle de stagnation économique, jusqu’à la crainte que le changement de cap... 06 Presse économique nationale 04 Les nouveaux chemins de la prospérité 04 Les zones économiques spéciales chinoises: l’illusion de la croissance 05 La France en sursis 05 L’expérience japonaise OPCVM: les investisseurs liquident leur position Les fonds de gestion collective font grise mine. Baisse du marché actions, dégradation des finances publiques, manque de liquidités, absence de visibilité…, tous les éléments sont réunis pour empêcher la reprise de ces véhicules de placement qui abritent près de 250 milliards de DH... Un an après une introduction en Bourse ratée, les plus sceptiques n'hésitent plus à annoncer la chute programmée de la maison Facebook. Toujours prompts à lancer des slogans qui font mouche, les donneurs de leçons parlent désormais ouvertement de «Facebook fatigue ». A l'heure où de plus en plus d'adolescents vieillissants constatent que leurs conversations sur le pionnier des réseaux sociaux... Le Maroc est un cas d’école. Les dépenses directes des touristes y progressent linéairement», déduisent des experts de l’Association méditerranéenne des voyages (META). Un constat qui conforte les orientations prises par la Vision 2020Selon la dernière étude Meta, «les dépenses de touristes au Maroc sont à l’évidence... 06 Liquidités: le besoin des banques s’intensifie 06 Athènes doit intensifier sa lutte contre l’évasion fiscale 06 OPCVM: les investisseurs liquident leur position Brèves Eco Facebook fatigue? Tourisme: les premiers effets de la vision 2020 Page Finances 07 Une banque maghrébine avant fin 2013 07 Libre échange: l’Union européenne ne souhaite pas négocier avec la Chine 07 L’agriculture se porte bien, la pêche fait encore mieux! 07 Le brésilien Roberto Azevedo serait le prochain directeur de l’OMC 07 Airbus conforte son avance sur Boeing 07 IDE: le Maroc dans le trio de tête 07 La France pressée de toute part de se réformer 08 Eco zoom 08 Tourisme: les premiers effets de la Vision 2020 08 Facebook fatigue? Revue Nationale: Éditoriaux et Chroniques Inquiétude GPS et fantômes Il faut remonter très loin pour trouver un 1er mai comme celui de cette année, avec autant de monde. Politiquement, il n’y a pas de précédent au Maroc: un parti de la majorité gouvernementale attaque de front, avec ses troupes syndicales, la coalition à laquelle il appartient. L’histoire a retenu ce genre d’action en Amérique latine, avec notamment le mouvement péroniste, dans les années 1940. De ce côté-ci de l’Atlantique, c’est nouveau. Il faudra du temps pour que les autres forces politiques et syndicales se positionnent face à la donne engendrée par la mobilisation UGTM-Istiqlal, mobilisation qui vise prioritairement son partenaire, le PJD. Le contexte est évidemment la double crise financière que le Maroc s’est préparée tout seul, à cause de l’irresponsabilité de son personnel politique. Une double crise dont le pire est encore à venir, mais face à laquelle le gouvernement donne le sentiment d’être dans la plus totale déroute: le chef d’équipe se tait et ses équipiers disent tout et le contraire de tout. Même les vieilles habitudes qui permettaient d’entretenir les liens, comme le dialogue social, ont lâché devant la pagaille gouvernementale. En effet, ce n’est pas la situation désastreuse des finances publiques qui a servi d’excuse… c’est une bête question de date de rendez-vous. On se frotte les yeux et les oreilles devant un tel motif: comment peut-on en arriver à un tel niveau de négligences et de désorganisation? Il n’y a plus grand monde pour croire aux «crocodiles» et aux «diables» qui empêcheraient l’équipe gouvernementale d’agir. Les critiques de l’opinion publique se font nettement plus vipérines, puisqu’elles portent maintenant sur la compétence et la capacité d’organisation des personnes: seul Benkirane a encore une bonne marge de satisfaction mais aucun de ses ministres n’arrive à 20% de cote d’amour. C’est dans ce contexte désenchanté et inquiet que Chabat trouve aujourd’hui ses forces. L’Économiste Small is beautiful Très souvent le débat entre spécialistes et initiés sur les grandes questions économiques est tellement techniciste et sophistiqué qu’on passe à côté des vraies réponses. Et très souvent aussi ces réponses sont à notre portée pour peu qu’on prenne le temps d’observer en oubliant les démonstrations savantes. Depuis des années, au Maroc, la question sur la création et le partage des richesses taraude l’esprit des économistes. Pourquoi et comment la croissance du PIB n’arrive-t-elle pas à se traduire dans l’économie réelle et la vie du Marocain moyen ? Pourtant, dans la vie de tous les jours, les exemples de ce que l’on pourrait faire pour y remédier ne manquent pas. Caftan ! Voilà un de ces exemples qui peuvent faire cas d’école. Le gouvernement Benkirane est apparemment décidé à amorcer sa cure d’austérité. Concrètement, il commence par geler les salaires de 523 fonctionnaires fantômes et à serrer la vis quant à l’utilisation des véhicules des administrations publiques. Ainsi, le ministre Abdelaâdim Guerrouj a traduit ses menaces en actes en franchissant le pas du gel de salaires. D’aucuns estimeront que la décision de bloquer 523fonctionnaires est une goutte d'eau dans l'océan, car il est vrai qu’en quarante années d’anarchie administrative, les fonctionnaires fantômes se comptent par dizaines de milliers. Cependant, il est impératif de commencer le nettoyage, ne serait-ce que graduellement, de façon progressive. Cela dit, le gouvernement doit être investi d’une forte volonté politique pour faire aboutir ce projet. Il devra en effet faire face à la résistance de gros bonnets, qui bénéficient de salaires rentiers depuis des décennies. Le succès de cette démarche passe par une systématisation de l’approche et de préférence en commençant par le haut, ce qui serait le signal d’une forte détermination. Se contenter de petits fonctionnaires serait assimilé à du saupoudrage et décrédibiliserait toute l’opération. Il s’agit d’un dossier à prendre avec beaucoup de sérieux, car il lèse doublement l’État. D’abord, il lui coûte, de manière indue, des milliards de dirhams. Ensuite, il l’empêche de recruter des jeunes en quête désespérée d’emploi. Sur un autre registre, il est question de rationaliser l’utilisation des véhicules de l’État, ce qui n’est pas trop tôt. Ce parc est à la fois mal géré et utilisé à des fins pas toujours professionnelles. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a été décidé d’équiper les véhicules de l’État d’un GPS, qui permet leur localisation à tout moment, pendant et hors des heures de service. C’est une sorte de mouchard plutôt dissuasif pour les utilisateurs, qui est en usage dans de nombreux pays. Ces deux mesures, aussi symboliques soient-elles, augurent d’un début de prise de conscience au niveau du gouvernement, qu’il faudrait généraliser aux différents départements de l’Exécutif et des administrations. Les Échos (Maroc) Caftan est une petite machine économique qui fait vivre des centaines voire des milliers de personnes. Chaque année, ce sont 15 stylistes qui exposent leurs créations. Chacun d’entre eux doit en produire huit, ce qui fait 120 créations au total. Or, il faut savoir que derrière chaque caftan exposé, une multitude de petites mains, d’artisans, de prestataires ont travaillé jour et nuit. Fait insoupçonnable, beaucoup de ces petits artisans qui vivent de Caftan se trouvent dans des villes, des patelins et des régions reculées, travaillent dans de petits ateliers qui dans la couture, qui dans la broderie, qui encore dans la passementerie ou la garniture… Pour cette multitude de petites mains, Caftan est une véritable manne qui leur permet non seulement de montrer leur savoir-faire mais simplement de gagner dignement leur vie, car 80% des recettes procurés par la vente des ces belles créations vont à des centaines de petits artisans éparpillés à travers le pays. Bien plus que cela. Même quand il est clôturé, et pour rester dans le jargon des économistes, Caftan continue de produire des effets induits. Beaucoup de femmes marocaines, ne pouvant pas s’offrir des pièces à 100 000 DH, vont tout simplement s’inspirer des modèles, acheter elles-mêmes leurs matières et demander à des artisans de les reproduire. Même si les chiffres sont à taille humaine, le plus important dans tout cela est d’y voir un bel exemple de mécanisme de transfert et de partage de richesses. Caftan est bel et bien une machine économique, une bonne illustration de ce que devrait être une chaîne de valeur. Qui l’aurait cru ?! La Vie Eco P2 Analyses Liquidités: le crédit a du mal à reprendre ment, elles ont fermé les robinets pour les promoteurs. Les crédits à l’habitat se sont améliorés de 10% à fin mars à 153,7 milliards de Mois après mois, la croissance des créances à l’économie poursuit DH. A l’inverse, les prêts aux promoteurs n’évoluent que de +0,9% son ralentissement. En l’espace d’une année, leur progression est à près de 69 milliards de DH. Ces évolutions se sont traduites par revenue de 7,6 à 2,1% seulement. Cette décélération significative la décélération des crédits alloués au secteur privé à 575 milliards incombe principalement à une contraction, plus importante, des de DH. Une décélération qui a recouvert un ralentissement crédits bancaires. De 8,6% en mars 2012, le rythme de progression des crédits accordés aux entreprises non financières privées (de 6,3 dépasse à peine 2% aujourd’hui. Selon les dernières statistiques à 0,7%) mais une accélération des prêts octroyés aux ménages (de monétaires mensuelles de Bank Al 6,7 à 8,1%). Les crédits des entreprises -Maghrib, l’encours des crédits distrinon financières publiques ont pour leur bués par les banques est revenu en despart baissé de 0,9% à 30 milliards de sous de la barre de 700 milliards de DH DH. Par branche d’activité, le ralentisse(699,6 milliards de DH). Deux princiment du crédit bancaire recouvre une pales raisons expliquent ce ralentisbaisse de 2,1% pour l’industrie, de sement: le déficit chronique des liquidités 5,6% pour le commerce et de 7,3% pour bancaires et surtout la baisse de la demanles activités financières. A cela s’ajoute de. Cela se manifeste notamment au niune décélération de 9,9 à 2,8% pour le veau des crédits à l’équipement qui, après BTP et de 18,1 à 11,2% pour l’électriciune progression de 2,3% en mars 2012, se té, gaz et eau. Pour ce qui est des créansont contractés de 1,3% au terme des trois La décélération des crédits alloués au secteur ces des autres sociétés financières sur premiers mois de 2013. D’ailleurs, privé recouvre un ralentissement des prêts les agents non financiers, elles se leur encours se réduit de près de 4 mil- accordés aux entreprises non financières pri- contractent aussi. Les prêts accordés liards de DH pour se fixer à 134 milliards vées (de 6,3 à 0,7%) et une accélération des par les sociétés de financement se sont de DH. La baisse des crédits à l’équipe- prêts octroyés aux ménages (de 6,7 à 8,1%). réduits de 7,5 à 4,6% et ce, suite au repli ment est significative puisqu’elle indique de 4% des crédits à la consommation une réduction des investissements des entreprises dans leur outil aux ménages et à la décélération du crédit bail aux entreprises priproductif. Autre source d’inquiétude toujours pour les entrepri- vées, de 6,7 à 2,2%. Quant aux crédits accordés par les banques ses, la réduction de la croissance des facilités de caisse accordées offshores, ils ont augmenté de 6,4% après la baisse de 14,3% de par leur banque. Justement, le rythme de progression des crédits de mars 2012. Cette hausse est attribuable, selon BAM, à «la progrestrésoreries a ainsi chuté en un an de 16 à 0,9% seulement pour un sion des crédits à l’équipement aux entreprises privées, qui ont encours qui dépasse à peine 171 milliards de DH. Dans ce sillage, quasiment doublé en 2013». Si les crédits bancaires ralentisles créances diverses sur la clientèle bancaire continuent leur ré- sent, les créances en souffrance poursuivent leur hausse. Au terme gression (5,8%) à 92 milliards de DH. Seuls les prêts immobi- du premier trimestre 2013, leur encours se hisse à 37,3 milliards liers maintiennent une progression convenable quoiqu’en forte de DH, en hausse de 9,2%, soit 2 milliards de DH de plus qu’à fin décélération par rapport aux années du boom immobilier où les décembre 2012. taux de croissance frôlaient les 30%. Aujourd’hui, si les ban- L’Économiste ques continuent de soutenir les particuliers dans leur achat de loge- Hors agriculture, l’économie améliorationԛ deԛ quelques-unes. Ainsi, le 1,1%. Et la baisse touche tous les types de alimentés secteur secondaire (qui comprend clients à l’exception de ceux tourne au ralenti L’activité au cours du premier trimestre de cette année a été fortementԛ contrastée. D’un côté, un redressement assez notable de la valeur ajoutée agricole (+16,4% au lieu de -8,3% en 2012), de l’autre, un ralentissement des activités hors agricoles (+3,3% au lieu de +4,4% un an auparavant). Résultat : le PIB global aurait progressé de 4,8% au lieu de 2,7% un an auparavant. Au deuxième trimestre, la croissance du PIB, porté par la dynamique agricole, pourrait même atteindre 5,8%. Ces estimations sont du Haut commissariat au plan (HCP) qui vient de faire le point sur la conjoncture au titre des trois premiers mois de l’année 2013. C’est donc clairement l’agriculture qui tire la croissance économique à la hausse. Les activités hors agricoles, elles, ont connu des fortunes diverses: cela va du ralentissement de certaines branches, à la baisse de certaines autres, en passantԛ parԛ uneԛ légère l’industrie, l’énergie et les mines) a contribué négativement (-0,2 point) à la croissance du PIB, selon le HCP. Cette contribution négative s’explique, en premier lieu, par la poursuite de la baisse du BTP (bâtiment et travaux publics): -6,5% de valeur ajoutée, au lieu de -5,7% un trimestre auparavant. Certains chefs d’entreprises, en catimini, anticipent même de fortes suppressions d’emplois dans cette branche d’activité. Les indicateurs de cette activité sont en tout cas assez parlants: baisse de 20,8% des ventes de ciment à fin mars et petite hausse (2,3%) des crédits aux promoteurs immobiliers. Et comme le BTP est une grosse locomotive qui tire de nombreux secteurs, ceux-ci en sont assez logiquement affectés. C’est le cas de la branche énergie. Sa valeur ajoutée s’est contractée de 3,8% selon le HCP. En effet, les ventes d’électricité, sur les deux premiers mois de l’année, ont globalement baissé de en basse tension, c’est-à-dire grosso modo le secteur résidentiel. C’est ainsi qu’on constate que les ventes haute tension, très haute tension et moyenne tension, soit les ventes pour l’industrie, ont baissé de 2,9%. Pareillement, les ventes des produits pétroliersԛ ontԛ accuséԛ des baisses allant jusqu’à 14% pour l’essence et 8% pour le gasoil. En tout cas, la production de la Samir (car tous les produits raffinés ne sont pas issus de la Samir, mais importés) a accusé une baisse de 24,6% sur les deux premiers mois de 2013. En fait, la baisse de la branche énergie ne résulte pas que des contreperformances du BTP, mais également des difficultés de l’industrie. Car, quand les ventes d’électricité aux clients haute et très haute tension baissent comme c’est le cas, cela signifie que des industries comme celles du ciment, par exemple, ont réduit P 3 leur consommation proportionnellement à la baisse des commandes. Les Échos (Maroc) P3 Revue internationale: Éditoriaux et Chroniques Les nouveaux chemins de la plus volatile et, même si elle a tiré des Par conséquent, la croissance de demain ne millions de personnes de la pauvreté au Sud, peut plus ressembler à celle d'hier. Il faut en prospérité Il fut un temps où la croissance guérissait tous les maux. Après les destructions massives et les millions de morts de la Seconde Guerre mondiale, les États-unis, l'Europe et le Japon virent en elle la panacée capable de panser leurs plaies et de porter leur prospérité à des niveaux sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Un cercle vertueux unit alors la production industrielle à la consommation de masse, l'augmentation des profits des entreprises à l'amélioration continue de la condition des salariés. Et le développement de l'Etatprovidence vint couronner cet âge d'or. Mais cette belle machine s'est grippée il y a quarante ans, à la faveur des chocs pétroliers. La mondialisation, l'emprise croissante de la finance sur l'économie, mais aussi l'épuisement des bénéfices de la modernisation menée durant les Trente Glorieuses ont provoqué un changement de régime de la croissance. Plus lente dans les pays riches, et particulièrement en Europe, celle-ci se concentre désormais dans les pays du Sud, qui entament enfin leur rattrapage. Surtout, elle semble devenue Les zones économiques spéciales chinoises: l’illusion de la croissance Attirer des investissements directs étrangers a souvent été envisagé comme un moyen efficace pour promouvoir la montée en gamme de la production industrielle. Le premier canal est direct puisque la qualité des biens produits par les entreprises à capitaux étrangers est généralement supérieure à celle des entreprises nationales. Par différents effets de diffusion, la présence de multinationales peut aussi induire une amélioration des biens produits par les entreprises nationales. La Chine est probablement le pays le plus emblématique d'une stratégie dynamique d'attraction des entreprises étrangères. Depuis 1979, le gouvernement chinois a activement promu les entrées d'investissements directs étrangers (IDE) par diverses incitations fiscales dans l'espoir que la présence d'entreprises étrangères soutienne le processus de transforma- elle se satisfait désormais des inégalités qui prospèrent de nouveau au Nord et préparent de nouvelles crises économiques et sociales. Enfin, elle montre chaque jour un peu plus son coût pour l'environnement, mettant en péril la capacité de la planète à se ressourcer et donc l'avenir même de nos sociétés. Malgré cela, les dirigeants européens veulent croire encore au retour de l'âge d'or. Comme les vagabonds de la pièce de Samuel Beckett attendant l'improbable venue de Godot, ils guettent les signes d'un retour de la croissance sur le Vieux Continent en proie à la pire récession de son histoire depuis les années 1930. Leur quête apparaît d'autant plus vaine que la chape de plomb de l'austérité qu'ils font peser sur leurs économies produit l'effet tout à fait contraire de celui recherché. Partout en Europe, le chômage s'installe à des niveaux inédits, gâchant de précieuses compétences et semant le désespoir. Mais il ne suffira pas que nos responsables politiques relâchent l'étau de l'austérité. Il leur restera, tâche plus ardue encore, à changer de logiciel. La croissance n'est pas une fin en soi, mais un moyen au service du bien-être de la société. tirer deux conclusions. Premièrement, la «croissance verte» n'est pas seulement affaire de panneaux solaires et d'éoliennes. Elle passe par une réorganisation profonde de l'économie, afin qu'elle trouve une harmonie avec les écosystèmes naturels et prenne enfin en compte leurs limites. Deuxièmement, sauf surprise, la croissance de demain sera inévitablement plus lente que celle des Trente glorieuses. Son rythme élevé ne pourra servir de cache-misère aux inégalités : celles créées depuis trente ans par la mondialisation et un capitalisme financier prédateur, comme celles, en plein développement, qui résultent de l'approfondissement de la crise écologique. Au sein de nos sociétés comme au plan international, se pose par conséquent avec une acuité redoublée la question d'un partage plus équitable des richesses. C'est la condition pour que la «prospérité économique» ne rime pas seulement avec la réussite de quelques uns, mais retrouve son sens étymologique pour tous: la bonne fortune. tion structurelle. Depuis le début des années 2000, les autorités ont multiplié le nombre de zones ciblant les activités d'assemblage. Mirage statistique Dans le cas de la Chine, les autorités ont concentré les investissements étrangers et les activités de transformation dans des zones économiques spéciales (ZES) dédiées aux exportations : cette déconnexion structurelle et géographique entre les activités domestiques ordinaires d'un côté, et celles reposant sur la technologie importée et les entreprises étrangères de l'autre, a pu entraver la diffusion technologique. Une étude du G-MonD récente suggère que ce choix délibéré a réduit les retombées potentielles et les gains de croissance provenant des activités d'assemblage et étrangères. En effet en concentrant les investissements étrangers et les activités de transformation dans des ZES dédiées aux exportations les autorités en ont limité l'enracinement local. Or l'appropriation domestique et l'insertion forte des entreprises dans l'économique locale sont essentielles pour que l'adoption de nouvelles technologies renforce la croissance. Ce travail indique qu'il est crucial de distinguer entre les différentes origines (domestique et étrangère) de la montée en gamme pour disposer d'un indicateur pertinent de la véritable adoption des technologies occidentales par les pays émergents et que la seule référence au volume des investissements directs étrangers ne saurait suffire. En effet dans le cas de la Chine, l'amélioration apparente des exportations pourrait n'être qu'un mirage statistique dans la mesure où elle provient uniquement des progrès des entreprises étrangères ou de la qualité des composants assemblés, sans qu'ils initient ou signalent une montée en gamme des entreprises nationales. En outre, dans ce contexte, les externalités et les bénéfices qui en sont attendus en termes de croissance semblent amoindris. Alternatives Économiques La Tribune P4 Analyses La France en sursis souveraineté ? Depuis le début de la crise en 2008, la France n'a rien connu de tout cela. Nous sommes le pays qui crie le plus fort contre la rigueur, comme on crie au loup sans l'avoir vu. Rigueur? Le signal a été plutôt inverse dans la fonction publique après l'élection de François Hollande - fin du «un sur deux», embauches dans l'Éducation nationale et l'on attend toujours une liste détaillée de coupes dans les dépenses publiques. Bien sûr, compte tenu de l'état de nos économies, on dira que la Commission fait preuve de pragmatisme en accordant du temps: il eût été irréaliste, alors que notre continent sera en récession cette année, d'exiger un effort budgétaire trop important. Le risque eût été d'aggraver la dépression et donc les déficits publics. Mais il ne faudrait pas prendre prétexte de ce changement de doctrine pour ne rien faire. Or c'est bien le risque avec une majorité et un gouvernement au sein desquels s'expriment ouvertement deux lignes, sans que le chef de l'État n'y trouve à redire. Le sursis de deux ans accordé par Bruxelles oblige maintenant la France à présenter un programme précis et daté de réduction des dépenses publiques et de réformes structurelles. C'est la contrepartie exigée par l'Europe en échange du sursis qui nous est accordé. Ne perdons pas deux ans de plus. Alors que la France se trouve dos au mur de sa dette, le délai de deux ans accordé par Bruxelles pour ramener le déficit à 3 % du PIB - on ne parle même pas ici de délai pour équilibrer les comptes publics - apparaît comme un cadeau empoisonné. Accorder deux ans de plus à un pays drogué à la dépense publique, c'est entretenir le vice. C'est affaiblir le parti de la rigueur budgétaire, jamais majoritaire dans notre pays depuis trente ans, alors que nous n'avons pas encore goûté à ce que pourrait être un programme vraiment sérieux de réduction des dépenses publiques. Regardons autour de nous! Le Portugal a annoncé ce week-end le relèvement de 35 à 40 heures de la semaine de travail dans la fonction publique ainsi qu'une forte réduction du nombre de fonctionnaires. L'Espagne a commencé il y a deux ans à réduire les salaires de ses agents publics de 5 %, gelé les embauches de fonctionnaires, amputé le nombre de conseillers locaux de 30 %, diminué les indemnités chômage et gelé les retraites. L'Italie a, entre autres, gelé les salaires des agents publics et les retraites. Et que dire de l'Irlande qui a demandé un effort plus grand encore à sa population sans provoquer de soulèvements sociaux, chacun comprenant qu'il y avait là un enjeu de Les Échos (France) L’expérience japonaise bonnes raisons de croire que ce sera encore plus difficile au Japon pour que la seule politique monétaire puisse obtenir une traction suffisante. Alors que la dette publique totale brute atteint déjà 238% du PIB, certains craignent que le Japon serait confronté à une menace de dislocation économique et financière dans le cas où un échec de son expérience politique menait son secteur privé à désinvestir du Japon. L'expérience japonaise devra satisfaire deux conditions supplémentaires si elle veut éviter le sort des expériences précédentes d'initiatives politiques ratées: des réformes structurelles significatives qui changent essentiellement la manière dont des segments de l'économie réagissent et fonctionnent; ainsi que la permanence du consentement des autres pays face à la dépréciation de la monnaie nécessaire pour augmenter l’impact des dynamiques internes. La première condition est entre les mains des citoyens japonais et de leurs représentants élus. Les réformes nécessaires, bien que réalisables, mettront à l'épreuve la détermination du gouvernement et ses capacités de mise en œuvre, ainsi que la volonté de la population d’accepter des perturbations immédiates en échange de la promesse de gains à long terme. La deuxième exigence est très différente. Elle ne peut être atteinte que si d'autres pays sont prêts à sacrifier leur production, soit parce qu'ils n'ont pas le choix, soit parce qu'ils estiment que, à moyen terme, une économie japonaise plus forte leur sera bénéfique, lorsque les effets de revenu à plus long terme compenseront l'impact des dysfonctionnements du marché immédiats. Ce n’est qu’une question de temps jusqu'à ce que le reste du monde rattrape la réalité de l’influence que l'expérience du Japon aura sur lui. L'espoir est que, rassurés par des preuves sur la poursuite sérieuse par le Japon de réformes structurelles, ils pourront accueillir l'expérience de deux manières: en ne ripostant pas et en procédant à leurs propres réformes internes pour compenser les pertes de production au profit du Japon. En d'autres termes, une augmentation du gâteau pour tous améliore la part de chacun. Dans ce cas, le risque implique une guerre des monnaies et d’autres perturbations protectionnistes. Il n'existe actuellement pas de données suffisantes pour prédire l’une ou l’autre issue sans prendre trop de risque. En attendant des preuves supplémentaires, apprécions la rareté de pouvoir être témoins, en temps réel, d’un tel changement de politique capital. Après des années de petites adaptations, le Japon a initié un changement majeur de son paradigme politique. Les réactions qu’il a suscitées sont allées depuis le grand optimisme que le pays puisse enfin sortir d’un quart de siècle de stagnation économique, jusqu’à la crainte que le changement de cap spectaculaire des autorités puisse finalement faire empirer les choses. Mais, tandis que le débat se concentre naturellement sur les manœuvres économiques, financières et politiques du Japon, c’est ce qui se passe à l’étranger qui pourrait bien faire basculer la balance. Le nouveau gouvernement du Premier Ministre Shinzo Abe a opté pour une approche révolutionnaire de politique économique qui comprend plusieurs initiatives, dont certaines étaient autrefois considérées comme invraisemblables, inconcevables, voire indésirables. Pour démontrer leur sérieux, les responsables japonais se sont rapidement engagés à atteindre des cibles d’indicateurs mesurables. Du côté des inputs politiques, ils ont prévu et commencé à mettre en œuvre des achats de titres totalisant 75 milliards de dollars par mois. Du côté des outputs, après de nombreuses années de déflation persistante, le Japon vise désormais un taux d'inflation de 2%, soulignant ainsi son engagement à éviter un retrait prématuré du soutien monétaire à la croissance. Les marchés financiers n’ont pas tardé à réagir. Le marché boursier japonais a affiché une hausse impressionnante de 55% depuis que les premiers signes du changement de paradigme sont arrivés sur les radars des investisseurs. Dans le même temps, le yen s'est fortement déprécié, y compris de plus de 20% face à l'euro en difficulté. Cette réponse fait partie du mécanisme de transmission de la politique du gouvernement japonais. La hausse du marché boursier profite aux investisseurs nationaux, qui deviennent plus enclins à augmenter leurs dépenses. Ceci devrait à son tour relancer les «esprits animaux» des entreprises, encourageant une reprise des investissements en nouvelles usines et en équipement, ainsi qu’une augmentation des salaires. Il s’agit, bien sûr, des mêmes mécanismes que la Fed a ciblé pendant près de trois ans dans ses propres efforts pour stimuler une croissance plus forte aux États-unis. Les résultats macroéconomiques ont invariablement déçus les attentes, et il y a de Project syndicate P6 Finances Liquidités: s’intensifie le besoin des banques opérations de pension livrée sur 3 mois, dont l’encours a atteint 19 milliards de DH (4 milliards sous forme de prêts garantis). Dans ce sillage, la moyenne trimestrielle du taux interbancaire moyen Pas de répit en vue pour le déficit de liquidité bancaire. Après pondéré au jour le jour s’est inscrite en baisse de 10 points de base s’être résorbé au cours du dernier trimestre 2012 sous l’effet de par rapport au trimestre précédent pour s’établir à 3,07%. Dans ce l’encaissement de 1,5 milliard de dollars de l’emprunt obligataire contexte de rareté des ressources marqué par la baisse de 12,5% des titres d’OPCVM monétaires et le international et de la réduction de la réserve ralentissement des rythmes de progression obligatoire à 4%, le besoin de liquidité de la monnaie fiduciaire à 3,8% et des continue son creusement au premier dépôts à vue auprès des banques à 1,5%, le trimestre 2013 à plus de 65 milliards de DH. Trésor poursuit ses levées sur le marché des «Les souscriptions bancaires aux adjudications. Au terme du premier adjudications des bons du Trésor et à l’entrimestre 2013, les levées brutes du Trésor se caissement de l’acompte de l’impôt sur les sont appréciées de 40,2% en un an pour sociétés sont les principaux déclencheurs du atteindre un niveau record de 45,9 déficit», fait savoir un professionnel. A cela milliards de DH. Au niveau de la structure, s’ajoutent les avoirs extérieurs nets qui ont poursuivi leur baisse avec un taux de 11,8% L'encours des bons du Trésor émis par ces levées ont été marquées par la poursuite après un repli de 14,8% en mars 2012. Pour adjudication s'est apprécié de 5,3% du renforcement de la part des maturités à faire face, Bank Al-Maghrib maintient ses pour s'établir à 375,7 milliards de DH court terme qui bondissent de 63,4%. En revanche, la part des maturités à moyen et interventions régulières sur le marché à fin mars 2013. long terme a poursuivi son repli en passant monétaire via les avances à 7 jours sur appels d’offres, dont le volume moyen a atteint environ 50 respectivement à 32,1 et 4,6%. milliards de DH contre près de 56 milliards au quatrième trimestre L’Économiste 2012. La Banque centrale est également intervenue à travers les Athènes doit intensifier sa lutte contre touchées par la récession qui frappe le pays depuis six ans, représentent 70% des déclarations sur le revenu. «Des actions l’évasion fiscale correctives décisives doivent être prises dans chacun de ces secteurs afin de permettre une réponse rapide et La Grèce a réalisé de nombreux progrès concernant la permettre une répartition plus équitable du poids de réduction de sa dette publique et l'amélioration de sa l'ajustement», a dit le FMI à l'issue de son déplacement compétitivité, mais elle doit poursuivre les réformes en Grèce. L'institution financière conseille ainsi à la structurelles afin d'assurer la reprise économique, a Grèce de réformer son administration fiscale afin de estimé lundi le Fonds monétaire international après une renforcer son indépendance et de procéder à des mission dans le pays. Le FMI, un des bailleurs des licenciements secs dans la fonction publique au lieu de fonds des pays européens en difficulté, insiste sur le fait qu'Athènes doit intensifier sa lutte contre l'évasion fiscale et la se baser uniquement sur les départs volontaires. «Le tabou des reforme du marché du travail afin que les retraités et les salariés ne licenciements doit être dépassé», a expliqué le FMI. soient pas les seuls à supporter le poids de l'austérité. Les salariés Les Échos (France) de la classe moyenne et les retraités, les catégories les plus OPCVM: les investisseurs liquident leur position nombre de porteurs de parts a, contre toute attente, augmenté depuis le début de l’année les achats des nouveaux investisseurs n’arrivent pas à compenser les ventes des anciens, sachant par ailleurs que la majorité des nouveaux placements sont orientés vers les segments sûrs (produits de taux).Au 19 avril (derniers chiffres communiqués par le Conseil déontologique des valeurs mobilières), ce sont 209 milliards de DH qui ont été rachetés contre 193 milliards de DH souscrits, soit un rachat net de 15 milliards de DH. Par segment, la décollecte a concerné aussi bien les fonds actions, monétaires et obligations court terme. Seuls les OPCVM obligations moyen et long terme ont drainé plus d’investissements, avec des souscriptions de l’ordre de 68 milliards de DH contre des rachats de 50 milliards de DH. Les professionnels du marché expliquent ce désengagement de plus en plus perceptibleԛ parԛ uneԛ capacité d’épargne qui s’affaiblit et par une préférence plus marquée des investisseurs pour d’autres produits de placement plus sûrs. Les fonds de gestion collective font grise mine. Baisse du marché actions, dégradation des finances publiques, manque de liquidités, absence de visibilité…, tous les éléments sont réunis pour empêcher la reprise de ces véhicules de placement qui abritent près de 250 milliards de DH d’épargne. Confrontés à cette conjoncture, les investisseurs se retirent ou, dans le meilleur des cas, orientent leurs ressources vers les segments les moins risqués, et ce, même si grâce à une gestion de plus en plus active de la part des professionnels du secteur, les indices de performance des fonds se placent dans un territoire neutre, voire positif. En effet, depuis le début de l’année, les transactions sur les OPCVM ont été plus orientées vers les rachats que vers les souscriptions. Et si le La Vie Eco P7 Brèves Eco Brèves Eco Brèves Eco Une banque maghrébine avant Libre échange: l’Union européenne ne souhaite pas négocier avec la Chine fin 2013 La 31ème session du Conseil des chefs de la diplomatie maghrébine a été spéciale à plus d’un égard. Réunis dimanche matin à Rabat, les cinq ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb arabe ont exprimé leur volonté d’avoir une vision commune quant au dialogue avec l’UE. Serait-ce les prémices d’une intégration économique sérieuse depuis le temps qu’on l’attendait ? En tout cas, le ton y était. D’entrée de jeu, Saad-Eddine El Othmani a parlé de la nécessité d’un nouvel ordre maghrébin fort et homogène à même de renforcer les acquis, la sécurité des pays, leur stabilité et leur intégrité territoriale. Bref, une nouvelle gouvernance maghrébine qui défriche les potentialités d’investissement, d’unification des politiques douanières. Tout cela dans le cadre de la charte du Maghreb arabe. A ce rythme, l’on serait amené à entrevoir une nouvelle approche qui pourrait redonner vie à une structure longtemps qualifiée de coquille vide. En effet, comme l’a affirmé El Otmani, de nouvelles étapes ont été atteintes pour affiner les mesures relatives à la création de la banque maghrébine d'investissement et du commerce extérieur. Son assemblée constitutive est prévue fin 2013. Les Échos (Maroc) A l'heure où l'Union européenne négocie les conditions d'un éventuel accord de libre-échange avec les États-unis, le Canada et le Japon, elle ne serait pas pressée d'en discuter avec la Chine, d'après un haut responsable européen. Selon lequel les Européens préfèreraient se concentrer sur un traité bilatéral d'investissement. Un accord de libre-échange avec la Chine ne serait pas à l'ordre du jour pour l'Union européenne. C'est en tout cas ce qu'aurait déclaré à l'AFP un haut responsable européen, à l'heure où les négociations ont commencé avec les Étatsunis, le Canada et le Japon. Les dirigeants chinois ont profité d'une récente visite à Pékin de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, pour «remettre sur le tapis» la question d'un accord de libre-échange, a confié à l'AFP ce responsable s'exprimant sous couvert de l'anonymat. La Tribune L’agriculture se porte bien, la pêche fait encore mieux! La Vie Eco Ce n’est pas seulement l’agriculture qui se porte bien, avec une hausse de sa valeur ajoutée de 16,4%. Bien au-delà, c’est à peu près l’ensemble du secteur primaire qui est en forme. La filière pêche, en effet, a enregistré une croissance de 30,9% au premier trimestre de cette année, poursuivant ainsi une tendance haussière entamée au dernier trimestre de 2012 (+24,3%). Le Haut commissariat au plan (HCP), qui fournit ces chiffres, précise que cette performance reflète l’amélioration des captures de céphalopodes (+32%) et des poissons pélagiques (+1,5%). Le brésilien Roberto Azevedo serait le prochain directeur de l’OMC Le brésilien Roberto Azevedo a été choisi par les États membres pour diriger l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), a-t-on appris mardi 7 mai de sources diplomatiques à Genève. La compétition avec le Mexicain Herminio Blanco a été «très serrée», ont ajouté ces sources. L'annonce officielle de ce choix est prévue mercredi et la confirmation par les Etats membres dans une dizaine de jours. Cela fait plus de quatre mois que le processus de sélection du nouveau directeur général, qui doit prendre, le 1er septembre, la succession de Pascal Lamy, 65 ans, a commencé. euf candidats se sont présentés à la succession de Pascal Lamy, qui est resté en poste pendant deux mandats de quatre ans. Quatre candidats ont été écartés au premier tour. La France pressée de toute part de se réformer Challenges Airbus conforte son avance sur Boeing Airbus est bien parti pour reprendre, cette année, la couronne de numéro un mondial de l’aéronautique mondiale que lui avait ravi Boeing en 2012. Au bout de quatre mois de bataille commerciale, l’avionneur européen creuse l’écart avec son grand rival américain. Airbus a en effet enregistré 493 commandes nettes entre le 1er janvier et le 30 avril 2013 tandis que Boeing a signé 255 contrats nets. Avec 2125 commandes, le NEO fait un carton. A noter que les appareils moyens courriers continuent à animer le marché: avec 459 contrats, la famille A 320 a représenté la quasi totalité des nouvelles commandes d’Airbus. Le Figaro Économie IDE: le Maroc dans le trio de tête La part africaine des IDE mondiaux a augmenté au cours des cinq dernières années, ce qui reflète l’intérêt des investisseurs étrangers, selon la troisième étude Africa Attractiveness Survey d’Ernst & Young publiée le 06 mai 2013. L’Afrique du Sud est la plus attractive pour les investisseurs étrangers, suivie par le Maroc (20% le plaçant dans leur top 3, et 8% en première place), le Nigeria (également 20% dans le top 3 et 6% à la première place), l’Égypte (15% dans le top 3 et 5% en première place). L’Économiste La Commission européenne a de nouveau demandé à la France mardi 07 mai 2013 de mener des réformes structurelles «audacieuses» pour améliorer sa compétitivité. Le commissaire chargé des affaires économiques, Olli Rehn, qui intervenait lors d'un débat à Bruxelles sur l'approfondissement de l'union économique et monétaire, a rappelé que la Commission avait accordé vendredi deux ans supplémentaires à la France, soit jusqu'en 2015, pour revenir dans les clous d'un déficit public de 3% du PIB. L’Expansion P8 Ecozoom National Tourisme: les premiers effets de la Vision 2020 «Le Maroc est un cas d’école. Les dépenses directes des touristes y du tour operating basique. Les fournisseurs tunisiens étant très peu progressent linéairement», déduisent des experts de l’Association joignables via les TIC. Ce qui les prive d’une distribution directe méditerranéenne des voyages (META). Un constat qui conforte les moins coûteuse que celle classique, signale le rapport. Comparées orientations prises par la Vision 2020. Selon la dernière étude Meta, aux dépenses au Maroc, celles directes des touristes telles que «les dépenses de touristes au Maroc sont à l’évidence la relevées en Tunisie sont très insuffisantes. Et pour cause, le prix conséquence d’une politique d’aménagement cohérente dans la moyen par chambre y est moins élevé qu’au Maroc. La Tunisie étant considérée comme une destination à Vision 2020, associée à des conditions bas coûts. S’y ajoute le positionnement du d’investissement et de taxation tourisme marocain qui est tout sauf de attractives». Ce qui a eu pour masse. Autres arguments avancés par conséquences un transfert de services, rapport aux faibles dépenses en Tunisie, d’emplois et d’achats directs réalisés les salaires particulièrement bas et la rareté par les fournisseurs sur le sol de la formation continue au pays du marocain. La destination a aussi Jasmin. Mais il y a surtout les effets de fortement réduit sa distribution l’image surdimensionnée, voire exagérée classique au profit de la réservation d’insécurité et d’instabilité politique que directe qui devient majoritaire. Ce qui renvoient les médias occidentaux aux pays a entraîné une augmentation constante émetteurs sur l’après printemps arabe. Sur de la dépense directe au Maroc. L’évolution des dépenses directes par Les dépenses directes par touriste en 2011 pla- ce point précis, l’Égypte est également touriste en 2011 place le Royaume cent le Royaume parmi les pays qui arrivent en logée à la même enseigne. Elle pâtit depuis parmi les pays qui arrivent en tête tête dans la rive sud de la Méditerranée. Le tou- 2010 de cette «perception» de pays dans la rive sud de la Méditerranée. riste y consomme en moyenne 562 euros par instable. «La baisse des arrivées constatée En moyenne, le touriste y consomme séjour contre 271 euros en Tunisie et 92 euros en depuis 2010 en Égypte provient majoritairement des conséquences du 562 euros par séjour contre 271 euros Algérie. printemps arabe et des mouvements de en Tunisie et 92 euros en Algérie. En revanche, les dépenses en Égypte dépassent les 658 euros. Ce qui a foules de la place Tahrir, très largement relayés par les télés du dû baisser l’an dernier suite à l’arrivée du gouvernement islamiste, monde entier», constatent les analystes de Meta. Ce qui revient à de Morsi. Les conclusions de l’étude Meta (baptisée Tour Operator dire, de l’avis d’experts, que la sécurité fait désormais Initiative) révèlent que la distribution en Méditerranée est intégralement partie de la qualité. Or, les problèmes de qualité sont majoritairement réalisée directement via le Web (plus de 50% des hautement préjudiciables à la réputation d’une destination. «La arrivées internationales) avec une baisse de 30% du recours aux baisse de la sécurité est immédiatement sanctionnée par une baisse tour-opérateurs classiques. Selon un benchmark, a contrario la importante du nombre d’arrivées internationales». C’était justement destination Tunisie est rarement reliée au Web. L’offre tunisienne le cas en Tunisie et en Égypte en 2010, 2011 et 2012. est encore fortement dépendante de la distribution classique, celle L’Économiste International Facebook fatigue? Un an après une introduction en Bourse ratée, les plus sceptiques n'hésitent plus à annoncer la chute programmée de la maison Facebook. Toujours prompts à lancer des slogans qui font mouche, les donneurs de leçons parlent désormais ouvertement de «Facebook fatigue ». A l'heure où de plus en plus d'adolescents vieillissants constatent que leurs conversations sur le pionnier des réseaux sociaux n'ont plus rien de privé, de nombreux «facebookers» seraient en train de prendre leurs distances avec leur « mur ». Quand votre mère ou votre tante sont devenues vos « friends» sur Facebook, il serait en effet temps de passer à autre chose. Le cimetière de l'industrie numérique étant plein de cadavres ayant longtemps fait office de champions, les interrogations entourant Facebook sont en partie légitimes. Napster, Groupon, Myspace ont dominé le Web avant de chuter. Les doutes concernant Facebook semblent néanmoins en grande partie exagérés. D'abord, il ne faut pas mésestimer, sous prétexte que plus vite que pour d'autres son succès phénoménal l'a banalisé, le caractère encore très innovant du réseau social inventé par Mark Zuckerberg et ses amis, qui constitue certainement encore aujourd'hui l'outil de partage et de monétisation des textes et des images, ainsi que d'archivage, le plus efficace de la planète. Ce qui lui laisse de nombreuses options de développement ouvertes. Non seulement la base d'utilisateurs continue de croître (à un rythme il est vrai plus lent) mais, en prime, en partant à la conquête de l'international et en faisant de l'univers du mobile de nouveaux continents à conquérir, la firme californienne a prouvé qu'elle disposait de relais de croissance. Surtout, la hausse constante des recettes publicitaires démontre que Facebook a réussi à résoudre l'équation de l'économie numérique. Car le succès dans l'univers du Web dépend de la capacité à marier une bonne idée avec un « business model » s'appuyant sur une réponse technologique. Les Échos (France) P9