Actes du congrès - Société Marocaine de Pharmacovigilance

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
Plan de gestion du risque : Nouvelle exigence réglementaire au Maroc
- Plan de gestion du risque : Généralités et bases
- Application des PGR au Maroc
o Risque tératogène de certains médicaments et PGR
(exemples : thalidomide, valproate de sodium,
isotrétinoine, etc.)
o PGR et nouveaux traitements de l’hépatite C
o Médicaments biologiques et bio-similaires

Pharmacovigilance et usage rationnel des médicaments

Etat
des
lieux
et
perspectives
de
développement
de
la
pharmacovigilance au Maroc
2

Tebaa Amina

Ouammi Lahcen

Derraji Abderrahime

Benouar El Houssine

Belaiche Abdelmajid

Benjelloun Rajae

Benkirane Raja

Soulaymani Rachida

Skalli Saadia

Lamrini Rachid

Bousliman Yassir

Thimou Amal

Ahid Samir

Skalli Souad

Serragui Samira
3
SPONSORS
4
Le médicament occupe une place importante dans les politiques de santé, il est au cœur d’enjeux multiples
économiques, thérapeutiques et psycho social. Il s’est avéré que Le médicament pouvait être source de
préjudice évitable ou non évitable. Le risque médicamenteux ne peut être négligé, il doit être pris en
compte pour assurer la sécurité d’usage des médicaments. Ce risque ne peut être totalement appréhendé
et maitrisé vu les nombreux intervenants et la complexité du circuit du médicament. En effet, pour parvenir
à une compréhension réaliste des risques inhérents à l’utilisation des médicaments, tous les professionnels
de santé doivent être capables de coopérer avec le système national de pharmacovigilance en notifiant les
événements indésirables des médicaments.
Chaque nouveau drame associé à l’usage des médicaments a abouti au renforcement des mécanismes de
gestion du risque médicamenteux. Ainsi, depuis sa mise en place au début des années 60, la
pharmacovigilance a évolué dans son concept qui visait au départ la surveillance des effets indésirables des
médicaments survenus dans les conditions normales d’utilisation (Sécurité des médicaments). Vers la fin
des années 90, au vu des nombreuses publications mettant l’accent sur le mauvais usage des médicaments,
le champ d’application de la pharmacovigilance s’est étendu aux événements indésirables survenus en
dehors des conditions normales d’utilisation : issus d’erreurs médicamenteuses, de mésusage, d’usage
abusif, liés à la pharmacodépendance (sécurité du Patient). Le constat est d’autant plus préoccupant
lorsqu’ on sait que le budget alloué à l’achat des médicaments est important, que seulement 1/3 de la
population mondiale a accès aux médicaments et que dans plus de 50 % tous les médicaments sont
prescrits, distribués ou vendus de manière inappropriée. Selon les données des centres de
pharmacovigilance, entre 18.7 et 80 % des effets indésirables collectés sont évitables liés à un usage
irrationnel des médicaments.
La pharmacovigilance est une vigilance qui évolue dans ses concepts et méthodes, elle se veut être de plus
en plus proactive pour anticiper le risque. Dans cette optique, un plan de gestion de risque est exigé lors de
l’enregistrement des nouvelles molécules avec un suivi renforcé des données de sécurité par les centres de
pharmacovigilance.
La pharmacovigilance constitue un modèle pour toutes les vigilances sanitaires, elle a permis de développer
des méthodes de collecte de l’information, des outils pour analyser et gérer les effets indésirables des
médicaments afin de mieux maitriser le risque médicamenteux. La pharmacovigilance est considérée
comme étant un dispositif clé de santé publique par son implication dans la promotion de l’usage rationnel
des médicaments.
Au Maroc, la pharmacovigilance est arrivée à maturité, beaucoup d’efforts ont été déployés par le Centre
Anti Poisons et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM) pour promouvoir la culture de notifications des
effets indésirables des médicaments chez les professionnels de santé, beaucoup d’objectifs ont été atteints.
Le dixième congrès de la SMPV sera l’occasion de discuter des réalisations du centre National de
pharmacovigilance, des succès stories et de définir ses perspectives d’avenir.
Dr. Raja BENKIRANE
Présidente de la SMPV
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Programme
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PROGRAMME SCIENTIFIQUE
Jeudi 22 décembre 2016
08H30 -09H00
Accueil des participants
09H00 -09H15
Séance d’ouverture
Plan de gestion du risque : une nouvelle exigence réglementaire au Maroc
SESSION 1 : Plan de gestion du risque : Généralités et bases règlementaires
Modérateurs : A. MAHLY - A. BENNANA
09H15-09H35
PGR : Nouvel exercice pour la sécurité du patient
R. SOULAYMANI
09H35-09H55
PGR : Déploiement en industrie pharmaceutique
F. LAHMOUDDI
09H55-10H15
Compliance et gestion des PGR
M. HAFIZ
10H15-10H30
Discussion
10H30-11H00
Pause-café - Visite des posters
Application des PGR au Maroc
SESSION 2 : PGR et nouveaux traitements de l’hépatite C
Modérateurs : I. KHOUDRI – N. AMRANI
11H00-11H15
Tolérance des antiviraux dans le traitement de l’hépatite C
M. BENAZZOUZ
11H15-11H30
Résultat de l’enquête Pharmacovigilance intensive des nouveaux antiviraux directs
R. ALAOUI
11H30-11H45
PGR des nouveaux traitements de l’hépatite C : point de vue de l’industriel
Y. LAHLOU FILALI
11H45-12H00
Discussion
SESSION 3 : Médicaments biologiques et bio-similaires
Modérateurs : A. MAGHRAOUI - Y. CHERRAH
12H00-12H15
Pourquoi un PGR pour un médicament biologique
H. EL KARIMI
12H15-12H30
PGR et bio-similaires : Point de vue du clinicien
K. SERRAJ
12H30-12H45
Discussion
12H45-14H00
Pause déjeuner - Visite des posters
SESSION 4 : PGR des médicaments tératogènes
PGR en neuropsychiatrie
Modérateurs : F. EL OMARI - A. THIMOU
14H00-14H15
PGR et risque tératogène des médicaments antiépileptiques
S. SKALLI
14H15-14H30
Gestion du risque tératogène des antiépileptiques dans les troubles bipolaires
F. EL OMARI
14H30-14H45
Gestion du risque tératogène des antiépileptiques : point de vue du pharmacien
d’officine
A. DERRAJI
14H45-15H00
PGR appliqué à l’acide valproïque : point de vue de l’industrie pharmaceutique
M. BICHICHI/L. BENOUAR
15H00-15H30
Discussion
15H30-16H00
Pause-café - Visite des posters
PGR en dermatologie et en onco-hématologie
Modérateurs : M. MIKDAM - K. SENOUCI
16H15-16H30
PGR et risque tératogène des Imides : Point de vue de l’Industrie Pharmaceutique
S. EL MEZDALI
16H00-16H15
Gestion du risque tératogène des imides : Point de vue du clinicien
M. MIKDAM
16H30-16H45
Gestion du risque tératogène des Isotrétinoïdes (clinicien)
M. SBAÏ
16H45-17H00
PGR et risque tératogène des Isotrétinoïdes (industriel)
Z. HAJJAJI
17H00-17H30
Discussion
17H30-17H45
Recommandations et Clôture de la première journée
A. TEBAA
7
23 Décembre 2016
SESSION 5 : Communications libres (Cas cliniques en Pharmacovigilance)
Modérateurs : Y. BOUSLIMAN - S. SERRAGUI
09H00-09H07
Syndrome de LYELL survenue après l’introduction d’un traitement associant le
Paracétamol et le Salycilamide : A propos d’un cas
F.Z. BANDADI
09H07-09H14
Evaluation des raisons de la sous notification des cas de pharmacovigilance à l’HMIMVRabat
F. BERDI
09H14-09H21
Evaluation des effets tératogènes du Fenugrec pour le nouveau-né
A. MDAGHRI ALAOUI
09H21-9H28
Médicaments « Ami » certes, « Ennemis » aussi, réflexion d’un anesthésiste réanimateur
H. KECHNA
09H28-09H35
Gestion du risque d’extravasation de chimiothérapie et étude de série de cas
M. BENABBASS
09H35-09H42
Expérience infirmière en pharmacovigilance - Institut National D’Oncologie - Rabat
H. BECHAR
09H42-09H52
Risk-based Post-Marketing Quality Surveillance Guidance for Low- and Middle-income
Countries (LMICs)
K. SMINE
09H52-10H10
Discussion
10H10-10H30
Pause-café - Séance posters
SESSION 6 : Pharmacovigilance et usage rationnel des médicaments
Modérateurs : R. LAMRINI - K. MARHOUM
10H30-10H45
Politique de l’OMS dans l’usage rationnel des médicaments
M. HASSAR
10H45-11H00
Le système ATC DDD : Application en pharmacovigilance
H. SEFIANI
11H00-11H15
Utilisation des antiépileptiques au Maroc : état des lieux en 2015 et évolution entre
2004 et 2015
A. BELAICHE
11H15-11H30
Usage rationnel dans les programmes soutiens patients
N. ADYEL
11H30-11H45
Place de la pharmaco économie dans le bon usage des médicaments
S. AHID
11H45-12H00
Analyse des erreurs médicamenteuses interceptées au sein de l’unité de distribution
des médicaments au pôle de la pharmacie de l’HIS de Rabat
H. OHADDOUCH
12H00-12H30
Discussion
12H30-14H30
Pause déjeuner - Visite des posters
Session 7 : Etat des lieux et perspectives de développement de la pharmacovigilance au Maroc
Table ronde avec la participation des partenaires et des parties prenantes
17H00-17H15
Recommandations et Clôture
18H00-20H00
Célébration du 10ème Anniversaire de la SMPV avec la remise des prix :
Meilleur notificateur 2016
Meilleurs Posters :
o 1er Prix
o 2ème Prix
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COMMUNICATIONS ORALES
9
CA01 : PGR : Nouvel exercice pour la sécurité du patient
SOULAYMANI BENCHEIKH R, BENABDALLAH G
La valeur thérapeutique des médicaments et des produits de santé est aujourd’hui bien reconnue ayant
permis une augmentation de l’espérance de vie, l’éradication de maladies, la diminution de la morbimortalité et l’amélioration de la qualité de la vie.
Cependant, les médicaments peuvent être pourvoyeurs d’effets indésirables et peuvent devenir un facteur
de risque pour la santé individuelle et de la population. D’où, l’importance de surveiller et d’évaluer la
sécurité des médicaments.
La gestion du risque médicamenteux a pour objectif d’optimiser continuellement le rapport bénéfice
risque ; cette gestion comprend 2 volets : l’évaluation du risque (risk assessment) et la minimisation du
risque (risk minimization).
Si la pharmacovigilance a 60 ans d’exercice, les plans de gestion du risque (PGR) sont une nouvelle
approche ayant vu le jour la première fois en Europe en 2005.
Le PGR est un ensemble d’activités de pharmacovigilance et d’interventions qui permet, dans une
démarche proactive, de mieux caractériser et quantifier les risques d’un médicament, d’obtenir des
informations manquantes lors de l’AMM et de surveiller le bon usage dans les conditions réelles
d’utilisation ».
Le PGR est organisé en deux grandes composantes :
1. Le plan de pharmacovigilance contenant la description du profil de sécurité (données cliniques et
non cliniques, Risques identifiés, Risques identifiés important, Risques potentiels, Informations
manquantes) et la description du plan de PV avec les activités de routine et les activités
supplémentaires.
2. 2-Le plan de réduction des risques avec l’évaluation du besoin en activités de minimisation du
risque et le Plan de minimisation du risque (en sus du RCP/Notice patient) avec la mise en place
de mesures de routine et de mesures supplémentaires.
Les actions de minimisation des risques peuvent être des actions de :
- Réglementation, impliquant les autorités règlementaires et/ou l’industrie pharmaceutique
- Communication autour du risque, ciblant un groupe spécifique avec un message spécifique
- Mise en place de stratégies sanitaires de prévention et de prise en charge du risque
Au Maroc, le PGR est une nouvelle exigence règlementaire (l’article 2 du décret n°2-14-841, circulaire du
Ministère 003 du 04 janvier 2016). Le point 1.7.2 de l’arrêté explicatif stipule l’exigence du dépôt d’un PGR
pour les molécules innovantes, les médicaments bio-similaires et les médicaments dont la substance active
a présenté auparavant un problème.
Le PGR est un nouvel exercice qui permettra de renforcer la collaboration et la coordination en matière de
pharmacovigilance et de sécurité du patient entre l’Industrie Pharmaceutique, la Direction du Médicament
et de la Pharmacie et le Centre anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc.
10
CA02 : PGR : Déploiement en industrie pharmaceutique
F. LAHMOUDDI
--------------------------------------
CA03 : Compliance et gestion des PGR
M. HAFIZ
11
CA04 : Tolérance des antiviraux dans le traitement de l’hépatite C
BENAZZOUZ M.
L’avènement des antiviraux directs représente une avancée considérable dans le traitement de l’hépatite C
.C’est une révolution et ceci aussi bien sur le plan de l’efficacité et de la tolérance. D’une efficacité de 40-50
% avec la bithérapie interféron pegylé plus Rbavirine on passe aujourd’hui à une efficacité qui dépasse les
90 %.Tous les antiviraux directs sont généralement bien toléré. Les Inhibiteurs de la protéase (IP) sont les
moins bien toléré avec essentiellement le risque d’hyperbilirubinimie, de cytolyse et de photosensibilité.
Ces IP ne doivent être utilisés en cas de cirrhose child B et C vu le risque d’effets indésirables sérieux voir de
décès .les autres classes thérapeutiques à savoir les Inhibiteurs NS5A et NS5B sont généralement bien
toléré avec de rare effets indésirables mineurs à type céphalées, fatigue, nausées et diarrhée. Leur usage
chez des patients cirrhotiques doit tenir compte de la sévérité de la cirrhose basée sur le score Child et
MELD car un certain nombre d’effets indésirables sérieux peuvent être observés tel que le risque d’acidose
lactique, toxicité hépatique voir cardiaque. L’usage du SOFO chez l’insuffisant rénale avec débit de filtration
glomérulaire inférieur à 30 ml /min est déconseillé .Tous récemment deux alertes concernant le risque de
réactivation de l’infection virale B et le risque de carcinome-hépatocellulaire (CHC) ont était mentionner
par différents équipes et agences de médicaments.
Le risque de réactivation d’une infection virale B est réelle est peut même être cause de décès, c’est pour
quoi avant de démarrer un traitement antiviral par les antiviraux directs pour l’hépatite C un dépistage de
l’hépatite B est obligatoire. Par contre pour le risque de CHC l’analyse de grandes cohortes de patients
traités n’a pas confirmé ce risque. Cependant la surveillance échographique, tout les 6mois chez tous
patients avec fibrose sévère ou cirrhose traitée, doit être la règle
12
CA05 : Résultat de l’enquête Pharmacovigilance intensive des nouveaux antiviraux directs
R. ALAOUI
--------------------------------------
CA06 : PGR des nouveaux traitements de l’hépatite C : point de vue de l’industriel
Y. LAHLOU FILALI
--------------------------------------
CA07 : Pourquoi un PGR pour un médicament biologique
H. EL KARIMI
13
CA08 : Usage des Bio-similaires : Entre réglementation et bon sens clinique
SERRAJ K.
Service de médecine interne CHU Mohammed VI Oujda
Le recul modeste du clinicien quant à l’usage des biosimilaires fait que beaucoup de ce qui est dit
actuellement sur ce sujet relève plus du bon sens clinique que de la réglementation stricte et bien définie.
D’un point de vue technique, un médicament chimique de manière générale vient d’une source chimique
connue, d’une procédure de fabrication simple et bien maitrisée et d’un siège de fabrication inerte et
totalement sous le contrôle du fabricant, alors qu’un biologique, lui, vient d’une source biologique, est
fabriqué dans un organisme vivant ou une cellule et répond à une procédure de synthèse connue
théoriquement mais jamais maîtrisée ni prévisible à 100% et ce en raison des mystères et variabilités
naturelles que cache par définition un organisme vivant. La conséquence directe de ces différences est un
coût plus élevé, une durée de développement plus importante et un usage bien plus complexe pour le
biologique comparativement au médicament chimique. D’un autre côté, il est important également de
comparer le biosimilaire au bio-princeps au niveau de ce qui exigé avant la mise sur le marché à l’un et à
l’autre. Dans le cheminement classique de validation « Qualité – Etape non clinique - Etape clinique »,
plusieurs items ne sont pas obligatoires pour un bio-similaire alors qu’ils ont été auparavant indispensables
pour le bio-princeps avant la commercialisation. On comprend donc aisément que cette différence ne peut
que déboucher sur des mesures supplémentaires pour le bio-similaire après sa commercialisation afin de
s’assurer que ce qui ne lui avait pas été exigé antérieurement n’a pas eu d’impact négatif sur la tolérance et
l’efficacité dans la vraie vie. Concrètement, Trois temps sont essentiels : i) Le moment de poser l’indication,
de prescrire et d’évaluer l’efficacité ; ii) Le processus de pharmacovigilance et la place du praticien dans la
surveillance et la gestion de la toxicité ; iii) La possibilité ou non de substituer un biologique par un biosimilaire et les conditions sine qua none à respecter quand une substitution est envisagée.
14
CA9 : PGR et Risque tératogène des médicaments antiépileptiques
S. SKALLI1, N. SMIRESS2, R. SOULAYMANI3
Consultant en pharmacovigilance et en Pharmacie Clinique, Collaboratrice au Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du
Maroc
2 Médecin Pharmacologue, Responsable de la Tératovigilance, Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc
3 Professeur en pharmacologie et Directrice du Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc
1
La surveillance, l’évaluation et la minimisation des risques sont des actions impératives à mettre en place
tout au long de la vie du médicament afin d’établir son véritable profil de sécurité et le maitriser au mieux.
Elles ne peuvent néanmoins pas se limiter à la seule détection de signaux et d’alertes de
pharmacovigilance. Elles nécessitent d’inclure des mesures spécifiques, adaptées à chaque risque et
orientée notamment chez les profils de patients les plus à risque d’iatrogénie. Ainsi, chez la femme
enceinte, l’innocuité d’un nouveau médicament (effets embryo/foetotoxiques et néonataux) est le plus
souvent inconnue à sa mise sur le marché, en raison de l’exclusion éthique, quasi-systématique, des
femmes enceintes des essais cliniques. A ce stade, les seules données pré-cliniques disponibles se révèlent
complètement insuffisantes pour permettre une extrapolation chez l’homme. Or, les conditions réelles
d’utilisation et la pratique sur le terrain montrent clairement que nous sommes souvent face à des
situations d’expositions de femmes enceintes à des médicaments dont le profil de tératogénécité est soit
non déterminé (nouvelles molécules) ou à l’inverse bien établi (isotrétinoine, acide valproique,…). Et ceci
devient encore plus problématique notamment lorsque l’exposition a lieu pendant la période la plus
critique, l’organogenèse (premier trimestre de grossesse). Les données cumulées des expositions
(notifications de cas isolées ou séries de cas, registres,…) permettent de mieux peaufiner les mesures de
sécurité à mettre en place. Dans ce cadre, une démarche proactive s’impose. Ainsi, à côté des mesures de
pharmacovigilance, des actions de communications autour du risque à destination des professionnels de
santé et/ou des patientes se révèlent parfois indispensables. Le tout doit s’intégrer dans un plan structuré
et « sur mesure » de gestion des risques qui peuvent affecter le couple médicament/femme enceinte pour
une protection supplémentaire en terme de tératovigilance.
15
CA10 : Gestion du risque tératogène des antiépileptiques par le neurologue
N. BIROUK
-------------------------------------CA11 : Gestion du risque tératogène des antiépileptiques dans les troubles bipolaires
F. EL OMARI
-------------------------------------CA12 : Gestion du risque tératogène des antiépileptiques : point de vue du pharmacien d’officine
DERRAJI A.
16
CA13 : PGR appliqué à l’acide valproïque : point de vue de l’industrie pharmaceutique
BICHICHI M.
Laboratoires Sanofi
-------------------------------------BENOUAR L.
Laboratoires Cooper Pharma
Dans le cadre du plan de gestion du risque tératogène lié à sa spécialité à base de Valproate (Valpro Cooper LP
500), les laboratoires Cooper Pharma ont pris plusieurs mesures de minimisation du risque qui peuvent se résumer
comme suit : Lancement de son produit, muni -dès le premier jour- de notices comportant une information complète
sur les risques liés à la prescription du valproate aux filles, adolescentes, femmes en âge de procréer et femmes
enceintes. Cooper Pharma a aussi inséré dans toutes les boites de son produit une carte de mise en garde aux
patientes sur ce risque ; Carte en couleur qui comporte aussi un pictogramme permettant d’attirer l’attention des
patientes analphabètes. En fin, Cooper Pharma a réalisé au profit des prescripteurs, des blocs ordonnanciers à souche
portant ces mêmes mises en gardes; Cette mesure permet de s’assurer - d’une part - que la patiente a bien été
informée par son médecin du risque fœtotoxique du Valproate, et d’autre part, au prescripteur de garder une trace de
cette action d’information.
17
CA14 : Gestion du risque tératogène des imides : Point de vue du clinicien
MIKDAM M.
-------------------------------------CA15 : PGR et Risque tératogène des Imides : Point de vue de l’Industrie Pharmaceutique
S. EL MEZDANI
18
CO16 : Gestion du Risque tératogène des Isotrétinoïdes : Point de vue du dermatologue
SBAÏ M.
Depuis leur découverte en 1946, les rétinoïdes ont bouleversé la prise en charge de beaucoup de
pathologies en dermatologie. Différentes molécules ont marqué l’évolution chimique de la vitamine A :
acide rétinoïque (1960), l’acide 13-cis rétinoïque ou isotretinoine (1980), étrétinate remplacée par
acitretine, de nouvelles classes ont vu le jour après 1980 (adapaléne, retinaldheyde, le tazarotene, le
bexarotene).
De l’acné aux lymphomes cutanés en passant par des maladies plus au moins lourdes, cette molécule,
dérivée de la vitamine A, est de prescription large en ville comme en hospitalier. Cependant cette
prescription est cadrée par une législation trop stricte faisant appel à des règles d’utilisation permettant de
gérer des effets secondaires minimes mais surtout d’éviter ou de corriger d’autres, encore plus graves, dont
la tératogénicité. Ce risque étant évalué à 30% indiquant une ITG en cas de survenue accidentelle d’une
grossesse. La contraception doit être assurée un mois avant, pendant et un mois à deux ans après l’arrêt du
traitement en fonction de la molécule utilisée.
19
CO17 : PGR et Risque tératogène des Isotrétinoïdes (industriel)
HAJJAJI Z.
20
CO18 : Syndrome de LYELL survenu après l’introduction d’un traitement associant le Paracétamol et le
Salycilamide : A propos d’un cas
BANDADI F-Z1, MABROUKI M1, TALIBI I2, SIAH S1, BENKIRANE R3, BENNANA A1, BOUSLIMAN Y1
Hôpital Militaire d’Instruction Mohamed V, Rabat.
Centre Anti Poison et de pharmacovigilance du Maroc, Rabat
3 Ecole Nationale de Santé Publique, Rabat
1
2
Introduction : Le syndrome de Lyell est l'une des formes les plus graves et rares des accidents
médicamenteux. Elle se traduit cliniquement par une atteinte Cutanéo-muqueuse sévère.
Le but de notre travail est de rapporter un cas de LYELL chez un patient âgé de 71 après une semaine de
traitement par une spécialité anti -rhume associant le Paracétamol et le Salicylamide : Rinomicine®.
Observation : Un homme âgé de 71 ans admis au service de réanimation des grands brulés de l’HMIMV de
Rabat pour une éruption cutanée étendue qui évolue depuis une semaine . Il avait présenté un syndrome
grippal pour lequel un traitement anti-rhume a était prescrit. Le début de la symptomatologie remonte à
une semaine de son admission par l’apparition de lésions cutanées maculaires et bulleuses étendues
associé à un décollement de 30 % de la surface cutanée. Le diagnostic de syndrome de Lyell a été retenu.
L’évolution était marquée à J3 de son hospitalisation par l’installation d’une détresse respiratoire.
L’aggravation de l’état hémodynamique et respiratoire conduisant au décès du patient.
Résultats : Pour déterminer l’imputabilité de chacun des médicaments prises par ce patient, nous avons
utilisé la méthode française d’imputabilité. Le croisement des scores chronologiques et sémiologiques nous
a permis de retrouver un score d’imputabilité intrinsèque I2 pour les anciens médicaments et de I 3 pour le
médicament anti rhume.
Conclusion : L’identification du médicament responsable est importante mais n’est pas toujours facile
notamment du fait de la prise concomitante de plusieurs traitements.
21
CO19 : Evaluation des raisons de la sous notification des cas de pharmacovigilance à l’HMIMV- Rabat
F. BERDI, N. NCHINECH, Y. TADLAOUI, W. ZIRAOUI, A. BENNANA, Y. BOUSLIMAN
Introduction : La pharmacovigilance est un moyen de protection a posteriori du malade. L’intérêt à la
pratiquer devrait être largement mis en avant en insistant sur le fait que la vraie vie d’un médicament
commence après sa mise sur le marché.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, réalisée à l’hôpital militaire d’instruction
Mohammed V. un questionnaire a été destiné aux médecins de différents services de l’hôpital. Les
questions ont porté sur l’évaluation et la mise en évidence des raisons pour lesquels les médecins notifient
peu les événements indésirables médicamenteux.
Résultats : 50 médecins ont répondu au questionnaire, répartis en services médicaux et chirurgicaux de
l’hôpital. 78% ont déclaré ayant été déjà confronté aux EIM durant leur exercice alors que seulement 48%
ont déjà notifié des effets indésirables. Les notifications étaient adressées dans 18% à la pharmacie de
l’hôpital, 22% au centre de pharmacovigilance et 8% au délégué médical du laboratoire du médicament
concerné. 46% des effets indésirables rencontrés étaient bénins, 36% graves et 12% très graves. Pour l’item
concernant les raisons de la sous notification : 50% relaté l’absence du feed back, 46% la charge du travail,
40% l’effet indésirable rencontré est déjà connu, 30% EIM rares, 24% par négligence à la procédure, 26%
due à la difficulté d’associer l’effet constaté à la maladie ou au médicament. L’apport de l’implantation
d’une cellule de pharmacovigilance au sein de l’hôpital a été jugé important par 78% des médecins
participant à cette enquête.
Conclusion : L’approche de la pharmacovigilance devrait entrer naturellement dans le dialogue entre
malades et professionnels de santé à travers les conseils précédant la prise de médicaments.
22
CO20 : Evaluation des effets tératogènes du Fenugrec pour le nouveau-né
L.M. TALOUBI1, C. MAMMAD1, A. BELAHCEN1, N. SMIRESS1,2, A.THIMOU IZGUA1, A. MDAGHRI ALAOUI1
1
2
Equipe de Recherche en Tératovigilance, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohammed 5 – Rabat
Unité de tératovigilance, Centre National de Pharmacovigilance
Introduction : L’évaluation de la fréquence de la consommation du Fenugrec durant la grossesse et
l’analyse du risque tératogène coïncidant avec cette prise, ont été les objectifs assignés à ce travail.
Matériels et Méthodes : Etude prospective descriptive type cas témoins, sur une période de trois ans et
demi du 01/10/2010 au 31/03/2014 au niveau de la maternité Souissi et des Orangers de Rabat, en
collaboration avec le centre Marocain de Pharmacovigilance. 400 parturientes ont été interrogées dont
50% exposées au Fenugrec pendant la grossesse et 50% non exposées ; Leurs nouveau-nés ont été
examinés à la recherche de malformations congénitales. Une analyse statistique a été réalisée en se basant
sue logiciel SPSS.
Résultats et discussion : Le taux de malformations recensées était de 60% chez les parturientes exposées et
de 20% chez les non exposées, cette différence est statistiquement significative (p = 0,004). L’âge moyen
des parturientes exposées en année était de 26,43±9,5. La grossesse était non ou mal suivie chez 70,4% des
cas. Le premier trimestre de grossesse accroît le risque de survenue de malformation. Les graines ont été
prises sous forme de décoction ou de macéré à jeun ou comme culinaire alimentaire. Les doses utilisées
n’ont pas été précisées. Ces résultats sont à prendre en considération d’autant plus que ces effets sont
décrits dans la littérature.
Conclusion : Pour une meilleure qualité de soins pour le couple mère-nouveau-né, les auteurs soulignent
l’importance de la sensibilisation au profit des parturientes sur l’effet tératogène des plantes y compris le
Fenugrec, et sur la nécessité de la déclaration des cas de malformations par les professionnels de santé à
l'unité de tératovigilance.
23
CO21 : Médicaments « Ami » certes, « Ennemis » aussi, réflexion d’un anesthésiste réanimateur
KECHNA H, JBILI N, BIBICHE L, CHKOURA K, LOUTID J, OUZZAD O, HACHIMI MA
Pôle d’anesthésie réanimation et urgence, hôpital Moulay Ismail - Meknès- Maroc
Faculté de médecine et de pharmacie - Fès- Maroc
Université Sidi Mohamed Ben Abdellah - Fès- Maroc
Introduction : Des millions de personnes prennent des médicaments quotidiennement pour divers
problèmes de santé. En médecine d’urgence plusieurs patients sont hospitalisés pour des effets
secondaires des médicaments prescrits ou pour une prescription non réfléchie. Ce travail a pour objectif
d’illustrer l’expérience de l’hôpital militaire Moulay Ismail de Meknès à partir d’une série de cas colligés de
façon prospective.
Matériel et méthodes : Etude observationnelle ouverte depuis le 01/01/2014 la date de la création d’un
registre nommé « pharmacovigilance » où sont répertoriés d’une façon prospective tous les cas de toxicité
médicamenteuse et ou problème de santé en rapport avec une drogue pharmaceutique quelconque.
Résultat : Durant la période d’étude on a colligé 71 cas dans notre registre répartis sur les trois services du
pôle anesthésie réanimation et urgences. Sexe ratio est de 1/1,7 avec une prédominance masculine. L’âge
moyen est de 36,7 ans avec des extrêmes allant de 18 ans à 75 ans. Les classes thérapeutiques concernées
sont dominées par les anticoagulants et les antiagrégants plaquettaires. Les autres médicaments incriminés
sont par ordre décroissant les antis inflammatoires non stéroïdiens, les bétabloquants, les corticoïdes et le
produit de contraste iodé. L’évolution a été favorable pour 54% des patients. Les patients décédés sont le
plus souvent des accidents vasculaires cérébraux secondaires à un surdosage en anti vitamines K.
Conclusion : L’usage des drogues médicamenteuses est une pratique courante que ça soit en ville qu’à
l’hôpital. Ils sont prescrits le plus souvent à des fins thérapeutiques. Leurs prescriptions doit être réfléchies
pour en minimiser les conséquences.
24
CO22 : Gestion du risque d’extravasation de chimiothérapie et étude de série de cas
BENABBES M 1,2*, ALAMI CHENTOUFI M 1,2, MEDDAH B 2
1
2
Institut National d’Oncologie-CHU Avicenne Rabat
Faculté de médecine et de pharmacie- Université Mohamed V Rabat
Objectif : Déterminer les résultats d’extravasation d’agents antinéoplasiques et l’élaboration d’un plan de
gestion du risque et un schéma de prise en charge.
Matériels et méthodes : Une série de cas d’extravasation a été colligé par la cellule de pharmacovigilance
de l’Institut National d’Oncologie Rabat. Les patients ont donné leur consentement oral pour la prise de
photo. Une revue systématique scientifique a été effectuée dans l’outil de recherche Pubmed. La période
couverte s’est étendue du début de l’existence de la banque jusqu'à Octobre 2016. Les recommandations
concernant l’extravasation proviennent, notamment, de l’European Society of Medical Oncology en
collaboration avec l’European Oncology Nursing Society, du Gippsland Oncology Nurses Group et de
l’Oncology Nursing Society.
Résultats et discussion : Entre septembre 2015 et Mars 2016, 5 cas d’extravasation ont été notifiés soit
0.1% de la totale des injections intraveineuses réalisées à l’hôpital du jour. Les produits incriminés étaient :
Docetaxel (N=2), Navelbine (N=1), Bléomycine (N=) et Trastuzumab (N=1). Les symptômes fréquemment
reportés étaient : Brulures, Douleurs, Nécrose tissulaire, Œdème. Les traitements réalisés étaient :
Application de pansement alcoolique et prescription de corticoïdes par voie locale et d’analgésiques.
D’après la revue de littérature on a constaté que la détermination des facteurs de risque et la prise en
charge des symptômes sont essentielles pour les patients touchés par cette complication. L’enseignement
adéquat aux patients concernant les symptômes à surveiller de même qu'au personnel responsable de
l’administration de la chimiothérapie, de la prévention et de la prise en charge de l’extravasation est
essentiel. L’utilisation de compresses sèches tièdes ou froides ainsi que de divers antidotes déterminés en
fonction de l’agent responsable permet de traiter l’extravasation. Une approche chirurgicale doit être
considérée aussi. Le suivi des patients permet d’évaluer la progression ou la régression des symptômes et
ainsi de prendre les mesures appropriées. Le temps de suivi est variable selon les progrès cliniques
observés. L’utilisation d’un gabarit validé permettra d’optimiser la collecte d’information.
Conclusion : Une meilleure connaissance des processus d’extravasation et des traitements
disponibles de même que la formation du personnel responsable de l’administration des
traitements antinéoplasiques permettront une prise en charge optimale de l’extravasation.
25
CO23 : Expérience infirmière en pharmacovigilance Institut National d’Oncologie Rabat
H. BECHAR, A. EL FASSI FIHRI, R. SOULAYMANI
Objectifs : Partager la réussite de l’expérience infirmière dans une cellule de pharmacovigilance par le
signalement des effets indésirables, leur enregistrement, et leur évaluation dans le but d’améliorer la
sécurité du patient et de surveiller la fréquence des déclarations collectées.
Méthodes : Mme B.H infirmière à l’Institut National d’Oncologie affectée à la cellule de pharmacovigilance.
Son ancienneté dans les unités de soins ; ses connaissances dans le circuit du patient suivi en cancérologie
et la formation continue qu’elle reçoit lui ont favorisé l’intégration dans tous les services et par suite la
collaboration des pharmaciens, médecins, infirmières, et aussi les patients à la contacter pour un éventuel
événement indésirable.
Résultat : Au cours de trois ans Mme B.H avait pour objectif principal : identifier des événements
indésirables et les incidents rencontrés au cours de l’emploi des produits de santé dans les différents
services. Au cours de trois ans de son expérience à la cellule de PV, Mme BH a vu augmenter le nombre de
notifications collectées et qui sont toutes enregistrées sur Vigiflow.
En 2014 :90 notifications ; 2015 :264 notifications et en 2016 plus de 500 notifications à ce jour.
Parmi ces notifications collectées :
- Cas liés à la toxicité médicamenteuse. (exemple de cas : toxicité due Paclitaxel, Carboplatine) ;
- Cas d’erreurs médicamenteuses (cas d’extravasation à la Navelbine) ;
- Cas de phytovigilance (cas plante prise en concomitant avec la chimiothérapie) ;
- Cas de matériovigilance (Gants stériles déchirés au bloc opératoire).
Conclusion : L’infirmier est tenu de surveiller les effets des médicaments qu’il administre (perfusion ;
réaction cutanée : rougeur, œdème, gêne respiratoire, troubles cardiaques, extravasation….).
Les effets indésirables peuvent mettre en jeu le pronostic vital d’où l’obligation de tout personnel de santé
ayant eu connaissance de tel ou tel effet de déclarer au centre régional.
La réussite de l’expérience infirmière dans la collecte des notifications a motivé l’ensemble du corps
paramédical à déclarer les événements indésirables. Des actions de minimisation de risque ont été établies.
C’est pourquoi les établissements devraient miser sur des infirmières expérimentées.
26
CO24 : Risk-based Post-Marketing Quality Surveillance Guidance for Low- and Middle-income Countries
(LMICs)
SMINE K.
Objective: How to strengthen the capacities of LIMCs in post market surveillance (PMS) of medicines
Method: Consultation workshop and literature review of PMS in LIMCs in comparison with PMS systems in
USA and EU
Results: Almost all LIMCs do not have effective PMS systems. Most of the African countries have no to very
limited capacities on monitoring ADRs as part of their pharmacovigilance programs. The monitoring of
medicines quality is often sporadic, not coordinated and does not address the medicines quality gaps in
these countries. Most of medicines sampling and testing are either supported by donors’ funds, poorly
done by medicines regulatory authorities (MRA) and often conducted as part of inspections and
complaints.
LIMC countries do not understand the relevance of effective PMS. The absence of practical models to
monitor the quality of medicines exacerbates the PMS challenges.
Conclusion: The efficacy, quality and safety of medicines are poorly assessed in almost all African countries
including those who made significant efforts to advance their capacities in PV and QC of medicines.
Perspectives: This presentation will show the root causes leading to the lack of effective PMS in most of
LIMCs and propose new models to assist MRAs strengthen their capacities in the post marketing
surveillance of medicines. This new model is based on applying risk based approaches to PMS of medicines
in LIMCs and will be field tested in many African countries supported by USAID / USP.
27
CA25 : Politique de l’OMS dans l’usage rationnel des médicaments
M. HASSAR
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat
28
CA26 : La méthodologie ATC/DDD, Application en pharmacovigilance
SEFIANI H.
Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc
Le champ d’application de la pharmacovigilance a été élargi ces dernières années à tous les produits de
santé et à toutes les circonstances d’utilisation. Le processus de travail est bien établit et reste le même
quelque soit le produit de santé incriminé ou la circonstance de survenue de l’effet indésirable.
Le système de pharmacovigilance repose sur l’utilisation d’outils codifiés de collecte de mesure et d’analyse
de données permettant une évaluation de la sécurité et des risques liés à l’utilisation des produits de santé
et la mise en place des actions de minimisation des risques adaptés afin d’assurer la sécurité des patients .
Le système de classification ATC (Anatomique Thérapeutique Chimique) et l’unité de mesure DDD (defined
Daily Dose) sont recommandés par l’OMS pour les études sur l’utilisation des médicaments qui permettent
d’en évaluer l’usage rationnel. Ce système international trouve toute sa place dans toutes les étapes de
fonctionnement de la pharmacovigilance permettant la codification, l’extraction et l’analyse des données
selon un modèle international.
Par ailleurs les études sur l’utilisation des médicament, basées essentiellement sur la méthodologie ATC
DDD, offrent aux systèmes de PV des données permettant d’obtenir certains indicateurs dont le calcul reste
très difficile à partir des données de la notification spontanée.
29
CO27 : Utilisation des antiépileptiques au Maroc : Etat des lieux en 2015 et évolution entre 2004 et 2015
A. BELAÏCHE, L. AÏT MOUSSA, A. TEBAA, N. KISSANI, S. AHID, R. SOULAYMANI
Introduction : La prévalence de l’épilepsie est estimée, au Maroc à 1.1% de la population générale soit près
de 373 000 personnes, en 2015. L’étude met une évidence la pauvreté de l’arsenal thérapeutique
antiépileptique qui ne contient que 10 DCI sur les 47 disponibles dans le monde mais les médicaments
antiépileptiques essentiels y sont inclus. Malgré une évolution, sur la période 2004-2015, largement
supérieure à celle du marché pharmaceutique, les antiépileptiques restent dramatiquement sous-utilisés
au Maroc. En 2015, la consommation hospitalo-privée des antiépileptiques représentait à peine 35,2
Millions de Doses Définies Journalières (DDJs) par an. Rapportée aux 373.000 épileptiques, cette
consommation correspond à peine à 258 DDJs/1000 épileptiques par jour. Cette sous-consommation
trouve son origine aussi bien dans les difficultés d’accès économique aux médicaments qu’à des facteurs
socio-culturels. Une analyse de la base de données des effets indésirables médicamenteux (EIM) du centre
antipoison et de pharmacovigilance, sur la période 2004-2015, montre sur les EIM recensés sont dominés
par des atteintes des systèmes cutanés, nerveux, digestif ainsi que par des troubles psychiatriques et des
atteintes générales. Seulement 3 cas tératogènes ont été notifiés. Le Valproate du sodium, arrive en tête
des EIM, de l’ensemble des EIM recensés. Toutefois, le rapport entre le nombre EIM recensés et le volume
de consommation en DDJ, place le Valproate de sodium au 4 ème rang, suite après le Gabapentine, le
Topiramate et l’Oxcarbazépine.
Conclusion : La consommation des antiépileptiques au Maroc reste extrêmement faible et largement aux
dessous des besoins du pays en ces médicaments. Cette sous-consommation s’explique d’une part par des
facteurs économiques et d’autre part par des facteurs socio-culturels. L’analyse des EIM recensés au niveau
du centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc sur la période 2004-2015 montre une
prédominance des atteintes des systèmes ; cutané, nerveux, digestifs et des atteintes générales. Seuls 3 cas
d’effets tératogènes ont été signalés au centre. Le Valproate de sodium arrive en tête du nombre des EIM
recensés et au 4ème rang du rapport entre le nombre d’EIM et le volume de consommation.
30
CO28 : Usage rationnel des antibiotiques
AZZOUZI A.
31
CO29 : Usage rationnel dans les programmes soutiens patients
ADYEL N.
Pharmacovigilance Country Head Maghreb, BAYER
Les bonnes pratiques en matière de pharmacovigilance /The Good Vigilance Practices (GVP)-Module VI de
EMA définit le programme de soutien aux patients tel un système organisé où le détenteur de
l’Autorisation de mise sur le marché reçoit et recueille des informations concernant l'utilisation de ses
médicaments. Les programmes d’adhérence pour soutenir les patients de maladies chroniques et les aider
à suivre le traitement prescrit constituent un exemple concret de ce concept.
Cette démarche a pour finalité de permettre aux patients, ainsi qu'à leur famille, de collaborer
systématiquement avec des professionnels de santé spécialisés qui les aident à mieux comprendre leur
maladie et leurs traitements et à assumer leurs responsabilités dans leur propre prise en charge
thérapeutique afin de les aider à améliorer leur qualité de vie.
Durant ces programmes « soutien patients », les professionnels de santé veillent à implémenter des
mesures pour un usage rationnel du médicament, sensibiliser aux précautions d’emploi, la gestion des
effets indésirables et ainsi progressivement favoriser une meilleure Observance du traitement.
L'objectif du programme « soutien patient » n'est pas de générer des informations sur la sécurité ou
l'efficacité du médicament. Néanmoins, les questions générales liées à l’état de santé des patients peuvent
stimuler la déclaration des informations sur la sécurité du médicament.
Les patients peuvent également mentionner volontairement et à leur initiative un événement indésirable
au cours de l'interaction continue avec les professionnels de santé.
Dans ce contexte, La formation aux principes et procès de pharmacovigilance des professionnels de santé
partenaires des programmes patients est primordiale ; des sessions interactives et continues sur la
pharmacovigilance sont programmées systématiquement par le laboratoire. Détecter les évènements
indésirables, les collecter, les transmettre au laboratoire initiateur du programme sont des tâches
contractuelles et font partie intégrante de leurs responsabilités dans les programmes.
Les données générées à partir des programmes soutien patients constituent une source importante sur la
sécurité du médicament. Ces données doivent être collectées et transmises au laboratoire selon la
règlementation en vigueur sur les programmes soutiens patients. Les professionnels de santé doivent être
formés sur la pharmacovigilance et doivent s’engager à participer activement dans cette collecte
d’information durant l’exercice de leurs fonctions dans le cadre des programmes patients.
32
CO30 : Place de la pharmacoeconomie dans le bon usage des médicaments
Ahid S.
Equipe de Recherche Pharmacoépidémiologie & Pharmacoéconomie, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université
Mohammed V - Rabat
Selon la définition de l’OMS, cinq critères principaux doivent être pris en compte pour un usage rationnel
des médicaments, à savoir l’efficacité, la sécurité, la qualité, la disponibilité et le prix abordable. Ainsi,
l’analyse du coût des stratégies thérapeutiques est une étape fondamentale pour un usage rationnel des
ressources pour la santé puisqu’une analyse complète des médicaments est nécessaire pour évaluer le coût
réel des médicaments et les bénéfices de leur utilisation.
A cela s’ajoute le contexte de ressources limitées où les décideurs doivent allouer les ressources
disponibles de manière à en tirer un maximum de bénéfices pour la santé de la population. Un outil
indispensable dans la réalisation de cette tâche est la pharmacoéconomie qui met en relation les coûts
associés à un médicament et les bénéfices escomptés.
Très peu de pays surveillent régulièrement l'usage de médicaments ou mettent en place des interventions
efficaces au niveau national parce qu'ils manquent d'argent ou de personnel, ne comprennent pas que le
gaspillage d'argent est lié à l'usage irrationnel, et/ou ont peu de connaissance concernant la notion de
coût/conséquence des interventions ?
A ce stade, l’analyse pharmacoéconomique vient comme un maillon dans la chaine de la rationalisation des
médicaments puisqu’elle permet d’abord aux décideurs de faire un choix parmi plusieurs alternatives
thérapeutiques, en déterminant les différences entre les uns et les autres en termes quantitatif (monétaire)
ou qualitatif (utilité). Le «rapport qualité/prix » est un des principes sous-jacents de l’analyse
pharmacoéconomique.
33
CO31 : Analyse des erreurs médicamenteuses interceptées au sein de l’unité de distribution des
médicaments au pôle de la pharmacie de l’hôpital Ibn Sina de Rabat
OHADDOUCH H, AIT EL CADI M
Objectif : Classer et analyser les différentes erreurs médicamenteuses liées aux pratiques de prescription
selon le type d’erreurs et la gravité, et proposer par la suite des actions de minimisation des risques.
Méthodes : Nous avons conduit une étude prospective sur les erreurs médicamenteuses liées à la
prescription médicale dans les différentes unités de soin de l’hôpital Ibn Sina de Rabat durant la période
entre le 23 septembre et le 30 Novembre 2016. Toutes les erreurs médicamenteuses ont été collectées de
façon spontanée à l’aide des fiches de notifications lors de la validation des ordonnances.
Résultats : Nous avons collecté 39 erreurs médicamenteuses interceptées lors de la validation des
ordonnances issues des 23 services de l’hôpital Ibn Sina de Rabat. Les erreurs médicamenteuses liées à la
prescription médicale renfermaient à la fois des erreurs liées à la posologie et des erreurs liées aux
interactions médicamenteuses avec des pourcentages de 69% et 31% respectivement.
Afin de diminuer la fréquence de survenue de ces erreurs médicamenteuses, nous avons essayé d’assurer
une meilleure communication entre le clinicien prescripteur et le pharmacien, dont le but et d’attirer
l’attention des prescripteurs sur les erreurs médicamenteuses répétées.
Conclusion : Une bonne analyse des ordonnances ainsi que l’amélioration de la communication entre le
médecin et le pharmacien a permis de prévenir certaines erreurs.
Référence : Pourrat X, et al. Identification et analyse des erreurs de prescription, de préparation et
d'administration des médicaments en réanimation, médecine et chirurgie au CHU de Tours. La Presse
médicale. 2003 ;32: 876-882.
34
Communications affichées
35
CA01 : La prise en charge d’une personne présentant un Spina Bifida au niveau de service de rééducation
de l’Hôpital Ibn Tofail Marrakech et rôle de la kinésithérapie
EL MOUAHID S1, BOUMLIK S1, NAYSSA R1, DRIDBA M2
1
Institut Supérieure des Professions Infirmières et Techniques de Santé, Marrakech
Ibn Tofail, Marrakech
2 Hôpital
Introduction : Le Spina Bifida est une anomalie se produisant au cours du développement de l'embryon et
qui est responsable de handicaps souvent multiples, affectant le développement physique et moteur à des
degrés variables d'un patient à l'autre. Cette atteinte provoque des troubles moteurs, troubles de la
sensibilité, troubles orthopédiques, troubles sphinctériens et génito-sexuels. La fréquence du Spina Bifida a
progressivement chuté depuis la deuxième moitié des années 1980, du fait de la mise en place d'une
prévention systématique par acide folique en début de grossesse et des progrès de l'échographie
anténatale. La cause du Spina Bifida n’est pas connue précisément. Plusieurs facteurs semblent intervenir.
La prise en charge demeure difficile au niveau de l’Hôpital Ibn Tofail cas de service de rééducation. En effet,
un traitement rééducatif kinésithérapique tout au long de la vie permet d’évaluer les problèmes majeurs de
l’enfant afin d’améliorer certains dysfonctionnements suit à un traumatisme, une douleur ou handicap
d’origine cérébrale.
Objectif : L’objectif de ce travail était d’identification les caractéristiques des enfants présentant un Spina
Bifida et le rôle de la kinésithérapie afin de proposer des recommandations pour l’amélioration de la prise
en charge (PEC).
Méthodes : Nous avons effectué une étude descriptive sur une période allant du 1 er février au 30 Juin 2016.
Nous avons utilisé un questionnaire au profit du kinésithérapeute (20) et un guide d’entretien destiné aux
parents des enfants âgés de 2 mois à 7 ans ayant Spina Bifida (24 enfants). Ces outils de collecte ont été
élaborés et testés pour servir de support de collecte des données. Les données collectées ont été saisies et
analysées par le logiciel Excel.
Résultats : A l’issu de cet étude, on a déduit que : 70 % des patients sont porteurs du type spina bifida type
myéloméningocèle qui est le plus fréquent et dangereux et il touche les enfants ainés avec 54% des cas. 60
% des mamans résident au milieu rural et accouchent leurs bébés à domicile. Entre eux, 73% des patients
ayant un niveau socioéconomique et culturel bas. L’enquête a montré que 46% des mamans ont une
tranche d’âge entre 14 - 20 ans suivi par 40% entre 20-30 ans. Et que sur l’ensemble des cas parmi les
facteurs de risque observés lors de cette enquête est 45% des mamans non pas suivi leurs grossesse et 22%
des mamans présente une carence en acide folique.
La rééducation peut aider le patient à réduire la raideur, les douleurs et à améliorer la circulation.
Seulement 10% des médecins prescrivent la rééducation lors de l’hospitalisation et 54% des parents sont
inconscients de cette prise en charge kinésithérapique.
Conclusion : En vue d’améliorer la PEC kinésithérapique des enfants présentant Spina Bifida au niveau de
l’Hôpital Ibn Tofail, des recommandations ont été proposées en relation avec la formation, la gestion et la
prise en charge des patients.
36
CA02 : Etude de l’épidémiologie fongique au niveau du service d’hématologie du CHU Constantine
Algérie
I. AISSAOUI, A. ZERDANI, I. BENZEKRI, E. BRAHIMI, N. SIDI MANSOUR, T. MOULAHEM
Objectifs : Les champignons filamenteux appelés « moisissures », issus du sol, de l’air ou des plantes
qualifiées de « contaminants », sont réellement impliqués dans différents processus pathologiques
notamment chez l’immunodéprimé [1]. Les principaux objectifs de notre étude sont de :
- Connaitre l’épidémiologie fongique du service d’hématologie en identifiant les moisissures
environnementales existantes afin d’initier des enquêtes de contrôle régulières.
- Contribuer à instaurer des mesures préventives afin de diminuer le risque d’exposition des patients
à risque.
Matériels et méthodes : Une étude prospective a été menée durant les mois de juillet et Aout 2016. Des
prélèvements ont été effectués au niveau du sol, des climatiseurs, lits et tables de toutes les salles des
patients hospitalisés à l’aide d’écouvillons humides et un acheminement rapide au laboratoire. Culture sous
hotte et Incubation de 5à 7 jours. Etude mycologique et identification des différentes colonies qui ont
poussé sur milieux appropriés :
- Sabouraud sans actidione
- Czapeck
- Eau gélosée a 2%
Résultats : 62 prélèvements ont été effectués dont : 48 : lits tables, 08 : sols et 06 : climatiseurs. Toutes les
cultures sont positives : contamination environnementale à100%. Les moisissures retrouvées : Aspergillus
60%, Alternaria 57%, Penicillium 40% et des mucor 45%.
Perspectives : Une deuxième enquête sera faite en hiver au mois de Décembre qui consiste à :
- Contrôler les surfaces déjà faites (sol, lit, tables et climatiseurs) ainsi que l’eau et les aliments
consommés par les patients (rapportés et servis).
- Instaurer des mesures préventives.
Références : [1] Chabasse D, Bouchara JP, De Gentile L , Brun S , Cimon B, Penn P . Les moisissures d’intérêt
médical. Cahier de formation biologie medicale, avril 2002, n°25.
37
CA03 : Les effets indésirables digestifs de la chimiothérapie : Cas des patients de l’institut national
d’oncologie de Rabat (Maroc)
AHTIT M1. SOULAYMANI A2, KHADMAOUI A, BENKIRANE R2, SOULAYMANI R3, KERAK E4
Laboratoire de Génétique et Biométrie, Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kénitra – Maroc
Ecole Nationale de Santé Publique
3 Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc, Rabat, Maroc
4 Faculté des Sciences et Techniques, Mohammedia, Maroc
1
2
La notification des effets indésirables liés aux médicaments, par le professionnel de santé est, désormais,
obligatoire(1). Le traitement des cancers par les molécules anticancéreuses présente de nombreux effets
indésirables nuisant la qualité de vie.
L’objectif de cet article est de présenter et évaluer les effets indésirables digestifs liés aux anticancéreux
ainsi que leurs degrés de corrélation pour pouvoir les anticiper, les prévenir et améliorer, par conséquent,
la qualité de prise en charge des patients cancéreux.
Méthodes : C’est une étude prospective qui a inclus 147 patients rencontrés entre 25 janvier et 25 juin
2009 et présentant des effets indésirables médicamenteux suite à un traitement anticancéreux.
Résultats : Les cancers du sein et du cavum présentent 34% des cas. L’âge moyen était de 46.52 ans. Le sexratio (M/F) était de 0 .33. Durant la période d’étude 283 EIM ont été colligés avec une prédominance (132)
effets indésirables digestifs et on a compté 32 anticancéreux sur l’ensemble des ordonnances médicales.
Les effets indésirables fréquents sont des nausées et vomissements, parfois très sévères.
Conclusion : Les moyens thérapeutiques dont disposent les oncologues sont en constante progression. En
effet, la découverte des anti-émétiques de la famille des antagonistes sérotoninergiques 5-HT3 a
considérablement amélioré le vécu des patients soumis à des chimiothérapies anticancéreuses (2), d’où
l’importance de la pharmacovigilance comme outil d’amélioration de la qualité des soins anticancéreux.
Perspectives : La recherche scientifique devra concentrer beaucoup d’efforts à la réduction maximale de
ces effets indésirables. Les oncologues peuvent de mieux en mieux évaluer les risques propres à chaque
médicament pour chaque patient et en tenir compte dans la planification du traitement afin d’améliorer la
qualité de prise en charge des malades.
Référence : Ministère de la Santé du Maroc. Organisation du Système National de Pharmacovigilance.
Circulaire du ministre da santé n°003 du 4 janvier 2016. Page 5/8. Durand J-P, Madelaine I, Scotté F.
Recommandations
pour la prévention
et le traitement
des nausées
et vomissements
induits
par la chimiothérapie. Bulletin du cancer. Octobre 2009 ; volume 96 numéro 10.
38
CA04 : Education thérapeutique du patient cancéreux : quel rôle du pharmacien ?
Z. LACHHAB, I. BENNANI, A. ADDAOUI, K. LECHHEB N. NCHINECH, A. BENNANA, Y. BOUSLIMAN
Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V
Introduction : L'éducation thérapeutique du patient est définie comme un processus permanent des soins
construit et centré sur le patient. Elle implique des activités de sensibilisation, d'information, d'autoapprentissage et de soutien psychologique sur la maladie, le traitement et les soins prescrits. L’incidence
croissante et la nature chronique de la pathologie cancéreuse explique en partie le développement de
l'éducation thérapeutique dans ce domaine.
Matériel et méthode : Dans ce travail, nous avons réalisé une enquête prospective sur 3 niveaux : patients,
médecins et pharmaciens ; visant à mettre le point sur le rôle que peut jouer le pharmacien dans
l’éducation thérapeutique des patients cancéreux.
Résultats : Les résultats préliminaires de notre enquête montrent que 81% ont eu recours au pharmacien
pour avoir des informations sur le traitement anticancéreux et pour gérer les effets indésirables. Aucun
patient n’a déjà bénéficié d’une séance d’éducation thérapeutique. En ce qui concerne les pharmaciens, les
résultats montrent que 82% connaissent les principes de l’éducation thérapeutique, 76% ont déjà participé
à l’éducation thérapeutique d’un patient cancéreux et 82% n’ont jamais bénéficié d’une formation sur
l’éducation thérapeutique. On a interrogé des médecins de différentes spécialités, aucun médecin n’a déjà
collaboré avec un pharmacien dans le cadre de l’ETP cancéreux et 50% ont considéré cette collaboration
comme indispensable à la prise en charge correcte des patients.
Conclusion : Les actions éducatives propres du pharmacien ne peuvent se développer que dans la
conscience d'appartenance et de collaboration avec un réseau multidisciplinaire et synergique, centré sur
le patient traité et composé de professionnels de la santé et de personnes proches gravitant autour de lui.
39
CA05 : Estimation du Titre du Vaccin Anti-Rougeole par trois méthodes de référence : deux méthodes de
l’OMS (PFU, CCID50) et une méthode de la Pharmacopée Japonaise (TCID50)
EL ABBASSI K1, KHADDACH F2,3, E, DARI K4, HOUTI I3, SKALLI A2, BENAJI B2,3
Ministère de la Santé – Rabat- Maroc
Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique de Rabat – Equipe d’Analyse Biopharmaceutique et Toxicologique –
Centre des Sciences du Médicament - Université Mohammed V de Rabat, Maroc
3 Equipe de Recherche en Pharmacologie et Toxicologie - Laboratoire de Microbiologie-Pharmacologie-Biotechnologie et
Environnement, Faculté des Sciences Aïn Chock- Université Hassan II - Casablanca, Maroc
4 Equipe de Microbiologie et Virologie- Laboratoire Agroalimentaire et Santé - FST Settat Université Hassan I
1
2
Le but de ce travail est de comparer le titre du vaccin Anti-rougeole produit par l’institut BIKEN au japon à
l’aide de trois méthodes différentes :
- Les deux méthodes respectives d’une part l’Unité formatrice de plage (PFU) et d’autre part la Dose
infectante pour 50% des cultures cellulaires (CCID50) sont deux méthodes de l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS).
- La troisième méthode est la Dose infectante pour 50% des tissus cellulaires (TCID50) qui est la
méthode de référence de la Pharmacopée Japonaise.
Quel que soit la méthode utilisée, l’évaluation de la teneur en virus du vaccin Anti-rougeole est déterminée
par un titrage en culture cellulaire. Le principe repose sur la capacité du virus vivant de la rougeole à induire
un effet cytopathétique (CPE) sur les cellules VERO en culture. Après énumération des CPE, l’activité du
vaccin est calculée en se basant sur la formule de Reed-Muench.
Nos résultats montrent que les concentrations du virus des vaccins Anti-rougeole (titre) sont conformes aux
exigences de la Pharmacopée Japonaise et celles de l’OMS. Le titre du vaccin Anti-rougeole est de 10 3,52±0,11
CCID/dose, 104,39±0,19 PFU/dose et 104,46±0,26TCID/dose. Nous n’avons pas observé de différences
significatives entre les deux lots de vaccins Anti-rougeole utilisés dans cette étude (p<0.05). Toutefois, les
concentrations du virus Anti-rougeole déterminées par les méthodes PFU et TCID sont significativement
supérieures à celles obtenues par la méthode CCID.
40
CA06 : Etude de la Thermostabilité du Vaccin Anti- rougeole produit par l’Institut BIKEN au Japon
EL ABBASSI K1, KHADDACH F2,3, E, DARI K4, HOUTI I3, SKALLI A2, BENAJI B2,3
Ministère de la Santé – Rabat- Maroc
Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique de Rabat – Equipe d’Analyse Biopharmaceutique et Toxicologique –
Centre des Sciences du Médicament - Université Mohammed V de Rabat, Maroc
3 Equipe de Recherche en Pharmacologie et Toxicologie - Laboratoire de Microbiologie-Pharmacologie-Biotechnologie et
Environnement, Faculté des Sciences Aïn Chock- Université Hassan II - Casablanca, Maroc
4 Equipe de Microbiologie et Virologie- Laboratoire Agroalimentaire et Santé - FST Settat Université Hassan I
1
2
Le but de ce travail est de déterminer l’effet d’une exposition à des températures variables sur la
concentration du virus au niveau du vaccin Anti-rougeole (Titre) produit par l’institut BIKEN au Japon. Dans
un premier temps, nous avons réalisé le test de thermostabilité exigé par l’Organisation Mondiale de la
Santé (OMS). Celui-ci consiste à incuber des échantillons de vaccins à 37°C pendant 7 jours. Ensuite, nous
avons exposé des échantillons de vaccins à une température de 40°C pendant des périodes d’incubation
variables de 4, 7 et 14 jours. Le titre du vaccin a été déterminé à l’aide de trois méthodes : Unité Formatrice
de plage (PFU) et Dose infectante pour 50% des cultures cellulaires (CCID50) qui sont deux méthodes de
référence de l’OMS. La troisième méthode est la Dose infectante pour 50% des tissus cellulaires (TCID50) qui
est la méthode de référence de la Pharmacopée Japonaise. Pour l’ensemble des expériences précédentes,
un titrage parallèle d’échantillons de vaccin conservé à 4°C a été réalisé.
Nos résultats montrent que le titre du vaccin n’a pas baissé de plus de 1000 TCID50 pendant la période
d’incubation de 7 jours à 37°C. Ces valeurs sont conformes aux exigences du test de thermostabilité de
l’OMS et de la Pharmacopée Japonaise. L’analyse de la droite de régression linéaire montre une corrélation
significative entre le titre du vaccin et la période d’incubation de 4, 7 et 14 jours à 40°C. Nous pouvons
conclure que le titre du vaccin baisse lorsqu’il est exposé à une température de 40°C. Toutefois, le titre
moyen est supérieur au minimum requis par l’OMS et la Pharmacopée Japonaise.
41
CA07 : Effet de la jeune du ramadan sur les diabétiques de types 2 sous Metformine
ABDESSADEK M1,2, EL ATTARI A2, TADMORI A4, MAGOUL R1, EL OUEZZANI S1, AJDI F3, KHABBAL Y3
1Laboratoire
de Neuroendocrinologie et Environnement Nutritionnel et Climatique, Faculté des Sciences Dhar Mehraz, Université
Sidi Mohamed Ben Abdallah, Fès, Maroc
2Laboratoire de Pharmacologie-toxicologie, Laboratoire central des analyses médicales du CHU Hassan II de Fès, Maroc
3Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Ibn Zohr d'Agadir, Maroc
4Service d'Endocrinologie, Diabétologie et Maladies Métaboliques au CHU Hassan II de Fès
Objectif : le but de notre étude est de suivre, avant et après le Ramadan, les profils des patients, et
l'incidence du jeune du Ramadan sur la concentration de la metformine sanguine chez les patients
diabétiques de type 2 (DT2), jeûneurs ou non, dans la région de Fès du Maroc.
Patients et Méthodes : C’est une étude prospective, elle inclut 60 patients DT2, âgés de 40 à 74 ans dont le
diabète a été diagnostiqué il y a 6 mois au minimum, traités par le chlorhydrate de metformine à dose peu
variable, de (850 à 1000) mgx2/j, soit en monothérapie ou associée au sulfamide hypoglycémiant avec ou
sans insuline basale. Les données ont été analysées par le logiciel SPSS et les résultats ont été exprimés en
moyenne ± écart-type.
Résultats : Le taux moyen d'HbA1c et de glucose à jeun ont été améliorés de 8,06% avant Ramadan à 7,42%
après Ramadan et de 1,81 à 1,36 ( <0,05). Bien que ce travail rapporte des changements significatifs du
bilan lipidique (p <0,05), la créatinine plasmatique et l'acide urique ont également connu une diminution,
mais de manière non significative. Aucune corrélation n'a été observée entre les concentrations de
metformine et le lactate sanguin. Conclusion : Il semble que les patients DT2 qui sous antidiabétiques oraux
surtout la metformine, le risque de jeûne est très bas. En effet le jeûne du Ramadan entraîne une perte de
poids, une diminution du taux de glucose sanguin, et de profil lipidique ce qui est corrélée avec la
fréquence des repas. Le traitement par la metformine a été associé à une faible augmentation des taux
sériques de lactate qui semble être indépendante de la dose et non affectée par la durée du traitement.
42
CA08 : Etude comparative de la dissolution du Glimépiride : princeps et génériques
HSSAINE A1,2, AZOUGAGH M3, EL KARBANE M4 , BOUCHAFRA H4, DIALLO AC2, RADI M4, HOUTI IE2, SKALI A1,
IBN MOUSSA S5, BENAJIB1,2*
Ecole Normale Supérieure de l'Enseignement Technique – Equipe d’Analyse Biopharmaceutique – Laboratoire de Pharmacologie
et de Toxicologie- Centre des Sciences du Médicament- Faculté de Médecine et de Pharmacie -Université Mohammed V de Rabat
2 Equipe de Recherche en Pharmacologie et en Toxicologie - Laboratoire de Microbiologie, Pharmacologie, Biotechnologie et
Environnement- Faculté des Sciences Aïn chock – Université Hassan II Casablanca
3 Service physico-chimie - Laboratoire National de Contrôle du Médicament –Rabat
4 Institut Supérieure des Professions Infirmières et Techniques de Santé de Rabat
5 Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Hassan II Casablanca
1
Objectifs : Le but de cette étude est d’examiner l’équivalence en étudiant le comportement de dissolution
In vitro entre princeps et plusieurs génériques du Glimépiride recueilli du Maroc et de l’étranger (France,
Espagne, Algérie).
Méthodes : La cinétique de dissolution d’un total de 2 princeps et 10 génériques obtenus localement et
internationalement a été réalisée par un dissolutest ERWEKA DT700 de type USP II (palette), pour étudier
toute différence dans leur comportement de dissolution ; ils ont été étudié selon les conditions de la
pharmacopée américaine et la FDA, et leurs taux de vitesse de dissolution déterminée par HPLC. La
comparaison des profils de dissolution a été effectuée par la méthode du « fit factor » en calculant les
facteurs de différence et de similarité F1 et F2.
Résultats : Plusieurs génériques ont montré des vitesses de dissolution lentes par rapport aux princeps.
Seulement 4 génériques ont pu libérer 80% du PA en 10 min selon les normes fixées par l’USP et la FDA, et
qui ont été jugés similaires aux princeps selon les facteurs F1 et F2.
Conclusion : Ces résultats peuvent clairement soulever la question de l’interchangeabilité entre le princeps
et ses génériques. C’est pour cela nous prévoyons pour ses spécialités des études complémentaires afin
d’étudier leur perméabilité in vitro en chambres d’Ussing et leur étude de bioéquivalence chez le lapin.
43
CA09 : Alopécie médicamenteuse induite par Tacrolimus A propos d’un cas
BEL HOUARI* M1, MOUKAFFIH B1, BAHADI A2, KABBAJ D2, BENNANA A1, BOUSLIMAN Y1
1
2
Pharmacy pole military instruction Hospital Mohamed V Rabat. Maroc
Nephrology Department military instruction Hospital Mohamed V Rabat. Maroc
Introduction : L’alopécie est une complication fréquente chez les femmes recevant un immunosuppresseur
à base de tacrolimus. La pathogenèse reste inconnue. Les alopécies ne posent pas un problème de santé
majeur car elles ne mettent pas en péril la vie de l’individu. En revanche, elles portent atteinte à l’image et
à l’estime de soi, d’autant plus chez les femmes.
Observation : On rapporte le cas d’une patiente de 23 ans qui a reçu une transplantation rénale en mai
2014 à l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat. Onze mois après, elle développe les signes d’une
alopécie. Le traitement immunosuppresseur été à base de tacrolimus (6 mg/jr) et mycophénolate mofétil
(1g/jr). Le taux sérique de tacrolimus été de 5,8 ng/l. le traitement n’a pas été arrêté ni réduit. Une étude
d’imputabilité selon la nouvelle méthode française révèle un score de : I5 B4 et NI 1 pour le couple
alopécie/tacrolimus.
Discussion : L’alopécie reste un événement indésirable difficile a imputé à un médicament du fait de sa
description généralement incomplète (quantité de poils, topographie, avec ou sans prurit…), des délais de
survenue et de guérison qui restent longs et peu renseignés et parce que les alopécies peuvent rarement
être expliquées par le mode d’action du médicament en lui-même hormis les chimiothérapies.
Conclusion : Cette complication esthétique doit être discutée avec les patients avant la transplantation afin
de minimiser le risque de non adhésion au traitement.
44
CA10 : L’antibiothérapie nominative : analyse de l’état des lieux au sein de l’institut national d’oncologie
LACHHAB Z, B. MEDDAH B
Institut National d’Oncologie
Objectif : Analyse de la prescription nominative des antibiotiques au sein de la pharmacie l’institut national
d’oncologie.
Matériel et méthode : Nous avons réalisé une analyse rétrospective sur six mois (du 1er janvier 2016 au 30
juin 2016) de toutes les prescriptions nominatives des antibiotiques parvenant au niveau la pharmacie de
l’institut.
Résultats : Nous avons analysé un total de 158 ordonnances correspondant à 126 patients qui ont une
moyenne d’âge de 50,64 ans et un sexe ratio de 0.9.
Les services prescripteurs étaient dominés par l’oncologie médicale (44%) et la chirurgie II (25%). Les
diagnostics cancérologiques les plus fréquents étaient l’ADK colique et l’ADK de poumon. Les principales
indications de l’antibiothérapie étaient les infections urinaires (16%) et les neutropénie fébriles (14%).
l’antibiothérapie était probabiliste dans 68% des cas et documentée dans seulement dans 7% des cas. La
monothérapie était la plus prédominante, elle a concerné principalement la famille des béta-lactamines et
plus précisément l’association amoxicilline/acide clavulanique. La durée moyenne de prescription était de
8.25 J.
Conclusion : Parmi tous les intervenants du système de la santé et dans le cadre d’efforts et de stratégies
interdisciplinaires, la pharmacie a un rôle important à jouer au niveau de la promotion d’une utilisation
rationnelle des antibiotiques chez la population atteinte de cancer afin de minimiser les effets indésirables
chez ces patients, limiter l’émergence des souches résistantes et promouvoir l’économie de santé.
45
CA11 : Les effets indésirables induits par les antituberculeux : Etude prospective
ATTJIOUI H1.2, OUGGAGUE K1.2, BENDADI F.Z1.2, BOUSLIMANE Y 1.2, BENNANA A1.2
1
2
Pole pharmacie, Hôpital Militaire d’Instruction Mohamed V
Faculté de Médecine et pharmacie de Rabat
Objectifs : Le but de cette étude est de déterminer la fréquence des effets indésirables causés par les
antibacillaires.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective auprès de 181 patients pendant 3 mois à l’Hôpital
d’Instruction Mohamed V de Rabat. Cette enquête, fondée sur l’utilisation d’un questionnaire de dix items,
a permis de recueillir les informations sur les caractéristiques socioculturelles des patients et sur les effets
indésirables observés avec le traitement.
Résultats : L’étude a concernée 181 patients avec une moyenne d’âge de 31,19±1,09 ans. Le sex ratio (M/F)
était de 1,2. Les cas de tuberculose pulmonaire constituaient 74% alors que les cas de tuberculose extrapulmonaire représentaient 26%. 22% des patients ont présentés des effets indésirables liés au traitement
antituberculeux , les plus observés étaient généralement : l’acnés (29%), troubles gastro-intestinaux (26%),
douleurs abdominales (9%), asthénie (8%), douleurs articulaires (7%), insomnie (5%) ,troubles de vision
(5%), atteinte hépatique (3%), vertige (2%), hypotension (2 %), nervosité (2%), fourmillement des membres
supérieurs (1%), les hallucinations (1%), la goutte (1%). Ces effets étaient observés avec le traitement
RH300 dans 72% des cas et avec le traitement ERIPK4 dans 28 % des cas. Le délai moyen d’apparition des
effets indésirables après le début du traitement antituberculeux était de 40 jours (4j–4mois).
Conclusion : Afin d’assurer une meilleure surveillance et de renforcer la sécurité et l’état sanitaire des
patients, une prévention s’impose par le respect des règles de prescription, le dépistage précoce des signes
d’intolérance thérapeutique et le suivi rigoureux de l’évolution sous traitement.
46
CA12 : Évaluation de l’imputabilité en pharmacovigilance : Analyse des références mondiales et
application en vue de la création d'un service de pharmacovigilance au CHU de Constantine
AYADI A, DEROUICHE M.T T, MAOUCH N, MIZI ALLAOUA S
Introduction : la pharmacovigilance consiste en la Surveillance et l'enregistrement des effets indésirables
rares dus à l’utilisation des médicaments après commercialisation, ceci est réalisé grâce à l’évaluation du
paramètre d’imputabilité, qui estime la probabilité de responsabilité d’un médicament dans la survenu
d’un effet indésirable(1). .En Algérie cette évaluation s’inspire largement de la méthode française.
Objectif : Le but de ce travail est de proposer une optimisation la méthode d’évaluation de l’imputabilité
actuellement en cours en Algérie ou les notifications sont peu rentable en nombre et en qualité, et établir
grâce à une analyse critique, les avantages et inconvénients de chaque méthode.
Méthodes : Recueil des données de la littérature relatives aux principales méthodes d’évaluation de
l’imputabilité au niveau international : méthode française, OMS, Naranjo… [1,2,3]
Résultats: La méthode française réactualisée est la mieux adaptée au système de pharmacovigilance
Algérien, Plus sensible et plus discriminante que la méthode originale, Elle prend en considération le
manque d’informations dans les notifications recueillies grâce au score d’informativité, des fiches
d'évaluation s'inspirant de cette méthode ont été créés [1,2,3].
Conclusion et Perspectives : Faire une proposition de changement ou de modification de l’actuelle
méthode utilisée en Algérie, et élaborer des fiches d'évacuation exploitables par le nouveau service de
pharmacovigilance du Centre Hospitalo-universitaire de la ville de Constantine, afin d’appliquer une
méthode d’imputabilité sensible et discriminante.
Références : [1] Bernard Bannwarth. Critères d’imputabilité des effets indésirables des médicaments.
Revue du rhumatisme monographies. (2010); 77: 173–175. [2] Théophile H, et al. Comparison of Three
Methods for the Evaluation of Routine Pharmacovigilance Case Reports Using Consensual Expert
Judgement as Reference Drug. Saf. (2013); 36: 1033. [3] Yannick Arimone, et coll. Réactualisation de la
méthode française d’imputabilité des effets indésirables des médicaments ; Thérapie. (2011) ; 66 (6) :
517–525.
47
CA13 : Imputabilité d’un décès suite à un syndrome hémorragique à une interaction ISRS et AVK : à
propos d’un cas
BENABBES M1*, ALAMI CHENTOUFI M 1, GHARBI A2, SOULAYMANI R 1,2
1
2
Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohammed V, Rabat.
Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc, Rabat.
Introduction : Les accidents liés aux anticoagulants sont dominés par les hémorragies, quel que soit le type
de traitement : héparine non fractionnée (HNF), héparine de bas poids moléculaire (HBPM), antivitamine K
(AVK). Les autres accidents plus rares et parfois sérieux doivent être identifiés et si possible prévenus. Les
complications spécifiques aux autres classes d'anticoagulants ne seront abordées que très brièvement.
Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 50 ans suivie pour une thrombose veineuse profonde (TVP),
mise sous traitement par Stilnox* 10mg, Sintrom* (4mg), Lovenox* (0,6cc), No-Dep*(50mg),
Cortancyl*(20mg), Stilnox*(10mg). La patiente s’est présentée au service de dermatologie avec une
dermatose bulleuse. Au cours de son hospitalisation la patiente a développé un syndrome hémorragique
qui s’est manifesté par une gingivorragie, ecchymose, hémorragie alvéolaire. La dernière INR était à 2. La
patiente décède 24 après le début des symptômes. Une étude d’imputabilité par la méthode française a été
réalisée pour les couples SINTROM/ Syndrome hémorragique et NO-DEP/ Dermatose bulleuse : le score
d’imputabilité du premier couple était I4B4 « Très vraisemblable » et I1B3 « Douteuse » pour le 2 ème couple.
Les données pharmacocinétiques et pharmacodynamiques et bibliographiques sont plus en faveur d’une
relation du syndrome hémorragique avec la prise de SINTROM* surtout que cet effet indésirable n’est pas
décrit avec les autres médicaments associés. Toutefois son association avec NO-DEP* et CORTANCY*L a
augmenté le risque d’accident hémorragique. L’apparition de la dermatose bulleuse est en relation avec la
prise du NO-DEP* selon le score d’imputabilité intrinsèque et extrinsèque, cependant on ne peut pas
exclure les autres médicaments.
Conclusion : Connaître les complications potentielles liées aux anticoagulants ainsi que l’ensemble des
interactions médicamenteuses avec ces derniers est la condition d'une utilisation rationnelle adaptée à
chaque patient et d'un rapport bénéfices/risques optimal.
48
CA14 : Outils en pharmacovigilance
BENABBES M1*, ALAMI CHENTOUFI M 1, LAATIRIS A 1,2
laboratoire de pharmacie galénique et de pharmacotechnie industrielle, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université
Mohammed V, Rabat
2 Centre de virologie, des maladies infectieuses et tropicales. HMIMV
1
Introduction : Le Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc est contacté quotidiennement pour
des suspicions des effets indésirables médicamenteux. Afin d’évaluer le lien cause à effet ou l’imputabilité
du médicament, plusieurs outils sont utilisés. L’objectif de notre travail est de présenter les moyens utilisés
pour une réaliser l’étude d’imputabilité.
Matériels et méthodes : Notre travail sur la thématique de pharmacovigilance nous a permis un
assemblage des différentes bases de données, référentiels, monographies et ouvrages en rapport avec le
sujet.
Résultats et discussion : L’objectif de la recherche est globalement répondre à des questions :
épidémiologique, diagnostics différentiels, mécanismes physiopathologique, détails de la survenue des
symptômes, régression à l’arrêt, récidive à la réintroduction etc. Pour la recherche des monographies des
médicaments imputables deux monographies françaises sont consultées : Vidal, Thériaque. Le Vidal donne
également un accès à Tox’In (une base de conduite à tenir en cas d’intoxication) et les Vidal Recos (une
base claire et synthétique de conduite à tenir diagnostique et thérapeutique). Les sources sont complétées
par des ouvrages de référence internationaux : Martindale : The Complete Drug References et Meyler’s
Side Effects of Drugs. La littérature par internet sur les banques de données internationales occupe une
place importante : PubMed et Google Scholar, scienceDirect, Web of science, cochrane, Embase,..). Les
Bases de données BiouTox dénombrent les références bibliographiques concernants les toxicités,
hématologique, néphrologique, pancréatique et pneumologique qui donnent des pistes pistes de
références bibliographiques, de mécanisme physiopathologique et de délais de survenue des symptômes.
La base de donnée Nationale de pharmacovigilance et internationale (Vigilyze) permettent un retour aux
cas cliniques. Plusieurs autres références sont utilisées pour répondre à d’autres questions telles que
grossesse, allaitement et vaccination.
Conclusion : La connaissance de ces outils de pharmacovigilances est primordiale pour une meilleure
réponse au cas de suspicion d’effet indésirable. Cependant une formation continue du personnel en ce
sujet est indispensable.
49
CA15 : Focus sur le rôle du pharmacien clinicien dans la gestion des problèmes médicamenteux
SAMOUH Y, AIT HAJ SAID A
Service de la Pharmacie - CHU Ibno Rochd, Casablanca et Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca
Objectif : Dans le cadre d’une rationalisation de l’usage des médicaments, le pharmacien clinicien est
amené à effectuer des interventions pharmaceutiques (IP) en assurant la sécurité d’utilisation du
médicament et son efficacité, ce travail a pour but d’explorer l’impact de la pharmacie clinique dans l’usage
rationnel du médicament.
Méthodes : Étude qualitative de la revue de la littérature menée par deux pharmaciens, Nous avons
sélectionné 2 études à propos des interventions pharmaceutiques (IP), dont les données recueillies ont été
analysées et classées par une fiche d’intervention pharmaceutique (IP) élaborée par la SFPC en juin 2004.
Résultats :Un total de 2117 Problèmes liées aux médicaments a été détecté dont 68 dans les 2 services de
chirurgie cardiovasculaire et thoracique (CCVT) et d’orthopédie durant une période de 4 mois et 2049
concernant des médicaments appartenant aux classes des psychotropes pendant 2 ans et 5 mois, Et un
total de 4688 IP correspondantes avec 68 IP dans les 2 services de CCVT et d’orthopédie et 4620 IP
concernant des médicaments psychotropes.
Conclusion : cette étude souligne l’importance du rôle du pharmacien clinicien dans l’optimisation de la
prise en charge médicamenteuses.
Référence : [1] F. Ayadi, D. Ghedira, A. Hassairi, Étude des interventions pharmaceutiques dans deux
services cliniques à l’hôpital tunisien universitaire Sahloul, Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien, Volume
51, Issue 2, June 2016, Pages 116-122, ISSN 2211-1042. [2] G. Parent, F.-X. Rose, P. Bedouch, O. Conort, B.
Charpiat, M. Juste, R. Roubille, B. Allenet, Interventions pharmaceutiques émises par les pharmaciens sur
les médicaments psychotropes, L'Encéphale, Volume 41, Issue 4, September 2015, Pages 339-345, ISSN
0013-7006.
50
CA16 : Le profil des effets indésirables médicamenteux chez les enfants
SAMOUH Y, AIT HAJ SAID A
Service de la Pharmacie - CHU Ibno Rochd, Casablanca et Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca
Objectif : Les effets indésirables médicamenteux (EIM) constituent un problème majeur pour les enfants
dans tous les pays, Un enfant sur 10 hospitalisé dans un pays développé subira un EIM, Nous nous sommes
intéressés dans ce travail à décrire le profil des EIM chez les enfants, en mettant l’accent sur l’incidence des
EIM et sur les classes pharmaco-thérapeutiques les plus rapportés.
Méthodes : il s’agit d’une étude qualitative de la revue de la littérature, Nous avons sélectionné 2 études
décrivant les résultats pour les EIM pédiatriques en matière d’incidence des EIM et des médicaments les
plus rapportés.
Résultats : Chez les enfants hospitalisés, l'incidence globale des effets indésirables était de 9,53%, les
réactions sévères représentaient 12,29% du total. Pour les patients ambulatoires, l'incidence globale des
effets indésirables était de 1,46%. Le taux d'hospitalisation pédiatrique par EIM était supérieur à 2,09%,
39,3% des EIM provoquant des hospitalisations étaient des réactions qui mettaient la vie en danger. Les
antibiotiques, les vaccins et les antiépileptiques ont été les médicaments les plus fréquemment rapportés,
dans presque toutes les études. Les effets indésirables les plus fréquents étaient les troubles de la peau et
du système nerveux.
Conclusion : des études méthodologiquement saines de surveillance des médicaments sont nécessaires
pour promouvoir efficacement une utilisation plus sûre des médicaments chez les enfants.
51
CA17 : Etude d’imputabilité en pharmacovigilance : comparaison de la méthode de l’OMS et la méthode
française, à propos d’un cas d’éruption psoriasiforme à la metformine
BENHADDOU H1, BENNIS S1, YACHI L1, EL JADI H2, EL RHERBI A3, TEBAA A3, SOULAYMANI BENCHEIKH R3
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat-Université Mohammed V Rabat- Maroc
Service d’endocrinologie, Hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc.
3 Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc
1
2
Introduction : Les méthodes d’évaluation du couple médicament-effet indésirable diffèrent selon les
écoles. Celle de l’OMS reste la méthode internationale, utilisé comme référence dans la collette des
données des notifications des effets indésirables liés aux médicaments à travers le monde via la plateforme
vigiflow de l’Uppsala Monitoring Centre de l’OMS. La méthode française est également très utilisée,
notamment par les pays francophones comme le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. L’objectif de ce travail est
d’étudier un cas d’éruption cutanée psoriasiforme selon les deux méthodes d’imputabilité utilisées au
Centre Anti-Poison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM), la méthode de l’OMS et la méthode
française.
Cas clinique :
 Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 61 ans, récemment diagnostiqué pour un diabète type 2,
sans antécédents médicaux particuliers. Après 4 mois de traitement à la metformine, le patient a
présenté une éruption psoriasiforme généralisée compatible à l’examen histologique de la biopsie
cutanée avec une toxidermie médicamenteuse. Les examens complémentaires ont été réalisés ;
sans noter d’anomalies particulières. Le médicament a été arrêté et substitué au gliclazide. Au bout
de 3 semaines les lésions ont disparu spontanément. Une réintroduction a été envisagée après 5
mois depuis l’arrêt de la metformine sous surveillance médicale et l’effet indésirable a réapparu.
 Etude d’imputabilité selon la méthode de l’OMS : Six degrés de causalité sont proposés par
l’OMS pour l’étude d’imputabilité, classés par ordre décroissant comme suit : certain, probable,
possible, improbable, conditionnel/ non classé et non évaluable/ non classé. Notre cas répond aux
critères du 1er degré « certain ».
 Etude d’imputabilité selon la méthode française :
 Imputabilité intrinsèque : L’imputabilité intrinsèque selon la méthode française, se base sur deux
scores : chronologique et sémiologique. Dans notre cas, le score chronologique est de C3 et le
score sémiologique est de S2. Ainsi, le score d’imputabilité intrinsèque obtenu est de I5 sur une
échelle allant de I0 à I6.
 Imputabilité extrinsèque : L’imputabilité extrinsèque ou score bibliographique est une cotation
systématisée des données de la littérature scientifique. Cinq scores sont définis de B0 à B4. Une
éruption psoriasiforme à la metformine est exceptionnelle et le score obtenue est de B2.
 Niveau d’informativité (NI) : Le score d’informativité a été introduit à la méthode française
d’imputabilité réactualisée. Indépendant du score d’imputabilité, il permet de juger de la
pertinence de ce dernier selon les données disponibles dans la notification. Il varie sur une échelle
de NI 0 à NI 2. Dans notre cas, le score d’informativité est de NI 2.
Conclusion : Les réactions d’hypersensibilité aux médicaments prennent toute l’attention des notificateurs.
En effet, malgré le problème de sous-notification au Maroc, Celles liées aux toxidermies médicamenteuses
sont assez fréquentes. Ces réactions restent de susceptibilité individuelle et leurs conséquences sont
potentiellement graves. L’évaluation des allergies médicamenteuses par les études d’imputabilité, et leur
confirmation par un bilan allergologique est donc indispensable afin de mettre en place les mesures de
prévention adéquates et d’éviter un éventuel choc anaphylactique pouvant engager le pronostic vital.
Bibliographie : [1] H. El Jadi et al : Eruption psoriasiforme secondaire à la metformine : une situation rare à
connaître ; Médecine des maladies métaboliques ; Juin 2016 ; vol.10- N°4. [2] CRI ; Réactualisation de la
méthode française d’imputabilité des effets indésirables des médicaments ; Thérapie 2011 NovembreDécembre; 66 (6): 517–525. [3] OMS ; SURVEILLANCE de la SÉCURITÉ D’EMPLOI des MÉDICAMENTS - Guide
pour la création et le fonctionnement d’un centre de pharmacovigilance ; © 2000 Uppsala Monitoring
Centre (UMC).
52
CA18 : Gestion du risque de diabète post transplantation expérience de l’Hôpital Militaire d’Instruction
Mohammed V de Rabat
BEL HOUARI* M1, MRANI ALAOUI A1, BAHADI A2, KABBAJ D2, BENNANA A1, BOUSLIMAN Y1
1
2
pharmacy pole military instruction Hospital Mohamed V Rabat. Maroc
Nephrology Department military instruction Hospital Mohamed V Rabat. Maroc
Introduction : Après transplantation d'organes, l’utilisation d’immunossupresseurs comme les
glucocorticoïdes, les anticalcineurines, en particulier le tacrolimus et l'association des 2 sont à l'origine de
diabètes post-transplantation (DPT). Le DPT augmente le risque de rejet de la greffe et de décès du
receveur, et prédispose les patients à toutes les complications du diabète.
Observations : Après analyse rétrospective des dossiers des 20 patients transplantés rénaux à l’hôpital
militaire Mohammed V de rabat entre juin 2008 et octobre 2016, nous rapportons cette série de cas de six
patients ayant développés un DPT imputable au traitement immunosuppresseur. Le taux sanguin cible de
tacrolimus est passé de 10-15ng/l à 8-10ng/l et la dose de corticoïde utilisée, durant le 1er mois qui suit la
transplantation, est progressivement passée de 60 mg/jr en 2008 à 20mg/jr actuellement. En parallèle,
l’incidence de cet effet indésirable a fortement baissée, de trois cas par an recensés en 2008 à un cas en
moyenne tous les deux ans. Nous avons noté que ces patients avaient une moyenne d’âge (45 ans) et de
poids (66,6 Kg) qui été supérieure à celle des autres transplantés. L’équilibre glycémique a été retrouvé,
pour trois de ces patients, après une diminution des doses de tacrolimus et une diminution des doses ou un
arrêt de prednisolone associé à un traitement antidiabétique oral et injectable. Pour l’autre moitié, en plus
des mesures correctives précédentes, une substitution du tracolimus par la ciclosporine était nécessaire.
Conclusion : La diminution marquée de l'incidence et de la gravité de DPT est passée par un ensemble
d’actions de minimisation de risques correctives et préventives notamment, la prise en compte des facteurs
de risque qui sont les fortes doses d’immunosuppresseurs, l’âge avancé, et le surpoids.
53
CA19 : Surveillance de la qualité des antipaludiques au Mali
DIALLO T1,2, KOUMARE BY1,2, CISSE H1, SACKO M1, TANGARA DJ1, MAÏGA A1,2 , SOULAYMANI A3
Laboratoire National de la Santé, Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique du Mali
Université des Sciences des Techniques et des Technologies de Bamako, Faculté de Pharmacie, Département Sciences du
Médicament, Bamako, Mali
3 Université Ibn Tofail, Faculté des Sciences, Département Science de la Vie et de l’Environnement, Kenitra, Maroc.
1
2
Objectif : Surveiller les antipaludiques en post marketing par un contrôle qualité au laboratoire, enfin de
prévenir les échecs thérapeutiques dus aux médicaments de mauvaise qualité.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude analytique descriptive des antipaludiques au Mali dans le cadre du
projet minilab. Nous avons effectué un échantillonnage aléatoire de 100 antipaludiques dans sept villes du
pays. Les échantillons ont été collectés dans trois secteurs : secteur public 60%, secteur privé 30%, secteur
informel 10%. Après l’échantillonnage nous avons procédés aux analyses et tests de base : inspection
visuel, identification du principe actif par chromatographie sur couche mince, désagrégation. Les
échantillons non-conformes des sites sentinelles ont été envoyés au laboratoire national de la santé pour
des analyses de confirmation.
Résultats : Durant notre étude nous avons obtenu 38 cas de non-conformité soit 5,9% de l’ensemble des
échantillons analysés. Les non-conformités étaient dus à un sous dosage ou l’absence totale du principe
actif. Après une analyse de confirmation, 19 des 38 échantillons non-conformes ne contenaient pas du
principe actif. Ces 19 antipaludiques étaient constitué par :
- amodiaquine (numéro de lot : AE-01 ; A130501 ; TS0105)
- artemether luméfantrine (numéro de lot : F2261 ; NOF2153)
- quinine (numéro de lot : 97668 ; 4400Q12)
Les origines et les fabricants proclamés sur les emballages étaient divers et variées.
Conclusion : La lutte contre les médicaments contrefaits nécessite une implication de tous les acteurs de la
santé, car une meilleure santé est synonyme d’accès aux médicaments de qualité.
54
CA20 : Conduite à tenir face aux effets secondaires dans le cadre de l’éducation thérapeutique chez les
patients cancéreux : expérience de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V Rabat
ADDAOUI A1,2, TADLAOUI Y1,2, LACHHAB Z, BENNANA A1,2, BOUSLIMAN.Y1,2
1
2
Faculté de Médecine et de Pharmacie Rabat
Pôle pharmacie- l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V -Rabat
Objectif : Le but de ce travail est de décrire un exemple de programme d’éducation thérapeutique (ETP)
concernant les effets indésirables les plus fréquents des anticancéreux à l’hôpital.
Matériels et méthodes : L’étude a été menée au niveau de l’unité fonctionnelle de gestion des
médicaments à statuts particuliers du pôle pharmacie de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V de
Rabat, sur le programme d’ETP destiné aux patients cancéreux concernant les effets indésirables
médicamenteux les plus fréquents. Les principaux médicaments anticancéreux concernés par ce
programme éducatif sont la gemcitabine, la cisplatine, le bevacizumab, le cetuximab, l’oxaliplatine,
l’irinotecan et le 5 fluoro-uracile. Cette ETP est faite par les pharmaciens de l’unité et consiste à enseigner
au malade comment reconnaître les effets secondaires les plus fréquents ou potentiellement graves et la
conduite à tenir pour chaque cas.
Conclusion : L'éducation thérapeutique en oncologie est une nécessité. Elle est aujourd'hui encore très peu
développée, ce qui devrait changer positivement du fait de l'évolution de la prise en charge vers davantage
de maintien du patient à domicile, et donc un besoin d'encadrement du patient plus important. L'ETP est
partie intégrante des soins pharmaceutiques. Pour développer l'ETP, le pharmacien, qu'il exerce en officine
ou à l'hôpital, doit se former et optimiser son organisation pour y accorder du temps.
55
CA21 : Analyse stratégique du secteur de l’industrie pharmaceutique au Maroc et démarche qualité
EL-AKHDAR S, MARDHY A, KERAK E
L’industrie pharmaceutique constitue un maillon du secteur industriel marocain, surtout après l’adoption
des bonnes pratiques pharmaceutiques européennes (BPF) comme norme de qualité réglementaire. Dans
un contexte où l’économie se mondialise, la concurrence devient globale, la technologie évolue de plus en
plus et les facteurs qui déterminent la compétitivité changent. L’industrie pharmaceutique, étant une
composante de l’économie nationale, est interpellée pour garantir la pérennité de ses investissements et
prétendre à la croissance toute en garantissant la qualité requise des médicaments fabriqués.
Dans le même contexte, des questions se posent, actuellement, qu’elles sont les forces et les faiblesses de
l’industrie pharmaceutique nationale ? Qu’elles sont ses contraintes et existe-il des opportunités qui se
présentent ? En quel degré de maturité est-il le système qualité de l’industrie pharmaceutique nationale ?
Et quelle est la place et l’importance de la pharmacovigilance pour l’industrie pharmaceutique marocaine.
L’objectif de cet article est de réaliser une photographie de ce secteur prise dans son environnement à
travers une analyse stratégique en se basant sur des outils spécifiques : l’analyse SWOT conjuguée avec
l’outil PESTEL pour le diagnostic externe et l’approche par ressources pour le diagnostic interne. Cette
analyse a permis de dévoiler les forces, les faiblesses, les opportunités et les contraintes, en temps présent,
de cette industrie à partir des publications référenciés et détaillés. Les résultats de cette étude illustre la
contribution de cette industrie à l'équilibre social. Et d’autre part, met en relief les handicaps qui entravent
le développement de cette dernière. La migration du système qualité de l’industrie pharmaceutique
marocaine vers un système de management par la qualité se définie comme un levier stratégique pour le
développement de ce secteur d’activité.
56
CA22 : Émergence d'isolats cliniques d’Acinetobacter baumannii résistant aux carbapénèmes dans deux
hôpitaux au Maroc
EL HAFA H1, LOUZI H2, ZEROUALI K3, BELHAJ A1
Equipe d’Écologie et Biodiversité des Zones Humides, Département de Biologie, Faculté des Sciences, Université Moulay Ismail,
Meknès ; Maroc
2 Laboratoire de Biologie Médicale de l’Hôpital Militaire Moulay Ismail, Meknès ; MAROC
3 Laboratoire de microbiologie, Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, Maroc
1
Objectif : Acinetobacter baumannii est une bactérie fréquemment résistante à de nombreux antibiotiques
et responsable d’infections nosocomiales. L’un des mécanismes de résistance aux β-lactamines le plus
fréquent est la production d’enzyme de type carbapénèmases. Le but du présent travail est d’étudier le
profil de résistance aux antibiotiques d’isolats cliniques d’A. baumannii tout en essayant de mettre en
évidence ceux éventuellement producteurs de carbapenèmases.
Matériels et méthodes : 37 souches d’A. baumannii ont été isolées, à partir de prélèvements
biologiques effectués au niveau des deux grands hôpitaux du Maroc : Hôpital Militaire Moulay Ismail
Meknès et CHU ibn rochd de Casablanca entre mars 2015 et décembre 2015. L’identification des isolats a
été faite selon des critères morphologiques (Coloration de Gram) et biochimiques (galerie API 20NE). Les
souches d'Acinetobacter baumannii isolées ont été testées vis-à-vis de 13 molécules d'antibiotiques par la
méthode de diffusion selon les recommandations du CA- SFM 2015. Les souches résistantes aux
carbapenèmes (CRAB) ont fait l’objet d’une détection phénotypique des carbapenèmases par le test de
Hodge modifé et les tests de synergie sur doubles disques et de disques combinés IMP-EDTA
Résultats : Les résultats obtenus ont montré des niveaux de résistance inquiétants ; en effet, 100 % des
souches d'Acinetobacter baumannii isolées montrent un profil de multirésistance avec 51, 35 % de
résistance à l’Amikacine. La résistance à l'imipenème et/ou méropenème a été observée chez 89.18%
(n=33) d’isolats d’A. baumannii. Parmi ces souches résistantes aux carbapenèmes, 36.36 % (n=12) ont été
identifiées carbapenèmases positives par le test de Hodge modifé. Les tests à l’EDTA était positif
uniquement pour 8 souches indiquant la production probable par ces dernières de carbapénèmases de
type métallo-β-lactamases.
Conclusion : Les CRAB représentent 89.18% des souches d’A.baumannii isolées. L’émergence des souches
d’A. baumannii résistantes aux carbapénèmes au Maroc représente un sérieux problème épidémiologique
et thérapeutique, d’où la nécessité de la mise en place d’un système de surveillance et l’application stricte
des mesures d’hygiène.
57
CA23 : Mise au point sur les stratégies de surveillance des antibiotiques en milieu hospitalier
ELBAKRI W1, HOUAR S1, IDRISSI A1, OUSAID A2, SBAI OTMANI I1
1
2
Service de la pharmacie, Hôpital du 20 Aout 1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca
Service de la pharmacie, Hôpital d’enfants Abderrahim Harouchi, CHU Ibn Rochd, Casablanca
Objectif : Une synthèse actualisée sur les stratégies de surveillance de l’usage des antibiotiques en milieu
hospitalier.
Méthodes : Cette mise au point a été réalisée en se basant sur l’analyse des travaux récents sur la
surveillance de la prescription des antibiotiques à l’hôpital.
Ont été inclus, les articles publiés durant les dix dernières années (2006 à 2016) et répertoriées dans les
bases de données Science Direct et Pubmed.
Les mots clés utilisés sont : monitoring, surveillance et délivrance contrôlée des antibiotiques en milieu
hospitalier.
Résultats : La surveillance de l’utilisation des antibiotiques en milieu hospitalier est un axe de lutte contre
le mésusage et de prévention des infections nosocomiales.
Elle se fait par :
- Le suivi des tendances de l’utilisation des antibiotiques dans les services hospitaliers basé sur le
paramètre principal de comparaison adopté par l’OMS et qui est la Dose Définie Journalière ou
DDJ.
- La surveillance de l’écologie microbienne des services de l’hôpital.
- La mise au point et l’actualisation d’une liste des antibiotiques à délivrance contrôlée établie par
le comité local de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN)
- La mise en place de règles strictes de délivrance des antibiotiques basées sur la validation
pharmaceutique des ordonnances par le pharmacien et le référent en antibiothérapie.
Conclusion : Les mesures relatives à la surveillance de l’utilisation des antibiotiques permettent de
préserver l’arsenal thérapeutique contre le développement de résistances.
Références : [1] I. Dosda et coll, Rôle du pharmacien dans une équipe pluridisciplinaire de contrôle des
antibiothérapies à l’hôpital, Bon usage des anti-infectieux, Médecine et maladies infectieuses 2016, 46,
page 30-page 42. [2] X. Roux et coll, les missions du réfèrent en infectiologie à l’hôpital, revue francophone
des laboratoires, 2010, 422, page 83-page 87.
58
CA24 : Toxicité rénale du pemetrexed
ELM’HADI C, TOREIS M, ERRIHANI H, ICHOU M
Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat
Objectif : Pemetrexed est un anti-métabolite largement indiquée dans le traitement d’induction et de
maintenance des adénocarcinomes bronchiques (1).Sa toxicité rénale est rare et peut survenir malgré le
respect des contre-indications (clairance de créatinine ≤ 45ml/min) favorisé par certains traitements
nephro-toxiques (cisplatine-biphosphonates) dans un contexte de déshydratation(2). A travers deux
observations nous illustrons l’expérience du service d’oncologie médicale de l’hôpital militaire sur cette
toxicité.
Méthodes et résultats : Le premier cas concerne une patiente âgée de 62 ans suivie pour un
adénocarcinome bronchique stade métastatique ayant reçu un traitement d’induction (pemetrexedcarboplatine-bevacizumab) pour 06 cycles puis une maintenance par pemetrexed-bevacizumab. Avant sa
4ème cure de maintenance la patiente a présenté un tableau d’insuffisance rénale aigue (creatininemie a
17mg/ml #8 ; clearance a 32ml/min # 77) avec une hyponatrémie a 130mmol/l et des signes neurologiques.
Apres mise en condition et réanimation hydro-électrolytique l’évolution était favorable permettant une
reprise du traitement oncologique. Le deuxième cas concerne un patient âgé de 52 ans suivi pour la même
pathologie ayant reçu une chimiothérapie de maintenance par pemetrexed après un traitement d’induction
(pemetrexed-cisplatine) .a la deuxième cure il a présenté une insuffisance rénale (clearance a 33ml/min)
persistante malgré l’hyperhydratation. Une PBR réalisée a montré une néphrite tubulo-interstitielle a
glomérules normaux .Le passage à la chronicité a imposé l’arrêt définitive du pemetrexed.
Conclusion : La surveillance de la fonction rénale est indispensable chez les patients traités par pemetrexed
pour prévenir ou traiter précocement une insuffisance rénale pouvant être la cause d’un arrêt définitive
d’une drogue efficace.
Références : [1] Scagliotti GV et al. Efficacy and safety of maintenance pemetrexed in patients with
advanced nonsquamous nonsmall cell lung cancer following pemetrexed plus cisplatin induction treatment:
a cross-trial comparison of two phase III trials. Lung Cancer 2014;85(3):408–14. [2] Izzedine H.
Pemetrexed nephrotoxicity. Bull Cancer. 2015; 102(2):190-7.
59
CA25 : Toxicité maxillaire de l’acide zoledronique en cancérologie : profil et facteurs favorisants
ELM’HADI C1, FIKHI MK1, KHMAMOUCHE MR1, ERRIHANI H2, ICHOU M1
1
2
Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat
Service d’Oncologie Médicale, Institut National d’Oncologie, Rabat
Objectif : l’acide zoledronique est biphosphonate largement prescrit en cancérologie afin de réduire
l’incidence des évènements osseux au cours des métastases osseuses(1). Il peut générer une ostéonécrose
de la mâchoire dans 4 à 11% des cas pouvant parfois mettre en jeu le pronostic local. Notre objectif est
d’évaluer le profil et les facteurs favorisants la survenue de cette toxicité afin de les prévenir.
Méthodes : étude rétrospective sur 3 ans (2013-2015) au service d’oncologie médicale de l’hôpital militaire
de rabat incluant les patients traité par zoledronate (4mg tous les 21 ou 28jours en intraveineux) pour un
cancer métastatique ayant une mise à nu osseuse dans la cavité buccale ne cicatrisant pas dans 3 à 6
semaines sans métastase locale ni radiothérapie préalable. Ces patients doivent avoir un examen
stomatologique et/ou radiologique (orthopantomogramme, ou scanner bimaxillaire, IRM).
Résultats : sur 465 administration du zoledronate 15 patients étaient éligibles avec un âge moyen de
67,3(53-82) , une prédominance féminine (60%) et un grade 3 dans 20% des cas .Les cancers associés
étaient :sein(33%) ,prostate(20%) , rein(13%) ,poumon(7%) et autres(27%) .73% des patients étaient
symptomatique et 20% nécessitaient une chirurgie conservatrice. Les facteurs associées étaient : mauvaise
hygiène dentaire (67%), traitement antiangiogenique(13%) ,administration prolongée de plus de 2 ans(20%)
ou idiopathique(20%).
Conclusion : la reconnaissance et la prise en charge précoce de cette toxicité associant l’amélioration de
l’hygiène buccale, l’antibiothérapie et le traitement chirurgical conservateur pourraient moyen améliorer le
pronostic. Le meilleur traitement est certainement préventif, à type de remise en état buccodentaire.
Références : [1] Ross JR, et al. Systematic review of role of bisphosphonates on skeletal morbidity in
metastatic cancer. BMJ. 2003;327(7413):469. [2] Migliorati CA, et al. Bisphosphonate-associated
osteonecrosis of mandibular and maxillary bone: an emerging oral complication of supportive cancer
therapy. Cancer. 2005;104(1):83–93.
60
CA26 : Données de la tolérance de la vinorelbine oral dans le cancer du sein métastatique : à propos de
36 cas
ELM’HADI C1, TOREIS M1, ERRIHANI H2, ICHOU M1
1
2
Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat
Service d’Oncologie Médicale, Institut National d’Oncologie, Rabat
Objectif : Vinorelbine est l’une des drogues actives et bien tolérés dans le cancer du sein métastatique [1].
La voie orale offre une innocuité d’utilisation avec un gain de temps pour le patient et l'hôpital [2]. Nous
évaluons la tolérance de cette molécule dans cette indication.
Méthodes : Etude rétrospective incluant les patientes suivies au service d’oncologie médicale de l’hôpital
militaire de Rabat (2014-2015) ayant un cancer du sein métastatique traité par vinorelbine oral seul ou en
association a une thérapie ciblée (trastuzumab). Vinorelbine oral est administrée a la dose de 60 mg/m2 a
J1 et / ou J8 (J1=J21) a la première cure avec majoration des doses à partir de la deuxième cure (80mg/m2).
La tolérance est évaluée selon les critères NCI-CTCAE.
Résultats : 36 patientes ont étés éligibles avec un âge médian de 45 ans (34-71) et une surexpression de
HER2 dans 67% des cas. 58% des patientes ont étés traités en 2ème ligne et 36% en 3ème ligne .Le nombre
médian d’administration de la chimiothérapie était de 19, et 66 ,7% des patientes recevaient plus de 6
cycles. Les toxicités de grade 1/2 sont dominées par l’anémie (46%), les vomissements (34%) et l’asthénie
(43%). La neutropénie est la principale toxicité de grade 3/4 (12,5%). Les réductions des doses se voyaient
chez 16% des patientes sans aucun arrêt de traitement pour intolérance.
Conclusion : La vinorelbine oral est bien toléré chez la population marocaine. Elle représente une option
thérapeutique intéressante dont l’usage doit être recommandé.
Références : [1] Liu G et al. Patient preferences for oral versus intravenous palliative chemotherapy. J Clin
Oncol 1997;15:110–5. [2] James R et al. Improving chemotherapy capacity by switching from intravenous to
oral vinorelbine. Eur J Cancer Supplements 2009;7:2
61
CA27 : Les effets indésirables des médicaments chez la population pédiatrique : une analyse
rétrospective sur 6 ans
L. YACHI1, S. BENNIS1, H. BENHADDOU1, L. AIT MOUSSA2, A. TEBAA2, R. SOULAYMANI BENCHEIKH2
1
2
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat-Université
Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc
Introduction : La population pédiatrique est en croissance permanente et comprend un large spectre de
situations physiologiques, ce qui la rend particulièrement vulnérable aux effets indésirables des
médicaments (EIM). L’objectif de ce travail est de décrire les EIM rapportés chez l’enfant de 0 à 17 ans.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective réalisée à partir des notifications
d’EIM, classés selon des critères d’âge, de sexe, de gravité, d’organe atteint (classification par système
organe classe) et de molécule incriminée (classification anatomique, thérapeutique et chimique des
médicaments). Les EIM liés à la vaccination n’ont pas été inclus dans cette étude.
Résultats : Sur un total de 14 724 cas rapportés entre 2010 et 2016, 2 178 notifications correspondent à
des EIM en pédiatrie, soit un taux de 14,8 % avec une moyenne de 387 rapports par an. Le sexe ratio est de
1,2. La majorité des événements indésirables rapportés des SOCs sont : les lésions, intoxications et
complications liées aux procédures avec 24% (n=523) représentées principalement par les erreurs
médicamenteuses ; suivie par le système nerveux 17,5% (n=382) et en 3ème lieu le système gastrointestinale 17,5% (n=381). Les classes thérapeutiques principalement incriminées sont les médicaments des
voies digestives et métabolisme 34,6 % (n=753) ; en 2 ème lieu les médicaments du système nerveux 26,1 %
(n=568) et en 3ème lieu les médicaments dermatologiques 24,9% (n=542). Sur l’ensemble des cas colligés
24% sont jugés sévères dont 10,30% ont évolué vers le décès. La classe thérapeutique la plus incriminée
dans ces cas graves est les médicaments du système nerveux.
Conclusion : L’analyse des bases de recueil de pharmacovigilance est une source d’information
fondamentale pour enrichir nos connaissances sur la tolérance médicamenteuse et pour sécuriser
l’utilisation des médicaments en permettant de signaler les mésusages et les produits ou les classes
thérapeutiques à risque. Les déclarations réalisées par les professionnels de santé en sont d’autant plus
essentielles.
62
CA28 : Toxicité des thérapies ciblées en cancérologie
H. FETTAH1, S. EL MARRAKCHI1, Y. MOUTAOUAKKIL2, B. MOUKAFIH2, Y. CHERRAH1, S. MAKRAM1
1
2
Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie - Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V-Rabat.
Laboratoire de Chimie Thérapeutique - Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V-Rabat.
Introduction : Une thérapie ciblée est capable de reconnaître spécifiquement certains éléments (“cibles”)
des cellules cancéreuses. Elle permet de ralentir leur croissance et leur propagation, sans provoquer (trop)
de dommages aux cellules saines. Cela se traduit généralement par des effets secondaires moins marqués
qu’avec les autres traitements contre le cancer. Mais ces traitements ciblés ne sont pas pour autant
toujours exempts d’effets secondaires indésirables.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude bibliographique portant sur l’analyse des articles scientifiques
issue de la base des données internationale (Pub Med, Science direct, Embase…) traitant les thérapies
ciblées.
Résultats et discussion : La toxicité cutanée reste le principal effet indésirable des anti- EGFR (Cétuximab,
Géfitinib, Erlotinib, Panitumumab). La folliculite (70 % des toxicités), la xérose, le syndrome main pied, la
modification des ongles, le périonyxis et la mucite sont les principaux effets indésirables, et apparaissent
chez 80 % des patients traités par anti- EGFR, tous grades confondus. L’HTA est la toxicité cardiovasculaire
la plus fréquente des anti-angiogéniques, avec une HTA de grade 3- 4 à 9,2 % pour le bévacizumab, 6,9 %
pour le sunitinib, et 7,2 % pour le sorafenib. La combinaison du bévacizumab avec le sunitinib potentialise
cette toxicité, révélant une HTA dans 67 % des cas. Le saignement est un des effets secondaires les plus
courants des anti-VEGF avec une survenue dans 70 % des cas sous traitement par bévacizumab, 16,7 %
sous traitement par sorafénib et sunitinib. Les risques thromboemboliques sont accrus seulement chez les
patients aux antécédents de thrombose artérielle. L’arrêt définitif des anti- VEGF n’est recommandé que
pour les thromboses de grade IV. Les diarrhées, EI des anti- EGFR sont très bien maîtrisées par les soins de
support.
Conclusion : La sélection des populations à risque de toxicité cutanée, cardiovasculaire, rénale, digestive
est indispensable au bon déroulement de la stratégie thérapeutique à base de thérapie ciblée.
63
CA29 : Erreurs de posologie et surdosages avec les spécialités à base de colchicine
H. FETTAH1, Y. MOUTAOUAKKIL2, S. EL MARRAKCHI1, Y. CHERRAH1, S. MAKRAM1
1
2
Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie - Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V-Rabat.
Laboratoire de Chimie Thérapeutique - Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V-Rabat.
Introduction : La colchicine est un alcaloïde utilisé pour ses propriétés anti-inflammatoires en prophylaxie
ou dans le traitement de la crise aiguë de goutte et dans d’autres maladies à composante inflammatoire
telles que la fièvre méditerranéenne familiale ou la maladie de Behçet. Les cas de surdosages accidentels
en colchicine sont un problème récurrent, du fait de la marge thérapeutique étroite de ce principe actif et
des risques liés à son utilisation.
Objectif : A travers une revue de la littérature, répertorier les principales recommandations d’utilisation de
la colchicine.
Observation et discussion : Des surdosages accidentels, certains d’issue fatale, sont survenus notamment
dans un contexte de non-respect du schéma posologique lors de l’initiation du traitement, d’association à
des médicaments contre indiqués (le plus souvent des macrolides), ou de symptômes annonciateurs d’un
surdosage non identifiés comme tels par les patients. Dans ce cadre, il est donc recommandé aux
professionnels de santé de respecter le schéma posologique recommandé dans l’AMM visant à diminuer la
dose de charge lors d’une initiation de traitement par colchicine, et s’assurer de la bonne compréhension
de la posologie par le patient, de respecter strictement les indications de l’AMM, seules indications pour
lesquelles le rapport bénéfice/risque de la colchicine a été évalué, adapter la posologie chez le sujet âgé,
l’insuffisant rénal ou l’insuffisant hépatique et assurer un suivi particulier chez ces patients, respecter les
contre-indications chez le sujet insuffisant rénal sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) et
l’insuffisant hépatique sévère, vérifier l’absence de risque d’interaction médicamenteuse et respecter les
contre indications avec la pristinamycine et les macrolides (sauf la spiramycine) et en fin sensibiliser les
patients aux premiers signes d’un surdosage : douleurs abdominales, diarrhées profuses, nausées,
vomissements et à la nécessité de consulter en cas de survenue de ces symptômes. Il est alors
recommandé d’envisager une diminution de la posologie ou un arrêt du traitement.
Conclusion : Le respect des nouvelles recommandations permet d’éviter la survenue d’effets indésirables
graves, certaines d’issue fatale, liés à un surdosage en colchicine.
64
CA30 : Toxicité dermatologique du docetaxel : à propos de 55 cas
FILALI N1, NACIRI BENNANI S1, EL M’HADI C2, BECHAR H1, BOUTAYEB S1, MRABTI H1, ERRIHANI H1
1
2
Service d’Oncologie Médicale, Institut National d’Oncologie, Rabat
Service d’Oncologie Médicale, Hôpital Militaire Mohamed V, Rabat
Objectifs : Le docetaxel est un poison de fuseau mitotique largement indiqué en oncologie médicale [1].
Son utilisation n’est pas dénuée d’effets indésirables notamment dermatologiques pouvant imposer l’arrêt
du traitement [2]. Nous rapportons l’expérience du service d’oncologie médicale de l’Institut National
d’Oncologie de Rabat sur le diagnostic et la gestion de ces toxicités.
Méthodes : Etude rétrospective étalée sur une période de 9 mois incluant les patients traités entre le 1ér
janvier 2016 et le30septembre 2016) par docetaxel en monothérapie (75 à 100mg/m2) ayant développé
des toxicités dermatologiques secondaires à cette drogue après avoir éliminé les autres diagnostics
différentiels. Ces toxicités sont classées selon la classification du CTC-NCI version 4.0.
Résultats : Sur 584 patients traitésdurant cette période ,55 patients ont développé des toxicités
dermatologiques tributaires au docetaxel .Le syndrome main-pied était l’effet toxique le plus fréquent
(30%, dont 13% avaient un grade 3 imposant l’arrêt de cette molécule). Les autres cas colligées
concernaient des hypermélanoses (16%,)éruptions maculo-papuleuses (14%) des érythèmes polymorphes
(14%), des réactions d’hypersensibilité (14%) des onychodystrophies (5%)et une seule extravasation. Ces
toxicités étaient à l’origine d’un arrêt de traitement dont 16% des cas, avec réduction des doses chez 6
patients.
Conclusion : Les toxicités dermatologiques du docetaxel doivent être reconnues par tous praticiens
prescripteurs de cette drogue .Leur prévention passe par une prémédication systématique par une
corticothérapie.
Références : [1] Cortes J.E et al. Docetaxel. J Clin Oncol. 1995;13:2643-2655. [2] Poikonen P et al. Skin
toxicity as a risk factor for major infections in breast cancer patients treated with docetaxel. Acta Oncol.
2004;43:190-195.
65
CA31 : Glossite et œdème des lèvres sous Ciprofloxacine : A propos d'un cas
S. BENNIS1, L. YACHI1, H. BENHADDOU1, F. BERDI2, Y. BOUSLIMAN2, A. TEBAA3, R. SOULAYMANI BENCHEIKH3
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat-Université Mohammed V Rabat- Maroc
Hôpital Militaire D'Instruction Mohammed V de Rabat
3 Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc
1
2
Introduction : La ciprofloxacine appartient à la famille des fluoroquinolones. C'est un antibactérien
systémique. La glossite et les lésions aphtoîdes sont des évènements indésirables qui peuvent par erreur
orienter le diagnostic vers le "Burning Mounth Syndrom" (BMS).
Cas clinique :
 Observation : Il s'agit d'une femme, âgée de 65 ans, qui a été mise sous Ciprofloxacine (Megaflox®)
250 mg, à la posologie : 2 cp/j pendant 5 jours, suite à une hémorragie intraoculaire avec
persistance d’œdème. 5 jours après le traitement la patiente a présentée : Une stomatite, œdème
des lèvres et des lésions aphtoides milimétriques. Aucun traitement correcteur n'a été mis en place
et l'évolution était favorable après 6 jours.
 Score d'informativité : Le délai de survenue de l’effet indésirable par rapport à la période
d’exposition au médicament est indiqué ; ainsi que l'évolution sont mentionnés. Il s'agit bien d'un
score : NI 2.
 Etude d'imputabilité : L’imputabilité intrinsèque du cas selon la méthode Française a révélé une
relation de cause à effet I2 pour la Ciprofloxacine, sur une échelle allant de 0 à 6, entre
l’administration du médicament et l’apparition de la glossite et les lésions aphtoides. Les
recherches bibliographiques, ont démontré que les fluoroquinolones entrainent des lésions des
glandes salivaires mandibulaires chez le rat. Alors que c'est un effet qui n'est pas décrit sur le RCP.
le score d'imputabilité extrinsèque est par la suite B3.
Conclusion : Pour cette patiente, il serait judicieux de remplacer la Ciprofloxacine avec un médicament
équivalent, et si le remplacement est impossible une surveillance rigoureuse s'impose lors de la prochaine
administration.
66
CA32 : Détection & caractérisation des Nouveaux Produits de Synthèse (NPS) par UPLC QTOF : stratégie
d’amélioration du screening urinaire
HUMBERT L1,2, RICHEVAL C1,2, NACHON M1, WIART JF1, GAULIER JM1,2, ALLORGE D1, 2
1 CHU
Lille, Unité Fonctionnelle de Toxicologie, F-59000 Lille, France
Lille, EA 4483 – IMPECS – IMPact de l’Environnement Chimique sur la Santé humaine, F-59000 Lille, France
2 Univ.
Objectif : Entre 2008 et 2015, 450 «nouvelles drogues» dites Nouveaux Produits de Synthèse (NPS) ont été
identifiées en Europe. L’accès large, facile et discret à l’Internet, permet d’acheter de nombreuses
substances et se faire livrer à domicile par voie postale. De nouvelles substances apparaissant très
régulièrement, il est extrêmement difficile pour un laboratoire de rester « dans la course ». Les moyens de
criblage classiques sont inadaptés pour ces recherches. Notre laboratoire a développé une nouvelle
approche de screening par UPLC-QTOF en mode MS e avec un enrichissement de sa librairie de spectres de
référence par la production de métabolites in vitro et in silico.
Méthodes : Les métabolites sont produits par incubation des molécules-mères avec des microsomes
hépatiques humains en présence des co-substrats des enzymes principales de phase 1 (P450) et de phase 2
(UGT). Les incubats sont analysés par un UPLC-G2 QTOF (Waters). La séparation chromatographique est
réalisée dans une colonne Acquity UPLC HSS C18. Après ionisation en mode électrospray, l'acquisition se
fait en mode MSe. Les métabolites potentiels sont recherchés in silico avec les logiciels MassFragment™ et
UNIFI™, en renseignant les différentes voies métaboliques plausibles.
Résultats : A partir d’une centaine de NPS, plus de 400 métabolites de phases 1 et 2 ont été identifiés.
Conclusion : Les profils métaboliques obtenus améliorent les performances du screening dans les matrices
biologiques, en particulier quand les standards analytiques ne sont pas disponibles et/ou quand les
substances-mères ne sont plus détectables dans ces matrices.
67
CA33 : Fréquence de survenue d’évènements indésirables au cours de l’administration de médicaments
cytotoxiques injectables
JEBRANE I, OUHAKI M, RAHMOUNE I, FILALI H, HAKKOU F
Objectif : notre but est d’estimer le taux de survenue des effets indésirables en cours ou immédiatement
après l’administration de médicaments cytotoxiques.
Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective étalée sur 4 mois (Avril -Juillet 2015) chez 120 patients,
réalisée au niveau de 4 unités d’oncologie dont 3 appartiennent au secteur public (CHU Ibn Rochd de
Casablanca) et une appartenant au secteur privé.
Résultats : Sur 120 patients, 52,5% ont présentés au moins un évènement indésirable au cours ou
immédiatement après l’administration de médicaments cytotoxiques injectables.
61,20% des patients ont présenté des nausées et vomissements, 12,90% ont présenté des manifestations
allergiques cutanées, 8,20% avaient des bouffées de chaleur, 5,90% ont présenté une hypotension
artérielle. D’autres effets indésirables ont aussi été observés, tel que les céphalées et vertiges (4,70%), le
gêne respiratoire (2,30%) ainsi qu’un cas d’extravasation.
En effet, la doxorubicine était responsable de 22,6% des effets indésirables observés.
Conclusion : Les anticancéreux est une classe pharmacologique à marge thérapeutique étroite dont
l’efficacité s’accompagne d’évènements indésirables(1) nécessitant une prise en charge spécifique en se
référant aux protocoles standards de gestion des effets secondaires de la chimiothérapie(2).
Référence : 1. Saini V. K. et coll. ; Prospective Observational Study of Adverse Drug Reactions of Anticancer
Drugs Used in Cancer Treatment in a Tertiary Care Hospital; IJP Sci. (2015); 77(6): 687–693.
2. Maio D. et coll., Prevention of chemotherapy-induced nausea and vomiting and the role of neurokinin 1
inhibitors: from guidelines to clinical practice in solid tumors; AD (2013); 24(2):99-111.
68
CA34 : Accidents aux antis vitamine K. l'essentiel doit se faire en amont : Expérience du pole anesthésie
réanimation et urgences de l’hôpital militaire Moulay Ismail Meknès
KECHNA H, JBILI N, BIBICHE L, CHKOURA K, LOUTID J, OUZZAD O, HACHIMI MA
Pôle d’anesthésie réanimation et urgence, hôpital Moulay Ismail - Meknès- Maroc
Faculté de médecine et de pharmacie - Fès- Maroc
Université Sidi Mohamed Ben Abdellah - Fès- Maroc
Introduction : Les traitements anticoagulants, en premier lieu les antivitamines K (AVK), permettent de
prévenir la survenue d’événements thromboemboliques dans de nombreuses situations. Environ 600 000
patients sont traités par un antivitamine K (AVK) en France chaque année (environ 1 % de la population). Au
Maroc grâce à l’amélioration de l’espérance de vie le nombre de patient sous AVK ne cesse d’augmenter.
Ce travail a pour objectif d’illustrer l’expérience de l’hôpital militaire Moulay Ismail de Meknès à partir
d’une série de cas colligés pour insister sur un mot d’ordre est celui de la prévention par une surveillance
rapprochée des patients concernés seule garante pour diminuer la morbimortalité concernant cette classe
thérapeutique.
Matériel et méthodes : Etude observationnelle ouverte depuis le 01/01/2014 la date de la création d’un
registre nommé « pharmacovigilance » où sont répertoriés d’une façon prospective tous les cas de toxicité
médicamenteuse et ou problème de santé en rapport avec une drogue pharmaceutique quelconque.
Résultat : Durant la période d’étude on a colligé 51 cas de surdosage en AVK. Le plus souvent, il s’agissait
de patient admis en réanimation pour accident vasculaire cérébral (40 patients). Le surdosage était
asymptomatique chez 5 cas. Il s’agit de bilan demandé lors des consultations pré anesthésiques chez des
patients sous AVK devant s’opérer pour des chirurgies programmées. Ailleurs ce sont des manifestations
diverses (hématome du psoas, réctorragies…)
Conclusion : La survenue d’un saignement sous anticoagulant est un événement fréquent et grave, ce qui
en fait une situation redoutée et dont la prise en charge doit être bien codifiée. L’essentiel du travail, dans
notre contexte, doit se faire en amont de l’hôpital par un suivi régulier de tout patient sous anticoagulants.
69
CA35 : Mise en place des supports visuels de compatibilité physico-chimique pour l'administration des
antibiotiques injectables en réanimation
A. KODDOUSS 2,3, O. EL ALLAM2,3, R. CHERKAB2,3, L. BARROU2,3, S. DERFOUFI (1,2)
1 Pharmacie
de l’hôpital Ibn Rochd-CHU Ibn Rochd Casablanca, Maroc
Laboratoire des Sciences des médicaments et recherche biomédicales, Faculté de Médecine et de Pharmacie-Université Hassan II
Casablanca, Maroc
3 Service d’anesthésie-réanimation chirurgicale-CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc
2
Introduction : La prise en charge des patients hospitalisés en réanimation concerne souvent des
pathologies lourdes nécessitant une polymédication. La méconnaissance des incompatibilités physicochimiques pourrait comporter un risque iatrogène lors de l’administration concomitante des médicaments
injectables.
Objectif : Réduire le risque d’incompatibilité physico-chimique lors de la préparation et de l’administration
des antibiotiques injectables au service de réanimation chirurgicale du CHU Ibn Rochd de Casablanca.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude prospective du 07/09/2016 au 07/11/2016. La liste des
molécules prescrites a été établie. Les pratiques de préparation et d’administration parentérale des
associations médicamenteuses ont été analysées. Des supports visuels d’information adaptés et faciles
d’utilisation ont été créés et mis à disposition de l’équipe de réanimation.
Résultats : Le nombre d’antibiotiques et de familles pharmaco-thérapeutiques des médicaments
injectables, autres que les antibiotiques, les plus prescrites sont respectivement au nombre de 17 et 25. Les
supports visuels établis sont au nombre de deux. Un tableau de «faisabilité/non-faisabilité»
d’administration concomitante de deux antibiotiques. Le tableau sera affiché sous forme de poster. Un
guide de bonnes pratiques de préparation et d’administration des antibiotiques est en cours d’élaboration.
Ce guide englobera aussi des fiches d’informations pour chaque antibiotique prescrit comportant : le nom
de spécialité, DCI (dénomination commune internationale), modalités de reconstitution, de dilution,
notions de stabilité et solvants compatibles, voie d’administration, vitesse de perfusion et les références
utilisées.
Conclusion : Les supports édités informent le personnel paramédical sur les modalités de préparation et
d’administration parentérale des antibiotiques. Ces supports nécessitent l’évaluation et la validation du
COMEDIM avant leur large diffusion aux autres services de réanimation.
70
CA36 : Les effets indésirables liés aux antibiotiques : étude rétrospective sur cinq ans
H. BENHADDOU1, L. YACHI1, S. BENNIS1, L. AIT MOUSSA2, A. TEBAA2, R. SOULAYMANI BENCHEIKH2
1
2
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat-Université
Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc
Introduction : Les antibiotiques ont profondément modifié l’évolution des traitements par la guérison
d’infections graves et constituent donc un bien précieux. Cependant, comme tous les médicaments, ils
peuvent être à l’origine d’effets indésirables par mécanisme toxique ou immuno-allergiques, bénins ou
graves. L’objectif de ce travail est d’étudier le profil des Evénements Indésirables Médicamenteux (EIM) liés
aux antibiotiques sur une durée de 5 ans notifiés au Centre Antipoison et de Pharmacovigilance du Maroc
(CAPM).
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective sur une période de 5 ans (Septembre 2011Septembre 2016), rapportant les effets indésirables liés aux antibiotiques, recueillis à partir de la base des
données du CAPM.
Résultats : Dans notre travail, 1 145 rapports de sécurité de cas individuels liés aux antibiotiques ont été
recueillis correspondant à 1 318 EIM. Dans la population concernée, la tranche d’âge majoritaire était entre
18 - 44 ans, avec un sexe ratio de 0,8.
Selon la classification MedDRA en classes de systèmes d’organes (SOC), le top 3 des EIM les plus observés
est par ordre décroissant : les affections de la peau et du tissu sous-cutané 34,1% (n=391), les infections et
infestations 20,3% (n=232), les affections gastro-intestinales 14,2% (n=163). Les familles d’antibiotiques les
plus impliquées sont les bétâlactamines en première position 42.2% (n=713), suivies des aminoglycosides
17.9% (n=304), et les quinolones 11.8% (n=200). Sur l’ensemble des cas, 24.5% (n=281) ont été jugés
sérieux dont 5.3% (n=15) ont évolués vers le décès.
Conclusion : L’usage rationnel des antibiotiques est un problème de santé publique. Le suivi des effets
indésirables survenus après commercialisation du médicament, est une composante indispensable dans le
cadre de l’évaluation de la sécurité du médicament en post-AMM. D’où l’importance de notification des
effets indésirables, permettant aux instances compétentes, en l’occurrence le CAPM, de jouer pleinement
son rôle primordial dans la promotion de l’usage rationnel des médicaments et dans la promotion de la
sécurité du patient.
71
CA37 : Pharmacovigilance en gériatrie
S. BENNIS1, H. BENHADDOU1, L. YACHI1, L. AIT MOUSSA2, A. TEBAA2, R. SOULAYMANI BENCHEIKH2
1
2
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat-Université
Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc
Introduction : Les sujets âgés constituent une population particulièrement hétérogène, en raison de la
variabilité considérable associée au processus du vieillissement. En effet, de nombreuses variables
confondantes comme l'état de santé du patient, le nombre de médicaments prescrits ou la durée
d'hospitalisation peuvent contribuer à la survenue d’événements indésirables (EI) chez le patient âgé.
L’objectif de ce travail est de décrire les caractéristiques et le degré de sévérité des EI observés chez une
population âgée de plus de 65 ans.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective sur une période de 6 ans (Janvier 2010Septembre 2016), rapportant les effets indésirables observés chez les personnes âgés. Les cas ont été
recueillis à partir de la base des données du Centre Antipoison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM).
Il est à noter que les EI liés aux antituberculeux ont été exclus de cette étude pour ne pas biaiser notre
échantillon, car leurs notifications rentrent dans le cadre du programme de lutte contre la tuberculose.
Résultats : Sur un total de 16 323 cas rapportés entre 2010 et 2016, 990 notifications correspondent à des
EI observés en gériatrie, soit un taux de 6%. L’âge moyen est de 72 ans. Sur l’ensemble des notifications 1
491 EI ont été rapportés. Et 75% (n=743) de la population d'étude était polymédicamentée. Les troubles
gastro-intestinaux étaient les plus observés avec 20,8% (n=206) suivis par les toxicités cutanées qui
représentaient 19,1% (n= 189) et en troisième lieu, on trouve, les désordres généraux avec 15,5% (n=155).
Les classes thérapeutiques principalement incriminées sont les antinéoplasiques et immuno-modulateurs
avec 26,1% (n=258), les médicaments du système cardiovasculaire avec 23,8% (n=236) représentés
principalement par les antithrombotiques - antiagrégants plaquettaires et les antihypertenseurs. Les
médicaments des voies digestives et métabolisme viennent en 3ème position avec 22% (n=218). Sur
l’ensemble des cas colligés 26,5% (n=303) sont jugés sévères dont 59 cas ont évolué vers le décès.
Conclusion : Un suivi attentif des anticancéreux et des médicaments du système cardiovasculaire
semble nécessaire puisque l'utilisation de ces deux groupes thérapeutiques est associée au risque
d'EI le plus important. Toutefois, La polymédication apparait comme un des facteurs de risque
majeurs d'EI. Dans ce sens, il est justifié de poursuivre les efforts dirigés vers une amélioration de
la prescription médicamenteuse et de l'observance thérapeutique des patients.
72
CA38 : Méthodes d’évaluation des risques liés au circuit des médicaments en milieu hospitalier
F. BERDI, Y. TADLAOUI, N. NCHINECH, W. ZIRAOUI, A. BENNANA, Y. BOUSLIMAN
Introduction : La prise en charge médicamenteuse est un processus complexe combinant des étapes
interdépendantes au cours desquelles peuvent survenir des erreurs médicamenteuses ou événements
indésirables. De nombreuses études ont permis d’évaluer le risque des erreurs au cours du circuit des
médicaments à l’hôpital. Nous présentons une revue de littérature de différentes méthodes adoptées pour
évaluer ce risque.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une méta-analyse sur les méthodes d’évaluation des risques liés au circuit
des médicaments, englobant des études réalisées entre 2009 et 2016, publiés sur pubMed et sciences
direct en utilisant comme mots clés : méthodes, gestion, risques et médicaments. La recherche a ciblé les
études francophones.
Résultats : 30 études ont été colligées, dont 93% en Europe et 17% en Afrique. Afin d’évaluer le risque de
gestion médicamenteux : 47% d’études ont réalisé une enquête d’évaluation d’état des lieux, 17% un audit,
13% une cartographie des risques et 13% la méthode d’analyse global des risques (AGR). Divers outils ont
été appliqués : AMDEC dans 13%, Archimède dans 8% des cas, la Revue des Erreurs liées aux Médicaments
et Dispositifs médicaux (REMED) dans 8% d’études.
Ces études ont évalué différents étapes du circuit des médicaments : 18% ont visé la prescription, 7%
l’analyse d’ordonnance, 7% la dispensation, 11%la préparation des doses à administrer, 7%lesystème
informatique, 18% la validation pharmaceutique, et 29% la gestion des médicaments dans les unités de
soins.
Conclusion : La gestion des risques nécessite un investissement humain et financier conséquent, la mise en
place de moyens matériels ainsi que des compétences pluridisciplinaires. Il serait intéressant d’évaluer le
risque de gestion médicamenteux dans nos établissements de santé et proposer des méthodes
d’améliorations afin de mieux sécuriser le circuit des médicaments.
73
CA39 : Trois cas cliniques de diabète cortico-induit chez l’enfant cancéreux
MIMOUNI H, SAMOUH Y, MAANI K, HACHIM J, ABKARI M, AIT HAJ SAID A
Objectif : Décrire les facteurs de risque du diabète chez le patient sous corticothérapie. Traitement et
prévention du diabète cortico-induit chez les enfants cancéreux.
Méthodes : Tous les effets des glucocorticoïdes sur le métabolisme du glucose concourent en effet à une
hyperglycémie, le diabète cortico-induit est une identité fréquemment retrouvée en clinique. Nous avons
menés une étude rétrospective au niveau du service d’oncologie pédiatrique, à la recherche des patients
devenus diabétiques suite à une corticothérapie.
Résultats : On a trouvé trois cas cliniques, il s’agit d’un garçon âgé de 15 ans suivi pour une LAL sous
protocole BFM VHR, d’une fille âgée de 15 ans suivie pour une LAL T et d’une fille de 8ans suivie pour LAL B,
toutes les deux sous protocole BFM VHR. Chez lesquelles un diabète cortico-induit a été dépisté, et ont été
mis sous insulinothérapie.
Conclusion : Les effets bénéfiques des glucocorticoïdes sont parfois balancés par des effets délétères non
négligeables comme le diabète cortico-induit. Les critères diagnostiques et les objectifs thérapeutiques
sont proches de ceux du diabète type 2, mais la prise en charge du diabète cortico-induit reste disparate
par l’absence de recommandations éprouvées par l’évidence. L’évaluation de nouveaux protocoles
simplifiés, plus accessibles au patient, permettrait d’améliorer l’efficacité et l’adhérence thérapeutiques.
74
CA40 : Les antinéoplasiques utilises hors cancérologie : évaluation des pratiques
MOUKAFIH B, BEL HOUARI M, FETTAH H, BENNANA A, BOUSLIMAN Y
Pole de la Pharmacie de l’HMIMV-Rabat, Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat, université Mohammed V-Souissi
Introduction : Parmi les indications des médicaments antinéoplasiques, une place non négligeable est
donnée aux indications hors oncologie, notamment dans les pathologies auto-immunes. Nous avons
souhaité dresser un bilan à l’Hôpital milliaire Mohammed V -Rabat, afin de mieux cerner les besoins des
services en termes de formation et d’information et vérifier le bon usage de ces médicaments.
Méthodes : Une enquête observationnelle des pratiques professionnelles a été réalisée dans plusieurs
services, la collecte d’information a concerné les Indications, les médicaments associés et les modalités
d’utilisation de ces médicaments.
Résultats : Dans plusieurs services (Neurologie, médecine B2, Dermatologie, Néphrologie…) Trois molécules
principales sont concernées :
- Cyclophosphamide: utilisé pour plusieurs indications : Sclérose en plaques, vascularites,
Pemphigoïde cicatricielle …
- Rituximab : utilisé en cas de : Polyarthrite rhumatoïde, sclérodermies…
- Méthotrexate : pour le traitement de : Psoriasis, Polyarthrite rhumatoïde, Maladie de Crohn,
rectocolites hémorragiques, Vascularites multiples…
La préparation s’effectuer avec des moyens de protections insuffisantes. Nous avons remarqué aussi que
pour une partie du personnel soignant, ces médicaments ne sont pas perçus comme dangereux.
Conclusion : Notre travail a souligné une utilisation importante et argumentée d'antinéoplasiques dans
plusieurs indications, où ils apportent un réel bénéfice au patient. Une information est nécessaire sur les
précautions liées à leur administration, les risques ainsi que la conduite à tenir en cas d'incident.
75
CA41 : Risques des médicaments immunosuppresseurs au cours de la grossesse
MOUKIT M, BABAHABIB A, EL HASSANI EM, KOUACH J, MOUSSAOUI RD, DEHAYNI M
Service de Gynécologie et Obstétrique, Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat
Introduction : Les traitements actifs ayant pour objectif de limiter la progression des maladies autoimmunes pose le problème du risque des traitements de fond pour le fœtus chez les femmes qui sont
stabilisées et en désir de grossesse, ainsi que celui des traitements aigus en cas de poussée de la maladie
pendant la grossesse. Au travers de cette mise au point, nous essaierons de répondre à ces questions.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude bibliographique portant sur l’analyse des articles scientifiques
issue de la base de données internationale (Medline, Pub Med, Embase) traitant l’utilisation des
médicaments immunosuppresseurs au cours de la grossesse.
Résultats : Méthotrexate : prescrit chez des femmes ayant une contraception efficace. Si désir de
grossesse, il faut l’arrêter au moins 3 mois avant la conception. Azathioprine : au dessous de 2mg/kg/j, le
risque tératogène semble faible. Cyclophosphamide: devrait être évité au cours de la grossesse et dans les
3 mois qui précèdent la conception. Hydroxychloroquine : peut être continuée en cas de nécessité.
Mycophénolate mofetil : doit être évité avant et pendant la grossesse. Rituximab : laisser un d’intervalle
d’un an entre la dernière injection et le début de grossesse. Infliximab : programmer une dernière
administration au début du troisième trimestre.
Conclusion : La littérature plaide pour des grossesses programmées, quand la maladie auto-immune est
stable. La pratique montre que souvent une grossesse débute alors que la programmation n’a pas été faite.
Il convient dans ces conditions de rassurer les parents, de peser le rapport bénéfice/risque de l’arrêt de
l’immunosuppresseur et de surveiller la grossesse.
76
CA42 : Corticothérapie anténatale : bénéfices et risques
MOUKIT M, AITBOUHOU R, BABAHABIB A, KOUACH J, MOUSSAOUI RD, DEHAYNI M
Service de Gynécologie et Obstétrique, Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat
Introduction : L’efficacité de la corticothérapie anténatale a été clairement démontrée avec une diminution
de la morbi-mortalité néonatale chez les prématurés. En revanche, on voit apparaître durant ces dernières
années de nombreuses publications sur les risques de ce traitement notamment lorsque les mères
reçoivent plusieurs cures.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude bibliographique portant sur l’analyse des articles scientifiques
issue des bases de données internationales (Medline, Pub Med, Embase), comparant les bénéfices et les
risques de la corticothérapie anténatale.
Résultats : Effets bénéfiques : moindre incidence de détresse respiratoire néonatale, d’hémorragie intraventriculaire et des leucomalacies priventriculaires. Une régulation de l’équilibre hémodynamique postnatal, fermeture du canal artériel, moindre risque d’entérocolite ulcéro-nécrosante et une réduction
significative de la mortalité néonatale. Ces effets ne sont retrouvés que chez les nouveau-nés de moins de
34 semaines d’aménorrhée. Par conséquent, la corticothérapie anténatale n’est plus indiqué après 34 SA.
Effets secondaires : décrits en cas de plusieurs cures de corticoïdes et surtout avec la dexaméthasone
(retard de croissance, troubles du comportement). Cependant, les résultats sont souvent contradictoires du
fait probablement du nombre important de variables à prendre en compte.
Conclusion : Même si les bénéfices des cures répétées sont réels, notamment sur la maladie respiratoire
initiale, les effets secondaires potentiels surtout sur le développement neurologique des enfants semblent
trop importants pour pouvoir prescrire en routine des cures répétées. La bêtaméthasone doit être préférée
à la dexaméthasone. Des études sont encore à réaliser sur les effets de la corticothérapie surtout à long
terme.
77
CA43 : Accident vasculaire cérébral hémorragique après thrombolyse
MRANI ALAOUI A¹, ZIRAOUI O¹, ZEMMOURI A², DOGHMI N³, BENNANA A¹, BOUSLIMAN Y¹
¹ Pôle Pharmacie, Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V.
² Troisième Hôpital Militaire de Laayoune.
³ Service de réanimation médicale, Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V.
Introduction : Les hémorragies intracrâniennes sont des complications graves mais peu fréquentes de la
thrombolyse associée à l’héparinothérapie après infarctus du myocarde.
Observation : Nous rapportons le cas d’un patient de 56 ans tabagique chronique ayant présenté un
tableau d’épigastralgie plus vomissement avec un épisode de syncope. Après consultation à l’hôpital
militaire de Laâyoune, l’ECG et le dosage des troponines étaient en faveur d’un syndrome coronarien aigu
avec sus-décalage du segment ST. Après élimination de toute contre-indication le patient a subit une
trombolyse utilisant 40mg de ténectéplase (métalyse) associé à de l’énoxaparine (6000UI) en deux
injections, 300mg d’aspirine et 600mg de clopidogrel. Vingt-quatre heures après, il a présenté des troubles
de conscience plus déficit de l’hémicorps droit et une mydriase gauche ce qui a motivé la réalisation d’une
TDM cérébrale qui a objectivé un accident vasculaire cérébral hémorragique du tronc cérébral. Le patient a
été intubé et ventilé sous critère neurologique et transféré par voie aérienne au service de réanimation
médical de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V pour prise en charge. L’étude d’imputabilité par
méthode française réactualisée réalisée pour le couple ténéctéplase/AVCH a objectivé un score
d’imputabilité de I3B4 avec un niveau d’informativité NI2.
Conclusion : Le risque hémorragique de la thrombolyse est grave. Il impose, outre la vérification des
contre-indications, le respect strict des délais entre la survenue de l’ischémie et la fibrinolyse, et un
contrôle de la pression artérielle.
78
CA44 : Hématome sous dural chronique sous acénocoumarol associé à l’acide valproïque
MRANI ALAOUI A¹, ZIRAOUI O¹, GRINE A², BELKHI H², BOUSLIMAN Y¹
¹ Pôle Pharmacie, Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V.
² Service de réanimation chirurgicale, Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V.
Introduction : Les hémorragies intracrâniennes au cours d’un traitement anticoagulant sont des accidents
rares mais leur pronostic est sévère puisque la mortalité qui leur est associée avoisine les 60%.
Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente de 44 ans avec comme antécédents une tachyarythmie complète par fibrillation auriculaire sous acénocoumarol 3mg par jour et une épilepsie sous acide
valproïque 500mg 2 fois par jour depuis 5 ans. La patiente consulte aux urgences pour vomissements, elle
est mise sous métoclopramide sans amélioration. L’évolution est marquée par l’apparition de trouble de
conscience à type de confusion. La TDM cérébrale objective un hématome sous dural chronique bilatéral
avec effet de masse et déviation de la ligne médiane de 8mm vers la gauche. Le bilan biologique montre un
INR de 6.29, un TP à 12% et une anémie hypochrome microcytaire (Hb = 7.8 g/dl). La prise en charge se fait
par l’arrêt du traitement AVK, l’injection de 10mg de Vitamine K, la transfusion de 2 culots globulaires et 10
PFC puis la patiente est admise au bloc où les deux hématomes sont évacués par trépanation. Une TDM de
contrôle montre la persistance de l’hématome droit qui sera repris au bloc. La patiente est décédée
quelques jours après. Une étude d’imputabilité par méthode française réactualisée a été réalisée pour le
couple Acénocoumarol / Hématome sous-dural : le score d’imputabilité était I4B4 avec un niveau
d’informativité NI2.
Conclusion : Il est toujours important de rappeler les risques hémorragiques auxquels sont confrontés les
patients mis sous AVK, dont les manifestations peuvent parfois être chroniques mais l’issue fatale.
79
CA45 : Inoserp® versus Fav Afrique® dans les envenimations ophidiennes au Maroc
ADOUANI B, ELJAOUDI R, AIT ELCADI M, BOUKLOUZE A, CHERRAH Y, BOUSLIMAN Y
Introduction : La gravité des envenimations ophidiennes constitue un problème de santé public, le seul
traitement valide pour ces envenimations est l’administration intraveineuse de sérums anti venins d’origine
animale, la disponibilité de ces produits est très limitée et souvent discontinue.
Objectif : Notre étude s’inscrit dans une évaluation d’un antivenin nouvellement inscrit dans la
nomenclature des hôpitaux au Maroc (Inoserp® fabriqué par Inosan Biopharma), après l’arrêt de production
du FAVafrique® par Sanofi Aventis.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude bibliographique comparative de deux sérums antivenimeux :
L’Inoserp® et le FAV Afrique®. La comparaison de ces deux sérums a porté sur l'efficacité, l’analyse des
activités toxiques les plus importantes des envenimations, à savoir l’activité létale et coagulante,
l'innocuité, mais aussi sur le coût.
Résultats : D’après les études consultées :
- Comparaison des spectres d’activité : Inoserp® est actif sur le venin de 28 espèces de serpents
dont 8 existants au Maroc, par contre le Fav Afrique® n’est actif que sur le venin de 10 espèces
de serpents dont 3 existants au Maroc.
- Comparaison de l’efficacité et de la tolérance : Le taux de létalité était compris entre 0% et 14%
pour FAV Afrique® et entre 0,9% et 3% pour l’Inoserp®.
- La normalisation des troubles de la coagulation : Le délai de l’arrêt des troubles de la
coagulation était compris entre 3h et 24h pour Inoserp® et 26h en moyenne pour FAV Afrique®.
- Effets indésirables : Le nombre d’événements indésirables observés après administration de
l’Inoserp® pour un nombre total de patients n=100 étaient de 24. Ceux observés après
l’administration du FAV Afrique® pour un nombre total des patients n=46 étaient de 31.
Conclusion : L’Inoserp® a une activité neutralisante des venins de serpents existants au Maroc plus élevée
par rapport au FAV Afrique®. Pour les autres espèces non existants au Maroc, elles sont les plus venimeuses
en Afrique et en Asie, cela présente un avantage vu la mobilisation de notre système de santé dans
l’ensemble de ces pays dans le cadre des missions humanitaires.
80
CA46 : Découverte d’un possible risque d’hypoglycémie sous tamoxifene : A propos d’une patiente suivie
à INO
AGOUZAL M1, BOUTAYEB S2
1
2
Laboratoire de génétique et biométrie, faculté des sciences Kenitra
Institut National d’Oncologie, Rabat-Maroc
Il s’agit d’une patiente âgée de 54 ans diabétique sous insuline depuis 5 ans. Suivie en oncologie pour une
tumeur de sein droit en stratégie adjuvante depuis 2011. Elle a été opérée, et a reçu un traitement par
chimiothérapie, radiothérapie puis hormonothérapie par tamoxifene.
La patiente a présenté plusieurs épisodes d’hypoglycémie sévère. L’endocrinologue a évoqué un surdosage
en insuline mais les épisodes n’ont pas disparu malgré la baisse de la posologie. Ensuite la patiente a été
bilantée dans le sens d’une tumeur neuro-endocrine mais les examens paracliniques sont revenues négatifs
(scanner TAP et chromogramme A).
La piste d’un effet potentialisateur du tamoxifene a été évoquée notamment en raison de l’activation de la
voie Igf. La patiente a arrêté en parallèle le tamoxifene après 5 ans de traitement. L’évolution a été
marquée par une disparition des épisodes d’hypoglycémie.
81
CA47 : Les dysphagies iatrogéniques : médicaments responsables et conduite à tenir
M. ALAMI CHENTOUFI, M. BENABBES, Y. BENSOUDA
Laboratoire de Pharmacie galénique - Faculté de médecine et de pharmacie – Université Mohammed V - Rabat
Introduction : La dysphagie est définie comme une difficulté à avaler et à transférer le bolus alimentaire de
la cavité buccale vers l’estomac. La prise de certains médicaments peut être la cause ou peut contribuer
grandement à aggraver un problème de dysphagie. C’est ce qu’on appelle la dysphagie iatrogénique.
Objectif : Notre objectif est de faire le point et analyser la littérature documentant les dysphagies induites
par les médicaments, et définir par la suite la conduite à tenir pour éviter ou minimiser la gravité de cette
dysphagie iatrogénique.
Matériels et méthodes : Une recherche bibliographique a été effectuée sur la base des données « sciences
directes » (2000-2016) pour identifier la littérature à l'aide de diverses combinaisons des termes suivants :
dysphagie, trouble de déglutition, avec induits par des médicaments, ou iatrogènes. Les bibliographies ont
également été exploitées pour identifier des références pertinentes complémentaires.
Résultats : Il ressort que ce sont généralement des effets secondaires avérés de certains médicaments.
Trois effets secondaires avec des mécanismes différents sont mis en évidence : la xérostomie causée par les
anti-cholinergiques ; la diminution de la pression du sphincter œsophagien inférieur causée par les antiinflammatoires non stéroïdiens ; ou enfin une œsophagite induite par la prise des médicaments comme les
biphosphonates, les bétabloquants et les tétracyclines.
Des précautions peuvent être envisagées pour prévenir indirectement la dysphagie, comme la stimulation
de la salivation par la mastication devant une xérostomie, réduire la dose du médicament devant une
diminution de la pression du sphincter œsophagien, et la prise du médicament en position debout ou assise
le plus verticalement possible devant une œsophagite iatrogénique.
Conclusion : Certains médicaments peuvent affecter grandement les phases de déglutition par leurs effets
pharmacologiques ou leurs effets indésirables. Les professionnels de santé doivent aider à l'identification
de ces complications iatrogènes lorsqu'elles surviennent, et participer à l'élaboration des stratégies
préventives afin de minimiser l’impact de leur effet sur la déglutition et, par voie de conséquence, sur
l’observance du traitement.
Référence : [1] Josée Martel, Dysphagie iatrogénique. Pharmactuel Vol. 34 No. 1 Janvier/Février 2001. [2]
Jessica L O’Neill and Tami L Remington. Drug-Induced Esophageal Injury and Dysphagia. The Annals of
Pharmacotherapy, Volume 37. 2003 November. [3]Jennifer Kelly et al. Patients with dysphagia: experiences
of taking medication. Journal of Advanced Nursing 66(1), 82–91.
82
CA48 : Toxidermie chez un patient traité pour hépatite C
M. ASKOUR1, N. BADRANE2, N. ISMAILI1, K. SENOUCI1, B. HASSAM1
1 Service
2 Centre
de Dermatologie-Vénérologie, CHU Ibn Sina, Rabat-Maroc
antipoison et de pharmacovigilance du Maroc
Introduction : Nous rapportons un cas d’érythrodermie chez un patient traité pour hépatite C.
Observation : Patient de 73 ans, suivis pour hépatite C. Il a reçu 6 mois de traitement à base de
Peginterféron (PegINF) alfa-2a associé à la Ribavirine. Le patient rapporte l’apparition, une semaine avant
l’arrêt de son traitement, d’un prurit généralisé associé à une infiltration cutanée. Cliniquement on
retrouve une érythrodermie sèche avec zones infiltrées par endroits, ainsi que des adénopathies axillaires
bilatérales. Le bilan biologique était en faveur d’une anémie inflammatoire et une hyperéosinophilie. La
biopsie cutanée était en faveur d’une toxidermie. Devant l’amélioration clinique du patient sous traitement
symptomatique et la négativité du bilan à la recherche d’un lymphome cutanée, nous avons retenu le
diagnostic de toxidermie à l’association de l’interféron alfa et la Ribavirine.
Discussion : Les effets secondaires cutanéo-muqueux des IFN sont fréquents et maintenant bien connus,
apparaissant quelle que soit l’affection traitée. La mise à disposition récente de nouvelles formes d’IFN
retard (interféron pégylé ou PegIFN) et l’association de l’IFN alfa à de nouvelles molécules, en particulier la
Ribavirine pour le traitement de l’hépatite C, participent à l’apparition ou à la modification de ces effets
indésirables dermatologiques à type de sécheresse cutanée, des manifestations phanérienne, des
manifestations vasculaires, et l’induction d’affections dermatologiques dysimmunitaires [1,2]. Ces effets
indésirables régressent avec la diminution des doses d’interféron ou à l’arrêt de celui-ci.
Conclusion : Nos collègues prescripteurs de ces traitements doivent être au courant de ces effets
secondaires potentiellement invalidants chez les patients traités pour l’hépatite C.
Référence : [1] Berger L, Descamps V, Marck Y et al. Alpha interferon-induced eczema in atopic patients
infected by hepatitis C virus: 4 case reports. Ann Dermatol Venereol 2000;127:51-5. [2] Wendling J,
Descamps V, Grossin M et al. Sarcoidosis during combined interferon alfa and ribavirin therapy in 2 patients
with chronic hepatitis C. Arch Dermatol 2002;138:546-7.
83
CA49 : Pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) à la Pseudoéphédrine
M. ASKOUR1, H. BOUNNIYT1, N. BADRANE2, K. SENOUCI1, B. HASSAM1
1 Service
2 Centre
de Dermatologie-Vénérologie, CHU Ibn Sina, Rabat-Maroc
Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc
Introduction : La pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) est une affection sévère, le plus
souvent d’origine médicamenteuse. Nous rapportons un cas de PEAG induite par la prise de
pseudoéphedrine suite à une erreur médicamenteuse.
Observation : Patient de 39 ans, connu allergique à la pseudoéphedrine. Suite à un syndrome grippal, il a
consulté chez un pharmacien qui l’a mis sous Humex ° (un médicament contenant deux formes galéniques :
les comprimés du matin, composés de Paracétamol et Chlorhydrate de Pseudoéphedrine, et les gélules de
la nuit, composées de Paracétamol et Maléate de chlorphénamine), le pharmacien a insisté sur la prise des
comprimés et d’éviter les gélules. 6H après la première prise, le patient a présenté une fièvre à 40°, une
éruption érythémato-pustuleuse généralisée avec un prurit. Le bilan biologique a montré une
hyperleucocytose neutrophile. L’histologie a posé le diagnostic de PEAG. L’évolution était favorable sous
traitement symptomatique.
Discussion/Conclusion : La littérature rapporte quelques observations de toxidermies suite à l’utilisation de
médicaments contenant la pseudoéphédrine, et précisément la survenue de PEAG [1]. Au Maroc, aucun cas
de toxidermie à cette substance n’a été déclaré. La particularité de notre observation, est que cette
toxidermie est apparue dans un contexte d’erreur médicamenteuse. Il s’agissait d’un non-respect de
contre-indication à la prescription, qui est l’antécédent d’allergie à cette molécule. Les erreurs
médicamenteuses en ambulatoire sont assez fréquentes quand la délivrance des médicaments se fait sans
ordonnance. Le pharmacien joue un rôle important dans le circuit du médicament et ainsi dans la
prévention des erreurs de prescriptions.
Référence : [1] Padial MA, Alvarez-Ferreira J, Tapia B et al. Acute generalized exanthematous pustulosis
associated with pseudoéphédrine. Br J Dermatol 2004 ; 150 : 139-42.
84
CA50 : Lichen plan à la Metformine
ASKOUR M1, BOUNNIYT H1. BADRANE N2, HASSAM B2
1
2
Service de Dermatologie- Vénérologie, CHU Ibn Sina, Université Mohammed V, Rabat-MAROC
Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc
Introduction : La Métformine est un antidiabétique oral de la famille des biguanides. Les effets indésirables
cutanés de ce médicament sont rares. Nous rapportons un cas de lichen plan chez une patiente polymédicamentée.
Observation : Patiente de 60 ans, poly-médicamentée, suivie pour hypothyroïdie sous Levothyrox depuis
10 ans, diabétique depuis 14 mois sous Metformine 1g/ jour. Notion de prise d’anti-inflammatoires non
stéroïdiens depuis 8 ans pour polyarthralgies inflammatoires, ainsi que des antispasmodique de façon
intermittente pour une colopathie. La patiente présente depuis un an des lésions érythémato-squameuses
prurigineuses épargnant le visage. Cliniquement elle présente des lésions papuleuses érythématosquameuses confluant en placards. La muqueuse buccale est siège de stries linéaires blanchâtres au niveau
endojugales. L’examen des phanères a montré un état squameux du cuir chevelu. La biopsie cutanée était
en faveur d’un lichen plan. La sérologie de l’hépatite B et C étaient négatives. Le cas est déclaré au centre
de pharmacovigilance du Maroc qui a conclu à la responsabilité possible de la metformine devant ce
tableau. L’arrêt la molécule était suivi par une amélioration des lésions et une disparition complète au bout
de 8 mois. Le diagnostic retenu chez notre patiente était celui d’un Lichen plan à la metformine.
Discussion/conclusion : Les effets indésirables de la Métformine les plus décrits sont l'acidose lactique et
les troubles gastrointestinaux. Les éruptions cutanées induites par cette molécule sont rares notamment le
Lichen plan [1-3]. La survenue de cette dermatose chez un patient diabétique sous antidiabétiques oraux
doit faire évoquer entre autres étiologies, la responsabilité de la metformine.
Référence : [1] Krans HMJ. Insulin, glucagon and oral hypoglycemic drugs. In; Dukes MNG, Aronson JK, 14th
eds, Meylre’s side effects of drugs, Elsevier Amsterdam, 2000 :1501-19. [2] Rafet Koca, H Cevdet Altinyazar,
Sibel Yenidunya, Nilgun Sodak Tekin. Psoriasiform drug eruption associated with metformin hydrochloride:
A case report. Dermatology 2003;9:11. [3] Burger DE, Goyal S. Erythema multiforme from metformin.
Annals of pharmacotherapy 2004; 38:1537.
85
CA51 : Notification en pharmacovigilance : enquête auprès des patients Hôpital militaire d’instruction
Mohammed V de Rabat
ADDAOUI A1,2, LACHHAB Z1,2, BENNANI I1,2, TADLAOUI Y1,2, BENNANA A1,2, BOUSLIMAN Y1,2
1
2
Faculté de Médecine et de Pharmacie Rabat.
Pôle pharmacie- l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V -Rabat
Objectif : Le but de ce travail est de faire une étude sur la notification spontanée d’effets indésirables
médicamenteux vue par des patients consultants à titre externe à l’hôpital.
Méthodes : L’étude a été menée au niveau de l’unité fonctionnelle de gestion des médicaments à statuts
particuliers du pôle pharmacie de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat, sous forme d’un
questionnaire pour des patients atteints de maladies chroniques.
Résultats : Les patients en question (N = 60) sont âgés de 25 à 73 ans dont 46 % sont analphabètes, 16% de
niveau primaire, 27% de niveau secondaire et 11 % de niveau universitaire.
72% des sujets ont manifesté des effets indésirables suite aux traitements médicamenteux et dont 69% ont
avisé leurs médecins traitants. Les classes de médicaments les plus incriminés dans les effets indésirables
sont les anticancéreux avec 61 % des cas. Seulement 6% de l’ensemble des patients – tous de niveau
universitaire- connaissaient l’existence du centre antipoison et de pharmacovigilance mais n’y ont jamais
notifié d’effet indésirable.
Conclusion : Pour remédier à la sous-notification en pharmacovigilance, il faut impliquer le patient car il est
le mieux placé pour décrire les symptômes qu'il a présenté. En effet, c'est le premier maillon de la chaîne
du processus de notification spontané d’effets indésirables qui doit être continuellement stimulée. Il est,
donc, important de développer, parmi les professionnels de santé et le public, une attitude positive envers
la pharmacovigilance de telle manière à ce que la notification spontanée devienne un geste routinier.
86
CA52 : Bilan d’activité d’une cellule de pharmacovigilance dans un établissement hospitalier
M. ALAMI CHENTOUFI 1,2, M. BENABBES1,2, H. ABAHSSAIN1, N.BERRADA1, S. BOUTAYEB1,2, H. ERRIHANNI,2, B.
MEDDAH1, 2
1
2
Centre Hospitalier Ibn Sina, Institut National d'Oncologie, unité de pharmacie, Rabat, Maroc
Université Mohammed V Rabat, Faculté de médecine et de pharmacie, Laboratoire de pharmacologie et toxicologie, Rabat, Maroc
Introduction : l’Institut National d’Oncologie a mis en place, depuis 2014 une cellule de pharmacovigilance
qui est chargée de notifier tout évènement indésirable apparu lors des cures de chimiothérapie, de les
analyser, et de sensibiliser les patients et les professionnels de santé.
Objectif : L’objectif de ce travail est de présenter le bilan d’activité de cette cellule au cours de 18 mois.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée entre Janvier 2015 et Juin 2016 sur des
patients sous chimiothérapie injectable ou orale. Les déclarations ont été collectées d’une façon
spontanée, sur les fiches de notification de pharmacovigilance.
Résultats : La cellule de pharmacovigilance a colligé 818 notifications dont 77% étaient liées aux effets
indésirables des médicaments cytotoxiques, 14 % étaient relatives aux erreurs médicamenteuses et 5% cas
liées à l’usage des plantes médicinales et 4% liées à l’utilisation des dispositifs médicaux.
La toxicité cutanéomuqueuse-phanérienne constituait la part majoritaire, suivie par la toxicité génitale et
digestive. Les principaux médicaments à l’origine des effets indésirables étaient : Docetaxel, Capecitabine
et Imatinib et Oxaliplatine.
Les erreurs liées à la prescription médicale étaient les plus fréquentes, suivie aux erreurs liées à la
préparation des médicaments, et les erreurs liées au patient.
Concernant la matériovigilance, l’allergie liée à l’utilisation des gants en latex, la difficulté de pose des
chambres implantables et la non-conformité des kits de nephrotsomie étaient les évènements les plus
cités.
Des éruptions cutanées ainsi que des colorations des ongles ont été observées chez certaines femmes qui
utilisaient des plantes comme le Trigonella foenum-graecum (Fenugrec) et l’Euphorbia officinalis
(Euphorbe).
Conclusion :Les résultats de toutes ces notifications nous ont permis de réagir face à certains problèmes
sérieux comme le retrait des lots des chambres implantables défectueux, et le renforcement de la
prémédication chez les patients sous Docetaxel.
Références : A. Umlil et al. La pharmacovigilance dans un centre hospitalier général : modalités pratiques
de mise en place, résultats et actions d’amélioration. Le pharmacien hospitalier. Volume 41, Issue 165, Juin
2006.
87
CA53 : Exploitation conjointe de données de notifications spontanées dont la génération des signaux
potentiels en pharmacovigilance.
BELAMALEM S1, BENKIRANE R2, TEBAA A², KHADMAOUI A¹. SOULAYMANI A1, SOULAYMANI BENCHIKH R2
¹ Laboratoire de Génétique et Biométrie, Faculté des Sciences, Université IbnTofail, Kenitra, Maroc.
² Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc.
Introduction : La pharmacovigilance a pour objet la surveillance du risque d’effet indésirable résultant de
l’utilisation des médicaments et produits à usage humain1 ». Elle consiste à détecter des « signaux »
correspondant à des corrélations suspectes entre la prise d’un médicament et l’observation d’un effet
indésirable.
Objectifs : est d’appliquer des méthodes de disproportionnalités afin de générer des signaux potentiels à
partir de la base de données Marocaine de Pharmacovigilance.
Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective des cas spontanés des effets indésirables liés aux
produits de santé notifiés au CAPM par les professionnels de santé, l’industrie pharmaceutique ou le public,
extraits à partir de vigiflow entre 2004 et 2013.
Résultats : Parmi les couples ADR / produits de santé sélectionnés, 76% concernaient des médicaments,
11% étaient liés à des vaccins et 9% à des plantes.
L'analyse a mis en évidence de nombreux signaux potentiels, la plupart d'entre eux sont étiquetés. La
réparation de ces ADR selon la catégorie de système ou organe, a montré que l’Affections de la peau et ses
annexes est le plus prédominant (30%), suivis par les Affections du système gastro-intestinal (22,9%) puis
les troubles de l’état général (6,5%).
Les signaux labelled les plus fréquemment détectés dans notre base de données étaient : syndrome de
stevens Johnson / allopurinol, nécrolyse épidermique toxique / Sulfamethoxazole trimetoprim, nausées et
vomissements / antituberculeux, abcès local / DTCoq poliovaccine, syndrome extrapyramidal /
métoclopramide. Les signaux potentiels unlabelled étaient liés soit à des médicaments (œdème des
membres inférieurs / médicaments antituberculeux), soit à des plantes (embryopathie / Trigonella Foenum
Graecum). Ces signaux n'étaient pas encore validés.
Conclusion : Les méthodes de disproportionnalités génèrent des valeurs dépassant un seuil observé afin
d’attirer l’attention des experts sur des associations statistiquement significatives pour une prise de
décision judicieuse.
Références : [1] Bate A., Lindquist M. & Edwards I. R. (2008). The application of knwoledge discovery in
databases to post-marketing drug safety : example of the WHO database. Fundamental & Clinical
Pharmacology, 22(2), 127–140.
88
CA54 : Toxidermies induites par ceftriaxone : à propos de deux cas
BEL HOUARI* M1, LECHHEB K1, MONTASSER D2, KABBAJ D2, BENNANA A1, BOUSLIMAN Y1
1
2
pharmacy pole military instruction Hospital Mohamed V Rabat. Maroc
Nephrology Department military instruction Hospital Mohamed V Rabat. Maroc
Introduction : Les toxidermies comptent parmi les effets secondaires médicamenteux les plus notifiés aux
centres de pharmacovigilance à travers le monde. L’exanthème maculo-papuleux (EMP) est le type de
toxidermie le plus rencontré.
Observation : Nous rapportons le cas de deux patients hospitalisés en service de Néphrologie de l’hôpital
militaire d’instruction Mohammed V de Rabat. Le premier cas est celui d’une femme de 63 ans qui a reçu
2g/ 48h de Ceftriaxone par voie entérale pour une infection urinaire. 48h après sont apparus chez cette
patiente des signes de toxidermie avec rush cutané, prurit et thrombopénie. Le deuxième cas est un
homme de 74 ans souffrant de pneumopathie qui a reçu 2g/ 48h de Ceftriaxone et 400mg / 48h de
Ciproxine par voie intraveineuse, 7 jours après sont apparus chez ce patients des signes de toxidermie.
L’évolution de ces EMP été favorable après arrêt du traitement et corticothérapie, le Ceftriaxone n’a été
réintroduit à aucun des patients. Une étude d’imputabilité pour le couple Ceftriaxone / EMP selon la
méthode française réactualisée a révélé des scores de : I5B4 NI 2, pour les deux patients. L’ensemble de ces
données cliniques et bibliographiques rattachent vraisemblablement l’apparition d’un EMP chez ces deux
cas à la prise de Ceftriaxone.
Conclusion : La recherche du médicament en cause des toxidermies est souvent difficile. Elle est basée sur
les études d’imputabilité et les tests épicutanés et intradermiques. Mais ces critères et ces tests ne donnent
pas toujours un diagnostic étiologique de certitude
89
CA55 : Syndrome de Lyell : Etude rétrospective
BELAMALEM S¹, TEBAA A², BENKIRANE R2, SOULAYMANI A¹, SOULAYMANI BENCHEIK R²
¹ Laboratoire de Génétique et Biométrie, Faculté des Sciences, Université IbnTofail, Kenitra, Maroc.
² Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc.
Introduction : La nécrolyse épidermique ou syndrome de Lyell, est une maladie dermatologique aiguë et
grave. Il s’agit d’une réaction immunitaire suite à la prise de certains médicaments. Son diagnostic est
clinco-histologique, il est caractérisé par la destruction brutale de la couche superficielle de la peau
(épiderme) et des muqueuses (épithélium).
Objectif : Décrire le profile épidémiologie du syndrome de Lyell déclaré au Centre Anti Poison et de
Pharmacovigilance du Maroc.
Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive des cas spontanés du syndrome de
Lyell, notifiés au Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM) entre 2004 et 2013.
Résultats : Durant la période d’étude, un total de 58 cas du syndrome de Lyell a été déclaré au CAPM, ce
qui représente 3% de l’ensemble des toxidermies médicamenteuses notifiées dont 93 % des cas sont des
cas graves. L’âge moyen des patients était de 38±2,6 ans. Le sex-ratio (F/M) est de 4 (χ²= 52 ; P<0,001). La
tranche d’âge la plus touchée est celle des adultes (55%), suivie par les enfants (21%) puis celle des
personnes âgées (10%). Les médicaments les plus incriminés sont généralement : l’acide acétylsalicylique
(11%), l’allopurinol (10%), Amoxicilline sodium/Clavulanate potassium (8%), le phénobarbital (6%), le
Sulfaméthoxazole- triméthoprime (4%),…
La relation de cause à effet selon la méthode de l’imputabilité de l’OMS est probable dans 47 % des cas,
possible dans 45% des cas, certaine dans 7 % des cas et inconnue dans 2 %.
L’évolution est favorable dans 47% des cas, 5% ont guéri avec des séquelles, fatale dans 23% des cas, alors
que cette évolution est restée indéterminée dans 25% des cas.
Conclusion : Le syndrome de Lyell est l’urgence dermatologique la plus grave, qui impose une déclaration
obligatoire à la pharmacovigilance. Donc une utilisation rationnelle et restreinte des médicaments « à haut
risque » pourra minimiser le risque.
90
CA56 : Pharmacovigilance des médicaments antiépileptiques : Expérience du Centre National de
Pharmacovigilance
AÏT MOUSSA L1, SERRAGUI S2, SOUSSI TANNANI D3, TEBAA A1, SOULAYMANI BENCHEIKH R1
1
Centre Anti poison et de Pharmacovigilance du Maroc, Rabat.
Faculté de médecine et de Pharmacie. Université Mohamed V, Rabat.
3
Faculté de médecine et de Pharmacie. Université Abdelmalek Essaadi, Tanger.
2
Introduction : Les effets indésirables (EIM) des médicaments antiépileptiques (AEs) ont un impact
considérable sur la qualité de vie des patients épileptiques. Ils peuvent être une cause importante
d’handicap, de morbidité et de mortalité.
Objectif : Décrire les caractéristiques épidémiologiques des EIM induits par les AEs.
Méthodes : Nous avons conduit une étude rétrospective portant sur les cas d’EIM des AEs enregistrés sur la
base de données Marocaine de pharmacovigilance sur la période 2004-2015.
Résultats : Un total de 560 cas d’EIM liés aux AEs ont été recueillis entre 2004 et 2015. L'âge moyen des
patients était de 33.8±23.1 ans. L’adulte était le plus représenté (45.2%). Le sex-ratio était de 0,82. 72.3%
des patients avaient développé au moins un EIM au cours du traitement. Les EIM les plus observés sont les
troubles cutanés (36.3%), les troubles du système nerveux central et périphérique (26.4%), les troubles
généraux (13%) et les troubles psychiatriques (7.5%). Les AEs les plus impliqués incluent l'acide valproïque
(26.5%), le phénobarbital (19.8%) et la carbamazépine (19.7%). Les antiépileptiques de deuxième
génération étaient impliqués dans 26%. Les scores d’imputabilté obtenus selon la méthode OMS étaient
possible (57%), probable (29,3%), certain (6,4%), improbable (6.4%) et non évaluable (0,7%). 33% des cas
étaient classés graves. 50.6% des EIM ont évolué favorablement.
Conclusion : Les EIM sont plus fréquemment observés avec les AEs de première génération (acide
valproïque, carbamazépine, phénobarbital) probablement en relation avec leur large prescription. La
gravité des EIM exige une surveillance renforcée pour minimiser le risque de leur survenue et optimiser au
mieux l’effet thérapeutique.
91
CA57 : Le suivi thérapeutique pharmacologique dans les atteintes hépatique aux antituberculeux. Quel
intérêt ?
EL BOUAZZI O1,2, ZALAGH F1, BENTAFRIT M1, HICHAM N1, ABKARI A1, BADRANE N1, SOULAYMANIBENCHEIKH R1, 3, BENGUEDDOUR R2
Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc, Rabat.
Faculté des sciences - Université Ibn Tofail, Kenitra.
3 Faculté de médecine et de pharmacie - Université Mohammed V, Rabat.
1
2
Introduction : L’incidence des atteintes hépatiques sous traitement antituberculeux (AHAT) standard varie
entre 2 et 28% selon les régions du Monde. Les taux d’incidence les plus élevés ont été rapportés en Asie,
Iran (27.7%) et Inde (16%). Peu de données chiffrées sont disponibles concernant l’Afrique et notamment le
Maroc.
Matériels et Méthodes : C’est une étude rétrospective de type descriptif, durant l’année 2013-2014, basée
sur la banque de données du laboratoire de toxicologie et de pharmacologie du Centre Anti poison du
Maroc (CAPM-LAB).
Résultats : Durant les deux années 2013 et 2014, 571 analyses ont été effectuées. Les médicaments
analysés étaient l’isoniazide (45.5%), la rifampicine (35.9%) et le pyrazinamide (18%). La moyenne d’âge des
cas était de 45.4 ans. 71,6% des demandes d’analyses étaient faites pour un ajustement de posologie dans
le cadre de suivi thérapeutique, tandis que 25,1% des cas présentaient des effets indésirables notamment
hépatiques par élévation des enzymes hépatiques.
Conclusion : Le dosage des médicaments antituberculeux révèle une grande variabilité interindividuelle
influencé par les facteurs de risque d’apparition d’hépatotoxicité et caractérisé par des taux élevés d’INH
inversement à la RIF où les concentrations plasmatiques sont le plus souvent inferieurs à la fourchette
thérapeutique. La bonne observance thérapeutique en matière d’antibacillaires réside dans la connaissance
de leurs effets secondaires et comment les traiter à temps.
92
CA58 : Une colite aiguë hémorragique au décours d'une chimiothérapie par docétaxel
ELM’HADI C, TANZ R, ERRIHANI H, ICHOU M
Service d’oncologie médicale, hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat
Objectif : La colite post-chimiothérapie est une complication connue des traitements oncologiques. Elle est
souvent associée à une neutropénie chimio-induite(1). Des cas de colites non neutropéniques post
docétaxel conduisent à s'interroger sur la toxicité directe de cette molécule (2).
Méthodes : nous rapportons un cas de colite chimio-induite non neutropenique post docetaxel survenant
chez une patiente suivie au service d’oncologie médicale de l’hôpital militaire de rabat. Les aspects
diagnostiques et les moyens thérapeutiques sont passés en revue.
Résultats : une patiente de 70 ans était admise pour diarrhée aiguë glairo-sanglante survenant cinq jours
après la première injection de docétaxel prescrite pour le traitement adjuvant d’un cancer du sein opéré. La
NFS était normale (polynucléaires neutrophiles a 2200 elements/mm³). Le reste du bilan était normal. La
recherche de toxine de Clostridium difficile et deux coprocultures étaient négatives. La rectosigmoïdoscopie
montrait une colite hémorragique du rectum et du côlon sigmoïde, sans intervalle de muqueuse saine.
L’histologie montrait un chorion inflammatoire avec un épithélium de surface absent d'aspect
régénératif. L'évolution était favorable, sans récidive, après traitement symptomatique, antibiothérapie
associant ciprofloxacine et métronidazole per os pendant 5 jours et switch vers paclitaxel hebdommadaire.
Conclusion : il semble raisonnable d'évoquer la responsabilité du docétaxel, en cas de colite aiguë non
neutropénique chez un malade ayant une diarrhée aiguë 4 à 5 jours après le début de la chimiothérapie.
Aucune recommandation n'est actuellement proposée dans le suivi de ces patients. Le switch vers
paclitaxel hebdommadaire est possible.
Références : [1] Cardenal F et al. Typhlitis associated with docetaxel treatment. J Natl Cancer Inst 1996 ; 88
: 1078-9. [2] Ibrahim NK et al. Colitis associated with docetaxel-based chemotherapy in patients with
metastatic breast cancer. Lancet 2000 ; 355 : 281-3.
93
CA59 : Atteintes hépatiques dues aux médicaments : étude rétrospective
AÏT MOUSSA L1, SOUSSI TANANI D2, SERRAGUI S3, BENKIRANE R4, SOULAYMANI BENCHEIKH R1
Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc. Rabat.
Faculté de Médicine et de Pharmacie, Université Abdelmalek Essaadi, Tanger
3 Faculté de Médicine et de Pharmacie, Université Mohammed V, Rabat
4 Institut National d'Administration Sanitaire, Rabat.
1
2
Contexte : Les hépatites médicamenteuses sont fréquentes. Elles sont potentiellement associées à une
morbidité et une mortalité élevées et constituent une cause importante de retrait de plusieurs
médicaments du marché pharmaceutique.
Objectif : Décrire les caractéristiques épidémiologiques des hépatites d’origine médicamenteuses et
déterminer les médicaments en cause.
Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective portant sur les cas d’hépatites médicamenteuses
enregistrées sur la base de données Marocaine de pharmacovigilance sur la période 2004-2015. Les
hépatites associées aux erreurs médicamenteuses ont été exclus de l’étude.
Résultats : Un total de 677 cas d’hépatiques médicamenteuses ont été recueillis sur la période 2004-2015.
L'âge moyen des patients était de 44.0±19,2 ans. Les adultes étaient les plus représentés (81,5%) et les
femmes les plus concernées (sex ratio = 0,7). Les perturbations du bilan hépatique étaient observées chez
65% des cas. Les hépatites cytolytiques, mixtes et cholestatiques ont représenté 33.3%, 8.1% et 6.3%
respectivement. Les médicaments les plus impliqués étaient les antituberculeux de première ligne (62%),
suivis des antibactériens à usage systémique (7.2%), des antiviraux à usage systémique (2,6%), des
antiépileptiques (2,4%) et des analgésiques (2,4%). Les scores d’imputabilité, déterminés selon la méthode
OMS-UMC, étaient possible (56,4%), probable (31,9%), certain (2,6%) et improbable ou sans relation
(7,44%). 53,5% des patients avaient observé des atteintes hépatites graves. L’évolution était favorable dans
56,5% des cas.
Conclusion : L'hépatotoxicité induite par les médicaments antituberculeux est plus fréquente. La
combinaison de plusieurs médicaments connus hépatotoxiques dans le traitement de la tuberculose
pourrait être un facteur de risque potentiel.
94
CA60 : Surveillance post- commercialisation des dispositifs médicaux
J. IFEZOUANE, S.ELMARRAKCHI, I.ZAKARIYA, B.ELOUADGHIRI, Y. BOUSLIMAN, A. BENNANA
Pole Pharmacie, Hôpital Militaire D’instruction Mohammed V, Rabat
Introduction : Le secteur des dispositifs médicaux a connu ces dernières années un essor spectaculaire, leur
importance dans la prise en charge thérapeutique des patients n’est plus à démontrer. Cependant de
nombreux problèmes liés à la maitrise de leur qualité et à la sécurité de leur emploi persistent. En effet
connaissant leur circuit depuis la conception, la production jusqu’à leur commercialisation et leur
utilisation, nous pouvons aisément admettre qu’une vigilance particulière et spécifique devrait leur être
accordée.
OBJECTIFS : Le présent travail a un double objectif :
- Analyser le circuit global des dispositifs médicaux et en déduire les niveaux de haut risque de non
qualité ;
- Présenter le résultat de collecte de cas de matériovigilance et en ressortir, de manière pratique, les
conséquences des risques identifiés.
Matériels et méthodes : Pour réaliser ce travail, nous procéderons à :
- La description du circuit des dispositifs médicaux à l’aide d’une revue de la littérature ;
- La réalisation d’une étude analytique du circuit des DM, tel que décrit à la première phase.
Résultats et discussion : Nous avons collecté 24 cas de non-conformité post commercialisation, regroupant
des DM de la classe I, IIa et IIb. Des DM utilisés parfois dans des services "chauds" comme la réanimation
chirurgicale, les urgences et les services chargés de la prise en charge de pathologies lourdes telle que la
chimiothérapie. Certains DM en question appartiennent à des firmes et marques très connues à l’échelle
internationale et à large utilisation. Deux cas de matériovigilance ont été repérés en ayant causé un
accident chez le patient. Pour les autres la défaillance a été déclarée avant l’utilisation (à l’ouverture de
l’emballage du DM).
Conclusion : Les essais cliniques des dispositifs médicaux, ne peuvent se concevoir avec la même
pertinence et les mêmes exigences que pour les médicaments. L’impossibilité de faire du « double
aveugle », l’absence de comparateur, la non abondance de références techniques…sont autant de facteurs
qui contribuent à la production de dispositif médical dont la qualité ne peut être maitrisée en amont. La
surveillance post-utilisation est, plus que pour tout autre produit pharmaceutique, indispensable.
95
CA61 : Toxicités des anesthésiques locaux : Expérience du service d’anesthésiologie de l’hôpital militaire
Moulay Ismail Meknès
KECHNA H, JBILI N, BIBICHE L, OUZZAD O, CHKOURA K, LOUTID J, HACHIMI MA
Pôle d’anesthésie réanimation et urgence
Hôpital Moulay Ismail - Meknès- Maroc
Faculté de médecine et de pharmacie - Fès- Maroc
Université Sidi Mohamed Ben Abdellah - Fès- Maroc
Introduction : L’anesthésie locorégionale a connu au cours de ces dernières années un essor important en
raison de, la simplicité de la prise en charge des malades sous ALR, l’absence de certains effets indésirables
rencontrés lors de l’anesthésie générale et surtout de la qualité de l’analgésie post opératoire. Cependant
l’ALR reste associée à un certain risque.
Matériel et méthodes : Tous les malades admis au bloc ayant bénéficiés d'une ALR, date de la création du
registre effets indésirables en ALR, ont été surveillés de façon prospective durant la période périopératoire.
Pour ce congrès, sur une fiche d’exploitation on a noté les caractéristiques démographiques des patients,
leurs antécédents, le type du bloc nerveux réalisés et surtout les signes de toxicité systémiques périopératoire des anesthésiques locaux utilisés.
Résultat : 21465 patients ont été opérés dont 795 ayant bénéficié d’une ALR périphérique. L’âge moyen est
de 35 ans avec des extrêmes de 16 ans à 70 ans. 71% des patients sont sans antécédents particuliers. Pour
636 malades l’indication de l'ALR était avisée anesthésique et pour 159 l’ALR était purement a visée
analgésique. Tous les blocs pléxiques et tronculaire ont été réalisé avec neurostimulation. En plus des
complications en rapport avec la pratique de l’ALR, les signes de toxicité systémiques des anesthésiques
locaux ont été retenus chez 8 patients, néanmoins l’évolution a été favorable pour l’ensemble de nos
patients.
Conclusion : L’ALR périphérique est une méthode efficace et sure pour l’anesthésie et pour l’analgésie. Les
incidents mineurs sont fréquents, les complications graves sont possibles et leur prévention passe par un
respect des règles de réalisations de l’ALR.
96
CA62 : L’usage des médecines alternatives et complémentaires chez les patients atteints de cancer
LECHHEB K*, LACHHAB Z1, TADLAOUI Y1, BENNANA A1, BOUSLIMAN Y1
Pole pharmacie, Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V Rabat, Faculté de médecine et de pharmacie rabat
Introduction : De nombreuses études ont montré que l'utilisation des MAC (Médecines Alternatives et
Complémentaires) est répandue dans le monde entier et fréquent chez les patients atteints de cancer. Une
enquête a été réalisée à l’unité des médicaments à statuts particuliers où les patients cancéreux reçoivent
leur traitement.
Objectifs : Etudier la fréquence et les circonstances d’utilisation des MAC chez les patients atteints de
cancer à l’unité des médicaments à statuts particuliers
Matériels et méthodes : Cette étude prospective a inclus 50 patients suivi pour un cancer. Un questionnaire
a été élaboré et a été rempli avec l’un des parents lors d’un entretien individuel
Resultats : Sur les 50 questionnaires, 62,5% des patients utilisent les MAC. La méthode la plus utilisée est la
phytothérapie 60 % suivie de l’apithérapie 25%. Les raisons d’utilisation des MAC sont de renforcer les
défenses immunitaires dans 40 % des cas et supporter le traitement conventionnel 30 % des cas.
Seulement 4 % des malades ont discuté des MAC avec leur médecin.
Conclusion : notre étude confirme que l’utilisation des MAC est assez fréquente chez les patients atteints
de cancer mais les médecins n’en sont pas systématiquement informés. Pourtant certaines MAC à base de
plantes peuvent engendrer des interactions médicamenteuses avec les traitements conventionnels
MOTS CLES : Cancer, médecines alternatives et complémentaires, phytothérapie.
97
CA63 : Erreurs médicamenteuses dans la chimiothérapie en hémato-oncologie (Octobre 2015 – Octobre
2016)
MAMAD H1,2, DAOUDI H1, ELMADANI F1, OUATAM S1, ABOULHASSANE S1 AIT EL CADI M1, 2
1
2
Pharmacie centrale de l’hôpital Ibn Sina Rabat
Faculté de Médecine et de Pharmacie Rabat
Introduction : Toute ordonnance peut faire l'objet d'erreurs médicamenteuses (EM), surtout les erreurs de
prescription qui concernent les médicaments cytotoxiques sont potentiellement graves en raison de la
faible marge thérapeutique de ces produits. Un sous-dosage peut réduire l'effet thérapeutique tandis qu'un
surdosage peut produire des effets indésirables graves, pouvant conduire jusqu'à mettre en jeu le pronostic
vital [1]. L'objectif de ce travail est d'étudier les EM des médicaments cytotoxiques injectables observés
dans l'unité de préparations cytotoxiques (UPC) de l'hôpital Ibn Sina sur une série de 576 cures
consécutives enregistrées sur une période de 12 mois et de proposer des actions de minimisation de risque.
Matériel et méthodes : Cette étude prospective a été réalisée au sein de l'UPC de l'hôpital Ibn Sina, entre
Octobre 2015 et Octobre 2016. L'ensemble des chimiothérapies prescrites sont préparées à l'UPC. Les
ordonnances proviennent du service d’onco-hématologie. Elles sont manuscrites et rédigées sur des feuilles
standardisées où figurent les mentions légales administratives, les mentions spécifiques à la préparation
des médicaments antinéoplasiques. Elles doivent comporter l'ensemble des médicaments correspondant à
la cure de chimiothérapie prescrite, leurs doses, leur voie d'administration et la durée prévue du
traitement. Ces ordonnances sont contrôlées et validées par un pharmacien avant la préparation et la
dispensation.
Résultats : 107 patients ont été hospitalisés pour chimiothérapie réparties en : 72 patients de sexe
masculin soit 67,29% et 35 de sexe féminin soit 32,71% avec un sex-ratio = 2.05. Durant cette période 34
protocoles ont été prescrits et traduits en 576 cures, dont le protocole R-CHOP représente 181 cures soit
31.42% de l'ensemble des protocoles et suivi du protocole R-FC qui représente 56 cures soit 9.72%. 37 EM
ont été détectées, ces erreurs concernent d’une part la prescription (86,48%) dont les analyses
pharmaceutiques ont permis de relever des erreurs dans environ 5,5% de la totalité des prescriptions, et
d’autre part la préparation (5,4%), dispensation (2,7%) et l’administration (5,4%).
Discussion : Les erreurs retrouvées ont été des erreurs de dose, posologie, durée de traitement, confusion
entre de médicaments, manque de prémédication, dispensation, d’administration et des erreurs de
dilution. Toute ces erreurs heureusement ont été évaluées de gravité D qui ne risque pas d’entrainer
d’effets indésirables et qui n'ont eu aucune conséquence pour les malades en raison du contrôle
systématique de la prescription au sein de l'UPC. Comme actions de minimisation de risque, il est
recommandé de faire des formations en faveur des médecins, pharmaciens et préparateurs sur les
posologies, protocoles recommandés, calcul de dose en fonction de la surface corporelle, modalité
d’administration et des dilutions.
Conclusion : L'analyse systématique de la prescription médicamenteuse par un pharmacien prouve son
intérêt dans le cadre d'une démarche de qualité établie au profit du service rendu au patient. D'autre part,
dans le souci d'optimiser la qualité de la prescription et sa transmission, nous souhaitons mettre en place
un système de réseau informatique entre les services de soins et l'UPC.
98
CA64 : Utilisation des AINS en obstétrique : Quelle toxicité fœtale ?
MOUKIT M, EL HASSANI EM, KOUACH J, MOUSSAOUI RD, DEHAYNI M
Service de Gynécologie et Obstétrique, Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat.
Introduction : Les AINS sont des puissants médicaments anti-prostaglandines. Cette propriété explique
l'utilisation de l’indométacine comme agent tocolytique et en cas d’une poussée aigue d'hydramnios.
Cependant, l'existence de complications fœtales, parfois mortelles, impose de restreindre les indications de
ce traitement. Nous proposons une mise au point sur les principales complications fœtales constatées au
cours de cette utilisation.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude bibliographique portant sur l’analyse des articles scientifiques
issue de la base de données internationale (Medline, Pub Med, Embase) traitant la toxicité fœtale des AINS
en cas d’utilisation en obstétrique.
Résultats : Toxicité cardio-pulmonaire : fermeture prématurée du canal artériel et hypertension artérielle
pulmonaire. Ce risque est rare avant 27 SA, il s’accroit pour atteindre 70% à 32 SA et devient majeur audelà de 34 SA. Toxicité rénale : diminution de volume du liquide amniotique, quasi immédiate mais
régressive à l’arrêt du traitement, par diminution de la diurèse fœtale liée à une baisse du flux sanguin
rénal et de la filtration glomérulaire. Une insuffisance rénale irréversible avec anurie est possible en cas de
traitement prolongé et/ou à fortes doses, et si le délai entre la fin du traitement et l’accouchement est
court. Autres : prolongation de la grossesse, allongement de la durée du travail et l’entérocolite ulcéronécrotique.
Conclusion : Les résultats obtenus par de nombreuses équipes dans la prévention de l’accouchement
prématuré, lorsqu'il existe une contre-indication ou un échec des autres tocolytiques, ainsi que dans
l’hydramnios aigue, sont satisfaisants mais les conséquences fœtales de cette thérapeutique imposent des
règles strictes d'utilisation.
99
CA65 : Nécrolyse épidermique toxique due aux bétalactamines : A propos de 2 cas
MRANI ALAOUI A¹, ZIRAOUI O¹, MESKINE A², SIAH S²
¹ Pôle Pharmacie, Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V.
² Service de chirurgie plastique réparatrice et des brûlés, Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V.
Introduction : Le syndrome de Lyell ou nécrolyse épidermique toxique (NET) est l’un des accidents
médicamenteux cutanéo-muqueux les plus graves, dont l’évolution peut être mortelle. Il est cependant
rare, avec une incidence de 0,1% de la population générale [1].
Observations : Nous rapportons les observations de deux patientes ayant présenté un syndrome de Lyell et
ayant été hospitalisées au service des brûlés. Madame L, âgée de 36 ans ayant comme antécédent une
polyarthrite rhumatoïde sous léflunomide et corticoïdes. La patiente a présenté un syndrome
pseudogrippal traité par amoxicilline, phénylpropanolamine-carbinoxamine et paracétamol. Une semaine
plus tard la patiente a présenté des lésions cutanées érythémateuses diffuses, avec gêne respiratoire et
toux sèche. L’évaluation de la surface cutanée brûlée était de 45%. L’interrogatoire a révélé une notion
d’automédication par l’amoxicilline avant l’installation du syndrome pseudogrippal. Mme F, âgée de 69 ans,
ayant comme antécédent un diabète type2 depuis 10 ans, une insuffisance cardiaque depuis 5ans sous
traitement par furosémide, ramipril et spironolactone. Le début de la symptomatologie a fait suite à la prise
de Cefaclor pour une infection ORL. La patiente a présenté un rash cutané suivi par l’installation d’un
décollement cutané généralisé sur un fond érythémateux. L’examen a trouvé un décollement épidermique
généralisé à 82%. Pour le 1er cas l’amoxicilline était incriminée avec un score d’imputabilité de I5B4 selon la
méthode française réactualisée. Pour le second cas le cefaclor était incriminé avec un score d’imputabilité
de I3B4 selon la même méthode.
Conclusion : La consultation précoce devant tout symptôme dermatologique post-médicamenteux, et
l’hospitalisation des patients avec suspicion de syndrome de Lyell dans un service des brûlés sont des
moyens permettant d’optimiser le dépistage et la prise en charge de cette affection et d’en améliorer ainsi
le pronostic.
Référence : [1] Couadau E. et coll. : Troubles cutanés en réanimation. Conférence d’actualisation, 551-70.
Société Française Anesthésie Réanimation, Elsevier, Paris, 2001.
100
CA66 : Expérience du Burkina Faso en matière de pharmacovigilance
E.W. OUEDRAOGO 1, E. DA1, M. OUEDRAOGO2, 5, I. SANOU3, 5, IP. GUISSOU4, 5
Centre National des vigilances des produits de santé
CHU pédiatrique Charles De Gaules
3 CHU Blaise Compaoré
4 CHU Yalgado OUEDRAOGO
5 Unité de formation et de recherche en science de la santé
1
2
Introduction : Conformément à la résolution WHA.16.36 (16ème assemblée mondiale de la santé) de 1963, le
Burkina Faso s’est engagé résolument en 2006 à la faveur de l’introduction des ACT dans la prise en charge
du paludisme pour la mise en place de son système national de pharmacovigilance. Cette démarche a
conduit le pays à devenir le 104e membre du programme mondial de surveillance des médicaments de
l’organisation mondiale de la santé (OMS). Depuis lors de nombreuses activités ont été réalisées et
certainement des résultats tangible de pharmacovigilance existent. La présente étude a pour but de vous
présenter les résultats obtenus après 06 ans d’adhésion au programme mondial de pharmacovigilance.
Objectifs : Décrire les activités de support de la pharmacovigilance réalisées. Présenter les principaux
résultats obtenus au Burkina Faso
Méthodologie : Revue systématique de toutes les activités menées dans le centre et avec des partenaires
pour soutenir le développement de la pharmacovigilance.
Analyse de toutes les notifications transmises au centre de pharmacovigilance et des rapports des sessions
des comités techniques et de la commission nationale de pharmacovigilance.
Résultats : Au total, toutes vigilances confondues, plus de deux milles (2000) notifications ont été reçues au
centre national des vigilances des produits de santé ; des activités de formations sur la pharmacovigilance
au profit de milliers d’agents de santé ont été organisées et le tout couronné par 07 enquetes et
investigations de pharmacovigilance ayant conduit à des alertes de pharmacovigilance au niveau national.
Conclusion : La mise en place du système national de pharmacovigilance au Burkina Faso a été un chalenge.
Quelques résultats ont été engrangés mais beaucoup d’efforts restent à réaliser ne serait-ce que pour
pérenniser les acquis.
101
CA67 : Le rôle de la sage-femme dans la prise en charge des accouchées anémiques : au niveau de la
Maternité CHU Mohammed VI- Marrakech
ELMOUAHD S1, ETTAZI A2, HADRI B3, RAID M3, BENKIK M3
1 : Responsable
de l’Unité de recherché ISPITS de Marrakech ; 2 : coordonnatrice de la section sage-femme de
l’ISPITS de Marrakech ; 3 : Etudiantes sage-femme de l’Institut Excel de santé Marrakech
L'anémie est un problème de santé publique au Maroc qui peut causer des complications et nécessite
d'être traitée lorsque la situation devient critique. Focus sur ce trouble sanguin, le Maroc s’est engagé à
réduire d’un tiers l’anémie d’ici 2015.
Objectif : le but de l’étude est d’étudier le processus de prise en charge des accouchées anémiques au
niveau de service de maternité de l’Hôpital IBN TOFAIL Marrakech. Sa vision globale est décrire les
caractéristiques socioéconomiques des accouchées anémiques et identifier les facteurs de risque pour
améliorer la prise en charge des anémiques.
Méthodes : une étude descriptive prospective a été menée durant l’année 2016 au niveau de service de
maternité Hôpital Ibn Tofail CHU Mohammed VI de Marrakech. Elle s’appuie sur les données recueillies par
une enquête composée d’un guide d’entretien auprès des accouchées (120) et d’un questionnaire adressé
aux sages-femmes (15). Les données sont exploitées et analysées par Excel 2007
Résultats : 88,40% des accouchées anémiques(AA) ont une tranche d’âge entre 20-40 ans. Parmi elles, 68%
ont issu du milieu rural. Les AA présentent un niveau économique bas (52%) et un niveau d’instruction très
bas (46 %) sans profession (88%) et sans assurance médicale (74%). La majorité des AA ont un nombre de
grossesse supérieur à 3 (63%) et 74% ne suivent pas leur grossesse (les 3 consultations prénatales). 73% ne
prient pas le fer au moment de leur grossesse. Les complications les plus fréquentes sont l’infection avec
42% suivi par l’hémorragie 35%. Selon les sages femme, absence totale de protocole de prise en charge de
l’anémie au sein de service de maternité et que l’anémie présente des rétentissements sur la santé des
nouveaux nés qui se résument par Mort Fœtal Intra Utérin, Menace d’Accouchement Prématuré , Retard
de Croissance Intra Utérin, anémie et hypotrophie.
Conclusion : des recommandations axées sur l’exploitation des moyens considérables pour la motivation
des professionnels de santé afin de faire face aux contraintes de la prise en charge des accouchées
anémiques au niveau de l’Hôpital Ibn Tofail.
102
CA68 : Automédication : Risques et conséquences
OUSAID A, AIT EL HAJ A, ELBAKRI W, SBAI EL OTMANI I
Objectif : L’automédication correspond au recours, dans une intention de soin, à un ou plusieurs
médicaments sans l’aide d’un médecin. Ce travail décrit les différents aspects de cette pratique : les
patients, les caractéristiques cliniques, la gravité, les médicaments en cause et enfin les pistes à retenir
pour une minimisation de ce risque.
Méthodes : Il s’agit d’une revue sur la pharmacovigilance de l’automédication, une mise au point sur les
différentes publications scientifiques figurant sur les Platform sciencedirect et Medline abordant des
données factuelles sur le sujet.
Résultats : les principales caractéristiques de l’automédication sont évoquées ainsi que les médicaments
incriminés, les risques, les données sur la pharmacovigilance de l’automédication et les différentes pistes
pour minimiser les risques.
Perspectives : Trois perspectives sont proposées : développer la pharmacovigilance de l’automédication,
sensibiliser les professionnels de santé et les patients de la nécessité de déclaration aux centres de
pharmacovigilance de tous les effets indésirables de cette pratique et enfin développer d’autres études de
pharmacoépidémiologie, c’est-à-dire en vie réelle, pour évaluer la balance bénéfice/risque de
l’automédication.
Conclusion : Cette mise au point nous a permis de souligner plusieurs points concernant l’automédication
et de proposer par la suite des solutions afin de minimiser les risques encourus de cette pratique.
Références : [1] Fainzang S. Managing medicinal risks in self-medication. DrugSaf 2014;37:333-42. [2]
Tillement JP, Delaveau P. Automédication et sécurité. Bull AcadNatl Med 2007;191(8):1517-26. [3] Bennadi
D. Self-medication: a current challenge. J Basic ClinPharm2013;5:19-23.
103
CA69 : Gestion des risques autour de la perfusion
OUSAID A, SBAI EL OTMANI I
Objectif : La perfusion en service de soins est un processus complexe pouvant être à l’origine de nombreux
risques pour le patient, dans ce sens, ce travail aborde cette problématique d’administration des
médicaments et traite la vulnérabilité de ce processus.
Méthodes : Il s’agit d’un travail sur les principaux facteurs engendrant un risque dans le domaine de la
perfusion et qu’on a classé selon la méthode des 5M et ce à partir des données de littératures consultables
sur les sites de publications scientifiques (Elsevier, Sciencedirect)
Résultats : Nous avons rassemblé les différents facteurs de risque dans un diagramme d’Ishikawa et ils ont
été par la suite analysés dans un objectif de proposer des solutions préventives permettant de faire face à
ces risques, notamment celui lié au mésusage du matériel de perfusion.
Conclusion : Le bon usage des médicaments passe nécessairement par un bon usage du matériel nécessaire
à la perfusion lorsqu’il s’agit de cette voie d’administration et le souci principal reste de garantir la sécurité
du patient et l’efficacité du traitement.
Références : [1] Decaudin B et Al. Montages complexes et optimisation des systèmes de perfusion.
Journées lilloises d’Anesthésie réanimation 2010. [2] Haute Autorité de santé. Outils de sécurisation et
d’auto-évaluation de l’administration des médicaments ; 2011. p.1—150. [3] Haute Autorité de santé.
Amélioration des pratiques et sécurité des soins — Mettre en œuvre la gestion des risques associés aux
soins en établissement de santé — Des concepts à la pratique;2012. p. 1—218.
104
CA70 : Etat des lieux sur la déclaration des effets indésirables des anticoagulants oraux directs par des
médecins de Rabat en 2016
NCHINECH N1, TRAD L3, DERRAJI S1, 2, BOUSLIMAN Y1, 2, MAKRAM S2, 4
1Pôle
Pharmacie, HMIMV, Rabat, Maroc
Laboratoire de Pharmacologie – Toxicologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Rabat, Maroc
3 Faculté de Médecine et de Pharmacie, Rabat, Maroc
4 Inspection du Service de Santé, Rabat, Maroc
2
Objectifs : Suite à la circulaire du 04 janvier 2016 rendant obligatoire la déclaration des effets indésirables
(EI) par les professionnels de santé, notre étude visait d’étudier l’adhésion des médecins à la notification
spontanée des EI des anticoagulants oraux directs.
Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle, de type enquête incluant 84 médecins, exerçant à Rabat,
en secteur public et privé. Cette étude a eu lieu entre le 3 Mars 2016 et le 3 Mai 2016. Les médecins ont été
interrogés à travers un questionnaire de 25questions.
Résultats : Le taux de participation à l’étude est de 59,52% (50 médecins). 32,6% des médecins déclarent
avoir déjà rencontré un accident lié à l’utilisation des AOD quelle que soit sa gravité dont 78,6% précisent
avoir déjà été confrontés à une hémorragie engageant le pronostic vital et nécessitant une hospitalisation.
Concernant la déclaration proprement dite, 01 cardiologue (7.69%) a déclaré l’accident survenu au Centre
Anti Poison et de Pharmacovigilance. 80% pensent qu’il importe de déclarer les EIM graves mais 44%
ignorent qu’il faut aussi déclarer les EIM déjà identifiés afin de préciser leur incidence. Les médecins
imputent la sous-notification à une méconnaissance du système de déclaration (84%), à un manque de
temps (76%), mais également à la peur de la mise en cause de leur responsabilité professionnelle (82%).
Conclusion : Notre étude montre une sous-déclaration des EI liés à l’utilisation des AOD par les médecins
participants à l’enquête. Ainsi, il s’avère nécessaire de sensibiliser les professionnels de santé sur
l’importance des notifications spontanées.
105
CA71 : Antibioprophylaxie raisonnée chez les patients à risque d’endocardite infectieuse en chirurgie
orale
B. AFFOKPON, K. EL HARTI, W. EL WADY
Faculté de Médecine Dentaire de Rabat - Mohammed V University
La prescription médicamenteuse et plus particulièrement de l'antibiotique est devenue un geste de
pratique courante en chirurgie orale. Elle peut être indiquée dans un but curatif ou prophylactique.
L’antibioprophylaxie consiste à administrer un antibiotique avant une contamination potentielle du fait
d'une situation à risque. Elle doit être de courte durée, si possible limitée à la période préopératoire [1].
L’objectif de ce travail est de montrer la nécessité d’une prescription adéquate pour la prise en charge des
patients ayant un risque d’endocardite infectieuse.
L’endocardite infectieuse est une maladie rare mais grave dont l’incidence semble stable au cours des
dernières décennies. Les streptocoques en sont le plus souvent les agents infectieux responsables. Chez les
patients souffrant de cardiopathies, plus particulièrement chez les patients à haut risque d’endocardite
infectieuse (prothèse valvulaire, matériel étranger pour une chirurgie valvulaire, antécédent d’endocardite
infectieuse ou cardiopathie congénitale cyanogène), une antibioprophylaxie est recommandée pour tous
les actes impliquant une manipulation de la gencive ou de la région périapicale de la dent, ou en cas
d’effraction de la muqueuse orale, exceptée l’anesthésie locale ou loco-régionale [2]. Le patient doit
systématiquement être informé qu’une consultation chez son médecin est nécessaire en cas d’apparition
de symptômes infectieux généraux à la suite d’un acte invasif, que celui-ci ait fait l’objet ou non d’une
antibioprophylaxie. Tous les actes chirurgicaux invasifs à savoir les avulsions dentaires par alvéolectomie,
dents incluses ou en désinclusion, germectomie, et les autres actes chirurgicaux tels que la frenectomie, les
biopsies des glandes salivaires accessoires, la chirurgie osseuse doivent faire l’objet d’une
antibioprophylaxie.
Le risque d’infection exclut les patients présentant une cardiopathie définie comme étant à risque faible ou
modéré d’endocardite infectieuse (par exemple l’insuffisance mitrale).
Par ailleurs, toute prescription antibiotique doit être clairement expliquée au patient (posologie et durée
de traitement). En effet, la stratégie de prescription repose sur la complète compréhension du patient [3].
Références : [1] Bleu O. Prescriptions médicamenteuses usuelles en médecine et chirurgie orale : Etats des
lieux en 2013, thèse 2015, Université de Nantes, UFR d’Odonologie. [1] BEN YAHYA I. Thérapeutiques antiinfectieuses : antibiotiques, antifongiques, antiviraux. Encycl Med chir (Paris). Médecine buccale, 28-190-V10,2011. [3] Philippe Lesclous, Prescription des antibiotiques en pratique bucco-dentaire.
106
CA72 : Hyperthermie et Triptoréline: à propos de 9 cas
NCHINECH N1, BENNANI I1, LACHHAB Z1, ZHAR H1, BERDI F1 BENNANA A1, 3, BOUSLIMAN Y1, 2
1Pôle
Pharmacie, HMIMV, Rabat, Maroc
Laboratoire de Pharmacologie – Toxicologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Rabat, Maroc
3 Laboratoire de Chimie Thérapeutique, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Rabat, Maroc
2
Objectif : Notre étude visait à analyser la fréquence et l’évolution des bouffées de chaleur déclarées par les
patients sous Triptoréline 11.25 mg injectable lors de la dispensation du traitement du Cancer de Prostate
au niveau de l’Unité Fonctionnelle de Gestion des Produits à Statut Particulier (UFGPSP) du Pôle Pharmacie
de l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohamed V- Rabat.
Patients et Méthode : Cette étude a inclus tous les patients de sexe masculin bénéficiant de
l’hormonothérapie qui se présentaient à l’UFGPSP pour un renouvellement de leurs traitements entre le 24
octobre 2016 et le 24 novembre 2016. Les données ont été recueillies après une revue de la littérature à
l’aide de la Fiche de Déclaration des Evénements Indésirables aux Médicaments, Vaccins et autres produits
de santé élaborée par le Centre Antipoison et de Pharmacovigilance du Maroc.
Résultats : Les bouffées de chaleur représentent l’un des effets indésirables les plus fréquemment
rapportés chez les hommes traités par la Triptoréline 11.25 mg injectable. Durant la période de l’étude, sur
un total de 11 déclarations, 9 patients se plaignent de bouffées de chaleur avec hyperthermie. L’ensemble
de ces patient déclarent avoir eu cet effet immédiatement après injection et 2 d’entre-eux indiquent une
persistance dépassant les 2 semaines. Ces 2 patients précisent avoir été déjà confrontés à une aggravation
de ces bouffées de chaleur vers une hyperthermie nécessitant une démarche curative.
Conclusion : Bien que notre étude ait montré que l’évolution de cet effet indésirable vire à l’aggravation
(hyperthermie) chez 9 patients, sa fréquence rapportée est proche de celle décrite dans la littérature.
L’implication des pharmaciens de l’unité dans le protocole thérapeutique du cancer de prostate leur
permet quotidiennement d’aider les malades à mieux gérer cet effet et à lutter contre son aggravation.
107
CA73 : Gestion du risque de malformation due à la prise d’acide valproique durant la grossesse
MABROUKI M1,2, BandadiF1,2, Nchinech N 1,2, Bennani I1,2, BENNANA A1,2, BOUSLIMAN Y 1,2
1
2
Pharmacie de l’hôpital d’instruction militaire Mohamed V de Rabat
Faculté de médicine et de pharmacie de Rabat
Introduction : La grossesse chez la femme épileptique est dite “à risque” même si la plupart d’entre elles se
déroulent bien. Selon certaines études, la prise d’antiépileptiques au cours de cette période induirait de
nombreuses malformations [1].
L’objectif : Mettre en évidence la relation existante entre l’acide valproique ; AV et la survenue de
malformations chez le nouveau-né, et la gestion de ce risque.
Méthode : Revue de la littérature, portant sur une trentaine d'articles consultés sur science direct,
concernant l'épilepsie et la grossesse.
Résultats : Le pourcentage de malformations congénitales est de 9 % pour l’AV, qui est déconseillé pendant
toute la grossesse car il est susceptible d’engendrer un risque de malformation 3 à 4 fois supérieur à celui
de la population générale [1], selon le rapport de l’IGAS à l’origine de 450 cas de malformations fœtales
entre 2006 et 2014, de 54 fausses couches et de 145 décès [2]. Les nouvelles données disponibles
confirment aussi que les enfants exposés in utero ont un risque accru de troubles neuro-développementaux
: 30 à 40 % des cas [3].
Discussion : Aujourd’hui, il convient soit d’arrêter le traitement lorsque cela est possible pour le remplacer
par un autre médicament efficace, soit d’informer et de surveiller étroitement les patientes sous AV pour
minimiser les risques. Pendant la grossesse, toute prescription médicamenteuse reste délicate. Une
surveillance stricte, l’information sur les risques encourus et leur gestion, le dialogue récurrent avec les
patientes, la formation des professionnels de santé, la présence de pictogrammes évocateurs sur les
conditionnements, un renforcement de la pharmacovigilance, la multiplication des études de suivi de
grossesse, ainsi qu’une communication transparente et objective des laboratoires pharmaceutiques sont
indispensables.
Conclusion : La question n’est pas seulement la conduite à tenir pendant la grossesse mais aussi, et surtout,
la conduite à tenir avant la grossesse. Il faut informer la patiente que son traitement doit être modifié
avant de débuter sa grossesse qui doit être planifiée.
108
CA74 : Prescription rationnelle des antalgiques en pathologie et chirurgie buccale
Z. STRI, A. REGRAGUI, N. MERZOUK
Service de prothèse adjointe, CCTD Ibn Sina Rabat
L'image du médecin dentiste est encore, pour le grand public directement associée à la douleur. De ce fait,
traiter la douleur de son patient est l’une des préoccupations quotidiennes de chaque praticien
odontologiste. Son contrôle est sans aucun doute l’un des aspects pharmacologiques les plus importants de
la pratique odontostomatologique. La douleur est un phénomène complexe Sa prise en charge est
d’abord étiologique et nécessite le recours à la prescription de médicaments antalgiques qui se distinguent
par leur mode d’action : périphérique (par l’inhibition de la synthèse de substances algogènes : les
prostaglandines) ou centrale (par l’inhibition de la conception de la douleur au niveau des centres nerveux
thalamus et cortex cérébral). Quel que soit son mode d’action, la prescription d’un antalgique doit être
réfléchie et tenir compte à la fois de l’intensité de la douleur, du contexte médical du patient et des effets
indésirables du médicament. Les antalgiques sont des médicaments capables de diminuer ou d’abolir la
perception des sensations nociceptives sans entraîner une perte de conscience. L’objectif de notre travail
est de traiter l’utilisation de ces médicaments : le choix, le moment, le mode et la durée de la prescription
ainsi que les interactions médicamenteuses en fonction des situations cliniques.
109
CA75 : Risque embryofoetal de l’exposition in utéro aux antiépileptiques : le cas du valproate de sodium
FORCI K, MDAGHRI ALAOUI A, THIMOU IZGUA A
Equipe de Recherche en Tératovigilance, Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat
Université Mohammed V, Rabat
Plusieurs études ont été menées et ont confirmé que l’exposition in utéro aux antiépileptiques est
responsable de malformations congénitales majeures et mineures et d’anomalies du développement
intellectuel ultérieur. La fréquence des malformations congénitales chez les enfants nés de mères
épileptiques a été estimée dans les registres de suivi des grossesses épileptiques et les différentes études
de cohorte entre 5 et 7 % soit le double de celle de la population générale voire le triple en cas de
polythérapie (10 %).
Outre leur utilisation dans le traitement de l’épilepsie, les médicaments antiépileptiques sont également
prescrits dans le traitement des douleurs neuropathiques, de la migraine et des troubles psychiatriques. Le
nombre des nouveau-nés à risque devient alors plus important. Ce risque tératogène doit être opposé au
risque maternel et fœtal dû à l’arrêt du traitement.
Différents antiépileptiques comportent un risque tératogène notamment l’acide valproique (valproate de
sodium), qui peut endommager le développement cérébral par ses propres mécanismes d’action ou par ses
métabolites délétères pour le développement fœtal par leur interférence avec les voies de signalisation
comme la voie Wnt qui assure la communication entre la membrane cellulaire et le noyau.
Cet antiépileptique, à très large spectre, est actif sur tous les types de crises. Son mécanisme d’action est
inconnu et fait intervenir une élévation de la concentration en GABA. Il a une propriété inhibitrice
enzymatique et est utilisé principalement comme anticonvulsivant et thymorégulateur. Il fait partie
également des traitements de la migraine et de la schizophrénie. Les données de la littérature suggèrent
que le valproate est significativement plus tératogène que les autres antiépileptiques. L’incidence des
malformations congénitales chez les nouveaux nés exposés au valproate in utero est de 10,7%. Ce risque
est corrélé à la posologie et il devient important au delà de 1000 mg par jour. Il est responsable de
malformations majeures à type de Spina bifida et rarement des anencéphalies, des anomalies
craniofaciales, des malformations cardiaques, des malformations squelettiques et des dysmorphies. De plus
une altération des fonctions cognitives a été rapportée. Ce risque augmente à chaque addition d’un nouvel
antiépileptique au valproate de sodium.
La tératogénicité potentielle du valproate de sodium impose une stratégie de gestion du risque tératogène
avec une prise en charge rigoureuse et raisonnée de la femme traitée et ce avant la conception et tout au
long de la grossesse afin de réduire au maximum le risque de survenue de malformations fœtales. Cette
prise en charge se fait en concertation entre obstétricien, neurologue et pédiatre.
110
CA76 : Traitement antiplaquettaire double et risque hémorragique : étude d’imputabilité, à propos d’un
cas
L. YACHI1, H. BENHADDOU1, S. BENNIS1, S. OUALIM2, A. TEBAA3, R. SOULAYMANI BENCHEIKH3
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat-Université Mohammed V Rabat- Maroc
Service de Cardiologie, Hôpital Ibn Tofail, Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI, Marrakech, Maroc
3 Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc
1
2
Introduction : La cardiologie interventionnelle, en particulier l’avènement des stents coronaires, a marqué
un progrès indéniable dans la prise en charge de la maladie coronaire. Le traitement antiplaquettaire
double, associant le clopidogrel et l’acide salicylique, s’est rapidement imposé comme le traitement de
référence à l’ère des stents.
Cas clinique :
 Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 63 ans hospitalisée pour un infractus de myocarde
avec élévation du segment ST. Après bilan approprié, elle a été programmée pour une intervention
coronaire percutanée (PCI). Ainsi, une dose de charge de 600mg de clopidogrel et 300mg d’aspirine
lui a été administrée le jour de l’intervention. Puis, la patiente a été transféré aux soins intensifs
sous traitement antiplaquettaire double avec du clopidogrel à 75 mg /j et de l'aspirine à 100 mg/j.
Quatre jours après son admission, la patiente expectorait des crachats sanglants et avait de la
fièvre. Une pneumopathie était suspectée et une antibiothérapie empirique a été débutée. Sept
jours après l'admission, la patiente se plaignait de dyspnée et d'hémoptysie continue. Le bilan
radiologique a été cohérent avec une hémorragie alvéolaire diffuse. Le traitement antiplaquettaire
double a été soupçonné et arrêté et les autres étiologies non médicamenteuses recherchées. Le
treizième jour après l'admission, L'évolution était favorable.
 Etude d’imputabilité : L’imputabilité du cas selon la méthode Française a révélé une relation de
cause à effet de I4 pour le Clopidogrel et de I5 pour l’asprine, sur une échelle allant de I0 à I6, entre
l’administration de ces médicaments et l’apparition de l’hémorragie pulmonaire. Les recherches
bibliographiques montrent que l’association clopidogrel-aspirine peut conduire à un allongement
du temps de saignement et à des complications hémorragiques.
Conclusion : L'hémorragie alvéolaire diffuse après PCI est une complication rare. Le diagnostic est difficile
et peut imiter par des caractéristiques cliniques et radiologiques un diagnostic de pneumopathie. Bien que
la combinaison antiplaquettaire double réduit les événements ischémiques systémiques après PCI, elle est
associée à un risque accru de saignements parfois mortels. D'où la nécessité d'une observation étroite et
attentive pour surveiller les éventuelles complications fatales.
Bibiliographie : S. Oualim et al : Pulmonaryalveolarhemorrhagemimicking a pneumopathy : a rare
complication of dual antiplatelettherapy for ST elevationmyocardialinfarction.
111
CA77 : Le suivi thérapeutique pharmacologique des antiépileptiques chez l’enfant : Données du Centre
Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc de 2010 à 2014
ZALAGH F1, BADRANE N 1,2, BENTAFRIT M1, EL BOUAZZI O1, HICHAM N1, ABKARI A1, SOULAYMANI A2,
SOULAYMANI BENCHEIKH R 1,3
1Centre
Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc, Rabat, Maroc
de Génétique et de Biométrie, Université Ibn Tofail, Kenitra, Maroc
3Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat, Maroc
2Laboratoire
Introduction : L’objectif de notre travail était d’évaluer l’intérêt du suivi thérapeutique pharmacologique
(STP) des antiépileptiques dans l’amélioration de la prise en charge de l’enfant dans notre contexte
marocain.
Méthodes : C’est une étude rétrospective de 16 ans (2000 à 2016) concernant les dosages des
antiépileptiques chez l’enfant, réalisés au Laboratoire du Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du
Maroc dans le cadre du STP. L’étude a concerné l’Acide Valproïque, le Phénobarbital et la Carbamazépine.
Les dosages ont été réalisés au niveau des échantillons sanguins en utilisant la chromatographie liquide
haute performance.
Résultats : 1347 échantillons ont été analysés. Les patients étaient âgés de 1 jour à 15 ans avec un sex-ratio
(M/F) de 1,48 et étaient hospitalisés dans 86,5% des cas. La provenance des échantillons relevait du CHU de
Rabat, essentiellement de l’Hôpital d’enfants (77,1%) et des services de réanimation (59,7%). Le dosage du
phénobarbital était le plus demandé (59,7%) notamment chez le nouveau-né, suivi de l’acide valproique
(27,2%) puis de la carbamazépine (12,9%). Le contrôle de la fourchette thérapeutique était la principale
indication du dosage (82,3%). Les concentrations plasmatiques étaient en dehors de la fourchette
thérapeutique dans 48,6/% des cas.
Conclusion : Notre travail illustre la nécessité du suivi thérapeutique pharmacologique des antiépileptiques
chez l’enfant, dont l’usage est fréquent et incontournable particulièrement en milieu hospitalier afin de
prévenir toute toxicité liée à ces médicaments.
112
CA78 : Conduite à tenir devant une extravasation de produit de contraste
ZIRAOUI O, MRANI ALAOUI A, BERDI F, BOUSLIMAN Y
Pole Pharmacie, HMIMV, Rabat, Maroc
Introduction : Iopromide est un médicament sous forme de monomères non ioniques tri-iodés distribué
sous forme de solution injectable commercialisée sous le nom d'Ultravist 300® et contenant 300 mg
d'Iode/ml. Il est destiné uniquement à usage diagnostique, nous rapportons un cas d’extravasation avec
l’Iopromide.
Observation : Il s’agit d’une femme de 56 ans pour laquelle un scanner thoraco-abdomino-pelvien avec
injection d’Iopromide a été indiqué pour le suivi d’un cancer colorectale métastatique pour lequel notre
patiente a suivi plusieurs cycles de radiothérapie et de chimiothérapie à base du Bévacizumab et de
Capécitabine. A l’injection du produit de contraste, une inflammation, œdème et tuméfaction au niveau du
pli du coude sont apparus après quelques minutes de l’injection.
La patiente a été admise au service de brulé pendant les 24 heures suivantes.
Discussion : L'injection sous-cutanée d'un produit de contraste non ionique de basse osmolarité, tel qu’il
est notre cas, est mieux tolérée que l'injection d'un agent ionique hyperosmolaire.
Les patients cancéreux recevant une radiothérapie et / ou chimiothérapie sont considérés comme à haut
risque en raison d'un mauvais drainage lymphatique, et des veines lésées plus susceptibles de se rompre.
Par ailleurs une surveillance médicale pendant les 24 heures qui suivent l’incident est exigée et repose sur
l’élévation du membre affecté au-dessus du plan du cœur et l’application de glace sur le site
d'extravasation.
Conclusion : La plupart des symptômes d’extravasation de produit de contraste non ionique sont mineurs
et régressent spontanément dans un délai de 24-48 heures.
113
CA79 : Thrombocytopénie suite à l’administration de la pipéracilline-tazobactam
ZIRAOUI O, MRANI ALAOUI A, BERDI F, BOUSLIMAN Y
Pole Pharmacie, HMIMV, Rabat, Maroc
Introduction : En réanimation, l’origine iatrogène d’une thrombopénie est à éliminer en priorité car c’est en
général sur elle que l’on peut agir le plus facilement.
Objectif : L’objectif de ce travail est de déterminer l’imputabilité chez un patient atteint de
thrombocytopénie après l’administration de la pipéracilline-tazobactam.
Matériels et méthodes : Nous rapportons le cas d’un patient de 63 ans, sans antécédentes particuliers,
admis pour la prise en charge d’une brulure thermique.
Deux mois âpres son admission en soins intensifs une antibiothérapie empirique a été démarrée à base de
la vancomycine, metronidazol, amikacine et la pipéracilline-tazobactam.
A J7 d’introduction de la pipéracilline-tazobactam, le patient a développé une thrombocytopénie à 16 000/
μl. Ses plaquettes ont augmenté après la cessation à J11 de la pipéracilline-tazobactam tandis que les
autres antibiotiques, pouvant induire une thrombopénie, ont été continués.
Dans le cas de cette patiente, pour déterminer l’imputabilité de la pipéracilline-tazobactam, nous avons
utilisé la méthode instaurée par le groupe d’étude James Georges basé sur 4 critères d'évaluation.
Résultats : La vancomycine, la pipéracilline-tazobactam et l’héparine ont tous précédé la
thrombocytopénie. Cette thrombocytopénie a été résolu après l'arrêt uniquement de la pipéracillinetazobactam. Le taux de plaquette a resté normal après l’introduction de plusieurs produits durant son
hospitalisation.
Les causes courantes et rares de la thrombocytopénie étaient absentes et la période pendant laquelle il n'a
pas reçu ces antibiotiques n'étaient pas associées à une thrombocytopénie.
Conclusion : L’imputabilité de la pipéracilline-tazobactam est probable puisqu’elle répond à trois des
quatre critères énoncés par James Georges.
114
CA80 : Nécrolyse épidermique toxique survenue suite à l’administration du paracétamol, célécoxib et
thiocolchicoside
ZIRAOUI O1, MRANI ALAOUI A1, MESKINE A2, SIAH S2
1
2
Pole Pharmacie, HMIMV, Rabat, Maroc
Service de Chirurgie Plastique et Réparatrice et des Brûlés, HMIMV, Rabat, Maroc
Introduction : La nécrolyse épidermique toxique (NET) est une toxidermie grave, elle se manifeste par un
décollement épidermique et une atteinte des muqueuses.
Objectif : L’objectif de ce travail est de déterminer l’imputabilité chez un patient atteint de NET suite à
l’administration du paracétamol, célecoxib et la thiocolchicoside.
Matériels et méthodes : Nous rapportons le cas d’une patiente de 76 ans qui a présenté une NET après
seulement 3 jours de traitement par célécoxib, thiocolchicoside et paracétamol. Pour déterminer
l’imputabilité de chacun des médicaments, nous avons utilisé la méthode française d’imputabilité.
Résultats : Les délais de survenue pour les trois médicaments sont compatibles. L’évolution à l’arrêt des
trois médicaments était suggestive. Seul le paracétamol a déjà été administré sans NET, le rechallenge était
négatif pour le paracétamol. Le tableau clinique oriente vers une toxidermie grave et seuls les tests cutanés
peuvent être réalisés, Dans le cas de notre patiente, aucun test cutané n’a été réalisé.
Sur les données des ouvrages de référence et de la littérature, les NET sont un effet notoire de la célécoxib,
publié au moins dans deux publications pour le paracétamol, tandis qu’aucun cas de NET n’a été rapporté
pour la thiocolchicoside. Le niveau d’informativité pour les trois molécules est de 2.
Conclusion : Le score d’imputabilité était I1B2 pour le paracétamol, I2B1 pour la thiocolchicoside et I3B4 pour
le célécoxib et avec un niveau d’informativité de 2 pour les 3 médicaments. Chez notre patiente, on était
donc tenté de retenir en premier la responsabilité du célécoxib.
115
CA81 : Détection des médicaments look-alike et sound-like au sein de l’unité de chimiothérapie a
l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat
I. BENNANI1,2, Z. LACHHAB1,2, A. ADDAOUI1,2, Y. TADLAOUI1,2, A. BENNANA1,2, Y. BOUSLIMAN1,2
1
2
Faculté de Médecine et de la Pharmacie Rabat.
Pôle pharmacie- l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V Rabat
Introduction : Les incidents liés à l’utilisation de médicaments appelés look-alike, sound-alike, ou
médicaments de consonance ou d’apparence semblables sont fréquents aussi bien dans les secteurs
hospitaliers qu’ambulatoires. Ils sont grevés d’une morbidité et d’une mortalité importante. Comme bien
d’autres, le domaine de cancérologie est particulièrement concerné par les dangers liés à l’utilisation de ces
médicaments.
Objectif : L’objectif est de valider notre méthode d'évaluer les risques, et d'identifier les facteurs de risque
de confusion inhérents aux médicaments.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective menée à l’unité qui consiste à collecter et
identifier les médicaments look-alike et de les classer dans une grille d’évaluation de risque et de
déterminer les conséquences pharmacologiques résultantes sur les protocoles thérapeutiques. L’ensemble
des médicaments look-alike et et sound-alike sont classés selon le niveau de risque : élevé, moyen, bas.
Résultats : Sur l’ensemble des spécialités pharmaceutiques existantes, 40% sont des médicaments lookalike et 11% sont des médicaments sound-like. L’ensemble des médicaments look-alike et et sound-alike
sont classés selon le niveau de risque. Pour les médicaments look-alike : le niveau de risque est élevé pour
38%, moyen à bas pour 62%. Pour les médicaments sound-alike : le niveau de risque est élevé pour 40%,
moyen à bas pour 60%.
Conclusion : Des méthodes visant à identifier le risque de confusion prospective devraient être mises en
œuvre pour proposer des mesures préventives afin de réduire les erreurs de médication. Les stratégies
d'amélioration peuvent inclure l'étiquetage, le stockage en différents endroits, et les stratégies éducatives.
116
CA82 : Insuffisance rénale chronique et chirurgie orale : prescription médicamenteuse
B. AFFOKPON, K. EL HARTI, W. EL WADY
Faculté de Médecine Dentaire de Rabat - Mohammed V University
L'insuffisance rénale chronique est une altération progressive des fonctions excrétrice et endocrine du
parenchyme rénal, conséquence des lésions anatomiques irréversibles. Dans la cavité buccale, les
manifestations de l’insuffisance rénale chronique sont nombreuses et constituent les complications de
cette maladie.
Tout dysfonctionnement rénal impose des précautions, non seulement lors des soins dentaires pour
éradiquer les foyers infectieux et prévenir le risque hémorragique, mais également lors des prescriptions
médicamenteuses. Une lettre doit être adressée au médecin traitant pour avoir des informations précises
sur l’état du patient et évaluer les risques possibles.
Chez les malades sous hémodialyse, le risque hémorragique est majoré en raison de l’héparinisation, il faut
intervenir le jour qui suit l’hémodialyse et demander aussi un bilan (hémostase et NFS).
Il faut veiller à réduire au maximum le stress et l’anxiété avant et pendant l’intervention grâce à une
prémédication sédative à base de Valium 10mg ou Atarax 25mg ou 50mg. L’antibiothérapie préventive est
justifiée pour des actes dentaires invasifs. Le risque de surinfection de la fistule artério-veineuse utilisée
chez les hémodialysés n’est pas négligeable.
Tous les médicaments avec une élimination essentiellement ou exclusivement rénale risquent de
s’accumuler chez ces patients. Leurs posologies doivent être adaptées à la clairance de la créatinine.
Le choix des antibiotiques et des modalités de prescription (posologie, durée) est décidé en accord avec le
néphrologue afin d’adapter la posologie à la fonction rénale.
Les antalgiques, type paracétamol, peuvent être utilisés aux doses usuelles. Les salicylés, en raison de leur
effet anti-agrégant plaquettaire, sont à éviter.
Les anti-inflammatoires stéroïdiens doivent également être utilisés avec la plus grande prudence en raison
de leur tendance à induire une rétention hydrosodée. Les formes effervescentes sont proscrites en cas
d’hypertension artérielle car toutes contiennent des sels de sodium.
En cas de prescription, tous ces médicaments sont administrés à la fin de la dialyse car celle-ci peut les
éliminer ou réduire leur concentration sérique.
L’intérêt de ce travail est de mettre un accent sur les précautions à prendre vis-à-vis de la prescription
médicamenteuse chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale chronique en pratique dentaire.
117
CA83 : Les modalités de gestions des déchets en unités de reconstitutions de médicaments cytotoxiques :
mise au point
LECHHEB K, BELHOUARI M, TADLAOUI Y, BENNANA A, BOUSLIMAN Y
Pôle pharmacie, Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V Rabat, Faculté de Médecine et de Pharmacie Rabat
Les activités de soins permettant de protéger la santé, de guérir des patients et de sauver des vies. De
nombreux produits chimiques et pharmaceutique sont utilisés dans les structures de soins et génèrent près
de 15% de déchets dangereux présentant un risque pour la santé de par leurs caractéristiques toxique,
cancérigènes, mutagènes irritantes…
Les traitements anticancéreux font parties de cette classe de produits et sont susceptibles de produire soit
lors de la préparation du médicament, soit lors de son administration aux patients, plusieurs types de
déchets et qui ont des modalités d’élimination spécifiques.
La bonne gestion de ces déchets demeure une garantie de prévention et de sécurité aussi bien pour le
personnel de soin, les employés s’occupant des déchets médicaux, que pour les patients et leurs familles.
Notre travail consiste à établir les modalités d’élimination des déchets produits lors de la préparation des
cytotoxiques en pharmacie et lors de l’administration dans les services de soins.
118
LISTE DES COMMUNICATIONS ORALES
119
No
CO01
CO02
Nom et prénoms
SOULAYMANI BENCHEIKH
Rachida
LAHMOUDDI F
Titre
PGR : Nouvel exercice pour la sécurité du patient
CO03
CO04
HAFIZ M
BENAZZOUZ M
CO05
ALAOUI R
CO06
LAHLOU FILALI Y
CO07
EL KARIMIH
CO08
SERRAJ K
CO09
SKALLI S
CO10
BIROUK N
CO11
EL OMARI F
CO12
DERRAJI A
CO13
BICHICHI M / BENOUAR L
CO14
EL MEZDALI S
CO15
MIKDAM M
CO16
SBAI Mounir
CO17
HAJJAJI Z
CO18
BANDADI Fatima Zahra
CO19
BERDI Fadoua
CO20
THIMOU IZGUA Amal,
MDAGHRI ALAOUI A
CO21
KECHNA Hicham
Médicaments « Ami » certes, « ennemis » aussi,
Réflexion d’un anesthésiste réanimateur
CO22
BENABBES Majda
Gestion de risque d’extravasation de
chimiothérapie et étude de série de cas
Institution
Centre Anti Poison et de
Pharmacovigilance du Maroc
PGR : Déploiement en industrie pharmaceutique
Compliance et gestion des PGR
Tolérance des antiviraux dans le traitement de
l’hépatite C
Résultat de l’enquête Pharmacovigilance
intensive des nouveaux antiviraux directs
PGR des nouveaux traitements de l’hépatite C :
point de vue de l’industriel
Pourquoi un PGR pour un médicament biologique
Usage des Bio-similaires : Entre réglementation
et bon sens clinique
PGR et Risque tératogène des médicaments
antiépileptiques
Gestion du risque tératogène des
antiépileptiques par le neurologue
Gestion du risque tératogène des
antiépileptiques dans les troubles bipolaires
Gestion du risque tératogène des
antiépileptiques : point de vue du pharmacien
d’officine
PGR appliqué à l’acide valproïque : point de vue
de l’industrie pharmaceutique
PGR et Risque tératogène des Imides : Point de
vue de l’Industrie Pharmaceutique
Gestion du risque tératogène des imides : Point
de vue du clinicien
Gestion du Risque tératogène des Isotrétinoïdes :
Point de vue du dermatologue
PGR et Risque tératogène des Isotrétinoïdes
(industriel)
Syndrome de LYELL survenu après l’introduction
d’un traitement associant le : Paracétamol +
Chlorphenamine Maleate + Salicylamide +
Phenylephrine : A propos d’un cas
Evaluation des raisons de la sous notification des
cas de pharmacovigilance à l’HMIMV- Rabat
Evaluation des effets tératogènes du Fenugrec
pour le nouveau-né
Service de médecine interne CHU
Mohammed VI Oujda
Consultant en pharmacovigilance et
en Pharmacie Clinique, Collaboratrice
au Centre Anti Poison et de
Pharmacovigilance du Maroc
Laboratoires Sanofi / Laboratoires
Cooper Pharma
Cabinet de dermatologie
Complexe Commercial Almanal
Rabat
Pharmacie de l’hôpital militaire
d’instruction mohamed V
HMIMV
Equipe de Recherche en
Tératovigilance, Faculté de médecine
et de pharmacie de Rabat
Université Mohammed V, Rabat
pole anesthésie réanimation et
urgences de l’hôpital militaire Moulay
Ismail Meknès
Faculté de médecine et de
pharmacie, Université Mohammed
V, Rabat
Faculté de médecine et de
pharmacie, Université Mohammed
V, Rabat
120
No
CO23
Nom et prénoms
BECHAR Hafsa
CO24
SMINE Karim
CO25
HASSAR Mohammed
CO26
SEFIANI H
CO27
BELAICHE Abdemajid
CO28
CO29
AZZOUZI A
ADYEL Najoua
CO30
AHID S
CO31
OUHADDOUCH Hind
Titre
Expérience infirmière en pharmacovigilance Institut National D’Oncologie Rabat
Risk-based Post-Marketing Quality Surveillance
Guidance for Low - and Middle-income Countries
(LMICs).
Politique de l’OMS dans l’usage rationnel des
médicaments
La méthodologie ATC/DDD, Application en
pharmacovigilance
L’utilisation des antiépileptiques au Maroc (20042015)
Usage rationnel des antibiotiques
L’Usage rationnel dans les programmes soutiens
patients
Place de la pharmacoeconomie dans le bon usage
des médicaments
Analyse des erreurs médicamenteuses
interceptées au sein de l’unité de distribution des
médicaments au pôle de la pharmacie de
l’hôpital Ibn Sina de Rabat
Institution
Institut National D’Oncologie Rabat
Faculté de Médecine et de Pharmacie
de Rabat
Centre Anti Poison et de
Pharmacovigilance du Maroc
Bayer
Faculté de Médecine et de Pharmacie
de Rabat
Pharmacie de l’hôpital Ibn Sina de
Rabat
121
LISTE DES COMMUNICATIONS AFFICHEES
122
No
CA01
Nom prénom
ELMOUAHD Souad
Titre
La prise en charge d’une personne présentant
un Spina Bifida au niveau de service de
rééducation de l’Hôpital Ibn Tofail Marrakech et
rôle de la kinésithérapie
Etude de l’épidémiologie fongique au niveau du
service d’hématologie du CHU Constantine
Algérie
Les effets indésirables digestifs de la
chimiothérapie : Cas des patients de l’institut
national d’oncologie de Rabat
Education thérapeutique du patient cancéreux :
quel rôle du pharmacien ?
Estimation du Titre du Vaccin Anti-Rougeole par
trois méthodes de référence : deux méthodes
de l’OMS (PFU, CCID50) et une méthode de la
Pharmacopée Japonaise (TCID50)
Etude de la Thermostabilité du Vaccin Antirougeole produit par l’Institut BIKEN au Japan
Effet de la jeune du ramadan sur les diabétiques
de types 2 sous Metformine
Affiliation
Institut Supérieure des professions
infirmières et techniques de santéMarrakech
CA02
AISSAOUI I
CA03
AHTIT Mustapha
CA04
LACHHAB Z
CA05
EL ABBASSI K
CA06
EL ABBASSI K
CA07
ABDESSADEK
Mohammed
CA08
HSSAINE Amine
Etude comparative de la dissolution du
Glimépiride : princeps et génériques
CA09
BEL HOUARI M
Alopécie médicamenteuse induite par
Tacrolimus A propos d’un cas
CA10
LACHHAB Z
CA11
ATTJIOUI Houda
CA12
AYADI A
CA13
BENABBES Majda
L’antibiothérapie nominative : analyse de l’état
des lieux au sein de l’institut national
d’oncologie
Les effets indésirables induits par les
antituberculeux : Etude prospective
Évaluation de l’imputabilité en
pharmacovigilance : Analyse des références
mondiales et application en vue de la création
d'un service de pharmacovigilance au CHU de
Constantine
Imputabilité d’un décès suite à un syndrome
hémorragique à une interaction ISRS et AVK : à
propos d’un cas
Laboratoire de Pharmacologie et de
Toxicologie- Centre des Sciences du
Médicament- Faculté de Médecine et de
Pharmacie -Université Mohammed V de
Rabat
Pharmacienne résidente
Pôle pharmacie de l’Hôpital Militaire
d’Instruction Mohammed V Rabat
Institut national d’oncologie
CA14
BENABBES Majda
Outils en pharmacovigilance
CA15
SAMOUH Yassine
Focus sur le rôle du pharmacien clinicien dans la
gestion des problèmes médicamenteux
Doctorant, Laboratoire de Génétique et
Biométrie, Faculté des Sciences,
Université Ibn Tofail, Kénitra, Maroc
Institut national d’oncologie
Ministère de la Santé – Rabat- Maro
Ministère de la Santé – Rabat- Maroc
Laboratoire de Pharmacologietoxicologie, CHU Hassan II Fès.
Laboratoire de Neuroendocrinologie et
Environnement. Nutritionnel et
Climatique, Faculté des Sciences Dhar-El
Mahraz. Fés
.Hôpital Militaire d’Instruction Mohamed
V
Maitre Assistante en Pharmacologie CHU
de Constantine
Faculté de médecine et de pharmacie,
Université Mohammed V, Rabat, Faculté
de médecine et de pharmacie, Université
Mohammed V, Rabat
laboratoire de pharmacie galénique et de
pharmacotechnie industrielle, Faculté de
médecine et de pharmacie, Université
Mohammed V, Rabat
Service de la pharmacie - CHU ibno Rochd,
Casablanca et Faculté de médecine et de
pharmacie de Casablanca
123
No
CA16
Nom prénom
SAMOUH Yassine
Titre
Le profil des effets indésirables médicamenteux
chez les enfants
Etude d’imputabilité en pharmacovigilance :
comparaison de la méthode de l’OMS et la
méthode française, à propos d’un cas d’éruption
psoriasiforme a la metformine
Gestion du risque de diabète post
transplantation expérience de l’Hôpital Militaire
d’Instruction Mohammed V de Rabat
Surveillance de la qualité des antipaludiques au
Mali
CA17
BENHADDOU Hajar
CA18
BEL HOUARI M
CA19
DIALLO T
CA20
ADDAOUI Amal
CA21
ELAKHDAR Soukaina
CA22
EL HAFA Hanane
CA23
ELBAKRI Wafaa
CA24
ELM’HADI Choukri
CA25
ELM’HADI Choukri
Toxicité maxillaire de l’acide zoledronique en
cancérologie : profil et facteurs favorisants
CA26
ELM’HADI Choukri
CA27
YACHI Lamya
CA28
FETTAH Hicham
Données de la tolérance de la vinorelbine oral
dans le cancer du sein métastatique : à propos
de 36 cas
Les effets indésirables des médicaments chez la
population pédiatrique : une analyse
rétrospective sur 6 ans
Toxicité des thérapies ciblées en cancérologie
CA29
FETTAH Hicham
Erreurs de posologie et surdosages avec les
spécialités à base de colchicine
CA30
FILALI Nadia
CA31
BENNIS Soukaina
Toxicité dermatologique du docetaxel : à propos
de 55 cas
Glossite et œdème des lèvres sous
Ciprofloxacine : A propos d'un cas
CA32
HUMBERT L
CA33
JEBRANE Ilham
Conduite à tenir face aux effets secondaires
dans le cadre de l’éducation thérapeutique chez
les patients cancéreux : expérience de l’hôpital
militaire d’instruction Mohammed V
Analyse stratégique du secteur de l’industrie
pharmaceutique au Maroc et démarche qualité
Émergence d'isolats cliniques d’Acinetobacter
baumannii résistant aux carbapénèmes dans
deux hôpitaux au Maroc
Mise au point sur les stratégies de surveillance
des antibiotiques en milieu hospitalier
Toxicité rénale du pemetrexed
Détection & caractérisation des Nouveaux
Produits de Synthèse (NPS) par UPLC QTOF :
stratégie d’amélioration du screening urinaire
Fréquence de survenue
d'événements indésirables au cours de
l’administration de médicaments cytotoxiques
injectables
Affiliation
Service de La Pharmacie - CHU Ibn Rochd,
Casablanca
Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Rabat-Université Mohammed V RabatMaroc
Pôle pharmacie de l’Hôpital Militaire
d’Instruction Mohammed V Rabat
Laboratoire National de la Santé,
Ministère de la Santé et de l’Hygiène
Publique du Mali
Pôle pharmacie de l’Hôpital Militaire
d’Instruction Mohammed V Rabat
Faculté des sciences et techniques
Université Hassan II Mohammedia, Maroc
Equipe d’Écologie et Biodiversité des
Zones Humides, Département de Biologie,
Faculté des Sciences, Université Moulay
Ismail, Meknès ; Maroc
Service de la pharmacie, Hôpital du 20
Aout 1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca
service d’oncologie médicale, hôpital
militaire d’instruction Mohammed V,
Rabat
service d’oncologie médicale, hôpital
militaire d’instruction Mohammed V,
Rabat
service d’oncologie médicale, hôpital
militaire d’instruction Mohammed V,
Rabat
Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Rabat-Université Mohammed V RabatMaroc
Laboratoire de Pharmacologie et
Toxicologie - Faculté de Médecine et de
Pharmacie - Université Mohammed VRabat
Laboratoire de Pharmacologie et
Toxicologie - Faculté de Médecine et de
Pharmacie - Université Mohammed VRabat.
Service d’oncologie medicale , Institut
national d’oncologie (INO), Rabat
Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Rabat-Université Mohammed V RabatMaroc
CHU Lille, Unité Fonctionnelle de
Toxicologie, F-59000 Lille, France
Pharmacienne résidente en
pharmacologie clinique
124
No
CA34
Nom prénom
KECHNA H
Titre
Accidents aux antis vitamine K. l'essentiel doit se
faire en amont.
Expérience du pole anesthésie réanimation et
urgences de l’hôpital militaire Moulay Ismail
Meknès
Mise en place des supports visuels de
compatibilité physico-chimique pour
l'administration des antibiotiques injectables en
réanimation
Les effets indésirables liés aux antibiotiques :
étude rétrospective sur cinq ans
CA35
KODDOUSS A
CA36
BENHADDOU Hajar
CA37
BENNIS Soukaina
Pharmacovigilance en gériatrie
CA38
BERDI Fadwa
CA39
MIMOUNI Hajar
CA40
MOUKAFIH
Badreddine
Méthodes d’évaluation des risques liés au circuit
des médicaments en milieu hospitalier
Trois cas cliniques de diabète cortico-induit chez
l’enfant cancéreux
Les antinéoplasiques utilises hors cancérologie :
évaluation des pratiques
CA41
MOUKIT Mounir
Risques des médicaments immunosuppresseurs
au cours de la grossesse
CA42
MOUKIT Mounir
Corticothérapie anténatale : bénéfices et risques
CA43
MRANI ALAOUI Amal
CA44
MRANI ALAOUI Amal
CA45
ADOUANI Badr
Accident vasculaire cérébral hémorragique
après thrombolyse
Hématome sous dural chronique sous
acénocoumarol associé à l’acide valproïque
Inoserp® versus Fav Afrique® dans les
envenimations ophidiennes au Maroc
CA46
AGOUZAL M
CA47
ALAMI CHENTOUFI M
CA48
ASKOUR Majda
Toxidermie chez un patient traité pour
hépatite C
CA49
ASKOUR Majda
Pustulose exanthématique aiguë généralisée
(PEAG) à la Pseudoéphédrine
CA50
ASKOUR Majda
Lichen plan à la Metformine
CA51
ADDAOUI Amal
Notification en pharmacovigilance : enquête
auprès des patients Hôpital militaire
d’instruction Mohammed V de Rabat
CA52
ALAMI CHENTOUFI M
Bilan d’activité d’une cellule de
pharmacovigilance dans un établissement
Découverte d’un possible risque d’hypoglycémie
sous tamoxifene :
A propos d’une patiente suivie à INO
Les dysphagies iatrogéniques : médicaments
responsables et conduite à tenir
Affiliation
pole anesthésie réanimation et urgences
de l’hôpital militaire Moulay Ismail
Meknès
Interne en Pharmacie
Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Rabat-Université Mohammed V RabatMaroc
Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Rabat-Université Mohammed V RabatMaroc
HMIMV
CHU Ibn Rochd
Pole de la Pharmacie de l’HMIMV-Rabat,
Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Rabat, université Mohammed V-Souissi
Service de Gynécologie et Obstétrique,
Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed
V, Rabat, Maroc
Service de Gynécologie et Obstétrique,
Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed
V, Rabat, Maroc
Pôle Pharmacie, Hôpital Militaire
d’Instruction Mohammed V
Pôle Pharmacie, Hôpital Militaire
d’Instruction Mohammed V.
Equipe de recherche analyses
pharmaceutiques et toxicologique.
Université Mohammed V Faculté de
Médecine et de Pharmacie - Rabat
Laboratoire de génétique et biométrie,
faculté des sciences Kenitra
Laboratoire de Pharmacie galénique Faculté de médecine et de pharmacie –
Université Mohammed V - Rabat
Service de Dermatologie- Vénérologie,
CHU Ibn Sina, Université Mohammed V,
Rabat-MAROC
Service de Dermatologie- Vénérologie,
CHU Ibn Sina, Université Mohammed V,
Rabat-MAROC
Service de Dermatologie- Vénérologie,
CHU Ibn Sina, Université Mohammed V,
Rabat-MAROC
Faculté de Médecine et de Pharmacie
Rabat, Pôle pharmacie de l’Hôpital
Militaire d’Instruction Mohammed V
Rabat
Centre Hospitalier Ibn Sina, Institut
National d'Oncologie, unité de pharmacie,
125
No
Nom prénom
Titre
hospitalier
Exploitation conjointe de données de
notifications spontanées dont la génération des
signaux potentiels en pharmacovigilance.
Toxidermies induites par ceftriaxone : à propos
de deux cas
Syndrome de Lyell : Etude rétrospective
CA53
BELAMALEM Souad
CA54
BEL HOUARI M
CA55
BELAMALEM Souad
CA56
AÏT MOUSSA L
CA57
EL BOUAZZI
Oumaima
CA58
ELM’HADI Choukri
CA83
AIT MOUSSA LATIFA
CA60
IFEZOUANE J
CA61
KECHNA H
CA62
LECHHEB Khadija
CA63
MAMAD Hassane
CA64
MOUKIT Mounir
CA65
MRANI ALAOUI Amal
CA66
OUEDRAOGO Emile
W
CA67
ELMOUAHD Souad
CA68
OUSAID Amine
Le rôle de la sage-femme dans la prise en charge
des accouchées anémiques : au niveau de la
Maternité CHU Mohammed VI- Marrakech
Automédication : Risques et conséquences
CA69
OUSAID Amine
Gestion des risques autour de la perfusion
CA70
NCHINECH Naoual
CA71
AFFOKPON Bruno
CA72
CA73
NCHINECH Naoual
MABROUKI MERYEM
CA74
STRI Zineb
Etat des lieux sur la déclaration des effets
indésirables des anticoagulants oraux directs par
des médecins de Rabat en 2016
Antibioprophylaxie raisonnée chez les patients à
risque d’endocardite infectieuse en chirurgie
orale
Hyperthermie et Triptoréline : à propos de 9 cas
Gestion du risque de malformation due à la
prise d’acide valproique durant la grossesse
Prescription rationnelle des antalgiques en
pathologie et chirurgie buccale
Pharmacovigilance des médicaments
antiépileptiques : Expérience du Centre National
de Pharmacovigilance
Le suivi thérapeutique pharmacologique dans
les atteintes hépatique aux antituberculeux.
Quel intérêt ?
Une colite aiguë hémorragique au décours d'une
chimiothérapie par docétaxel
Atteintes hépatiques dues aux médicaments :
étude rétrospective
Surveillance post-commercialisation des
dispositifs médicaux
Toxicités des anesthésiques locaux,
Expérience du service d’anesthésiologie de
l’hôpital militaire Moulay Ismail Meknès
L’usage des médecines alternatives et
complémentaires chez les patients atteints de
cancer
Erreurs médicamenteuses dans la
chimiothérapie en hémato-oncologie (Octobre
2015 – Octobre 2016
Utilisation des AINS en obstétrique : Quelle
toxicité fœtale ?
Affiliation
Rabat, Maroc
Laboratoire de Génétique et Biométrie,
Faculté des Sciences, Université IbnTofail,
Kenitra, Maroc
Pôle pharmacie de l’Hôpital Militaire
d’Instruction Mohammed V Rabat
Laboratoire de Génétique et Biométrie,
Faculté des Sciences, Université IbnTofail,
Kenitra, Maroc
Centre Anti Poison et de
Pharmacovigilance du Maroc, Rabat
Centre Antipoison et de
Pharmacovigilance du Maroc, Rabat
Service d’oncologie médicale, hôpital
militaire d’instruction Mohammed V,
Rabat
: Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance
du Maroc. Rabat
Pole Pharmacie, Hôpital Militaire
d’Instruction Mohammed V, Rabat
Pôle d’anesthésie réanimation et urgence,
Hôpital Moulay Ismail - Meknès- Maroc
Nécrolyse épidermique toxique due aux
bétalactamines : A propos de 2 cas
Expérience du Burkina Faso en matière de
pharmacovigilance
Pole Pharmacie à l’HMIMV
Laboratoire Central d'Hématologie
Centre Hospitalier Ibn Sina Rabat
Service de Gynécologie et Obstétrique,
Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed
V, Rabat, Maroc
Pôle Pharmacie, Hôpital Militaire
d’Instruction Mohammed V.
Centre National des vigilances des
produits de santé
Burkina Faso
Institut Supérieure des professions
infirmières et techniques de santéMarrakech
Hopital d’Enfants
CHU Ibn Rochd Casablanca
Hopital d’Enfants
CHU Ibn Rochd Casablanca
Pôle Pharmacie, HMIMV, Rabat, Maroc
Faculté de Médecine Dentaire de Rabat -
Pôle Pharmacie, HMIMV, Rabat, Maroc
Pole Pharmacie de l’hôpital d’instruction
militaire Mohamed V de Rabat
Service de Prothèse Adjointe, CCTD Ibn
Sina Rabat
126
No
CA75
Nom prénom
FORCI Khenata
Titre
Risque embryofoetal de l’exposition in utéro aux
antiépileptiques : le cas du valproate de sodium
CA76
YACHI L
CA77
ZALAGH Fatima
CA78
ZIRAOUI Oualid
CA79
ZIRAOUI Oualid
CA80
ZIRAOUI Oualid
CA81
BENNANI Ismail
CA82
AFFOKPON Bruno
CA83
LECHHEB K
Traitement antiplaquettaire double et risque
hémorragique : étude d’imputabilité, à propos
d’un cas
Le suivi thérapeutique pharmacologique des
antiépileptiques chez l’enfant
Données du Centre Anti Poison et de
Pharmacovigilance du Maroc de 2010 à 2014
Conduite à tenir devant une extravasation de
produit de contraste
Thrombocytopénie suite à l’administration de la
pipéracilline-tazobactam
Nécrolyse épidermique toxique survenue suite à
l’administration du paracétamol, célécoxib et
thiocolchicoside
Détection des médicaments look-alike et soundlike au sein de l’unité de chimiothérapie à
l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V de
Rabat
Insuffisance rénale chronique et chirurgie orale :
prescription médicamenteuse
Les modalités de gestions des déchets en unités
de reconstitutions de médicaments
cytotoxiques : mise au point
Affiliation
Equipe de Recherche en Tératovigilance,
Faculté de médecine et de pharmacie de
Rabat
Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Rabat-Université Mohammed V RabatMaroc
Centre Anti Poison et de
Pharmacovigilance du Maroc, Rabat,
Maroc
Pole Pharmacie, HMIMV, Rabat, Maroc
Pole Pharmacie, HMIMV, Rabat, Maroc
Pole Pharmacie, HMIMV, Rabat, Maroc
Faculté de Médecine et de la Pharmacie
Rabat
Faculté de Médecine Dentaire de Rabat Pôle pharmacie, Hôpital Militaire d’Instruction
Mohammed V Rabat, Faculté de Médecine et
de Pharmacie Rabat
127
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