Correction des activités du chapitre 2

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Sciences de la vie et de la terre
Première S
Corrigés des exercices et activités
Rédaction :
Audrey Proust
Stéphane Le Souef
Michel Aguelon
Yannick Gaudin
Marie-Laure Gueuné
Coordination :
Jean-Michel Le Laouénan
Ce cours est la propriété du Cned. Les images et textes intégrés à ce cours sont la propriété de leurs auteurs et/ou ayants droit
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Séquence 1
Sommaire
Correction des activités du chapitre 1
Correction des activités du chapitre 2
Correction des exercices
Correction du devoir autocorrectif n° 1
Corrigés des activités – Séquence 1 – SN12
3
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C
Activité 1
orrection des activités
du chapitre 1
Une chromatide
L’autre chromatide
Centromère
Constituant principal du noyau :
la chromatine
L’état de l’ADN
est décondensé
Nature moléculaire : ADN
histone
cytoplasme
ADN
noyau
10 nm
membrane
plasmique
2 µm
Etat du matériel génétique en dehors de la division cellulaire
L’état de l’ADN est condensé
Etat du matériel génétique au cours de la division cellulaire
Corrigés des activités – Séquence 1 – SN12
5
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Activité 2
Interphase
Prophase
Métaphase
Télophase
Interphase
Anaphase
Activité 3
En début de mitose : 92 molécules d’ADN (puisque les chromosomes
sont à 2 chromatides et que chaque chromatide est une molécule d’ADN).
Il y a 46 molécules d’ADN différentes (puisque les 2 chromatides d’un
même chromosome sont rigoureusement identiques).
Activité 4
Constantes : les chromosomes se classent par paires et par taille.
Différences : le nombre et la morphologie des chromosomes sont
spécifiques à l’espèce animale ou végétale considérée.
Il y a une paire de chromosomes pour laquelle les deux chromosomes ne
sont pas forcément identiques. On a donc des paires de chromosomes
homologues et une paire de chromosomes non homologues.
1 : chien ; 2 : grenouille ; 3 et 4 : drosophile ; 5 : pommier.
Justification : il suffit de compter le nombre de paires de chromosomes.
Caryotype3 : les 4 paires sont identiques, il y a 3 paires
d’homologues et une paire de chromosomes sexuels XX ; c’est une
femelle de drosophile.
Caryotype 4 : les deux chromosomes sexuels sont morphologiquement
différents = XY ; c’est un mâle de drosophile.
6
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Activité 5
1 : syndrome de Dawn ; 2 : syndrome de Klinefelter ; 3 : syndrome de
Patau ; 4 : syndrome de Turner.
Activité 6
Anomalie 1 : translocation entre 2 chromosomes ; anomalie 2 : délétion
d’un bout de chromosome ; anomalie 3 : inversion ; anomalie 4 :
délétion aux 2 bouts du chromosome ; anomalie 5 : perte au milieu du
chromosome.
Activité 7
La mère possède une anomalie de structure. Elle possède un chromosome
21 transloqué sur un de ses chromosomes 14. Elle peut donc produire
Corrigés des activités – Séquence 1 – SN12
des gamètes avec le chromosome transloqué en plus d’un chromosome
21 libre. Si ce gamète est fécondé par un gamète normal du père avec 1
chromosome 14 et un chromosome 21 libres, la cellule œuf qui en résultera
(et donc l’enfant à naître) sera trisomique pour le chromosome 21.
Activité 8
Activité 9
à A est une métaphase : les chromosomes doubles sont disposés en
plaque équatoriale.
B est une anaphase : Les chromatides de chaque homologue se séparent
en deux lots qui migrent vers des pôles opposés.
A cellule en métaphase
B cellule en anaphase
Corrigés des activités – Séquence 1 – SN12
7
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Il doit y avoir duplication des chromosomes à une chromatide en
chromosomes à deux chromatides en interphase (avant mitose).
Oui ! Car ce ne sont pas des paires de chromosomes qui se séparent
mais leurs deux chromatides.
a)
Quantité d’ADN
par cellule
(unités arbitraires)
8
4
0
5
10
15
temps (h)
b) Les chromosomes contiennent de l’ADN (une molécule par
chromatide) : la division par deux du taux d’ADN correspond à la
séparation des chromatides de chaque chromosome.
c) L’autre variation est un doublement de la quantité d’ADN qui
correspond à la formation d’une nouvelle chromatide.
d) et e)
cycle cellulaire (question e)
interphase (question e)
la mitose (question d)
G2
2Q
S
G1
A
T
Q
placer anaphase (A)
et télophase (T)
(question b)
Activité 10
Je repère :
- la cellule mère : image 1
- les cellules filles : image 10
- les images de mitose : images 4, 5, 6 et 7
- les images d’interphase : images 1, 2, 3, 8, 9 et 10
- l’ADN en phase G1 : images 1 et 8
- l’ADN en phase S : images 2 et 9
- l’ADN en phase G2 : images 3 et 10
- l’ADN de la chromatine : images 1, 2, 3, 8, 9 et 10
- l’ADN des chromosomes : images 4, 5, 6 et 7
8
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Corrigés des activités – Séquence 1 – SN12
Activité 11
Hypothèse 1
et
ancien brin d’ADN
nouveau brin d’ADN
Hypothèse 2
et
hypothèse 1
hypothèse 2
densité de l’ADN de première génération sur 14N
50 % d’ADN lourd + 50% d’ADN léger
100 % d’ADN hybride
Hypothèse 1
Hypothèse 2
ADN initial
1ère génération
2ème génération
Corrigés des activités – Séquence 1 – SN12
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hypothèse 1
hypothèse 2
densité de l’ADN de deuxième génération sur 14N
25 % d’ADN lourd + 75% d’ADN léger 50 % d’ADN hybride + 50% d’ADN léger
Ici on réalise 2 témoins avec de l’ADN comportant 14N ou 15N
Au bout d’une génération sur milieu 14N (ADN léger), la densité de l’ADN
de l’extrait des bactéries est intermédiaire à la densité de l’ADN lourd
(15N) et de l’ADN léger (14N)… On aurait donc 100 % d’ADN hybride.
Au bout de deux générations sur milieu léger (14N), l’ADN s’équilibre en
deux endroits :
– la moitié a la même densité que l’ADN léger.
– l’autre moitié a la même densité que l’ADN hybride.
On aurait donc 50 % d’ADN léger et 50 % d’ADN hybride.
Ainsi, les expériences de Meselson et Stahl valident l’hypothèse de la
réplication semi conservative et réfutent l’hypothèse de la réplication
conservative.
Activité 12
La séquence de la molécule d’ADN constituant la deuxième chromatide
du chromosome est identique à celle de la première chromatide. En
effet, les deux molécules d’ADN sont issues de sa réplication semiconservative durant la phase S de l’interphase.
Activité 13
4700000/1500 = 3133 secondes soit 3133 / 60 = 52 minutes.
10
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Corrigés des activités – Séquence 1 – SN12
C
Activité 1
orrection des activités
du chapitre 2
Les deux séquences sont différentes dans le nombre, la nature et
l’ordre des nucléotides.
Sur les 1062 nucléotides il n’y a que 4 différences : 523/700/793/800.
Leur séquence est donc très proche.
Une mutation est une modification minime de la séquence de
nucléotides d’un gène, ici 4 changements de nucléotides sur 1062.
Individu 1
Individu 2
Individus 1 et 2 =
population
Gène a
2
2
4
Gène b
2
1
2
Gène c
1
2
3
Gène d
2
1
3
Gène e
2
2
3
L’existence d’allèles différents au sein d’une espèce constitue sa
diversité génétique. Les individus d’une même espèce possèdent les
mêmes gènes et la diversité des caractéristiques des individus est due à
la possession d’allèles différents.
Activité 2
Une base azotée modifiée, une rupture des liaisons chimiques entre
bases, un fragment d’ADN monobrin ou une déformation de la double
hélice d’ADN.
Détection et réparation de l’endommagement grâce à des protéines.
Il apparaît une mutation de l’ADN. Si les cellules endommagées se
divisent, elles peuvent être à l’origine de cancers, entrer en dormance
irréversible ou se suicider.
Activité 3
Pour un gène, la probabilité de mutation est de 10-6, soit 1 chance
sur 1 million. Pour 30000 elle est donc de 30000/1000000 = 0.03,
soit 3 %.
Activité 4
Une colonie est un ensemble de millions de cellules de levure formé à
partir d’une cellule initiale par divisions.
Corrigés des activités – Séquence 1 – SN12
11
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La conséquence : certaines colonies sont crèmes et d’autant plus
nombreuses que le temps d’exposition aux UV est grand. Une mutation
est intervenue car normalement en se multipliant les colonies auraient
dû rester rouges, la mitose assurant la conservation de l’information
génétique de la cellule mère ; des colonies rouges ont donc subi une
modification du gène codant pour la couleur des levures, un nouvel
allèle est apparu (allèle couleur crème).
Ceci montre que le gène codant pour la couleur, de la levure initiale,
peut subir spontanément une mutation.
Culture 1
Culture 2
Culture 3
Culture 4
100
50
30
20
2x100/20
5x100/50
=4
= 10
% colonies survivantes
7x100/50 10x100/50
Taux de mutation
= 14
= 20
taux de mutation en %
25
20
taux de
mutation en %
15
10
5
0
0
2
4
6
8
10
12
temps en secondes
On constate que le % des survivants diminue avec le temps d’exposition
aux UV.
On en déduit qu’à forte dose les UV sont mortels.
120
% de colonies survivantes
100
80
% de colonies
survivantes
60
40
20
0
0
2
4
6
8
temps en secondes
12
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Corrigés des activités – Séquence 1 – SN12
10
12
On constate que le % du taux de mutation augmente avec le temps d’exposition aux UV.
Or, on sait que les UV ont un effet mutagène d’autant plus important
que l’exposition est longue, ce qui explique l’augmentation du taux de
mutation avec le temps.
Conclusion :
L’hypothèse est donc bien validée, les UV sont des agents mutagènes.
Type de cellule
Transmissibilite
Consequences
Cellule
somatique
Non transmissible
Cancers
Exemples
Thyroïde (a)
Cellule sexuelle
Peau (b)
Transmissible
Variabilite
génétique
on pathologique
Groupes sanguins
(d)
Mucoviscidose
Maladie héréditaire
(c)
ALLELE
ENZYME produite
MARQUEUR présent à la surface des hématies
A
Enzyme A fonctionnelle
Molécule marqueur A
B
Enzyme B fonctionnelle
Molécule marqueur B
O
Protéine inactive
Pas de marqueur
Combinaison d’allèles
(A//A)
(B//B)
(A//O)
(B//O)
(O//O)
(A//B)
Activité 7
Enzyme(s) synthétisées
Enzyme A
Enzyme B
Enzyme A
Enzyme B
Enzyme inactive
Enzymes A et B
Marqueur(s) synthétisé(s)
Marqueur A
Marqueur B
Marqueur A
Marqueur B
Aucun
Marqueurs A et B
Groupe sanguin
[A]
[B]
[A]
[B]
[O]
[AB]
a) Sur les 1062 nucléotides il n’y a que 4 différences : 523/700/793/800.
b) A et B : 1062 nucléotides. O : 1061 nucléotides.
c) Il y a identité des séquences jusqu’au nucléotide 257. À partir du
258ème, les différences sont nombreuses.
d) Il n’y a pas de différences : les séquences sont identiques, si on
considère qu’en position 258, un nucléotide G est absent de la
séquence de l’allèle O.
Corrigés des activités – Séquence 1 – SN12
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a) Les séquences de nucléotides des allèles présentent beaucoup
d’identités, ce qui plaide en faveur de leur origine commune, donc à
partir d’une même séquence initiale.
b) L’allèle O serait la conséquence d’une mutation par délétion d’un
nucléotide A (G en position 258).
L’allèle B serait la conséquence de 4 mutations par substitution de
l’allèle A.
c) Ils seraient issus d’une mutation par insertion dans l’allèle O suivie de
4 mutations par substitution.
Des populations dont la couleur de peau est différente peuvent présenter la même fréquence allélique : pour l’allèle O, Russes 56.5 % et
Pygmées 55.4 %.
Activité 8
14
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Des populations dont la couleur de peau est identique peuvent présenter une fréquence différente : pour l’allèle B, Russes 18.5 % et Pygmées
7.4 %.
Donc pour ce gène (et pour d’autres), la répartition des allèles ne
coïncide pas avec la répartition des caractères physiques les plus évidents. Autrement dit, la notion de race humaine n’a aucun fondement
génétique.
Corrigés des activités – Séquence 1 – SN12
C
Exercice 1
orrection
des exercices
Chromatide : Élément constitutif d’un chromosome et formé d’une
molécule d’ADN.
Mitose : Étape du cycle cellulaire durant laquelle une cellule entre en division.
Phase S : Étape de réplication de l’ADN lors de l’interphase.
Réplication semi-conservative : Mécanisme par lequel l’ADN est répliqué
en ne conservant qu’un brin de l’ADN parental dans chaque molécule
fille issue de la réplication.
Chromatine : État décondensé de l’ADN lors de l’interphase.
a) En métaphase, les chromosomes sont doubles et alignés en plaque
équatoriale.
b) En anaphase les chromosomes sont simples et partagés en 2 lots
identiques.
Affirmations exactes :
c-f-h-j
Exercice 2
Molécule d’ADN initiale
Séquence de 10 nucléotides
(acide phosphorique+désoxyribose+base azotée A ou T ou C ou G)
A
T
2 brins de nucléotides
brin initial
brin néoformé
molécule d’ADN initiale
A T T C G C T T A C
T A A G C G A A T G
brin néoformé
brin initial
T
A
T C G C T
A G C G A
T
A
A C
T G
A T
B A
T C G C T
A G C G A
T
A
A C
B G
Phase S de l’interphase : réplication
semi-conservative avec BrdU (B) → 2
chromatides reliées par un centromère
A B B C G C B B A
T A A G C G A A T
C
G
Corrigés des exercices – Séquence 1 – SN12
15
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Explication du mécanisme : L’ouverture de la molécule d’ADN (et
l’accrochage des nucléotides) est réalisée grâce à un complexe
enzymatique = ADN polymérase (yeux de réplication qui finissent par se
rejoindre). Les 2 brins sont complétés en respectant la complémentarité
des bases Adénine-BrdU thymine et Cytosine-Guanine des nucléotides
libres présents dans le noyau. Cette synthèse d’une deuxième chromatide
nécessite également de l’énergie.
Lors du premier cycle cellulaire les chromosomes métaphasiques
apparaissent donc colorés normalement, la présence de BrdU n’étant
que partielle.
Lors du 2e cycle avec BrdU à la place de Thymine
A T
B A
T
A
C G C T
G C G A
T
A
A C
B G
chromatide du 1er cycle
A T T C G C T T A C
B A A G C G A A B G
2ème cycle avec BrdU
1 chromatide colorée normalement
+
1 chromatide peu colorée
A B B C G C B B A C
B A A G C G A A B G
A B B C G C B B A C
B A A G C G A A B G
chromatide du 1er cycle
A B B C G C B B A C
T A A G C G A A T G
1 chromatide peu colorée
+
1 chromatide colorée normalement
A
T
B B C G C B B A
A A G C G A A T
C
G
On obtient ainsi l’aspect des chromosomes de l’échantillon dessiné
en métaphase (condensation maximale des chromosomes à deux
chromatides).
Immédiatement après la division cellulaire dessinée dans l’exercice,
les cellules filles sont replacées dans un milieu normal c’est-à-dire
sans BrdU mais avec de la Thymine.
Aspect prévisible : tous les chromosomes apparaissent colorés normalement. En effet au moins un de leur brin d’ADN contient de la thymine suite à la réplication semi-conservative (la BrdU ne peut qu’être
partiellement présente donc la coloration est normale et donc tous les
chromosomes sont noirs).
16
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Corrigés des exercices – Séquence 1 – SN12
Exercice 3
Les spermatogonies subissent des mitoses puisque leur taux d’ADN
est de 7.3 picogrammes ou 14.6 selon le moment de leur cycle, soit
de Q ADN avant la phase S de l’interphase à 2Q ADN après la phase
S. Il y a retour à la quantité Q ADN lors de l’anaphase prélude à leur
division en 2 cellules filles.
Le spermatocyte I a toujours 14.6 picogrammes d’ADN. Sa quantité ne
double pas avant qu’il ne se divise en 2 spermatocytes II. Sa division
en 2 spermatocytes II n’est donc pas précédée d’une phase S de
réplication. C’est donc une division différente de la mitose.
Les spermatocytes II ont une quantité de 3.65 picogrammes d’ADN,
soit un taux Q/2 ADN. Il n’y a pas non plus de phase S avant sa division en deux spermatides. C’est donc aussi une division différente de
la mitose.
Pour la première division, on peut supposer qu’il y a clivage au
centromère (comme lors d’une mitose) et les spermatocytes II héritent
suite à l’anaphase d’un lot de chromosomes avec deux exemplaires
de chaque type mais à une seule chromatide qui ne se dédoublera
pas avant la deuxième division. Leur caryotype resterait donc à 2n
chromosomes à 1 chromatide durant tout leur cycle cellulaire.
Ou alors, les spermatocytes II héritent d’un seul chromosome de
chaque paire et celui-ci reste double. Il n’y aurait donc pas clivage au
centromère avant l’anaphase. Leur caryotype serait alors de n chromosomes à 2 chromatides.
Dans les 2 cas les hypothèses sont en adéquation avec le taux d’ADN
dans les spermatocytes II soit Q ADN.
Pour la deuxième division, selon la 1re hypothèse, il faut envisager
en anaphase la séparation de 2 lots de chromosomes à 1 chromatide, non précédée d’une phase de réplication. Chaque spermatide
ne recevrait donc qu’un exemplaire de chaque type. Leur caryotype
passerait donc à n chromosomes à une chromatide.
Selon la deuxième hypothèse, il faut envisager un clivage au centromère puis en anaphase (non précédée d’une phase de réplication) la
séparation de 2 lots de chromosomes à 1 chromatide. Chaque spermatide ne recevrait donc là aussi qu’un exemplaire de chaque type.
Leur caryotype passerait donc comme précédemment à n chromosomes à une chromatide.
Les 2 hypothèses sont en adéquation avec le taux d’ADN des spermatides soit Q/2 ADN.
Rendez-vous l’année prochaine pour la validation de l’une ou l’autre
des hypothèses…
Corrigés des exercices – Séquence 1 – SN12
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C
Partie 1
orrection du devoir
autocorrectif n° 1
Le renouvellement cellulaire se fait au rythme de cycles cellulaires,
comprenant chacun une interphase et une mitose. Au niveau cellulaire,
l’information génétique est portée par l’ADN des chromosomes du noyau,
qui se transmet de façon conforme d’une cellule mère à deux cellules filles.
On cherche à expliquer et illustrer les aspects qualitatifs de cette
reproduction conforme.
1. La reproduction conforme au niveau chromosomique
En interphase, le matériel génétique forme la chromatine diffuse. Les
chromosomes simples ou doubles sont décondensés sous forme de
nucléofilaments.
Chaque nucléofilament est constitué d’une ou deux molécules d’ADN
enroulées autour de protéines histones.
Le passage d’un nucléofilament simple à un nucléofilament double est
assuré par sa réplication lors de la phase S. Elle peut être visualisée
au microscope sous forme d’yeux de réplication qui finissent par se
rejoindre pour former un nucléofilament dédoublé à deux chromatides.
Nucléofilament
Oeil de réplication
Deux futures chromatides
d’un chromosome
Ancien brin
Nouveau brin
Qu’en est-il de la réplication au niveau moléculaire ?
2. La reproduction conforme au niveau moléculaire
L’intégralité du matériel génétique doit être transmise aux cellules filles.
A cet effet, deux molécules d’ADN identiques doivent être synthétisées :
on parle de réplication.
18
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Corrigé du devoir autocorrectif n°1 – SN12
Cette réplication met en jeu une enzyme, l’ADN polymérase. Cette enzyme
intervient au niveau des yeux de réplication. Elle sépare les deux brins de
l’ADN et chaque brin sert de modèle pour la formation de deux nouveaux
brins par complémentarité des bases. Les modalités de la réplication sont
telles que chaque nouvelle molécule est constituée d’un brin de l’ancienne et
d’un brin néoformé. La réplication est donc semi-conservative et permet de
former deux molécules d’ADN ayant les mêmes séquences de nucléotides.
La réplication de l’ADN assure donc une stabilité qualitative de
l’information génétique d’un cycle cellulaire au suivant. Ainsi, les
chromosomes sont constitués de deux chromatides identiques en fin de
phase S de l’interphase : il y a reproduction conforme.
On peut s’interroger sur les aspects quantitatifs de cette reproduction et
les conséquences d’éventuelles mutations lors de la réplication…
Partie 2
Exercice 1
On cherche à comprendre les rôles respectifs du gène de l’enzyme ERCC3
et des rayons UV dans l’apparition des taches brunes chez les individus
atteints de xeroderma pigmentosum (XP).
On constate que l’exposition de cellules aux UV entraîne la formation
de liaisons covalentes entre deux thymines successives d’un même
brin d’ADN. Ces dimères de thymine perturbent le fonctionnement
cellulaire, ce qui provoque la mort des cellules.
On peut penser que les taches brunes sont peut-être provoquées par
une exposition de la peau aux UV.
On cherche à tester cette hypothèse et à comprendre ce qui distingue
un individu sain d’un individu malade par rapport aux effets des UV.
On constate que chez un individu sain, quelle que soit la dose d’UV
reçue par ses cellules, la fréquence des dimères de thymine est
toujours inférieure à celle d’un individu malade. De plus dans les
cellules des deux types d’individus, la fréquence des dimères de
thymine augmente avec la dose d’UV.
Corrigé du devoir autocorrectif n°1 – SN12
19
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Ces résultats montrent que chez les individus malades, les UV ont
plus d’effet sur l’ADN que chez les individus sains.
Comment expliquer cette différence d’effet des UV ?
On constate qu’après avoir été soumis à un rayonnement UV, le
nombre de dimères de thymine, dans les cellules, reste constant chez
un individu malade alors qu’il diminue au cours du temps chez un
individu sain. Ces résultats suggèrent que chez les individus sains il
existe un système de réparation de l’ADN qui permet de rompre les
liaisons covalentes à l’origine des dimères de thymine et rendre l’ADN
de nouveau fonctionnel.
Quel est le mécanisme qui permet de réparer l’ADN et qui fait défaut
chez les individus malades ?
On apprend que chez les individus sains, l’enzyme ERCC3 permet
la réparation de l’ADN. Chez les individus malades, la séquence du
gène codant pour cette enzyme est différente de celle des individus
sains. Le dixième nucléotide du fragment de séquence fourni est
un nucléotide à base C chez les individus sains et à base A chez les
individus malades. On apprend que les individus atteints possèdent
deux fois l’allèle muté du gène. Ainsi on peut penser que la différence
d’un nucléotide au niveau du gène est responsable de la synthèse
d’une enzyme non fonctionnelle. Ils sont malades car ils ne peuvent
pas réparer l’ADN.
Les UV sont responsables d’altérations de l’ADN qui peuvent conduire
à la mort des cellules.
Les cellules de la peau des individus sains fabriquent une enzyme qui
permet la rupture des dimères de thymine qui se forment dans l’ADN
sous l’effet des UV.
Les individus atteints de XP possèdent deux allèles mutés du
gène codant pour la synthèse de cette enzyme qui est alors non
fonctionnelle.
Ainsi lorsque les cellules de leur peau sont soumises aux UV, les
dimères de thymine formés ne peuvent être éliminés, ce qui entraîne
la mort des cellules et la formation des taches brunes puis augmente
le risque de cancers.
Exercice 2
On cherche à montrer à l’échelle cellulaire et moléculaire, les modifications
du matériel génétique d’une cellule au cours du cycle cellulaire.
Le document 1 présente les variations du taux d’ADN en fonction du
temps au cours de deux cycles successifs. Chacun des deux cycles dure
environ 18 heures IL comprend une interphase (17 heures) et une mitose
(1 heure).
L’interphase comprend 3 étapes :
– Durant les 8 premières heures, on constate que la quantité d’ADN est
de Q. C’est la phase G1.
20
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Corrigé du devoir autocorrectif n°1 – SN12
– Durant les 6 heures suivantes, la quantité d’ADN double et passe à 2Q.
C’est la phase S.
– Durant les 3 dernières heures de l’interphase, la quantité d’ADN se
stabilise à 2Q. C’est la phase G2.
La mitose est marquée par un retour du taux d’ADN à Q.
Comment expliquer ces variations ?
Le document 2 illustre les différentes étapes d’un cycle cellulaire.
La photo e montre des granulations dans le noyau qui constituent la
chromatine diffuse formée de nucléofilaments décondensés simples
(en phase G1 quand il y a Q ADN) ou doubles (en phase G2 quand il
y a 2Q ADN). La phase S est en fait une phase de réplication de l’ADN.
Elle permet d’obtenir des chromosomes à 2 chromatides, chacune
constituée d’une molécule d’ADN. La réplication est conservative et les 2
molécules d’ADN de chaque chromosome (donc les 2 chromatides) sont
rigoureusement identiques.
Les 4 autres photos sont des figures de mitose.
La photo c permet de visualiser l’individualisation des chromosomes.
Les deux chromatides de chaque chromosome se condensent. C’est
l’étape de prophase.
La photo d montre un rangement des chromosomes très condensés en
plaque équatoriale. C’est l’étape de métaphase.
La photo a montre 2 lots de chromosomes en ascension polaire. Il y a eu
rupture au centromère et les 2 chromatides de chaque chromosome se
sont séparées. C’est l’étape d’anaphase, durant laquelle le taux d’ADN
passe de 2Q à Q.
La photo b montre 2 lots de chromosomes (simples) identiques en cours
de décondensation. C’est l’étape de télophase qui préfigure les 2 noyaux
des 2 futures cellules filles qui en début d’interphase auront Q ADN.
Synthèse
Interphase et mitose sont 2 mécanismes qui assurent une reproduction
conforme des cellules aussi bien d’un point de vue quantitatif (nombre de
chromosomes) que d’un point de vue qualitatif (réplication à l’identique
de l’ADN).
■
Corrigé du devoir autocorrectif n°1 – SN12
21
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Séquence 2
Sommaire
Correction des activités du chapitre 1
Correction des activités du chapitre 2
Correction des exercices
Corrigés des activités – Séquence 2 – SN12
23
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C
orrection des activités
du chapitre 1
Activité 1
H
NH2
C
CH3
COOH
H
Glycine
Activité 2
NH2
C
COOH
H
Alanine
�
A A A
A A B
A B A
B A A
A B C
B B B
A A C
A C A
C A A
A C B
C C C
B B A
B A B
A B B
B C A
B B C
B C B
C B B
B A C
C C A
C A C
A C C
C B A
C C B
C B C
B C C
B A C
27 au total
� 20x20x20 = 8000
La variété des polypeptides est très grande. Une molécule de polypeptide étant caractérisée par :
– un nombre donné d’acides aminés.
– la nature des acides aminés.
– la place occupée par l’acide aminé dans le polypeptide.
Un polypeptide se reconnaît donc à la séquence (nombre, place, nature)
des acides aminés qui le composent.
Activité 3
� Séquence linéaire en acides aminés
� Configuration de la chaîne peptidique en hélice ou feuillets superpo-
sés maintenus par des liaisons faibles intermoléculaires hydrogène.
� Configuration tridimensionnelle ou spatiale spécifique par repliement
de certaines régions en hélice ou en feuillets.
� Association de plusieurs chaînes polypeptidiques (ici 4) unies par des
liaisons faibles.
Corrigés des activités – Séquence 2 – SN12
25
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Activité 4
� Ils ont exposé les champignons Neurospora à des rayons X puis les ont
mis en culture sur différents milieux :
1- Minimum supplémenté en tous les acides aminés pour obtenir des
colonies.
2- Puis ils ont répliqué sur 2 milieux différents des spécimens de
chaque colonie au même endroit par rapport à la boîte de pétri initiale : un milieu minimum et un milieu minimum supplémenté seulement en Arg et ils ont regardé si de nouvelles colonies pouvaient
se développer.
Colonies entourées
1ère étape
2ème étape
3ème étape
Rayons X
Milieu minimum
Milieu minimum
+ tous les acides animés
Milieu minimum
+ arginine
Irradiation de champignons
Neurospora par des rayons X
Culture sur
milieu total
Transfert grâce
à un tampon stérile
Culture sur
milieu sélectif
� Souche A : défaut de l’enzyme E1 mais présence des enzymes E2 et E3
Souche B : défaut de l’enzyme E2 mais présence des enzymes E1 et E3
Souche C : défaut de l’enzyme E3 mais présence des enzymes E1 et E2
� Une enzyme est une protéine. Selon la présence ou l’absence de l’en-
zyme, il y a possibilité ou non de fabriquer une molécule intermédiaire
nécessaire à la fabrication d’arginine nécessaire au développement
de Neurospora. L’irradiation aux rayons X provoque une mutation qui
modifie la séquence de nucléotides et donc le message génétique.
Or en fonction de la localisation de la mutation, ce ne sont pas toujours les mêmes enzymes qui ne sont pas fonctionnelles… donc une
portion de l’ADN (= gène) est responsable de la synthèse d’une enzyme (fonctionnelle ou non).
� Organisme donneur = Homme
Organisme receveur = Souris
26
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Corrigés des activités – Séquence 2 – SN12
�
Hormone de
croissance
humaine
Lait de
souris
NORMALE
Lait de
souris
TRANSGÉNIQUE
� L’injection d’un fragment d’ADN (gène dirigeant la fabrication de
HGH) dans une cellule œuf entraîne dans certains cas chez l’être
vivant qui en dérive, l’expression d’une caractéristique nouvelle :
« individu de grande taille ». Le fragment injecté porte donc une
information permettant d’induire la synthèse d’une substance, ici
la protéine HGH responsable de ce caractère nouveau.
Activité 5
� La méthionine radioactive est incorporée dans les protéines.
La radioactivité se retrouve dans tout le cytoplasme qui est donc le
lieu de synthèse des protéines.
L’absence de modification après trois heures en milieu froid permet
de dire que les protéines sont utilisées sur leur lieu de fabrication.
� La radioactivité est localisée dans le noyau au bout de trente minutes.
La thymine radioactive est l’une des quatre bases azotées de l’ADN et
y est donc incorporée (suite à sa réplication).
L’absence de changement au bout de trois heures permet de dire que
l’ADN reste localisé dans le noyau.
Problème : comment et sous quelle forme l’information génétique
passe-t-elle du noyau dans le cytoplasme, lieu de son expression ?
…il doit exister un intermédiaire entre le noyau qui contient l’information génétique et le cytoplasme où a lieu la synthèse des protéines.
L’intermédiaire doit être une « réplique » de l’ADN (on parle de transcription).
Activité 6
L’ADN reste localisé dans le noyau. Le cytoplasme contient beaucoup
d’ARN.
Il y a donc une relation entre la synthèse protéique et la richesse en une
molécule : l’ARN.
Corrigés des activités – Séquence 2 – SN12
27
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Activité 7
� Titre : Évolution de la quantité d’ARN et d’AA incorporés en fonction
du temps.
Elle est en relation avec la quantité d’ARN présente. En effet, au départ, quand la quantité d’ARN est importante, l’incorporation d’AA est
importante. Au bout de 30 minutes, quand il n’y a plus d’ARN, l’incorporation s’arrête.
Remarque : durée de vie limitée des ARN.
� On peut penser que les ARN sont des messagers porteurs de l’infor-
mation génétique.
� L’ARN se forme dans le noyau puis passe dans le cytoplasme.
� Car ils transportent le message codé de l’ADN nucléaire vers le cyto-
plasme (en passant par des pores de la membrane nucléaire).
� Transcription = copie d’un gène porté par l’ADN dans le noyau.
Traduction = assemblage des AA en polypeptide dans le cytoplasme
selon le message porté par l’ARN.
Activité 8
� L’ARN n’est formé que d’un seul brin alors que l’ADN en possède deux.
� La chaîne simple brin de l’ADN contient comme l’ADN 4 nucléotides
différents mais T est remplacé par U (uracile) ; on retrouve comme
dans l’ADN A, C et G.
� CGCGAUAGCG
28
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Corrigés des activités – Séquence 2 – SN12
Activité 9
� C’est un fragment de molécule d’ADN. La transcription s’effectue dans
le noyau (l’ADN est transcrit en ARN) et la traduction dans le cytoplasme (l’ARN est traduit en protéine).
� ADN α brin 1 = 429 nucléotides, α brin 2 = 429 nucléotides ; ARN =
429 nucléotides
� α brin 1 : ATG GTG CTG TAC CGT TAA
α brin 2 : TAC CAC GAC
ARN : AUG GUG CUG
ATG GCA ATT
UAC CGU UAA
� α brin 1 / ARNm cod est identique sauf que T est remplacé par U.
α brin 2 / ARNm cod tout est différent, les bases sont complémentaires.
L’unique brin de l’ARN est donc complémentaire d’un des deux brins
de l’ADN (α brin 2) avec A/U et G/C. T est donc remplacé par U.
� Possibilité 1 : ouverture des deux brins (comme lors de la réplication).
Des bases complémentaires viennent se fixer en face du brin 2 mais T
est remplacé par U
Possibilité 2 : l’ARN est formé par copie du brin 1 mais U remplace T.
Activité 10
Sens de transcription
ARN
polymérase
ADN
Brin non
transcrit
Brin
transcrit
Ribonucléotides
libres
ARNm en cours
de transcription
Activité : Extraire des informations
� l’ARN m peut avoir ligaturé 3, 2 ou 1 exon
Activité 11
�
Hypothèse 1 : elle suppose que l’ARN ne peut coder que 4 acides aminés. Or, il existe 20 acides aminés différents. Donc hypothèse invalidée.
Hypothèse 2 : elle suppose qu’il y a 42 = 16 combinaisons de 2 nucléotides
qui codent pour un acide aminé différent. Donc hypothèse invalidée.
Hypothèse 3 : elle suppose qu’il y a 43 = 64 combinaisons de 3 nucléotides qui codent pour un acide aminé différent. C’est trop mais suffisant
puisqu’avec 64 triplets de nucléotides différents il est possible de coder
20 acides aminés différents.
Corrigés des activités – Séquence 2 – SN12
29
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Activité 12
� On retrouve 3 fois la valine, 2 fois l’alanine…
� La valine peut-être codée par des codons différents : GUG ou GUC.
Il existe donc des codons ayant la même signification = codons synonymes. On dit que le code génétique est redondant.
� Il n’y a pas d’acide aminé codé par le dernier codon. UAA doit marquer
la fin de la traduction, il ne signifie rien. On dit que c’est un codon
non-sens ou codon stop.
� Que l’ADN a la même signification chez tous les êtres vivants et donc
que le code génétique est universel.
� Il existe toujours le même codon AUG codant la méthionine en début
de séquence de l’ARNm. On l’appelle codon initiateur, signal de début
de message.
Activité 13
TRANSCRIPTION
Synthèse d’un
ARN messager
TRADUCTION
Synthèse d’une
protéine
Activité 14
30
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Les enzymes synthétisées qui sont des protéines sont uniquement localisées dans le REG qui est donc le lieu de synthèse des protéines.
Corrigés des activités – Séquence 2 – SN12
C
orrection des activités
du chapitre 2
Activité 1
�
L’ensemble des caractères exprimés par un individu, c’est-à-dire son
phénotype peut s’observer à l’échelle :
– de l’individu dans son entier (organisme) : on parle de phénotype
macroscopique ;
– des cellules : on parle de phénotype cellulaire ;
– des molécules : on parle de phénotype moléculaire
�
Phénotypes
Types d’Individus
Individu sain
non drépanocytaire
Individu malade
drépanocytaire
Phénotype
macroscopique
Phénotype
cellulaire
Hématies biconcaves
Sans essoufflement ni
palpitations cardiaques. capables de se déforLa circulation permet un mer
apport continu d’oxygène aux cellules
Phénotype
moléculaire
HbA = protéine dissoute dans le cytoplasme. Deux chaînes
α (141 aa) et ß (146
aa) et un hème
HbS ayant tendance
Anémie, essoufflement, Hématies falciformes, à s’agglutiner (long
agrégat fibreux), forme
rigides, ayant tenlèvres bleues, capillaires obstrués, lésions dance à éclater : durée désoxygénée, 1 aa différent dans la chaîne
de vie plus courte
des tissus, douleurs
ß = val au lieu de glu
� Les protéines sont responsables du phénotype moléculaire (Hb anor-
male) qui conditionne le phénotype cellulaire (hématie falciforme)
lui-même responsable du phénotype macroscopique (anémie). Il
existe donc une relation de cause à effet entre protéine et phénotype
macroscopique.
� La différence réside dans un changement d’acide aminé : l’acide glu-
tamique en position 6 de la chaîne ß est remplacé par la valine (tout
le reste de la molécule est identique).
Conséquence structurale : la valine a tendance à se lier à la leucine ce
qui provoque l’agglutination des molécules d’HbS par modification de
la structure spatiale de l’hémoglobine.
Activité 2
� Génotype associé au phénotype AB avec présence des marqueurs A
et B à la surface des hématies (puisqu’il y a agglutination avec les Ac
antiB / antiA / antiAB) : (A//B), l’individu est hétérozygote.
Corrigés des activités – Séquence 2 – SN12
31
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Génotype associé au phénotype O : individu homozygote (O//O), deux
allèles O car absence de marqueurs A et B à la surface des hématies
(puisqu’il n’a pas d’agglutination avec les Ac antiB/antiA/antiAB).
� Groupe A : deux génotypes possibles (A//A) homozygote (agglutina-
tion avec les Ac antiA/antiAB) et (A//O) hétérozygote (pas d’agglutination avec les Ac antiA).
Groupe B : deux génotypes possibles (B//B) ou (B//O) selon le même
raisonnement.
Activité 3
� Triplet 0 : ARNm = AUG = codon initiateur = signal début de message.
Triplet 147 : ARNm = UAA = codon stop = signal fin de message.
�
mutation
1
32
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triplets de
séquences
mucléotides
normales
(ADN)
2
CAC
consénombre
quences
séquences
d’acides
phénomodifiées animés dans typiques
la chaîne
et signes
cliniques
CAT
146
Hb fonctionnelle
Hb en fibres,
hématies
déformées;
drépanocytose
2
6
GAG
GT G
146
3
6
GAG
G-G
17
4
17
AAG
T AG
16
5
39
CAG
T AG
38
6
71-72
TTT AGT
TTTT AGT
71
7
102
AAC
AC C
146
diminution
de l’affinité
pour l’O2
Thalassémie
(anémie
grave)
8
103
TTC
C TC
146
augmentation de
l’affinité
pour l’O2
9
121
GAA
TTC
146
Hb fonctionnelle
Corrigés des activités – Séquence 2 – SN12
�
mutation
Génotype
Expression
P. moléculaire
P. cellulaire
P. macroscopique
Hématie A'
biconcave
Individu sain
Hématie S
déformée
Individu malade
(drépanocytose)
1
(HbA'//HbA')
HbA'146
HIS : même
acides aminés,
acide aminé
fonctionnelle
2
(Hb S//Hb S)
Hb S146
VAL (au lieu
acides aminés,
de GLU)
en fibres
4
(HbT//HbT)
9
(Hb A''//Hb A'')
Activité 4
Hb
Aucun
très incomHématie avec Hb
(codon stop) plète 16 acides non fonctionnelle
aminés
HbA''146
PHE (au lieu
acides aminés,
de GLU)
fonctionnelle
Hématie A
biconcave
Individu malade
(thalassémie)
Individu sain
�
Les phénotypes résultent de l’expression de plusieurs gènes : celui qui permet de transformer le précurseur en marqueur H et celui qui permet de transformer H en marqueurs A et B. L’ensemble de ces deux gènes établit une
chaîne de biosynthèse.
L’allèle H détient l’information nécessaire à la synthèse de l’enzyme H
(protéine) qui catalyse la réaction de la fixation d’une molécule de fucose sur le précurseur.
L’allèle A détient l’information nécessaire à la synthèse de l’enzyme A
qui catalyse la réaction de fixation de la molécule de N-acétylgalactosamine sur le marqueur H.
L’allèle B détient l’information nécessaire à la synthèse de l’enzyme B
qui catalyse la réaction de fixation de la molécule de galactose sur le
marqueur H.
� Un individu peut être de phénotype O pour des causes différentes :
il existe le marqueur H et non les marqueurs A et B. Deux génotypes
sont possibles : (H//H ; O//O) ou (H//h ; O//O).
il n’existe pas le marqueur H. Dans ce cas le phénotype est O quel que
soit le génotype (ABO).
Six génotypes possibles : (h//h ; A//A), (h//h ; A//O), (h//h ; A//B),
(h//h ; B//B), (h//h ; B//O), (h//h ; O//O).
�
Les deux enfants ont respectivement le phénotype A et B. Ils ont donc la
possibilité de synthétiser le marqueur H et donc ils détiennent l’allèle H.
Corrigés des activités – Séquence 2 – SN12
33
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Ils possèdent aussi soit le marqueur A soit le marqueur B. Ils détiennent
donc l’allèle A pour l’un et l’allèle B pour l’autre.
Ces allèles leur ont été transmis par leurs parents.
L’un des parents doit posséder l’allèle H. Pour être de phénotype O,
il ne peut posséder ni l’allèle A ni l’allèle B. Les génotypes possibles
sont : (H//H ; O//O) ou (H//h ; O//O).
L’autre parent doit posséder forcément les allèles A et B. Pour être
de phénotype O, ces allèles ne doivent pas s’exprimer (cas où le marqueur H n’est pas synthétisé, c'est-à-dire si ce parent détient l’allèle
h). Le génotype est alors (h//h ; A//B).
Bilan
Puisque deux gènes interviennent successivement dans la synthèse
des marqueurs, la mutation d’un seul allèle de la chaîne peut suffire à
modifier le phénotype. En reprenant le groupe O : ou bien le premier
gène ne code pas d’enzyme fonctionnelle ou bien c’est le deuxième…
un même phénotype peut correspondre à plusieurs génotypes.
Le groupe sanguin repose sur l’équipement enzymatique de la cellule
sanguine. Il suffit qu’un allèle soit présent dans le génome pour que
l’enzyme correspondante soit fabriquée…
… Lorsqu’un gène est présent sous la forme de plusieurs allèles, les phénotypes
associés au génotype homozygote ou hétérozygote peuvent être similaires.
Activité 5
� Principe de l’électrophorèse :
Séparer les constituants chimiques d’un mélange porteurs de charges
électriques.
On pose sur un support (gel ou plaque recouverte de solution tampon)
le mélange moléculaire à séparer. On fixe des conditions de pH pour que
les molécules se comportent comme des anions et migrent vers l’anode
lorsqu’elles sont placées dans un champ électrique. La vitesse de migration des molécules dépend de leur taille et de leur charge.
—
+
sujet X
HbA
sujet Y
sujet Z
34
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Corrigés des activités – Séquence 2 – SN12
HbS
�
Phénotype
de l’individu
Génotype
Allèles et
chromosomes
homologues
X
sain
(A)
Y
sain
(A)
Z
anémié
(S)
(A//A)
(A//S)
(S//S)
homozygote
hétérozygote
homozygote
A
S
S
A
A
S
�
a) Les hématies d’une personne subissent la déformation caractéristique de la drépanocytose à deux conditions :
Si l’individu possède l’allèle HbS à l’origine de l’HbS.
Conditions internes : baisse de concentration en O2 et augmentation de
t° interne, déclenchent l’agrégation des molécules HbS et donc la crise
drépanocytaire.
Ici sujet Z et Y.
b) Il faut tenir compte des facteurs déclenchant de l’environnement.
Exemples : Éviter les séjours en altitude (au-delà de 1500m le risque
est avéré), les voyages en avion (la pressurisation correspond à une
altitude de 1500m), le froid, la chaleur, les efforts physiques, l’alcool
et le tabac.
c) L’expression du gène étant inchangé selon les conditions de l’environnement, c’est forcément uniquement les propriétés de l’HbS qui sont
modifiées
Corrigés des activités – Séquence 2 – SN12
35
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C orrection des exercices
Exercice 1
� Codon : séquence de 3 nucléotides de l’ARNm correspondant à un
acide aminé ou à un codon stop d’arrêt de traduction.
Transcription : copie par complémentarité du brin transcrit de l’ADN
en ARN
Ribosome : organite de traduction de l’ARNm
Traduction : décodage de l’information génétique portée par l’ARNm,
codon par codon.
ARNm : Acide ribonucléique résultat de la transcription d’un gène.
� a) Le brin d’ADN transcrit d’un gène subit la transcription en ARNm
grâce à l’ARN polymérase ; L’ARNm subit ensuite la traduction en
protéine en respectant le code génétique.
b) La traduction commence par la phase d’initiation grâce à un codon
initiateur ; la phase de terminaison a lieu à la lecture d’un codon
stop.
� b) Les ribosomes permettent la traduction
g) Les protéines déterminent le phénotype
i) Le code génétique est universel
k) Un même phénotype peut correspondre à plusieurs génotypes
l) L’environnement ne peut pas modifier le phénotype
Exercice 2
� a) La séquence du brin transcrit de l’ADN du gène est complémentaire
du brin non transcrit :
…
1
2
3
4
5
6
7
8
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
C
C
A
T
A
A
C
A
A
G
T
T
G
T
T
A
C
T
…
b) Le brin transcrit de l’ADN est complémentaire du brin de l’ARN sauf
qu’à la place de T on a U :
…
1
2
3
4
5
6
7
8
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
C
C
A
U
A
A
C
A
A
G
U
U
G
U
U
A
C
U …
L’ARN est ensuite traduit codon par codon en acides aminés selon la
lecture du tableau du code génétique :
Gly – Iso – Val – Glu – Glu « stop »
36
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Corrigés des exercices – Séquence 2 – SN12
�
a) Le codon muté correspondant à l’ARN n’est plus AUU mais AUC codant
pour l’acide aminé Iso. La protéine n’est donc pas modifiée.
b) Le codon muté correspondant à l’ARN n’est plus CAA mais CGA codant
pour l’acide aminé Arg. La protéine est modifiée.
c) Le codon muté correspondant à l’ARN n’est plus CAA mais UAA correspondant à un codon stop. La protéine traduite est donc écourtée.
d) Le cadre de lecture est modifié en aval de la mutation et les trois derniers codons de l’ARN pouvant être traduits sont :
GCA codant pour Ala ; ACA codant pour Thr ; AUG codant pour Met. La
suppression du codon stop aura pour conséquence la traduction d’une
protéine plus longue jusqu’à la lecture d’un codon stop qui achèvera la
traduction de la protéine.
Exercice 3
� Phénotype macroscopique lié à l’emphysème pulmonaire → Avant
30 ans ou à partir de 50 ans, les poumons sont endommagés et
perdent leur élasticité ce qui rend difficile la ventilation. Parallèlement
le sang des malades présente des concentrations en α -1-antitrypsine
inférieures à 50 mg.dL-1.
Phénotype cellulaire lié à l’emphysème pulmonaire → Les cellules du
foie détruisent plus ou moins l’ α -1-antitrypsine qu’elles fabriquent.
Ainsi elles sécrètent moins voir pas du tout cette molécule dans le
sang. Les cellules formant la paroi des alvéoles pulmonaires sont détruites progressivement.
Les phénotypes macroscopique et cellulaire liés à l’emphysème pulmonaire reposent sur une protéine : l’ α -1-antitrypsine. La séquence en
acides aminés de cette protéine est modifiée chez les malades : cette
molécule ne protège pas une autre molécule appelée élastine qui confère
aux alvéoles leur propriété d’élasticité.
�
Corrigés des exercices – Séquence 2 – SN12
37
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� D’après le tableau dans l’énoncé, les personnes possédant les
variantes M’1, M1, M2, M3 et S de l’ α -1-antitrypsine ont un phénotype
macroscopique sain. Or si on compare la séquence en acides aminés
de leur α-1-antitrypsine en prenant comme référence la séquence de
la variante M’1, on constate que :
– l’alanine a été remplacée par la valine en position 237 pour M1.
– L’arginine a été remplacée par l’histidine en position 125, l’alanine
a été remplacée par la valine en position 237 et l’acide glutamique a
été remplacé par l’acide aspartique en position 400 pour M2.
– L’alanine a été remplacée par la valine en position 237 et l’acide
glutamique a été remplacé par l’acide aspartique en position 400
pour M3.
– L’alanine a été remplacée par la valine en position 237 et l’acide
glutamique a été remplacé par la valine en position 288 pour S.
Donc ces personnes au phénotype macroscopique sain ont des phénotypes moléculaires différents.
� D’après le tableau dans l’énoncé, les personnes possédant les va-
riantes Z, NULL1 et NULL2 de l’ α -1-antitrypsine ont un phénotype
macroscopique malade. Or ces trois variantes ont une structure
propre :
– 418 acides aminés avec une lysine en position 366 pour Z.
– 183 acides aminés pour NULL1 (la protéine est écourtée).
– 240 acides aminés pour NULL2 (la protéine est aussi écourtée) avec
une valine en position 237.
Donc ces personnes au phénotype macroscopique malade ont des
phénotypes moléculaires différents.
� Quand la structure d’une protéine est modifiée (remplacement d’acide
aminé et/ou chaîne écourtée), sa conformation spatiale est également
modifiée alors la protéine peut perdre sa fonction (variantes Z, NULL1
et NULL2) ou non (variantes M’1, M1, M2, M3 et S).
■
38
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Corrigés des activités – Séquence 2 – SN12
Séquence 3
Sommaire
Correction des activités du chapitre 1
Correction des activités du chapitre 2
Correction des activités du chapitre 3
Correction des exercices
Corrigés des activités – Séquence 3 – SN12
39
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C
orrection des activités
du chapitre 1
Pour s’interroger
Questions
Un gène est une portion de chromosome pouvant être responsable de
la synthèse d’une ou d’un petit nombre de protéines. Une mutation
est un changement spontané et aléatoire d’un ou de plusieurs nucléotides au sein d’un gène, qui donne naissance à un nouvel allèle.
Le phénotype macroscopique de la mucoviscidose se caractérise par
des sécrétions abondantes d’un mucus épais et collant, qui envahit
les voies respiratoires et perturbe la fonction digestive.
Activité 1
Questions
Etude de la mucoviscidose à toutes les échelles
Les cellules des malades atteints de mucoviscidose sécrètent un
mucus épais et collant, dans lequel les bactéries prolifèrent. Ce mucus
obstrue les conduits de l’organisme (voies respiratoires et digestives).
La protéine codée par le gène CFTR est un canal chlore : elle laisse
diffuser les ions Cl– à l’extérieur de la cellule. Ce flux de Cl– est accompagné d’une diffusion de l’eau, qui participe à l’hydratation du mucus
(il est ainsi plus fluide). Chez un individu atteint de mucoviscidose, le
flux de Cl– est annulé, le flux d’eau est donc aussi supprimé. Le mucus
est insuffisamment hydraté : il devient épais et collant.
Un allèle est une version possible d’un gène. Les deux allèles du gène
CFTR diffèrent : on constate dans l’allèle muté la perte de 3 nucléotides en positions 1525-1526-1527.
Allèle sain A : Lys Glu Asn Ile Ile Phe Gly VAL Phe
Allèle muté Deltaf508: Lys Glu Asn Ile Ile Gly VAL Phe
Il y a une délétion de phénylalanine.
Les différentes échelles d’étude de la mucoviscidose
Mutation
du gène CFTR
Echelle
moléculaire :
Echelle
cellulaire :
Echelle
macroscopique :
protéine CFTR
anormale
mucus épais
et collant
problèmes respiratoires
et digestifs
Corrigés des activités – Séquence 3 – SN12
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Ce document (Arbre généalogique d’une famille touchée par la muco-
viscidose) nous montre que différentes personnes de la même famille
sont touchées par la maladie. Les personnes affectées appartiennent
à des générations différentes. Ceci nous permet de faire l’hypothèse
que la mucoviscidose est une maladie héréditaire.
Activité 2
Questions
Transmission de la mucoviscidose entre les générations
Les personnes III2 et II1 sont malades : leur génotype est donc Del-
taf508/ Deltaf508. Les personnes II4 et II5 sont saines mais ont un
enfant homozygote Deltaf508 : elles doivent donc lui avoir transmis
chacune un allèle muté. On en déduit qu’elles sont hétérozygotes A/
Deltaf508. Même raisonnement pour les personnes I1 et I2, qui sont
aussi A/ Deltaf508.
On sait que II1 est malade et
ne possède que des protéines
mutées Deltaf508. La bande B
représente donc la protéine Deltaf508, la bande A représente
la protéine saine A. II2 est donc
homozygote sain A/A et II3 est
hétérozygote A/ Deltaf508.
Remarque
il manque une phénylalanine
dans la protéine mutée : elle est
donc plus légère que la protéine
saine et peut migrer plus loin.
Ceci explique que la bande de
migration de Deltaf508 soit plus
éloignée du point de dépôt.
Les deux parents du fœtus sont
hétérozygotes A/ Deltaf508. Chaque parent transmet un de ses allèles
avec une probabilité ½. Le tableau de croisement est donc
Père A
Père Deltaf508
Mère A
A/A
A/ Deltaf508
Mère Deltaf508
A/ Deltaf508
Deltaf508/Deltaf508
L’intérieur du tableau représente les génotypes possibles du fœtus.
La probabilité que le fœtus III3 soit atteint de mucoviscidose est donc
de ¼, et la probabilité qu’il soit porteur sain (c'est-à-dire hétérozygote)
est de ½.
Pour qu’un enfant soit atteint, ses deux parents doivent d’une part être
hétérozygotes, et d’autre part transmettre chacun leur allèle muté.
La probabilité pour chaque parent d’être hétérozygote est de 1/25 : la
probabilité que les deux le soient est de (1/25)*(1/25)=1/625.
Pour un couple hétérozygote, la probabilité qu’ils transmettent chacun
leur allèle muté est de ¼.
La probabilité totale qu’un enfant soit atteint est donc de (1/625)x(1/4)
= 1/2500.
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Corrigés des activités – Séquence 3 – SN12
Activité 3
Questions
Mucoviscidose : la soigner… la guérir ?
L’oxygénothérapie est une méthode visant à apporter artificiellement
de l’oxygène à un malade de façon à rétablir ou à maintenir un taux
normal d’oxygène dans le sang. Comme les malades ont du mal à
respirer du fait de l’encombrement de leurs voies respiratoires par
du mucus, l’apport d’oxygène supplémentaire leur permet de mieux
approvisionner leurs tissus.
La kinésithérapie respiratoire est un ensemble de mouvements permettant d’aider un patient à recracher (expectorer) les sécrétions présentes dans ses poumons. Ceci permet de libérer les voies respiratoires encombrées par le surplus de mucus.
Le VIH représente un bon vecteur car il a la particularité de pouvoir
insérer son génome directement dans celui de la cellule, ce qui est le
but recherché.
Le principe de la thérapie génique
Les cellules sont
prélevées sur
le patient
Les cellules sont
réinjectées au
patient
Un gène humain
fonctionnel est
inséré dans le
génome d’un
rétrovirus
Le rétrovirus modifié est
mis en contact avec les
cellules humaines
Le génome du rétrovirus s’intègre
amenant avec lui le gène fonctionnel
Hérédité et risque de diabète
Deux vrais jumeaux possèdent tous leurs allèles en commun : si l’un
est Deltaf508/ Deltaf508, l’autre le sera aussi. La probabilité est donc
de 100% aux mutations près.
Les résultats sont différents pour le diabète de type II : la probabilité
n’est pas de 100% mais de 80%.
Plus un individu est proche génétiquement d’une personne diabétique, plus sa probabilité de développer aussi un diabète est élevée.
Le génome doit donc jouer un rôle dans l’apparition du diabète de
type II. Cependant, même pour des vrais jumeaux, la probabilité n’est
pas de 100% : on peut supposer que le génome ne détermine pas
entièrement l’apparition de la maladie.
Activité 4
Questions
Les causes de l’apparition du diabète de type II
L’allèle GYS2 du gène GYS est plus fréquent chez les diabétiques, alors
que l’allèle GYS1 est plus fréquent chez les non diabétiques. Ceci suggère que GYS2 pourrait être impliqué dans le diabète de type II.
Corrigés des activités – Séquence 3 – SN12
43
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Plusieurs gènes semblent impliqués dans le développement du
diabète de type II : le gène GYS, le gène ENPP1 et le gène CAPN10. L’apparition du diabète de type II semble donc être causée par
la conjonction de plusieurs gènes : elle a une origine polygénique,
contrairement à la mucoviscidose qui est monogénique (seul le gène
CFTR était impliqué).
Les personnes en surpoids ou obèses ont plus de risque de dévelop-
per un diabète de type II. La sédentarité ainsi qu’une alimentation
déséquilibrée peuvent donc jouer un rôle dans l’apparition du diabète
de type II.
Comme le diabète de type II implique de nombreux gènes dont beau-
coup sont encore mal identifiés, et que son apparition est aussi due
à des facteurs environnementaux, il est impossible de prévoir avec
certitude la probabilité que cette personne tombe malade. Toutefois,
la présence d’autres cas de diabète dans sa famille laisse penser que
cette personne est peut-être plus « à risque » que la moyenne.
« Le gène du diabète enfin identifié » : cet article semble peu sérieux,
car il laisse penser que le diabète est du à un seul gène (comme la
mucoviscidose) alors qu’il a en réalité une origine polygénique. Il
essaie de faire un titre accrocheur à partir d’une information scientifiquement fausse.
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Corrigés des activités – Séquence 3 – SN12
C
orrection des activités
du chapitre 2
Sources : institut Gustave Roussy.
Nouveaux cas de cancer chez l’homme, en 2005
Cancer de la Prostate : 62 000
Cancer du Poumon : 24 000
Cancer du Colon-rectum : 20 000
Nouveaux cas de cancer chez la femme, en 2005
Cancer du Sein : 50 000
Cancer du Colon-rectum : 17 500
Cancer du Poumon : 6 700
Près de 8 millions de personnes meurent chaque année du cancer
dans le monde.
La mortalité mondiale par cancer supérieure à celle du SIDA, tuber-
culose et paludisme réunis. C’est la première cause de mortalité en
France. Le cancer est donc considéré comme un problème de santé
publique majeur.
Activité 1
Questions
Gènes BRCA et cancer du sein
Le processus de division cellulaire est appelé mitose. Il s’agit d’une
reproduction conforme aux erreurs de réplication près (mutations) :
les cellules-filles formées sont donc identiques, on parle de clone cellulaire.
La perte d’un fragment de chromosome est un type particulier de
mutation.
Si le fragment perdu contient BRCA1s, la personne n’a plus que l’al-
lèle muté : la cellule peut échapper au contrôle du cycle cellulaire et
se mettre à se diviser de manière anarchique. Un cancer peut alors se
développer.
Si le fragment perdu contient BRCA1m, la personne n’a plus que l’allèle sain : le cycle cellulaire est toujours sous contrôle, il ne se passe
rien.
Corrigés des activités – Séquence 3 – SN12
45
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Mode d’action des anti-oncogènes et leur intervention dans l’appari-
tion d’un cancer
Activité
J’ai une prédisposition
anti-oncogène
génétique au cancer
assurée par :
du sein
Métastase
Métastase
Perte de l’activité
anti-oncogène
Chromosome portant
un gène BRCA limitant
la multiplication
cellulaire :
Cellule
du sein
MUTATION
Influence
de l’environnement
Tumeur cancéreuse
Perte
du gène
BRCAs
Allèle s
Allèle m
(gène sain (gène muté
actif)
inactif)
Métastase
Multiplication
de la cellule
mutée
Document 2 : Evolution de la consommation de cigarettes et évolution
de la fréquence du cancer du poumon chez l’homme
A partir de 1900, la consommation de cigarettes en France a considérablement augmenté. A partir de 1920, soit une vingtaine d’années plus
tard, la fréquence du cancer du poumon a commencé à augmenter, suivant en parallèle la courbe de consommation de tabac. Comme le cancer
est une maladie qui met longtemps à se déclarer, on peut supposer que
l’explosion du nombre de cas de cancers du poumon dans les années
50-60 est du à la consommation massive de cigarette initiée dans les
années 20-30.
Activité 2
Questions
Mode d’action d’un agent mutagène chimique
La structure moléculaire du 5BU ressemble beaucoup à celle de la
thymine, une des bases azotées (nucléotides) de l’ADN. On peut donc
appeler le 5BU un « analogue de base ».
Le 5BU peut s’insérer dans l’ADN en réplication à la place de la thy-
mine et former des mésappariements avec la guanine (au lieu de s’assembler avec l’adénine). Ceci est à l’origine de mutations ponctuelles
remplaçant l’adénine par la guanine.
Activité 3
Questions
Mode d’action d’un agent mutagène physique
La couche d’ozone stratosphérique nous protège des rayons ultra-vio-
lets du soleil en agissant comme un filtre.
Au nord de l’Australie, la couche d’ozone est amincie comme on le voit
sur le document 4b. Or, on sait que l’ozone filtre les UV. En l’absence
de filtre, le document 4a nous indique que ceux-ci sont responsables
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Corrigés des activités – Séquence 3 – SN12
de mutations de l’ADN (formation de dimères de thymine). On peut en
conclure que l’amincissement de la couche d’ozone dans le nord de
l’Australie provoque des cancers de la peau en raison d’une surexposition aux effets mutagènes des UV.
Activité 4
Questions
Virus et cancer du col de l’utérus
Si le génome viral s’insère au niveau du site 1, le gène ASPA ne sera
plus fonctionnel, mais ce gène n’intervient pas dans la régulation du
cycle cellulaire : la cellule ne se divisera pas de manière incontrôlée. On obtient la même chose pour le site 3 : le gène ALDH10 n’est
pas impliqué dans le contrôle du cycle cellulaire. En revanche, si le
génome viral s’insère dans le gène p53 (site 2), qui est un anti-oncogène, la cellule risque de commencer à se diviser de manière anarchique et d’initier un processus de cancérisation.
Infections à papillomavirus et phénotype cancéreux.
Infection
Cellule du col
de l’utérus
Papillomavirus
humain (HPV)
Division
incontrolée
Chromosome 17
Gène P53
à activité
antioncogène
Allèle actif
Activité 5
Questions
Tumeur
cancéreuse
Gène P53
où s’est
inséré le
génome
du HPV
J’ai un cancer du col
de l’utérus
Allèle inactif
La vaccination contre les HPV
Un antigène est une molécule présente à la surface d’un corps étran-
ger à l’organisme (micro-organisme, cellule provenant d’un autre
individu), et que ce dernier reconnaît comme devant être éliminé. Un
anticorps est une molécule sécrétée par les globules blancs de type
« lymphocytes » et qui va se fixer sur les antigènes ce qui facilite leur
élimination.
Corrigés des activités – Séquence 3 – SN12
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Rappel sur le fonctionnement des anticorps
1– Le lymphocyte
reconnaît la bactérie
2– Le lymphocyte
produit des anticorps
3– Les anticorps
se fixent sur
la bactérie
qui est neutralisée
puis détruite
Les antigènes utilisés pour la vaccination à Gardasil sont des protéines
L1 de Papillomavirus Humains issues des types HPV 6, 11, 16 et 18.
Lors de la 1e injection, la cellule est naïve : elle n’a jamais été en
contact avec l’antigène (protéines L1). Il lui faut du temps pour reconnaître cet antigène et produire des lymphocytes capables de s’en
débarrasser. Lors de la 2e injection, la cellule a déjà été en contact
avec les protéines L1. Elle a donc développé une population de lymphocytes « mémoires » spécialisés dans la production d’anticorps
contre ces antigènes. Ces cellules mémoires se multiplient très vite
dès que l’antigène a été reconnu, et produisent de grandes quantités
d’anticorps. C’est le principe de la vaccination.
Les 2e et 3e injections de Gardasil sont des rappels qui visent à aug-
menter le nombre de cellules mémoires de façon à obtenir un pool de
taille suffisante pour pouvoir réagir rapidement à une infection. Dans
certains autres vaccins, une seule injection est suffisante pour avoir
un pool conséquent de lymphocytes.
Le vaccin protège contre l’infection à papillomavirus, mais n’est plus
actif si l’infection a déjà eu lieu. Le vaccin doit être réalisé sur une
jeune fille vierge ou au plus tard un an après le début de l’activité
sexuelle.
Activité 6
Questions
Cancer du sein et cancer de la prostate
Les femmes doivent être âgées de 50 à 74 ans et peuvent faire gratui-
tement un dépistage tous les deux ans. Pour vérifier la présence d’une
tumeur, le médecin palpe le sein et la région axillaire à la recherche
de grosseurs et effectue une radio appelée « mammographie » pour
détecter les tumeurs les plus petites.
Un taux élevé d’APS n’est pas toujours signe d’une tumeur de la pros-
tate et à un faible taux d’APS peut être associée à une tumeur. Cette
abscence de corrélation stricte entre le taux d’APS et la présence
d’une tumeur de la prostate ne permet pas de généraliser le dépistage
du cancer de la prostate par dosage de l’APS.
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Corrigés des activités – Séquence 3 – SN12
C
Activité 1
Questions
orrection des activités
du chapitre 3
Résistance et protéine d’efflux
La souche Pa1 semble imperméable aux macrolides, contrairement
aux autres souches. Or, cet antibiotique a besoin d’être à l’intérieur
de la cellule pour agir. On peut donc supposer que la souche Pa1 est
résistante aux antibiotiques.
Le document 2 montre que la souche Pa1 possède de grandes quantités de la protéine d’efflux MexAB-OprM, contrairement aux souches Pa2,
Pa3 et Pa4. Or, cette protéine est impliquée dans l’expulsion de certaines
molécules hors de la cellule. Dans le document 1, nous avons vu que cette
souche Pa1 contenait peu de macrolides alors que les autres en contenaient
beaucoup. On peut donc supposer que la résistance de Pa1 aux macrolides
est due à la production de grandes quantités de protéine d’efflux.
Le document 3 nous montre que la séquence du gène MexR est mutée
chez la souche 1 : en position 342, un C remplace un A. La souche
Pa1 a donc un codon UGA, c’est-à-dire un codon stop, au milieu de sa
séquence. On peut en déduire que la protéine MexR ne sera pas fonctionnelle. Or, cette protéine est un répresseur de la protéine d’efflux
MexAB-OprM : en l’absence de MexR, la protéine d’efflux sera produite en plus grande quantité et expulsera davantage les macrolides.
Questions
Résistance et beta-lactamase
Pour réaliser mes témoins, il me faut une souche résistante à la ß lac-
tamine seule et une souche résistante à la mitomycine seule.
Schématiser un protocole expérimental permettant de tester la résistance des souches Pa2 et Pa3 aux deux antibiotiques.
Souches ensemencées
P. æruginosa
souche 2
Milieu de culture
Activité 2
P. æruginosa Souche résistante Souche résistante
souche 3
à la mitomycine à la ß lactamine
Milieu de culture
simple (mc)
P. a.
souche 2
+
mc
P. a.
souche 3
+
mc
Souche
résistante
Mit +
mc
Souche
résistante
ß lac +
mc
Milieu de culture
+ Mitomycine
(Mit)
P. a.
souche 2
+
Mit
P. a.
souche 3
+
Mit
Souche
résistante
Mit +
Mit
Souche
résistante
ß lac +
Mit
Milieu de culture
+ ß lactamine
(ß lac)
P. a.
souche 2
+
ß lac
P. a.
souche 3
+
ß lac
Souche
résistante
Mit +
ß lac
Souche
résistante
ß lac +
ß lac
Corrigés des activités – Séquence 3 – SN12
49
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Si Pa2 était la souche résistante aux ß-lactamines, on obtient un
aspect marron pour le test à la ß-lactamine (les bactéries sont présentes uniformément) et aspect bleu pour le test à la mitomycine.
Pour Pa3, on obtient l’inverse.
Activité 3
Résistance de P. aeruginosa et porines
Les bactéries Pa4 ont beaucoup moins de porines que les bactéries
sensibles (doc7a). Ceci s’explique par l’insertion d’un morceau d’ADN
étranger dans le gène codant la porine (doc7b). Comme Pa4 a moins
de porines, elle est moins perméable à de nombreuses molécules dont
l’imipénem.
Activité 4
Questions
Bactéries et fréquence de mutation
La probabilité d’acquisition d’une résistance aux béta-lactamines
pour une bactérie P. aeruginosa est de 4.10-6.
La probabilité d’acquisition d’une résistance aux macrolides est de
5.10-6. La probabilité d’apparition simultanée d’une résistance aux
ß-lactamines et aux macrolides est donc de (4.10-6).(5.10-6) = 2.10-11.
On considère qu’une bactérie P. aeruginosa se divise toutes les deux
heures. Au bout de trois jours, on a donc 3.12= 36 générations. Le
nombre de bactéries est de 236= 6,87.1010.
La fréquence des mutants résistants est de 4.10-6.
On a donc (4.10-6).(6,87.1010) = 2,75.105 bactéries résistantes.
Activité 5
Questions
Fréquence d’un allèle de résistance au fil du temps
On observe des cercles noirs autour des pastilles de pénicilline, car-
bapémen et imipénem : ces cercles matérialisent la disparition des
bactéries, la souche est donc sensible à ces antibiotiques. On n’observe pas de cercles autour des pastilles d’actinomycine et de mitomycine : la souche est donc résistante à ces antibiotiques. .
Nombre total de bactéries: (5.10-3).109 = 5.106
Nombre de bactéries résistantes : 5.106.10-6= 5
On a 5 millions de bactéries dont 5 résistantes à la pénicilline.
On expose cet échantillon à la pénicilline. On estime que la pénicilline
tue 99,9% des bactéries sensibles.
Nombre de bactéries sensibles à la suite d’une exposition à la péni-
cilline : 5.106.(0,001)=5000 bactéries. Les 5 résistantes sont toujours vivantes, la nouvelle fréquence de l’allèle de résistance est donc
5/5.103=10-3.
Les 5000 bactéries sensibles se divisent : on a 10000 bactéries. Seu-
lement 0,1% survit : on a alors 10 bactéries sensibles survivantes.
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Corrigés des activités – Séquence 3 – SN12
Par ailleurs, les 5 bactéries résistantes se divisent : on a 10 bactéries
résistantes.
La fréquence des bactéries résistantes est donc de ½.
Schéma du mécanisme à l’origine de l’augmentation de la fréquence
des souches résistantes : voir schéma-bilan du cours. Les antibiotiques modifient la fréquence des allèles de résistance par sélection
naturelle des bactéries résistantes.
Corrigés des activités – Séquence 3 – SN12
51
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C
orrection
des exercices
Restitution de connaissances
Les personnes porteuses de la mutation CFTR à l’origine de la muco-
viscidose représentent 4% de la population, donc 1/25. Pour qu’un
enfant soit atteint, il faut :
– que ses deux parents soient porteurs, ce qui arrive avec une probabilité de (1/25)2 = 1/525
– qu’ensuite, chaque parent donne son allèle muté, ce qui arrive avec
une probabilité de ½ par parent soit (1/2)2 = 1/4
Au total, cela fait (1/625).(1/4)=1/2500. C’est effectivement ce qu’on
observe dans la population. La grande majorité des allèles mutés sont
portés par des hétérozygotes et donc véhiculés de façon « cachée ».
Quand une cellule voit son cycle de division perturbé, elle peut se
mettre à se diviser de manière anarchique, formant une « boule de cellules » parasite que l’on appelle une tumeur. Le cycle de division est
perturbé suite à l’apparition de mutations portant sur certains gènes
« sensibles ».
Il existe des facteurs génétiques de prédisposition au cancer : par
exemple, si la personne est hétérozygote et possède une version non
fonctionnelle d’un gène de régulation du cycle cellulaire, la perte de
l’allèle sain sur une cellule peut suffire à initier un processus de cancérisation. Il y a aussi des facteurs environnementaux comme l’alimentation, les UV, la fumée de cigarette etc. qui peuvent favoriser les
mutations et rendre davantage probable la survenue d’un cancer.
Naturellement, un très petit nombre de bactérie est résistant aux anti-
biotiques. Ce sont des mutants ayant acquis par hasard un gène leur
permettant de contrer l’effet des antibiotiques. L’utilisation d’antibiotiques exerce une pression de sélection en faveur de ce petit nombre
de mutants : en éliminant les bactéries sensibles, il fait augmenter la
fréquence des bactéries résistantes. Les bactéries résistantes ne sont
plus en compétition avec les bactéries sensibles et se mettent à proliférer. On peut dire que l’utilisation d’antibiotiques fait augmenter le
nombre de souches résistantes par sélection naturelle.
Exercice 1
Questions
La maladie royale : l’hémophilie
Le phénomène à l’origine de l’hémophilie est une mutation portant
sur le gène codant le facteur VIII.
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Corrigés des exercices – Séquence 3 – SN12
Le tsarévitch Alexis est atteint de la maladie. Il a donc hérité au moins
un allèle muté de l’un de ses parents. Or, ceux-ci sont tous les deux
sains. La seule explication plausible est que l’allèle muté est récessif,
et que les deux parents d’Alexis sont hétérozygotes.
Le gène en cause est situé sur le chromosome X. Or, les garçons ont
un seul chromosome X : il suffit que ce chromosome porte une version mutée du gène pour que l’individu soit atteint. Les filles ont deux
versions du chromosome X : comme l’allèle muté est récessif, si elles
ont une copie saine, cela suffit à leur donner un phénotype sain. Pour
qu’une fille soit atteinte, il faudrait qu’elle ait ses deux X porteurs de
l’allèle muté, donc que son père lui ait transmis un X muté. Si tel était
le cas, cela voudrait dire que son père serait malade.
Le Tsarévitch Alexis était malade, il n’avait donc qu’une copie de l’al-
lèle muté. La bande à 142pb correspond à l’allèle muté. La seule de
ses sœurs à posséder une bande à 142pb est Anastasia : elle est hétérozygote, les trois autres sœurs sont homozygotes saines.
Alexis a reçu son chromosome Y de son père et son chromosome X de
sa mère. Son chromosome X est porteur de l’allèle muté, puisque l’enfant est hémophile. Sa mère doit donc avoir un chromosome X porteur
de l’allèle muté. Or, la personne analysée ne présente pas de bande à
142pb : elle n’a pas d’allèle muté. Elle ne peut donc pas être la mère
d’Alexis.
Exercice 2
Questions
L’hypercholestérolémie
Le cholestérol se dépose à l’intérieur des parois des artères et per-
turbe le flux sanguin.
On parle d’infarctus du myocarde (« crise cardiaque ») quand une
artère coronaire se bouche et d’accident vasculaire cérébral (AVC)
quand une artère cérébrale se bouche.
L’hypercholestérolémie peut être causée par des facteurs génétiques
comme une mutation de l’apolipoprotéine E ou par des facteurs environnementaux comme l’alimentation, la consommation d’alcool ou le
tabagisme. On peut dont la qualifier de maladie multifactorielle.
Exercice 3
Questions
Le lymphome de Burkitt
Voir le schéma-bilan de l’activité 3 du chapitre 1. De plus, ici, l’in-
sertion du génome viral provoque un déplacement du gène c-myc du
chromosome 8 vers le chromosome 14.
En Afrique, presque tous les enfants sont infectés par le virus d’Eps-
tein-Barr. Ceci dit, la probabilité que le génome viral s’insère exactement dans un gène de régulation du cycle cellulaire reste faible. L’ADN
humain comporte de nombreuses parties non codantes ou codant des
protéines ne participant pas à la régulation du cycle.
Corrigés des exercices – Séquence 3 – SN12
53
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Exercice 4
Questions
Le staphylocoque doré
Avant 1947, les staphylocoques étaient sensibles aux deux antibio-
tiques.
Entre 1947 et 1960, ils sont progressivement devenus résistants à la
pénicilline.
Entre 1960 et 1980, on a eu des souches résistantes à la pénicilline
mais sensibles à la méticilline.
Depuis les années 1980, les staphylocoques semblent être en train
d’acquérir une résistance supplémentaire à la méticilline.
Les staphylocoques actuels sont résistants à plusieurs types d’anti-
biotiques (par exemple, la pénicilline et la méticilline). On dit qu’ils
sont multirésistants. ■
54
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Corrigés des exercices – Séquence 3 – SN12
Séquence 4
Sommaire
Correction des activités du chapitre 1
Correction des activités du chapitre 2
Correction des activités du chapitre 3
Correction des exercices
Correction du devoir autocorrectif n° 2
Corrigés des activités – Séquence 4 – SN12
55
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C
Activité 1
orrection des activités
du chapitre 1
D’après le triangle formé par les sommets de l’obélisque et de son
ombre, tangente(F) =o/h ; donc F= arctan (o/h) = 7,18°.
L’arc de cercle d est un petit morceau de la circonférence terrestre,
donc d = 2rU.(F/360) qd = 2Ur./360
En utilisant Q1 et Q2, on obtient : r= d.360/(2UF ) = 787.360/
(2Ux7,18)=6280kms.
Le rayon réel de la Terre est entre 6356 et 6378kms.
Activité 2
Temps total : 8s.
T=8/7=1,14s.
T= 2U ™(l/g) donc g=l.( 2U/T)2= 0,3.(2U/1,14)2= 9,11 N/kg.
Sachant que la valeur réelle est 9,81, on obtient une assez bonne précision…
F=mg donc G(Mt.Mo)/r=mg. Mo=m donc Mt=gr/G.
Mt= 9,11.(6,28.106)2/6,67.10–11 = 5,39.1024 kg.
La masse réelle de la Terre est de 5,97×1024 kg.
Soit Mv la masse volumique de la Terre.
Mv= Mt/V= 3Mt/4Ur3
Mv = 3x5,39.1024 /4U(6,28.106)3 = 5,2.103 kg/m3 soit une densité
de 5,20.
Exemple : masse = 0,23kg
Exemple : volume = 92mL
Masse volumique = 2,5gk/L, densité = 2,5.
La densité moyenne de la terre, calculée à la question 6, est de 5,2.
On trouve pour une roche récoltée à la surface de la Terre, une densité
de 2,5.
On doit donc admettre, l’existence en profondeur, de roches ayant
une densité beaucoup plus élevée.
Activité 3
Si l’hypothèse 1 était juste alors les chaînes de montagnes devraient
être réparties de façon uniforme à la surface du globe or nous constatons qu’elles sont concentrées dans des zones privilégiées.
Corrigés des activités – Séquence 4 – SN12
57
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La courbe présente deux pics d’altitude : l’un entre -5000 et -4000m,
l’autre entre 0 et 1000 m. On peut donc la qualifier de bimodale.
Il faut cumuler les pourcentages correspondant à des altitudes infé-
rieures à 0m pour obtenir la proportion occupée par les océans. On
obtient 72%.
La profondeur moyenne des océans est d’environ 5000m et l’altitude
moyenne des continents est d’environ 800m.
La croûte continentale et la croûte océanique ne sont pas à la même
altitude. On peut supposer qu’elles n’ont donc pas les mêmes propriétés, et pas la même nature.
On retrouve des fossiles de Glossoptéris datés de 250 Ma sur plu-
sieurs continents (Sud de l’Afrique, sud de l’Amérique, Inde, Antarctique, Australie).
Comment expliquer qu’une même espèce puisse se retrouver dans
des endroits aussi éloignés les uns des autres ?
Ce constat ne s’explique pas avec la disposition actuelle des continents
Nous constatons également que les contours des continents s‘emboitent les uns dans les autres à la manière des pièces d’un puzzle.
La façon la plus cohérente d’interpréter ces données est de supposer
qu’autrefois les continents étaient réunis en un seul ‘’supercontinent’’
Document 1 : Reconstitution de la Pangée
Il y a 245 millions d’années un puzzle de 8 pièces...
58
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Corrigés des activités – Séquence 4 – SN12
Document 2 : Localisation d’autres fossiles de l’ère primaire
Remarque
d’autres fossiles confirment cette reconstitution.
L’emboîtement des côtes de certains continents ainsi que des argu-
ments topographiques (courbe bimodale des altitudes), paléontologiques (fossiles) et climatiques (moraines) suggèrent que les continents étaient autrefois réunis en une masse continentale unique : la
Pangée. Les reliefs continentaux sont donc probablement apparus à
la suite de collisions entre des continents. Ces arguments renforcent
l’hypothèse 2 et invalident l’hypothèse 1.
Activité 4
Ces enregistrements sont des sismogrammes.
Echelle à utiliser : 0,9 cm = 25 km.
A partir de la carte, on peut mesurer la distance entre la station située à
Echery (Ech) et la station sismique située à Buhlerhole (Buh).
Corrigés des activités – Séquence 4 – SN12
59
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Distance épicentre –station
Ech
Buh
2,2 cm soit 61,11 km
3,8 cm soit 105,55 km
Les mesures réalisées sur les sismogrammes permettent de déterminer
le temps de parcours entre l’épicentre et la station
Ech
Buh
Temps de parcours en seconde
des ondes P entre l’épicentre
et la station
10
17
Temps de parcours en seconde
des ondes S entre l’épicentre
et la station
19
32
On peut ainsi calculer la vitesse des ondes P et S .
Vp (Ech) = 61,11/10 = 6,11 km.s–1
Vp (Buh) = 105,55/ 17 = 6,2 km.s–1
Vs (Ech) = 61,11/19= 3,2 km.s–1
Vs (Buh) = 105,55/32 = 3,29 km.s–1
Activité 5
Pour calculer la vitesse des ondes P, S et L à 30, 60 et 90°, on utilise le
document 10 présentant le temps d’arrivée des ondes en fonction de
la distance à l’épicentre.
30°
60°
90°
Distance à l’épicentre en km(1)
3355
6670
10477
Temps de parcours des ondes P en secondes
442
700
866
Temps de parcours des ondes S en secondes
766
1200
1466
Temps de parcours des ondes L en secondes
900
1766
2700
(1) Pour calculer la distance en km, on peut utiliser la formule vue à l’acti-
vité 1. Ainsi, à une distance angulaire de 30° correspond une distance en
km de : 2x U x 6370 x (30/360) = 3355 km avec R = 6370 km.
Le calcul de la vitesse des ondes revient à appliquer la formule v=d/t ce
qui donne :
60
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30°
60°
90°
Vitesse des ondes P en km.s–1
7,59
9,52
12,09
Vitesse des ondes S en km.s–1
4,64
5,55
7,14
Vitesse des ondes l en km.s–1
3,72
3,77
3,88
Corrigés des activités – Séquence 4 – SN12
Nous constatons, pour les ondes L, que le temps augmente linéaire-
ment avec la distance ; la vitesse des ondes L est donc constante.
On peut en déduire que ces onde traversent un milieu homogène.
Pour les enregistrements des ondes Pet S, nous constatons que les
enregistrements ne sont pas des droites ; la vitesse des ondes P et S
augmente avec la distance à l’épicentre.
Nous savons que ces ondes sont des ondes de volume c’est-à-dire
qu’elles se propagent à l’intérieur du globe.
Nous savons également que la vitesse des ondes sismiques dépend
des propriétés physico-chimiques des milieux traversés (densité, nature chimique en particulier).
Pour rendre compte de ces résultats, il faut admettre qu’en pénétrant
de plus en plus en profondeur, la densité augmente et la vitesse des
ondes tend donc à augmenter.
Nous constatons que pour des distances angulaires comprises entre
105 et 142 °, les stations n’enregistrent plus le passage d’ondes P.
Nous savons que lorsque les ondes rencontrent une surface de discontinuité, ou les propriétés des matériaux changent, transmettant
alors les ondes à des vitesses différentes, celles-ci sont réfractées.
On peut donc formuler l’hypothèse suivante : Il existerait en profondeur, une couche différente, à l’origine d’une modification de la trajectoire des ondes P.
Le document 12 renseigne sur la vitesse des ondes en fonction de la
profondeur.
Nous constatons qu’à 2900 km de profondeur, les ondes S disparaissent et les ondes P sont ralenties ; leur vitesse diminuant de 13 à
8 km.s–1.
A partir de 5100 km, on retrouve les ondes S et la vitesse des ondes
P augmente.
Nous savons que les ondes S ne se transmettent que dans les milieux
solides et que la vitesse des ondes P diminue quand la viscosité du
milieu diminue.
Ces résultats peuvent s’expliquer par l’existence entre 2900 et 5100
km d’une couche liquide Cette couche est le noyau externe.
Corrigés des activités – Séquence 4 – SN12
61
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C
Activité 1
orrection des activités
du chapitre 2
Foyer
sismique
Station
réceptrice
onde réfléchie =
rai incident +
rai réfléchi
onde directe
rai incident
rai réfléchi
CROÛTE
MOHO
MANTEAU
Doc1. Schéma des ondes directes et réfléchies obtenues par Mohorovicic
Le théorème de Pythagore donne (d/2)2+h2 = x2
d’où h= ( x 2 − (d / 2)2 )
En domaine continental, la vitesse des ondes est v=d/
t1=100/18,1=5,52km/s. Par ailleurs, v=2x/t2 donc x=vt2/2,
x=5,52.21/2=58,0kms.
On a donc h= (58 , 0 − (100 / 2) ) = 29 , 4kms .
En domaine océanique, la vitesse des ondes est v=d/
t1=80/13,6=5,88km/s. Par ailleurs, v=2x/t2 donc x=vt2/2,
x=5,88.14,1/2= 42,3kms.
2
2
On a donc h= ( 42, 32 − (80 / 2)2 ) = 10 , 8kms .
La croûte océanique est beaucoup moins épaisse que la croûte conti-
nentale.
Activité 2
a= roche claire a aspect grenu : granite.
b = roche sombre, presque noire, pas de minéraux visibles : basalte.
Le granite est grenu (on distingue des minéraux), le basalte est microlithique (on ne distingue pas de minéraux à l’œil nu).
Sur la lame c, on voit que la roche est grenue : il s’agit donc d’un
granite. Sur la lame d, les cristaux sont plus petits et on voit aussi du
verre : il s’agit donc d’un basalte.
62
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Corrigés des activités – Séquence 4 – SN12
c =1 : feldspath plagioclase, 2 : quartz, 3 : mica noir.
d = 1 : pyroxène, 2 : verre, 3 : feldspath plagioclase.
granite
Activité 3
0
50,1
Si
36,5
Al
5,8
Ca
0à2
Mg
0 à 0,5
Fe
0 à 1,2
Na
0,4 à 2,4
K
0,9 à 6,1
Le granite est constitué de trois minéraux principaux : 50 % de felds-
paths, 40 % de quartz et 10 % de mica noir.
Si l’on veut calculer son pourcentage en oxygène, on réalise le calcul
x=0,5.54+0,4.47+0,1.43=50,1%.
Activité 4
La lame A a une structure microlithique (présence de verre) : c’est
donc un basalte. La lame B a une structure grenue : c’est donc un
gabbro. Lame A : 1 : verre, 2 : pyroxène, 3 : feldspath. Lame B : 1 :
feldspath, 2 : pyroxène.
On constate que les minéraux sont les mêmes (feldspaths et py-
roxènes). La seule différence est la présence de verre dans le basalte
et pas dans le gabbro.
La composition chimique du basalte et celle du gabbro sont très sem-
blables. Seules leurs structures sont différentes.
Le basalte est situé au contact de l’eau de mer : le magma qui le forme est
donc brutalement refroidi. Tous les minéraux n’ont pas le temps de cristalliser : on retrouve du verre. Les minéraux formés restent de petite taille.
Le gabbro est situé en profondeur : il est refroidi lentement et a le temps
de cristalliser entièrement. Les minéraux formés sont de grande taille.
Activité 5
Au niveau continental, on observe que la vitesse des ondes augmente
à partir de 30 km de profondeur. Or, on sait que la croûte a une épaisseur moyenne de 30 km en domaine continental. En dessous de cette
profondeur, les ondes passent dans le manteau.
Au niveau océanique, on observe que la vitesse des ondes augmente
à partir de 10 km de profondeur. Or, on sait que la croûte a une épaisseur moyenne de 10 km en domaine océanique. En dessous de cette
profondeur, les ondes passent dans le manteau.
Corrigés des activités – Séquence 4 – SN12
63
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Le manteau est composé de péridotite, une roche plus dense que les
matériaux crustaux, ce qui explique l’augmentation de vitesse des
ondes lors du franchissement du Moho.
Schémas :
CROÛTE OCÉANIQUE
[
MOHO
7 km
30 km
70 km
MANTEAU
Péridotite
CROÛTE
CONTINENTALE
MOHO
MANTEAU
Gabbro
Granite
Basalte
Doc2 : Le Moho
64
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Corrigés des activités – Séquence 4 – SN12
C
Activité 1
orrection des activités
du chapitre 3
Soit p la profondeur de l’océan, on a v=2p/T d’où p=vT/2.
Par exemple, pour D=0,1m, on peut calculer p : p=1,5.6,5/2=4,9kms.
0
1
2
3
4
5
6
0
Profondeur (kms)
-1
-2
-3
-4
-5
-6
Distance à la Floride (kms)
On observe que la profondeur du plancher océanique augmente beau-
coup au milieu de l’océan : il semble y avoir des montagnes sous la
mer.
Le milieu de l’océan Pacifique est marqué d’une sorte de « ride », l’Is-
lande se situe juste sur cette ride.
On retrouve également des rides océaniques au niveau des océans
Indien et Pacifique.
Activité 2
et CUBA
Dorsale
5800 m
Fonds abyssaux
MAROC
2400 m
Fonds abyssaux 5800 m
Lithosphère
A l’axe de la dorsale, on observe un important flux de chaleur ainsi
qu’un relief bombé important. Ceci laisse penser que des remontées
de magma ont lieu à l’axe de la dorsale, et que le matériau y est fortement expansé. L’hypothèse d’une formation de la croûte océanique à
l’axe de la dorsale concorde avec ces observations : la faible épaisseur
de croûte expliquerait la décompression du manteau sous-jacent, qui
entraînerait une fusion partielle. De part et d’autre de l’axe, on ob-
Corrigés des activités – Séquence 4 – SN12
65
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serve que le plancher océanique s’enfonce et que le flux de chaleur diminue sensiblement. Ceci pourrait s’expliquer par un refroidissement
et une augmentation d’épaisseur de la lithosphère océanique au fur
et à mesure qu’elle s’écarte de l’axe (le magma formé à l’axe cristalliserait en basalte et gabbro).
Activité 3
Au niveau des dorsales, la température augmente davantage avec la
profondeur qu’au niveau des fonds abyssaux.
Le géotherme de dorsale coupe la courbe de fusion de la péridotite :
cette roche est partiellement fondue à l’aplomb de la dorsale. Le géotherme à l’aplomb des fonds abyssaux ne coupe pas la courbe de fusion de la péridotite : cette roche ne fond pas.
Activité 4
Le champ magnétique terrestre constitue une protection contre les
rayonnements ionisants du Soleil, qui pourraient créer des mutations.
Les mouvements de convection à l’intérieur du noyau liquide sont à
l’origine du champ magnétique terrestre. Quand le noyau sera entièrement cristallisé, le champ magnétique n’existera plus et la Terre recevra davantage de rayons solaires ionisants.
Activité 5
Voir schéma ci-dessous :
Champ magnétique supérieur à
celui enregistré sur les continents
(anomalies positives).
Champ magnétique inférieur à
celui enregistré sur les continents
(anomalies négatives).
Les fonds océaniques présentent une alternance de bandes d’ano-
malies magnétiques positives et négatives. Cela donne à l’enregistrement un aspect « zébré ».
On constate que les bandes d’anomalies magnétiques sont symé-
triques de part et d’autre de la dorsale. De plus, leur épaisseur reflète
la durée des périodes magnétiques définies par le calendrier des inversions magnétiques. Ceci est cohérent avec le fait que le plancher
océanique se formerait à l’axe de la dorsale, puis s’écarterait en « fossilisant » de chaque côté la polarité magnétique correspondant à sa
période de refroidissement.
66
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Corrigés des activités – Séquence 4 – SN12
Champ magnétique
supérieur à
celui enregistré
sur les continents
(anomalies positives)
Champ
magnétique
enregistré
Distance à
l’axe de la
dorsale (km)
Age du fond
océanique
(Ma)
Champ magnétique
inférieur à
celui enregistré
sur les continents
(anomalies négatives)
200
5
150
4
100
3
50
2
1
0
0
50
1
100
2
150
3
4
200
5
On constate que les trois dernières bandes de polarité normale re-
montent à environ 5Ma. Elles ont été enregistrées symétriquement à
200 km de part et d’autre de la dorsale.
La vitesse d’expansion à ce niveau de l’océan sud-Pacifique est donc
de 200/5=40 km.Ma–1 soit 4 cm.an–1.
Corrigés des activités – Séquence 4 – SN12
67
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C
Exercice 1
orrection
des exercices
Restitution de connaissances
Pour présenter sa théorie de la dérive des continents, Wegener s’est
appuyé sur plusieurs arguments :
– des arguments paléontologiques : similitudes des fossiles de plantes
(Glossopteris) sur plusieurs continents.
– des arguments climatiques : des sédiments de même âge, par exemple
des moraines glaciaires, ont été retrouvés sur différents continents et
laissent penser à la zonation climatique d’une seule étendue de terre.
– des arguments topographiques : la courbe bimodale des distributions
des terres montre que les continents sont tous à peu près à la même
altitude moyenne, ceci est cohérent avec l’hypothèse d’une fragmentation à partir d’une masse unique.
– des arguments morphologiques : la concordance des côtes de
l’Afrique et de l’Amérique du sud.
La lithosphère océanique est d’épaisseur variable. Elle est constituée
d’une croûte (épaisseur moyenne 10kms) avec en superficie des roches
de type basalte et en profondeur, des gabbros. Cette croûte surmonte
un manteau de nature péridotitique. La lithosphère continentale fait
en général une centaine de kilomètres d’épaisseur. Elle est constituée
d’une croûte granitique (épaisseur moyenne 30kms) surmontant un
manteau péridotitique. La composition du manteau est donc la même
pour les deux lithosphères mais la composition de la croûte diffère.
Doc 1. Aspect de la lithosphère à 40MA
68
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Corrigés des exercices – Séquence 4 – SN12
Exercice 2
La profondeur du Moho sous l’Himalaya
On cherche à déterminer la profondeur du Moho au niveau de la chaîne
himalayenne. Les données obtenues par sismologie sont présentées
dans le tableau ci-dessous.
Distance foyerstation
Temps d’arrivée
des 1ères ondes
Temps d’arrivée
des 2ndes ondes
150 kms
27,1 s
37,1 s
Domaine himalayen
Himalaya
Station
émettrice +
CROÛTE
MOHO
MANTEAU
Ondes directes
d
h
Station
+ réceptrice
Ondes
réfléchies
Plus h est grand plus les ondes réfléchies
mettent de temps à parvenir à la station
réceptrice. Connaissant d et la vitesse des
ondes sismiques on trouve facilement la
valeur de h.
Doc 2. Sismique-réflexion dans l’Himalaya
Pythagore donne (d/2)2+h2 = x2 d’où h= ( x 2 − (d / 2)2 )
En domaine continental, la vitesse des ondes est v=d/
t1=150/27,1=5,53km/s. Par ailleurs, v=2x/t2 donc x=vt2/2,
x=5,53.37,1/2=102,7kms.
2
2
On a donc h= (102, 7 − (150 / 2) ) = 70,1kms.
Habituellement, au niveau des croûtes continentales, l’épaisseur
moyenne est de 30kms. Ici, on constate que l’épaisseur est très supérieure. Peut-être est-ce dû à la collision de deux masses continentales,
qui est responsable de la surrection de l’Himalaya.
Exercice 3
La profondeur du Moho sous l’Himalaya
Origine de la rhyolite
1 et 3 : feldspath plagioclase, 2 : granite, 4 : mica.
On ne distingue aucun minéral à l’œil nu au sein de la rhyolite : c’est
donc une roche volcanique. Par ailleurs, on remarque que cette roche
se débite en orgues, un peu comme le basalte : cela confirmerait sa
nature volcanique. De plus, la composition chimique moyenne de la
rhyolite est très proche de celle du granite. On peut donc penser que la
rhyolite est l’équivalent volcanique du granite (qui lui, est plutonique).
Tout comme le basalte est l’équivalent volcanique du gabbro. La rhyolite pourrait donc se former en domaine continental, par épanchement
puis cristallisation à l’air libre d’un magma de nature granitique.
Corrigé des exercices – Séquence 4 – SN12
69
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Exercice 4
Scanner la Terre : la tomographie sismique
La vitesse des ondes augmente avec la densité d’un milieu.
A l’aplomb d’une dorsale, on observe que la vitesse des ondes dimi-
nue. Ceci veut donc dire que le milieu est moins dense. Or, plus un
milieu est chaud, moins il est dense. Cette anomalie de vitesse des
ondes pourrait donc traduire la présence de matériau très chaud, voire
partiellement fondu, en profondeur.
Exercice 5
Les dorsales de l’océan Indien
La vitesse d’ouverture de la dorsale sud-ouest indienne est de
500km/25Ma = 20km.Ma–1 =2 cm.an–1 et la vitesse de la dorsale
sud-est indienne est de 1000kms/25Ma = 40km.Ma–1 = 4cm.an–1.
Au début de l’éocène il n’y avait qu’une seule dorsale : la dorsale sud-
est. La dorsale ouest n’existait pas. Il y avait donc expansion simple de
part et d’autre de la dorsale sud-est.
Doc3. Aspect de la région il y a 23 MA.
70
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Corrigés des exercices – Séquence 4 – SN12
C
orrection du devoir autocorrectif n°2
Restitution des connaissances
Après avoir présenté les principales roches constituant la lithosphère
océanique, vous expliquerez leur mode de formation au niveau des dorsales.
La lithosphère est la partie superficielle de l’écorce terrestre, qui forme
les plaques tectoniques. La lithosphère océanique est constituée d’une
partie crustale superficielle formée de basaltes et de gabbros. Ces deux
roches sont de même nature chimique et ce sont toutes deux des roches
magmatiques. Le basalte a cristallisé brutalement en surface, ce qui explique sa texture microlithique, alors que le gabbro a cristallisé en profondeur ce qui explique sa structure grenue. Toutes deux comportent
des feldspaths, des pyroxènes, et le basalte comporte en outre une importante proportion de verre. En dessous de la croûte, on retrouve un
manteau de nature péridotitique (roche plutonique formée d’olivine et
de pyroxènes). Les lithosphères océaniques retrouvées à la surface du
globe sont d’âges variables, entre 0 et 180MA.
Comment cette lithosphère se met-elle en place au fond des océans ?
Nous allons voir la production des magmas à l’origine de ces roches volcaniques, puis leur cristallisation en un assemblage ordonné de roches
qui constitue la lithosphère.
1. La production de magma au niveau des dorsales
Détermination du lieu de formation de la lithosphère océanique
On observe au niveau du milieu des océans des « rides », qui sont des
reliefs positifs importants (2500m de profondeur, alors que les fonds
abyssaux sont à 4000m). Ces montagnes sous la mer sont appelées
« dorsales océaniques ». La symétrie des anomalies magnétiques de
part et d’autre de la dorsale ainsi que l’important flux de chaleur à
l’axe indique que ce sont les lieux de production de la lithosphère
océanique.
Fusion de la péridotite et production de magma
A l’axe de la dorsale, la lithosphère est très jeune et très mince. Son poids
est donc assez faible : la péridotite du manteau sous-jacent est donc soumise à une faible pression. Cette décompression provoque la fusion partielle de cette péridotite, qui donne naissance à un magma. Ce magma
remonte à la surface sous l’influence de la poussée d’Archimède…
Corrigé du devoir autocorrectif n°2 – SN12
71
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flux de
chaleur
faible
flux de
chaleur
important
flux de
chaleur
faible
épanchement magmatique
Basaltes
Zone de
fusion
partielle
Gabbros
Moho
décompression
de la péridotite
mouvements
de matière
(convection)
Péridotite
5 km
Coupe transversale d’une dorsale montrant la structure de celle-ci
(dorsale type est-Pacifique)
Doc1. Fonctionnement d’une dorsale océanique
Que devient alors ce magma ?
2. Cristallisation et évolution de la lithosphère océanique
Structuration de la croûte
Le magma issu de la fusion de la péridotite cristallise en surface. La
partie en contact avec l’eau de mer froide cristallise brutalement et
donne naissance à une roche microlithique : le basalte. La partie plus
profonde cristallise plus lentement et donne naissance à une roche grenue : le gabbro. Seule la structure diffère, la composition chimique est
la même. La production de magma est variable suivant les dorsales.
Expansion du plancher océanique
La croûte formée se déplace symétriquement, de part et d’autre de
l’axe. La partie mantellique se rajoute par la suite, par accrétion sousjacente. En se refroidissant, la croûte fossilise le champ magnétique
de l’époque : ces traces de polarité forment la peau de zèbre du fond
des océans qui a permis à Vine et Matthews de valider la théorie du
« tapis roulant océanique ».
Anomalies
+ et —
100
0
100
Peau de
zèbre
Calendrier des inversions
magnétiques
0
2
4
100 km en 4 Ma
25 km en 1 Ma
2,5 cm en 1 an
72
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Corrigé du devoir autocorrectif n°2 – SN12
Doc2. La « peau
de zèbre »
océanique
Conclusion. La lithosphère océanique est formée de roches magmatiques qui se mettent en place au niveau des dorsales océaniques et se
déplacent ensuite de part et d’autre de l’axe : on parle d’expansion des
fonds océaniques.
On remarque que ces roches se dépassent jamais les 180MA. Que deviennent donc les vieilles lithosphères océaniques ?
Exercice 1
Le massif ophiolithique du Chenaillet
Rocha a : 0-olivine, c’est donc une péridotite. Roche b : 1-pyroxène
et 2-feldspath plagioclase, c’est donc un gabbro. Roche c : 3-mica,
4-verre et 5-feldspath plagioclase, c’est donc un basalte.
On trouve donc un assemblage formé de basaltes superficiels, de gab-
bros intermédiaires et de péridotites profondes. Ceci ressemble à une
lithosphère océanique.
Il est étonnant de retrouver ce type de formation en domaine continen-
tal. Habituellement, on retrouve ce type de lithosphère dans le fond
des océans. On peut alors faire l’hypothèse qu’un océan est en train
de se former à cet endroit, ou encore qu’un morceau d’océan a été
« éjecté » sur le continent suite à un choc.
Exercice 2
Le fossé rhénan
On calcule la distance de chaque station réceptrice à l’épicentre. On
utilise ensuite le théorème de Pythagore (voir correction de l’exercice
1 de fin de séquence 1).
Station
Temps (s)
Distance (kms)
MOHO (kms)
A
16,0
85
25
B
14,2
75
23
C
11,6
56
22,5
D
17,8
97
26
Le document 2 montre qu’on observe une diminution progressive de
l’épaisseur du Moho au fur et à mesure qu’on progresse vers le centre
du fossé. Sur les bords du fossé, la croûte fait environ 25kms d’épaisseur alors qu’au centre elle n’en fait plus que 22,5. On a donc un amincissement de la lithosphère continentale. Le document 3 montre un affaissement du socle cristallin au centre du fossé rhénan. De plus, on a
un terrain très faillé et couvert d’une importante couche de sédiments.
Ceci est cohérent avec l’hypothèse de la mise en place d’une dorsale
océanique au milieu du fossé. La lithosphère continentale est en train
de se fracturer et de s’amincir, le Moho remonte et le fossé qui se creuse
se remplit au fur et à mesure de sédiments. On est à un stade très précoce de mise en place d’une dorsale, avant l’apparition des basaltes.
Les scientifiques pensent qu’un début d’océanisation (mise en place
progressive d’une dorsale océanique) pourrait être en train de se produire au niveau du fossé rhénan. Mettre en relation les données des
deux documents pour appuyer cette hypothèse.
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Corrigé du devoir autocorrectif n°2 – SN12
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