Théâtre du Nord (2016-2017).

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PRÉSENTATION AUX
ENSEIGNANTS
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LA SAISON 16/17
En partenariat avec La Rose des Vents dans le cadre de leur 40ème
anniversaire,2 spectacles et un concert littéraire
Iphigénie en Tauride
De Goethe / Mise en scène : Jean-Pierre Vincent
Avec : Cécile Garcia Fogel, Vincent Dissez, Pierre François Garel, Thierry Paret, Alain Rimoux et Léa
Chanceaulme
Du 5 au 9 octobre 2016, Grande salle, Lille – Durée estimée 2h30
1989, Jean-Pierre Vincent, met un premier pied à La rose et un autre au Théâtre du Nord (alors La
Salamandre) avec la célèbre trilogie de Sophocle Œdipe et les oiseaux, présentée en écho au
Bicentenaire de la Révolution française. Le voici de retour sur le grand plateau du CDN en écho aux
40 ans de la scène nationale avec une pièce en l’honneur d’une femme et des hommes qu’elle
éclaire. Goethe modernise en plein siècle des lumières (1779), au moment d’une nouvelle avancée
féminine, la tragédie d’Euripide, qui conte l’histoire de la fille d’Agamemnon et de Clytemnestre,
sauvée in extremis par la déesse Diane et exilée sur cette côte éloignée de sa patrie (l’actuelle
Crimée) pour échapper au sacrifice projeté par son père… « Un objet poétique sans pareil, l’histoire
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d’une humanité rare, sans meurtre, ni sang », qui donne au metteur en scène d’autres moyens d’être
à la hauteur de la violence du monde d’aujourd’hui. Pour interpréter le combat de cette femme claire,
droite, obstinée, une équipe de comédiens hors pair.
Et le dessein d’un grand metteur en scène : élargir les connaissances des adolescents d’aujourd’hui
et leur donner confiance dans le monde.
Réparer les vivants
D’après le roman de Maylis de Kerangal /Adaptation, mise en scène et jeu : Emmanuel
Noblet
Du 11 au 21 octobre 2016, La Rose des vents, Villeneuve-d’Ascq – Durée 1h20
Dans la lueur de l’aube sur une plage, trois jeunes gens entrent dans l’eau, poussant leur surf, le
cœur battant de désir. Ils vont défier avec ivresse chaque vague qui soulève et emporte, encore et
encore. Sur la route du retour, l’accident se produit. Simon Limbres, 19 ans, est en état de mort
cérébrale.
Dans son adaptation au théâtre, entreprise dès sa première lecture du livre de Maylis de Kerangal,
Emmanuel Noblet a su garder toute la vibration intense de ce beau roman d’une transplantation
cardiaque. Seul en scène, avec un surf, deux chaises et un drap, quelques voix off, des musiques et
des chansons, l’acteur athlétique va jouer tous les personnages de cette chaîne humaine, qui, au
terme d’une course contre la montre captivante, vont permettre au cœur de Simon, 19 ans, de
remplacer celui de Claire, 50 ans. Avec les mots et l’émotion qu’il faut pour dire la perte d’un enfant,
celle d’un amoureux, l’interrogation des proches…
Emmanuel Noblet a fait du livre coup de poing de Maylis de Kerangal, un spectacle coup cœur du
festival off d’Avignon 2015.
Dans le nom
Texte, mise en scène et scénographie : Tiphaine Raffier
Avec : Joseph Drouet, Noémie Gantier, François Godart, Caroline Mounier, Victoria Quesnel, David
Scattolin
Du 3 au 10 novembre 2016, Grande salle, Lille – Durée 1h40
Davy est un éleveur bovin sur lequel ne cessent de s’abattre les problèmes. Mais pour quelle raison ?
Certains pensent à une malédiction... Plus que la résolution de l’intrigue, c’est le pouvoir des mots qui
est ici mis en jeu. Empruntant à la peinture sociale, au polar fantastique comme au conte
philosophique, Dans le nom cherche à saisir l’invisible, à débusquer ce qui est tu dans ce qui est dit.
Entrevoir ces endroits où la parole peut devenir une illusion prophétique, une science occulte qui
noue le sort et précipite les destins.
Nourrie des travaux de l’ethnologue Jeanne Favret-Saada, Tiphaine Raffier a réuni six fidèles
comédiens, pour la plupart sortis comme elle de L’Ecole du Nord. Avec un écran vidéo et un plateau
nu, la jeune autrice raconte une campagne contemporaine régie par un système agricole devenu
irrationnel.
Avec cette reprise de sa pièce créée au Festival Prémices3 (2014), Tiphaine Raffier - dont beaucoup
se souviennent de La Chanson, sa première création - fait son entrée dans le collectif d’auteurs et
d’artistes du Théâtre du Nord.
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Richard III
De William Shakespeare / Mise en scène et scénographie : Thomas Jolly
Avec : Damien Avice, Mohan Azzoug, Etienne Baret, Bruno Bayeux, Nathan Bernat,
Alexandre Dain, Flora Diguet, Anne Dupuis, Emeline Frémont, Damien Gabriac,
Thomas Germaine, Thomas Jolly, François-Xavier Phan, Charline Porrone, Fabienne Rivier
Du 17 au 20 novembre 2016, Grande salle, Lille – Durée 4h20 avec entracte
Richard, duc de Gloucester, est fermement décidé à s’emparer de la couronne d’Angleterre (1483)
bien qu’il ne soit pas inscrit dans la succession légitime… Pour y parvenir, il doit supprimer les
héritiers et leur indésirable progéniture. Il fomente un plan machiavélique que Shakespeare déploie
dans sa sinistre pièce (1590) qui porte le nom du roi boiteux, bossu et tyrannique.
« Richard III est une conclusion », souligne Thomas Jolly qui achève ainsi en écho à Henry VI, son
incroyable épopée, entreprise depuis 2010 avec La Piccola Familia, montée comme une saga
échevelée de dix-huit heures, qui avait embrasé Avignon 2014. Le metteur en scène trentenaire, qui
endosse le rôle monstre, et sa quinzaine d’acteurs et actrices, pour la plupart déjà présents sur Henry
VI ont l’art et la manière de raconter les histoires. Et de poser les questions. Richard III (1452-1485)
est-il né monstre ou est-il le produit de la monstruosité de son époque ? Quatre heures durant, ils
ancrent dans un univers visuel très contemporain, nourri d’images fortes, l’histoire de ce tyran absolu
dont le public découvre clairement la stratégie et devient complice malgré lui. Concert électro-punkrock, costumes à paillettes, lumières, laser : Richard III par Thomas Jolly est un spectacle total qui n’a
pas son pareil pour initier les jeunes générations aux tragédies de Shakespeare.
Spectacle Festival Next 2016
Spectacle en cours de programmation
Du 24 au 26 novembre 2016, Idéal, Tourcoing
Songes et Métamorphoses
D’après Shakespeare et Ovide / Texte et mise en scène : Guillaume Vincent
Avec : Elsa Agnès, Jean-Edouard Bodziak, Candice Bouchet, Emilie Incerti Formentini, Elsa
Guedj,Florence Janas, Hector Manuel, Estelle Meyer, Alexandre Michel, Philippe Orivel, Makita
Samba,Kyoko Takenaka, Charles Van de Vyver, Gerard Watkins, quatre enfants, et la participation
de Lucie Ben Bâta, Christelle Naddéo, Jane Piot et Muriel Valat
Du 30 novembre au 4 décembre 2016, Grande salle, Lille – Durée 4h30 avec entracte
Fête d’école à Notre-Dame de la Miséricorde. Quatre enfants entre 8 et 12 ans s’apprêtent à jouer
Narcisse… Guillaume Vincent s’amuse à mettre en miroir deux immenses textes en créant un
spectacle en deux parties : Hôtel Métamorphoses, écrit dans les traces du Songe d’une nuit d’été, qui
donnera à entendre quatre métamorphoses d’Ovide (Narcisse, Pygmalion, Myrrha, Procné) adaptées
par le metteur en scène, il met en exergue les trois parties de l’œuvre Le Songe d’une nuit d’été
comme s’il s’agissait de trois pièces, montées par trois metteurs en scène différents. L’une aurait pour
personnages principaux, l’orgueilleuse Titania et le jaloux Obéron, interprétés par deux chanteuses,
l’autre un quatuor amoureux, et le troisième verrait des artisans essayant de répéter Pyrame et
Thisbée, prétexte pour Guillaume Vincent à composer des variations sur le thème du théâtre
amateur. Avec quatorze comédiens, quatre enfants, et un important travail sur le son mené avec
l’IRCAM, Guillaume Vincent, accueilli avec Rendez-vous gare de l’Est la saison dernière, investit le
grand plateau pour faire entendre Shakespeare, et l’œuvre phare d’Ovide, rarement montée au
théâtre.
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Spectacle en famille
dès 7 ans
La Jeune fille, le Diable et le Moulin
D’après les contes des frères Grimm / Texte et mise en scène : Olivier Py
Avec : François Michonneau, Léo Muscat, Benjamin Ritter, Delia Sepulcre Nativi
Du 14 au 22 décembre 2016, Grande Salle, Lille – Durée 50min
Un meunier miséreux et bien naïf signe un pacte avec un inconnu qui lui promet la richesse en
échange de ce qui se trouve derrière son moulin. Le meunier croit avoir promis son grand pommier
mais c’est ni plus ni moins que sa fille qu’il vient de donner au Diable. Quand ce dernier vient la
chercher, les larmes de l’enfant l’empêchent d’en prendre possession. Mais son père, menacé par le
Diable, lui coupe les mains… Mutilée, la jeune fille s’enfuit … Son voyage est long et semé
d’embûches, elle y rencontre un jardinier bienveillant et un prince charmant… Et tout est bien qui finit
bien dans ce qui est l’une des premières pièces d’Olivier Py, inspirée du conte des frères Grimm La
jeune Fille aux mains coupées. « C’est un conte incroyable sur la résilience, un prodige de récit qui
passe du plus noir au plus lumineux », souligne le directeur du Festival d’Avignon où le spectacle a
été présenté dans cette nouvelle version en 2014. Une version chantée et dansée par quatre
formidables comédiens musiciens pour un parcours initiatique sans mièvrerie qui traverse nombre de
questions d’enfants : la mort, le Diable, l’amour, la guerre, l’oubli, la relation aux parents… et qui
garde toujours une touche d’espérance pour la fin !
Espæce
Conception, scénographie et mise en scène : Aurélien Bory
Avec : Guilhem Benoït, Mathieu Desseigne, Katell Le Brenn, Claire Lefilliâtre, Olivier Martin Salvan
(distribution en cours) / Création Festival Avignon 2016
Du 4 au 8 janvier 2017, Grande salle, Lille – Durée 1h
« Vivre, c’est passer d’un espace à un autre, en essayant le plus possible de ne pas se cogner »,
indique Georges Perec dans son livre Espèces d'espaces (1974). Un texte qui accompagne depuis
de longues années, le metteur en scène Aurélien Bory particulièrement sensible à l’écriture de Perec.
Et un sujet, l’espace, que le metteur en scène toulousain traite inlassablement au théâtre, lui qui a
développé depuis 2000, en dix créations majeures présentées dans le monde entier, un « théâtre
physique », une œuvre singulière et hybride, au croisement des écritures et des disciplines (danse,
installations plastiques, cirque).
« Je choisis comme titre un mot qui n’existe pas et qui doit sa forme à deux mots superposés
contenus dans le titre du livre de Georges Perec », explique-t-il. Partant de la première phrase du
livre : « L’objet de ce livre n’est pas exactement le vide, ce serait plutôt ce qu’il y a autour ou
dedans », le metteur en scène l’applique au vide du plateau qui contient toutes les formes, tous les
spectacles… « Parce que le théâtre porte le geste maintes fois répété de réécrire par-dessus les
traces… » Aurélien Bory se dirige, à partir de l’enfance de l’écrivain et de ses souvenirs, vers un
territoire mental où l’espace est au cœur et les passages nombreux.
Un projet initié depuis deux ans pour une création en Avignon 2016.
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Création
Un Jour en plus
Cie Velum / Conception, écriture et mise en scène : Guillaume Deman
Collaboration à la mise en scène : Kévin Lévêque
Avec : Fabíola Augusta, Christophe Carassou, Maxence Vandevelde
Du 11 au 15 janvier 2017, Idéal, Tourcoing – Durée 1h20
Et vous, que feriez-vous d’un jour en plus chaque semaine ?
C’est l’idée de Michel. Une idée qu’il va partager sur les réseaux sociaux et qui va rapidement faire le
tour de l’Europe. Dans cet univers de science-fiction, cette idée pourrait bien devenir réalité. Mais les
dirigeants de l’Union Européenne veillent et feront tout pour empêcher le surgissement improbable de
ce jour. Ils prendront des décisions qui, malgré eux, créeront les conditions nécessaires au
rassemblement de tous autour d’un seul média : la radio.
Nous voici installés au sein d’un studio radiophonique avec trois comédiens-musiciens (dont
Christophe Carassou, ex-élève de L’Ecole du Nord) racontant l’histoire de Michel et de son idée.
Nous sommes happés dès les premières minutes, pris tous ensemble dans un vrai suspens, attentifs
et à l’écoute des questionnements philosophiques que soulève cette fiction. Guillaume Deman de la
Cie Velum (2011) basée à Arras, a écrit une pièce en trois parties à partir du matériau récolté durant
plusieurs mois dans des ateliers d’écriture menés dans la région sur ce thème du jour en plus. Il en
résulte un spectacle hybride, fondamentalement sonore, un théâtre où l’on regarde le son se
fabriquer, au plus proche des artistes qui créent cet univers.
J’ai 17 pour toujours
Création
Texte, vidéos et mise en scène : Jacques Descorde
Avec : Astrid Bayiha, Natalie Bourg
Du 19 au 29 janvier, Petite salle, Lille – Durée estimée 1h05
Stella et Adèle ont 17 ans. Tous les jours, elles se retrouvent sur le toit-terrasse d’un immeuble. Stella
compte les fenêtres allumées, observe les gens qui passent, qui vivent, qui courent. Adèle attend que
son fiancé l’appelle. Chacune d’elles, pour échapper à son histoire, invente les histoires des autres,
histoires d’amour, de trahison, de solitude, histoires de haine. C’est ainsi qu’elles imaginent leur vie
d’adulte. Elles n’en veulent pas.
S’inspirant librement des histoires qu’ont bien voulu lui confier de grands ados (16-19 ans) de tous
bords, qu’il a longuement rencontrés et écoutés, Jacques Descorde a écrit, sans chercher à
retranscrire, ce texte qui témoigne à sa façon d’une adolescence en quête de l’identité et de sens. On
retrouve avec plaisir le metteur en scène et comédien, co-fondateur de la Compagnie des Docks à
Boulogne-sur-Mer, qui jouait dans Occident de Rémi De Vos avec Carole Thibaut la saison dernière
en spectacle en balade. Une nouvelle fois, Jacques Descorde aborde avec grâce et poésie, de son
écriture délicate et elliptique un thème qui s’adresse autant aux ados qu’à leurs parents.
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Création
L’Institut Benjamenta
D’après Robert Walser / Mise en scène : Bérangère Vantusso
Avec : Pierre-Yves Chapalain, Anne Dupagne, Guillaume Gilliet, Christophe Hanon, Philippe
Rodriguez-Jorda (distribution en cours) / Création Festival Avignon 2016
Du 1er au 9 février 2017, Grande salle, Lille – Durée
Jacob Von Gunten est fils de bonne famille. Rien ne le prédestine à entrer à l’Institut Benjamenta, une
école de domestiques où il apprendra à obéir, s’effacer, se soumettre, se taire, servir. Mais parce qu’il
aspire à devenir « un beau zéro tout rond », il souhaite apprendre cette position de subordination.
Son arrivée dans l’Institut dirigé par le frère et la sœur Benjamenta va faire basculer l’équilibre de la
maison.
Membre du collectif d’artistes du Théâtre du Nord, Bérangère Vantusso (Le Rêve d’Anna en 2015 à
l’Idéal) a ressenti un vrai choc littéraire à la lecture du roman de l’écrivain suisse de langue
allemande, Robert Walser (1878-1956) et découvert une langue limpide, modeste et vive, souvent
drôle.
« Cette dialectique du maître et de l’esclave est un appel très inspirant pour la marionnette qui ne
prend vie que lorsque quelqu’un se met à son service, mais qui impose à celui qui l’anime de ne plus
se mouvoir pour lui-même mais pour l’autre », explique celle qui poursuit depuis dix ans, avec sa
compagnie trois-six-trente, un travail avec des marionnettes hyperréalistes. Vingt-deux corps sont mis
en jeu pour raconter les domestiques de l’Institut, des binômes flottant entre vraisemblance et
fantastique animés par une équipe d’acteurs.
L’Institut Benjamenta, l’un des romans préféré de Kafka, est un immense appel au rêve, un conte
mystérieux dont l’adaptation à la scène par Bérangère Vantusso a été créée en Avignon 2016.
Le Temps et la chambre
De Botho Strauss
Mise en scène : Alain Françon
Avec : Antoine Mathieu, Charlie Nelson, Gilles Privat, Aurélie Reinhorn, Georgia Scalliet,
Renaud Triffault, Dominique Valadié, Jacques Weber, Wladimir Yordanoff,
Du 1er au 12 mars 2017, Grande salle, Lille – Durée 2h
Une pièce avec trois grandes fenêtres donnant sur la rue. Devant celle du milieu, une petite table et
deux fauteuils : l’un occupé par Olaf ; l’autre, tourné vers la fenêtre, est occupé par Julius. Celui-ci
observe les gens dans la rue. Il décrit une fille. On sonne. Elle entre. Elle leur est inconnue mais elle
sait qu’ils parlaient d’elle. On sonne, « L’Homme sans montre » entre. Il était à une fête ici la nuit
dernière et il a oublié sa montre. C’était pourtant bien ici ? Qui sont ces gens (Marie Steuber,
L’Impatiente, La Femme Sommeil…) dont l’arrivée n’émeut en rien les deux habitants du lieu ? Nous
voici au cœur de la langue de Botho Strauss, maître des allusions, des relations voilées dont la force
est merveilleusement bien rendue dans cette traduction de Michel Vinaver choisie par Alain Françon,
qu’on se réjouit d’accueillir pour la première fois au Théâtre du Nord. Le grand metteur en scène, très
attaché à la transmission, a déjà abordé l’an dernier l’œuvre du dramaturge allemand, avec les élèves
de l’Ensatt et La Trilogie du revoir. Cette fois, il s’attaque à ce petit monument sur la perte de sens et
de substance de la conscience moderne, écrit en 1988, s’appuyant sur le talent d’acteurs
remarquables dont certains l’accompagnent depuis longtemps.
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Europe connexion
D’Alexandra Badea / Mise en scène : Matthieu Roy
Spectacle en français et mandarin / Avec : Philippe Canales, Johanna Silberstein, William Wang,
Chih Chun Wang (distribution franco-taïwanaise)
Du 16 au 25 mars 2017, Idéal, Tourcoing – Durée 1h20
On ne connait pas son nom mais cet homme occupe un poste important dans la société européenne :
lobbyiste. Après avoir été assistant parlementaire auprès d’une députée de la commission
environnement santé publique et sécurité alimentaire, l’énarque change de camp et intègre l’un des
plus gros lobbies sur le marché des pesticides. Il va désormais servir au mieux les intérêts de son
entreprise, quitte à mettre en danger la vie d’autrui, sa propre santé mentale et sa vie familiale.
Membre du collectif d’artistes du Théâtre du Nord, Matthieu Roy (Martyr, Prodiges, Un doux
Reniement) s’empare du texte de la jeune autrice engagée Alexandra Badea*qui propose une
expérience théâtrale forte : dix séquences écrites à la 2 e personne du singulier, un tutoiement qui
place le spectateur dans la tête du personnage. Cette force dramatique du récit est renforcée par un
dispositif immersif : équipés de casques audio, les spectateurs s’installent au cœur du système dans
lequel évolue le personnage.
Créé à Taïwan au Taïpei Arts Festival en octobre 2016 avec une distribution franco-taïwanaise,
Europe Connexion invite à réfléchir sur nos engagements de vie les plus intimes : pourquoi et
comment avons-nous choisi le métier que nous exerçons plutôt qu'un autre ?
Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour réussir ?
*Pulvérisés, Grand Prix de littérature (2012)
La Ménagerie de verre
De Tennessee Williams / Mise en scène : Daniel Jeanneteau
Avec : Solène Arbel, Pierric Plathier, Dominique Reymond, Olivier Werner
Du 29 mars au 2 avril 2017, Grande salle, Lille – Durée 2h15
Saint-Louis dans le Missouri. L’appartement des Wingfield donne sur une impasse. Amanda, la mère
a été abandonnée par son mari. Elle vit avec son fils, Tom, poète, employé dans une usine de
chaussures et sa fille, Laura, fragile, qui collectionne de petits animaux en verroterie.
Invité le temps d’une soirée, apparaît un joyeux garçon, Jim. Enfin un galant pour Laura ?
C’est à l’occasion d’une commande de Satoshi Miyagi pour venir travailler au Japon avec les acteurs
de la troupe de Shizuoka (2011) que Daniel Jeanneteau découvre le théâtre de Tennessee Williams
(1911-1983) qu’il pensait « ne pas aimer ». Le metteur en scène est sensible à l’extraordinaire
richesse de la Ménagerie de verre (1944) qui lui ouvre « un champ de liberté et de rêve inattendu ».
Cinq ans plus tard, Daniel Jeanneteau construit cette version française autour de Dominique
Reymond dans le rôle d’Amanda, entourée de Solène Arbel (Laura), Pierric Plathier (Jim) et Olivier
Werner (Tom), tous soumis à une densité de jeu éblouissante. Car La Ménagerie de verre est une
« pièce de la mémoire », comme le dit Tennessee Williams, qui fait de Tom, le narrateur et l’acteur de
l’histoire qu’il raconte. Echappant à tout réalisme, la pièce s’inspire du vécu de l’auteur et témoigne de
son
amour
infini
pour
sa
sœur
qui
souffrait
d’une
maladie
mentale.
Un chef-d’œuvre du théâtre américain du XXe siècle.
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Amphitryon
De Molière / Mise en scène : Christophe Rauck
Spectacle en russe, surtitré en français
Avec les comédiens du Théâtre-Atelier de Piotr Fomenko :
Karen Badalov, Andreï Kazakov, Ksenia Koutepova, Oleg Niriane, Kirill Pirogov, Galina Tiounina,
Nikita Tiounine, Roustem Youskaïev
(Création le 31 janvier 2017 au Théâtre-Atelier Piotr Fomenko, Moscou)
Du 5 au 17 mai 2017, Grande salle, Lille
Jupiter, amoureux de la belle Alcmène, descend sur terre accompagné de son fidèle Mercure. Jupiter
prend les traits d’Amphitryon, l’époux de la belle, parti à la guerre. L’épouse vertueuse croit à un
retour inopiné de son mari et s’offre une longue nuit d’amour. Survient alors le véritable
Amphitryon….
Après avoir monté Figaro divorce d’Odon von Horvath, Christophe Rauck revient au XVIIe siècle, déjà
traversé avec Racine et Phèdre (2014) pour aborder une pièce considérée comme la plus gracieuse
de Molière, écrite en 1668.
Cet Amphitryon, n’est rien d’autre que le fruit d’une rencontre avec les comédiens du Théâtre
Fomenko alors qu’il était en tournée à Moscou avec Le Mariage de Figaro (2007) et la troupe de la
Comédie-Française. Huit comédiens russes (deux femmes, six hommes), les Fomenkis comme on
les appelle là-bas, anciens disciples du maître de la mise en scène, Piotr Fomenko (disparu en 2012),
joueront Amphitryon sous la direction de Christophe Rauck. D’abord à Moscou pour la création
franco-russe de cette comédie mythologique, puis à Lille, au Théâtre du Nord, où l’on garde un
souvenir ému du Guerre et Paix de Tolstoï (2002), dans la mise en scène de Piotr Fomenko. La
création d’Amphitryon sera l’occasion d’un échange entre les seize comédiens de L’Ecole du Nord et
les élèves du Gitis, l’école emblématique de la grande histoire du théâtre russe.
3 spectacles Jeune public de la compagnie de
La Cordonnerie
Métilde Weyergans et Samuel Hercule, fondateurs de la compagnie Lyonnaise La Cordonnerie,
adorent tordre le cou aux contes pour en faire des spectacles drôles et inventifs mêlant théâtre,
cinéma et musique. Après Hansel et Gretel accueilli au Grand bleu du 18 au 20 mai, le duo s’attaque
durant dix jours à Blanche Neige, donne la parole à sa belle-mère et… à son père !
A voir absolument, tous ensemble, à Lille et à Tourcoing, de 6 ans à 108 ans…
A partir de 8 ans
Udo, complètement à l’Est
Texte et mise en scène : Métilde Weyergans et Samuel Hercule
Musique : Mathieu Olger
Avec : Mathieu Olgier, Quentin Olgier
Du 17 au 20 mai 2017, Théâtre du Nord - Petite salle, Lille – Durée 50min
Qui connait la fabuleuse histoire du père de Blanche Neige ? Il s’appelle Udo, il est roi, trapéziste et
inconnu. C’est l’histoire de Blanche Neige, vue du côté du père, racontée par Udo, qui fait défiler
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comme par magie (grâce à l’utilisation de picoprojecteurs) les paysages traversés, mais également
les personnes de la vie passée et présente du personnage.
Un voyage très, très à l’est avec un musicien bruiteur…
A partir de 6 ans
Hansel et Gretel
D'après le conte de Jacob et Wilhelm Grimm
Adaptation, réalisation, mise en scène : Métilde Weyergans et Samuel Hercule
Musique originale : Timothée Jolly
Avec Samuel Hercule, Métilde Weyergans, Timothée Jolly, Emmanuel Fitte-Duval
Du 18 au 20 mai 2017, Le Grand Bleu, Lille – Durée 1h
Jacob peine à trouver du travail. Sans le sou, il vit dans une caravane, plantée dans un terrain vague
et y héberge ses parents, Hansel et Gretel, de vieux magiciens à la retraite, plus cigales que
fourmis… Un jour, sur le bord d’un chemin, il rencontre Barbara. Elle va changer sa vie et finir par le
convaincre d’abandonner ses parents dans la forêt. Dans une ambiance type années 70, La
Cordonnerie, en inversant les rapports enfants/parents, nous questionne sur la relation à nos aînés.
A partir de 8 ans
Blanche Neige ou la chute du mur de Berlin
Scénario, réalisation et mise en scène : Samuel Hercule et Métilde Weyergans
Musique originale : Timothée Jolly
Avec : Samuel Hercule et Métilde Weyergans
(Voix, bruitages),
Timothée Jolly (Piano, toy piano, philicorda), Florie Perroud
(Batterie, guitare, percussions, cloches)
Du 30 mai au 3 juin 2017, Idéal, Tourcoing – Durée 1h15
« La méchante c’est moi », déclare Elisabeth, la fameuse belle-mère. C’est à son tour de s’exprimer
et de donner sa version des faits. Non, Blanche n’est pas la gentille fille naïve dont on nous parle :
c’est une ado au look gothique qu’elle élève seule depuis qu’elle a 6 ans. Sa mère est morte quand
elle était petite et son père, un fameux trapéziste, est retourné à l’est. Elles vivent seules toutes les
deux dans une cité HLM (Le Royaume) à l’orée d’un bois. Et au fil des années, un mur s’est construit
entre Blanche et Elisabeth. Et à 2000 km de là, Berlin est toujours coupée en deux. On est en 1989,
l’année où les murs peuvent tomber... Accompagnés en direct par deux musiciens virtuoses polyinstrumentistes, Métilde Weyergans et Samuel Hercule sont les acteurs bruiteurs du film muet qu’ils
ont écrit et réalisé. C’est profond, magique, drôle et bouleversant !
Toute ma vie, j’ai fait des choses que je savais pas faire
De Rémi De Vos
Mise en scène : Christophe Rauck
Avec : Juliette Plumecocq-Mech
Du 7 au 24 juin 2017, Petite salle, Lille – Durée 45min
« Un homme parle. Il parle pour se sauver. Très concrètement, la parole, ici, le tient en vie. Il parle à
d’autres hommes, qui l’écoutent. C’est une parole qui se cherche et l’écoute est fragile. Cela peut
s’arrêter à chaque instant et alors quoi ? La violence, qui n’est tenue à distance que par les mots »
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Membre du collectif d’artistes du Théâtre du Nord, Rémi de Vos a écrit, à la demande de Christophe
Rauck, un monologue pour la comédienne Juliette Plumecocq-Mech. L’histoire d’un gars qui boit une
bière dans un bar et qui se fait agresser verbalement par un individu. Une histoire à rebours racontée
par la victime elle-même, allongée au sol devant un écran blanc, le mur au pied duquel son histoire
s’est achevée dans une silhouette dessinée à la craie. 45 minutes d’une formidable performance au
sol pour rembobiner le cours du drame. Comment réagir à la violence quand elle vous tombe
dessus ? Comment sauver sa peau sans subir les coups ? Sur deux sonates de Beethoven, une mise
en scène au cordeau, sans cri ni violence mais avec un habillage sonore, Rémi de Vos déroule le fil
de la pensée d’un personnage en sursis. Un magnifique rôle porté par une comédienne atypique qui
pourrait être chacun de nous. Après le Festival d’Avignon Off 2016, ce monologue inspiré revient à
Lille pour achever, avec intensité, la saison 16-17.
LES CONCERTS AU THEATRE
Georges et moi
Par Alexis HK / Collaboration artistique : François Morel
Simon Mary (contrebasse, ukulélé basse) et Loïc Molineri ‘guitare manouche, guitare électrique)
Le vendredi 23 septembre 2016 à 20h, Grande salle, Lille – Durée 1h30
Plus de quinze ans de carrière, quatre albums studio, un album live, beaucoup de projets hybrides et
une idée géniale : faire un spectacle sur celui qui a joué un rôle considérable dans son envie de faire
des chansons et de mener sa vie grâce à elles. Tant et si bien qu’on a souvent qualifié Alexis HK de
« nouveau Brassens ». Comme son illustre aîné, il porte de beaux costumes pour tromper son monde
et chanter à peu près ce que bon lui semble, avec talent, poésie, irrévérence, tendresse, et beaucoup
d’humour. Alors l’idée lui est venue d’informer tonton Georges des mouvements du monde depuis
son départ, un triste jour d’octobre 1981. Qu’en est-il de l’irrévérence ? De la liberté ? Georges
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aurait-il eu un iPhone ? Converserait-il par texto, sur Facebook ou Twitter ?
Accompagnés de ses musiciens, Alexis HK établit le dialogue avec le grand poète, monologue façon
stand up sur les femmes, les cons, les vieux et la société d’aujourd’hui, interprétant une sélection de
chansons savoureusement irrévérencieuses, les classiques et des perles méconnues, qui réveillent
l’esprit sulfureux de tonton Georges.
Boussole
D’après le roman de Mathias Enard / Conception, adaptation et mise en scène : Emmanuel
Noblet
Création Maison de la culture de Tournai-Festival Les inattendues Rencontres 2016
Avec : Olivier Dautrey (comédien), Marie Hallynck (violoncelliste), Muhiddin Dürrüoglu (pianiste)
Le dimanche 16 octobre 2016 à 16h, grande salle, Lille – Durée 1h20
« Une lecture-concert c’est bien court pour une telle œuvre mais bien assez pour voyager ».
Emmanuel Noblet, qui interprète à La rose des vents Réparer les vivants de Maylis de Kerangal,
parle aussi très bien d’un autre livre : Boussole de Mathias Enard.
Si bien, qu’il met en espace une lecture-musicale du Prix Goncourt 2015 (Ed Actes sud, 400 P.) Des
extraits des musiques citées dans l’œuvre interprétés par la violoncelliste Marie Hallynck et le pianiste
Muhiddin Dürrüoglu. Et des extraits du texte lu par Olivier Dautrey, ancien de la Comédie-Française,
aujourd’hui au service des auteurs dans sa résidence des Vosges où Mathias Enard a écrit sa
première pièce de théâtre…
Olivier Dautrey endossera le rôle de Franz Ritter, l’insomniaque musicologue viennois qui, dans la
torpeur d’une nuit blanche, retrouvera ses compagnons, les hommes et les partitions, compositeurs
de tous temps et voyageurs immémoriaux. « Ecoutons ses notes et ses mots, son voisin de palier et
ceux du désert, prenons des bouffées d’opium et de mémoire, retournons à Palmyre dans la nuit tout
contre Sarah… Quand nos sociétés manquent d’orientation, quand la peur sert de guide à
l’ignorance, nous avons l’Histoire à raconter. La grande et la petite. Nous avons cette boussole ».
Cette lecture-concert sera créée à Tournai le 3 septembre 2016 dans le cadre des Rencontres
Inattendues liant musique et philosophie.
Création
Pouet-Poète !
Hommage aux poètes René Fallet, Jean Tardieu, Aristide Bruant, Fernand Raynaud…
Une lecture musicale de François Morel /Antoine Sahler (Piano, claviers, trompette…)
Le mardi 14 février 2017 à 20h, Grande salle, Lille – Durée 1h20
Une soirée-lecture qui serait également une fête des mots. Elle tenterait de marier Jean Tardieu et
René Fallet, Aristide Bruant et Fernand Raynaud, Francis Blanche et Thomas Fersen.
Une poésie mais avec des flonflons, mais avec des chansons, mais avec des frissons.
La poésie du quotidien serait à l’honneur, celle du verre de rouge et de l’accordéon, celle des
sémaphores et des fleurs sauvages, des talus, du ballast et de la mélancolie.
La poésie du presque rien, de la banalité, du regret et de l’étonnement d’être au monde, la poésie
d’un genre qui ne se pousse pas du col, qui surgit précisément quand on ne l’attend pas, qui ne se
pâme pas, qui ne se déclame pas, qui ne cherche pas forcément à faire joli, qui ne fera pas l’objet de
soirées littéraires, le coude sur le guéridon et les yeux dans le vague…Avec la complicité musicale de
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Antoine Sahler, une occasion de partager le plaisir de ces pépites qui depuis toujours
m’accompagnent à plein temps.
François Morel
L’une et l’autre
Lecture musicale de et avec La Grande Sophie (guitare et chant) et Delphine de Vigan
(lecture)
Le mercredi 31 mai 2017 à 20h, Grande salle, Lille – Durée 1h15
L’une n’a cessé de parcourir les routes : c’est la chanteuse et auteure-compositrice La Grande
Sophie, artiste majeure de la scène française. L’autre a toujours sa plume pour maison où qu’elle
aille : c’est Delphine de Vigan, la romancière multi primée (D’Après une histoire vraie, Rien ne
s’oppose à la nuit…).
L'an passé, elles imaginèrent ensemble une lecture musicale, L'une et l'autre, à l'occasion de laquelle
Sophie écrivit une chanson, en écho à l'un des livres de Delphine (Jours sans faim).
Il était normal que la chanson (Je n’ai rien vu venir) se retrouve sur son dernier opus (Nos Histoires).
Chacune aurait pu retrouver son chemin, repartir de son côté. Elles en ont décidé autrement.
Des extraits de plusieurs livres, des chansons de plusieurs albums, des textes écrits pour l’occasion,
se mêlent, tissent un fil, racontent une histoire. L’une se surprend à chanter, l’autre à donner la
réplique. Des voix nues se répondent. L’enfance, la solitude, l’illusion amoureuse, la rencontre, autant
de thèmes, qui se fredonnent ou se murmurent.
Entre les livres et les chansons, elles ont trouvé des échos, des résonnances, elles ont mis à jour les
mots et les thèmes communs, elles en ont inventé d’autres.
Un dialogue audacieux qu’elles ont eu envie de partager de nouveau.
LES PROJETS PARTICIPATIFS
Création Lille
Les Odyssée de Lille
Concert de Sonia Wieder-Atherton, violoncelle et cœur imaginaire
Le 6 avril 2017
Violoncelliste de renom, Sonia Wieder-Atherton poursuit depuis Odyssée pour violoncelle et chœur
imaginaire (2012) – un spectacle pour violoncelle et bande-son - un travail atypique qui puise aux
sources de la musique contemporaine et classique tout en mêlant une recherche très dense sur le
son. « Aujourd’hui, je voudrais que l’Odyssée aille à la rencontre de milliers d’Odyssées : mon désir
est de faire rentrer les gens, leurs récits, leurs histoires, leurs chants, leurs rêves dans L’Odyssée.
Plus précisément dans sa bande son, qui est pour moi une matière vivante ». Cette matière vivante,
Sonia Wieder-Atherton va la puiser au cours d’ateliers menés avec une quinzaine de femmes d’âges
et d’origines sociales mélangés, impliquées dans les centres sociaux de Lille situés dans les quartiers
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prioritaires de la politique de la ville, et recrutées sur la base du volontariat. A partir de leurs récits, de
sons de nature, de la ville, l’artiste composera avec elles, l’écriture d’un scénario sonore, bande-son
d’un spectacle hors du commun sur laquelle elle se produira. En écho au travail de Sonia WiederAtherton, l’auteure performeuse Samira El Ayachi, réalisera avec les participantes un carnet de bord
de ces rencontres, les guidant vers ce travail d’écriture à partir de soi, qui donnera lieu à une
restitution en public.
Sonia Wieder-Atherton, se tourne une nouvelle fois, avec son violoncelle, vers d’autres expressions
portant un regard très ouvert sur le monde et questionnant la notion de concert.
Création Lille
2017 comme possible
Conception et mise en scène : Didier Ruiz – La compagnie des hommes
Paroles d’adolescents
Le 25 avril 2017
Être adolescent aujourd’hui ? Le metteur en scène Didier Ruiz et le chorégraphe Tomeo
Vergés embarquent une vingtaine de jeunes de la métropole lilloise dans une aventure
théâtrale et humaine extraordinaire. Prendre place au plateau, (se) raconter et être entendu ?
C’est possible et c’est bouleversant.
À l’encontre des clichés sur la jeunesse, les jeunes se racontent et nous donnent le goût de la vie
avec énergie. Ils partagent leur intimité avec joie, sans artifices.
À l’issue de quatre mois de répétitions hebdomadaires avec Didier Ruiz et Tomeo Vergés, ces jeunes
livrent sur scène leurs témoignages bouleversants sur l’adolescence, leurs rêves, leur vie d’adulte en
devenir. Des autoportraits pour voir et entendre, une mosaïque d’une rare intensité.
2017 comme possible est le 6ème volet d’une série entamée au Théâtre de L’Odéon en 2013 avec de
jeunes habitants de Paris et sa banlieue, autour de la thématique « Adolescence et Territoire(s) ».
Après le Festival d’Avignon et Barcelone en 2014, le projet a été transposé en Seine-et-Marne puis à
Nantes. Maintenant place à 2017 comme possible à Lille !
Le metteur en scène Didier Ruiz s’attache à montrer que l’expérience individuelle impacte la société
et peut transformer le collectif. Avec La compagnie des Hommes, il crée régulièrement des
spectacles avec des acteurs non professionnels, personnes âgées, scientifiques et récemment des
ex-détenus avec Une longue peine, qui sont autant de témoins porteurs de mémoire, un thème cher à
la compagnie.
Parcours de spectateurs (par Géraldine Serbourdin)
Ecritures contemporaines, relectures des classiques et formes audacieuses composent le
menu de la saison 16/ 17 du Théâtre du Nord. Les thématiques de l’insoumission et des
métamorphoses, les mélanges insolites, les associations surprenantes se succèdent pour
dire le monde d’aujourd’hui et tenter de lui donner un sens.
En traversant la saison, une histoire se tisse : celle du regard d’un(e) adolescent(e) confronté
(e) au monde qu’on lui propose et qui soit se soumet
(Jacob dans L’Institut Benjamenta), soit surfe pour vibrer, (Simon dans Réparer les
vivants) soit se raconte des histoires, (Stella et Adèle dans J’ai 17 pour toujours), soit se
transforme (Jupiter dans Amphitryon, Narcisse, Pygmalion dans Les Métamorphoses
d’Ovide), soit se bat,( Iphigénie dans Iphigénie en Tauride) soit parle, parle, parle juste
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pour éloigner les violences et les agressions. (L’homme dans Toute ma vie j’ai fait des
choses que je savais pas faire)
C’est un peu le trajet d’un parcours initiatique qui se dessine au fil des propositions cette
année, comme si après ce que nous venons de vivre, à l’image de La jeune fille aux mains
coupées des frères Grimm, monté par Olivier Py, il fallait nous réinventer, changer quelque
chose ou prendre en compte un changement, réécrire une / des histoires.
Qui mieux que le théâtre peut nous y aider ?
Les écritures contemporaines
Plus que jamais les écritures contemporaines sont à l’honneur dans la saison 16/17 :
Maylis de Kerangal (roman couronné par de nombreux prix), Mathias Enard (Goncourt 2016),
Tiphaine Raffier, Alexandra Badea, jeune autrice engagée (Grand Prix de Littérature 2012),
Rémi de Vos, Guillaume Deman qui a écrit à partir de témoignages, tout comme Jacques
Descorde qui conçoit un spectacle sensible à partir de confidences d’adolescents.
La langue d’aujourd’hui pour tenter de traduire au mieux les rêves, les combats, les espoirs
de personnages actuels.
Les classiques
Un retour aux sources, à certains de nos grands textes
fondateurs permet aussi de lire le monde : ainsi des
classiques du répertoire européen sont mis en scène par
les plus talentueux de nos metteurs en scène : JeanPierre Vincent, Alain Françon, Christophe Rauck, pour
Goethe, Shakespeare, Ovide, Botho Strauss, Molière,
Tennessee Williams.
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Mais la saison fait aussi la part belle aux formes audacieuses : Aurélien Bory, Georges
Perec, Bérengère Vantusso et la marionnette, Mathieu Roy et son dispositif bi-frontal avec
les spectateurs équipés de casques audio, Un jour en plus avec la Compagnie Velum, un
univers sonore qui se construit devant le spectateur.
Le conte et la poésie
Des contes et de la poésie figurent également dans la programmation avec La jeune fille, le
Diable et le Moulin mis en scène par Olivier Py, Pouet, Poète , concert hommage à R.
Fallet, J. Tadieu, A. Bruand par François Morel et Blanche Neige et son père Udo avec La
Cordonnerie.
Une entrée disciplinaire
Pour les lettres classiques : Iphigénie écrit par Goethe, Ovide adapté par Guillaume
Vincent.
Pour les germanistes : Goethe, Botho Strauss, les frères Grimm, Olivier Py, Robert Walser
Pour les anglicistes : Shakespeare (Richard III et le Songe d’une nuit d’été), Tennessee
Williams
Pour le croisement des disciplines : la philosophie est partout mais peut-être plus encore
dans les pièces telles que : Un jour en plus, Le Temps et la Chambre
Quelques séquences types :
Autour de la mythologie et ses re/ lectures
avec Iphigénie, Songes et métamorphoses
de G. Vincent
L’écriture
baroque :
Amphitryon/
Shakespeare/ à mettre en lien avec une visite
au Musée des Beaux-Arts et le mouvement
baroque en peinture et en architecture.
Et la métamorphose comme thème baroque :
Le songe, Amphitryon,…
Le mélange des genres : Dans le nom, polar
fantastique et conte philosophique
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Le personnage de l’adolescent mis en scène : Réparer les vivants, J’ai 17 pour
toujours, L’Institut Benjamenta.
Portraits d’adolescents en littérature et peinture.
La représentation du « paysan » en littérature : Dans le nom, lectures de Maupassant,
Balzac, littérature et monde rural.
Le pouvoir de la parole mise en scène : le monologue de Rémi De Vos et le texte de
Tiphaine Raffier ont pour thématique commune le pouvoir de la parole. Deux spectacles
différents à mettre en perspective.
Un sujet, un personnage et un destinataire privilégié : l’adolescent
Le roman de Maylis De Kerangal évoque dans une langue élégante et nerveuse la mort d’un
jeune surfeur, Simon.
Jacques Descorde évoque avec grâce et poésie le mal-être de deux adolescentes de 17 ans
Jacob Von Gunten dans l’Institut Benjamenta est aussi un adolescent qui va apprendre à
obéir.
Du roman au théâtre
Un angle d’attaque possible pour travailler avec les élèves: la question du passage à la
scène, de l’adaptation du roman au théâtre avec le roman Réparer les vivants et son
adaptation par Emmanuel Noblet, le roman L’Institut Benjamenta porté à la scène par
Bérangère Vantusso. On peut aussi y inclure le travail d’Aurélien Bory avec le livre de
Georges Perec Espèces d’espaces.
Du réel au théâtre
Des spectacles tels que J’ai 17 pour toujours de Jaques Descorde ou Un Jour en plus de
Guillaume Deman s’inspirent de témoignages, de propos entendus pour faire théâtre. Le
matériau est ici la parole brute qui est retravaillée pour la scène. Une piste d’étude à
exploiter avec un groupe à partir de la célèbre phrase de Vitez :
« Faire théâtre de tout »
Seul en scène
Un travail sur le monologue avec la proposition de Christophe Rauck, Toute ma vie j’ai fait
des choses que je savais pas faire, et sur le comédien seul au plateau qui incarne
plusieurs personnages (Réparer les vivants) peut faire l’objet d’une analyse à mener avec
une classe.
Quelles formes pour servir quel propos ?
L’utilisation de la vidéo : Dans le nom et Jai
17 pour toujours, le recours aux
marionnettes pour Bérengère Vantusso, le
travail sophistiqué sur le son avec Mathieu
Roy et la Compagnie Velum, les plateaux
nus dans le spectacle de Tiphaine Raffier et
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le monologue de Juliette Plumecocq-Mech, la proposition d’Aurélien Bory.
Des collectifs
La saison nous permet aussi d’aborder la question du collectif au théâtre, la notion de troupe
avec Thomas Jolly et et son équipe, Tiphaine Raffier et sa distribution pour Dans le nom,
Christohe Rauck qui crée Amphitryon avec la troupe du Théâtre Fomenko.
Professeur missionnée : Qu’est ce que c’est ?
Géraldine Serbourdin
[email protected]
Depuis plusieurs années, le Rectorat de Lille a
installé des professeurs en structure culturelle pour
accompagner les enseignants qui fréquentent ces
lieux avec leurs élèves. En fonction de la structure,
des publics scolaires (collège, lycée, post-bac), du
projet d’action culturelle de la maison, ils construisent,
sous la houlette de la direction, leur travail avec les
chargés des relations avec le public : atelier, dossier
pédagogique,
rencontre
enseignants-artistes,
newsletter, réunion d’échanges de pratique… Par leur
familiarité avec les textes officiels relatifs à chaque
niveau, par leur fréquentation des élèves, d’une part,
et par leur connaissance des écritures scéniques des
artistes, de leur esthétique et de leur démarche,
d’autre part, les professeurs missionnés sont les maillons indispensables entre l’école et le
théâtre pour une fructueuse « école du spectateur », pour reprendre la formule de Vitez.
Géraldine Serbourdin est missionnée au Théâtre du Nord et elle s’occupe des options
théâtre du lycée Baudelaire de Roubaix.
Des rendez-vous faits pour vous !
4 rendez-vous dédiés aux enseignants animés par Géraldine Serbourdin professeur
missionnée

Mercredi 9 novembre à 14h30 > Visite du Théâtre avec François Revol, directeur
technique et rencontre autour du thème : Comment exploiter un spectacle avec
les élèves ?
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
Mercredi 7 décembre à 14h30 > La nudité au théâtre, comment en parler avec nos
élèves?

Mercredi 8 février à 14h30 > Du roman à la marionnette : rencontre avec
Bérangère Vantusso autour de L'Institut Benjamenta, création Avignon 2016

Mercredi 26 avril à 14h30 > L'adolescent au théâtre; un sujet et un spectateur
privilégié ? Autour de 2017 comme possible de Didier Ruiz
Ces rencontres proposent d’aborder des thématiques récurrentes et de pouvoir préparer les
élèves et les aider à développer un regard critique sur les spectacles.
Des outils adaptés
NOUVEAU ! Avec les collèges et les lycées
Des fiches pédagogiques sont à votre disposition sur demande et sur
www.theatredunord.fr
Des Grandes rencontres scolaires
La saison sera ponctuée de rencontres à destination des élèves au Théâtre du Nord avec les
équipes artistiques des spectacles. Pour plus d’information sur le programme de ces
rencontres contactez l’équipe des relations avec les publics.
Le site internet
Le site internet se transforme et met à disposition les outils et pistes pédagogiques
Les lettres d’information et des dossiers pédagogiques
Des dossiers pédagogiques seront disponibles et vous seront envoyés sur chaque
spectacle !
Une lettre d’information rédigée par Géraldine Serbourdin vous sera également envoyée
pour vous présenter les actualités du Théâtre du Nord.
Des présentations en classe et des visites du Théâtre
L’équipe des relations avec les publics est à votre écoute pour toute demande de
présentations en classe ou de visites du Théâtre.
Abonnement (à partir de 3 spectacles)
Un spectacle au minimum parmi la sélection suivant :
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IPHIGÉNIE EN TAURIDE
RICHARD III
SONGES ET MÉTAMORPHOSES
AMPHITRYON
LA MENAGERIE DE VERRE
Un spectacle au minimum parmi la sélection suivant :
REPARER LES VIVANTS
DANS LE NOM
LE TEMPS ET LA CHAMBRE
LA JEUNE FILLE, LE DIABLE ET LE MOULIN
ESPÆCE
UN JOUR EN PLUS 1
J'AI 17 POUR TOUJOURS
L'INSTITUT BENJAMENTA
LE TEMPS ET LA CHAMBRE
EUROPE CONNEXION
BLANCHE NEIGE OU LA CHUTE DU MUR DE BERLIN
TOUTE MA VIE
Comment réserver ?
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Prenez un rendez-vous avec votre relais au Théâtre du Nord et faites votre choix
d’abonnement et votre parcours du spectateur !
Modalités de paiement :
- Vos places / abonnements doivent être réglés au plus tard un mois avant votre première
date de représentation.
Faute de pouvoir nous faire parvenir un règlement en amont de la représentation (chèque,
espèces, chèque Crédit Loisirs), nous pouvons procéder par Bon de Commande.
Ce Bon de Commande est un engagement de l’établissement à régler la somme engagée,
celui-ci est pris en compte au même titre qu’un règlement. Dès réception du Bon de
Commande, les places sont imprimées (l’effectif n’est plus modifiable) et une facture est
envoyée à l’établissement.
- Les places ne sont ni échangeables, ni remboursables.
Retrait des billets :
- Retrait des billets aux horaires d’ouverture de l’accueil/billetterie du mardi au samedi de
12h30 à 19h à l’exception des billets accompagnateurs offerts à retirer le soir même.
- Sur place, 30mn avant le début de la représentation.
Afin d’effectuer votre règlement, merci de vous rapprocher de :
Valériane Dorange (service accueil/billetterie)
par courrier à Théâtre du Nord, 4 place du général de Gaulle, BP 302, 59026 Lille cedex,
par fax au 03.20.14.24.14,
ou par courriel : [email protected]
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Contacts relations avec le public
Céline Delesalle
Tél. 33(0)3.20.14.24.19 / Fax 33(0)20.14.24.14
[email protected]
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[email protected]
33(0)3.20.14.24.14
Barbara Lerbut
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