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LARENAISSANCE SA N I T A I R E • N ° 8 - D É C E M B R E 20084
CMCPP
Souvenons-nous, l’Institut mutua-
liste Montsouris (IMM) et notre
Fondation prenaient en charge,
pour le premier, 60 lits chirurgicaux à
orientation orthopédique et viscérale,
pour la seconde, 60 lits de soins de suite
polyvalents et 30 lits de soins de suite
hautement spécialisés en hématologie
(coopération avec l’hôpital Saint-Louis).
Ce dossier global construit lors de
nombreuses réunions avec l’agence
régionale de l’hospitalisation d’Île-de-
France (Arhif) permettait non seule-
ment de maintenir un pôle chirurgical
nécessaire au développement et aux
orientations de l’IMM, mais aussi de
respecter la volonté des autorités de
tutelle de positionner La Renaissance
Sanitaire sur les soins de suite et de
réadaptation (SSR).
Malheureusement, le handicap à sur-
monter résidait principalement dans le
paiement des salaires et des fournis-
seurs jusqu’à l’arrivée de l’IMM et à
celle des 30 lits de soins de suite héma-
tologiques (dossier cependant finalisé).
En effet, la fermeture de la chirurgie
du CMCPP au 27 juin 2008 entraînait
une perte totale de recettes non com-
pensée par la dotation annuelle de
financement SSR.
Aussi, dans l’attente du regroupement
IMM/La Renaissance, il fallait donc,
soit supprimer 157 postes de travail,
pour un coût de plan de sauvegarde de
l’emploi (PSE) s’élevant à 10 millions
d’euros environ, soit obtenir les moyens
d’accompagnement qui auraient permis
à La Renaissance Sanitaire de dispenser
les salaires que l’absence de recettes en
tarification à l’activité (T2A) lui interdi-
sait d’assumer du fait, par ailleurs, de la
faiblesse de ses fonds propres.
Malgré nos espoirs, tenant aux travaux
de réflexions en concertation avec elle,
le 24 juillet, l’Arhif nous faisait
connaître sa décision de ne plus soute-
nir notre projet et de ne pouvoir partici-
per au financement du PSE.
Dans ce contexte particulièrement
violent, et sous l’effet de la surprise,
pour éviter la liquidation judiciaire qui
pouvait atteindre l’ensemble de la
Fondation, celle-ci ne pouvait que
s’engager dans la recherche urgente
d’un repreneur qui accepterait de
reprendre le CMCPP, comme celui-ci
avait été repris, en son temps, par La
Renaissance Sanitaire.
Seul un organisme de l’économie
sociale et solidaire pouvait offrir un tel
profil et c’est donc dans cette direc-
tion que se sont orientées nos
recherches en même temps que nous
permettions à la Fondation Adolphe-
Centre médico-chirurgical de
Euthanasie d’un projet
À Paris, il eut été le second hôpital
de La Mutualité. Mais le manque d’argent
et de volonté politique en aura décidé
autrement alors que la restructuration
du centre médico-chirurgical de la Porte
de Pantin (CMCPP) était terminée.
Cette restructuration reposait sur
un projet de mutualisation d’activités
avec l’Institut mutualiste Montsouris.