. LA STRADA ET CIES CATHERINE GUIZARD 06 60 43 21 13 [email protected] REVUE DE PRESSE . PRESSE VENUE France Bleu direct avec Marie le 13 novembre à 10h30 3 novembre Cécile Strouck André Antébi Claire Cornillon Caroline Chatelet Témoignage Chretien Un fauteuil pour un l’orchestre L’intermède Agone, et Métro 5 novembre Micheline Rousselet Pierre François Anne Delaleu Le Snes France Catholique ODB Théâtre 9 novembre Sylviane Bernard Gresch Télérama 10 novembre Grace Bertrand Cécile Beyssac Le blog de Grace Froggy’sDelight 16 novembre Béatrice Casonava France 2 18 novembre Franck Bortelle Théâtrorama 19 novembre Philippe Delhumeau Béatrice Challand La Théatrothèque BC le rideau rouge 20 novembre Emmanuelle Weiz Hélène Kerkeni Th de Trappes Radio IDFm 1 décembre Stéphanie Fromentin France Inter PRESSE SORTIE FROGGY’S DELIGHT novembre ODB THÉÂTRE 15 novembre GRACE BERTRAND BLOG 16 novembre MARIE ORDINIS BLOG 21 novembre TOUT POUR LES FEMMES 29 novembre LES TROIS COUPS 9 décembre YOLANDE V. (lettre au CE TF1) 20 décembre PARISCOPE 10 novembre DIRECT MATIN 26 novembre UN CŒUR SIMPLE Théâtre du Guichet Montparnasse (Paris) novembre 2010 Texte de Gustave Flaubert dit par Marie Martin-Guyonnet avec la complicité de Jean Pennec. Marie Martin-Guyonnet adapte au théâtre l'histoire toute simple d'une fille de campagne, publiée en 1877 par Flaubert sous le titre "Un coeur simple". Félicité, la bien nommée, aime tour à tour un homme, les enfants de sa maitresse, son neveu, son perroquet, le Saint-Esprit, quand elle ne prend pas l'un pour l'autre. On pourrait la prendre pour une simplette, mais le récit, conté sans ironie ni jugement, nous présente avant tout un personnage d'une grande dignité. Simplicité, tel pourrait être le leitmotiv de cette adaptation. Simplicité de l'héroïne, des situations, de la mise en scène, des décors. Mais cette simplicité, au final, n'est qu'apparente. De nombreuses trouvailles scéniques agrémentent le spectacle pour nous le rendre vivant et plaisant. On se rend compte très vite que le texte n'est jamais servi brut, mais toujours mis à son avantage par la comédienne. Avec seulement quelques accessoires, celle qui signe également la mise en scène, accomplit un véritable tour de force théâtral et nous retranscrit parfaitement la campagne normande du 19ème siècle, telle qu'on peut se l'imaginer. En s'appuyant sans emphase sur le texte, la comédienne, qui incarne tour à tour les différents personnages, permet à la plume de Flaubert de s'exprimer sans entrave, rendant justice à ce qui fait la force de cette œuvre : le personnage principal en lui-même, sa simplicité, et son côté ordinaire. Le lecteur/spectateur est ainsi renvoyé à lui-même et décidera de la grandeur ou de la petitesse de l'âme de cet être humain, de la tristesse ou de la joie de son destin. Marie Martin Guyonnet se veut donc, comme elle le dit elle-même, la "passeuse entre l'auteur et le spectateur" et préfère laisser à chacun trouver ce qu'il est venu y chercher : un petit brin de morale, une leçon de vie, l'évocation de la réalité sociale d'une époque, un conte... Voilà un spectacle rafraichissant, d'une grande sensibilité, et non dénué de profondeur. La tendresse de Marie Martin Guyonnet pour son personnage est palpable et rend le spectacle d'autant plus attachant. Cécile Beyssac UN CŒUR SIMPLE Gustave Flaubert (Les Trois Contes 1877) Guichet Montparnasse Jusqu’au 8 janvier 2011 Avec Marie Martin-Guyonnet et la complicité de Jean Pennec. Une histoire simple… Qui était cette Félicité, celle dont toutes les bourgeoises de Pont l’Evêque enviaient à Mme Aubain ? Félicité a eu son histoire d’amour, celle-ci s’est terminée par le mariage de son promis avec une autre plus riche et plus vieille, pour échapper à la conscription. Félicité est amour, résignation. Elle aime tout le monde, même sa patronne pas toujours tendre avec elle, mais elle s’attache aux deux enfants de Mme Aubain, elle a même bravé un taureau pour les sauver. Elle s’était occupée de Victor son neveu mais celui-ci finira par s’engager sur un paquebot. Et puis il y a Loulou le perroquet qui sera son ultime confident. Marie Martin-Guyonnet a choisi de vivre le merveilleux texte de Flaubert (quelle écriture !). Elle incarne tous les personnages, à nous de prendre ce qu’elle nous offre, de sourire ou de pleurer. Anne Delaleu 15 novembre 2010 www.gracebertrand.com/critique de théâtre WEDNESDAY, NOVEMBER 16, 2010 Un COEUR SIMPLE de Gustave Flaubert au GUICHET MONTPARNASSE Un coeur simple est le récit de la vie obscure d'une fille de campagne, dévote mais pas mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais. Elle nous entraîne avec drôlerie et émotion dans l'univers de cette Normandie du 19e siècle, si proche et si lointaine ! Allez voir ! c'est bien ... Blog Marie Ordinis 21 novembre 2010 Un cœur simple Un cœur simple de Flaubert par Marie Martin-Guyonnet avec la complicité de Jean Pennec Au Guichet Montparnasse du 10 novembre 2010 au 8 Janvier 2011 Rendez vous avec un texte, lecture silencieuse au coin du feu ou bien passage de la langue sur un coquillage en regardant la mer, contemplation, abordage des mots sur une plage presque déserte, c’est selon comme un courant d’air de la vie aussi frais et brumeux que quelques souvenirs palpés emmitouflés qu’une mémoire intruse rejette sur un banc de sable. Un cœur simple fait tout ou partie des ces choses qu’on imagine avoir connu la mer et qu’on remarque un jour, au cours d’une promenade, esseulées au coin d’une falaise, tant elles sont dépendantes du joug des marées. Le récit d’une vie, poussé calmement, a forme d’œillère pour notre regard durci qui s’immobilise à force de fixer l’horizon. C’est inquiétant et dérangeant car derrière le regard qui serait roche en train de contempler la mer, on entend sourdre, muette, sous tension, quelque voix souterraine ou caverneuse de l’auteur. Ce désir de transmutation dans le cœur simple d’une femme, faut-il que Flaubert l’ait au bout de la langue et que Marie Martin-Guyonnet l’entende pour le couvrir de sa voix musicale et fraiche. La mise en scène est tout à fait sobre, aussi élaguée que ce cœur simple pour rendre compte d’une vie ordinaire où les deuils, les mariages doivent forcer le récit pour le rendre plus palpitant. La belle affaire que cette vie qui se déroule aussi lentement, aussi placidement qu’une mince embarcation ne forme plus qu’un fil, un douteux marque page, un petit triangle arrangé par nos questionnements qui finiront par l’engloutir. Ce cœur balloté par les vagues se suffit presque à lui-même mais il obtient les suffrages de la nature pour de rares émotions, l’étreinte de deux femmes en deuil, un acte de courage et surtout la mort du perroquet. Dans un précédent papier, concernant une autre mise en scène de Marie Martin-Guyonnet, je parlais d’un perroquet sans savoir qu’il faisait partie d’un autre spectacle. Cet oiseau venu des îles, aux couleurs vivaces, recueilli comme un orphelin, vient faire déborder ce cœur. Il devient son attaché, son interlocuteur fidèle, l’amour de sa vie. Flaubert n’explique rien, il raconte. Est-ce vraiment plausible, cette histoire d’amour entre un perroquet et une femme ? Il parait pourtant que les événements précédant leur rencontre, l’annonçaient de la même façon que le nuage, la pluie. Félicité peut-être croyait elle en son prénom ? Cette vie soi disant ordinaire se termine par une note surréaliste. A force de pianoter sur cette présomption d’innocence, Flaubert trouve son déclic, s’emporte lui-même à travers une hallucination ultime, réunissant dans la mort, l’oiseau venu des îles et sa maitresse. Et j’y vois un tableau de Chagall. Ce qu’il y a de souterrain chez Flaubert manque parfois à l’appel. Récitante et chœur à la fois de cette vie finalement extraordinaire, Marie Martin Guyonnet n’ose pas toujours la distance comme si elle ne voulait pas s’écarter du titre du récit. Or à mon sens ce que Flaubert énonce comme un cœur simple est en réalité indépassable, indescriptible. Elle n’a d’ailleurs pas choisi d’interpréter Félicité, elle en est le chœur. Mais je comprends ce désir de l’interprète de se fondre dans le texte lui-même, Qu’elle puisse y entendre cependant Flaubert qui écrit, poussé par un rêve, impossible. Néanmoins, la démarche est remarquable, Marie Martin Guyonnet porteuse infatigable d’un récit aussi lourd qu’un nuage, y apporte la couleur de sa voix, franche et claire. Alors, lorsque celle-ci s’adoucit, faut-il accepter ce qu’il peut y avoir aussi de mièvre dans l’expression des sentiments, être tolérant pour les cœurs simples, ou vis-à-vis de nousmêmes, encore que cela ne soit pas aussi simple d’être pudique, dixit Flaubert. Evelyne Trân Théâtre Marie Martin-Guyonnet - Un Coeur Simple Au Théâtre le guichet Montparnasse par Nicole Salez, lundi 29 novembre 2010 Le Théâtre le guichet montparnasse accueille le théâtre de la Boderie et présente "Un cœur simple", de Gustave Flaubert jusqu’au 8 janvier 2011. Marie Martin-Guyonnet y interprète Félicité, l’héroïne du conte de Flaubert dans sa propre mise en scène, avec la complicité de Jean Pennec. Un petit théâtre de poche, un décor minimaliste, c’est le cadre de "Un cœur simple" interprété par Marie Martin-Guyonnet. Avec une économie d’effets, la comédienne évoque le personnage de Félicité, cette pauvre fille de campagne, dans une Normandie du XIXéme siécle où l’on est peu charitable pour "les mal nés". Tout est fait pour que le texte ciselé de Flaubert apparaisse dans sa plénitude, qu’il résonne dans sa force et sa perfection en chacun de nous. De sa belle voix, Marie Martin-Guyonnet est la passeuse de ce bijou de la langue française entre l’auteur et le spectateur. Seule en scène, elle tient son fil de main de maître pendant plus d’une heure. Une performance. Synopsis Dans une lettre à George Sand datant du lundi 19 juin 1876, Gustave Flaubert présenta ainsi "Un cœur simple" : « L’histoire d’un coeur simple est tout bonnement le récit d’une vie obscure, celle d’une pauvre fille de campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu’elle soigne, puis son perroquet ; quand le perroquet est mort, elle le fait empailler et, en mourant à son tour, elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit. Cela n’est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très triste. Je veux apitoyer, faire pleurer les âmes sensibles, en étant une moi-même. » Jeudi 9 décembre 2010 « Un cœur simple », de Gustave Flaubert (critique de Sheila Louinet), Théâtre du Guichet-Montparnasse à Paris Une passeuse d’âmes… tout simplement Un véritable théâtre de poche que ce Guichet Montparnasse. À peine avez-vous quitté la rue que vous êtes déjà installé. Ici, on est tout à la fois ouvreur et régisseur. Cela tombe bien, Flaubert et son « Cœur simple » n’en demandent pas plus. Car tout est possible avec la précision du verbe flaubertien. Et Marie Martin-Guyonnet prend en charge la narration avec une justesse impeccable. « Un cœur simple » | © D.R. Flaubert, auteur de romans et de nouvelles. Mais a priori certainement pas de théâtre. Flaubert, pourtant, au théâtre. Illogique ? D’autant plus difficile à imaginer qu’Un cœur simple est truffé de descriptions, les dialogues s’y font rares et la narration y est prise en charge à la troisième personne. Pourtant, de cette nouvelle, la comédienne n’en change pas une ligne. Pour cela, elle n’a pas besoin de grand-chose. Un costume qu’elle enfile (sur scène) et hop, la voilà devenue Félicité, la bonne de M me Aubin, dans un petit village de Normandie. Le propos est vite résumé : l’existence, du début jusqu’à sa fin, d’une femme « simple ». Or le personnage d’une « bonne » plutôt que celui d’une bourgeoise restait à l’époque de l’écrivain le parent pauvre de la littérature. Zola, avec la Joie de vivre, s’en inspirera, mais les exemples ne sont pas si nombreux. Et, dans ce texte, Flaubert excelle. Sa plume fine et précise déborde d’humanité. Elle interroge et fouille l’âme de son personnage pour nous en montrer toute sa bonté. On comprend alors le pourquoi de ce choix. Pourquoi, depuis 2002, Marie Martin-Guyonnet, répète et joue inlassablement ce texte. Cette comédienne, metteuse en scène et chef de troupe, se dit être une « passeuse » entre l’auteur et le spectateur. En ce sens, elle porte un texte dont elle devient la narratrice à part entière. Elle est d’autant plus écoutée que le ton adopté est remarquablement juste. Le spectateur a alors l’occasion de découvrir ou de redécouvrir une œuvre d’une puissance incroyable. Le texte est captivant, la narratrice superbe La scène est dépouillée. Une malle, une table en bois et une chaise. Les accessoires : un torchon, une tasse, un perroquet empaillé. C’en est même à se demander si tous ces objets ne sont pas superflus, tant la narration se suffit à elle-même. Le texte est captivant, il nous fait vivre avec beaucoup d’émotion la vie (pas si simple !) de Félicité. La narratrice est superbe. Dans la salle, l’impact est évident et l’écoute est forte. D’ailleurs, Marie Martin-Guyonnet lirait cette nouvelle à la radio, on l’écouterait avec le même intérêt. Pourquoi alors ne pas se contenter d’une simple lecture ? Car ce qui est une qualité peut aussi être mis en défaut : peut-on encore parler de spectacle ? Difficile de répondre à cette question. Une chose est certaine : les paroles de Flaubert sont dites avec beaucoup d’humilité. C’est presque comme si la comédienne n’était là que pour porter un message et qu’elle s’efforçait de le délivrer le plus justement possible. Sans plus. C’est déjà pas mal. Notons qu’avant de jouer dans une salle de spectacle, elle se déplaçait chez l’habitant. La démarche est suffisamment originale pour mériter notre attention. C’est une jolie façon de transporter des œuvres qui nous permettent de grandir un peu plus et d’observer l’âme d’un œil plus humain. La voix mérite d’être entendue. ¶ Sheila Louinet Les Trois Coups Mon coup de coeur UN CŒUR SIMPLE Au Guichet Montparnasse jusqu’au 8 janvier 2011 (Du mercredi au samedi à 19h) Texte de Gustave Flaubert Interprété et mis en scène par Marie Martin-Guyonnet avec la complicité de Jean Pennec Ce texte de Gustave Flaubert qui fut publié en 1877 est admirablement adapté et interprété par Marie Martin-Guyonnet. Un texte superbe qui n’a pas pris une ride et que l’on écoute avec énormément de plaisir. La comédienne (qui est aussi metteur en scène) a opté pour une mise en scène sobre , convaincante, qui s’harmonise parfaitement au texte : une chaise sur laquelle elle étalera le costume de cette émouvante fille de campagne, Félicité : une jupe rouge un tablier blanc à bavette un chemiser blanc et un fichu blanc qu’elle nouera sur la tête. On suit avec beaucoup d’intérêt et d’émotion, la vie de Félicité, qui dès son plus jeune âge n’est pas gâtée par la vie : à 5 ans elle perd ses parents, se retrouve placée dans une ferme à garder des vaches, son petit coup de cœur pour Théodore rencontré lors d’un bal de campagne qui malheureusement épousera une vielle dame riche pour éviter la circonscription, sa rencontre avec sa bienfaitrice, Madame Aubin, chez qui elle servira longtemps avec abnégation, se dévouant avec amour pour les deux enfants, Virginie et Victor, et la découverte d’un compagnon pas co mmun, un perroquet ... L’écriture de Gustave Flaubert c’est comme une douce liqueur que l’on savoure lentement pour en apprécier tout le charme. La comédienne interprète le texte avec beaucoup de finesse, de sensibilité, d’humour, et de sobriété. On sent qu’elle a une certaine tendresse pour ce texte et ce personnage simple si attachant. On plonge avec délice dans cette histoire avec l’envie à la fin de relire des œuvres de Gustave Flaubert. Un spectacle à consommer sans modération et qui donne l’envie en sortant de se replonger dans les œuvres de Gustave Flaubert. Voici quelques notes de la comédienne au sujet de ce texte : « Donner le conte de Félicité (la bien-nommée) et de son cœur simple. S’appuyer sur la perfection de l’écriture, la force du sujet, la simplicité de l’intrigue et de l’action, pour faire partager le plus directement possible l’évocation de ce destin ordinaire et sublime. Ensuite, à chacun d’y voir et d’y entendre ce qui lui parle le plus, une mémoire, une évocation, une nostalgie, une réalité, des valeurs, des parallèles, une vie. » 20/12/2010