INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE ET PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ
Quelles perspectives internationales pour le modèle français ?
Groupe de veille et d’analyse – 19e Session nationale spécialisée 2015-2016
« Protection des entreprises et intelligence économique »
© INHESJ – juillet 2016 – Rapport du Groupe de veille et analyse 5
INTRODUCTION
ANALYSE DU SUJET
Le sujet rapproche d’abord les notions d’intelligence économique (IE) et de pôles
de compétitivité. Le sujet mettant en scène l’IE sans en dire plus, il est loisible
d’imputer l’IE aux pouvoirs publics (développement d’une politique publique d’IE
en soutien aux pôles de compétitivité) ou aux pôles eux-mêmes (bonnes pratiques
en termes d’intelligence économique).
S’agissant du concept de pôles de compétitivité lui-même, il est à comprendre,
au sens français et selon la définition officielle donnée à leur création, comme
« des rassemblements, sur un territoire bien identifié et sur une thématique ciblée,
d’entreprises petites et grandes, de laboratoires de recherche et d’établissements
de formation ». Ils doivent mettre en œuvre des projets de développement
économique pour l’innovation.
Le sujet pose ensuite la question des perspectives internationales pour le modèle
français. Si cette formulation s’entend en première acception comme l’exportation
du modèle français, le libellé indiquant la nature de la commande et le contexte
devant guider la réflexion du groupe de veille et d’analyse (GVA), précise la
véritable dimension internationale du sujet : un regroupement de pôles mondiaux 1
demande à un cabinet d’IE d’analyser les forces et faiblesses de la compétitivité
française en se basant sur une comparaison des modes d’action publique engagés
par quatre pays au profit de leurs propres pôles ou structures s’en rapprochant.
L’étude est donc délimitée à l’Allemagne, au Royaume-Uni, aux États-Unis et au
Japon. Le bilan de cette analyse comparative vise à dégager des préconisations
transposables au modèle français.
C’est dans cet esprit et avec la latitude que requiert un travail d’analyse
prospective que le groupe a dégagé une série des questions permettant d’affiner
progressivement la problématique.
En termes de soutien à la compétitivité de leur économie nationale, quelles sont
les forces et les faiblesses des modèles de pôles des quatre pays précités et de
la France ?
Quelles sont, dès lors, les différences principales entre le modèle français de pôles
et ceux de ces quatre autres pays ?
Comment les politiques publiques d’intelligence économique de ces quatre pays
viennent en soutien aux pôles de compétitivité et clusters ?
Enfin et conséquemment, comment améliorer l’efficacité des pôles français en la
matière en se nourrissant des expériences étrangères ?
(1) Si elle a existé un temps, la
notion de pôles mondiaux
ou à vocation mondiale n’est
plus en vigueur au sein du
ministère de l’Économie, de
l’industrie et du numérique
depuis 2014.