en PACA
Guide de
l’épargne et
des nances
solidaires
2 Guide pratique de l’épargne et des finances solidaires en Paca
sommaire
introduction
page
Le guide de l’épargne et des finances solidaires, une réalisation collective page 4
L’épargne citoyenne au service des initiatives solidaires page 5
L’argent, outil de transformation sociale ? page 7
Investir « utilement » à travers une épargne de « conviction » page 9
Enjeux page 26
Comment ça marche ? page 41
Transparence et garanties page 45
En quelques chiffres page 47
Qui sont les acteurs/actrices ? page 50
épargne et finances
solidaires
page
que faisons-nous
avec notre argent ?
page
Nature, sens et utilité de l’argent page 12
Redistribution publique, inégalités et pauvreté page 20
Comment peut-on utiliser son argent sous forme de don dans une optique
solidaire ? page 22
3
sommaire
synthèse
page
Tableaux page 148
Glossaire page 152
Bibliographie page 155
Liste des sigles page 157
Index page 158
Comment s’est réalisé le guide ? page 159
Partenaires / remerciements page 160
page je cherche un financement
pour mon projet
Je sollicite un organisme de financement de développement local page 100
Je sollicite un prêt auprès d’un organisme de l’économie sociale et solidaire page 104
Je cherche unE actionnaire solidaire page 122
Nous finançons nous-mêmes notre projet page 126
Je sollicite des aides et/ou des partenariats page 131
Comment je construis le plan de financement de mon projet ? page 141
comment utiliser
mon argent de manière solidaire ?
page
Je suis clientE d’une banque page 66
Je deviens associéE d’une structure de financement solidaire page 74
Je deviens investisseur/se directE page 90
L’édition de guides pratiques est née de la nécessité
pour l’Apeas de rendre visible et lisible dix ans de
collecte d’informations, de rencontres avec des
projets alternatifs, de travail de réseau et de mise
en liens. De la nécessité également de donner une
unité à un ensemble d’activités économiques et
sociales qui participe à un même objet : proposer
un modèle de développement alternatif.
Ce travail d’observation a constitué le socle du
projet d’édition des guides pratiques de l’économie
solidaire. Pour transcrire les réalités du terrain, nous
nous devions d’inviter d’autres acteurs impliqués
dans ces pratiques à participer à l’élaboration de
ces guides.
C’est ainsi que l’Apeas a invité dans le comité de
pilotage du guide de l’épargne et des finances
solidaires une quinzaine d’acteurs régionaux. La
plupart travaille avec les épargnants solidaires et/
ou des entrepreneurs solidaires et sont également
mobilisés dans des réseaux.
Le rôle qu’ont bien voulu endosser les membres
du comité de pilotage a été déterminant pour
la réalisation du guide. Le comité de pilotage a
permis de compléter et de valider les contenus.
Les réunions du comité ont également permis
d’orienter et d’affiner la structuration du guide,
ainsi que de suivre les décisions principales prises
pour son lancement. La plupart des membres du
comité de pilotage ont aussi participé directement
à la rédaction de certains articles.
Nous remercions chaleureusement toutes les
personnes ayant participé à ce comité. Grâce à
cette participation, nous pouvons présenter ici un
ouvrage, certes perfectible, mais qui a l’avantage
conséquent de réunir des réseaux d’acteurs variés
autour d’un même objectif : développer et participer
à une citoyenneté économique.
Pour connaître la composition de ce comité, rendez-
vous au texte présentant les partenaires à la fin de
cet ouvrage !
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4 Guide pratique de l’épargne et des finances solidaires en Paca
introduction
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5
Introduction
Je suis heureux de vous présenter ce
deuxième ouvrage de la collection des
Guides pratiques de l’économie solidaire
édité par l’Apeas.
Après la Consommation responsable et solidaire en
PACA, nous vous présentons aujourd’hui le Guide
de l’épargne et des finances solidaires. Le point de
départ de ce guide reste le même :
En tant que citoyen nous pouvons tous, par nos
pratiques de tous les jours, ré-interroger le sens
que nous donnons à l’économie, que ce soit par
nos manières de consommer comme nous l’avons
abordé dans notre premier guide, ou par notre
rapport à l’argent comme nous l’abordons dans
celui-ci.
L’argent est au centre de nos vies et de notre
société, il participe à l’organisation des échanges
et au modèle économique. Parler de l’utilité et du
sens de l’argent est donc éminemment politique.
Cela nous renvoie à la question : dans quelle société
souhaitons-nous vivre ?
Aujourd’hui, le modèle économique dominant,
basé sur le capital, donne une place prépondérante
à l’argent et plus particulièrement à la finance. Il
conduit à faire du profit la finalité de l’économie au
détriment de l’économie comme moyen au service
des hommes. Où est le vivre ensemble ?
La mondialisation en cours, en favorisant la
libéralisation des marchés des capitaux, accentue
les inégalités entre une minorité qui profite de ce
système et une majorité qui le subit. En plus de
l’accroissement des inégalités sociales, ce système
a un impact de plus en plus négatif sur la gestion
de la planète, la gestion des biens communs de
l’humanité (pillage des ressources naturelles,
destruction de la bio diversité...).
L’argent, à travers la marchandisation accrue des
biens et des services, s’infiltre au coeur de tous
nos échanges. Ce qui avant relevait du troc, de
l’échange de services ou de la solidarité familiale
devient aujourd’hui une prestation de services à
la personne. Tout s’achète et tout se vend, prône le
libéral convaincu. La société humaine est en fait un
vaste marché l’offre et la demande se régulent
pour le bien-être de l’humanité. Cette vision d’un
monde basée sur les valeurs du marché, qui institue
comme finalité la recherche de profit et comme
moyen la concurrence, devient chaque jour plus
prégnante. Cette logique nous entraîne à ne plus
nous questionner sur nos besoins réels ou nos
envies mais à répondre constamment aux nécessités
du marché, à consommer quitte à s’endetter, à
placer son argent dans l’espoir d’en tirer un profit
maximum qui nous permette de consommer
davantage, etc. Le cercle vicieux s’installe.
A l’opposé de cette approche, des citoyens se
regroupent, s’associent pour construire des
alternatives. Ils se questionnent sur la valeur
de l’échange, sur une autre conception du
développement plus respectueux des hommes, de
la redistribution des richesses, du développement
durable, du respect de l’environnement. Ils
réinventent des manières d’échanger autrement, de
consommer autrement, d’entreprendre autrement,
que ce soit dans une économie non marchande
(réseau d’échange de savoir, système d’échange
local...) ou au coeur de l’économie marchande
(commerce équitable, insertion par l’économie,
tourisme solidaire, écodéveloppement...).
En tant que consommateur, nous pouvons faire nos
choix dans nos modes d’achat. Nous pouvons aussi
décider d’utiliser notre argent à d’autres fins que la
consommation. Etre un épargnant solidaire, c’est
décider de donner une autre utilité à son argent.
C’est choisir d’utiliser cet argent pour soutenir des
initiatives solidaires, que ce soit par une participation
directe à un projet ou par un don d’une partie des
gains de son épargne à une cause solidaire.
Entreprendre au sein de l’économie marchande
dans une démarche d’économie solidaire, c’est
placer une finalité sociétale (protection de
l’environnement, solidarité, partage du savoir, lien
social) au centre de son activité en lieu et place du
profit et de la rentabilité financière. Cette situation
place « l’entreprise » solidaire dans un double défi :
assurer une viabilité économique pour permettre de
pérenniser son activité et remplir sa mission d’utilité
sociale. Cette nécessité de maîtriser à la fois gestion
économique et utilité sociale se confronte à une
difficulté supplémentaire : trouver des financeurs.
La finalité sociale est beaucoup moins attractive
que la finalité de profit d’une entreprise classique
pour les banques ou les investisseurs traditionnels,
puisque c’est le profit qui intéresse l’investisseur.
par BrUNO LaSNIEr
introduction
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