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ll
est
à
noter que
le
type de carte présenté peut
être
realise
à
des niveaux de généralisation
très
divers, puis-
que de
teks
cartes ont déjà Bté réalisées au
1
/
100 000 et
au
J/~O
000.
Suivant le niveau de détail auquel on se
Place,
les
CareCtêreS
significatifs ou
discriminants
e
rete-
nir
seront
adaptb
et précisés. De même l’éventail des
Potentialités
à
apprécier
pourra être évidemment
réduit
ou au contraire élargi
à
des utilisations
specifiques
ou
a
des modes de faire valoir précis ou plus particuliers. Que/
que Soit le niveau de détail, la démarche methodologique
et le mode de présentation resteront les
mêmes.
ComParaison
avec les cartes dites de
«zonage»
On assiste actuellement
à
une production un peu
désordonnée de cartes dites de zonage, réalisées
à
divers propos. Le terme de zonage s’applique
a
une
repartition de l’espace géographique en bandes plus
ou
moins parallèles. Il s’adapte assez bien aux concepts de
zonalité
climatique ou écologique (végétation, sols).
D’une
facon
moderne le mot a été un peu galvaude et se
rapporte
à
une répartition du territoire souvent sans réfé-
rence
à
la forme allongée des zones, c’est ce qui est,
pour le moins, un abus de langage.
Ces cartes s’appuient, soit sur des observations ou des
mesures thematiques, telles que les caractéristiques cli-
matiques par exemple, soit sur un nombre plus ou moins
élevé de
donnees
du milieu qui sont utilisées telles quel-
les ou après simplification en classes. Le
«zonage»
est
alors obtenu par addition des différents facteurs pris en
compte.
La principale critique est sans doute que ces essais ne
sont pas assez soutenus par une réflexion
méthodologi-
que approfondie, en particulier sur le plan taxonomique.
Tous les facteurs sont pris en compte au même niveau.
L’accumulation des données est seule prise en compte
pour délimiter des unités de milieux ou ctzones». Dans les
meilleurs cas,
à
une échelle déterminée, les données ont
été choisies puis pondérées d’une manière plus ou moins
empirique, ce qui donne des résultats intéressants.
Mais le plus souvent aucun choix des données, vrai-
ment significatives
à
l’échelle considérée, n’est réalisé.
Ainsi
les niveaux d’organisation du milieu bcologique
ne sont guère pris en compte. L’élaboration d’une carte
à
petite échelle sera réalisée en se basant sur les mêmes
types de données de base qu’une carte
à
plus grande
échelle. Seule la maille ou le nombre des données est
éventuellement modifié. Alors que suivant l’échelle de
cartographie retenue, le niveau de perception doit être
modifie et la nature des données prises réellement en
compte, doit être adaptée. Ainsi
à
grande échelle le cli-
mat devrait être considéré comme invariant et donc
exclu
des critères de zonage tandis que l’accent devrait
être donne aux séries de sols ou
à
des particularités du
pedoclimat. Au contraire
à
petite échelle, le climat
est
un
facteur primordial tandis que la série de sol ou le pédocli-
mat local peuvent être négligés.
Y
~
D
AGRONOMIE TROPICALE
XXXVII
-
4
Les cartes de zonage actuellement présentées dérivent
donc d’une démarche additive ou synthétique qui pour-
rait être notablement améliorée par une approche plus
globale où,
a
chaque niveau de perception, on ferait cor-
respondre un faisceau de données
à
prendre en compte
avec une pondération susceptible de ramener l’impor-
tance de certains facteurs
à
leur juste valeur.
Les buts de ces cartes de zonage sont évidemment
très divers, mais sont le plus souvent limités
à
une seule
application. Ces résultats ne sont donc pas
à
la mesure
de l’ampleur des travaux
à
réaliser pour les obtenir.
Comparaison avec la
mbthode
dite de planification
bcologique.
Cette démarche inspirée de
1.
MC HARG s’applique
à
des échelles qui varient entre le
1/5
NIO
et le
I/l00
Ooo
.(M.
FALQUE, 1972 et 1975). Elle est basée sur une carto-
graphie systématique d’un grand nombre de facteurs du
milieu
à
la même précision, puis
à
leur traduction en ter-
mes de capacité ou d’aptitude vis-à-vis de diverses utili-
sations envisagées.
Par superposition de ces cartes
élementaires,
on
obtient la carte d’aptitude
à
une utilisation déterminée.
La combinaison de ces diverses cartes permet d’obte-
nir une
carte
dite
d’aptitude synthbtique
qui peut servir
de base
à
un aménagement écologique raisonne.
Cette méthodologie synthétique par additions succes-
sives donne des résultats satisfaisants aux échelles
d’application habituelles de la méthode; c’est-a-dire
1/25 000 ou 1 /lOO 000. Elle exige cependant I’établisse-
ment d’inventaires cartographiques exhaustifs dont le
coût n’est peut-être pas toujours
a
la mesure des résul-
tats. Ces résultats au moins jusqu’à des échelles du
1/25
000
ou du
1/50
000 pourraient être obtenus beau-
coup plus rapidement et
à
un coût infiniment moindre
avec une méthodologie par intégration.
La conception de la planification écologique s’applique
mal aux petites échelles où le choix des critères explica-
tifs du paysage permet une cartographie infiniment plus
rapide, plus sûre, qui ne s’encombre pas d’innombrables
données souvent redondantes.
Conclusion
La carte des milieux naturels et des potentialités
agro-
sylvo-pastorales du Sénégal Oriental a été établie grâce
à
une approche globale des milieux écologiques. A
l’échelle du
1/500
C00
les caractères climatiques, géo-
morphologiques et de matériaux ont été les critères
d’intégration significatifs retenus en raison de leur forte
liaison avec la nature et la repartition
spatiale
des types
de sols et des associations végétales typiques. L’évalua-
tion des potentialités agro-sylvo-pastorales a été réalisee
sans préjuger de f’affectation la plus favorable, le but