
6 en Bref
Après 26 ans de travail en soins in-
firmiers et cinq ans de bénévolat à
l’Hôpital Royal Victoria (HRV) du Centre
universitaire de santé McGill (CUSM),
l’enthousiasme et l’énergie que Tamila
Barab met à aider les autres continuent
à croitre.
Depuis 2010, année de sa retraite,
Mme Barab n’a pas vraiment pris de
pause. Dès qu’elle a quitté son poste d’in-
firmière, elle a commencé à travailler
comme bénévole à l’accueil de l’HRV, de
même qu’aux Petits frères, une associa-
tion qui vise à briser l’isolement des aînés.
Elle a aussi occupé, jusqu’à récemment,
un poste d’infirmière à la clinique de la
mémoire de l’Hôpital général de Mon-
tréal, à raison d’une journée par semaine.
« J’étais bien utile au bureau d’infor-
mation, car je connaissais bien l’hôpital
et je pouvais répondre en cinq langues,
dit-elle. Je parle russe, persan, espagnol,
anglais et français. »
Née en Iran de parents russes,
Mme Barab a fréquenté une école privée
française où elle a également reçu un en-
seignement dans la langue locale, le per-
san. Après des études en soins infirmiers
et quelques années de pratique, elle s’est
installée à Montréal.
Même si elle demeure très attachée à
l’ancien HRV – « Le Ross 4 [l’étage de gé-
riatrie] était ma 2e famille », dit-elle avec
une pointe de nostalgie – elle apprécie le
nouvel HRV au site Glen. « Le nouvel hô-
pital est très grand et très beau », dit-elle.
« Lorsque le Service des ressources
humaines a communiqué avec notre
service afin de recruter des bénévoles pour
aider lors des journées de formation et
d’orientation du personnel, l’hiver dernier
au site Glen, nous avons immédiatement
pensé à Tamila parce qu’elle apprend
vite et qu’elle a une belle personnalité»,
explique Nevine Fateen, directrice des
services bénévoles pour l’Hôpital Royal
Victoria, le Neuro et l’Institut thoracique
de Montréal.
La réputation de Mme Barab, connue
comme une femme avenante et polyglotte,
l’a d’ailleurs suivie jusqu’au nouvel hôpital.
À l’urgence du site Glen, elle accueille
maintenant les patients une journée par
semaine et donne parfois un coup de
pouce à des personnes allophones.
« J’aimerais aussi donner du temps au
bureau d’information, ajoute-t-elle. Quelle
meilleure façon de vivre ma retraite? »
SOUS LES PROJECTEURS
D’infirmière au CUSM à bénévole
Si le bénévolat au CUSM vous tente,
nous vous invitons à appeler au
514 934-1934 et à communiquer
avec l’unes personnes suivantes:
• Nevine Fateen, poste 34300 pour
l’Hôpital Royal Victoria, l’Hôpital
neurologique de Montréal et
l’Institut thoracique de Montréal;
• Rita Giulione, poste 43674 pour
Hôpital de Lachine et l’Hôpital
général de Montréal;
• Anne Hébert, poste 22764 pour
l’Hôpital de Montréal pour
enfants.
Tamila Barab, dans la salle d’attente de l’urgence du site Glen du CUSM
Faits saillants de la dernière réunion du conseil d’administration
Afin de tenir la communauté informée de ses décisions, le conseil d’administration (C.A.) du Centre universitaire de santé McGill
(CUSM) fait état des dernières résolutions adoptées. Après la promulgation de la Loi modifiant l’organisation et la gouvernance
du réseau de la santé et des services sociaux notamment par l’abolition des agences régionales, et jusqu’à ce que les nouveaux
membres du C.A. soient nommés, nous avons la chance de bénéficier des conseils de nos anciens membres qui ont accepté d’agir
à titre consultatif auprès de notre président-directeur général. Voici un compte-rendu des décisions prises par le C.A. lors de la
réunion du 12 mai dernier.
Le C.A. a approuvé :
• plusieurs résolutions relatives à des autorisations de prêt pour les activités régulières des établissements.
Sur recommandation du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens, le C.A. a approuvé :
• le renouvellement du mandat de Dr Gerald Fried à titre de chef du Département de chirurgie en date du 1er janvier 2015 pour une
durée de quatre ans;
• la nomination du Dr Nicholas Makhoul à titre de chef du Département de dentisterie et chirurgie orale et maxillofaciale en date
du 1er mai 2015 pour une durée de quatre ans.
en Bref 7
LA CLINIQUE DE PRÉVENTION DES AVC, VERSION AMÉLIORÉE,
BONIFIE LES SERVICES DE SANTÉ OFFERTS AU CUSM
Le travail d’accréditation effectué aux deux centres de prévention des AVC comporte un autre
résultat bénéfique. Depuis la dernière année, la Clinique de prévention des AVC du CUSM, située
à l’Hôpital général de Montréal (HGM), offre des services d’évaluation améliorés pour les victimes
d’attaque ischémique transitoire (AIT).
« L’AIT produit des symptômes similaires à ceux de l’AVC tels qu’une soudaine faiblesse sur
un côté du corps, l’affaissement du visage ou une difficulté à trouver ses mots, explique Heather
Perkins, infirmière clinicienne à la clinique de prévention des AVC. Ils durent quelques minutes,
ne laissent généralement aucun dommage permanent, mais doivent être pris au sérieux, car ces
patients sont à plus grand risque de vivre un AVC. »
La clinique accepte les références venant de services d’urgence et d’omnipraticiens. Elle a
accès, au même titre que le service d’urgence, aux services de radiologie et aux équipements à
ultrasons, de sorte que tous les examens peuvent être effectués aussi rapidement que possible.
Le suivi des patients qui se remettent d’un AVC est également effectué à la clinique. Ces patients
sont rapidement dirigés vers des spécialistes en réadaptation.
En offrant ces nouveaux services, la clinique suit sa vocation principale : enseigner l’AVC et
l’AIT aux professionnels de la santé et aux patients. En tant que neurologue et directeur médical
du programme d’AVC du CUSM, Dr Robert Côté explique « La Clinique de prévention des AVC a une
fonction extrêmement importante. Nous pouvons traiter les victimes d’AVC aigu et les envoyer en
réadaptation, mais nous ne voulons pas qu’ils nous reviennent avec un autre AVC. »
NOUVELLE AIRE D’ACCUEIL À L’HÔPITAL NEUROLOGIQUE DE MONTRÉAL
Depuis le déménagement des activités de l’Hôpital Royal Victoria au site Glen, Urgences-santé
dirige maintenant les patients obtenant un score positif d’AVC aigu à l’échelle d’évaluation
Cincinnati vers l’aire d’accueil de l’HNM. L’aire d’accueil est située à l’unité de soins intensifs de
l’HNM et en fait partie intégrante. Équipée de deux civières et du matériel de soins intensifs, elle
est soutenue par des infirmières des soins intensifs et un neurologue intensiviste, qui assurent
un service 24 heures par jour et 7 jours par semaine. Une infirmière-chef associée à l’HNM a des
responsabilités supplémentaires liées au soutien clinique.
Suite de la page 1
Le traitement des AVC au CUSM
évaluation, un diagnostic et un traitement
rapide pour toute intervention de type AVC. »
La réorganisation des services fait partie
de la stratégie de traitement des AVC mise
en place par le ministère de la Santé et
des Services sociaux (MSSS) en 2013 pour
optimiser la prévention des AVC et les soins
offerts à plus de 12 000 victimes d’AVC
chaque année au Québec. Pour chacun
d’eux, le temps compte.
« Pour le cerveau, le temps est précieux
explique Dr Côté. Pour chaque minute qui
s’écoule avant qu’un AVC soit traité, deux
millions de cellules sont détruites. Par
conséquent, plus nous soignons le patient
rapidement, plus il a de chance de survivre
et moins il a de chance de développer des
séquelles invalidantes. C’est bien sûr mieux
pour le patient et sa famille, mais c’est aussi
moins coûteux. »
Dans les deux dernières années, un
comité de coordination des AVC, composé
de représentants de l’HGM et de l’HNM, a
travaillé assidûment à satisfaire la longue
liste de critères du MSSS pour obtenir
l’accréditation. L’une de ces exigences était
que chaque unité devait nommer une équipe
responsable des AVC.
« Cela signifie que les mêmes profes-
sionnels suivront un patient de son arrivée à
l’hôpital jusqu’à sa sortie, explique Rosa Sou-
rial, conseillère-cadre en soins infirmiers
spécialisés en AVC au CUSM. De plus, une
infirmière clinicienne facilite la continuité
des soins tout au long de l’hospitalisation et
collabore avec les patients, leurs familles et
l’équipe de prévention des AVC dans la plani-
fication de la prochaine phase de récupéra-
tion, incluant la réadaptation et le suivi à la
Clinique de prévention des AVC du CUSM. »
(Veuillez voir l’encadré : La Clinique de
prévention des AVC, version améliorée, bo-
nifie les services de santé offerts au CUSM).
La différence importante entre les dési-
gnations est qu’un centre tertiaire doit offrir
un service de neuroradiologie d’intervention.
Dans le cas de l’HNM, il a fallu revoir certains
éléments dû au déménagement de l’urgence
de l’HRV au site Glen, qui était préalable-
ment le point d’entrée de nos patients vic-
times d’AVC. Une aire d’accueil ultraspécia-
lisée a été créée pour offrir rapidement une
évaluation et intervenir auprès des victimes
d’AVC, tout en réduisant les délais de trans-
fert entre l’urgence du site Glen et l’HGM. Le
MSSS a été impressionné par cette solution
innovante et a attribué à l’HNM cette distinc-
tion de centre tertiaire, pionnier au sein de
la province.
« En fait, l’équipe qui a créé l’aire d’ac-
cueil de l’HNM s’est dépassée pour mettre
en place cette unité, offrant une incroyable
preuve de dévouement aux victimes d’AVC du
Québec », déclare Dr Côté.
« Comme centre tertiaire, nous avons
franchi un pas et optimisé les soins offerts
aux patients victimes d’AVC, affirme Dr Mark
Angle, directeur associé à la Direction des
services professionnels. Nous avons amélio-
ré considérablement la rapidité avec laquelle
nous évaluons le patient et lui offrons des
soins appropriés. Cela se traduit par un réta-
blissement plus rapide pour le patient, dont
le séjour moyen à l’hôpital a diminué. (Veuil-
lez voir l’encadré : Nouvelle aire d’accueil à
l’Hôpital neurologique de Montréal)
Les deux centres ont également examiné
et perfectionné leurs procédures pour
répondre à trois autres exigences : améliorer
l’accès aux tests diagnostiques, diminuer
la durée de séjour des patients et amener
les patients et leur famille à participer à la
planification des soins.
L’amélioration de l’accessibilité à des soins
continus et de qualité dans les deux centres
offre des bénéfices importants aux patients
qui n’étaient pas préalablement ciblés par le
programme des AVC, telles que les victimes
d’accident ischémique transitoire (AIT). Le
succès de cette transformation résonne
encore davantage parce qu’il a été obtenu
durant une période remplie de défis.
Tout le processus a requis « un grand
effort, mais fut fort enrichissant, ajoute Mme
Sourial. Notre équipe a regroupé ses forces
pour améliorer la santé de la population et
nous pouvons constater les résultats. On ne
l’a pas fait pour nous, mais pour nos patients.
J’espère que les deux centres de prévention
des AVC continueront à s’améliorer encore. »
Membres de l’équipe de coordination
des AVC au CUSM
• Dr Robert Côté, neurologue vasculaire, co-lead du
programme
• Teresa Mack, directrice administrative, Mission
neurosciences, co-lead du programme
• Dr Denis Sirhan, neurochirurgien cérébro-
vasculaire
• Dr David Sinclair, neurochirurgien cérébro-
vasculaire
• Dre Donatella Tampieri, neuroradiologiste
interventionnelle, co-lead HNM
• Dre Jeanne Teitelbaum, neurointensiviste –
co-lead HNM
• Dre Lucy Vieira, neurologue vasculaire – co-lead
HGM
• Dr Mark Angle, directeur associé, Direction des
services professionnels, HNM
• Lucia Fabijan, directrice associée en soins infir-
miers, Mission neurosciences
• Antoinette Di Re, directrice, Services hospitaliers
thérapeutiques
• Rosa Sourial, conseillère-cadre en soins infir-
miers spécialisés
• Georgia Niarchos, infirmière gestionnaire
• Christine Bouchard, infirmière gestionnaire
• Heather Perkins, infirmière clinicienne
• Nidal El Hachem, infirmière clinicienne
• Elizabeth Pereira, représentant des patients