FINANCES PUBLIQUES 4PANORAMA © Office fédéral de la statistique, février 2016
auprès de plusieurs banques (154millions) et à la vente d’actions
Swisscom (68millions).
Légers déficits dans les années 2013 et 2014
Les chiffres clés des finances du secteur étatique sont présen-
tés selon les directives du Fonds monétaire international (FMI) à
l’aide du modèle SFP de la statistique financière. Le taux d’endet-
tement fait exception, puisqu’il est aussi calculé en référence aux
critères de Maastricht de l’UE. Ainsi, les chiffres clés sont com-
parables au niveau international. Comme les données du modèle
SF, ces quotes-parts se fondent sur les résultats comptables
2013 de la Confédération, des cantons, des communes et des
assurances sociales, sur les résultats 2014 de la Confédération
et des assurances sociales ainsi que sur les prévisions établies
à l’aide des données comptables existantes de 2014 pour les
cantons et d’estimations pour les communes.
Dans les années 1970 et 1980, les déficits des adminis-
trations publiques sont restés généralement bas. Vers la fin
des années 1980, les comptes de ces dernières ont même
été excédentaires. L’éclatement de la bulle immobilière et le
marasme économique qu’elle a engendré dans les années 1990
ont conduit à une nouvelle période déficitaire, dont le pic a été
atteint en 1993 avec une quote-part du déficit de 3,0%. Suite
aux mesures d’épargne prises à tous les échelons de l’Etat, les
finances se sont ensuite améliorées. Le déficit des administra-
tions publiques a été progressivement réduit et un excédent équi-
valant à 2,2% du PIB a même été enregistré en 2000, alors que
la croissance économique en termes réels se situait à 3,9%, soit
bien au-dessus de son potentiel à long terme. Après cette embel-
lie temporaire, la situation des administrations publiques s’est à
nouveau détériorée. Cette évolution négative était due avant tout
au recul des recettes liés à l’éclatement de la bulle financière. La
mise en place du frein à l’endettement au niveau fédéral en 2003
et de deux programmes d’allègement budgétaire ont permis d’éli-
miner le déficit structurel de la Confédération. A partir de 2006
et jusqu’en 2011, les comptes ont alors été tous excédentaires
pour l’ensemble de l’Etat.
La quote-part du déficit/de l’excédent des ménages publics
est négative en 2013: elle représente −0,2% du PIB en termes
nominaux. A la Confédération, les dépenses augmentent plus for-
tement que les recettes, raison pour laquelle le solde de finan-
cement s’est légèrement amoindri par rapport à l’année d’avant.
La quote-part du déficit/de l’excédent reste cependant équilibrée
à 0% du PIB après avoir déjà baissé à 0,1% en 2012. Dans les
cantons, la quote-part reste dans le rouge avec −0,3% du PIB.
Cette situation est due en premier lieu aux recapitalisations de
plusieurs caisses de pensions de droit public. La quote-part est
aussi de nouveau négative pour les communes, avec −0,2% du
PIB en 2013. La quote-part des assurances sociales publiques a
certes diminué, mais elle reste positive avec 0,3% du PIB.
Selon une première estimation, le solde de financement de
l’ensemble des administrations publiques s’améliore en 2014
mais reste négatif. Le solde des assurances sociales demeure
positif avec 0,3% et celui de la Confédération est équilibré. A la
Confédération, la diminution des recettes est compensée par
celle des dépenses. Comme la BNS n’a pas distribué ses béné-
fices à la Confédération et aux cantons en 2014, la quote-part
2014 devrait rester négative notamment pour les cantons. En