Juin 2015 - Centre universitaire de santé McGill

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Volume 6 —Numéro 6 — Juin 2015
Un nouveau départ pour
le Children’s au site Glen
T
out comme 65 autres enfants, jouri Abdulmaola, six ans, a été transférée en toute sécurité de l’ancien au nouvel Hôpital de
Montréal pour enfants (HMe) du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), le 24 mai 2015. Hospitalisée à l’HMe depuis 4
ans, elle a subi une blessure de la moelle épinière quand elle n’avait que deux ans. elle utilise maintenant un fauteuil roulant et
a besoin d’un ventilateur pour l’aider à respirer. on l’aperçoit ici tout sourire lors de son déménagement excitant du 2300, rue
Tupper au nouvel hôpital du site Glen.
Le 24 mai a marqué un nouveau départ pour toute la communauté de l’HMe, qui a toutes les raisons d’être fière du travail
remarquable qui a été réalisé pour faire de cette journée un succès. Voyez quelques photos de cette journée historique à la page 8.
dANS Ce NUMéRo
HÔPITAL DE LACHINE
Une équipe hors pair p. 3
PORTRAITS DU CUSM
De l’ITM et l’HGM au site
Glen p. 4 - 5
SURVIVRE AU CANCER
Une deuxième chance p. 9
RECHERCHE
Le cannabis médical p. 10
quand chaque seconde compte
L’HGM et l’HNM se transforment en centres
spécialisés de traitement des AVC
D
eux hôpitaux du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) ont récemment reçu de
nouvelles accréditations : l’Hôpital général de Montréal (HGM) a été désigné centre
secondaire de traitement des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et l’Hôpital neurologique de Montréal (HNM), centre tertiaire de traitement des AVC. Les accréditations ont été
accordées après une réorganisation réussie des services qui visait à optimiser la vitesse
et la qualité des soins prodigués aux victimes d’un AVC. C’est donc avec grande fierté que
les quelques 40 membres du programme des AVC du CUSM, et plusieurs gestionnaires du
CUSM, ont accueilli cette nouvelle.
« Le CUSM est le seul établissement de médecine au Québec doté de centres secondaires
et tertiaires de traitement des AVC, explique Dr Robert Côté, neurologue et directeur médical
du programme des AVC du CUSM. Les deux unités sont ultraspécialisées et fournissent une
Suite à la page 7
Message de Normand
Rinfret
Transfert sécuritaire de 66 patients de l’Hôpital
de Montréal pour enfants vers le site Glen
C
omme ce fut le cas le mois dernier lors du déménagement des équipes du service de travail social et des services éducatifs
de l’Hôpital Royal Victoria, le soleil était au rendez-vous pour en milieu pédiatrique ainsi que l’attention particulière qu’elles
le transfert des patients de l’Hôpital de Montréal pour enfants ont démontrée aux parents et à nos jeunes patients au cours de
du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) le dimanche 24 la semaine précédant le transfert. À en juger par les sourires
que tout le monde arborait, ces équipes ont atmai. À 5 h, le Département d’urgence de l’hôpital
teint leur cible.
de la rue Tupper a fermé ses portes. À 6 h 15, le
J’aimerais aussi souligner le travail du
Département d’urgence du site Glen a accueilli
Un gros merci à
Conseil pour les services aux enfants et aux
une première ambulance, alors que le premier
toutes les personnes adolescents, des directeurs de service et de
patient ambulatoire s’est présenté à 7 h 15. Pour
qui ont contribué au leurs équipes, du groupe de planificateurs déce qui est du transfert de nos 66 patients pédiaà l’Hôpital de Montréal pour enfants et
triques, dont 15 avaient été admis à l’unité des
succès du transfert! voués
des membres de l’équipe de direction pour les
soins intensifs néonatals et 10 à l’unité des soins
efforts exceptionnels qu’ils ont déployés. Près
intensifs pédiatriques, les choses n’auraient pas
de 750 personnes (professionnels de la santé,
pu mieux se passer. La première ambulance a
quitté la rue Tupper à 7 h, et le dernier patient est arrivé au site employés et bénévoles) ont coordonné le transfert, alors que
Glen à 10 h 55, après que tout ce petit monde eut été transféré de beaucoup d’autres personnes ont travaillé sans relâche pendant
des mois, et ce, jusqu’au moment du transfert, afin de faire en
manière sécuritaire. Quelle journée!
La journée a été émouvante, compte tenu des souvenirs sorte que toute l’opération se déroule sans anicroche. Les proque renferment les anciennes installations et de la vulnéra- fessionnels de la santé ont aussi fait preuve de diligence pour rébilité de nos jeunes patients. Personnellement, j’ai été frappé duire le nombre de patients et ont transféré six patients à l’unité
par les petits chaussons mauves d’un nourrisson se dirigeant des soins intensifs néonatals, avant le transfert. Enfin, je tiens à rappeler que nous avons beaucoup de chance
vers l’unité des soins intensifs néonatals, qui a été le seul petit patient à pleurer; j’ai aussi été touché par l’ours en peluche de pouvoir compter sur un groupe de personnes dévouées qui
que chaque patient a reçu pour souligner ce transfert histo- apportent leur soutien au CUSM. Je pense ici à tous ceux et
rique. Ces symboles m’ont rappelé le caractère très spécial celles qui contribuent au succès de l’Hôpital de Montréal pour
du CUSM. Nous avons un grand cœur et nous traitons des pa- enfants, de même qu’à nos collaborateurs, dont SNC-Lavalin
tients de tous âges. Je crois qu’en collaborant davantage tous et ses partenaires; Health Care Relocations (HCR); Urensemble dans nos nouvelles installations, nous serons en me- gences-Santé; Medicar; le Service de police de la Ville de Monsure d’offrir encore plus d’espoir à nos patients et à leur famille. tréal; la Ville de Montréal; la Ville de Westmount; le ministère de
La journée du 24 mai a aussi démontré que le personnel de l’Hô- la Santé et des Services sociaux; le Centre intégré universitaire
pital de Montréal pour enfants sait travailler en équipe. Comme de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Est-de-l’Îlele faisait remarquer à juste titre la directrice générale adjointe de de-Montréal; et les autres hôpitaux de notre réseau de soins de
l’Hôpital de Montréal pour enfants, Martine Alfonso, grâce à un santé. Un gros merci à toutes les personnes qui ont contribué au
transfert qui s’est fait à la manière « Children’s », les enfants et succès du transfert! Le nouvel Hôpital de Montréal pour enfants, qui compte
leurs familles avaient été extrêmement bien préparés pour cette
journée. J’aimerais ici souligner tout spécialement les efforts 154 lits, est maintenant officiellement ouvert et fonctionnel! 2
en Bref
Napoléon Bonaparte disait : « Impossible n’est pas français ». L’équipe des services techniques de l’Hôpital de Lachine a réussi un tour de force en exécutant
des travaux d’aménagement en très peu de temps. De gauche à droite : Jacques Bourassa, Sylvio Pinette, Martin Lajoie, Claude Briault et Philippe Chasles.
À Lachine, rien n’est impossible
pour l’équipe des services techniques
L
L’équipe fait maintenant face à de nouveaux défis qu’elle saura
a transformation de l’Hôpital de Lachine du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) va bon train, et l’équipe assurément relever: voir partir des membres et intégrer de noudes services techniques y contribue de façon remarquable. Le veaux venus en provenance d’autres sites.
groupe de dix employés dirigés par Claude Briault a relevé tout
Au moment des travaux, l’équipe des services techniques
un défi en début d’année en menant de front plusieurs projets
de l’Hôpital de Lachine était constituée de :
d’aménagement avec grand succès.
Claude Briault, chef de service de l’entretien
des installations matérielles;
En seulement deux mois, de la fin novembre au début
Jean Normand, peintre;
février, l’équipe a réussi à aménager 22 espaces de bureaux
Philippe Chasles, ouvrier d’entretien;
administratifs à l’hôpital, à réaliser les travaux de finition avant
Jacques Bourassa, journalier;
le déménagement du programme de soins respiratoires de
Sylvio Pinette, menuisier;
longue durée de l’Institut thoracique de Montréal (ITM) le 25
Martin Lajoie, menuisier;
janvier, à transformer un étage de l’immeuble connu sous le nom
Gilles Chagnon, électronicien;
d’ex-Hôpital général de Lachine en bureaux et salles d’examen
Réjean Barbier, ouvrier d’entretien;
pour accueillir l’Hôpital de jour de gériatrie, et à organiser
Mario Brisson, maître électricien;
et coordonner le déménagement de celui-ci. La réussite a été
Marcel Munoz, journalier;
d’autant plus remarquable que les travaux ont été exécutés
Diane Rugénius, agente administrative.
malgré une réduction des activités pendant le temps des fêtes
et tout en assurant l’entretien régulier des équipements et
installations de l’hôpital.
La cascade
La tâche a été « herculéenne », dit M. Briault. Son équipe, qui
a collaboré étroitement avec le Service informatique et l’Entre• Le programme de soins respiratoires de longue durée
tien sanitaire de Lachine, a été surprise par le délai accordé pour
de l’Institut thoracique de Montréal a déménagé au Pala réalisation des travaux.
villon Camille-Lefebvre le 25 janvier.
« Il y a eu des semaines plus longues que d’autres, dit-il. Mais,
• Un étage de l’immeuble situé sur la 32e avenue connu
chaque membre de l’équipe y a mis du sien dans le plus grand
sous le nom d’ex-Hôpital général de Lachine a été transintérêt de l’hôpital, de ses patients et de ses résidents. Leur imformé pour accueillir l’Hôpital de jour de gériatrie qui
plication et coopération nous ont permis d’atteindre les objectifs
sera administré par le CIUSSS de l’Ouest de l’Ile à partir
désirés. »
du premier juillet 2015. Les locaux de l’Hôpital de jour
Qu’ils soient menuisiers, peintres, électriciens ou autre, tous
de gériatrie devaient être libérés pour que le chantier du
sont des experts dans leur domaine et respectent les compénouveau service de dialyse puisse commencer.
tences et l’expérience de leurs collègues. « La complicité entre
• 22 espaces de bureaux administratifs ont été construits
les gars, c’est important, lance le menuisier Sylvio Pinette. On
ou rénovés pour faire de la place aux nouveaux services
développe un sentiment d’appartenance. »
de cardiologie et d’inhalothérapie.
Selon M. Briault, les membres du groupe sont d’excellents
• Le déménagement de services de cardiologie et d’inhacommunicateurs. « Ils participent à l’élaboration des plans et ne
lothérapie à la mi-juin libérera de l’espace pour l’instalsont pas gênés de me le dire quand ils pensent qu’on pourrait
lation d’un appareil d’IRM adapté à la clientèle obèse
faire les choses autrement. C’est un avantage d’avoir une petite
pour le nouveau Service d’imagerie médicale qui devrait
équipe au grand cœur. »
être inauguré à la fin de l’année.
en Bref
3
Portraits du CUSM
de L’ITM eT de L’HGM AU SITe GLeN
L
es derniers déménagements au site Glen du Centre universitaire de santé McGill se sont déroulés le 14 juin 2015. Après l’Institut
de recherche, l’Hôpital Royal Victoria et l’Hôpital de Montréal pour enfants, cette période de grands transferts de notre centre
hospitalier a culminé avec le déménagement de l’Institut thoracique de Montréal (ITM) et de certains services de l’Hôpital général
de Montréal (HGM), qui se sont installés dans leurs nouveaux locaux ultra-modernes ce mois-ci. Comme nous l’avions fait dans les
numéros précédents de enBref, nous avons demandé à quelques membres de ces équipes, peu avant le transfert, de nous dire ce qui
allait leur manquer le plus du lieu de travail qu’ils s’apprêtaient à quitter. Voici leurs réponses.
MédeCINe TRopICALe HôpITAL GéNéRAL de
MoNTRéAL
De gauche à droite :
Karine Chagnon,
Astrid Senneville, India
Bhagwandass, Nina
Cammisano, Azza El
Bakry, Lyne Cedillotte,
Tanya Belanger, Aristine
Zuniga et Sasanya Foster.
L’équipe de médecine
tropicale va nous manquer!
RAdIoLoGIe – INSTITUT THoRACIqUe de MoNTRéAL
Kathleen Tremblay et Linda Robinson.
L’esprit de famille nous manquera beaucoup, ainsi que
l’ambiance du quartier rue St-Laurent.
HôpITAL de joUR, SoINS pALLIATIFS – HôpITAL GéNéRAL de MoNTRéAL
De gauche à droite : Sandra Eccles, Clémence Rhéaume et Marylou Kelly.
Les services conviviaux et utiles des autres départements vont nous manquer.
UNITé de SoINS
AIGUS – INSTITUT
THoRACIqUe de
MoNTRéAL
De gauche à droite,
rangée arrière :
Dr Patrick Merret,
Debbie Lewis, Pascal
Montpetit, Alina Tajur,
Dr Ron Olivestein,
Abdel Kader El
Yasnasni, Catherine
Edwards, Adonis
Rodarosl; rangée
avant : Shannon Cupri,
Noel Quizon et
Fasika Sisay.
Notre famille tissée
serrée nous manquera.
UNITé deS SoINS INTeNSIFS – INSTITUT THoRACIqUe de MoNTRéAL
De gauche à droite : Jean Claude Kakudji, Gemma Ofugi, RB Gabrielle Menrique, Perpetty Guillaume, Susan Guerra, Mohsen Rahimi et Melissa
Colizza. Notre famille et nos activités estivales vont nous manquer. Au revoir Prince Arthur, au revoir stationnement gratuit.
4
en Bref
PARLEZ-NOUS DE VOS BONS COUPS! ILS MÉRITENT D’ÊTRE RECONNUS.
Le Département des affaires publiques et de la planification stratégique veut mettre en lumière vos accomplissements, par l’intermédiaire de
ses plateformes et publications web et imprimées (comme Le CUSM aujourd’hui, enBref, cusm.ca et les réseaux sociaux).
Si vous, votre équipe ou vos collègues, dans n’importe quel site du CUSM, ont prodigué des soins exceptionnels, réalisé un projet important ou
simplement fait preuve d’altruisme, communiquez avec nous! [email protected]
en Bref
5
Sous les projecteurs
Suite de la page 1
Le traitement des AVC au CUSM
d’infirmière au CUSM à bénévole
A
près 26 ans de travail en soins infirmiers et cinq ans de bénévolat à
l’Hôpital Royal Victoria (HRV) du Centre
universitaire de santé McGill (CUSM),
l’enthousiasme et l’énergie que Tamila
Barab met à aider les autres continuent
à croitre.
Depuis 2010, année de sa retraite,
Mme Barab n’a pas vraiment pris de
pause. Dès qu’elle a quitté son poste d’infirmière, elle a commencé à travailler
comme bénévole à l’accueil de l’HRV, de
même qu’aux Petits frères, une association qui vise à briser l’isolement des aînés.
Elle a aussi occupé, jusqu’à récemment,
un poste d’infirmière à la clinique de la
mémoire de l’Hôpital général de Montréal, à raison d’une journée par semaine.
« J’étais bien utile au bureau d’information, car je connaissais bien l’hôpital
et je pouvais répondre en cinq langues,
dit-elle. Je parle russe, persan, espagnol,
anglais et français. »
Née en Iran de parents russes,
Mme Barab a fréquenté une école privée
française où elle a également reçu un enseignement dans la langue locale, le persan. Après des études en soins infirmiers
et quelques années de pratique, elle s’est
installée à Montréal.
Même si elle demeure très attachée à
l’ancien HRV – « Le Ross 4 [l’étage de gériatrie] était ma 2e famille », dit-elle avec
une pointe de nostalgie – elle apprécie le
nouvel HRV au site Glen. « Le nouvel hôpital est très grand et très beau », dit-elle.
« Lorsque le Service des ressources
humaines a communiqué avec notre
service afin de recruter des bénévoles pour
aider lors des journées de formation et
d’orientation du personnel, l’hiver dernier
Tamila Barab, dans la salle d’attente de l’urgence du site Glen du CUSM
au site Glen, nous avons immédiatement
pensé à Tamila parce qu’elle apprend
vite et qu’elle a une belle personnalité»,
explique Nevine Fateen, directrice des
services bénévoles pour l’Hôpital Royal
Victoria, le Neuro et l’Institut thoracique
de Montréal.
La réputation de Mme Barab, connue
comme une femme avenante et polyglotte,
l’a d’ailleurs suivie jusqu’au nouvel hôpital.
À l’urgence du site Glen, elle accueille
maintenant les patients une journée par
semaine et donne parfois un coup de
pouce à des personnes allophones.
« J’aimerais aussi donner du temps au
bureau d’information, ajoute-t-elle. Quelle
meilleure façon de vivre ma retraite? »
Si le bénévolat au CUSM vous tente,
nous vous invitons à appeler au
514 934-1934 et à communiquer
avec l’unes personnes suivantes:
• Nevine Fateen, poste 34300 pour
l’Hôpital Royal Victoria, l’Hôpital
neurologique de Montréal et
l’Institut thoracique de Montréal;
• Rita Giulione, poste 43674 pour
Hôpital de Lachine et l’Hôpital
général de Montréal;
• Anne Hébert, poste 22764 pour
l’Hôpital de Montréal pour
enfants.
Faits saillants de la dernière réunion du conseil d’administration
A
fin de tenir la communauté informée de ses décisions, le conseil d’administration (C.A.) du Centre universitaire de santé McGill
(CUSM) fait état des dernières résolutions adoptées. Après la promulgation de la Loi modifiant l’organisation et la gouvernance
du réseau de la santé et des services sociaux notamment par l’abolition des agences régionales, et jusqu’à ce que les nouveaux
membres du C.A. soient nommés, nous avons la chance de bénéficier des conseils de nos anciens membres qui ont accepté d’agir
à titre consultatif auprès de notre président-directeur général. Voici un compte-rendu des décisions prises par le C.A. lors de la
réunion du 12 mai dernier.
Le C.A. a approuvé :
• plusieurs résolutions relatives à des autorisations de prêt pour les activités régulières des établissements.
Sur recommandation du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens, le C.A. a approuvé :
• le renouvellement du mandat de Dr Gerald Fried à titre de chef du Département de chirurgie en date du 1er janvier 2015 pour une
durée de quatre ans;
• la nomination du Dr Nicholas Makhoul à titre de chef du Département de dentisterie et chirurgie orale et maxillofaciale en date
du 1er mai 2015 pour une durée de quatre ans.
6
en Bref
évaluation, un diagnostic et un traitement
rapide pour toute intervention de type AVC. »
La réorganisation des services fait partie
de la stratégie de traitement des AVC mise
en place par le ministère de la Santé et
des Services sociaux (MSSS) en 2013 pour
optimiser la prévention des AVC et les soins
offerts à plus de 12 000 victimes d’AVC
chaque année au Québec. Pour chacun
d’eux, le temps compte.
« Pour le cerveau, le temps est précieux
explique Dr Côté. Pour chaque minute qui
s’écoule avant qu’un AVC soit traité, deux
millions de cellules sont détruites. Par
conséquent, plus nous soignons le patient
rapidement, plus il a de chance de survivre
et moins il a de chance de développer des
séquelles invalidantes. C’est bien sûr mieux
pour le patient et sa famille, mais c’est aussi
moins coûteux. »
Dans les deux dernières années, un
comité de coordination des AVC, composé
de représentants de l’HGM et de l’HNM, a
travaillé assidûment à satisfaire la longue
liste de critères du MSSS pour obtenir
l’accréditation. L’une de ces exigences était
que chaque unité devait nommer une équipe
responsable des AVC.
« Cela signifie que les mêmes professionnels suivront un patient de son arrivée à
l’hôpital jusqu’à sa sortie, explique Rosa Sourial, conseillère-cadre en soins infirmiers
spécialisés en AVC au CUSM. De plus, une
infirmière clinicienne facilite la continuité
des soins tout au long de l’hospitalisation et
collabore avec les patients, leurs familles et
l’équipe de prévention des AVC dans la planification de la prochaine phase de récupération, incluant la réadaptation et le suivi à la
Clinique de prévention des AVC du CUSM. »
(Veuillez voir l’encadré : La Clinique de
prévention des AVC, version améliorée, bonifie les services de santé offerts au CUSM).
La différence importante entre les désignations est qu’un centre tertiaire doit offrir
un service de neuroradiologie d’intervention.
Dans le cas de l’HNM, il a fallu revoir certains
éléments dû au déménagement de l’urgence
de l’HRV au site Glen, qui était préalablement le point d’entrée de nos patients victimes d’AVC. Une aire d’accueil ultraspécialisée a été créée pour offrir rapidement une
évaluation et intervenir auprès des victimes
La Clinique de prévention des AVC, version améliorée,
bonifie les services de santé offerts au CUSM
Le travail d’accréditation effectué aux deux centres de prévention des AVC comporte un autre
résultat bénéfique. Depuis la dernière année, la Clinique de prévention des AVC du CUSM, située
à l’Hôpital général de Montréal (HGM), offre des services d’évaluation améliorés pour les victimes
d’attaque ischémique transitoire (AIT).
« L’AIT produit des symptômes similaires à ceux de l’AVC tels qu’une soudaine faiblesse sur
un côté du corps, l’affaissement du visage ou une difficulté à trouver ses mots, explique Heather
Perkins, infirmière clinicienne à la clinique de prévention des AVC. Ils durent quelques minutes,
ne laissent généralement aucun dommage permanent, mais doivent être pris au sérieux, car ces
patients sont à plus grand risque de vivre un AVC. »
La clinique accepte les références venant de services d’urgence et d’omnipraticiens. Elle a
accès, au même titre que le service d’urgence, aux services de radiologie et aux équipements à
ultrasons, de sorte que tous les examens peuvent être effectués aussi rapidement que possible.
Le suivi des patients qui se remettent d’un AVC est également effectué à la clinique. Ces patients
sont rapidement dirigés vers des spécialistes en réadaptation.
En offrant ces nouveaux services, la clinique suit sa vocation principale : enseigner l’AVC et
l’AIT aux professionnels de la santé et aux patients. En tant que neurologue et directeur médical
du programme d’AVC du CUSM, Dr Robert Côté explique « La Clinique de prévention des AVC a une
fonction extrêmement importante. Nous pouvons traiter les victimes d’AVC aigu et les envoyer en
réadaptation, mais nous ne voulons pas qu’ils nous reviennent avec un autre AVC. »
d’AVC, tout en réduisant les délais de transfert entre l’urgence du site Glen et l’HGM. Le
MSSS a été impressionné par cette solution
innovante et a attribué à l’HNM cette distinction de centre tertiaire, pionnier au sein de
la province.
« En fait, l’équipe qui a créé l’aire d’accueil de l’HNM s’est dépassée pour mettre
en place cette unité, offrant une incroyable
preuve de dévouement aux victimes d’AVC du
Québec », déclare Dr Côté.
« Comme centre tertiaire, nous avons
franchi un pas et optimisé les soins offerts
aux patients victimes d’AVC, affirme Dr Mark
Angle, directeur associé à la Direction des
services professionnels. Nous avons amélioré considérablement la rapidité avec laquelle
nous évaluons le patient et lui offrons des
soins appropriés. Cela se traduit par un rétablissement plus rapide pour le patient, dont
le séjour moyen à l’hôpital a diminué. (Veuillez voir l’encadré : Nouvelle aire d’accueil à
l’Hôpital neurologique de Montréal)
Les deux centres ont également examiné
et perfectionné leurs procédures pour
répondre à trois autres exigences : améliorer
l’accès aux tests diagnostiques, diminuer
la durée de séjour des patients et amener
les patients et leur famille à participer à la
planification des soins.
L’amélioration de l’accessibilité à des soins
continus et de qualité dans les deux centres
Nouvelle aire d’accueil à l’Hôpital neurologique de Montréal
Depuis le déménagement des activités de l’Hôpital Royal Victoria au site Glen, Urgences-santé
dirige maintenant les patients obtenant un score positif d’AVC aigu à l’échelle d’évaluation
Cincinnati vers l’aire d’accueil de l’HNM. L’aire d’accueil est située à l’unité de soins intensifs de
l’HNM et en fait partie intégrante. Équipée de deux civières et du matériel de soins intensifs, elle
est soutenue par des infirmières des soins intensifs et un neurologue intensiviste, qui assurent
un service 24 heures par jour et 7 jours par semaine. Une infirmière-chef associée à l’HNM a des
responsabilités supplémentaires liées au soutien clinique.
offre des bénéfices importants aux patients
qui n’étaient pas préalablement ciblés par le
programme des AVC, telles que les victimes
d’accident ischémique transitoire (AIT). Le
succès de cette transformation résonne
encore davantage parce qu’il a été obtenu
durant une période remplie de défis.
Tout le processus a requis « un grand
effort, mais fut fort enrichissant, ajoute Mme
Sourial. Notre équipe a regroupé ses forces
pour améliorer la santé de la population et
nous pouvons constater les résultats. On ne
l’a pas fait pour nous, mais pour nos patients.
J’espère que les deux centres de prévention
des AVC continueront à s’améliorer encore. »
Membres de l’équipe de coordination
des AVC au CUSM
• Dr Robert Côté, neurologue vasculaire, co-lead du
programme
• Teresa Mack, directrice administrative, Mission
neurosciences, co-lead du programme
• Dr Denis Sirhan, neurochirurgien cérébrovasculaire
• Dr David Sinclair, neurochirurgien cérébrovasculaire
• Dre Donatella Tampieri, neuroradiologiste
interventionnelle, co-lead HNM
• Dre Jeanne Teitelbaum, neurointensiviste –
co-lead HNM
• Dre Lucy Vieira, neurologue vasculaire – co-lead
HGM
• Dr Mark Angle, directeur associé, Direction des
services professionnels, HNM
• Lucia Fabijan, directrice associée en soins infirmiers, Mission neurosciences
• Antoinette Di Re, directrice, Services hospitaliers
thérapeutiques
• Rosa Sourial, conseillère-cadre en soins infirmiers spécialisés
• Georgia Niarchos, infirmière gestionnaire
• Christine Bouchard, infirmière gestionnaire
• Heather Perkins, infirmière clinicienne
• Nidal El Hachem, infirmière clinicienne
• Elizabeth Pereira, représentant des patients
en Bref
7
1
2
ouverture du Children’s au site Glen, sur une note parfaite
3
CENTRE DE COMMANDEMENT
questions FRÉQUENTES
QUESTIONS
Un centre de commandement sur chaque site
dirige les responsables d’équipes à chaque étape,
coordonne tous les transferts, prend les décisions
finales et exécute les plans d'urgence
1
4
2
3
54
5
Pourquoi déménager tous les patients en une seule
journée ? Pour assurer un transfert sécuritaire de tous
les patients vers notre nouveau site, nous devons maintenir deux hôpitaux pleinement opérationnels. Regrouper les transferts des patients en une seule journée est
le moyen le plus efficace et sécuritaire d’effectuer cette
opération au point de vue de la logistique, du nombre
d’employés et des coûts de réalisation.
Un médecin évaluera
l’état de santé de chaque
patient avant leur
transfert et autorisera
le départ.
Le patient est transféré
par l’équipe de
mobilisation sur une
civière d’ambulance ou
une chaise roulante de
Medicar. Chaque patient
est accompagné d’une
infirmière qui transporte
sa médication et son
dossier médical.
À quel endroit est-ce que les familles doivent
attendre leur proche durant leur transfert ? Les
familles ne seront pas admises à l’Hôpital Royal Victoria le jour du transfert. Un travailleur social contactera
immédiatement la famille une fois que leur proche
aura été transféré afin de les informer.
30
Le patient est transporté par l'équipe de
transport de sa
chambre à l'ambulance ou à un
véhicule Medicar.
min
Le patient est placé dans
l'ambulance ou le
Medicar, accompagné par
une infirmière, un
inhalothérapeute et/ou un
médecin, puis transporté
au site Glen via l’itinéraire
prédéterminé.
Le patient arrive au site
Glen, est enregistré et est
amené directement à sa
nouvelle chambre, où il est
évalué par l'équipe
traitante du site Glen dans
sa nouvelle unité.
À quel moment est-ce que les familles pourront
visiter leur proche au nouvel hôpital ? Les familles
sont invitées à venir visiter leur proche au site Glen de
16h00 à 20h00. Elles doivent se rendre à la cafétéria du
site Glen, où elles seront escortées jusqu’à la
chambre de leur proche.
Qu’advient-t-il si un patient est trop instable pour
être transféré ? Si un patient est jugé trop instable
pour être transféré, le transfert sera retardé à plus
tard dans la journée. Notez que chaque patient est
accompagné par au moins un membre de l’équipe
médicale durant son transfert en ambulance.
Qu’arrive-t-il si une femme est en train d’accoucher ? Les femmes qui entrent en travail après 7h00
le 26 avril doivent se présenter au site Glen pour
accoucher. Les femmes dont l’accouchement est déjà
commencé à l’Hôpital Royal Victoria seront évaluées
afin de déterminer si le transfert est sécuritaire, ou si
le transfert s’effectuera une fois l’accouchement
terminé.
Qu’advient-t-il si un patient a besoin d’une chirurgie immédiate ? Les salles d’opération du site Glen
et de l’Hôpital Royal Victoria seront en fonction le jour
du transfert. Les patients nécessitant une intervention
immédiate seront évalués et traités dans un des
établissements dépendant du cas de chacun.
POUR EN SAVOIR PLUS
cusm.ca/2015
8
en Bref
514-934-1934
cusm.muhc
@cusm_muhc
@siteGlen
#CUSM2015
Du transfert au nouvel établissement au concert de l’OSM, les plus jeunes patients
du CUSM ont été accueillis dans la douceur et l’harmonie
1
Josianne Larocque-Boucher, 17 ans, est tout sourire alors qu’elle arrive par ambulance au nouvel Hôpital de Montréal pour enfants
au site Glen le matin du 24 mai 2015. Josianne, qui est atteinte de gastroparésie, un trouble qui fait que l’estomac ne peut pas se vider
correctement, affirme avoir été chaleureusement accueillie au nouvel hôpital.
2
Loïc Bydal, 11 ans, sourit joyeusement à un membre de l’équipe de transfert des patients le jour du déménagement, le 24 mai 2015. Loïc
a le syndrome de Morquio, qui retarde partiellement la croissance des os et conduit à de graves malformations. Après avoir partagé une
chambre avec deux enfants à l’ancien Hôpital de Montréal pour enfants, il était ravi d’être admis dans sa propre chambre privée.
3
4
5
Talyne Hezaran a été admise à l’ancien Hôpital de Montréal pour enfants après une rupture de l’appendice, en mai. Elle a accepté avec
joie l’ourson qui lui a été remis juste avant son trajet en ambulance vers le nouvel hôpital.
Les membres du personnel ont célébré un travail bien fait avec quelques discours de félicitations et un gâteau l’après-midi du 24
mai. Environ 675 membres du personnel étaient présents pour aider durant le déménagement des patients, répartis entre 20 groupes
différents assignés à diverses tâches pour assurer le bon déroulement de la journée.
Grâce à un merveilleux partenariat avec la Fondation de l’Hôpital de Montréal pour enfants, l’Orchestre symphonique de Montréal,
dirigé par Kent Nagano, a joué bénévolement une série de berceuses à nos jeunes patients lors d’un concert magique donné au nouveau
Children’s, le 26 mai. Quelle plus belle façon pour les enfants d’apprivoiser l’hôpital et d’y trouver le sommeil?
Une deuxième chance
Atteint d’une tumeur au cerveau, il met sa vie
entre les mains d’un neurochirurgien de l’Hôpital
neurologique de Montréal
U
n soir tranquille de fin d’été, tandis
que Benoît L’Herbier préparait un
barbecue pour sa famille, sa vie a pris un
tournant inattendu.
Le coup est arrivé subitement :
l’homme de 63 ans a ressenti de la difficulté à parler, un malaise dans tout le
corps... M. L’Herbier a cru qu’il s’agissait
d’un accident cardio-vasculaire (ACV),
mais c’était plutôt une crise d’épilepsie.
« Je me suis rendu à l’Hôpital de la Citéde-la-Santé et on a découvert que j’avais
quelque chose au cerveau, explique-t-il.
C’est à ce moment-là qu’un neurochirurgien a suggéré de faire une biopsie, qui a
révélé que j’avais un cancer au cerveau. »
Le pronostique n’était pas favorable.
M. L’Herbier a commencé un traitement de
chimiothérapie et de radiothérapie pour
affaiblir la tumeur, avec pour seul espoir
de vivre encore un an et demi. « Vers la fin
de mon traitement, j’ai demandé à mon
oncologue si le neurochirurgien pouvait
m’opérer pour enlever la tumeur, dit-il
d’un ton fervent. Mais la procédure était
jugée trop risquée. »
Toutefois, son oncologue lui a dit qu’il
pouvait demander une seconde opinion au
Dr. Kevin Petrecca, chef du Département
de neurochirurgie à l’Hôpital neurologique
de Montréal (HNM) du Centre universitaire
de santé McGill (CUSM). Avec le cœur
rempli d’espoir, M. L’Herbier a rencontré
le Dr. Petrecca, qui a évalué son cas et
considéré les résultats potentiels d’une
chirurgie.
« Il est important pour moi de prendre
le temps d’éduquer le patient pour
l’aider à comprendre sa condition, dit
Dr. Petrecca. Dans le cas de M. L’Herbier,
je lui ai expliqué que je pouvais l’opérer
pour retirer sa tumeur et lui ai laissé le
choix d’aller de l’avant ou non avec le
traitement. »
L’intervention a eu lieu le 22 décembre
2014. À peine deux jours après, M.
L’Herbier recevait son congé de l’hôpital
et passait un Noël en famille.
« J’ai fait confiance à l’expertise du
Dr. Petrecca, explique l’homme qui est
maintenant guéri de son cancer. Je me
suis dit que ça valait la peine d’essayer et
aujourd’hui, je suis fier d’avoir demandé
un deuxième avis médical. »
M. L’Herbier dit s’être senti très à l’aise
et bien soutenu par l’équipe de l’HNM,
alors qu’il traversait une période délicate.
« La première chose qui m’a impressionné chez le Dr. Petrecca, c’est sa simplicité,
Benoît L’Herbier
dit-il. Lui et son équipe ont été rassurants
et faciles d’approche; ça a été une expérience très personnalisée. »
Selon le Dr. Petrecca, la clé du succès des traitements offerts à l’HNM se
trouve dans le travail d’équipe. « Je peux
vous dire que tout le monde qui travaille
avec des cas complexes comme celui de
M. L’Herbier est vraiment passionné par
son travail, explique-t-il. Notre priorité
est de connaître le patient et de lui offrir
des soins adaptés. Ce sont des témoignages comme celui-ci qui nous donnent
le goût de continuer à faire un travail de
qualité. »
en Bref
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Un registre québécois
pour la sécurité
des utilisateurs
de cannabis médical
L
e Québec dispose désormais d’un
registre pour les utilisateurs de cannabis médical. Ce projet initié par l’Institut de recherche du Centre universitaire
de santé McGill (IR-CUSM) et le Consortium canadien pour l’investigation des
cannabinoïdes place la province comme
chef-de-file mondial dans le domaine de
la recherche sur le cannabis médical.
Dr Mark Ware, au CMI McConnell de l’IR-CUSM
« Le Registre Cannabis Québec est
la première banque de données de recherche sur l’utilisation du cannabis séché à des fins médicales », déclare le
chercheur principal du projet, Dr Mark
Ware, qui est directeur de la recherche
clinique de l’unité de gestion de la douleur
Alan Edwards du CUSM et spécialiste de
renommée mondiale dans le domaine de
l’utilisation du cannabis pour le soulagement de la douleur. « Le registre va permettre de colliger des données pour aider
les médecins à mieux gérer l’utilisation
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du cannabis médical et assurer la sécurité des patients qui en consomment. »
Bien que le cannabis ne soit pas officiellement reconnu comme un traitement
par la profession médicale, Santé Canada estime que plus de 40 000 Canadiens
consomment légalement de la marijuana
pour soulager leurs symptômes associés
à des douleurs chroniques ou des maladies comme la sclérose en plaques, le
VIH, le cancer, ou encore l’épilepsie.
Originaire de Montréal et dans la quarantaine, John* souffre d’un mal de dos
chronique dû à un grave accident de travail qui lui a endommagé le nerf sciatique
en 2009. Il a commencé à consommer
du cannabis pour soulager ses douleurs,
après avoir essayé toutes sortes de cocktails médicamenteux. « Un ami m’a dit “tu
devrais essayer le cannabis”. J’étais hésitant. J’en avais consommé peut-être deux
fois dans ma jeunesse, confie-t-il. J’ai
quasiment pleuré après avoir essayé. Ça
faisait tellement du bien de plus avoir
mal. »
Depuis qu’un médecin l’autorise à
consommer du cannabis (depuis trois
ans), John voit une réelle différence dans
sa vie au quotidien. « J’en consomme,
chaque jour, sous forme de biscuits. Cela
m’aide énormément et je n’ai pas eu de
crise de douleur aigüe depuis. »
Le Collège des médecins du Québec
avait lancé un appel en avril 2014 afin
d’encadrer l’utilisation de la marijuana
conformément à la nouvelle réglementation fédérale qui exige que le patient obtienne une ordonnance du médecin pour
avoir accès au cannabis d’un producteur
licencié. Si chaque province et territoire
à ses propres politiques, au Québec, le
cannabis ne peut être prescrit que dans le
cadre d’un projet de recherche.
Le registre va compiler et stocker des
données cliniques directement auprès
des patients dans plusieurs établis-
facebook.com/lechildren
twitter.com/HopitalChildren
sements et cliniques à travers le Québec.
Chaque participant au projet de recherche
fournira des données durant quatre ans à
compter du recrutement. Tous les médecins autorisés à exercer dans la province
qui souhaitent permettre la consommation de cannabis à leurs patients
adultes pourront les inscrire au registre.
« Afin d’assurer le succès de la mise
en place de ce registre, les médecins
au Québec devront endosser le rôle de
chercheurs, et les patients, eux, devront
consentir à participer à un projet de recherche, explique Dr Ware. Les données
recueillies ne contiendront aucune information permettant d’identifier le patient,
afin de conserver l’anonymat et de protéger leur vie privée. »
Les données collectées anonymement
à partir de questionnaires seront entrées
dans un système informatique sécurisé qui sera hébergé et géré par l’équipe
du Centre de médecine innovatrice (CMI)
McConnell de l’IR-CUSM au site Glen.
« Ce registre a été mis en place pour
pallier le manque de données de recherche sur l’innocuité et l’efficacité du
cannabis » Dr Mark Ware, qui est également professeur adjoint de médecine
familiale et d’anesthésie à l’Université
McGill. « Nous avons besoin de cette base
de données afin d’aider à développer et
d’anticiper les questionnements futurs
sur l’efficacité du cannabis médical, c’està-dire qui en consomme, pour quelles raisons, par quel moyen, et à quelle dose. »
Au terme des dix ans que durera ce
projet, la communauté scientifique internationale bénéficiera d’une importante
banque de données de recherche.
*Le nom de John a été changé pour conserver son anonymat.
Registre Cannabis Québec :
registrecannabisquebec.com
facebook.com/cusm.muhc
twitter.com/cusm_muhc
Volume 6— Numéro 6—Juin 2015 — Centre universitaire de santé McGill— Affaires publiques et Planification stratégique, 2155 Guy, bureau 1280 — Montréal (Québec) H3H 2R9
[email protected] — 514.934.1934, poste 31560. Tous droits réservés ©En Bref — Imprimé au Canada sur papier recyclé.
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