Organisations et territoires 1 Printemps-été 2004
Cette revue est une publication conjointe
de l’Université du Québec à Chicoutimi,
de Valorisation-Recherche Québec, du
Centre de recherche sur le développe-
ment territorial (CRDT) et du ministère
des Régions
Direction
Marc-Urbain Proulx
Édition et mise en page
Esther Cloutier
Graphisme
Clémence Bergeron
Impression
Imprimerie ICLT inc.
Comité de lecture et de rédaction
Maurice Beaudin, U. de Moncton
Mario Carrier, U. Laval
Jean-Pierre Collin, INRS-Urbanisation
Serge Côté, UQAR
Olivier Crevoisier, U. Neuchâtel
Jean Desrochers, U. Sherbrooke
Jean-Pierre Dupuis, HEC Montréal
Louis Dussault, UQAC
Louis Jacques Filion, École HEC
Paul-Arthur Fortin, Consultant senior
Anne Gilbert, U. Ottawa
Louis Guay, U. Laval
Pierre Hamel, U. Montréal
Bruno Jean, UQAR
André Joyal, UQTR
Juan-Luis Klein, UQAM
Régis Labeaume, Fondation de
l’entrepreneurship
Réjean Landry, U. Laval
Denis Martel, U. Sherbrooke
Marguerite Mendell, U. Concordia
Rachid M’Rabet, ISCAE, Casablanca
Bernard Pecqueur, U. Grenoble
Bernard Planque, U. Aix-Marseille
Paul Prévost, U. Sherbrooke
Nicole St-Martin, U. Sherbrooke
Marielle Tremblay, UQAC
Hubert Wallot, TELUQ
Robert Whealand, U. New Orleans
Poste-publications
4005202
Tendances démographiques et perspectives d’avenir.......................... 5
Marc Tremblay et Hélène Vézina
Profils territoriaux de la population, 1951-2001.................................. 15
Majella-J. Gauthier, Éric Tremblay et Carl Brisson
La trajectoire économique régionale..................................................... 23
Marc-Urbain Proulx
Regard sur l’avenir des régions nordiques........................................... 31
Camil Girard et Laval Gagnon
Concertation syndicale-patronale : un rendez-vous en suspens ......... 39
Pierre Deschênes
Polycentralité urbaine et culture de la communication....................... 45
Pierre-W. Boudreault et Martin Sasseville
Espaces verts pour ville béton et rase campagne ................................. 55
Jean Désy
Les enjeux des changements climatiques.............................................. 63
Claude Villeneuve
À propos de la démocratie municipale.................................................. 71
Sylvain Gaudreault
Le proche avenir de la société civile ...................................................... 77
Alejandro Rada Donath
La fortune sourit aux audacieux............................................................ 83
Ghislain Bouchard
Quelles cultures, pour quelles communautés ?..................................... 87
Jean-Pierre Vidal
Le croissant culturel et touristique de Chicoutimi............................... 93
Martin Simard et Nadine Maltais
Le social local : un nouvel enjeu pour les villes.................................... 103
Pierre-André Tremblay
La gouvernance régionale et les femmes............................................... 111
Marielle Tremblay et Claude Gilbert
Groupes communautaires et renouvellement du développement....... 119
Suzanne Tremblay
De la reconversion industrielle à l’économie du savoir ....................... 125
Gilles Bergeron
La raison d’être du regroupement municipal ...................................... 133
Sergieh F. Moussaly
CHRONIQUE DU LIVRE............................................................................139
Organisations et territoires 3 Printemps-été 2004
Éditorial
Nécessaire retour du balancier
Ce numéro thématique de la revue Organisations et
territoires représente une première dans le genre.
Peut-être pas une dernière. Il y a longtemps que nous
jonglions avec le projet d’un numéro complet dédié à
un territoire spécifique, notamment le « Saguenay
historique » ou, en l’occurrence, la plus récente
région administrative du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Mais la convergence des astres ne s’y prêtait guère.
Or, le lancement du mouvement Vision Saguenay
2025 en septembre 2003 a créé la conjoncture céleste
tant attendue. Ayant comme vocation première la vul-
garisation scientifique, la revue Organisations et ter-
ritoires nous apparaissait alors comme un véhicule
privilégié pour fertiliser la réflexion collective tant
souhaitée. Un partenariat fut scellé.
Nous avons ainsi sollicité un groupe d’universitaires
pour des contributions sur l’avenir de la région du
Saguenay–Lac-Saint-Jean. L’objectif n’était pas tant
de tous se livrer à un strict exercice méthodologique
de prospective territoriale. Il s’agissait plutôt d’éla-
borer des projections futures sur la base de diverses
analyses scientifiques régionales. Tous les auteurs
n’ont pas répondu avec la même fidélité à cet appel
pour l’utilisation d’une telle perspective. Mais tous
les textes retenus par le comité éditorial concernent de
plein fouet la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean ou
l’une de ses composantes internes, en ouvrant notam-
ment sur le devenir de cette collectivité territoriale.
La grande richesse des propos sélectionnés nous ap-
paraît sans équivoque, notamment dans leur diversité
et leur maturité. La pertinence sociale de ces textes
proposés à votre lecture ne fait aussi aucun doute.
Seront en ce sens fort bien servis les acteurs de la
collectivité analysée dans leur recherche continue de
nouvelles lumières. Évidemment, les auteurs ont aussi
visé la pertinence académique de leurs propos. Car les
étudiants désirent se familiariser bien sûr avec les
théories et les concepts offerts par les sciences socia-
les, mais aussi avec des applications concrètes pour
observer et analyser des phénomènes territoriaux
réels. Ce numéro thématique devient alors un must.
Le mouvement Vision Saguenay 2025 frappe ainsi
une balle à plusieurs buts dans son désir de mobilisa-
tion élargie autour d’une lecture renouvelée de l’ave-
nir collectif. De nouveaux enjeux régionaux sont à
relever, ne serait-ce que l’intégration de la nouvelle
ville de Saguenay avec sa périphérie, la cruciale ques-
tion démographique, le déficit démocratique, l’appro-
priation régionale de nouveaux leviers économiques,
la création d’une classe ouvrière intermédiaire, les
mécanismes relationnels pour structurer les filières de
production. En réalité, la région du Saguenay–Lac-
Saint-Jean doit innover plus que jamais dans ses
modalités de gouvernance, alors que la sédimentation
institutionnelle est réellement devenue une contrainte.
À cet effet d’impérative innovation régionale, il est
important de préciser que la composante méthodolo-
gique concernée par la « vision » fut insuffisamment
renouvelée par les derniers exercices de la planifica-
tion régionale. Voici pourquoi.
On sait que la planification appliquée à une région
comme le Saguenay–Lac-Saint-Jean comporte quatre
composantes distinctes mais interreliées (voir sché-
ma), à exercer par une méthode ou une procédure ap-
propriée. Il s’agit de la vision, du cadre stratégique, de
la prise de décisions et de l’interaction entre les déci-
deurs. Si la procédure de planification régionale mise
en œuvre conduit à un équilibre fertile entre ces qua-
tre composantes bien exercées, l’innovation sociale,
culturelle, institutionnelle et économique sera maxi-
misée en conséquence par l’entremise d’une liaison
fructueuse entre la connaissance et l’action.
Or, dans la région administrative du Saguenay–Lac-
Saint-Jean comme dans les autres régions du Québec
depuis le début des années 1990, le cadre stratégique a
hélas considérablement dominé les autres compo-
santes de la planification par l’entremise de la mise en
œuvre de ladite planification stratégique. L’envoûte-
Organisations et territoires 4 Printemps-été 2004
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ment des décideurs régionaux à l’égard de l’encadre-
ment, par les stratégies, de la dynamique régionale
s’explique largement par le désir de compenser les
faibles moyens financiers et réglementaires mis à leur
disposition. Nul doute aussi que la volonté gouver-
nementale d’allouer les ressources publiques à l’aide
d’ententes-cadres Québec-régions a aussi plaidé en
faveur de cette planification stratégique. Il demeure
néanmoins que
cette préséance
méthodologique
du cadre straté-
gique affecte
l’équilibre entre
les composantes
de la planifica-
tion en éloignant
les décideurs ré-
gionaux de l’op-
timum pleine-
ment innovateur
qui se situe au
centre du sché-
ma. Tant et si
bien que les retombées issues de la planification stra-
tégique régionale exercée au Québec durant la
décennie 1990 n’ont pas illustré toute l’originalité et
l’innovation de celles générées par la planification
interactive exercée pendant les années 1980. Alors
que les besoins étaient si importants. Les actions
structurantes tant réclamées par les stratèges régio-
naux furent certes au rendez-vous, mais selon un
volume beaucoup trop limité. En référence au schéma
ci-dessus, la planification stratégique régionale génère
trop d’ordre et insuffisamment de désordre pour s’a-
vérer pleinement innovatrice 1. Un retour du balancier
vers un meilleur équilibre nous apparaît impératif. Et
nous le recommandons vivement au législateur qué-
bécois.
À cet effet, le mouvement Vision Saguenay 2025
expérimente actuellement une nouvelle approche de
nature prospective. La mobilisation effectuée provo-
que certes un effet de « décristallisation institution-
nelle » dans le milieu. Le but du mouvement est fort
simple : stimuler l’interaction et la réflexion collective
dans un esprit de fertilisation d’une vision régionale
enrichie. En ce sens, le numéro thématique de la revue
Organisations et territoires que vous avez entre les
mains représente une modeste mais pertinente contri-
bution vers une nouvelle procédure de planification
territoriale vivement souhaitée par Vision Saguenay
2025. Tout en laissant
au lecteur le
soin de décou-
vrir par lui-
même les diffé-
rents textes qui
composent cette
fresque de la ré-
gion, nous atti-
rons l’attention
sur leur carac-
tère multidisci-
plinaire qui of-
fre avantageuse-
ment un éclai-
rage sur de mul-
tiples facettes de la réalité régionale complexe. Ce
numéro représente ainsi non seulement un ouvrage de
référence à placer dans le rayon Saguenay–Lac-Saint-
Jean de votre bibliothèque, mais aussi une pièce à
conviction ayant le double attribut de valeur scientifi-
que et d’accessibilité à un large public qu’est devenue
la grande famille des acteurs locaux et régionaux. Il
devient ainsi un jalon incontournable dans le cumul de
connaissances à propos du Saguenay–Lac-Saint-Jean
et de son devenir.
Note
1 Voir le texte de M.-U. Proulx (1996). « Trois décennies de
planification régionale au Québec », dans M.-U. Proulx, Le
phénomène régional au Québec, Presses de l’Université du
Québec.
Marc-Urbain Proulx
Le Directeur
Les composantes de la planification territoriale
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