Votre jardin sur balcon

Agnès Gedda
Votre jardin
sur balcon
© Groupe Eyrolles, 2006,
ISBN 2-7081-3595-3

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L’orientation de votre balcon,
un point essentiel
L’emplacement de votre terrasse, de votre balcon, ou même de votre
fenêtre est un élément important, que vous devez impérativement prendre
en compte. De cette orientation vont dépendre en effet l’ensoleillement,
l’exposition au vent, à la pluie et à la lumière. Autant de facteurs décisifs
pour choisir les plantes que vous allez mettre sur votre balcon : si vous
souhaitez cultiver des végétaux exigeant un fort ensoleillement alors que
votre balcon est situé plein nord, vous risquez d’être déçu… Pour écono-
miser votre énergie, votre argent, et vous épargner les frustrations, ne
négligez pas cet aspect-là des choses avant d’aller hanter les jardineries.
Votre balcon est exposé au vent
Il faut le savoir, le vent n’est pas l’ami des plantes en général, donc des
vôtres en particulier. Lorsqu’il souffle, les tiges des végétaux courbent
brutalement, voire se cassent, les tuteurs suivent le même chemin, et les
fleurs n’y résistent pas. C’est un triste spectacle que de voir un jardin après
une série de bourrasques : plantes aux tiges brisées et fleurs gisent au sol,
sans qu’il soit possible de les remettre en place. Pour parachever le tableau,
le vent entraîne un dessèchement de la terre, ce qui nuit à la végétation.
Vous l’aurez compris, il est essentiel d’abriter votre balcon des vents domi-
nants si celui-ci y est exposé. Pour ce faire, diverses possibilités existent :
vous trouverez dans le commerce de nombreux modèles de palissades, de
claustras, de panneaux et de treillis brise-vent. Ceux-ci vous permettront
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de créer un climat beaucoup plus favorable à vos plantes, tout en isolant
votre balcon des regards indiscrets. Ils peuvent éventuellement aussi servir
de support à des plantes grimpantes.
Par ailleurs, certains végétaux à feuillage persistant, comme les bambous,
peuvent former des brise-vent naturels. Leur protection s’étend sur une
longueur de cinq à dix fois la hauteur de la plante. Un arbuste ou un
bambou de deux mètres de haut assure donc une coupure du vent sur dix
à vingt mètres de distance. Choisir l’option du brise-vent végétal permet de
joindre l’utile à l’agréable : vous échapperez à l’entretien des panneaux,
qu’il faut laver et repeindre tous les ans, tout en disposant d’une protection
contre le vent efficace et agréable à regarder.
Quelques exemples de plantes brise-vent pour terrasses et balcons
ΩAralia du Japon
ΩAucuba du Japon
ΩBambou
ΩBuisson ardent
ΩCyprès
ΩÉléagnus
ΩEscallonia
ΩFusain du Japon
ΩGrisélinia
ΩHoux américain
ΩIf
ΩLaurier rose
ΩLaurier sauce
ΩMahonia
ΩNoisetier tortueux
ΩOléaria
ΩOranger du Mexique
ΩOsmanthe
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1. Ce qu’il faut savoir avant de vous lancer
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ΩPhotinia
ΩPittosporum
ΩSureau
ΩThuya
ΩTroène commun
Bien choisir votre brise-vent
Ne choisissez pas de panneau à la surface « pleine » pour amoindrir
l’effet néfaste du vent. Dans ce cas en effet, il sera simplement
contourné. Par ailleurs, il offrira une surface de résistance qui peut se
révéler très contre-productive en cas de vent important : il pourra être
facilement renversé et causer au passage quelques dégâts supplé-
mentaires à vos pots. Le rôle du brise-vent consiste à se laisser
traverser par le souffle, afin de le ralentir. Choisissez donc impérati-
vement des panneaux qui laissent filtrer le vent, panneaux que vous
pouvez d’ailleurs combiner avec des plantes, comme le bambou.
Le bambou : un brise-vent à croissance rapide
Le bambou présente plusieurs avantages : celui, non négligeable, de
connaître une croissance très rapide, pouvant aller jusqu’à un mètre par an.
Pour le jardinier pressé, l’argument est intéressant, puisque la plantation
de bambous lui permettra d’obtenir rapidement un bel écran végétal
pouvant par ailleurs faire office de brise-vent. Son feuillage persistant et
ses longues tiges cylindriques lui permettent en effet de « filtrer » les
courants d’air, et de plier sans rompre, même sous la tempête. Le bambou
fait en outre partie de ces plantes vigoureuses et faciles à vivre, supportant
n’importe quel type de sol et résistant bien au froid.
Son seul défaut : une tendance à la colonisation intensive, qui rend sa
culture en pleine terre particulièrement risquée. Ses pousses, appelées
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turions, connaissent en effet une croissance relativement spectaculaire.
Ainsi, un jardin dans lequel on a planté quelques bambous a de fortes
chances de se transformer en bambouseraie, indépendamment de la
volonté du jardinier… Ce défaut cependant n’en est pas vraiment un lors-
qu’il s’agit d’un jardin sur balcon : la culture en bac réduit à néant le risque
de colonisation du sol par les racines. Vous n’avez ainsi que des avantages
à mettre des bambous dans votre « jardin » !
Bien choisir votre bambou
Premier point important, celui de la hauteur de la plante. Étant donnée la
vigueur du bambou, vous devez absolument prendre en compte la taille
qu’il aura une fois adulte. Si par exemple vous souhaitez un bambou adulte
dont la hauteur ne dépasse pas le mètre cinquante, choisissez plutôt un
bambou nain. Si vous voulez un bambou mesurant entre un mètre
cinquante et trois mètres, prenez un petit bambou. Pour ceux qui veulent
de grandes tiges, de plus de trois mètres, il faut acheter un bambou moyen.
Trucs et astuces
Au printemps, la plupart des bambous renouvellent leur feuillage et
présentent de fait un aspect peu attrayant… mais tout à fait normal.
Pour être sûr de faire le bon choix au moment d’acheter, soyez attentif
aussi bien à la partie aérienne qu’à la partie souterraine de la plante.
Ainsi, les feuilles doivent ainsi être exemptes de pucerons ou d’autres
parasites, et leur couleur doit être franche et soutenue. Si vous
achetez au printemps, les bourgeons du bambou doivent être
nombreux et allongés. Pour ce qui est de la partie souterraine, n’hé-
sitez pas à dépoter la plante afin de voir ce qu’il en est. Les racines du
bambou doivent être très denses, au point que vous pouvez avoir du
mal à le faire sortir de son conteneur !
Le bambou en pratique
Pour votre balcon, votre cour ou votre terrasse, vous choisirez de préférence
de petits bambous que vous placerez dans des contenants d’une profon-
deur minimale de cinquante centimètres. Cultivé en conteneur, le bambou
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