LES LUMIÈRES EUROPÉENNES
TROISIÈME SUJET - DAVID HUME (1711-1776)
HUME ET LE SCEPTICISME EMPIRISTE
La vérité est de deux genres : elle consiste soit dans la découverte
des rapports des idées, considérées comme telles, soit dans
la conformité de nos idées des objets à leur existence réelle.
David Hume
Traité de la nature humaine, 1739
livre II, 3ème partie, sect. X
I PRÉSENTATION DE DAVID HUME
1 - David Hume, critique des concepts de causalité et fondateur de la science de l’homme
2 - Un philosophe des Lumières écossaises, le scottish Enlightenment
3 - Un philosophe de la troisième partie des Lumières
4 - Ses relations avec les philosophes de son temps, notamment les lumières écossaises
et françaises
5 - Le contexte historique de sa vie
6 - Éléments philobiographiques marquants (1711-1776)
7 - Ses principaux ouvrages philosophiques
II LA PENSÉE DE HUME
1 - Le positionnement atypique de Hume par rapport aux Lumières en raison de ses
conclusions sceptiques
2 - Le projet de Hume est de fonder une nouvelle science : celle de l’homme
A - Le projet d’une nouvelle science : celle de l’homme
B - Pour Hume, la science fondamentale
C - Une science qui explique les autres sciences
D - Une hiérarchisation nouvelle des sciences, où la première science est
désormais celle de l’esprit de l’homme et non plus celle de l’univers
E - Comprendre l’homme pour comprendre les lois de la nature
F - Son objectif premier est donc de comprendre le fonctionnement de l’esprit
G - Il s’appuie en cela sur Locke et Berkeley, tout en les dépassant
3 - Une critique des théories de la connaissance, fondées sur la raison ou l’expérience
A - Une séparation entre deux types de connaissances
B - La distinction entre les connaissances expérimentales et les connaissances
mathématiques, entre les relations d’idées et les faits
C - Les connaissances fondées sur des relations d’idées, a priori
D - Les connaissances expérimentales, empiriques, a posteriori
E - Une critique de la connaissance purement rationnelle (cartésienne, lockienne,
liebnizienne)
F - Mais aussi une critique de la connaissance expérimentale, inductive et de la
notion de nécessité
4 - Une méthode empiriste appliquée à nos idées, fondant une psychologie empiriste
A - Un sensualiste empiriste, l’expérience est notre seule source de connaissance
B - Il en fait une méthode de recherche, qu’il applique à l’esprit humain
C - Les sens produisent impressions et idées dans l’esprit de l’homme
D - Pour nous, seules les impressions sont des faits
E - Ces impressions donnent naissance aux idées par le biais de notre esprit
F - La question de l’origine des impressions ne l’intéresse pas, mais ce qu’elles
produisent en nous
G - Une psychologie associationniste, les idées sont la conséquence d’impressions
singulières associées
H - Une conception «atomiste» du moi
Association ALDÉRAN © - Conférence 4312 200-03 : “David Hume et le Scepticisme” - 16/12/2013 - page 1
I - Une psychologie empiriste, fondée sur l’expérience de nos sensations et de nos
tendances
5 - La construction de nos idées de relations, l’analyse de nos représentations
A - Il s’interroge sur la manière dont se construise les notions que nous pensons
B - Les impressions s’associent selon trois modes :
- Ressemblance
-Contiguïté
- Causalité
C - Il admet l’intuitivité des relations spatiales et temporelles
D - Les autres sont des constructions induites par le sujet en vertu de ses
tendances
E - Tendances psychologiques qui sont accessibles à l’analyse rationnelle
F - La critique des notions d’identités et de ressemblance, produites par
le fonctionnement de notre esprit
G - Sont ainsi jugés semblables les objets pour lesquels notre esprit à peu d’effort à
faire pour les relier
6 - La critique de la causalité
A - Sa plus importante critique porte sur la notion de causalité
B - Une relation qui nous trompe, car de ce qui est attendu nous faisons une
causalité
C - Notre idée de causalité repose d’abord sur un rapport spatio-temporel de
contiguïté et de succession
D - Nous tenons ainsi la cause pour contiguë à l'effet, mais contiguïté n'est pas
causalité
E - Le principe de causalité n’est pas nécessité, nos relations de cause à effet ne
sont pas des rapports nécessaires
F - De la cause on ne peut pas passer par déduction à priori à l’effet
G - La causalité est donc une croyance, en raison des tendances de notre esprit
H - Tendance née de la répétition des phénomènes, donc de l’habitude plus que la
réalité objective
I - L’habitude n’apporte rien en objectivité, mais entraîne l’attente de l’effet
J - La causalité trouve son origine dans le sujet, le principe de causalité est ainsi
subjectivité et relativisé
K - La nature humaine devient ainsi le principe d’explication de ce qui semblait
extérieur à l’homme
L - Une critique qui dissous l’illusion de «raison» de notre croyance en la causalité
7 - Hume et la croyance, sa théorie de la croyance
A - Une théorie particulière de la croyance, liée au degré de probabilité
B - Il s’oppose à la théorie classique de la croyance, la croyance n’est pas erreur
C - La croyance est la conséquence du fonctionnement de l’esprit humain
D - La croyance est provoquée par une impression associée à une idée vive
E - La croyance repose donc dans la manière dont nous concevons l’idée
F - La croyance sera déterminée par l’expérience de la facilité ou de l’effort de
l’esprit humain
G - Cela explique les croyances naturelles auxquelles les hommes adhérent plus
facilement
H - L’imagination, promue au rang des facultés maîtresses de l'esprit
8 - Sa critique de la raison, en faveur des passions !
A - La raison n’est plus centrale en l’homme, au profit du sentiment
B - La raison est surtout le moyen de la réalisation de nos passions
C - Les passions sont des impressions plus vives que les pensées de la raison
D - La morale ne naît pas d’un raisonnement a priori, mais a posteriori
9 - Ce qui aboutit à un scepticisme particulier, le scepticisme humien
A - Le scepticisme humien, ni scepticisme de l’illusion, ni scepticisme pyrrhonien
B - Un scepticisme qui ne concerne pas l’existence courante, pour laquelle on peut
se fier aux instincts de l’homme
C - Nous sommes réduits au scepticisme quant à la nature des choses
Association ALDÉRAN © - Conférence 4312 200-03 : “David Hume et le Scepticisme” - 16/12/2013 - page 2
D - Nous sommes réduits à la croyance instinctive et naturelle dans l’existence des
choses
E - Nos sens ne révèlent que des existences intermittentes et liées à nous
F - Ce principe s’applique à Dieu comme à toute chose
G - Ce principe s’applique au sujet lui-même, notre moi nous échappe
H - Les sciences ne sont pas fondées, mais universellement admises
I - De même pour la morale, qui n’est que consentement unanime
J - Mais elles peuvent l’être en pratique sur le fonctionnement de la nature humaine
10 - Un scepticisme philosophique «modéré» et tempéré par un optimiste hédoniste
A - Un scepticisme «modéré», qui part de l’empirisme mais qui ne peut en dégager
de certitudes
B - Un monde de connaissances factuelles, du probable et du peut-être
C - Un scepticisme qui aboutit à un pessimisme philosophique
D - Mais compensé par un optimiste naturaliste fondé sur le sentiment
E - Ce n’est pas la raison qui console, mais la vie et ses plaisirs
F - Scepticisme à l’égard de la raison, mais certitude du sentiment
11 - Des principes qui seront appliqués à toutes les activités humaines : Religion, Politique,
Économie, Esthétique....
III CONCLUSION
1 - En plus de la critique des systèmes métaphysiques, un philosophe original et novateur
2 - Une grande influence dans les Lumières européennes, notamment sur Kant
3 - Son influence au-delà des Lumières, un précurseur des philosophies du 20ème siècle
4 - Ses apports à la philosophie : rupture d’avec la métaphysique, psychologie, débats
épistémologiques sur l’induction...
ORA ET LABORA
Association ALDÉRAN © - Conférence 4312 200-03 : “David Hume et le Scepticisme” - 16/12/2013 - page 3
Document 1 : Principaux philosophes des Lumières écossaises, classés par ordre chronologiques.
-Francis Hutcheson (1694-1746) et Système de philosophie morale (1755)
-Henry Home, ou Lord Kames (1696-1782) et les Essays on the Principles of Morality
and Natural Religion (1751)
-Thomas Reid (1710-1796) et la Recherche sur l'entendement humain d'après les
principes du sens commun (1764)
-David Hume (1711-1776) et le Traité de la nature humaine (1739-1740)
-James Burnett (1714-1799) et De l’origine et des progrès du langage (1773)
- Adam Smith (1723-1790) et la Recherches sur la nature et les causes de la richesse
des nations (1776)
-Adam Ferguson (1723-1816) et Essai sur la société civile (1767)
-James Hutton (1726-1797), géologue qui formula la théorie du plutonisme et de
l’uniformitarisme
-John Millar (1735-1801) et l’Origine de la distinction des classes (1778)
-James Boswell (1740-1795) et le Account of Corsica, The Journal of a Tour to that
Island and Memoirs of Pascal Paoli (1768)
-Dugald Stewart (1753-1828) et les Philosophical Essais (1810)
-James Mackintosh (1765-1832) et les Vindiciae Gallicae (1791)
-James Mill (1773-1836) et Analyse des phénomènes de l'esprit humain (1829) - le père
de J.S. Mill.
Portrait de Francis Hutcheson (1694-1746), disciple de John Locke. Il fut professeur de philosophie morale
à l’université de Glasgow et compta parmi ses étudiants Adam Smith de 1737 à 1740.
Il est un des premiers représentants des Lumières écossaises.
Association ALDÉRAN © - Conférence 4312 200-03 : “David Hume et le Scepticisme” - 16/12/2013 - page 4
Document 2 : Le centre des Lumières écossaises fut la ville d’Edimbourg et son université. Située sur la
côte est, elle est la capitale écossaise depuis 1437. La capitale écossaise offre un double visage : une partie
ancienne "The Old Town" (qui date du Moyen Age et de la Renaissance) et une partie nouvelle de style
néoclassique "The New Town" (construite au XVIIIème siècle).
L'université d'Édimbourg fut fondée en 1583. C’est l'une des plus anciennes universités d'Écosse, la plus
ancienne étant St Andrews. Ci-dessus, le Old College, berceau de l'université d'Edimbourg.
Monument emblématique de la ville, le château d'Edimbourg est perché sur un sommet volcanique (Castle Hill)
en haut du Royal Mile. Si les fondations du château remontent au VIIe siècle, c’est à partir du XIe siècle que
cette résidence royale a été construite, avant de devenir une forteresse redoutable au XVIe siècle. Il abrite
aujourd’hui les joyaux de la couronne écossaise, la pierre de la Destinée (Stone of Destiny), un immense canon
appelé Mons Meg et de nombreux témoignages de l'histoire de l'Écosse.
Association ALDÉRAN © - Conférence 4312 200-03 : “David Hume et le Scepticisme” - 16/12/2013 - page 5
1 / 19 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !